Université KASDI MERBAH Ouargla

Faculté d’Hydrocarbures et des Energies Renouvelables et Sciences de la Terre et l’Univers

Département de Forage et Maintenance des puits et MCP
Cours : Contrôle Non Destructif (CND)
Niveau : 1ère master MCP

Chapitre IV : Procédés à flux de fuites magnétiques (magnétoscopie)

1. Définition
La dispersion d’un flux magnétique hors d’une pièce ferromagnétique, lorsqu'il
coïncide une fissure débouchante ou sous-cutanée (ou toute autre hétérogénéité non
ferromagnétique) se comportant comme un entrefer.
2. Principe
On distingue souvent deux procédés la Magnétographie et la magnétoscopie
Etapes de magnétoscopie
• nettoyage (dégraissage)
• démagnétisation préalable éventuelle
• La magnétisation
• L’apport du révélateur
• La lecture visuelle
• Marquage
• Repérage
• Démagnétisation éventuelle.
Remarque :
On doit répétée éventuellement cette opération en modifiant l’orientation du champ
magnétisant, afin d’être sûr de détecter tous les défauts quelle que soit leur
orientation.
3. Conditions d’application
3.1. Magnétisation des pièces
La sensibilité de détection des défauts dépend en effet de la nature, la direction et
l’intensité de magnétisation de la pièce ferromagnétique,
NB:
Ce procédé ne concerne pas les aciers amagnétiques dont le ferromagnétisme est
insuffisant pour obtenir une différence de potentiel magnétique (d.p.m) suffisante.
Remarques :
• le champ magnétique exercé à proximité et en surface de la pièce devra être
perpendiculaire à la direction des fissures recherchées, sinon l’effet
d’entrefer sera minimisé ou annulé, s’il s’agit de directions en parallèles.
• Le contrôle de l’orientation et l’intensité de flux magnétique s’effectue à
l’aide d’un appareil à sonde de Hall que l’on déplace sur la surface de la
pièce.

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• Un champ trop faible, ne provoque pas suffisamment l’effet de flux de fuite ;

à l’inverse, un champ trop fort provoque de fausses indications et un grand
bruit de fond.
La magnétisation se produire par :
§ magnétisation directe à l’aide d’un électroaimant.
§ le passage du courant dans la pièce à contrôler
3.2. Démagnétisation
Avant et surtout après un examen magnétoscopique, il faut démagnétiser
soigneusement la pièce, car il peut affecter tout ou partie du matériau sollicité
Sans démagnétisation un contrôle magnétoscopique peut être perturbé (pièces ayant
été soudées à l’arc, manipulées par électroaimants ou posées sur un plateau
magnétique lors de leur usinage).
On démagnétise une pièce selon
• porter le matériau à une température supérieure à son point de Curie (un
traitement thermique à près de 800°C pour les aciers), cette méthode est coûteuse.
• soumettre le matériau à un champ magnétique alternatif décroissant jusqu’à
zéro
3.3. Magnétoscopie :
Observation visuelle d'une accumulation de poudre (limaille) de fer ou de
magnétite colorée provoquée par le flux de fuite.
Détection visuelle par révélateur :
Durant la magnétisation on doit réparti uniformément sur la surface de la pièce un
produit sous forme de poudre sèche ou d’encre magnétique.
Le support liquide le plus utilisé est le pétrole, mais son emploi implique certains
risques (incendie, allergie, odeur, stockage) et son rejet à l’égout est interdit ; donc
on le remplace par des encres à l’eau comprenant d’agents tensio-actifs adéquats
pour accroitre le pouvoir mouillant ou des agents anti-moussants et des inhibiteurs
de corrosion.
La formation de la signature magnétique des défauts n’est pas instantanée lorsqu’on
utilise de l’encre magnétique ; on devra ainsi, tout en arrosant la pièce, maintenir la
magnétisation pendant au moins 5 secondes et même plus si l’on cherche en
particulier des défauts sous-cutanés assez profonds

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Comme révélateurs magnétiques spécialement adaptés, on utilise une poudre

ferromagnétique de granulométrie bien définie et associés souvent à des traceurs
colorants et généralement fluorescents sous lumière noire.
La sensibilité de détection est liée à la granulométrie des particules de fer ou
d’oxyde, qui doivent être de toute façon très homogènes.
v Pour une recherche de très fins défauts, on choisira des poudres de
moins de 1 µm,
v pour minimiser le bruit de fond lors du contrôle d’une pièce brute en
choisissant une poudre de 50 à 100 µm.

4. Mise en œuvre de l’examen par magnétoscopie

L’examen d’une pièce se déroule pratiquement en un seul temps, correspondant
simultanément à :

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4.1. Appareils fixes

Le contrôle magnétoscopique des pièces transportables, issues en général de forge
ou d’usinage en grande série, s’effectue sur des métalloscopes.
Ces appareils de contrôle sur banc servent à recevoir, selon le modèle, des pièces
pesant de quelques grammes à plus de 100 kg et de longueur allant jusqu’à un
mètre (vilebrequins de camions).
Ils dérivent des intensités de courant dans les pièces allant de 2 000 à 5 000 A. ils
sont dotés des dispositifs de sécurité (risques électriques).
Le contrôle magnétoscopique en série sur le métalloscope peut être très fiable mais
reste limité quant à la productivité, puisque la lecture est visuelle et difficile à
automatiser complètement.
Remarque
Lorsqu’il s’agit de pièces présentant une géométrie assez complexe. Des bancs de
contrôle semi-automatique, c’est-à-dire avec une mécanisation totale des opérations
de manutention, de magnétisation et de présentation des pièces à l’observation, sont
utilisés pour le contrôle des gros ronds à tube, en sidérurgie par exemple.
4.2. Appareils portatifs
Désigner aux opérations CND sur site (atelier ou chantier). Les deux types de
magnétisation peuvent être utilisés localement
4.3. Bancs de contrôle automatique
Sont entièrement automatiques, ont été développés dans la sidérurgie et l’industrie
du tube pour le contrôle en ligne de gros tonnage de billettes d’acier, de barres
longues et de tubes.
Le produit à contrôler défile à une vitesse inférieure à 1 m/s à
Ces bancs de contrôle, très productifs, restent complexes et coûteux à exploiter.
5. Champ d'application :
L’examen magnétoscopique a une sensibilité meilleure pour la détection des
défauts de surface les plus ténus sur les pièces, tels que la recherche d’amas
d’inclusionnaires dans des tôles minces (son inconvénient est la limitation des
dimensions) et le contrôle à grand débit des produits sidérurgiques longs de types
barres, tubes ou fils (criques et ligne).
Sa lenteur est un autre inconvénient, ainsi les erreurs de l'examen visuel.
6. Magnétographie
On recueille la trace magnétique du flux de fuite sur un film, une bande ou une pâte
d’empreinte magnétisable