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Exercices d’application (cours de morphologie)

Exercice d’application 1

1- Analyser le corpus suivant :

Boisson-buvable-bavard-buveur-buvette-imbuvable-pourboire.

2- Examinons les deux séries suivantes:


a- pommier, poirier, amandier

b- aventurier, boursier, caissier

3- Analysez les deux séries suivantes :


a- lentement, rapidement, solidement
b- lancement, fonctionnement, déploiement

4- donnez les différentes formes verbales dérivées du verbe « porter »

5- soit le corpus suivant : bagarreur, bridgeur, blancheur, blanchisseur, rongeur,


rondeur, sauteur, tiédeur, outilleur, raideur, bâtisseur, froideur, laideur, joueur.

Questions

1- Faites la segmentation des mots contenus dans ce corpus et donnez leur


découpage en morphème en base+eur.
2- Faut-il parler d’un ou de plusieurs morphèmes ? Justifiez votre réponse.

Eléments de réponse aux exercices d’application


1- Tous ces mots sont construits à partir du mot simple « boire » ou bien par
adjonction d’un mot :
➢ Par composition : pourboire qui est un nom composé de pour (préposition) +
boire (verbe).
➢ Par dérivation suffixale :
- Boisson : C’est un nom qui est formé d’un radical verbal boi- +-sson ce qui subit
l’action
- Buvable : c’est un adjectif qui est composé de : buv- (nous buvons) +-able, qui a la
possibilité d’être bu.
- Buvard : buv- +-ard qui a la propriété de boire de l’encre
- Buvette : C’est un nom qui est formé de : buv- +-ette (qui a un rapport caractéristique
à ce qui exprime la base.
- Buveur : c est un nom qui est formé de buv-+-eur (qui fait l’action exprimée par la
base.
➢ Sont construits par dérivation préfixale :
- Imbuvable : c’est un adjectif qui est formé de im-+-buvable (im- est un préfixe qui
exprime le contraire).

2- Dans les deux cas, le suffixe s'ajoute à une base nominale pour former un autre
nom. Par contre, sa contribution sémantique n'est pas la même dans les deux cas. Dans le
premier, il signifie `arbre qui porte des N', et dans l'autre, il signifie `quelqu'un qui a à faire
avec N'.

On voit donc qu'il peut exister des suffixes ayant la même forme, mais qui se
distinguent l'un de l'autre. Seul le fait de tester les trois critères permettra de les distinguer.

3- On voit que le suffixe -ment en (a) s'ajoute à un adjectif, donne un adverbe, et


signifie `de manière ADJ'. Par contre, le suffixe -ment en (b) s'ajoute à un verbe, donne un
nom, et signifie `action de V'. Là où on trouve deux affixes homonymes, on les distingue au
moyen de chiffres différents: -ment1 n'est pas la même chose que -ment2.
4- Apporter, comporter, déporter, emporter, exporter, importer, rapporter,
reporter, remporter, transporter…
5- La segmentation des mots contenus dans le corpus suivant : bagarr-eur, bridg-
eur, blanch-eur, blanchiss-eur, rong-eur, rond-eur, saut-eur, tiéd-eur, outill-eur, raid-eur,
bâtiss-eur, froid-eur, laid-eur, jou-eur.

On note deux caractéristiques.

Dans certains mots, il y a une base nominale, verbale ou adjectivale.

On peut classer les mots en deux listes:

1. bagarreur, chahuteur, bridgeur, blanchisseur, rongeur, sauteur, outilleur, bâtisseur,


joueur.

2. blancheur, rondeur, tiédeur, raideur, froideur, laideur.

On distingue:

1. Le sens de la forme, du suffixe «eur»: dans le groupe 1 «eur» signifie celui qui fait
l’action du verbe et dans le groupe 2, le fait d’être.

2. La catégorie de la base, càd si elle est adjectivale, nominale ou verbale. Ds le groupe


1 la base est un verbe ou un nom et dans le groupe 2 c’est un adjectif.

3. Le genre du mot dérivé: dans le groupe 1 il est masculin et dans le groupe 2 il est
féminin.
Exercices d’application6

1- Quelle est la différence entre la dérivation impropre et la dérivation


inverse? Justifier votre réponse (exemple)
2- Faites l’analyse morphologique du corpus suivant :

Bagarreur, blancheur, blanchisseur, rongeur, rondeur, sauteur, tiédeur, outilleur,


raideur, bâtisseur, froideur, laideur, joueur.

Faut-il poser un ou plusieurs suffixes –eur ?

3- Soient les séries suivantes :

Série 1 : impénétrable, incomplet, impropre, immangeable, inconnu, innommable,


irréprochable.

Série 2 : déplaisant, dégoutant, déséquilibré, déloyal, désobligeant, défiant.

Série 3 : malhonnête, maladroit, malhabile, malpropre, malsain, malheureux

Série 4 : mécontent, méconnu, médisant, méfiant

Série 5 : arythmique, amoral, asocial, apolitique

- Segmenter ces mots en préfixe plus bas

- Classer les différentes formations

-Donner la valeur sémantique du préfixe de chaque série.

Eléments de réponse

Série 1 : On peut distinguer plusieurs modes de formation

- Base existant à l’état libre : complet, propre, imitable, mangeable, connu,


sensé, moral, avoué, patient,.

La base est adjectivale et, comme il est de règle lorsqu’on utilise un préfixe, le dérivé
obtenu est également un adjectif. Le type de dérivation utilisé est donc la préfixation.

- Base n’existant pas à l’état libre : manquable, réprochable


On a affaire à une formation parasynthétique à partir des bases verbales : manqu-,
reproch-

Série 2 : dans cette série on trouve ces 2 modes de formation :

- Préfixation à partir de : plaisant, équilibré, loyal, obligeant


- Formation parasynthétique à partir de goût et fi dans dégoutant et défiant où
l’on observe les bases verbales.

Série 3 : préfixation dans tous les adjectifs.

Série 4 : préfixation sauf dans médisant et méfiant.

Série 5 : tous les adjectifs sont obtenus par préfixation à partir de bases adjectivales.

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