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Premiere Annee Genie Civil Calcul Des ST
Premiere Annee Genie Civil Calcul Des ST
GC1
Le béton armé peut être défini comme l'enrobage par du béton, d’aciers
disposés judicieusement. Ces aciers sont appelés armatures. On distingue les
armatures longitudinales disposées suivant l'axe longitudinal de la pièce, des
armatures transversales disposées dans des plans perpendiculaires à l'axe de la
pièce.
C'est en 1848 que LAMBOT imagina d'associer des barres d'acier et du béton
de ciment pour réaliser une barque (exposition universelle de 1855).
Ensuite HENNEBIQUE met au point les bases de calcul pour son utilisation
rationnelle mais il faudra attendre 1897 pour que RABUT professe le premier cours
de BA à l'ENPC.
Le béton armé ne repose pas toujours sur des théories scientifiques. Les
formules de calcul et les nombreux coefficients utilisés ont souvent un caractère
empirique mais il est essentiel qu'ils aient été fixés à la suite de nombreux
essais et que les résultats de calcul soient conformes à l'expérience.
Jusqu'en 1980, le béton armé a été calculé par la méthode dite aux contraintes
admissibles.
Ces contraintes admissibles étaient définies sur la base des contraintes de
rupture ou de limite élastique des matériaux et ensuite on les multipliait par un
coefficient de sécurité. Le coefficient de sécurité pris sur le béton est
longtemps resté égal à 28% de la limite de rupture à 90 jours, le coefficient de
sécurité de l'acier à 60% de sa limite élastique.
Nous calculerons les structures en béton armé à l'aide des règlements aux états
limites : le BAEL91 (Béton Armé aux États Limites).
La rupture intervient brutalement sous une charge faible suite à une insuffisance
en traction. La résistance en compression du béton, de l'ordre de 25 à 35 MPa
est 10 fois plus importante que sa résistance en traction.
II.2 Deuxième poutre : Poutre armée longitudinalement
En augmentant les charges appliquées, des fissures à 45° se créent au niveau des
deux zones d'appuis provenant d'une insuffisance de résistance du béton à
l'effort tranchant. La rupture intervient ensuite sur ces fissures.
Remarque : Si, par exemple les armatures sont enduites de graisse, elles glisseront
dans le béton et ne s'opposeront plus à l'ouverture des fissures. Le fonctionnement
d'une telle association sera donc conditionné par une parfaite adhérence entre l'acier et
le béton.
II.3 Troisième poutre : poutre armée longitudinalement et transversalement
Les justifications menées à partir des règles BAEL91, feront donc intervenir :
- des combinaisons d'actions pour obtenir les sollicitations les plus défavorables.
Un état limite est un état qui satisfait strictement ces conditions sous l'effet
des charges appliquées sur une construction ou un de ces éléments. L'article A.1.2 du
BAEL91 précise :
« qu'un ÉTAT LIMITE est celui pour lequel une condition requise d'une construction
(ou d'un de ces éléments) est strictement satisfaite et cesserait de l'être en cas
de modification défavorable d'une action. »
Nous distinguons 2 états limites :
- la limite d'ouverture des fissures : cela évite la corrosion rapide des aciers et
donc augmente la durabilité et la sécurité des ouvrages.
Elles sont donc la base d'appréciation des obligations des constructeurs ainsi
que des responsabilités des utilisateurs.
Légende
- les poussées des terres 7 et les pressions éventuelles de liquides telles que
les sous pressions d'eaux dues aux nappes phréatiques 14.
- les actions dues aux actions différées comme par exemple le raccourcissement par
retrait du béton dans le plancher en béton armé 8.
- les charges d'exploitation comme les charges concentrées 3, les personnes 5, les
meubles 6 et l'automobile 13.
- les charges climatiques fixées par des textes réglementaires telles le vent 4
ou éventuellement la neige.
- les charges amenées en cours d'exécution qui proviennent des équipements
de chantier non visibles sur notre exemple.
- les actions de la température dues aux variations d'ambiance en cours de journée
10.
Les équipements fixes font partie de ces charges telles les cloisons de distribution. Les
poids, les poussées et les pressions dus à des terres ou des liquides
interviennent en actions considérées permanentes lorsque le niveau de ces derniers
varie peu.
Le retrait, faisant partie des déformations imposées à une construction, est une
caractéristique du béton et correspond à une rétraction du béton pendant les
phases de prise et de durcissement.
Les tassements différentiels des sols constituant l'assise des fondations peuvent
amener des actions à considérer dans cette rubrique.
Par exemple, pour des bâtiments à usage d'habitation et pour des pièces
servant à l'hébergement, on prévoira une charge de 1,5KN/m2.
V.1 Principe
L'action des terres derrière le rideau R agit dans un sens de stabilité donc
favorable : elle intervient donc en Gmin.
Nous considérerons pour les situations accidentelles qui ont une faible
probabilité de se réaliser :
L’allongement unitaire ;
Entre les points O et A, le diagramme est constitué par une droite, donc est
proportionnelle à .
fe: la limite élastique qui varie avec les différents types d’acier.
Remarques:
Les diamètres normalisés existant dans le commerce pour chaque type d’armature
sont indiquées dans ce qui suit :
a. Ronds lisses :
On utilise les nuances FeE215 et FeE235 et les diamètres nominaux normalisés sont
les suivant (en millimètres).
Ces armatures présentent une forme spéciale et qui la plupart du temps, ont subi un
traitement mécanique leur conférant une limite d’élasticité (fe) élevée.
La haute adhérence est généralement obtenue par des nervures en saillie sur le corps
sur le corps de l’armature, ou par torsion d’un profil non circulaire ou par les deux
procédés à la fois.
Pour les aciers à haute adhérence on utilise deux nuances (ou classes) d’acier :
FeE400 et FeE500.
Les diamètres nominaux normalisés pour les armatures à haute adhérence sont les
suivants (en millimètres).
Les fils à haute adhérence sont obtenus par écrouissage, avec forte réduction de
section, Il existe deux classes de fils à adhérence : FeTE400 et FeTE500.
d. Treillis soudés :
Les treillis soudés sont constitués par des fils se croisant perpendiculairement et
soudés électriquement à leurs points de croisement.
Généralement les treillis soudés sont constitués par des fils tréfilés lisses. Il existe
deux classes de fils tréfilés lisses : TLE520 (φ ≤6 mm), TLE500 (φ> 6 mm).
Dans les calculs de béton armé relatifs aux états limites, le diagramme réel est
remplacé par un diagramme conventionnel défini ci-dessous.
Le diagramme ci-dessus est valable pour tous les aciers il est constitué, entre l’origine
O et le point A, de coordonnées et , par la droite OA d’équation et à
partir du point A par l’horizontale d’ordonnée fe.
Dans les calculs relatifs aux états limites, on introduit un coefficient de sécurité ,
qui a les valeurs suivantes :
Le béton destiné au béton armé se différencie du béton ordinaire par son dosage et par
la grosseur des granulats employés.
Le dosage qui est, exprimé en kilogrammes, du ciment utilisé par mètre cube de béton
mis en œuvre est pour le béton armé généralement compris entre 300 et 400 kg.
Masse volumique : La masse volumique des bétons courants est comprise entre
2200kg/m3 et 2400kg/m3.
Dans le cas courants, pour l’établissement des projets, le béton est défini par une
valeur de sa résistance à la compression à 28 jours, appelée valeur caractéristiques
requise (ou spécifiée), notée .
Cette valeur est choisi a priori compte tenu des possibilités locales et des règles de
contrôle qui permettront ultérieurement de vérifier sur le chantier qu’elle a bien été
atteinte.
Pour un béton âgé de plus de 28 jours lorsque l’on doit justifier la résistance
des sections, on conserve .
Avec :
Pour : et
Pour : et
Résistance caractéristique à la traction :
(Unités : MPa)
(MPa)
Coefficient de Poisson
En béton armé, ce coefficient intervient dans le calcul des éléments soumis à des
flexions simultanées dans deux directions orthogonales (dalles, parois de
réservoirs,…)
Les règles BAEL 91 indique que sauf cas particuliers, le coefficient de Poisson est
pris égal à 0 pour le calcul des sollicitations et à 0.2 pour le calcul des déformations.
L’EC2 dit pratiquement la même chose : le coefficient de Poisson peut être pris égal à
0.20 pour les déformations élastiques, et à 0 si la fissuration du béton est admise.
Pour les calculs où la dilatation thermique n’a pas une grande influence, le coefficient
de dilatation thermique peut être pris égal à 10 10-6 /°c (BAEL 91 et l’EC2).
Fluage et Retrait
Sauf s’il s’agit d’ouvrages exceptionnels il est d’usage de considérer qu’au-delà d’un
temps de chargement suffisamment long le coefficient de fluage ne varie plus et reste
égal à 2 ; on admet donc couramment que la déformation due au fluage est le double
de la déformation instantanée. Il en résulte que la déformation totale du béton sous
une charge de longue durée appliquée au j jours est le triple de la déformation
instantanée sous la même contrainte appliquée au même âge. Il y correspond un
module de déformation défini par :
(MPa)
Dans un milieu non saturé d’humidité le béton perd une partie de son eau libre et ses
dimensions diminuent (retrait hydraulique).
Pour des pièces en béton armé non massive, à l’air libre, comportant un pourcentage
moyen d’armatures, les règles BAEL indiquent que le raccourcissement unitaire final
dû au retrait peut être pris égal à :
Dans les calculs relatifs à l’état limites ultime de résistance on utilise, pour le béton,
un diagramme conventionnel dit « parabole – rectangle » et, dans certains cas, pour
des raisons de simplification, un diagramme rectangulaire.
En pratique
Entre les abscisses 2%o et 3.5 %o, il est représenté par une droite horizontale
d’ordonnée qui est tangente à la parabole en S.
Situation accidentelles.
Situation normales.
Le raccourcissement maximal du béton est fixé à 3.5%o.
Remarque :
Pour les sections dont la largeur est croissante ou constante vers la fibre la plus
comprimée (ex : section rectangulaire ou en T).
Pour les sections dont la largeur est décroissante vers la fibre la plus comprimée
comme par exemple les sections circulaire ou, la section rectangulaire, soumise à la
flexion déviée.
b. Diagramme rectangulaire :
Les règles BAEL indique que, lorsque la section étudiée n’est pas entièrement
comprimée, on peut à la place du diagramme parabole – rectangle, utiliser le
diagramme rectangulaire.
Représente la distance de l’axe neutre à la fibre la plus comprimée.
c. Béton armé :
a) Economie
Certains des coûts associés à une structure à court terme. C’est le cas notamment des
matériaux et de la main-d’œuvre lors de la construction. D’autres, comme l’entretien,
s’appliquent à moyen et à long terme. Il importe de bien évaluer les coûts d’une
structure en fonction de son temps de construction, de la disponibilité de la main-
d’œuvre et des besoins futurs.
Toutefois, la structure d’un bâtiment en béton armé représente une petite partie du
coût total, généralement inférieure de 50%, et le coût des coffrages atteint environ
50% du coût de la structure. L’économie lors de la construction vient donc plutôt de la
standardisation de la simplicité de la mise en forme que du raffinement exagéré.
b) Esthétique
Le béton armé peut être très esthétique car les surfaces sont lisses et peuvent épouser
toutes les formes voulues. Des éléments structuraux apparents sont à la fois
esthétiques et économiques.
c) Résistance au feu
Les structures en béton armé offrent une protection de 1 à 3 heures sans ajout de
matériaux de protection additionnels, ce qui constitue un avantage économique
important. De plus, cela permet d’avoir un accès visuel aux éléments structuraux lors
d’inspections.
d) Rigidité
Les structures en béton armé sont souvent rigides, lourdes et généralement peu
sujettes aux vibrations. De plu, les dimensions des pièces font en sorte que les
problèmes d’instabilités des membrures sont très réduits, saut pour les poteaux
élancés.
e) Entretien
L’entretien des structures en béton armé est généralement minimal si certaines règles
de bonne pratique sont respectées, soient :
2. Coffrages et étaiements
VII.2 Hypothèses propres aux calculs aux états limites ultimes de résistance :
VII.3 Diagramme des déformations à l’état limite ultime : Règle des trois
pivots.
Le diagramme des déformations, représenté par une droite, est supposé passer par l’un
des trois points A, B ou C. Ces points sont appelés pivots et sont définis comme suit :
Donc si :
Récapitulation :
Pivot A : traction simple ou composée, flexion avec état limite ultime atteint dans
l’acier.
Méthodologie de calcul
Pour limiter les fissures, on limite la contrainte dans les armatures tendues. En
fonction de la destination de la structure les tailles des fissures sont plus ou moins
nocives.
a. Traction simple
connu
Section d’acier tendue connue
Vérification (Etat limite d’ouverture de fissures):
c. Flexion simple
PFS :
Données:
Conditions à vérifier:
Avec
béton comprimé:
aciers tendus:
aciers comprimés:
Il vient alors:
Détermination des contraintes extrêmes pour vérification:
Le principe est le même que pour le cas d’une section simplement rectangulaire. Les
deux inconnues fondamentales qui doivent être déterminées pour la vérification sont x
et I.
Pour savoir où se situera l’axe neutre x, il est nécessaire d’effectuer un premier calcul
arbitraire pour déterminer le signe de : en
remplaçant x par h0.
Si le signe est positif, l’axe neutre est dans la table de compression (cas 1) les
calculs sont identiques au cas d’une section rectangulaire (les équations ne
changent pas).
Si le signe est négatif, l’axe neutre est dans la nervure (cas 2):
L’équation pour déterminer x devient :
Les déformations au sein d’une section, tout en restant linéaires, sont limitées:
- à 10‰ en allongement pour l’acier
- à 3.5‰ en raccourcissement pour le béton en flexion.
En traction ou en compression:
En flexion:
a. Traction simple
connu
Section d’acier tendue connue
PFS :
Données:
Condition à vérifier:
Recherche de et donc :
On a
En conséquence:
Il vient alors:
Calcul de :
a. Flexion simple
Une pièce est soumise à la flexion simple si la réduction des efforts en une section (S)
se réduit uniquement à un moment fléchissant (M) et un effort tranchant T appliqués
au centre de gravité de (S).
Etant donné qu’en flexion simple, effort normal est nul , la vérification de la
stabilité de forme n’est pas envisagée.
1. Section rectangulaire sans armatures comprimées
Equations d’équilibre :
Posons : ; ;
D’où
Et
On a :
Pour
Donc si
Remarque :
Les valeurs des coefficients qui sont les valeurs limites, prises
Et on a :
Les valeurs des contraintes de calculs :
Si
Si
Valeurs de
Valeurs de
Si