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Traitements chirurgicaux
et endovasculaires des varicocèles
O. Helfrich, B. Renard, B. Defasque, P. Puech, L. Lemaitre, J.-M. Rigot, A. Villers,
F. Marcelli

La varicocèle correspond à la dilatation variqueuse des veines du plexus pampiniforme, et peut être
responsable de symptômes tels que la gêne scrotale, l’hypotrophie testiculaire ou l’infertilité masculine. Elle
est expliquée par l’existence d’un reflux veineux depuis le système rénocave, reflux qui peut être objectivé
cliniquement ou par échographie lors de la manœuvre de Valsalva. Lorsqu’elle est symptomatique, la
varicocèle doit être prise en charge, et plusieurs traitements sont alors disponibles. La technique peut
être chirurgicale, via plusieurs voies d’abord (ouvertes ou cœlioscopique), consistant à lier les flux veineux
testiculaires exposés pour empêcher le reflux, ou radio-interventionnelle, permettant dans le même temps
une phlébographie rétrograde diagnostique et l’embolisation de la veine testiculaire. Les deux techniques
chirurgicale et radio-interventionnelle possèdent leurs propres intérêts et limites, et s’inscrivent dans une
stratégie thérapeutique commune, qui doit être bien codifiée au sein de l’établissement.
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Mots-clés : Varicocèle ; Techniques chirurgicales de la varicocèle ; Phlébographie rétrograde ;


Embolisation de la veine testiculaire ; Infertilité

Plan  Introduction
■ Introduction 1 La varicocèle correspond à la dilatation variqueuse des veines
■ Circonstances de découverte 2 du plexus pampiniforme [1] et répond à une triple définition [2] :

• clinique avec varice scrotale apparaissant en orthostatisme ou
Critères diagnostiques 2
lors d’hyperpression abdominale ;
Clinique 2
• radiologique avec la présence d’un reflux depuis la veine rénale
Échographie–doppler 2
gauche ou la veine cave dans la veine testiculaire ;
■ Anatomie des veines testiculaires 2 • andrologique avec son implication dans l’infertilité chez
Terminaison 3 l’homme.
Valvules 3 Il s’agit d’une affection fréquente puisqu’elle concerne 22 % des
Variantes de la veine cave inférieure 3 hommes et 15 % des adolescents dans la population générale. Avec
Étage lombaire 3 40 %, la fréquence de la varicocèle est doublée dans la population
Étage pelvien 3 des hommes infertiles, raison pour laquelle on lui attribue un rôle
Varicocèle (plexus pampiniforme) 3 important dans l’infertilité, bien qu’encore contesté [3] .
■ Prise en charge thérapeutique (chirurgicale et endovasculaire) 4 Plusieurs mécanismes sont incriminés pour expliquer sa phy-
Voies ouvertes 5 siopathologie [1] :
Cœlioscopie 7 • reflux rénotesticulaire par gradient de pression ;
Embolisation radiologique 8 • abouchement perpendiculaire de la veine testiculaire gauche ;
■ Récidive 12 • long trajet vertical de la veine testiculaire gauche ;
• absence ou incompétence valvulaire ;
■ Comparatif entre les techniques 12 • pince aortomésentérique (nut-cracker syndrome).
■ Conclusion 13 Cet article a pour but de recenser les différentes options théra-
peutiques dans la prise en charge de la varicocèle, qu’elles soient
chirurgicales ou radio-interventionnelles.

EMC - Techniques chirurgicales - Urologie 1


Volume 6 > n◦ 4 > octobre 2013
http://dx.doi.org/10.1016/S1283-0879(13)35660-1
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41-450  Traitements chirurgicaux et endovasculaires des varicocèles

 Circonstances de découverte
La varicocèle peut être diagnostiquée à diverses occasions, par
ordre de fréquence :
• douleurs/pesanteurs scrotales ;
• bilan d’infertilité ;
• découverte fortuite lors d’un examen médical ;
• autopalpation d’une tuméfaction scrotale ;
• gêne esthétique.
La varicocèle est à gauche dans 95 % des cas [1] . Son rôle dans
l’infertilité est encore contesté à ce jour, mais s’il n’est pas consi-
déré par tous comme une étiologie principale d’hypofertilité, il est
largement admis qu’il constitue un cofacteur important qui doit
être pris en compte dans l’évaluation et le traitement du couple
infertile [3] . Cette implication dans l’infertilité est d’autant plus A
patente que le spermogramme met souvent en évidence des ano-
malies de type oligo-asthéno-tératospermie (OATS), en dehors de
toute autre étiologie masculine, et qu’il est fréquemment observé
une hypotrophie testiculaire homolatérale [2, 3] .

 Critères diagnostiques
Clinique
Le diagnostic de varicocèle est porté cliniquement devant la pré-
sence d’une tuméfaction molle à la partie supérieure et postérieure
de l’hémiscrotum, disparaissant en décubitus. Elle peut au maxi-
mum se présenter sous la forme d’importantes varices scrotales,
spontanément visibles de par la déformation cutanée.
La varicocèle est caractérisée par la manœuvre de Valsalva (effort
d’expiration à glotte fermée), qui permet de la classer en quatre
grades différents [1, 3] :
• varicocèle infraclinique : varicocèle ni palpable ni visible (de B
diagnostic échographique) ;
Figure 1. Critères échographiques de varicocèle significative : dilata-
• grade I : varicocèle palpable à la manœuvre de Valsalva ;
tion veineuse de plus de 3 mm ; reflux veineux supérieur à 2 secondes en
• grade II : varicocèle palpable au repos ;
manœuvre de Valsalva (A, B).
• grade III : varicocèle visible au repos.

Tous les spécialistes insistent sur l’importance de la quantifica-


Échographie–doppler tion du reflux en mesurant non seulement la durée mais le flux en
L’échographie scrotale est indiquée pour préciser les paramètres m/s ou cm/s et la vitesse du reflux en termes de pic ou de vitesse
fonctionnels de la varicocèle (reflux, stade, etc.), mais elle a surtout moyenne. Certains ont proposé des valeurs seuils entre 30 et
l’intérêt d’évaluer dans le même temps les testicules afin de ne 40 cm/s de peak retrograde flow pour distinguer les varicocèles avec
pas méconnaître des anomalies du parenchyme et de quantifier incidence clinique significative (évolutivité de taille de la varico-
l’éventuelle hypotrophie. cèle et de l’asymétrie testiculaire) [12, 13] . Ce peak retrograde flow est
L’échographie–doppler n’est pas recommandée dans la détec- mesuré en décubitus à la manœuvre de Valsalva (car il existe une
tion des varicocèles infracliniques [4, 5] . Elle est indiquée dans les sous-évaluation due à la stase veineuse en orthostatisme).
conditions d’un examen clinique « non conclusif ». Le manque de consensus sur des critères ou des valeurs seuils
Trum et al. ont montré une sensibilité et une spécificité de reproductibles rend actuellement difficile leur application comme
l’échographie–doppler respectivement de 97 et 94 % comparées critères diagnostiques stricts.
à une sensibilité de 71 % et une spécificité de 69 % pour l’examen Les critères restent ainsi souvent qualitatifs pour la plupart des
clinique [6] . experts, le diagnostic reposant sur la constatation échographique
Bien qu’il existe un consensus sur les critères qualitatifs pour de multiples veines au niveau du cordon et autour du testicule
le diagnostic de varicocèle (c’est-à-dire la dilatation des veines du (réseau de veines), de diamètre supérieur à 3 mm, et avec un reflux
cordon testiculaire et des veines péritesticulaires, qui augmente permanent de plus de 2 secondes lors de la manœuvre de Valsalva
en orthostatisme et à la manœuvre de Valsalva), il n’existe pas de en orthostatisme (Fig. 1).
critères quantitatifs consensuels [7, 8] . La plupart des études fixent Les varicocèles cliniques sont ainsi habituellement confirmées
la limite supérieure de la veine du cordon testiculaire et des veines par ces critères. En l’absence de varicocèle clinique, le diagnostic
péritesticulaires entre 2,5 et 3 mm. de varicocèle non palpable « infraclinique » n’est retenu que pour
Le reflux veineux est un critère important pour le diagnostic des les reflux permanents en Doppler de plus de 2 secondes.
varicocèles, mais la seule présence d’un reflux ne peut suffire car
il existe chez un nombre significatif de sujets sains sans varicocèle
palpable [9] .
La fréquence du reflux nécessite ainsi de bien séparer le reflux
de courte durée, considéré comme physiologique, et le reflux per-
 Anatomie des veines
manent en plateau pendant la durée de la manœuvre de Valsalva testiculaires
de plus de 2 secondes, considéré comme significatif [9–11] .
Le reflux a pu ainsi être classé en trois grades : Une connaissance anatomique précise du trajet habituel et de
• grade 1 : durée inférieure à 1 seconde ; physiologique ; ses variantes (20–40 % des cas) est nécessaire en vue du traite-
• grade 2 : durée de 1 à 2 secondes ; ment endovasculaire. Nous réalisons une description rétrograde
• grade 3 : durée supérieure à 2 secondes (en plateau). de l’anatomie veineuse (Fig. 2).

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En cas de veine rénale gauche rétroaortique unique (prévalence


2 %) [15] : la veine spermatique présente un trajet oblique vers le
1 bas et vers la droite, se terminant à la face latérale de la veine cave
inférieure à hauteur de L3 ou L4.
2
3 À droite
La varicocèle est une affection souvent bilatérale, qui prédo-
mine à gauche ; elle peut être isolée à droite dans 1 à 3 % des
4 cas. Habituellement, la veine spermatique droite se termine dans
la veine cave inférieure au niveau du bord antérolatéral droit de
celle-ci, à hauteur de L2 ou de L2 à L3 mais peut se situer partout
entre L1 et L4. Rarement, il existe une double terminaison dans
la veine cave inférieure (9 %), ou dans la veine cave inférieure et
la veine rénale droite (12 %), ou une terminaison simple dans la
5 veine rénale droite (3 %) [16] .
En cas de veine rénale droite double, la veine spermatique droite
6 se termine dans la veine inférieure.
7
Valvules [16]
8
9 L’incompétence valvulaire définit le reflux. Les valvules sont
plus fréquentes à droite (deux à trois fois plus qu’à gauche), situées
10 le plus souvent à l’ostium ; il faut les franchir pour accéder à la
veine spermatique. Des valvules sont possibles également à l’étage
lombaire (Fig. 5).
11
12
13 Variantes de la veine cave inférieure
14
En cas de veine cave inférieure gauche (0,2–0,5 % des cas),
l’anatomie veineuse est en « miroir » par rapport à la normale. S’il
15 existe une double veine cave inférieure (0,2–3 %), la veine sperma-
tique gauche se termine dans la veine rénale ou dans le confluent
de la veine cave inférieure gauche et de la veine rénale gauche.

Figure 2. Anatomie de la veine spermatique gauche et de ses ana-


stomoses pelviennes principales. 1. Veine cave inférieure ; 2. veine rénale
Étage lombaire [17, 18]
gauche ; 3. rein ; 4. veine testiculaire gauche ; 5. veine iliaque externe ; Une veine spermatique mesure 5 à 8 mm de diamètre en
6. veine iliaque interne ; 7. veine épigastrique inférieure profonde ; 8. veine moyenne, est unique, double ou plexiforme, parfois de très gros
épigastrique superficielle ; 9. veine crémastérienne ; 10. canal inguinal ; calibre, supérieur à 10 mm (Fig. 6).
11. veine pudendale externe ; 12. veine déférentielle ; 13. veine saphène La classification de Bahren définit plusieurs types anatomiques
interne ; 14. veine fémorale ; 15. plexus pampiniforme. classés de I à V [19, 20] pour décrire l’abouchement et le trajet lom-
baire de la veine spermatique gauche (Fig. 7).
À droite, il existe également une classification anatomique de la

“ Point fort veine spermatique, mais qui est moins largement utilisée (Fig. 8).
Il existe de nombreuses possibilités d’anastomoses entre la veine
spermatique et les autres veines rétropéritonéales, avec :
• Diagnostic clinique : il est posé lors de la palpation d’une • les veines lombaires : au niveau du confluent réno-azygo-
lombaire ou des veines lombaires et périvertébrales, plus
tuméfaction molle à la partie supérieure de l’hémiscrotum,
fréquemment observées à gauche (Fig. 3, 5) ;
augmentant de volume lors de la manœuvre de Valsalva • les veines urétérales (19 % des cas à gauche) : celles-ci se drainent
et disparaissant lors du passage en décubitus. dans la veine iliaque interne ;
• Diagnostic échographique : l’échographie–doppler • les veines rénales : par des collatérales vers les veines du hile
scrotal permet de confirmer la varicocèle (dilatation rénal ou les veines péricapsulaires (Fig. 5) ;
veineuse > 3 mm) et d’affirmer la présence ou non d’un • les veines pariétales, qui se drainent vers les intercostales ;
reflux significatif (> 2 s), celui-ci justifiant l’indication d’un • les veines splanchniques (Fig. 9) [21, 22] :
traitement. ◦ à gauche (10 % des cas) : dans la veine mésentérique infé-
rieure, rarement dans la veine splénique ; dans le sens portal
vers cave. C’est parfois l’unique cause de la varicocèle [23] ,
◦ à droite (30 % des cas) : dans la veine mésentérique supé-
Terminaison rieure. Ces anastomoses se font par réseau de veinules ou par
À gauche des troncs pariétocoliques valvulés (Fig. 5) ;
• la veine spermatique controlatérale en prérachidien [22] .
La veine spermatique gauche se draine dans la veine rénale
gauche, oblique ou à angle droit, à une distance variable de la
veine cave inférieure (le plus souvent à environ 1 cm du bord Étage pelvien
gauche du rachis) (Fig. 3).
En cas de double veine rénale gauche, où la veine inférieure La veine suit la concavité du bassin osseux, peut présenter un
est rétroaortique (prévalence 4–11 %) [14] , la veine spermatique aspect double, triple ou plexiforme, avec des anastomoses pos-
s’abouche le plus souvent au niveau du confluent des deux veines sibles directement avec le réseau iliaque externe ou iliaque interne.
rénales supérieure et inférieure, parfois dans la veine commune au
niveau du hile rénal ou dans la veine inférieure seule, rarement Varicocèle (plexus pampiniforme)
dans les deux veines supérieure et inférieure à la fois ou dans la
veine supérieure seule (Fig. 4). Il existe de nombreuses anastomoses à ce niveau avec :

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A B C
Figure 3.
A. Phlébographie de la veine spermatique gauche ; anatomie veineuse simple. Veine naissant le long
du bord gauche du rachis avec quelques anastomoses lombaires.
B. Aspect rectiligne à l’étage lombaire longeant le psoas, suivant la concavité pelvienne.
C. Puis se terminant par la varicocèle.
D. Traitement par embolisation pluriétagée à l’aide de spirales métalliques déposées à hauteur de
l’articulation sacro-iliaque gauche.

• les veines profondes (veines spermatiques, veines crémasté- • caractère symptomatique (douleurs, pesanteurs, gêne esthé-
riennes remontant le long des veines spermatiques et se jetant tique) ;
à l’origine de la veine iliaque externe, veines déférentielles se • infertilité avec varicocèle palpable et au moins une anomalie
drainant dans les veines vésicoprostatiques) ; spermatique sur le spermogramme [3–5] ;
• veines superficielles pudendales externes se drainant vers la • chez l’adolescent en cas d’hypotrophie testiculaire homolaté-
crosse de la saphène interne, veines fémorales ; les connexions rale [5] .
au réseau pudendal interne (via les veines périnéales) ou au Dans le cadre de l’infertilité, il n’est pas recommandé de traiter
réseau pudendal controlatéral par les veines prépubiennes ou une varicocèle si elle n’a pas de retentissement sur le spermo-
sus-pubiennes sont fréquentes (Fig. 10). gramme. La varicocèle infraclinique ne doit pas être traitée non
Un drainage intrascrotal transseptal est rare, il peut fonctionner plus.
dans les deux sens. En revanche, lorsqu’elle est associée à des anomalies du sper-
Rappelons que la varicocèle est bilatérale dans 25 à 30 % des mogramme, le traitement premier de la varicocèle a montré son
cas [21, 24] . intérêt en termes de rapport coût–efficacité chez les couples infer-
tiles [25] . Son traitement, s’il ne permet pas toujours d’obtenir une
grossesse spontanée malgré l’amélioration des critères du sper-
 Prise en charge thérapeutique mogramme (numération, etc.), a au moins l’intérêt de faciliter
l’assistance médicale à la procréation (AMP) en simplifiant les
(chirurgicale et endovasculaire) techniques d’extraction des spermatozoïdes.
Différentes techniques existent [2, 26] .
Comme le recommandent l’Association française d’urologie et • Voies ouvertes :
la Société américaine de médecine reproductive, les indications ◦ ligature rétropéritonéale des veines spermatiques selon
thérapeutiques pour la cure de varicocèle sont les suivantes : Palomo ;

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A B C
Figure 4.
A. Double veine rénale gauche avec ses branches pré- et rétroaortique (flèches) et origine de la veine spermatique au niveau de la veine rétroaortique (tête
de flèche).
B. Cathétérisme de la veine spermatique gauche.
C. Résultat après embolisation à l’aide de cages métalliques (plugs) montrant l’opacification résiduelle de la veine spermatique en aval du matériel
d’embolisation (flèche).

◦ ligature inguinale au niveau de l’orifice profond du canal • dissection, ligature et section de la veine spermatique au niveau
inguinal selon Ivanissevich ; de l’orifice inguinal profond ;
◦ ligature sous-inguinale au niveau de l’orifice superficiel du • fermeture plan par plan.
canal inguinal ;
◦ microchirurgie, selon les mêmes abords ; Ligature sous-inguinale
◦ sclérothérapie antégrade selon Tauber.
• Voie cœlioscopique : ligature des veines spermatiques à La procédure est la suivante :
quelques centimètres de l’orifice inguinal interne. • incision cutanée transversale en regard de l’orifice inguinal
• Embolisation radiologique par voie fémorale ou jugulaire. superficiel ;
Nous décrivons ici les principales étapes de ces techniques, les • discision de la graisse sous-cutanée ;
interventions détaillées peuvent être consultées dans les articles • repérage du cordon et mise sur dissecteur ;
EMC respectifs. • dissociation des fibres crémastériennes ;
• ouverture de la fibreuse commune ;
• dissection, ligature et section des pédicules veineux ;
Voies ouvertes (Fig. 11) • fermeture plan par plan.

Ligature rétropéritonéale selon Palomo Microchirurgie


La procédure est la suivante : La microchirurgie peut utiliser les trois voies d’abord précédem-
• incision cutanée transversale à deux travers de doigt en dedans ment décrites. La technique diffère de par l’utilisation de lunettes
et en bas de l’épine iliaque antérosupérieure homolatérale ; grossissantes ou d’un microscope chirurgical. Cela permet une
• incision de l’aponévrose de l’oblique externe dans le sens des dissection plus précise des pédicules veineux, avec préservations
fibres puis discision des fibres musculaires sous-jacentes ; artérielle et lymphatique (Fig. 12, 13).
• décollement rétropéritonéal et repérage des vaisseaux sperma- Plutôt que d’interrompre le flux veineux, certaines équipes
tiques ; utilisent la microchirurgie pour créer un meilleur drainage vei-
• ligature des vaisseaux, avec éventuelle préservation artérielle ; neux du plexus pampiniforme via la création d’anastomoses avec
• fermeture plan par plan. les réseaux veineux proches, notamment saphènes ou épigas-
triques [1] .
Ligature inguinale selon Ivanissevich
La procédure est la suivante :
Sclérothérapie antégrade selon Tauber
• incision cutanée transversale en regard de l’orifice inguinal pro- La procédure est la suivante :
fond ; • incision cutanée à la racine de l’hémiscrotum homolatéral
• incision de l’aponévrose de l’oblique externe dans le sens des (± simple anesthésie locale à la Xylocaïne® ) ;
fibres puis discision des fibres musculaires sous-jacentes ; • dissection du cordon qui est mis sur lacs siliconé (Fig. 14) ;
• repérage du cordon et mise sur dissecteur ; • ouverture de la fibreuse commune ;
• ouverture de la fibreuse commune ; • repérage du plexus pampiniforme ;

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Figure 5.
A. Veine spermatique complexe avec deux ostia,
deux troncs veineux principaux à l’étage lom-
baire, la veine latérale étant polyvalvulée (flèches
blanches) ; présence d’un réseau collatéral du hile
rénal gauche (têtes de flèches) et collatérale parié-
tocolique gauche (flèche noire).
B. Veine complexe avec un ostium et deux troncs
spermatiques ; anastomose du tronc médial avec
des veines lombaires (flèches).

A B

A B C
Figure 6. Veine spermatique complexe, avec un seul ostium et des branches multiples à l’étage lombaire et pelvien. Embolisation au niveau iliaque et
lombaire par des cages métalliques (plugs) (A à C).

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Normal Type I Type II

Type III Type IV Type V

Figure 7. Classification anatomique des variantes de la veine spermatique gauche selon Bähren (A à F).

• cathétérisme d’une veine antérieure par un cathéter siliconé ; • mise en place de deux clips cœlioscopiques sur chaque veine
• phlébographie ; individualisée (Fig. 17) ;
• injection d’un produit sclérosant lors d’une manœuvre de Val- • préservation artérielle ;
salva, qui permet la distribution du produit à l’ensemble du • section entre les deux clips ;
plexus (traction du lacs en amont du cathéter pour éviter le • exsufflation puis fermeture plan par plan.
reflux du produit vers le testicule) (Fig. 15) ; La technique cœlioscopique monotrocart semble pouvoir être
• double ligature de la veine cathétérisée en amont et en aval du utilisée dans cette indication, respectant les mêmes étapes [27] .
site d’injection ; Nous n’en avons pas l’expérience dans notre centre.
• fermeture plan par plan.
Il semble que la préservation artérielle limite les risques
Cœlioscopie (Fig. 16) d’hypofertilité consécutive à une diminution relative de la per-
fusion testiculaire [1] , mais elle serait à l’origine d’un plus grand
La patient est installé en position de Trendelenburg. taux d’hydrocèle postopératoire [25] . Les complications classiques
Trois trocarts sont mis en place : de la cure de varicocèle que sont l’hydrocèle (5–10 %) et l’atrophie
• trocart de 10 mm en sous-ombilical ; testiculaire (< 5 %) tendraient à diminuer grâce au recours aux
• trocart de 10 mm en sus-pubien ; techniques microchirurgicales, de par la préservation des vascula-
• trocart de 5 mm en fosse iliaque homolatérale (en regard du risations artérielle et lymphatique [1, 28] .
point de McBurney). Plus souvent réalisée au cours d’une hospitalisation conven-
Puis la procédure est la suivante : tionnelle, la cure chirurgicale de varicocèle peut également
• repérage des vaisseaux spermatiques au niveau de l’orifice ingui- s’effectuer en secteur ambulatoire. L’intervention est généra-
nal profond ; lement pratiquée sous anesthésie générale, même si les voies
• incision du péritoine pariétal ; ouvertes sont techniquement envisageables sous anesthésie
• dissection des veines spermatiques ; locale.

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1 5

Type I Type II 6

Type IIa Type III

Figure 9. Schématisation des anastomoses des veines spermatiques


droite et gauche avec le système portal. 1. Veine porte ; 2. veine mésenté-
rique supérieure ; 3. veine cave inférieure ; 4. veine spermatique droite ; 5.
veine splénique ; 6. veine mésentérique inférieure ; 7. veine spermatique
gauche.

“ Point fort
Il existe de nombreuses anastomoses possibles entre la
veine spermatique et les veines rétropéritonéales et pel-
viennes ; leur connaissance anatomique est indispensable
afin de guider le traitement par embolisation.
Type IV Type IVa

Figure 8. Classification anatomique des variantes de la veine sperma- accès brachial ou jugulaire parfois plus facile en raison de l’angle
tique droite (A à F). d’accès ; cela est parfois privilégié aussi en raison de l’habitude de
l’opérateur [29] .
L’accès brachial facilite l’abord de la veine spermatique
Il est à noter que la voie scrotale chirurgicale pure (sans scléro- droite [29] , en utilisant une voie superficielle au niveau de la veine
thérapie) a été abandonnée, en raison des atrophies testiculaires basilique, avec moins de risque de ponction artérielle que par voie
secondaires, plus fréquemment observées avec ce type d’abord. fémorale. Certaines équipes recommandent cet abord en première
intention, mais il présente plus de risque de spasme veineux.
L’abord jugulaire facilite également le cathétérisme de la veine
Embolisation radiologique [10, 29, 30] spermatique droite, mais c’est une technique plus lourde, peu
Voie d’abord, préparation utilisée, avec un risque artériel non négligeable.

Hormis chez les patients non coopérants et chez l’enfant,


l’intervention peut être réalisée sous sédation consciente, avec
Sondes
anesthésie locale au point de ponction. La voie la plus fréquem- Classiquement sont utilisées des sondes 4 ou 5 Fr (type Cobra® 2)
ment utilisée est la ponction de la veine fémorale commune et un cathéter vasculaire type Terumo® 0,032 . Il existe des gaines
droite, permettant un accès facile aux deux veines sperma- courbes préformées pour faciliter le cathétérisme de la veine sper-
tiques. En cas d’impossibilité (causes locales fémorales, certaines matique droite ou gauche.
variantes veineuses spermatiques, veine rénale circumaortique, Le cathétérisme veineux rénal et testiculaire est aisé et son taux
variantes de la veine cave inférieure), on propose la voie jugulaire de succès est élevé. Si on rencontre des difficultés au cathétérisme

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A B C
Figure 10. Anastomoses pelviennes.
A. Opacification rétrograde de la varicocèle avec opacification de collatérales pudendales externes (flèche) vers la veine saphène externe (tête de flèche).
B. Autre exemple de collatéralité pelvienne au niveau des veines prostatodéférentielles homo- et controlatérales (flèches).
C. Anastomoses obturatrices (flèche noire), prépubiennes (flèche blanche) et scrotales transseptales (tête de flèche).

“ Point fort
1
Indications de cure de varicocèle
• Caractère symptomatique
2
• Association d’une varicocèle palpable à une infertilité
avec anomalie du spermogramme
• Chez l’adolescent en cas d’hypotrophie testiculaire 3
homolatérale
• Il n’y a pas d’indication à traiter la varicocèle infracli- 4
nique
• La cure chirurgicale consiste en la ligature de la ou des
veines spermatiques et peut s’effectuer par voie ouverte
ou cœlioscopique

Figure 11. Voies d’abord en chirurgie ouverte. 1. Voie rétropéritonéale ;


(accès de la veine spermatique droite, passage de la pince aor- 2. voie inguinale ; 3. voie sous-inguinale ; 4. sclérothérapie.
tomésentérique, veine tortueuse, passage de valvules, etc.), il
est recommandé d’utiliser un microcathéter de type 2,8 Fr (avec
microguide 0,021 ). Plusieurs opacifications sont en règle nécessaires :
• une phlébographie rénale gauche pour dépister les variantes
veineuses (notamment une veine rénale circumaortique, des
Phlébographie [30] veines spermatiques doubles) ;
Elle correspond au premier temps de l’embolisation. On réa- • une phlébographie spermatique lombaire haute de quelques
lise, dans la veine spermatique, une injection de produit de centimètres en amont de l’ostium, pour montrer le reflux dans
contraste iodé à la main ou à l’injecteur automatique. En cas la veine spermatique, détecter les collatérales hautes ;
d’allergie grave aux produits de contraste, certains proposent • une phlébographie spermatique basse à hauteur de
la réalisation de phlébographie gazeuse au CO2 [28] . Le but de l’articulation sacro-iliaque, pour détecter les suppléances
l’opacification est d’objectiver le reflux, l’existence ou non de val- basses.
vules, le nombre de veines, la taille de la varicocèle, la présence La phlébographie peut être réalisée en position inclinée semi-
de collatérales refluantes ou non, d’anastomoses pelviennes, ou debout avec manœuvre de Valsalva pour optimiser le remplissage
controlatérales. de la veine spermatique et des collatérales.

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41-450  Traitements chirurgicaux et endovasculaires des varicocèles

Figure 12. Ouverture de la fibreuse commune. 1. Pince d’exposition.


Figure 15. Injection de produit sclérosant dans une veine du plexus.

2
1 3

Figure 13. Ligatures veineuses avec préservation artérielle. 1. Pince


d’exposition.
4

Figure 16. Positionnement des trocarts de cœlioscopie. 1. Opérateur ;


2. trocarts de 10 mm ; 3. moniteur ; 4. trocart de 5 mm.

Figure 14. Traction sur lacs du cordon spermatique à la racine scrotale. 1

Le passage des valves semi-compétentes peut être favorisé par


manœuvre de Valsalva, ou d’autres manœuvres respiratoires, la 2
toux, l’inclinaison de la table, les manipulations du guide [16] .
Dans les cas de veine non trouvée en phlébographie, certains ont
proposé la réalisation d’une angio-imagerie par résonance magné- 3 4
tique (IRM) ou d’une angio-tomodensitométrie en prévision du
traitement chirurgical. 5
En cas de survenue de spasme lors du cathétérisme veineux, 6
on arrive le plus souvent à progresser quand même avec guide ;
attendre 5 à 10 minutes permet souvent de lever le spasme ; 7
on peut également injecter un vasodilatateur (type Fonzylane® ).
Idéalement, il faut positionner la sonde en regard du pied de
la sacro-iliaque ou en regard de l’épine sciatique pour réaliser
l’embolisation. Figure 17. Vue peropératoire en cœlioscopie. 1. Vaisseaux épigas-
Le diamètre veineux est mesuré sur un cliché phlébographique, triques ; 2. artère ombilicale ; 3. clips cœlioscopiques ; 4. canal déférent ;
afin d’adapter la taille et le type de matériel d’embolisation. 5. vessie ; 6. vaisseaux spermatiques ; 7. péritoine pariétal.

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Traitements chirurgicaux et endovasculaires des varicocèles  41-450

Figure 18. Récidive de varicocèle après pre-


mière embolisation spermatique il y a dix ans.
A. Opacification rétrograde d’une branche sper-
matique située latéralement par rapport à la veine
qui a été embolisée avec des spires métalliques
(flèche).
B. Embolisation à l’aide de plusieurs spires métal-
liques (flèches blanches) après cathétérisme au
microcathéter compliqué d’une extravasation
mineure (flèches noires) ne compromettant pas
la réalisation du geste.

A B

Embolisation • Agents solides :


◦ spires métalliques : ne traitant pas directement les collaté-
Les premières publications de sclérose veineuse spermatique par rales, elles sont souvent associées aux agents sclérosants ;
voie rétrograde ont été rapportées par Iaccarino en 1977 et Lima certains recommandent d’utiliser des spires métalliques
en 1978. Il s’agit d’une technique simple. détachables qui peuvent être retirées en cas de per-
La préparation du patient comporte une consultation préthéra- foration veineuse ; les spires métalliques contenant du
peutique ; l’examen se déroule en décubitus, sous anesthésie locale tungstène sont à proscrire (risque de relargage sanguin de
du point de ponction, avec éventuellement une sédation douce, tungstène) [29] ;
et après explication des manœuvres respiratoires et de Valsalva. ◦ ballonnets gonflables : peu utilisés, ils ont une action tempo-
Plusieurs types d’agents sont utilisés. raire et peuvent migrer ;
• Agents fluides : ◦ cages métalliques (plugs) : de largage facile, ils permettent une
◦ sclérosants (sodium tetradécylsulfate [Trombovar® ], polido- vaso-occlusion plus rapide que les spires métalliques. Cepen-
canol [Aetoxysclérol® ], mousse) ; dant, pour l’instant il n’existe pas de matériel compatible
◦ colles plastiques (Glubran® ) : d’utilisation délicate, elles avec un microcathéter, et l’utilisation des cages métalliques
nécessitent un microcathéter, avec risque de blocage de la (plugs) de grand diamètre pour les veines larges nécessite un
sonde dans la colle ; désilet supérieur à 5F.
◦ produits chauds (contraste ou sérum physiologique), sclérose La majorité des auteurs utilise une association d’agents solides
thermique à 100 ◦ C ; et d’agents fluides, réalisant ainsi une scléroembolisation. Il est
◦ alcool absolu : risque de diffusion dans les collatérales, de possible d’utiliser des agents solides seuls (embolisation) de type
douleur, de nécroses. spires métalliques ou cages métalliques (plugs), avec une meilleure
En général, 3 à 4 ml d’agent sclérosant sont délivrés au cours maîtrise du largage comparée à celle des agents fluides ; le diamètre
d’une manouvre de Valsalva. du matériel doit être supérieur au diamètre veineux d’environ
Une compression inguinale ou une injection d’air (air- 40 à 50 % pour les cages métalliques (plugs), et au moins 2 mm
block technique), avant l’injection de l’agent sclérosant, permet supplémentaires de diamètre pour les spires métalliques, sinon
d’augmenter le temps de contact du produit avec la paroi de la il existe un risque de migration scrotale ou pulmonaire (rare) [29]
veine spermatique, de diminuer le reflux dans les veines sperma- (Fig. 4, 6, 18).
tiques et d’éviter ainsi une phlébite du plexus pampiniforme. On Le but thérapeutique est de traiter un segment veineux suffi-
rappelle aussi qu’en cas de double ostium veineux (type Bähren II), samment long pour empêcher les réentrées par des collatérales
il y a un risque de ne pas traiter la seconde branche et d’entraîner refluantes. Il convient donc d’emboliser en amont des pre-
une récidive de la varicocèle [20, 21] . En outre, il convient d’éviter mières collatérales (entre l’orifice interne du canal inguinal et
les agents sclérosants en cas de perforation de la veine ou de la crête iliaque, en pratique en regard du pied de l’articulation
collatérales multiples (dilution de l’agent et risque de passage sacro-iliaque) (Fig. 3). Les spires métalliques ne doivent pas être
systémique). positionnées trop bas, dans le canal inguinal, car elles peuvent

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41-450  Traitements chirurgicaux et endovasculaires des varicocèles

“ Point fort
• La phlébographie spermatique est le premier temps du
traitement endovasculaire et permet une cartographie vei-
neuse précise, notamment des veines collatérales.
• L’occlusion veineuse par embolisation associe le plus
souvent un agent sclérosant et un agent solide de type
spires métalliques ou cages métalliques (plugs).
• Les récidives après embolisation sont rares (< 1 %) et
sont en général accessibles à une seconde embolisation
radiologique.

 Récidive
La récidive après cure de varicocèle intervient dans 2 à 10 % des
cas, toutes techniques confondues.
Il paraît important de définir les notions de succès du traite-
ment et de récidive après traitement : le succès peut correspondre
Figure 19. Échec de traitement radiologique. Anatomie complexe avec à la disparition du reflux, objectivé cliniquement ou radiologi-
présence d’un ostium très proximal sur une branche sinusale de la veine quement. Mais plus largement, il convient de parler de succès
rénale et aspect tortueux de la veine spermatique dont le cathétérisme thérapeutique lors de l’amélioration, voire de la disparition du
s’est révélé impossible même avec un microcathéter. Indication à un trai- symptôme ayant mené à la découverte de la varicocèle. Il est
tement chirurgical. à noter qu’il peut parfois persister une dilatation résiduelle du
plexus pampiniforme sans qu’il s’agisse d’un échec thérapeu-
tique, le reflux ayant lui disparu [1] . La récidive correspond,
quant à elle, à la réapparition secondaire du reflux et de la
générer des douleurs lors de la contraction des muscles pariétaux symptomatologie.
abdominaux. Certains auteurs traitent aussi systématiquement Les causes d’échec ou de récidive peuvent être les suivantes.
la veine spermatique droite en cas de varicocèle bilatérale mais • Après chirurgie :
cette attitude est sujette à controverse et n’est pas recommandée ◦ existence de collatéralités pelviennes ou variantes anato-
actuellement. miques non repérées lors du geste [31] avec ligature veineuse
Ce traitement est réalisé en ambulatoire, avec une surveillance haute à hauteur de l’aileron sacré (6–9 %) ; elles sont souvent
clinique pendant 3 heures puis retour à domicile ; le repos est exigé accessibles à un traitement complémentaire par embolisa-
pendant 48 heures, avec interdiction de port de charges lourdes tion [32] . Le type III de Bähren (veines doubles au niveau
pendant sept jours. Un numéro de téléphone d’urgence est fourni pelvien et/ou inguinal) est le plus fréquemment responsable
au patient à la sortie. Il convient de réaliser un contrôle par de ces écueils [33, 34] ;
échographie–doppler à trois mois couplé avec une consultation ◦ reperméabilisation [2] .
post-thérapeutique. • Après embolisation (Fig. 18) :
Il existe divers types de complications à l’embolisation radiolo- ◦ récidive vraie (1 %) : elle est due à des variations anatomiques
gique [10, 20, 30] . (alimentations multiples, veines doubles) et normalement
L’échec de l’embolisation peut être lié à une anatomie complexe évitée si la varicocèle est traitée assez bas ;
(la moitié des échecs est due au type IVb), le spasme empêchant ◦ échec (2–4 %) : la varice reste alimentée par d’autres veines
rarement le cathétérisme (Fig. 19). (pelviennes, pudendales externes, anastomoses avec le sys-
La perforation veineuse, lorsqu’elle survient, est spectaculaire tème iliaque externe).
mais sans gravité, plus fréquente à l’ostium et chez les patients Classiquement, on confirme la récidive par la réalisation d’une
valvulocompétents (IVb) lors du passage de la valvule. Dans ce phlébographie spermatique rétrograde suivie, si elle est réalisable,
cas, il faut éviter l’utilisation d’agents sclérosants. La thrombose d’une embolisation. Une phlébographie antégrade par ponction
de la veine rénale est exceptionnelle (Fig. 18). veineuse du plexus pampiniforme sous échoguidage est parfois
Fréquemment, dans les heures qui suivent le geste, on proposée [5, 35] .
observe une gêne ou un inconfort inguinal et/ou scrotal (60 % L’embolisation est donc le traitement de recours en première
des cas) répondant aux antalgiques simples ; il est également intention car elle va pouvoir être pratiquée dans le même temps
décrit la possibilité de douleurs lombaires (dues à la throm- que les investigations radiologiques diagnostiques.
bose spermatique), de douleurs digestives (réaction péritonéale La chirurgie de deuxième intention a cependant sa place,
mineure). notamment lors de l’existence d’une importante collatéralité vei-
La phlébite du plexus pampiniforme (liée aux agents sclé- neuse, qui ne permet pas de corriger le reflux par l’embolisation
rosants) survient dans moins de 1 % des cas ; la douleur est d’une seule veine. Il faut alors effectuer une ligature en amont
en général bien maîtrisée en cinq jours par une associa- du premier site de traitement afin de court-circuiter d’éventuelles
tion d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et d’antibiotiques ; anastomoses veineuses, plus proches du plexus pampiniforme,
elle est parfois asymptomatique. Elle peut être évitée par alimentant le reflux.
occlusion veineuse préalable par des agents solides (spires
métalliques). Une orchiépididymite secondaire est exception-
nelle.
La migration des spires métalliques est rare, liée à du matériel de
 Comparatif entre
diamètre trop faible par rapport au vaisseau, ou une embolisation les techniques (Tableaux 1, 2)
trop proche de l’ostium.
Enfin, mentionnons les complications non spécifiques telles Le choix entre traitement chirurgical et radio-interventionnel
la ponction artérielle accidentelle ou la réaction allergique aux est laissé aux soins et habitudes de l’équipe médicale, aucune tech-
produits de contraste iodés. nique n’ayant montré sa supériorité par rapport à l’autre en termes

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Traitements chirurgicaux et endovasculaires des varicocèles  41-450

Tableau 1. Enfin, l’association chirurgie–embolisation radiologique a


Comparatif des différents traitements disponibles en termes de montré sa supériorité avec des récidives moins fréquentes, mais il
durée d’hospitalisation, de durée opératoire et de type d’anesthésie est évident que l’aspect médicoéconomique est en sa défaveur [40] .
envisageable.
Durée Durée Anesthésie
d’hospitalisation Opératoire
Rétropéritonéal
Inguinal
1–3 jours
1–3 jours
+
+
ALR/AG
ALR/AG
“ Point fort
Sous-inguinal 1–3 jours + ALR/AG
Comparatif entre les techniques
Microchirurgie 1–3 jours ++ ALR/AG • Les techniques chirurgicale et radio-interventionnelle
Cœlioscopie 1–3 jours + AG possèdent des efficacités comparables, lorsqu’elles sont
Embolisation < 1 jour + AL réalisées par des opérateurs expérimentés.
AL : anesthésie locale ; ALR : anesthésie locorégionale ; AG : anesthésie générale.
• L’embolisation est généralement le traitement de pre-
mière intention en raison de son caractère moins invasif.

Tableau 2.
Comparatif des différents traitements disponibles en termes de taux
d’hydrocèle postopératoire, de taux de récidive, de coût total et de priorité
dans la stratégie thérapeutique.
Hydrocèle Récidive Coût En première
“ Points essentiels
intention
• La varicocèle est une affection fréquente (environ 20 %
Rétropéritonéal + ++ +
Inguinal + ++ + +
des hommes), gauche dans 95 % des cas, pouvant se
manifester par une gêne, une pesanteur, ou des douleurs
Sous-inguinal Rares + +
scrotales, et être responsable d’une infertilité.
Microchirurgie Rares + + + • L’échographie–doppler scrotale permet de confirmer
Cœlioscopie + ++ ++ + la varicocèle (dilatation veineuse > 3 mm) et d’affirmer la
Embolisation Rares + ++ +++ présence ou non d’un reflux significatif (> 2 s), celui-ci jus-
tifiant l’indication d’un traitement.
• Les indications de cure de varicocèle sont :
◦ caractère symptomatique ;
◦ association d’une varicocèle palpable à une infertilité
“ Point fort avec anomalie du spermogramme ;
◦ chez l’adolescent en cas d’hypotrophie testiculaire
Récidive homolatérale.
• La récidive survient dans environ 5 % des cas. • Le traitement peut être soit chirurgical, soit radio-
• Elle est le plus souvent due à l’existence d’une collaté- interventionnel, ces deux alternatives présentant une
ralité non décelée lors du geste primaire. efficacité comparable, avec généralement moins de 5 %
• On réalise classiquement une phlébographie rétrograde de récidives.
• Le traitement chirurgical consiste en la ligature de la
avec embolisation, mais la chirurgie garde sa place, notam-
ment en cas de collatéralité importante inaccessible à un ou des veines spermatiques, et peut être mené par voie
traitement endovasculaire. ouverte (abord rétropéritonéal, inguinal, sous-inguinal ou
scrotal avec sclérothérapie) ou en cœlioscopie.
• L’occlusion veineuse est généralement le traitement de
première intention en raison de son caractère moins inva-
sif et elle associe le plus souvent un agent sclérosant et un
de résultats. L’Association française d’urologie estime que ces deux
agent solide de type spires métalliques ou cages métal-
techniques ont une efficacité comparable, aux mains d’un opéra-
teur expérimenté [5] . liques (plugs).
La chirurgie par laparoscopie expose à un risque plus impor- • La récidive est le plus souvent due à l’existence d’une
tant de lésions iatrogènes telles que les plaies digestives, urinaires collatéralité non décelée lors du geste primaire.
ou vasculaires [5, 28] , et l’anesthésie générale qu’elle requiert n’est • On réalise alors classiquement une phlébographie rétro-
forcément pas exempte de risques. C’est pourquoi elle ne trouve grade avec embolisation. La chirurgie peut néanmoins être
aujourd’hui quasiment plus d’indications dans le traitement de la indiquée, notamment en cas de collatéralité importante
varicocèle. inaccessible à un traitement endovasculaire.
L’embolisation radiologique semble être le meilleur traitement
de première intention en raison de son efficacité, sa facilité de
réalisation et son coût modéré. Son caractère moins invasif, en
comparaison à la chirurgie classique, est également apprécié,
avec moins de douleurs postopératoires [36] . Un autre avantage de
l’embolisation est sa faisabilité en cas de récidive après chirur-  Conclusion
gie [36, 37] .
L’irradiation reste très limitée si l’on s’attache à respecter Le diagnostic de varicocèle reste porté par la clinique.
quelques précautions : utilisation de champs diaphragmés, sco- L’échographie–doppler permet de positiver et de quantifier le
pie pulsée, clichés graphiques en nombre limité (un ou deux), au reflux veineux testiculaire et d’évaluer dans le même temps les
niveau des régions lombaire et pelvienne. La durée moyenne de parenchymes testiculaires.
scopie se situe aux alentours de 5 à 6 minutes [38, 39] avec un produit Une prise en charge thérapeutique est décidée sur l’ensemble
dose–surface moyen entre 5 et 40 Gy cm2 , pour une dose efficace des caractéristiques de la varicocèle, autant cliniques que radiolo-
globale comprise entre 0,7 et 4,9 mSv [39] . giques et andrologiques.

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41-450  Traitements chirurgicaux et endovasculaires des varicocèles

L’embolisation radiologique est proposée en première inten- [18] Chatel A, Bigot JM, Dectot H, Hélénon CH. Anatomie radiologique
tion car elle permet une cartographie complète de l’axe vasculaire des veines spermatiques. À propos de 152 phlébographies sperma-
veineux testiculaire et le traitement d’une large majorité de tiques rétrogrades. J Chir 1978;115:443–50.
varicocèles. Technique simple, bien maîtrisée et codifiée, elle [19] Bahren W, Lenz M, Porst H, Wierschin W. Nebenwirkungen, Kom-
donne des résultats très satisfaisants. Les suspicions de réci- plikationen und Kontraindikationen der perkutanen Sklerotherapie
dive ou de persistance de varicocèle sont, dans la plupart der V spermatica interna zur Behandlung der idiopathischen Vari-
des cas, confirmées et curables lors d’une nouvelle phlé- kozele. ROFO 1983;138:172–9.
bographie suivie d’embolisation radiologique. Ainsi, la cure [20] Lenz M, Hof N, Kersting-Sommerhoff B, Bautz W. Anatomic
chirurgicale de type ligature sous-inguinale (éventuellement cou- variants of the spermatic veins: importance for percutaneous
plée à une aide de microchirurgie) est réservée aux varicocèles sclerotherapy of idiopathic varicocele. Radiology 1996;198:
ou aux récidives de varicocèles non accessibles à un geste 425–31.
endovasculaire. [21] Bigot JM, Le Blanche AF, Carette MF, Gagey N, Bazot M, Boudg-
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14 EMC - Techniques chirurgicales - Urologie

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Traitements chirurgicaux et endovasculaires des varicocèles  41-450

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O. Helfrich, Interne.
Service d’urologie du professeur Villers, Centre hospitalier régional universitaire de Lille, Hôpital Claude-Huriez, rue Polonovski, 59037 Lille cedex, France.
B. Renard, Praticien hospitalier (benoit.renard@chru-lille.fr).
B. Defasque, Interne.
P. Puech, Maître de conférences des Universités, praticien hospitalier.
L. Lemaitre, Professeur des Universités, praticien hospitalier.
Service de radiologie et imagerie uronéphrologique du professeur Lemaitre, Centre hospitalier régional universitaire de Lille, Hôpital Claude-Huriez, rue
Polonovski, 59037 Lille cedex, France.
J.-M. Rigot, Praticien hospitalier.
Service d’andrologie, Centre hospitalier régional universitaire de Lille, Hôpital Calmette, boulevard Professeur-J.- Leclerc, 59000 Lille, France.
A. Villers, Professeur des Universités, praticien hospitalier.
Service d’urologie du professeur Villers, Centre hospitalier régional universitaire de Lille, Hôpital Claude-Huriez, rue Polonovski, 59037 Lille cedex, France.
F. Marcelli, Praticien hospitalier.
Service d’urologie du professeur Villers, Centre hospitalier régional universitaire de Lille, Hôpital Claude-Huriez, rue Polonovski, 59037 Lille cedex, France.
Service d’andrologie, Centre hospitalier régional universitaire de Lille, Hôpital Calmette, boulevard Professeur-J.- Leclerc, 59000 Lille, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Helfrich O, Renard B, Defasque B, Puech P, Lemaitre L, Rigot JM, et al. Traitements chirurgicaux et
endovasculaires des varicocèles. EMC - Techniques chirurgicales - Urologie 2013;6(4):1-15 [Article 41-450].

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