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DE
MÉDECINE LÉGALE
Pr. L.BELHADJ
Et Coll.
2010
A L’INTENTION DES ÉTUDIANTS INSCRITS
AU MODULE DE GRADUATION
DE
MEDECINE LEGALE.
Ces Cours Polycopiés de Médecine Légale sont mis à votre disposition à titre de base d’Etude. Il vous appartient
de les étoffer par vos recherches au niveau des ouvrages de Médecine Légale que vous trouverez au niveau des
Bibliothèques.
Ils ne doivent pas vous dispenser de l’Enseignement Théorique qui se déroule au sein de notre Faculté de
Médecine qui reste irremplaçable et durant lequel vous aurez les réponses à toutes vos questions en relation avec
cet Enseignement.
Les Stages Pratiques et les Travaux Dirigés obligatoires auxquels vous devez être présents au niveau du Service de
Médecine Légale ; vous permettrons d’avoir une meilleure connaissance des différents problèmes Médico-Légaux
liés à l’Exercice de notre Profession et dans un avenir proche une bonne prise en charge de tous les aspects
Médico-Légaux liés à notre pratique Médicale quotidienne.
CHAPITRE I
INTRODUCTION A LA MEDECINE LEGALE
INTRODUCTION A LA
MEDECINE LEGALE
1-Introduction
La médecine légale est une zone de rencontre de deux domaines qui sont la Médecine (c’est à dire la santé) et le
Droit (la justice), entre lesquels, il y a un flux réciproque d’idées, de règles et de principes.
Deux questions découlent de cette définition :
* Qu’apporte la Médecine au Droit ?
La médecine, et plus récemment la bio médecine, apporte au Droit un savoir et un savoir-faire mis à son service et
lui permettant de répondre aux questions qui lui sont posées. C’est ainsi qu’en pratique médico-judiciaire,
l’examen d’une personne vivante victime d’un accident de la route , d’une agression ( physique ou sexuelle) ou
l’autopsie du corps d’une personne décédée dans des conditions obscures éclaire le juge. Il en est de même d’une
analyse biologique pratiquée en vue de prouver des faits (empreintes génétiques, dosage de l’alcool dans le sang…)
et dont les résultats vont servir pour le procès.
* Qu’apporte le Droit à la Médecine ?
Le Droit apporte un ensemble de règles applicables à l’exercice des professions de la santé quelle qu’en soit la
nature ainsi qu’aux pratiques biomédicales anciennes ou récentes. Un acte telle que la transplantation d’organes
est régi par des textes de loi afin d’éviter les dérapages possibles ( loi relative a la protection et la promotion de la
santé).
L’ensemble de ces échanges rentre dans le champ de la médecine légale.
Domaines de la médecine légale :
La médecine légale se compose de deux grandes parties :
1- la médecine légale judiciaire :
C’est le « noyau dur » de la médecine légale. Elle s’intéresse à la traumatologie (évaluation du dommage corporel),
à la pathologie de la violence et des déviances sociales, aux phénomènes d’apparence suspecte (mort subite,…), à
l’identification , aux contestations en matière de filiation… Elle a recours à la clinique, à la morphologie (anatomo-
pathologie macroscopique et microscopique), à la biologie (toxicologie, immunologie, microbiologie, biochimie,
génétique …). Les conclusions tirées de ces examens servent à éclairer la justice.
D’une façon générale, on a tendance à diviser la médecine légale en deux domaines : – Médecine légale
thanatalogique ou cadavérique
- Médecine légale clinique intéressant les vivants.
2- Le droit médical, la déontologie et l’éthique de la médecine :
L’activité professionnelle du personnel de la santé est régie par :
. les lois et les différentes dispositions pénales et civiles prévues dans les différents codes,
. des dispositions déontologiques contenues dans le Code de déontologie médicale et qui correspondent aux règles
que doit respecter le praticien au cours de l’exercice de sa profession. Le Code de déontologie médicale a été lui-
même promulgué par un texte légal (un décret).
L’ensemble des textes et des règles cités régit donc le comportement du
médecin. A titre d’exemple, le non-respect de la règle du secret médical conformément à la loi et au Code de
Déontologie Médicale constitue une faute professionnelle.
En plus de ces références d’ordre légal, il y a des règles éthiques relevant de la conscience médicale et qui
correspondent aux principes visant le respect des Droits de la personne humaine
(Droits de l’Homme) au cours de la pratique médicale quotidienne ou de la recherche dans le domaine de la bio
médecine ainsi que la protection du genre humain (Droit Humanitaire) contre toute les formes d’abus. Une
récente prise de conscience de ces questions a contribué à introduire leur enseignement dans le cursus de la
médecine ; enseignement assuré par les médecins légistes.
Organisation de la justice en Algérie:
Une connaissance sommaire de l’organisation de la justice dans notre pays est nécessaire pour chaque citoyen. Le
médecin est tenu de connaître ne serait-ce que d’une manière globale l’organisation de la justice, son mode de
fonctionnement et plus particulièrement certains aspects en rapport avec la pratique médicale.
1- L’action en justice :
La justice est mise en fonctionnement par l’action en justice qui est de deux types : l’action pénale provoquant un
procès pénal et l’action civile donnant un procès civil.
1-1- L’action pénale :
C’est l’action ou le procès intenté par la société contre une personne ayant commis une infraction contraire à la loi
en vigueur (ex : le fait d’exercer des violences physiques sur quelqu’un ou bien le fait pour un médecin de
commettre une faute médicale entraînant un préjudice pour le patient). La sanction pénale peut consister en un
emprisonnement ou une amende ou bien les deux associées. Le but de l’action pénale est donc de punir. L’action
pénale a pour texte de base (référence) le code pénal qui est un « catalogue » limitatif des infractions et des
sanctions correspondantes. Les infractions prévues dans ce code sont de trois types : la contravention, le délit et le
crime.
1-2- l’action civile :
C’est l’action ou le procès pouvant avoir lieu entre les particuliers (personnes physiques ou morales), le tribunal y
jouant un rôle d’arbitre.
Le but de l’action civile est de réparer le dommage (préjudice) subi par la victime, ce dommage pouvant être
corporel, matériel et/ou moral La réparation (indemnisation) se fait par l’auteur du dommage ou son assureur
quand il s’agit d’un fait accidentel. Elle consiste essentiellement à verser une somme d’argent à la victime. L’action
civile a pour texte de base le code civil qui est un recueil des règles applicables aux problèmes et litiges pouvant
survenir entre les particuliers. L’estimation de l’importance du dommage se fait par l’expertise.
2- Les échelles de juridictions :
La justice est organisée en Algérie sur le modèle d’une pyramide avec de bas en haut, les tribunaux , les cours et la
Cour Suprême.
3- Les magistrats et les auxiliaires de la justice :
3-1- Les magistrats :
* Le Procureur (Général et de la République) : Il représente et défend l’intérêt public ; il veille à l’application de la
loi pénale. C’est le Ministère public.
* Le Juge d’Instruction : il instruit les affaires à charge (dans le but d’inculper) et à décharge (de le but de
disculper). Il a donc une fonction de magistrat enquêteur.
* Le Président ( de la Cour et du Tribunal) et les magistrats de siège : Ils rendent le jugement sur l’affaire dont ils
sont saisis.
5- Le médecin et la justice :
a- Le médecin-témoin :
Au cours de son témoignage, le médecin doit respecter les règles de sa profession et notamment protéger le secret
médical.
b- Le médecin, auxiliaire de la justice :
b-1- La réquisition judiciaire : Il s’agit d’une injonction faite à un médecin (ou tout autre professionnel de la
santé) par une autorité judiciaire en vue d’effectuer un acte de nature médico-légale et urgent tel qu’examiner une
personne blessée ou une femme victime d’un viol, prélever du sang pour doser l’alcoolémie…
b-2- L’expertise médico-judiciaire : C’est un acte médical, destiné à produire un certain nombre de
constatations dans le but d’éclairer la justice. Exemple : examen d’un accidenté de la circulation en vue de
déterminer la date de consolidation des lésions et des troubles présentés ainsi que les séquelles (incapacité
permanente partielle …) imputables à un accident. L’expert est choisi sur une liste établie par le tribunal. Dans la
pratique, tout médecin peut-être désigné d’une façon circonstancielle comme expert. L’expertise peut être
contestée, une contre-expertise est donc pratiquée. Un médecin traitant ne peut pas expertiser l’un de ses patients
par souci du respect de l’obligation de neutralité.
b-3- Le médecin-inculpé : le médecin peut être appelé à comparaître devant un tribunal comme inculpé. Pour
sa propre défense, il doit respecter les règles de sa profession (respect du malade, sauvegarde du secret médical,
respect des confrères .)
CHAPITRE II : THANATOLOGIE
Le diagnostic de la mort et les phénomènes cadavériques.
La mort subite
DIAGNOSTIC MEDICO-LEGAL
DE LA MORT
1-Introduction
La mort est définie comme étant la cessation définitive des fonctions vitales (cardiaque et respiratoire)
déterminant d’importantes lésions cellulaires et tissulaires touchant l’ensemble des organes d’une manière
irréversible.
Le passage de la vie à la mort ne se fait pas à travers une frontière nette entre ces deux états puisqu’il existe une
phase intermédiaire, l’agonie, de durée variable. Du point de vue médical et social, il est important de disposer de
signes de la mort permettant d’éviter de déclarer décédées des personnes qui ne l’étaient pas comme ce fut le cas
parfois jadis. Le diagnostic de la mort est un acte médical et la délivrance d’un certificat de décès ne peut être faite
que par un docteur en médecine.
Les récents progrès de la réanimation ont enfin engendré l’apparition d’une nouvelle entité : la mort cérébrale
(coma dépassé) dont le diagnostic revêt une grande importance en matière de prélèvement d’organes.
2-La mort cérébrale
La mort cérébrale correspond à la suppression définitive des fonctions cérébrales secondaires à la destruction du
cerveau. Les causes de cette destruction sont multiples : traumatiques, infectieuses, métaboliques et toxiques. En
cas de mort cérébrale, la vie peut être maintenue par des moyens artificiels ( ventilation mécanique et
administration de drogues tonicardiaques). Le diagnostic de mort cérébrale autorise le prélèvement des organes,
dont les organes vitaux, sur le cadavre en vue de greffe.
Quatre critères pour poser le diagnostic de mort cérébrale :
– absence de toute conscience et de toute activité spontanée
– absence de toute réactivité dans les territoires des nerfs crâniens
– absence d’activité respiratoire spontanée
– électroencéphalogramme (EEG) plat
Ces critères doivent êtres réunis dans les circonstances suivantes :
– absence de toute hypothermie au cours de laquelle l’EEG peut être plat, par réduction du métabolisme cérébral
sans qu’il y ait mort cérébrale
– absence d’intoxication qui diminue le métabolisme cérébral telle qu’une intoxication par les barbituriques qui
donne un EEG plat par l’action sédative de ces produits.
– absence de comas endocriniens tel que le coma myxœdémateux qui diminue l’activité métabolique des neurones
et donne un EEG plat.
Ces critères doivent être présents durant au moins 6 heures chez l’adulte et 24 heures chez l’enfant compte tenu de
la plus grande résistance du système nerveux central de l’enfant à l’anoxie.
Corps :
– chaud
Moins de 6 heures
– souple
– sous lividités
Corps :
– tiède
Entre 6 et 12 heures
– rigide
– lividités s’effaçant à la pression
Corps :
– froid
Entre 24 et 48 heures
– rigide
– lividités fixes
Corps :
– froid
Plus de 36 heures
– disparition de la rigidité
– tache verte abdominale
La mort subite
1-Introduction
La mort subite se définit comme étant une mort naturelle, de survenue soudaine chez une personne en bon état de
santé apparent. Le caractère naturel du décès exclut donc toute forme de mort violente (criminelle, suicidaire ou
accidentelle) mais c’est le caractère inattendu et insolite du décès (le décès d’un sujet sportif au mieux de sa
forme) qui va le rendre suspect, le transformant en un fait médico-légal, mettant en marche la procédure
d’investigation sous l’autorité de la justice dans la but d’en déterminer le caractère naturel ou non et d’en préciser
la cause conformément aux dispositions de la loi. C’est ainsi qu’un médecin sera requis afin de procéder aux
examens nécessaires pour établir les circonstances du décès. Tout médecin peut être sollicité à cet effet. L’examen
extérieur du corps de la personne décédée subitement permet dans quelques cas de déterminer la cause du décès.
Le plus souvent, celle-ci ne peut être élucidée que par l’autopsie et les examens complémentaires nécessaires.
Deux entités peuvent d’ores et déjà être distinguées : la mort subite de l’adulte qui reste dominée par les causes
cardio-vasculaires et la mort subite du nourrisson dont l’étiopathogénie reste encore obscur dans de nombreux
cas. Certaines formes de mort subite telles que la mort subite au travail, la mort subite liée à l’acte médical ou au
traumatisme soulèvent des problèmes médico-légaux particuliers
3-Conduite à tenir :
Deux circonstances doivent être distinguées :
– La mort subite est évidente, survenant chez une personne antérieurement malade suivie par un médecin avec un
dossier médical disponible permettant d’orienter vers la cause du décès qui paraît expliquée. Dans ce cas,
l’examen
extérieur du corps avec revue du dossier médical peut suffire et le certificat de décès mentionnant la cause
naturelle de la mort peut être délivré.
– La mort subite survient chez une « personne médicalement inconnue » ou a fortiori chez un sujet jeune et en «
bonne forme physique » (sujet sportif, parfois de haut niveau) et chez qui elle prend un caractère suspect. Il est
évident que, dans ce cas une autopsie est nécessaire. Le certificat de décès délivré suite à l’examen extérieur du
corps doit mentionner l’existence d’un obstacle médico-légal à l’inhumation. Un médecin sera alors requis aux fins
d’examens médico-légaux.
Les investigations médico-légales comportent plusieurs étapes successives :
3-1- Recueil des commémoratifs :
Il a pour but de préciser les antécédents médicaux personnels et familiaux du décédé et la notion de traitements
suivis. Il rassemble aussi les renseignements relatifs aux circonstances du décès (données préliminaires de
l’enquête). C’est
ainsi que sont précisés :
– le lieu, l’heure et le jour de la découverte du corps,
– l’heure du dernier contact vivant,
– l’aspect du corps lors de la découverte : coloration, position, tonus, rejets par le nez et/ou la bouche,
– l’environnement, les habits, la literie, la température ambiante, une éventuelle ambiance toxique,
– les gestes effectués pour le secours,
– le récit des dernières heures avant le décès (éventuels signes cliniques ou troubles fonctionnels et
traitement administrés),
– le déroulement de la grossesse et de l’accouchement (pour la mort subite du nourrisson) ainsi que l’état de santé
de la fratrie et les éventuelles morts subites antérieures .
3-2- Examen extérieur du corps:
– Sur les lieux du décès (levée du corps) :
L’examen extérieur du corps a pour but de montrer les signes de la mort et de déterminer l’ancienneté du décès,
des anomalies apparentes ainsi que certains éléments (habits, attitude du corps…). Les objets environnant le corps
sont aussi notés. Toute la prudence est requise lors de cet examen compte tenu des conditions dans lesquelles il se
déroule, toute précipitation peut être source d’erreur.
– En salle d’autopsie :
L’examen du corps complète celui pratiqué sur le lieu de sa découverte ; il est plus complet, le corps étant dévêtu.
méthodique et complet, avant et après déshabillage.
Dans la mort subite du nourrisson en particulier, il faut noter le poids, la taille, le périmètre crânien, les signes de
la mort (rigidité, lividité), une coloration particulière de la peau (cyanose, pâleur …), une éventuelle
déshydratation ou des éruptions, des lésions traumatiques ou traces de violences. Il faut préciser l’importance des
habits et l’existence de sueurs (décès par hyperthermie). L’estimation du délai post-mortem peut être faite ici si le
corps n’a pas séjourné à la morgue.
3-3- Autopsie :
L’autopsie doit être complète et méthodique, explorant les organes appareil par appareil.
Des prélèvements de fragments d’organes doivent être effectués en vue d’examens anatomo-pathologiques, en
même temps que des échantillons du contenu gastrique et de liquides biologiques (sang, urines…) sont recueillis
pour analyses toxicologiques. Des examens biochimiques, microbiologiques …particuliers peuvent aussi être
pratiqués selon l’orientation diagnostique. Ces examens prennent beaucoup d’importance dans l’exploration de la
mort subite du nourrisson. La qualité des informations recueillies par l’autopsie dépend en grande partie de sa
précocité par rapport à l’heure du décès et de son caractère complet et
méthodique, conforme à un protocole pré-établi et systématique.
Dans la mort subite du nourrisson, l’éviscération monobloc est la meilleure technique, entraînant en une fois
l’ensemble des organes de la langue au rectum et permettant l’étude continue de la région oeso-gastrique. Des
prélèvement liquidiens et tissulaires stériles doivent être pratiqués en début d’autopsie pour des recherches
microbiologiques (virus), au niveau de certains organes dont le cerveau, la trachée, les poumons, le cœur, le grêle
… La radiologie peut être d’un certain apport (malformations ? éventuelles lésions traumatiques). D’autres
examens peuvent être pratiqués selon l’orientation diagnostique (recherche d’une maladie métabolique…).
Au terme de tous ces examens et à la lumière des résultats obtenus, un diagnostic étiologique peut être établi.
4- Etiologies de la mort subite :
4-1- La mort subite de l’adulte :
Les étiologies de la mort subite de l’adulte restent dominées par :
4-1-1- Les causes cardio-vasculaires :
Ces causes sont principalement d’abord ischémiques.
L’infarctus du myocarde est la cause majeure par les complications qu’il entraîne (troubles du rythme cardiaque,
complications mécaniques voire même rupture du cœur). L’ischémie et l’infarctus peuvent être la conséquence
d’une obstruction ou d’un spasme d’une ou de plusieurs artères coronaires.
Les causes cardiaques peuvent être non ischémiques, il faut en citer en particulier certaines valvulopathies
(rétrécissement aortique), la cardiomyopathie obstructive, les péricardites…les maladies dysrythmiques.
4-1-2- Les autres causes :
On peut en citer :
* Les causes neurologiques dont l’hémorragie cérébro-méningée, certaines formes de méningo-encéphalites et
l’épilepsie ;
* Les causes respiratoires dont notamment l’asthme aigu grave, le pneumothorax suffoquant.
* Les causes digestives et notamment les hémorragies, la perforation d’ulcère ou certaines occlusions
* Les causes endocriniennes dont l’hypoglycémie ou l’insuffisance surrénalienne aiguë.
Il faut se rappeler que, dans certains cas, l’autopsie pratiquée ne montre aucune anomalie pouvant expliquer la
cause du décès, c’est le cas lors de l’hyperkaliémie ou de l’hypoglycémie mortelle ou des troubles du rythme
cardiaque sans support organique. Seuls des dosages pratiqués au moment de la mort peuvent montrer ces
anomalies biologiques. On parle dans ces cas d’autopsie blanche.
4-2- La mort subite du nourrisson (MSN):
La confrontation des différents examens pratiqués avec les renseignements cliniques apportés permet de
distinguer trois catégories de MSN : Les MSN clairement expliquées, les MSN insuffisamment expliquées et les
MSN inexpliquées (MSIN).
4-2-1- MSN clairement expliquées :
Elles représentent une proportion variable de l’ensemble des MSN selon les études et les méthodes d’exploration
utilisées. Les causes les plus fréquemment évoquées sont :
*Les infections du tractus respiratoire telles que les broncho-pneumopathies massives et bronchiolites
oblitérantes.
* Les malformations graves, cardiaques, respiratoires, digestives, neurologiques…
* Le reflux gastro-oesophagien (fausse-route) avec passage de matériel lacté dans les voies aériennes et dont il faut
éliminer la régurgitation agonique.
4-2-2- MSN insuffisamment expliquées :
Il existe dans ces cas des lésions pathologiques habituellement non mortelles tels qu’une discrète inflammation de
la sphère ORL, des anomalies mineures du système cardio-vecteur, un gros thymus…On dira seulement que ces
anomalies peuvent avoir participé dans le mécanisme du décès. Le diagnostic étiologique de la mort subite du
nourrisson reste donc un diagnostic de probabilité
4-2-3- MSN inexpliquées :
Elles représentent près de 30% des MSN. Ces MSN restent totalement inexpliquées après un bilan diagnostique
aussi complet que possible. Les lésions découvertes à l’autopsie sont banales et discrètes, sans aucune valeur
étiologique : congestion multiviscérale diffuse, tâches de Tardieu…
Les hypothèses étiologiques des MSN sont multiples, fondées sur l’immaturité de développement du nourrisson
en bas âge sur le plan immunitaire et viscéral (tissu de conduction cardiaque, système nerveux autonome…). Le
décès serait alors le résultat d’une sommation de facteurs où un élément déclenchant non toujours identifié
(fausse-route discrète) entraînerait une cascade de
phénomènes dont une stimulation vagale qui jouerait un rôle important dans la décompensation brutale d’un
équilibre précaire, entraînant des troubles cardio-respiratoires irréversibles.
5- Aspects particuliers de la mort subite :
5-1-Mort subite et travail :
La mort subite peut survenir au cours du travail, favorisée par l’effort physique ou par certaines conditions (travail
dans la chaleur), voire même sans aucun facteur favorisant apparent. Elle est de ce fait prise en charge en tant
qu’accident du travail en vertu du principe de la présomption légale d’origine. La relation de causalité juridique
entre le décès et le travail ne peut être infirmée qu’en présence d’une preuve que la mort est due à une cause
étrangère au travail, démontrée par
l’employeur ou apportée par les investigations médico-légales (autopsie).
5-2- Mort subite et traumatisme :
La mort subite peut, tout en étant naturelle dans son mécanisme, avoir été provoquée par un traumatisme minime
dans son intensité ou habituellement non mortel. Le décès peut en effet résulter d’une inhibition-réflexe suite à la
stimulation d’une zone réflexogène du corps (rétine, larynx, glomi carotidiens, plèvre, péritoine, col utérin,
testicule, anus…). Il peut être aussi la conséquence d’un phénomène compliquant un traumatisme non mortel par
lui-même. C’est ainsi qu’une fracture osseuse rentrant dans le cadre d’un accident de la circulation ou du travail
ou bien de violences physiques peut se compliquer dans les heures qui suivent d’une embolie graisseuse ou dans
les jours ou mois qui suivent d’une embolie pulmonaire fibrino-cruorique favorisée par l’alitement prolongé.
L’autopsie et la revue du dossier médical permettront d’établir la relation entre les deux évènements. Il est évident
que le causalité est qualifiée dans ce cas d’indirecte.
5-3- Mort subite et acte médical :
Une mort subite peut être liée à un acte médical suite à la stimulation d’une zone réflexogène comme nous venons
de le voir ou au cours d’un acte d’anesthésie ou de l’administration d’un médicament (allergie) générant un
problème de responsabilité médicale. Il est de règle dans ce cas de mentionner l’existence d’un obstacle médico-
légal à l’inhumation sur le certificat de décès, d’informer la justice (poste de police ou de la garde nationale le plus
proche) qui ordonnera la pratique d’investigations médico-légales en vue de déterminer la ou les cause (s) du
décès permettant d’établir les responsabilités. Le dossier ou la fiche médicale doit être, comme il est d’usage, tenu
(e) dans un lieu sûr pour être remis (e) à la justice quand celle-ci le demandera.
6- Conclusion :
A RETENIR :
– La mort subite est une mort naturelle.
– Elle reste dominée chez l’adulte par les causes cardio-vasculaires.
– La mort subite du nourrisson peut rester d’étiologie inexpliquée dans un tiers des cas, même après exploration
complète.
– La mort subite fonctionnelle ne s’accompagne d’aucune lésion viscérale typique visible à l’autopsie (autopsie
blanche).
– La mort subite peut soulever des questions de responsabilité quand elle survient après un traumatisme ou
l’administration d’un produit médicamenteux. L’étude du dossier médical et l’autopsie permettent de répondre à
ces questions.
LA LEVEE DE CORPS
1-Introduction
La découverte d’un cadavre humain représente un événement judiciaire très important, qui déclencha toujours
l’action du parquet ; celui ci considère le corps du défunt comme véritable pièce à conviction dont il confié
l’examen et l’étude a un médecin.
le médecin pratiquant une levée de corps doit toujours se méfier des évidences et rester très critique vis-à-vis des
convictions des enquêteurs, sa principale hantise est de méconnaître un homicide.
2 -Définition
La levée de corps, premier contact médecin-cadavre est une mission fréquente et importante, qui peut être confiée
à tout médecin praticien autorisé à exercer sur le territoire national et qui se fait sur réquisition émanant
d’autorités administratives ou judiciaires afin d’effectuer une mission à caractère médico-légal.
3-Intérêt médico-légal :
la levée de corps à pour buts :
*De constater le décès(diagnostic de la mort) .
*D’identifier le cadavre .
*De déterminer la forme médico-légale de la mort .
*L’ examen de l’état des lieux ;
*La recherche de tous indices, taches ou traces suspectes
*Permettre et orienter les prélèvements(scelles)
4-Déroulement : Une levée de corps bien conduite ,se déroulent trois temps :
a- Examen de l’état des lieux et des choses :
C’est une mission effectuée par les officiers de police judiciaires(O.P.J), assistés le plus souvent de techniciens de
l’identité judiciaire .
Elle a pour buts :
§ De fixer l’état des lieux par des photographies et un plan détaillé.
§ De rechercher et de relever tout indices taches ou traces, pouvant éventuellement expliquer la nature du décès.
Elle est d’un intérêt capital car la récolte des preuves matérielles objectivera surtout la relation qui les rapportes à
l’homme ou à l’objet qui les a produites
Les preuves matérielles réalisables se composent des éléments suivants :
§ le désordre des meubles et des objets.
§ des pièces à conviction :cela peut être des armes ou des instruments divers ,des outils d’effraction . récipients ,
des flacons, des verres suspects, des substances suspecte .
§ des traces révélatrices : se sont les empreintes digitales ,de pus, des dents les traces d’effractions, de
vêtements………etc.
Les taches retiendront d’avantage l’attention du médecin légiste, car elles sont le plus souvent d’origine
organique :taches de sang, de sperme , d’urine , de vomissements, de matières fécales , taches obstétricales.
Le rôle du médecin qui assiste à la levée de corps n’est pas de les identifier mais de suspecter leur présence sur le
sol , le plancher, les murs , les vêtements de les signaler au magistrat instructeur, qui ordonnera leur prélèvement.
5-nature de la mort
Devant un cadavre, trois types de constats peuvent être faits , il peut s’agir de :
§ mort naturelle : on en parle en présence du cadavre d’une personne âgée , cachectique , paraissant avoir
souffert d’une Maladie. L’interrogatoire de la famille peut conforter cette hypothèse, en apportant de précieux
renseignement sur les circonstances du décès et les antécédents du défunt, De même qu’un examen minutieux du
cadavre ne révèle rien de suspect, comme par exemple l’absence de toutes traces de violence, ou au contraire
objective des signe de maladies, ex :Gangrène, escarres, œdème des membres inférieurs ……..etc.
§ Mort suspecte : Son fondement est le doute ;
- la mort brutale d’un sujet jeune, en bonne santé apparente est dite suspecte (mort subite ? Empoisonnement ?
)
- la mort d’une jeune femme , avec un état de grossesse est douteuse(tentative d’ABRT).
- un cadavre présentant une coloration anormale de la peau ou des lividités (une coloration rose carminée →
intoxication au CO ).
§ Mort violente : En parlant de mort violente :dont tout cadavre portant de traces de violences
Exemple :
-un corps pendu la présence d’une corde ou d’un sillon au niveau du cou
-la présence d’un orifice de projectile d’arme à feu .
-des plaies profondes par armes blanches.
la mot violente peut être de nature accidentelle, suicidaire , ou criminelle et seule les éléments de l’enquête de
police ou de gendarmerie et les constatation de l’autopsie judiciaires peuvent en déterminer le diagnostic
6-Rédaction de certificat de constat de décès :
La rédaction de certificat de constatation de décès est la finalité de toute levée de corps, par la quel on répond a la
mission.
Le certificat permettra de close une enquête ou bien légitimera l’ouverture d’une information judiciaire.
7 – En pratique
1-La mesure de la température ambiante est réalise avec un thermomètre des l’arrivé sur les lieux, elle permet
d’évaluer le temps écoule depuis le décès par comparaison avec la température rectale du cadavre en utilisant des
nomogrammes.
2-L’inspection de l’environnement en compagnie des enquêteurs a précéder l’examen du cadavre
3-la position du cadavre par rapport à son environnement est notée avant toute mobilisation.
4-Lorsque un cadavre est retiré de l’eau, deux échantillons de 100ml de cette eau sont prélevés pour permettre
l’étude des diatomées ; le premier est réalise en surface, le second en profondeur, avec une petite quantité de
sédiment
5-Les vêtements ne sont jamais découpes, ce qui peut gêner leur examen ultérieur.
6-Le cadavre est examiné avec précision de :
§ Le siège des lividités :Déplacement ???
§ Le degré de la rigidité : datation de la mort
§ Lorsque le cadavre est très putréfie, ces méthodes ne sont plus utilisables, et l ’Entomologie reste la méthode de
référence pour évaluer le moment de décès ; identification des insectes présents sur le cadavre, stade de
développement mis en rapport avec les données climatique
7-Dans les traumatismes balistiques :les mains de la victime sont examinées a :
§ La recherche d’éclaboussures de sang ou de dépôts de suie.
§ Des prélèvements à la recherche de résidus de tirs et la prise des empreintes digitales sont ensuit réalises à leur
niveau par les enquêteurs.
§ La distance entre chaque orifice et le talon est mesurée.
§ Les orifices sont décrits, photographies, puis prélevés en indiquant leur orientation(bord supérieur- bord
inférieur).
8 -Au terme de la levée de corps , le médecin complète son formulaire d’examen et remplit le certificat de décès .
LE CONSTAT DE DECES
I- Introduction :
Le Médecin praticien est très souvent la seule où la première personne qui seront officielle qui se rend auprès
d’un cadavre et de ce fait il est chargé d’une grande responsabilité.
La mission consiste à constater le décès.
Cette constatation médicale du décès est une obligation du médecin vis à vis de celui qui vient de mourir mais
aussi vis à vis de la société.
Il faut dire que cette obligation ne passionne personne – sur le plan médical, elle est souvent le signe d’un échec –
sur le plan familiale elle est source d’affliction.
Tout médecin est censé, de part sa formation, avoir des connaissances exactes des conséquences juridiques et
sociales de cet acte.
- il se pose dans le coma dépassé qui est un stade récente du coma et une étape de la mort.
- C’est une décision de mort portée sur un sujet au cœur battant et dont le cerveau est répute détruit.
- La médecine trouve ici ses limites et le droit se substitue à la médecine pour légaliser
prématurément la mort d’un individu à l’état de préparation cœur – poumon.
a) la mort naturelle :
Quand le médecin connaît le défunt (médecin traitant) cet acte médico-légal est aisé et le médecin connaît le
mécanisme et la cause exacte du décès ?
Quand le médecin ne connaît pas le défunt ! Cette constatation est plus délicate, car il n’y a pas de définition vraie
de la mort naturelle et en fait seul le bon sens la définie.
b) la mort criminelle
Il s’agit en fait d’une mort survenant dans un content douteux notamment du fait des circonstances et lieux de
découverte, de l’age et d’observations faites sur le cadavre. C’est une mort suspecte nécessitant l’ouverture d’une
instruction judiciaire.
Le médecin, relevant des traces sur le corps, lors de la constatation du décès ; mentionne le caractère suspect de la
mort sur le certificat médical. Au vu de cette mention, le service de l’état civile refuse la déclaration la délivrance
d’un permis d’inhumer et alerte les autorités judiciaires.
En cas de décès à l’hôpital, c’est la direction de l’établissement qui avise ces autorités.(Abstention : non-
dénonciation de crime l’art 182 C.P.A )
C- la mort suicidaire :
C’est le meurtre de soi- même.
Dans ce cas la constatation est un acte médico-légal voire médico-judiciaire
( constat médical + enquête judiciaire )
D - la mort accidentelle :
Cette circonstance est la plus fréquente après la mort naturelle
Les situations sont diverses et les plus fréquente sont les accidents de circulation suivi des accidents du travail,
puis les accidents domestique.
E - la mort suspecte :
Dans ce cas les circonstances de mort sont indéterminées.
Ces situations peuvent être regroupées pratiquement en :
- suicide suspect
- Accident douleurs ;
- Intoxication équivoque ;
- Mort suspecte d’un nouveau-né ou d’un enfant.
CHAPITRE III
LES BLESSURES EN MEDECINE
LEGALE
(diagnostic médico-légal des
blessures)
Généralités
Les contusions
Les plaies
En Médecine Légale, la Blessure représente une trace organique, objective, actuelle, d’un fait judiciaire passé qu’il
s’agit d’établir et de reconstituer.
Sur cette trace prendrant appui une Inculpation et Condamnation.
Ø C’est pourquoi l’étude Médico-Légale des Blessures pose de grave problèmes :
*Surtout d’ordre étiologique (ante ou post- mortem).
*Sur la recherche de leur cause (action contondante, piquante, tranchante, arme à feu, par griffure, par morsure,
par écrasement, …).
*De leur conséquences (contusion, plaie simple, plaie contuse, fracture, …).
*des circonstances qui les ont déterminées
( Accidentelle, criminel, suicidaire).
Ø La Blessure est toute lésion faite au corps humain par une cause violente.
Ø Cliniquement : comment se présentent les blessures ?
On distingue : * Les Contusions.
* Les Plaies.
* Les Plaies contuses.
* Les Fractures….
II-LES CONTUSIONS :
Se sont les lésions traumatiques les plus fréquentes, qui sont le résultat de l’impact d’un corps mousse, dit
« contondant » sur le corps humain.
Elles se présentent sous divers aspects, on les étudiera par degrés croissants avec la profondeur et l’importance de
la suffusion sanguine d’ou :
Ø Contusions du 1er degré ® Ecchymoses.
Ø Contusions du 2ème degré ® Hématomes.
Ø Contusions du 3ème degré ® Ecrasements.
Ø Contusions du 4ème degré ® Broiements.
TRAUMATISMES FERMES
Vers le 3ème jour apparaissent des cellules phagocytaires qui englobent une partie des G.R et G.B.
Vers le 5ème ou 6ème jour, H.b disparaît, se transformant en un pigment dont la dégradation se fera pour son propre
compte.
Vers le 2ème mois, on retrouve ces pigments cristallisés dans le réticulum conjonctif ; jamais en intra cellulaire.
En conclusion : l’Ecchymose est une lésion vitale, vue qu’il n’y a pas
formation d’Ecchymoses après la mort car le sang ne coagule plus.
coagule plus.
- les Contusions du 3ème degré et sont caractérisées par l’écrasement des tissus anatomiques.
- les Contusions du 4ème degré et sont caractérisées par le broiement des muscles, vaisseaux et des nerfs.
Þ Le tout évoluant en 6 à 8 jours soit vers la guérison soit vers la mort trop souvent.
Préparés : casse-tête…
- D’après la forme de la lésion, on peut évoquer la forme de l’Instrument en question.
Armes tranchantes.
- Les plaies sont assez caractéristiques pour permettre souvent l’identification de l’arme en question.
La largeur :
- Peut être plus petite que celle de la larme du fait de l’élasticité de la peau.
- Peut être plus grande que celle de la lame si celle-ci a été enfoncée ou retirée obliquement
Le trajet :
Le trajet.
Orifice de sortie.
® A courte distance :
Il se forme autour de l’orifice une tache noire (dépôt pulvérulent de produit de combustion) et un tatouage (
produit de combustion de grains de poudre non brûlés ou partiellement brûlés).
2°/ LE TRAJET :
Il est suivi :
– chez le blessé, lors de l’intervention chirurgicale par l’exploration,
– chez le cadavre, plan par plan lors de l’autopsie.
Il s’accompagne d’une ecchymose d’accompagnement et d’autant d’orifices d’entrée et de sortie que d’organes
traversés.
Il n’est pas toujours rectiligne et dépend des obstacles que le projectile rencontre ainsi que de la mobilité des
organes.
Ainsi est-il rectiligne dans un organe plein (foie, rate, rein), et sinueux dans un organe mobile (poumon, cœur).
3°/ L’ORIFICE DE SORTIE : Elle est inconstante. Ne comporte :
– ni collerette d’essuyage
– ni tatouage
– ni estompage.
Elle est plus volontiers contuse, mais peut être à bords relativement nets,
Elle correspond, en règle, à une plaie plus grande que celle de l’orifice d’entrée,
Elle peut être aberrante en cas de rebondissement (dans la boîte crânienne) ou de migration dans un gros
vaisseau du projectile.
LES ARMES COURTES ( Pistolets mitrailleurs ) : ont une crosse généralement amovible ou repliable.
LES ARMES DE POING ( Revolvers et Pistolets ) : destines à être utilisées d’une seule main.
LES MUNITIONS :
Une cartouche moderne est constituée de différents éléments :
Les Balles Semi-blindées : Balles dites expansives car elles se désintègrent lors de l’impact.
Les Projectiles pour armes lisses : Dont les plus connues sont les Balles Brennecke ou les Balles de type Blondeau.
On y ajoute les Balles en Caoutchouc ( Fusils anti-émeutes )
Les Plombs de chasses : Allant du N° 12 pour les plus petits au N° 000 pour les plus gros ( Les Chevrotines )
Les Poudres Pyroxylée (Les Poudres sans fumée) : Elles se consument avec une inflammation progressive, ce qui
leur donne de très fortes vitesses initiales.
B. ARMES :
Sur les lieux de l’action : on peut découvrir une arme ayant servi au crime ou disposée à dessein de faire croire à
un suicide ou enfin, effectivement utilisée par la victime.
Il faut se saisir de l’arme après avoir noté son emplacement, sa disposition et mise sous sellée au fin d’expertise.
Il est souhaitable que dès la découverte d’un cadavre décédé par arme à feu, un Médecin Légiste soit sur place
dont il a de multiples constatations à faire :
Ø Position du cadavre ;
Ø Position de l’arme éventuelle ;
Ø Examen succinct des orifices avec un minimum de manipulation ;
Ø Cadavre enlevé dans un sac plastique pour éviter qu’une balle glissée dans les vêtements puisse s’échapper au
moment du transport. Et il est indispensable de placer les mains du sujet à l’intérieur de sacs en papier.
Au niveau du Service de Médecine Légale et lors de l’acte nécropsique :
Ø Une Radiographie du corps avant l’acte paraît souhaitable ( Difficile à obtenir )
Ø Le déshabillage du corps doit être minutieux ;
Ø Ne pas laver le corps avant l’autopsie ;
Ø Examen minutieux du corps notamment déterminer l’orifice d’entrée et de sortie ;
Ø Compter les orifices, les décrire et les positionner sur le corps.
En essayant de les numéroter avant de prendre les indispensables photographies.
La situation des orifices doit être faite par une mensuration par rapport à des repères anatomique du corps (
Plante de pieds : sujet ayant pu être tiré debout ou Partie inférieure du pubis : sujet ayant pu être tiré assis )
Ø Les prélèvements des orifices pour différencier un orifice d’entrée d’un orifice de sortie.
Ø Prélèvements de balles ou de plomb doit être fait avec le plus grand soin.
( Proscrire les instruments métalliques )
POUR CES DIFFERENTS EXAMENS, QUELLE EST L’AIDE QUE L’ON PEUT APPORTER AUX
MEDECINS LEGISTES :
1. L’examen des vêtements :
· Examen avec loupe binoculaire : pour vérifier l’orifice, les fibres du tissu et leur inclinaison et recherche la
présence ou l’absence de grain de poudre.
· Examen par caméra télévisée en lumière I.R + U.V ou Filtres colorés : pour la précision de la distribution des
grains de poudre et l’aspect de l’orifice. De même, utilisée lors de tir comparatif.
Ø Pour déterminer les résidus de tir ( sur les orifices et mains d’un individu )
Ø Cette recherche est actuellement faite par différentes techniques :
v Absorption atomique ;
v Microscope électronique à balayage ;
v Activation neutronique.
IV- L’approche Médico-Légale correcte des décès par un Traumatisme Balistique :
A. SUR LES LIEUX
L’approche correcte de décès à la suite de Blessures par coup de feu commence sur les lieux de découverte.
C’est là qu’un ensemble de constatations valables sur le corps peuvent être perdues ou déformées et que des
éléments fictifs peuvent être introduits par inadvertance lors de manipulation malencontreuse du corps.
Les règles les plus importantes sur les lieux de découverte du cadavre sont :
· De ne toucher au corps qu’avec les mains gantées et le moins possible afin d’éviter de faire disparaître des indices
directeurs qui pourraient se trouver sur les vêtements ou sur la surface du corps du défunt.
· On ne doit pas ouvrir les mains de la victime ou de procéder à une prise d’empreinte digitale en raison :
Ø L’encre noire utilisée pour la prise d’empreinte peut soit imiter, soit camoufler et soit introduire des matériaux
contaminant qui pourraient conférer aux examens ultérieurs des mains à la recherche de résidus de tir.
Ø La manipulation des mains ou du corps par un O.P.J n’ayant pas pris les précautions nécessaires de ganter ses
mains peut transférer des résidus et cela en partie de son travail ( Manipulation d’arme de tir avec peut conférer
aux examens ultérieurs des mains de la victime )
· Prise de Photographie sur les lieux :
Pour cette raison, les comptes rendus médicaux détaillés concernant la victime depuis son admission jusqu’à sa
mort devront être consignés et établis.
· Les sites d’injections devront être entourés d’un trait à l’encre par l’équipe médicale hospitalière pour indiquer
qu’il d’agit d’une lésion d’origine thérapeutique et qu’ils ne sont pas antérieurs à l’hospitalisation.
· Les thoracotomies, les laparotomies et les incisions chirurgicales devront être repérés ou décrites dans le rapport
médical.
· La balle récupérée lors de l’acte opératoire doit être prise sans l’aide d’instruments de chirurgie afin d’éviter
d’ajouter des artéfacts conférant aux comparaisons balistique.
· Le corps et la totalité des habits portés par la victime devront être transférés vers les locaux de la Médecine
Légale.
· Tous les rapports médicaux détaillés des examens et des actes pratiqués devront accompagner le corps.
· Tout le sang prélevé lors de l’admission à l’hôpital devra être récupéré pour éventuelles recherches toxicologiques
et groupage sanguin.
· Prélever les résidus de tir sur les mains ceci à l’aide d’écouvillons imprégné d’acide nitrique à 5% ou grâce à un
ruban adhésif.
· Les empreinte digitales peuvent être prise ; de même que les prélèvements d’empreintes de paume de mains qui
peuvent se révéler utiles.
· Le corps est examiné toujours revêtu de son habillement afin de vérifier si les pertes de substances des habits
correspondent par leurs localisations à des blessures du corps, ainsi que la recherche de résidu de poudre et de
suie.
· Le corps est examiné sans ses habits et sans être nettoyé à la recherche minutieuse de grains de poudre ou de
suie.
Durant, ces temps des photographies de blessures non nettoyées sont prises
( au moins deux vues de chaque blessure )
· Chaque blessure est examinée minutieusement à la recherche de signes caractéristiques d’orifice d’entrée et de
sortie.
· Prélèvement sanguin pour la recherche de groupage sanguin et éventuel recherche toxicologique qui peuvent être
nécessaire dans les cas de blessures par coup de feu.
Ø Il faut récupérer la balle qui n’est pas ressortie du corps ( Pour une étude balistique comparative )
Ø Il faut récupérer la bourre dans les cas de blessures par cartouche de fusil de chasse et un échantillon
représentatif de plomb.
Ø Il faut éviter de sonder une blessure par arme à feu afin d’éviter de créer de faux trajet de blessure, de déformer
la blessure ou voir déplacer le projectile.
· Au terme de l’acte nécropsique un rapport détaillé sera transmis à l’autorité requérante.
CHAPITRE IV : LES
ASPHYXIES MECANIQUES :
Généralités sur les asphyxies mécaniques ; physiopathologique des asphyxies mécaniques ; le
syndrome asphyxique.
La suffocation
La pendaison
La strangulation
La submersion
Asphyxies mécaniques
I- Généralités définition :
Phase I :Polypnée, troubles sensoriels, psychiques, moteurs (démarche ébrieuse) , élévation de la tension
artérielle et de la fréquence du pouls, polyglobulie.
Phase II : excitation des centres nerveux, spasmes musculaires, convulsions et exagération des réflexes,
stimulation des secrétions (sueurs, salive, larmes) , mydriase, ralentissement de la respiration et du pouls , , forte
hypertension artérielle, élévation de la pression veineuse ;stase du cœur , droit , perte de connaissance.
Phase III : dépression des centres nerveux, paralysie de la respiration (apnée) , collapsus vasculaire ( chute de
TA et du pouls , vasodilatation profonde) , accélération puis défaillance, et dilatation du cœur , relâchement
musculaire et aréflexie, myosis, mort progressive.
b) Anoxie avec hypercapnie ( asphyxie mécanique, pneumopathie, cardiopathie, altération de
l’hémoglobine, etc. )
l’action de l’hypercapnie sur les centres amplifie les réactions de l’anoxie surtout en ce qui concerne la
tachycardie, la tension artérielle et la polypnée qui devient une sensation de « faim d’air ». les phases de II et III
sont influencées principalement par l’anoxémie ; les réactions seraient plus précoces et moins intenses en raison
de l’action du CO2.
III- Manifestations cliniques :
Il est classique de distinguer quatre phases de l’asphyxie.
Pendant la première phase dite cérébrale, le sujet éprouve des troubles subjectives, : Vertiges ; Eblouissement ;
Bourdonnement d’oreilles ; angoisse affreuse ; puis après une minute et demie environ la perte de la conscience
survient brusquement ; la respiration est ralentie , le pouls accéléré.
Ensuite apparaissent des convulsions généralisées, à la face, aux membres, aux muscles respiratoires ; les
mouvements péristaltiques déterminent l’émission des urines et l’issue des matières fécales ; la secrétions
sudorale et salivaire est activée,
l’érection et même l’éjaculation inconsciente se produisent ; la sensibilité et les mouvements réflexes disparaissent
progressivement : C’est la phase d’excitation corticale et médullaire qui dure une à deux minutes, le visage
se cyanose, le cœur se ralentit tandis que la pression artérielle s’élève.
La troisième phase, d’une durée de une à deux minutes, est marquée par la mort de la respiration, il en
résulte une insuffisance ventriculaire droite qui ajoute ses effets cyanotiques à ceux de l’asphyxie.
Enfin, le cœur, ralentit, s’accélère brusquement ; les battements deviennent irréguliers, de plus en plus faibles,
imperceptibles au pouls, mais persistants pendant un temps plus ou moins long ; à la fin ; les ventricules
s’arrêtent en diastole, alors que les oreillettes présentent encore quelques contractions.
Lorsqu’il est complet – ce qui est rare – le tableau anatomo-pathologique de l’asphyxie se compose de lésions
congestives et hémorragiques localisées aux principaux viscères, mais surtout à l’appareil respiratoire
A la partie supérieure du corps, on remarque d’abord la cyanose du visage, des lèvres, des oreilles, qui s’atténue
après la mort, les ecchymoses sous-conjonctivales, accompagnées ou non de chémosis, doivent être recherchées
systématiquement, il existe parfois un piqueté hémorragique sur la face, le cou, la nuque, les épaules, la cyanose,
des ongles est également un bon signe d’asphyxie.
A l’examen interne, on trouve de la spume aérée et sanglante dans le larynx, la trachée et les branches, dont la
muqueuse est rouge et congestionnée.
-les poumons : sombres, violacés, volumineux, très congestionnés et œdématiés, sont remplis de sang fluide et
noir, ou spumeux, ils sont parsemés de foyers d’hémorragies diffuses (noyaux apoplectiques saillants et claires,
d’emphysème aigu sous-pleural, ainsi que des taches de Tardieu surtout localisées aux surfaces inter lobaires, et
sur les faces antérieures des lobes inférieurs ; l’emphysème aigu se forme par rupture d’un certain nombre
d’alvéoles superficiels, à l’occasion d’efforts respiratoires violents.
-le foie : volumineux, se trouve gorgé de sang
-les reins sont congestionnés et les glomérules hyperhémiés
-les cavités droites dilatées du cœur contiennent du sang noir, , pauvre en caillots , tandis que le cœur gauche est
vide de sang
-sur la muqueuse stomacale : il existe parfois des ecchymoses ponctuées, plus rarement, des suffusions sanguines
sont disséminées le long du tube digestif.
-les méninges, le cerveau et les parois du crane sont tantôt hyperhémiés, tantôt anémiés.
-le sang est fluide et noir.
Les lividités cadavériques sont précoces, intenses, et sombres, le refroidissement est lent et la putréfaction à
marche rapide. La rigidité est d’autant plus précoce et intense que les convulsions ont été importantes.
Les lésions de l’asphyxie sont sous la dépendance de la paralysie des pneumogastriques ,des troubles circulatoires
provenant de la dilatation du cœur droit , et aussi de la grande fluidité , de cause asphyxique , du sang qui se
répand facilement dans les tissus et les parenchymes par imbibition ou par transsudation.
Elles ne sont ni constantes ; ni caractéristiques, du point de vue médico-légal, leur intérêt est restreint, car ces
lésions peuvent manquer ou indiquer seulement une asphyxie agonique à étiologie très variée : Electrocution,
intoxication par l’oxyde de carbone, par les barbituriques, par la strychnine, par les cyanures ou par l’alcool,
attaque d’épilepsie, coup de chaleur ou de froid , pneumopathies, grippe , syncope bleue, lésions cranio-
cérébrales, etc.
L’emphysème interstitiel aigu se trouve lorsque la respiration est entravée par une cause interne (broncho-
pneumonie).
Les taches de Tardieu ou ecchymoses viscérales, appelées aussi infiltrations pétéchiales de Welch, sont
considérées comme un signe fréquent mais inconstant de l’asphyxie, elles apparaissent au cours de « la lutte
contre l’asphyxie ».Elles ont l’aspect de petites taches arrondies qui dépassent rarement la surface d’une lentille ,
formées de sang coagulé, elles apparaissent sous la plèvre , sous le péricarde ou le long du tube digestif ; Elles
résistent à la putréfaction.
Plus fréquentes chez le nouveau né que chez l’adulte,elles ne sont pas plus spécifiques de l’asphyxie mécanique
que les autres lésions viscérales , elles se rencontrent également au cours d’un grand nombre d’états
pathologiques : hémorragie cérébrale, traumatismes crâniens, attaques d’épilepsie, d’éclampsie, de tétanos,
intoxications par l’oxyde de carbone, le phosphore, l’arsenic, le mercure, le plomb, maladies hémorragiques, etc.
Lorsque la mort est due à l’inhalation ou à la syncope, l’autopsie est complètement négative.
V- Formes étiologiques :
L’asphyxie mécanique peut être provoquée :
1° par l’occlusion des orifices respiratoires : suffocation faciale.
2° par l’obstruction des voies respiratoires : il y’a suffocation lorsque l’obstruction provient d’un corps étranger
introduit dans la gorge ou dans la trachée , submersion si elle est réalisée par un liquide, enfouissement s’il s’agit
d’un milieu pulvérulent ; l’obstruction peut être aussi secondaire à l’œdème aigu du poumon , provoqué par un gaz
ou une vapeur caustique.
3° par la compression des conduits aériens : pendaison , strangulation à la main ou au lien.
4° par la compression ou la perforation des parois thoraciques
5° par confinement en espace clos.
Ces diverses formes peuvent être la conséquence d’un accident , d’un suicide ou d’un homicide .
Suffocation
I) Introduction :
Dans la suffocation, la circulation n’est pas entravée, la respiration n’est pas agressée, seule la ventilation
pulmonaire est supprimée ; elle est donc le type de l’asphyxie pure par empêchement respiratoire.
L’enfouissement et l’enlisement constituent les causes mixtes de la suffocation (obturation des voies respiratoires
et compression thoracique)
II) Etiologies :
Pendaison
A) Introduction
La pendaison représente le mode de suicide le plus fréquent, prés de la moitie des cas , surtout chez les hommes ;
elle peut aussi être accidentelle ou servir à dissimuler un homicide
C’est un acte de violence par lequel le corps, pris par le cou dans un lien attaché à un point fixe est abandonné à
son propre poids, exerce sur le lien supérieur une traction assez forte pour amener la mort ( Tardieu)
B) Physiopathologie :
II- l’inhibition est due au réflexe provoqué pare l’irradiation traumatique des nerfs du cou et du sympathique péri
carotidien.
III- la compression des artères carotidiennes et vertébrales détermine l’interruption rapide de la circulation
cérébrale qui explique la perte de connaissance brusque observée d’une façon constante, dés le début de la
pendaison.
La mort survient au bout de cinq à dix minutes, dans quelques cas , les battements cardiaques persistent pendant
plusieurs heures.
Les troubles cliniques de la pendaison ont été décrites par Tardieu en trois périodes :
-période initiale – période convulsive – période terminale, mais la mort immédiate réflexe est possible par
pression sur le plexus carotidien
a) période initiale :cette phase commence au moment où le corps abandonné à son propre poids serre le lien
autour du cou :
rougeur de la face allant à la cyanose
sensation de chaleur au visage
sifflement dans les oreilles
éblouissement, scintillement
les jambes s’alourdissent
b) période convulsive : dés que la perte de conscience est complète , on y entre ; elle est marquée par des
convulsions qui siègent à la face membre supérieur et inférieur , ces convulsions pavent être à l’origine
d’ecchymoses traumatiques
c) période terminale : c’est la mort apparente, elle commence avec la cessation des mouvement respiratoires.
Elle n’est qu’apparente , car la cessation des mouvement respiratoires précède celle du cœur de plusieurs minutes.
Les manifestations cliniques au cours de cette période :
aspect : faciès présente un certain degré de cyanose , suivi d’un syndrome vasomoteur avec un visage rouge et
vultueux
-manifestations pyramidales, troubles du tonus, les mouvements anormaux , les états d’agitations et les crises
épileptiformes .
semble que ces signes soient en rapport avec l’œdème cérébrale
Le syndrome neurovégétatif : il est d ‘une constance remarquable il est fait d’hyperthermie, de sueur, d’HTA,
rougeur …..etc.
C) Caractères anatomo-pathologiques :
Les lésions d’ordre asphyxique ou circulatoire sont variables comme les facteurs pathogéniques qui les
engendrent
On distingue les pendus-blancs, la mort provient vraisemblablement d’un réflexe inhibiteur, chez les pendus-
bleus, la cyanose faciale, les ecchymoses sous-conjonctivales, et indiquent que l’asphyxie et les troubles
circulatoires ont été prédominants , comme cela se produit quand le nœud du lien est latéral.
Le syndrome asphyxique est souvent très discret :
-les poumons sont congestionnés dans ¼ des cas
-l’emphysème sous-pleural est plus fréquent
-rareté des taches de Tardieu
-la congestion cérébrale et l’hémorragie méningée sont inconstantes
-parfois , on découvre un piqueté hémorragique de la muqueuse stomacale et des suffisons sanguines externes le
long du tube digestif
particularités thanatologiques se sont :
-la projection de la langue hors de la bouche (inconstante)
-l’exophtalmie (rare)
l ‘hémorragie du conduit auditif (rare)
-la turgescence de la verge et l’éjaculation (phénomènes agoniques)
-les lividités localisées aux membres inférieurs et particulièrement intenses au pieds et aux mains (phénomènes
cadavériques)
Lésions traumatiques : elles siègent au cou, et proviennent des pressions et des tractions exercées par le lien
sur les tissus et organes qui occupent les différents plans du cou
à la surface du cou on trouve l’empreinte du lien , le sillon au dessus du larynx .il en existe deux variétés :
-sillon creux : en rigole, parcheminé, blanchâtre ( ligne argentine),lorsqu’il est du à une corde ou à un lien étroit
ou rugueux.
-sillon large, mou étalé à bord imprécis, lorsque le lien est un foulard ou un linge
le sillon est en général unique, oblique, incomplètement circulaire, plus profond au plein de l’anse
lésions profondes du cou :
-les ecchymoses tissulaires, musculaires, laryngées, rétro-pharyngées
-les déchirures musculaires avec ou sans infiltration sanguine
-lésions carotidiennes : Manchon ecchymotique de la tunique externe, déchirure transversale de la tunique
interne (lésion d’AMUSSAT).
-fractures des cornes de l’os hyoïde : et plus rarement celles du cartilages thyroïde
-lésions rachidiennes : ( Luxation, décollement ou fracture)
lésions agoniques :
-érosions, et ecchymoses diverses s’observent en main , elles proviennent de heurtes contre un plan résistant
pendant la période de convulsion
D) diagnostic médico-légal :
*suicide : plus fréquente surtout pour le sexe masculin. elle peut être complète , le corps ne reposant sur le sol ;
par aucune de ses parties.
elle peut être incomplète , réalisée par l’ action du poids de la moitie du corps.
La pendaison ne constitue un fait judiciaire. Il n’en est pas de même lorsqu’elle est utilisée pour dissimuler un
crime, par ex un homicide par strangulation.
Dans ce cas, les difficultés du diagnostic médico-légal sont très grandes si le crime a été accompli avec un lien.
Cependant, il est rare que le sillon de la strangulation est celui de la pendaison post mortem se superposent
intégralement ; en outre, les signes marqués d’asphyxie, les traces de lutte et de violence concomitantes, de même
que l’importance des désordres constatés sur les parties profondes du cou, orientent l’esprit vers le crime, celui-ci
sera confirmé si les lividités ont un siège normal au lieu d’être localisés au membre inférieur comme dans la
pendaison.
S’il existe sur le cou du pendu, à coté du sillon produit par le lien suspenseur, des lésions traumatiques
superficielles et profondes, la strangulation manuelle est facilement dépistée
*crime : elle est rare, difficile à réaliser car il faut une énorme disproportion de force entre l’agresseur et la
victime
*accident : rare aussi, mais non exceptionnelle
ce sont surtout les enfants attachés dans un lit d’adulte par des sangles
la pendaison accidentelle survient au cours de recherches érotiques solitaires
E) expertise :
a- examen externe :
1-sur les lieux :
le médecin doit avant tout étudier le lien, les nœuds, l’attache et la position du corps.
-le lien : peut varier, corde, sangle, cordelière, ceinture, foulard, bas, vêtements. On évaluera la longueur, la
résistance, l’élasticité possible
-les nœuds :sont très instructifs, chaque profession à sa manière à elle de faire les nœuds
-l’attache : on en mesurera la hauteur, on appréciera la solidité
-la position du corps : des mensurations sont nécessaires ; mensuration de la taille , la distance des pieds au sol, si
la pendaison est complète, mensurations des angles d’inclinaison des différentes parties du corps, si la pendaison
est incomplète.
-les attitudes du corps :Inclinaison de la tête par rapport à l’anse du lien, bras collé au corps, mains crispées,
membres inférieurs fléchis.
Tête en général inclinée du coté opposé au nœud.
La situation du nœud par rapport au cou est le plus fréquemment nucale, quelquefois latérale, exceptionnellement
antérieure.
2-l’examen :
-visage : en générale pale quand l’anse est antérieure, cyanosé quand elle est latérale
-la cyanose est fonction de l’agonie, et prédomine au niveau des oreilles et des lèvres.
-ecchymoses sous-conjonctivales
-la langue fait issue hors de la bouche
-exophtalmie assez fréquente
-lividités distales
-l’empreinte du lien
b- Autopsie : la dissection du cou plan par plan, montre au niveau de la zone de striction des lésions multiples et
prédominent au niveau de l’anse
F) Conclusion :la pendaison pose en pratique peu de problèmes médico-légaux :
-premier problème :
l’absence de toute ecchymose au niveau cervical ; mais on se heurte à des difficultés lorsqu’il s’agit de cadavre
frais, les altérations musculaires traumatiques ressemblent alors à celles des sujets pendu vivants.
Les caractères du sillon ne fournissent aucune indications utiles pour résoudre le problème qui nous occupe, il se
retrouve identique sur le cadavre qui ont été suspendus par le cou
La présence de lésions de violence ; l’autopsie révèle soit des lésions ayant entraînées la mort soit des lésions
crâniennes provoquées par l’anesthésie préalable.
Le cas des sujets étranglés puis pendus ne peut échapper à l’autopsie ( les contusions des membres consécutives
aux convulsions agoniques ne peuvent être confondues à des violences criminelles) ; mais l’absence de lésions de
violences ne peut exclure une pendaison criminelle : anesthésie ou immobilisation.
L’absence de lividités au niveau du membre inférieur (à moins que le corps a été suspendu dés la mort ).
-deuxième problème :
La mort est elle due à un suicide, à un accident ou un homicide ?
la réponse résulte autant des données de l’enquête que celle de l’autopsie
en faveur de la pendaison accidentelle existera un faisceaux d’arguments tirés du mode de suspension, de l’états
des lieux et des commémoratifs
En faveur du suicide : l’intention exprimée de se donner la mort, les antécédents neuro-psychiatriques (
mélancolie, alcoolisme) existence d’un dispositif retrouvé à proximité, ex : échelle, chaise, qui sépare les pieds du
sol , l’absence du désordre………etc.
le type de nœud coulant réalisé peut aussi être un indice : certains nœuds peu employés sont pratiquement le
signe d’une profession manuelle
en faveur de l’homicide : toute incohérence relevée dans les cas précédents
mais grande et souvent la difficulté, c’est ainsi que deux médecins légistes éminents, TARDIEU et DEVERGE
sont parvenus dans même affaire à des conclusions opposées.
Strangulation
I- Introduction – Définition :
La strangulation est une forme médico-légale d’asphyxie mécanique très importante car son origine est
habituellement criminelle et son diagnostic parfois délicat si les traces sont discrètes.
La strangulation accidentelle est la strangulation suicide sont assez rares , elles ne sont réalisables qu’avec un lien.
On peut opposer point par point strangulation et pendaison.
Certes s’il on considère que la strangulation est due à une constriction active, transversale et lente elle est bien
l’inverse de la constriction passive, verticale et brusque de la pendaison.
Mais cette opposition toute schématique, devra être corrigée du fait que l’existence possible dans la strangulation,
de striction brusque et forte, au moyen d’un lien quelconque, comprimant voies respiratoires, vaisseaux et fibres
nerveuses et rendant ainsi la mort analogue dans son processus à celle de la pendaison.
Cette éventualité est rare , elle peut se rencontrer dans les cas de suicide où l’on se passe un nœud coulant, l’autre
extrémité de la corde étant fixée à un pied de la table ou de lit par exemple et ou l’on tire brusquement de tout son
poids
Enfin la strangulation se définit comme suit :
TARDIEU : c’est un acte de violence consistant en une constriction exercée directement soit autour du cou, soit
au devant du cou et ayant pour effet, par une action mécanique, de s’opposer au libre passage de l’air et parfois de
la circulation cérébrale.
II- Mécanisme de la mort :
A- strangulation à la main :
1. circonstances médico-légales :
crime : la strangulation à la main est presque toujours criminelle ( voleurs surpris, rixe après boisson )
l’adulte robuste fait toujours face à l’agresseur et peut lutter, d’où la difficulté de la strangulation chez l’adulte et
la nécessité pour l’agresseur de s’aider d’autres violences.
Au contraire chez le vieillard , l’individu ivre ou débile, la strangulation à la main est facile
Chez le jeune enfant, ou le nouveau-né la difficulté est nulle et s’était jadis un mode d’infanticide très fréquent.
1.2 accident : il s’agit surtout de l’étranglement au judo, des violences laryngées peuvent entraîner la mort par
inhibition.
1.3 suicide : la strangulation à la main suicidaire n’existe pas ( la mort par inhibition est théoriquement possible
dans ces conditions).
2. mécanisme de la mort :
la mort peut survenir soit :
-par asphyxie.
-par mécanisme réflexe
*asphyxie par obturation du conduit aérien : une pression de 12 à 15 kg suffit à aplatir la trachée contre le plan
vertébral, l’acte criminel entraîne le plus souvent l’obturation par lésions du larynx et le refoulement de la paroi
postérieure du larynx contre la base de la langue
l’anoxie cérébrale met donc un temps variable à se manifester et est fonction des conditions de lutte
*l’inhibition et syncopes: les voies afférentes de ce réflexe sont très nombreuses, elles sont constituées par les
nerfs trijumeaux, le glosso-pharyngien, et surtout le pneumogastrique, c’est par lui que les stimulis au niveau du
larynx et des sinus carotidiens rejoignent le noyau solitaire dans sa partie moyenne et inférieure.
La syncope vaso-vaguale se présente comme l’exagération d’un réflexe sympatho-parasympathique normale, c’est
pourquoi toute stimulation excessive des voies afférentes peut prolonger une syncope chez le sujet normale.
L’ischémie cérébrale est réalisée et due à un mécanisme indirect, soit par syncope vaso-vaguale soit par syncope
par hypotonie orthostatique consécutive à la compression prolongée des sinus carotidiens, soit par dysrégulation
de la circulation cérébrale par sténose de la carotide en aval du sinus carotidien réalisant une sorte de dénervation
fonctionnelle de la région du sinus carotidien
3. l’autopsie :
en cas de crime , lors de la levée du corps, la position du corps l’état des vêtements et le désordres des lieux
témoignent généralement de l’existence de lutte.
*l’examen externe : révèle
-au niveau de la face : cyanose avec ecchymoses et excoriation en rapport avec les tentatives de suffocation pour
étouffer les cris
-au niveau du cou : l’existence de stigmates inguaux (l’application avec force d’angles sous la peau produit une
petite section de l’épiderme).
Sur le vivant : une croutelle se forme grâce à un exsudat séreux et à quelques gouttes de sang
Sur le cadavre : il y’a par contre parcheminement, consécutif à une déshydratation rapide prenant un teint
jaunâtre.
Si au niveau des excoriations cutanées on fait des incisions on trouve en profondeur une petite suffusion sanguine
traduisant l’ecchymose provoquée par la pression des doigts.
L’importance des stigmates inguaux est fonction de la force mise en œuvre, de la dureté des angles t leur longueur.
Ces érosions ne sont pas toujours faciles à constater immédiatement après la mort, mais 10 à 12 heures après le
décès elles sont bien visibles, jaunâtres et parcheminées souvent ecchymotiques. en générale on constate d’autres
signes de violences, de lutte et de défense
*l’autopsie : l’autopsie du cou met en évidence des lésions cervicales profondes parfois considérables.
La dissection plan par plan montre :
-des infiltrations hémorragiques du tissu cellulaire sous-cutané, des gaines musculaires, du corps thyroïdien et
des glandes salivaires.
Un manchon ecchymotique peri-carotidien et souvent constaté , une ecchymose retro-pharyngée existe parfois
sous l’aponévrose pré-vertébrale.
-les lésions du larynx sont constantes, elles témoignent de la distorsion anatomique énorme, les répercussions sur
la glotte détermine une congestion hémorragique qui aggrave l’obstruction lors de la strangulation. Des lésions du
larynx comprennent des fractures, des fissures et des luxations.
Les fissures concernent le cartilage thyroïdien.
Les fractures du cartilage cricoïde sont mois fréquentes et mal-visibles.
Les luxations concernent l’articulation crico-thyroidienne.
L’os hyoïde présente des fractures ou des luxations (la luxation se traduit par une mobilité anormale).
-des lésions des carotides : manchon ecchymotique péri vasculaire, déchirures transversales de la tunique interne,
moins élastique que la tunique externe.
Notons que des lésions du pharynx peuvent exister sans lésions visibles des téguments du cou, c’est le cas de mort
par inhibition consécutive à un choc violent porté par le bord cubital de la main, c’est en fait une fausse
strangulation.
L’autopsie met en évidence, d’autre part, les signes habituels des asphyxies mécaniques :
-taches de Tardieu
-trachée congestive et œdémateuse, bronches et parenchyme pulmonaire.
-une hyperhémie de l’encéphale.
d’autres signes de violences sont quelques fois observée
-fractures de cotes
-éclatement du foie
-rupture de la rate.
En cas de suspicion de viol ou d’attentat péderastique des prélèvements sont effectués.
L’examen de l’assassin présumé peut fournir des arguments en faveur de sa culpabilité.
B- strangulation au lien
1. circonstances médico-légales :
1.1 crime : la strangulation au lien est d’observation fréquente accompagnant en particulier des viols ou alors
terminant les effets d’une strangulation à la main
1.2 accident : sont rares, il s’agit le plus souvent de nourrissons attachés à l’aide des ceintures qui glissent jusqu’au
cou, ou de concours de circonstances exceptionnelles
1.3 suicide :relativement fréquent notamment chez les prisonniers et les malades mentaux
1.4 Strangulation supplice : c’est le mode d’exécution des condamnés à mort (Portugal).
Au cours de la guerre de libération d’Algérie le condamné était placé face au mur tandis que deux exécuteurs tirés
chacun son coté jusqu’à la mort.
2. mécanisme de la mort :
le mécanisme de la mort dans la strangulation au lien est l’anoxie cérébrale, des morts par inhibition sont
cependant probables dans ces conditions.
Dans la pendaison, la force constrictive est passive et produite par le poids du corps, tandis que dans la
strangulation au lien elle est active est dépend de l’effort musculaire qui ne peut donc jamais chez l’adulte
atteindre l’intensité de la force mise en jeu dans la pendaison.
3. constatations anatomiques :
*examen externe : lors de la levée du corps il faudra étudier la situation et la nature du lien, son mode
d’enroulement, le tourniquet éventuel, les traces de lutte qui peuvent être nulles si l’agresseur a agit par surprise
en plaçant par derrière un lien autour du cou de la victime.
La face, le cou et la partie supérieure du tronc présentent généralement une cyanose avec des ecchymoses
ponctuées et de petites hémorragies sous-conjonctivales. Une spume aérée faisant issue hors de la bouche. La
langue serrée entre les dents complète souvent le tableau.
Au niveau du cou apparaît le sillon de strangulation :
Le sillon est creux en rigole et parcheminé (lien étroit)
Le sillon est mou, large, imprécis (lien souple)
Le sillon de strangulation est habituellement horizontal par rapport à l’axe du cou, placé au-dessous du larynx,
complet, moins profond ce qui le distingue du sillon de la pendaison.
Le sillon est multiple si le lien a fait plusieurs tours, la peau présente dans les espaces de séparations une
congestion due au pincement entre les cordes.
Les faux sillons sont parfois confondus avec les vrais ; il en est de plusieurs sortes ; ils peuvent être naturels :
simple repli de la peau, mous, blanchâtres avec épiderme intact ;artificiel : pli s’adaptant à la cravate, au col, à un
cordon ; l’épiderme est intact ; pathologique : intertrigo chez les enfants et les femmes grasses ; putréfactif :
boursouflure au-dessous et au-dessus d’un col du cravate d’un lien.
*autopsie : l’autopsie du cou découvre des lésions moins nombreuses et moins caractéristiques que dans la
strangulation à la main, il existe sur le même plan que le sillon des ecchymoses et hématomes des muscles antero-
latéraux du cou ; un manchon ecchymotique adventiciel d’un ou des carotides est possible.
Une vasodilatation avec décollement partielle de l’intima de la carotide (lésions de FRISBERG) serait plus
possible que dans la pendaison.
L’ecchymose rétro-pharyngée est plus rare
Des lésions de l’appareil laryngé sont moins fréquentes que dans la strangulation à la main.
Enfin l’autopsie met en évidence les même signes asphyxiques à ceux de la strangulation à la main, les même
lésions de violences peuvent exister.
Un crime par strangulation peut être maquillé en accident de la voie publique, une autopsie incomplète risque de
le méconnaître.
La dissection systématique plan par plan de la région du cou permettra de découvrir le crime.
III- Eléments de diagnostic différentiel :
**strangulation au lien :
-sillon généralement horizontal, placé le plus souvent u dessous du larynx, complètement circulaire, souvent
multiple, uniformément marqué.
-signes marqués d’asphyxie
-lésions traumatiques du cou plus importantes
-traces de lutte et de violence
-désordres et déchirures des vêtements
**pendaison :
-sillon en général oblique, le plus souvent unique, profond, parcheminé, plus marqué au niveau du plein de l’anse,
situé à la partie supérieure du cou
-syndrome asphyxique souvent discret.
-lésions agoniques (érosions au mains)
-lividités localisées au membre inférieur.
Submersion
I. Introduction :
Un homme meurt par submersion quand il respire sous l’eau , ou quand il perd la respiration sous l’eau.
C’est un mode important de suicide, employé de préférence par les hommes. c’est le plus souvent une cause
fréquente d’accident dont sont victimes les personnes ne sachant pas nager ou les individus ivres.
La submersion criminelle s’accomplit par surprise (par bousculade dans un canal par exemple) ou bien en deux
temps en assommant d’abord la victime par des coups portés à la tête, ou enfin en jetant délibérément un homme
à l’eau, auquel cas l’intervention de plusieurs individus est indispensable.
Enfin, la fausse submersion, c’est à dire l’immersion d’un cadavre peut être utilisée pour dissimuler un crime.
II. Physiopathologie :
A. noyés bleus :
Sont des individus qui sont morts dans l’eau, ils ont lutté pour échapper à l’asphyxie : c’est la submersion-
asphyxie.
Dans ce cas le mécanisme de la mort est assez complexe. A la l’asphyxie s’ajout un traumatisme pulmonaire
interne du au fait qu’après avoir suspendu ses mouvements respiratoires pendant quelques minutes, le noyé
accomplit de fortes inspirations irrésistibles commandées par le centre respiratoire, lequel est stimulé par l’excès
d’acide carbonique du sang asphyxique. L’eau pénètre alors avec force dans les voies aériennes et atteint les
alvéoles qu’elle traumatise ; d’où choc alvéolaire, déchirures des parois inter alvéolaires, petite hémorragie,
œdème, emphysème.
Le brassage de l’air, de l’eau et de la sérosité sanguine produit l’écume qui envahit les alvéoles et tout l’arbre
aérien.
Une barrière aqueuse et œdémateuse s’oppose dés lors à la circulation pulmonaire.il en résulte une insuffisance
ventriculaire droite aiguë.
L’eau ne se cantonne pas dans le poumon, pénètre dans le sang artériel et le dilue. Enfin le noyé déglutit une
certaine quantité d’eau qui remplit plus ou moins l’estomac.
La phase de la submersion-asphyxie se déroule comme suit :
Au contact de l’eau froide, respiration profonde suivie d’apnée volontaire de courte durée, puis dyspnée
expiratoire réflexe d’origine centrale ou laryngée, perte de connaissance, envahissement des voies respiratoires
par l’eau, convulsion généralisées, apnée agonique terminée par une grande inspiration finale, persistance de
battement cardiaque pendant 2 à 3 minutes. On admet que le noyé de type asphyxique meurt en 5 à 6 minutes. le
temps de survie est allongé quand la victime peut remonter plusieurs fois à la surface et « happer » de l’air avant
de disparaître
B. noyés blancs :
Sont des individus qui ont trouvé la mort dans l’eau sans se noyer réellement ; il s’est produit brusquement une
syncope mortelle ; le plus souvent la victime coule à pic sans un geste sans un cri : c ‘est la submersion-inhibition
dans laquelle un réflexe inhibiteur avec état syncopale est déclenché par le contact brusque de la peau , des
muqueuses, de l’appareil vestibulaire avec l’eau froide, ou encore par la douleur provoquée brusquement par le
choc du liquide sur l’abdomen, c’est la noyade à succéder à un plongeon.
La sensibilité réflexe exagérée à l’eau froide s’observe chez certains individus prédisposés. ’il se trouve en période
de digestion, le bain froid serai capable de déterminer un collapsus mortel par choc anaphylactique d’origine
digestive.
Le réflexe inhibiteur naso-respiratoire a été aussi invoqué :le brusque contact de l’eau froide sur la muqueuse
nasale ou laryngée provoquerai par réflexe l’arrêt momentané de la respiratoire et une bradycardie notable
Remarque : il est à noter qu’il y’a une distinction à faire entre les noyades en eau douce et celle en eau de mer
*en eau douce : l’eau douce est hypotonique par rapport au plasma ; passe par osmose dans les alvéoles. e passage
est massif et peut doubler le volume sanguin en quelques minutes
outre une asphyxie aiguë ; il s’ensuit une hypervolémie, une hemodilution avec diminution relative des
électrolytes, une hémolyse par baisse de l’osmolarité plasmatique avec anémie et hyperkaliémie
L’hypervolémie de surcharge entraîne une hypertension veineuse et pulmonaire.
Les effets conjuguées sur la noyade de l’anoxie, de la surcharge et de l’augmentation du rapport k/Na expliquent
le déclenchement d’une fibrillation ventriculaire.
*en eau de mer : l’eau de mer est hypertonique ; conduit à de phénomènes opposés. C’est le plasma qui du fait de
l’hypotonicité intralvéolaire passe la membrane alvéolo-capillaire et envahit les alvéoles, véritable noyade interne.
Ainsi apparaissent un OAP, une hémoconcentration rapide, une hypovolémie avec chute de pressions artérielles
et veineuses.
Cette noyade n’entraîne ni hémolyse ni hyperkaliémie ni fibrillation ventriculaire.
L’arrêt cardiaque se fait par trouble de la conduction et inefficacité cardiaque progressive.
III. Caractères anatomo-pathologiques :
Les phénomènes cadavériques présentent chez les noyés des particularités intéressantes, en rapport avec
l’imbibition, le charriage, la putréfaction.
Très fréquemment, chez les noyés retirés de l’eau peu de temps après la mort, la peau présente un aspect connu
sous le nom de « peau en serine », qui n’est pas un signe caractéristique de la submersion, pas plus que la
rétraction du pénis, du scrotum et du mamelon ; ces particularités sont sous la dépendance de la contraction ante
ou post mortem des fibres musculaires de la peau.
Les lividités sont précoces et abondantes dans la submersion asphyxique par suite de la fluidité du sang.
*imbibition cadavérique : empêche la déshydratation des tissus ; les modifications oculaires ( taches
scléroticales, affaissement du globe) ne peuvent pas se produire ; les conjonctives sont au contraire imbibées d’eau
et même tuméfiées au angles des yeux.
C’est par l’imbibition que se réalise la macération de la peau :
L’épiderme de la paume de mains et de la plante des pieds devient blanchâtre, épais, ridé, plus tard il se détache
comme un gant.
*lésions de charriage : le voyage accompli sous l’eau par un cadavre s’effectue en trois étapes.
Le corps s’enfonce d’abord progressivement puisque sa densité est légèrement supérieure à celle de l’eau ; en
même temps le courant l’emporte sur une certaine distance, lorsqu’il atteint la région du fond où il n’y a pas de
courant le noyé s’immobilise.
Le stationnement dure jusqu’au moment où sous l’influence des gaz de la putréfaction il remonte progressivement
vers la surface, il se trouve à nouveau entraîné par le courant.
Au cours de ce déplacement le cadavre subit de nombreux traumatisme à la suite des heurtes contre les obstacles
divers qu’il rencontre. Sur le noyé masculin qui chemine sous l’eau en position ventrale et fortement fléchi, des
plaies à bord mâché, taillé en pente douce jusqu’à l’os se forment au genou, aux pieds et à la tête. Sur le noyé
féminin il se trouve courbé dans le décubitus dorsale, l’usure se produit à l’occiput et au talon.
*la putréfaction :
évolue chez les noyés avec des caractères spéciaux. elle débute par la tête, le cou, la partie supérieure du tronc ; ces
régions se couvrent de taches qui prennent une coloration verte.
La putréfaction gazeuse envahie ensuite le tissu cellulaire sous cutané : les paupières et les lèvres se tuméfient ; les
traits de la face deviennent bouffis celle-ci prend l’aspect dit « tête de nègre ».
Entre le deuxième et troisième mois , l’adipocire.
Au quatrième mois apparaissent les incrustations calcaires
Après le quatrirème mois le cuir chevelu se décolle
V. diagnostic médico-légal :
Quatre questions se posent devant un cadavre retiré de l’eau :
1-quelle est l’identité de la victime ?
2-la mort est-elle le fait de la submersion ?
3-est-elle due à un crime, à un accident, à un suicide ?
4-quelle est la durée du séjour dans l’eau ?
L’identification est une nécessité car les noyé sont rapidement méconnaissables ; les traits sont vite altérés par
l’imbibition aqueuse de la peau et par le boursouflement putride.
Habituellement, les victimes sont reconnus par les vêtements, le contenu des poches et les bijoux.
Mais il arrive que les renseignements ainsi obtenus soient insuffisants surtout après une immersion de longue
durée, lorsque les cadavres sont retirés de l’eau complètement nus est putrides. Il reste alors d’appliquer les
méthodes spécifiques d’identification.
La détermination de la date de la mort facilite l’identification (voir chapitre datation de la mort).
CHAPITRE V : MEDECINE
LEGALE INFANTILE
AVORTEMENT CRIMINEL
INFANTICIDE
AVORTEMENT CRIMINEL
I. Définition- généralités :
L’avortement criminel est l’interruption volontaire de grossesse, c’est à dire l’expulsion prématurée
volontairement provoquée, sans nécessité médicale du produit de la conception.
II. Moyens abortifs :
Ces moyens comprennent : Les substances dites abortives, et les manœuvres dites abortives.
1 .Substances dites abortives :
Elles sont toxiques et de posologie incertaine et d’action variable, elles sont aussi dangereuses pour la mère que
pour le fœtus à doses abortives, elles atteignent gravement l’organisme maternel.
Les effets abortifs relèvent surtout de l’intoxication générale, ils précèdent de peu le coma de la mère et de sa
mort.
a- Toxiques végétaux : Les plus employées sont l’apiol, la Rue, la Sabine et l’Armoise. Sur la mère elles
provoquent à forte doses une hépatonéphrite plus au moins intenses. Le fœtus porte des lésions semblables mais
toujours graves.
L’Apiol : ou essence de persil à dose toxique provoque des hépato néphrites graves et des polynévrites.
La Rue et la Sabine : contiennent une huile essentielle douée de propriétés ocytociques donc abortives à des
doses toxiques.
L’If et le Thuya : provoquent des troubles gastro-intestinaux et respiratoires, la mort est induite par une
asphyxie au milieu d’une convulsion.
b-Toxiques minéraux :
Le Plomb : sous forme d’extrait de saturne dont la dose abortive est la demie dose létale. Il peut être administré
en ingestion ou en injection intra utérine. Dans les deux cas, il expose à des accidents graves d’hépatonéphrite.
On utilise aussi des pilules d’Aléa te de plomb.
Le Phosphore blanc et la cantharide : (Poudre de l’insecte)sont aussi très dangereuses.
Le Permanganate de Potassium : est un faux abortif, son action caustique est bien connue, sous forme de
pastilles introduites dans le fond du vagin, il provoque des ulcérations caustiques qui déclenchent une hémorragie
vaginale, celle-ci expose à des complications redoutables. En dehors de la mort par hémorragie, peuvent se
produire des perforations recto-vaginales et des sténoses cervicales.
Les Sels de Quinines : sont fréquemment employés, il semble que des dose de 3à 4 gr par jour pendant
quelques jours, soient suivies d’effets abortifs, chez certains sujet prédisposés.
Par contre des doses importantes 10 gr /jour sont presque toujours mortelles.
La Néostigmine a exceptionnellement un effet abortif mais à forte dose. Elle peut déclencher une petite
hémorragie.
c-Substances hormonales : En particulier les oestrogènes(Folliculine). Les substances hormonales n’ont pas
d’action abortive, par contre elle sont susceptibles de provoquer l’expulsion de l’œuf mort in utero ou déclencher
le travail dans les grossesses à terme.
2 .Manœuvres abortives :
a-Manœuvres indirectes : D’efficacité douteuse sauf pour les sujets prédisposés.
-Traumatismes abdominaux (choc ou coup appliqué sur le ventre, marche forcée)
-Traumatismes vaginaux (tamponnement, douche énergique, coïts répétés)
-Les massages violents du bas ventre et le pétrissage énergique et renouvelé auraient pu provoquer certains
avortements.
b-Manœuvres directes :
Dilatation du col : Elle est effectuée soit avec une tige laminaire soit avec une éponge préparée soit avec des
bougies de Heggar, voir même avec les doigts. La dilatation est suivie de forte douleur, d’hémorragies importantes
et de fièvre assez élevée.
Décollement instrumental des membranes et de l’œuf : Il est réalisé au moyen d’une sonde métallique
ou d’une gomme rigide (sonde urétrale ou sonde de Nélaton)
Décollement hydraulique des Membranes : est provoqué par l’injection d’un liquide entre l’œuf et la paroi
utérine. Parmi les liquides utilisés : l’eau de savon, les solutions antiseptiques ou caustiques, le vinaigre pur, l’eau
oxygénée ou javellisée, l’eau d’Alun, la glycérine, l’alcool à 90°, teinture d’Iode.
La ponction de l’œuf : Pratiquée soit avec une tige improvisée(aiguille à tricoté, plume d’oie, épingle à cheveux,
baleine de parapluie ) soit avec une pince longue à forcipressure, un hystéromètre ou un perce membrane
d’accoucheur.
Le curetage utérin chirurgical ;
La formolisation de l’œuf : par l’injection à travers la paroi abdominale d’une solution de formole.
III. Diagnostic de l’avortement :
Etablir la réalité d’un avortement c’est apporter la preuve de culpabilité pénale de la femme et de son complice ;
cette preuve est relativement facile à établir lorsque la femme est morte, mais devient très difficile si non
impossible lorsque les manœuvres sont déroulées sans incidents.
1.Chez la femme vivante :
La réalité de l’avortement peut difficilement être prouvée par la recherche des blessures provoquées par les
manœuvres instrumentales.
Si l’opérateur est habile il ne provoque aucune lésion des voies génitales.
L’avortement provoqué par l’ingestion des substances toxiques, s’accompagne parfois de diarrhée
dysentériformes, suivi d’ictère , d’azotémie élevée, oligurie ou anurie, hémorragie , contracture et poly névrites qui
attirent l’intention du praticien.
Il convient de distinguer l’avortement précoce (avant 12 semaines de la grossesse) et l’avortement tardif(dans les
deniers mois de la grossesse) :
a. Avortement précoce :
Le passage d’un embryon jeune à travers le col ne laisse que peu de traces (béance de l’orifice cervical, glaires) .
C’est presque les déclarations et les aveux de la femme qui constituent le principale élément d’identification.
Le diagnostic différentiel entre l’hémorragie consécutive à un avortement et celle qui résulte de menstruation est
douteux si les coliques précèdent l’expulsion.
L’avortement criminel provoque des hémorragies durables persistantes ou répétées ou bien d’emblée profuses,
tandis que les fausses couches naturelles s’accompagnent d’une seule hémorragie.
b. Avortement tardif :
Il est possible de découvrir des signes de grossesse et des signes d’accouchement récent si l’examen est pratiqué
avant- la 2ème ou la 3ème semaine : Le développement de l’utérus, l’état du col, l’écoulement lochial, la montée
laiteuse à partir du 4ème mois.
Un signe de grande valeur dans le diagnostic de l’avortement est la rétention placentaire. Si la femme est
examinée peu de temps après la délivrance, on peut trouver dans le sang des débris placentaires dans à l’origine
parfois d’hémorragies persistante.
Des vergetures de l’abdomen, modification morphologiques au niveau des seins
( pigmentation, l’auréole, tubercules de Montgomery et présence de colostrum).
Les pertes durent peu de temps si l’œuf a été complètement expulsé sans infection, l’involution utérine est rapide
en quelques jours si la grossesse a été interrompue après quelques mois seulement.
Chez la primipare, un avortement effectué vers le sixième mois
Ou plus tard peut laisser des traces persistantes, cicatrices de déchirure du col et même de la fourchette,
vergeture, caroncules multiformes.
2.Sur un cadavre :
Le diagnostic repose sur le résultat de l’examen de l’utérus dont les démentions ainsi que le contenu est significatif
mais s’il est peu développé et s’il a été vidé par un curetage, il est difficile de différencier microscopiquement et
même histologiquement un utérus gravide d’un utérus menstruel.
· En l’absence de l’œuf : le diagnostic histologique de la grossesse est établi par la présence de villosités
choriales. Les formations villeuses peuvent faire défaut s’il y a un curetage.
· Dans les cas de mort par inhibition : certaines constatations anatomiques ont été faites :
· Congestion viscérale, œdème pulmonaire et aussi de la découverte chez l’avorteur des objets entourant le
cadavre.
· Mort produite par embolie : la présence d’air dans les artères cardiaques. L’avortement est patent, on peut
trouvé dans l’utérus un œuf complet mais aussi des lésions qui témoignent de manœuvres abortives.
· Chez une noyée : Imbibition aqueuse de tous les tissus et la putréfaction peuvent augmenter le volume de
l’utérus et faire simuler un état gestationnel.
Ø La perforation : ( la plus caractéristique ) avec au maximum des lésions de type gangreneux. Parfois on
retrouve le corps étranger lui-même (canule, crochet, aiguille à tricoter..) .
Les perforations les plus importantes sont presque toujours le fait de curetage. Les substances caustiques
provoquent aussi des perforations et s’accompagnent le plus souvent soit d’infections suraiguës soit d’hémorragie
interne.
Ø L’infection utérine : la porte d’entrée est une plaie utérine, la rétention placentaire en dehors les
complications hémorragiques peut aussi donner des complications septiques.
La découverte d’une septicémie à Perfringens. Le cadavre est ictérique et cyanosé se décompose rapidement. Les
téguments verdâtres soulevés par les phlyctènes à contenu putride. Il existe un empyème général, l’utérus est de
couleur feuille morte, mou et l’odeur est nauséabonde.
Ø L’infarctus de l’utérus : peut être partiel ou total l’utérus est gros, violet, foncé(aubergine). Les ovaires et les
trompes sont noires gonflées, rigides et turgescents.
Ø Les infections utérines : peuvent être procéder celle d’une pathologie différente thrombose vasculaire. Des
injection intra utérine de produits caustiques et notamment d’eau savonneuse constituent une condition
étiologique de première importance selon MONDOR .
La mort est due à une gangrène utérine ( germes anaérobies, toxémie, anurie)
VI .Complications :
Fréquentes et importantes, sont dominées par la mort qui peut être la conséquence : d’une septicémie, d’une
perforation utérine, d’une infection…
1)-Mort par inhibition : Elle survient brusquement en quelques minutes au début des manœuvres abortives
localement. Le col utérin, le placenta. L’œuf ne présente aucune lésion.
Cependant il existe une congestion viscérale importante des poumons, du foie et des reins.
Cette mort s’explique par un mécanisme nerveux fonctionnel. Il s’agit d’un phénomène réflexe d’arrêt
cardiorespiratoire.
a)-Mort subite par embolie gazeuse: Elle est due à la pénétration dans le sang à travers des déchirures
vasculaires des membranes décollées, de l’air injecté avec de la poire de même temps que le liquide. L’embolie
gazeuse peut être soit la forme
pulmonaire (dyspnée, toux, cyanose, œdème aigu), soit la forme cardiaque (anxiété précordiale, dilatation aiguë
du cœur droit), soit la forme cérébrale(vertige, convulsion, spasme, cécité, coma..) .
a- Perforations utérines: Elles sont soit primitive ou secondaire ;
1-Primitives : Elles proviennent des blessures directes du col, du corps et du fond utérin ;
2-Secondaires : Elles sont consécutives à la transformation gangreneuse de l’infection utérine ou bien de
l’injection intra-utérine de produits caustiques.
b- Infarctus hémorragique : se manifeste par un syndrome abdominal aigu avec état de choc. La cause la plus
habituelle est l’injection intra utérine de l’eau savonneuse.
e-Accidents toxiques : Ilss’observent après ingestion de hautes doses de substances dites abortives qui
déterminent l’hépatonéphrite aiguë.
f-Accidents infectieux : Ils sont fréquents dus aux germes tel que streptocoques, staphylocoques, perfringens.
VII.Législation et Aspects juridiques :
Le code Pénal dans ses dispositions actuelles, consacre 10 articles à l’avortement de l’art. 304 à 313.
A. avortement criminel :
Art. 304 C.P.A : s’applique aux personnes qui procurent ou tentent de procurer l’avortement. La peine
encourue : emprisonnement 1à 5 ans et amende de 500 à 10000 DA.
Art. 305 C.P.A : s’applique à ce qui se livre habituellement à l’avortement. emprisonnement double
Art. 306 C.P.A : s’applique au corps médical et paramédical qui aident ou pratiquent l’avortement, avec
interdiction d’exercer qui peut être prononcé. Même peines plus sanctions accessoires : interdiction d’exercer et
interdiction de séjours
Art. 307 C.P.A : s’applique à ceux qui contreviennent à l’interdiction d’exercer leur profession. La peine est de
6mois à 2 ans d’emprisonnement avec amende.
Art. 309 C.P.A : s’applique à l’avortée. Un emprisonnement 6 mois à 2 ans et amende.
Art. 310 C.P.A : Consacrée à la publicité de l’avortement. 2 mois à 3 ans et ou amende.
Art. 311 C.P.A : Tient de plein droit à toute personne condamnée d’interdiction d’exercer aucune fonction dans
les cliniques.
Art. 312 C.P.A : En cas de condamnation prononcée par une juridiction étrangère. Il y a lieu à l’application de
l’interdiction prévue à l’article 311. CPA.
Art. 313 C.P.A : s’applique à ceux qui contreviennent à l’interdiction prononcée en application des articles311
et 312 du C.P.A emprisonnement de 6 mois à 2 ans et ou amende .
B. Avortement Légal :
Il existe en faveur de l’avortement thérapeutique :
Une disposition de code pénal Art. 308 ;
* La législation prévoit l’avortement thérapeutique mais uniquement lorsque la vie de la mère était gravement
menacée par cette grossesse et à défaut de tout autre moyen.
L’interruption volontaire de la grossesse peut être pratiquée si deux médecins attestant après examen et
discussion que la poursuite de la grossesse met en péril la santé de la femme ou qu’il existe une forte probabilité
que l’enfant à naître soit atteint d’une affection particulièrement grave reconnue comme incurable au moment du
diagnostic.
* Avortement dans un but thérapeutique est une mesure indispensable pour sauver la vie de la mère en danger ou
préserver son équilibre physiologique et mental gravement menacé .
C. Aspect Médical :
Ø Le secret : est respecté (disposition du code pénal)
Article 301 alinéas .2 du C.P.A stipule : Les médecins chirurgiens, pharmaciens, sages femmes. Toute fois
les personnes citées, sans être tenues dénoncer les avortements dont elles ont eu connaissance à l’occasion de
l’exercice de leur fonction, n’encourent pas, si elles les dénoncent, de peines prévues à l’alinéa .1 ; Citées en justice
pour une affaire d’avortement, elles sont déliées de secret professionnel et doivent fournir leur témoignage.
Ø La nécessité de prévention : Tout établissement dans lequel est pratiquée une interruption volontaire de la
grossesse doit assurer à la femme l’information en la matière de régulation des naissances.
Ø La responsabilité : en cas d’accident dans le cadre normal du fonctionnement du service, c’est
l’administration qui est responsable.
Ø La publicité : La provocation est interdite.
D.Aspect technique :
1.technique classique :
Curetage après dilatation (laminaire, bougie), mais avec risque de béance du sphincter isthmique, de perforation
et de synéchies.
Petite césarienne ;
2.techniques modernes :
L’aspiration : praticable jusqu’à la 12ème semaine.
INFANTICIDE
I.INTRODUCTION :
A. Généralités :
L’étude de l’infanticide embrasse la totalité de la médecine légale criminelle, en abordant :
Pour la victime :
B.Fréquence :
Actuellement en raison de la régulation et espacements des naissances, le nombre d’Infanticide est en diminution.
Toute fois, il est possible encore d’en observer, particulièrement dans les milieux sociaux défavorisés ou chez les
femmes qui négligent leur grossesse et échappent de ce fait aux possibilités légales d’avortement.
C.Définition :
Des radiographies sont éventuellement pratiquée sur l’ensemble du corps à la recherche du corps étranger ou de
lésion interne ;
On relève soigneusement l’ensemble des lésions présentes en n’omettant pas d’examiner le cou ( faux sillon du à
l’épaisseur du panicule adipeux ), le cordon (sa longueur, son extrémité : nette ou déchiquetée )
L’autopsie proprement dite doit être complète et entreprise, cette autopsie doit répondre à
plusieurs questions du magistrat :
1er question : Cet enfant est un nouveau-né ?
v Du point de vue médical :
Il n’existe pas de définition du nouveau-né :
Est- ce l’enfant qui vient de naître ?
Empiètent du cœur ;
2.Epreuve hydrostatique : est destinée à apprécier la densité du tissu pulmonaire par apport à l’eau.
Normalement les poumons ayant respiré, ont une densité inférieur à l’eau et dont ils flottent à la surface dit «
poumons nageant »
Par contre les poumons n’ayant pas respiré ont une densité supérieure à celle de l’eau, alors ils plongent dans l’eau
et on parle donc de « poumons plongeants »
Cette épreuve hydrostatique comporte 4 temps :
1er temps : On précède à l’étude des capacités de flotte sur l’eau de la masse (poumons, cœur, thymus) ;
2eme temps : un fragment de poumon séparé, isolé et plongé dans l’eau qui surnage.
3eme temps : Un fragment comprimé sous l’eau qui laisse venir à la surface en cas d’une aération, une fine
écume rosée ;
4eme temps :
Un fragment écrasé sur la table d’autopsie puis mis dans l’eau :
La docimasie est dite positive, si les poumons sont retirés.
1.Poumons insufflés : Ils ont un aspect d’aération partielle d’où une docimasie faussement positive ;
2.Poumons putréfiés :
La putréfaction fait apparaître des bulles gazeuses sous la plèvre, les poumons deviennent urogènes donnant une
docimasie faussement positive ;
3.Ebullition du cadavre :
L’ébullition voir la carbonisation pratiquée dans le but de faire disparaître le petit cadavre, peuvent être également
la cause d’erreur, et cette fois en sens différent. De telle pratique chasse l’air et augmente la densité pulmonaire et
la docimasie sont faussement négative.
4.la prématurité :
Dans un certains nombres des cas les poumons ayant respiré pouvaient être néanmoins plongeants.
Ce sont des poumons des prématurés dont la densité est intermédiaire se situe entre 1et 1.038. On propose dans
ce cas :
La docimasie hydrostatique densimétrique dans une solution saline à 1.039.
La docimasie devient dés lors positive pour tout poumon aéré et négative dans le cas contraire.
Conclusion d’Expert :
Il est établi que l’enfant n’a pas vécu : c’est le cas de mort né où la docimasie est négative.
Il n’est pas établi que l’enfant a vécu : c’est le cas de nouveau-né en décomposition.
Il est établi que l’enfant a vécu : c’est dans le cas où la docimasie serait positive.
1. Examen histologique des poumons :
Plusieurs prélèvement de 1 cm3 de taille incluant la plèvre et le parenchyme, sont pratiqués sur chaque lobe, puis
fixés au fond et colorés par des colorations spéciales.
a. Poumons ayant respirés : ont un aspect aéré dans l’ensemble.
Prématuré : Le poumon fœtal est canalaire, formé par des petits canaux respiratoires(Poumon glandulaire).
NATURELLE ou CRIMINELLE
A.MORT NATURELLE :
Une mort naturelle peut évidemment éliminer un infanticide même si le cadavre du nouveau-né a été abandonné.
1) La mort peut être avoir lieu IN UTERO :
a. Causes maternelles :
Hypertension iatrogène ;
c-Causes fœtales :
Cardiopathies congénitales ;
Anémies hémolytique ;
Détresse respiratoire ;
Ictère néonatal ;
Inhalation amniotique ;
Pneumothorax spontané.
La mort naturelle étant souvent difficile à confirmer. Il est facile d’éliminer une cause criminelle.
B. MORT CRIMINELLE
a) Pendant l’accouchement : peut y avoir infanticide « vulvaire » ou « vaginal » avant toute respiration.
b)Après l’accouchement :
Asphyxie mécanique :
o Par suffocation :
§ Suffocation faciale ;
§ Suffocation oesophagienne par corps étranger ;
§ Séquestration dans un milieu clos ;
§ Enfouissement dans la terre.
o Par strangulation : à la main ou au lien(dg. Différentiel avec le sillon de circulaire du cou) ;
o Par submersion :
§ En eau courante ;
§ En eau stagnante ;
§ Dans un récipient ;
§ Dans une fosse d’aisance.
Blessures mortelles :
o Lésions crâniennes ;
o Plaies contuses des parties molles ou viscérales ;
o Plaies par instrument coupant et tranchant.
Lésions crâniennes : Les fractures crâniennes sont les plus fréquentes en cas d’infanticide :
Empoisonnement.
1. Nouveau-Né à terme :
Aucun caractère ne peut apporter la preuve d’une grossesse à terme, seule la réunion de plusieurs signes de
valeurs variables permet de la supposer.
Pour un cadavre intacte, la découverte de plusieurs signes de maturités ne permet jamais une confirmation
absolue à fortiori en cas de cadavre mutilé putréfié ou fragments corporels.
On considère un fœtus comme :
Viable au alentour de 28 semaines ;
Le développement corporel ;
L’ossification du squelette ;
1. La peau : est ferme et élastique, avec un panicule adipeux sous cutané important.
2. L’enduit sébacé : est important au niveau des plis articulaires.
· Les phanères :
o Le lanugo ou le duvet fœtal : De couleur et de longueur variable, siégeant au niveau de la région frontale,
au tour des oreilles, le long de la colonne vertébrale et la région sacrée.
· les organes génitaux externes :
o Féminin :
- La fente vulvaire est fermée.
- Les grandes lèvres recouvrent les petites lèvres et le clitoris.
o Garçon : le scrotum est rouge et ridé, renferme des testicules.
· Le cordon ombilical : Inséré un peu au-dessus de la moitié du corps.
b. Le développement corporel :
Le poids : A terme le poids se situe entre 3000 et 3500 g. Les garçons pèsent beaucoup plus que les filles. Le
poids du cadavre ne peut indiquer la maturité avec certitude que s’il est supérieur ou égale à 3000 g.
c. Etat du squelette :
La longueur diaphysaire : La mesure prend tout son intérêt pour établir secondairement, la taille présumée
du corps à partir d’un fragment dans le cas de dépeçage ou autre destruction.
o Le point de BECLARD : est un signe pathognomonique d’une gestation. Il siège au niveau de l’épiphyse
inférieure. Il résiste à la putréfaction, son diamètre se situe entre 5 et 7.5 mm. Il apparaît dès le début du 9eme
mois.
o Le cloisonnement du maxillaire inférieur : La découverte de quatre alvéoles sera un argument en vue de
l’affirmation d’une naissance à terme.
d. Etat des viscères : L’examen des viscères fournit des données en ce qui concerne des poumons et la présence
du méconium dans le gros intestin, indique la proximité du terme.
e. Conclusion :
Le diagnostic de nouveau-né à terme sera affirmé par :
a. Le poids supérieur à 3500 g.
b. Le point de Béclard de 5mm de diamètre ;
c. Le diamètre
céphalique : 12-12.5cm ;
d. Le cloisonnement du maxillaire inférieur
5eme question : Quelle a été la durée de vie de l’enfant et à quelle date a été la mort ?
Dès après la naissance l’enfant accompli des actes physiologiques successifs tendis que régressent successivement
aussi certains éléments de vie fœtale.
C’est la conjonction de ces deux processus contrains que résulte la notion de durée de vie de l’enfant
a .La desquamation de vernix caseosae : Débute vers le premier jour après la naissance et s’accomplit entre
4 et 15 jours, mais elle est imprécise.
b. L’état du cordon ombilical : la chute du cordon ombilical se fait selon un processus réguliers de
momification de l’extrémité distale vers 2 à 3 jours avec sillon d’élimination à l’extrémité proximale, puis chute
entre 5 à 10jours.
c. L’air dans l’estomac : En même temps qu’il respire, le nouveau-né déglutit de l’air progressivement
est ce n’est que bout de quelques heures que l’estomac sera rempli d’air de 1 à 5 heures.
d. L’état du tube digestif : au moment de la naissance le gros intestin est occupé par le méconium, dont
l’expulsion ne sera totale qu’au bout de 25 jours.
e. La bosse séro-sanguine : Se résorbe en 3 à 4 jours, mais elle est inconstante.
f. Un remaniement cardiovasculaires :
Une occlusion de trou de Botal ;
Une oblitération du canal artériel et des vaisseaux ombilical sont tardifs après 3 semaines.
*En résumé :
§ Un cordon ombilical desséché sans traces de résection d’élimination à sa base, indique une
survie d’au moins de 48 heure.
§ Un cordon ombilical tombé prouve une survie de 3 jours au moins.
§ La cicatrisation de la plaie ombilicale permet d’affirmer une vie d’une semaine.
Certaines questions classiques peuvent être posé à l’expert, ainsi certaines femmes prétendent avoir accouchée
sans le savoir. Ce sont des cas exceptionnels (femmes débiles, grandes obèses)
Le diagnostic d’accouchement récent d’une femme peur être apporter par l’examen gynécologique (utérus, pertes,
seins colostrum. En tout cas un accouchement peut être donné par les diverses taches ou traces laissées par
l’enfant ou par la mère.
Les raisons de ces questions sont dans l’excuse atténuante de maternité, qu’on pourrait invoquer. Il parait aussi
juste de ne considérer qu’un temps court après la naissance.
III.LEGISLATION :
Actuellement il existe des textes qui sanctionnent du point de vue pénale les auteurs de l’infanticide tels que
mentionnées dans le CPA :
v Législation répressive : Art.261
Toute fois, la mère auteur principal ou complice, l’assassinat ou le meurtre de son enfant nouveau- né est puni de
réclusion à temps de 10 à 20 ans mais sans que cette disposition puisse s’appliquer à ces coauteurs ou complices.
Des éléments constitutifs de délit :
§ L’état du nouveau né ;
§ Les circonstances et la durée de sa vie ;
§ L’élimination des causes éventuelles de mort naturelle ou mort accidentelle
§
v Législation préventive : Articles :67, 68 et 73 de LPPS.
Art. 67 stipule : La famille bénéfice de la protection sanitaire pour sauvegarder et promouvoir les conditions de
santé et d’équilibre psychoaffectif de ses membres.
Art. 68 stipule : la protection maternelle et infantile est l’ensemble de mesures médicales, sociales,
administratives, ayant pour but, notamment :
- De protéger la santé de la mère en lui assurant les meilleures conditions médicales et sociales aussi en avant,
pendant, qu’après la grossesse ;
- De réaliser les meilleures conditions de santé et de développement psychomoteur de l’enfant.
Art. 73 stipule : Les modalités d’assistance médico-sociales visant à la prévention efficace des abandons des
enfant, sont fixées par voie réglementaire.
IV. CONCLUSION :
En raison de la régulation et espacements des naissances, (……..) Le nombre d’infanticide est en diminution.
Malgré cette régulation, l’infanticide existe et pour apporter la preuve du diagnostic il faut la réunion de plusieurs
signes de valeurs variables et de répondre à toutes les questions du magistrat.
Le médecin peut être le premier à découvrir qu’un enfant est victime de mauvais traitements physiques ou
psychologiques de la part de ses parents ou de ceux qui en ont la garde.
Sa tâche est souvent rendue difficile par une réelle et bien compréhensible répugnance à envisager l’hypothèse de
sévices à enfants.
Si le milieu familial a tous les critères de la marginalité sociale, le médecin y pensera plus facilement souhaitera
intervenir ; si par contre, il a toutes les apparences de la « normalité », il lui sera plus difficile
d’envisager cette hypothèse.
Pour l’aider dans la gestion de la situation très particulière que peut être la découverte de maltraitance, le médecin
dispose :
de ses connaissances cliniques,
Il doit savoir que la prise en charge d’un enfant maltraité varie selon qu’il s’agit, d’une situation de danger différé
ou imminent, et qu’elle ne peut être que pluridisciplinaire.
II. EXPERTISE MEDICO LEGALE
A. DEMARCHE MEDICALE
a. Circonstances de découverte :
Le diagnostic est flagrant : l’enfant présente des signes caractérisés de maltraitance : coma, fractures multiples,
plaies nombreuses…le rôle du médecin est de saisir immédiatement la justice.
Le diagnostic est suspecté : l’enfant est amené par les parent à la demande du médecin, de l’assistance sociale, de
la puéricultrice, avec l’hypothèse de maltraitance.
Le diagnostic est pressenti, mais les premiers signes sont peu ou non spécifiques.
L’enfant est vue en milieu médical ou chirurgical, pour un motif non lié à la pathologie des mauvais traitements.
C’est son examen qui va permettre de découvrir des signes évocateurs de maltraitance.
Enfin, et c’est le cas le plus fréquent et le plus souhaitable, c’est au cour de suivi médical de l’enfant et avant
même que les signes physiques n’apparaissent, que le médecin peut suspecter des risques de maltraitance.
Dans tous les cas, la démarche médicale doit être très stricte.
b. Caractéristiques de l’enfant
1-Eléments de suspicion :
Les données qui peuvent conduire à soupçonner des sévices sont :
-les antécédents de l’enfant : récidives ou enfant à risque ;
-les conditions de l’examen : retardé ou à distance du traumatisme ;
-l’attitude de l’enfant : trop soumis ou trop affectueux avec l’étranger, ou au contraire trop réfractaire ;
-l’attitude des parents : agressivité vis à vis de la souffrance de l’enfant, le diagnostic est minimisé ;
-les données de l’interrogatoire : discordance des propos, incohérence des faits, invraisemblance des explications
fournies ;
- le type de le lésions : siège, nature, association, disparition des symptômes en milieu protégé.
2-Enfant à risque :
Des multiples arguments font craindre qu’il s’agisse d’un enfant à risque :
les uns sont liés à l’enfant :
-enfant non désiré, grossesse non suivie non déclarée ou déclarée tardivement, abandon envisagé ;
-statut difficile : enfant adultérin ou né d’un premier procréateur ;
- handicap malformatif, sensoriel, moteur, intellectuel ;
-enfant prématuré, mauvaise instauration du lien de la mère et de l’enfant ;
les antres sont liés à une séparation de l’enfant de sa famille :
-après un placement qu’il soit familial, nourricier ou institutionnel(pouponnière, foyer d’aide social à l’enfance) ;
- après des hospitalisations longues ou répétées ;
les derniers sont liés à la famille :
Ø Les hypotrophies :
Sont secondaires à une insuffisance des apports alimentaires. Cette pathologie liée aux manques de soins ou à la
négligence est expliquée tout à la fois par la privation nutritionnelle(l’enfant extrait de son milieu reprend du
poids) et la carence affective(balancement, enfant trop craintif ou trop agité, ou se réfugiant trop rapidement dans
les bras d’un adulte inconnu. Le médecin dispose pour juger d’un développement somatique harmonieux de tables
auquel il peut se reporter pour comparer : taille, poids, périmètre crânien, périmètre thoracique… Ces états
d’hypotrophies peuvent également s’accompagner de signes de négligences de soins telles que des atteintes
dentaires, des maladies des phanères, des dermatoses inexpliquées, des alopécies….
Des troubles cognitifs : inattention, trouble de la mémoire, difficulté intellectuelle ou diminutions des
performances scolaires.
L’enfant peut développer ces troubles du comportement lorsqu’il est l’objet de menaces verbales ou de
marginalisation ou d’exigences excessives vis à vis de son âge ou encore de consignes contradictoires.
L’interprétation de ces troubles doit être faite avec discernement ; l’hospitalisation et la période d’observation qui
s’ensuit sont, plus qu’ailleurs, nécessaires pour aboutir au diagnostic.
Eléments matériels constitués par : violence et voie de fait, coups et blessures volontaires, privation d’aliments ou
de soins..
SEVICES SIMPLES 1 à 5 ans + une amende(Art .269 3 à 10 ans + amende(Art .272 al.
) 1)
ou
assassinat
Il faut rappeler que le non-signalement qui serait responsable d’une évolution défavorable de l’état de santé de
l’enfant maltraité peut tomber sous le coup de l’art.182 du C.P.A réprimant l’abstention fautive( non-assistance à
personne en péril) d’une peine d’emprisonnement et d’une amende.
b. Action sociale :
L’enquête sociale peut s’ouvrir à la suite de signalements émanant de sources différentes :
Les plaintes de l’enfant lui-même :
Dans ce cas, les dires de l’enfant doivent éveiller le doute sans pour autant entraîner l’inaction.
Dénonciation par :
Services sociaux :
-assistance sociale ;
-P.M.I(lors de vaccination…)
- médecine scolaire ;
-pédiatries.
c. Action judiciaire :
Les situations évaluées qui présentent un danger ou un risque de danger pour l’enfant sont portées à la
connaissance de Service de police suite à une information ou dénonciation procède à une enquête :
-soit intervient immédiatement en cas de danger de mort ;
-soit à la demande du magistrat(procureur chargé des mineurs) ;
C’est à lui qu’appartient le pouvoir décisionnel.
Il peut :
-classer le dossier sans suite ;
-décréter une ordonnance de placement provisoire en cas de danger immédiat ;
-demander une enquête complémentaire à la brigade des mineurs ou la gendarmerie ;
- saisir le juge des enfants ;
-éventuellement saisir le juge d’instruction, dans le cadre de procédures pénales ;
CHAPITRE VI : LES
ATTENTATS SEXUELS
OUTRAGE PUBLIC A LA PUDEUR
ATTENTAT A LA PUDEUR
ATTENTAT PEDERASTIQUE
VIOL
HARCÈLEMENT SEXUEL
INCESTE
I- INTRODUCTION :
Les pratiques sexuelles normales ou anormales, peuvent, selon les circonstances de leur exécution, constituer un
trouble à l’ordre public et être génératrices d’infractions prévues par la loi pénale.
S’agissant d’agressions, la matérialité des faits doit être établie et c’est dans ce contexte que le médecin peut entre
appelé à constater des lésions et à participer à la prévention des preuves.
C’est pour cela que le médecin doit aborder l’étude des affaires de mœurs en toute indépendance d’esprit. Il doit
garder le calme imperturbable devant les laideurs et les faiblesses et les turpitudes de la nature humaine.
Il ne lui appartient pas de se placer sur le plan moral et de manifester dans son rapport que les qualificatifs
appropriés et non l’horreur qu’il éprouve.
Il doit rester l’homme de science impassible qui examine de sang froid , sans fausse pudeur et sans trouble, en tout
objectivité, les faits soumis à son appréciation.
Les attentats aux mœurs sont des crimes ou des délits de nature sexuelle contre les personnes.
Sous le titre d’attentats aux mœurs, le code pénal réprime :
L’O.P.P est constitué par un acte (fait, geste ou attitude) à caractère sexuel accompli à distance, en public et de
nature à offenser la pudeur et à causer un scandale public.
Le délit peut être la conséquence d’une négligence (uriner dans la rue) ou être le fait d’une intention coupable
(exhibitionnisme) ou un exhibitionnisme pathologique qui motive l’irresponsabilité ou les circonstances
atténuantes (infirmité de la sphère uro-génitale, schizophrénie…..)
La mission du médecin de point de vue médico-légal est :
1- Rechercher si l’acte répréhensible a été commis dans des conditions pathologiques, à savoir :
Exhibitionnisme accidentel est commandé par une infirmité urinaire (incontinents et les prostatiques)
Exhibitionnisme impulsif(obsession-impulsion).
2- De dépister les fausses accusations en démontrant l’impossibilité matérielle de l’acte, ou en analysant l’état
mental de la plaignante et de son entourage.
C’est une offense matérielle, d’ordre sexuel, commise intentionnellement sur une personne non consentante, ou
mineure de moins de 16 ans.
Un tel attentat consiste dans le fait de commettre un acte impudique sur une personne contre sa volonté physique
ou morale.
L’attentat peut consister en un attouchement sur les parties génitales avec les doigts, la bouche, la verge ou avec
un corps étranger.
L’examen médico-légal consiste à rechercher :
1- Des lésions de violences sur la victime notamment au pourtour de la région génitale, la face interne des
cuisses, les bras, le visage et le cou.
2- Découvrir et identifier les taches suspectes (taches de sang et /ou de sperme).
3- Une éventuelle contamination vénérienne.
4- Dépister les fausses accusations.
5- Procéder à l’examen de l’inculpé à la recherche de traces de lutte.
Examen psychologique et/ou psychiatrique de l’inculpé.
Le franchissement forcé du sphincter en contracture défensive réalise un véritable traumatisme qui provoque
souvent des lésions significatives visibles pendant quelques jours seulement :
- Erosions en coup d’ongle, sanguinolentes, suintantes longues de quelques mm, disposées parallèlement
aux plis radiés sur le pourtour de la muqueuse, un peu en arrière de la marge anale. (Dg différentiel : fissures
pathologiques)
- La région anale est souvent déprimée en infundibulum par suite à la contracture réflexe du releveur
de l’anus (dg différentiel : fissure anale et rectite aiguë.
- Par fois, un coït brutal provoque un éclatement de l’orifice anal avec déchirure plus au moins
profondes.
- Recherche de taches de sperme sur le pourtour de l’anus qui confirme l’acte contre nature ; par fois le
sperme peut se trouver aussi dans le rectum.
- Rechercher d’une éventuelle contamination vénérienne.
- Dépister les fausse accusations.
2- PEDERASTIE CHRONIQUE :
la pratique habituelle de la pédérastie passive fait subir à la région anale des déformations particulières :
Ø Déformation infundibuliforme de l’anus en entonnoir.
Ø L’anus s’enfonce dans le périnée.
Ø Relâchement du sphincter et devient facilement dilatable.
Ø Effacement des plis radiés se l’anus.
Ø Par fois, l’ouverture permanent de l’anus entraîne l’incontinence plus au moins complète des matières fécales.
Ø L’habitude pédérastique favorise le développement des rhagades, des marisques, des condyles.
LE VIOL
A- GENERALITES :
ü Le viol est « la violence faite à une femme que l’on prend de force »
ü Il consiste dans la possession d’une femme qu’elle soit vierge ou non sans son consentement.
ü Plus précisément c’est l’acte qui a pour but l’intromission de la verge dans la cavité vaginale contre la volonté de
la femme.
ü La victime d’un viol ne peut être qu’une femme ; la possession d’un homme, contre son consentement, par une
ou plusieurs femmes constitue un attenta à la pudeur.
ü La victime doit être vivante ; le coït avec un cadavre (nécrophilie) constitue un outrage public à la pudeur, il est
donc intéressant de savoir si le viol à procédé ou suivie le décès.
ü Il n’y a jamais de viol entre mari et femme, même si le mari agit contre le gré de son épouse. S’il usait de
violence, il ne pourrait entre poursuivi que pour coups et blessures volontaires.
ü Du point de vue judiciaire :
03 conditions doivent être réunies pour déterminer le viol :
§ La pénétration ou la tentative de pénétration de la verge en érection dans le vagin.
§ Usage de violence physique ou de contraintes morales par le coupable.
§ L’intention doit être coupable.
Dans le cas ou la victime est un mineur, les violences et le non – consentement ne sont pas nécessaires pour la
qualification de l’acte criminel.
1- Les traces anatomiques : situé à l’entrée du vagin, l’hymen est le témoin anatomique de la défloration,
généralement, il enregistre les traces significatives que laisse la pénétration dans le vagin de la verge en
érection. « La barrière médico-légale du viol étant l’hymen ».
L’hymen est un replis muqueux, circulaire qui sépare la vulve de la partie inférieure du vagin, son bord libre limite
l’orifice hyménéal.
Il existe de nombreuses formes d’hymen : l’hymen annulaire, semi-lunaire ou falciforme, labié et l’hymen en fer à
cheval.
La membrane hyménéale a une existence éphémère puisque les premiers rapports sexuels le déchirentfacilement,
dans certains cas elle résiste ou se laisse distendre.
L’hymen est dite infranchissable lorsque la membrane de structure fibreuse, tendineuse ou semi-cartilagineuse
s’oppose à la pénétration de la verge (hymen en carène, cribliforme, à bride , membraneux).
L’hymen est dit dilatablelorsque la membrane est élastique, très lâche ou formé de plusieurs segments ( hymen
complaisant)
Ø Les caractères de la défloration :
Le viol traumatise l’hymen qui se déchire en un ou plusieurs points situés généralement sur le cadrant
postérieur(5 et 7 heures ) et s’accompagne de douleur et d’hémorragie peu important
Le nombre et l’emplacement des déchirures hyménéale sont commandés par la configuration, l’épaisseur et la
résistance de la membrane.
Lorsque les déchirures sont récentes c’est à dire dater de moins de quatre jours, leurs bords sont rouges,
sanglants, tuméfiés par fois suppurés.
Après cicatrisation ils sont légèrement sineuses et un peu épaissis mais libres.
Les déchirures découpent complètement la membrane hyménéale sur toute sa largeur du bord libre à l’insertion.
Pour préciser leur situation on utilise l’emplacement des heures d’un cadran.
Les déchirures traumatiques ne doivent pas être confondues avec les encoches congénitales, celle ci sont presque
toujours symétrique et arrondies, elles n’aboutissent pas au bords adhérents.
2- Les traces hémorragiques :
proviennent de la déchirure de l’hymen, ces traces sont à rechercher et à identifier sur les sous-vêtements, sur le
sol
Elles peuvent ne pas exister( hymen dilatable) ou avoir disparu au moment de l’expertise.
3- Les traces spermatiques :
Se trouve dans le vagin, sur la chemise ou la culotte, sur les cuisses (empreinte génétique)
4- La recherche et l’examen des poils (empreint génétique)
C- EXPERTISE MÉDICOLÉGALE:
1-Accueil de la victime :
Les circonstances :
Les circonstances ou un médecin peut appeler à examiner une victime d’agression sexuelle sont très diverses.
Ø La victime peut déjà avoir déposé plainte et, dans ce cas, l’examen a lieu sur réquisition de l’autorité judiciaire
(le rapport ou certificat établi à l’issue de cet examen médical est remis à l’autorité requérante
Ø Si la victime adulte a d’emblée recours au médecin, celui-ci doit lui expliquer les démarches et lui conseille de
déposer plainte.
Ø Si la victime est un enfant et si les violences sexuelles sont avérées, le médecin doit alors aviser l’autorité
administrative ou judiciaire.
Ø Les faits peuvent être récents ou anciens, allégués ou avérées, uniques ou répétés dans le cas de l’inceste. Les
constatations faites dans le plus prés possible de l’agression sont irremplaçables : C’est une urgence médico-légale.
En effet, les prélèvements à la recherche de sperme doivent être effectués dans les 72h, de même des lésions
aiguës cicatrisent en 8 à 10j, l’œdème pouvant disparaître en quelques heures.
Conditions techniques :
L’examen est effectué dans un environnement médical et paramédical suffisant, dans des conditions techniques
comportant au moins une table d’examen gynécologique et un éclairage satisfaisant, permettant la réalisation de
prélèvements corrects.
Réaliser des prélèvements sanguins et urinaires à la recherche d’alcool, de toxique sédatif ou de drogues, ayant pu
être administrés à l’insu de la victime pour favoriser l’agression (benzodiazépines).
Un prélèvement des cheveux de la victime permet d’établir qu’elle n’était pas auparavant consommatrice de ces
molécules.
4- PRISE EN CHARGE DE LA VICTIME :
Chez l’enfant, il peut être utile de préconiser une hospitalisation permettant de le placer en sécurité si l’auteur de
l’abus appartient au foyer familial ou autorisant un temps supplémentaire d’observation pour étayer un diagnostic
encore incertain.
Si la victime est adolescente ou adulte, doivent être proposés :
Une contraception postcoitale(contraception du lendemain)
La mise en place d’un suivi psychologique, voir psychiatrique, pour prendre en charge les conséquences
émotionnelles de l’agression ;
5- CERTIFICATION :
Le certificat médical, établi à l’issu de l’examen est remis à l’autorité judiciaire en cas de réquisition, et à la victime
si l’examen a lieu a sa demande.
Il précise :
La date et l’heure de l’examen ;
Il faut ici tenter de répondre aux questions habituellement posées (nature des lésions, datation des lésions, autres
violences associées, compatibilité des constatations avec les déclarations de l’intéressé, épisode unique ou
épisodes répétés dans le temps) ;
Durée de ITT liée aux faits, le cas échéant, le retentissement émotionnel pouvant à lui seul en être l’origine ;
FILLE
GARCON
Qui se rapporte à des relations sexuelles, interdites par la charia, mettant en cause des personnes entre les quelles
existent des liens familiaux (père/fille ; mère/fils ; oncle/nièce ; tante/neveu ; …..).
Le plus souvent, l’inceste est découvert par dénonciation de l’épouse ou de l’entourage après un différent entre les
parents
CERTIFICAT INITIAL
DE CONSTATATION
« Je soussigné,.., Docteur en médecine, certifie avoir examiné, le……….., à …….., à sa demande. Madame ………,
épouse ……., née le ………à ………., domiciliée ………..
Elle me déclare avoir subi une agression sexuelle avec viol le ……..à (heure)….
Elle se présente dans un état d’émotivité certain, ses vêtements sont en désordre et sa jupe présente un accroc.
A l’examen, on note une trace en coup d’ongle semi-lunaire au niveau de la narine gauche. Des traînées
érythémateuses des 2 poignets sur 4/2 cm et une ecchymose de 4 cm de diamètre sur la face externe de la cuisse
gauche.
L’hymen anciennement défloré ne présente pas de lésion récente.
Un prélèvement vaginal a été effectué. Les lames ont été remises à la blessée.
Une prescription d’examens biologiques urgents à la recherche d’une grossesse, d’une maladie sexuellement
transmissible a été effectuée. Ces examens seront à pratiquer, de nouveau ultérieurement.
Ces lésions n’entraînent pas d’incapacité permanente partielle sauf complications.
Certificat établi a la demande de l’intéressée, remis en mains propres le ……….. Pour valoir ce que de droit.
Fait à sidi bel abbés le………..
Signature manuscrite tampon
LA LEGISLATION ALGERIENNE
Les violences sexuelles et leur répression ont toujours existé. Ces violences sont le plus souvent exercées par les
hommes sur des femmes et des enfants.
La société a tardé à réagir contre cette forme d’agression, longtemps subies par les femmes comme une fatalité.
Le viol et la loi
Le code pénal algérien dans son article 336 qualifie le viol de crime puni de la réclusion temps de cinq(5) à dix(10)
années.
Le cou de cassation défini le viol comme étant « la possession d’une femme qu’elle soit vierge ou déjà déflorée sans
son consentement ».
CHAPITRE VII
IDENTIFICATION EN
MEDECINE LÉGALE
Identification à partir des os et des dents
La reconstitution faciale
Les taches biologiques
- Chaque individu a des caractères spécifiques permettant, avec plus ou moins de difficultés, son identification.
– L’identification peut être motivée par un intérêt pénal ou civil.
– L’identification peut être comparative ou reconstructrice
– Une trace négligeable peut être à la base de l’identification d’un individu.
– L’examen de l’ADN constitue actuellement une méthode de choix en matière d’identification.
– Plusieurs méthodes d’identification doivent être appliquées, quand c’est possible, sur un même corps ou des
restes de corps pour un maximum de certitude.
– L’identification des victimes de catastrophes collectives sont difficiles à cause de la multitude des corps à
reconnaître et leur altération, de la coexistence d’équipes de secours et de la tension psychologique extrême.
CHAPITRE VIII
LES EMPOISONNEMENTS
Intoxication alcoolique
Toxicomanies
Les empoisonnements
I – Définition :
Un poison est une substance qui introduite dans l’organisme altère momentanément ou abolit définitivement les
manifestations vitales de toute matière organisée.
La toxicologie déborde donc la médecine judiciaire ; elle est devenue une science biologique et sociale.
A coté des recherches cliniques et chimiques,s’est développée l’étude fondamentale de la physiopathologie des
agents toxiques. les conditions d’introduction des poisons, leur répartition, leur fixation, leur élimination
(pharmacocinétique), leur mode d’action (pharmacodynamique), sont des données dont le médecin légiste comme
le toxicologue ne peuvent plus se jouer.
II – Classification toxicologique :
- Poison gazeux : oxyde de carbone, hydrogène sulfuré.
- Poison volatile : alcool, chloroforme, benzène, phosphore, acide cyanhydrique.
- Poisons minéraux : mercure, plomb, arsenic, acides et bases , caustiques ;
- Poisons organiques fines : barbituriques, glucosides ( digitaline)
* L’absorption cutanée :
Seul l’épiderme à un rôle de barrière mais les follicules pileux et les glandes sébacées peuvent servir de voie
d’accès. De plus, une lésion favorise le passage à travers l’épiderme ( cas des brûlures).
Les toxiques absorbées par cette voie sont essentiellement :
- les métaux lourds qui se transforment en dérivés liposolubles au contacts des acides libres du sébum.
- Des liquides organiques comme le benzène ou les solutions des pesticides.
- Des médicaments, surtout s’ils entraînent une inflammation locale
La voie digestive : c’est la voie d’élimination principale pour les produits insolubles et les sels métalliques peu
ré absorbables.
La bile est un mode d’élimination important qui peut compléter et même concurrencer l’élimination rénale, ce
sont surtout les toxiques de fort poids moléculaire qui sont ainsi éliminés.
La voie pulmonaire : les corps éliminés par cette voie sont ceux qui peuvent l’utiliser comme porte d’entrée.
Le CO est un gaz toxique très répandu, inodore,incolore .il fait chaque année de nombreuses victimes ; C’est
meurtrier insidieux ; il doit ses effets asphyxiants à son affinité pour l’hémoglobine.
FORMES MÉDICO-LÉGALES
1°/ accidentelles : c’est le mode de décès le plus constaté (kanoun dans l’enceinte de découverte, poêle mobile,
poêle à combustion lente,défaut de tirage…
2°/ suicidaires : ce mode est facilement et fréquemment retrouvé
3°/ criminelles : ce mode est exceptionnel ;
PATHOGENIE DE L’INTOXICATION AU CO :
La toxicité principale liée aux conséquences anoxiques de blocage de l’HB dans le sang circulant ;
Le CO inhalé se dissout au niveau des alvéoles dans la plasma sanguin ;là il se fixe plus facilement que l’oxygène
sur l’hémoglobine.
La théorie anoxique :
Elle considère l’HBCO comme une asphyxie pure
La théorie toxique :
Retient un effet cellulaire direct du CO
Le CO ne se fixe pas uniquement sur l’HB, mais pénètre et se fixe dans les tissus.
CLINIQUE :
Le début est marqué par des prodromes bien classique :Vertiges, céphalées troubles visuel et auditif…
La période d’état est marquée par une hyperthermie,des troubles neurologiques qui peut aller au stade de coma
,des troubles respiratoires variables (perturbation du rythme ,encombrement bronchique..) Et des signes cutanés
( Pâleur, cyanose, tache ou placard érythémateux…).
Evolution :
INTOXICATION BARBITURIQUE
I - Généralités :
Elle comprend l’ensemble des accidents produits dans l’organisme par les dérivés de la malonylurée ou acide
barbiturique.
a) Les barbituriques : sont des acides faibles dérivés de la malonylurée. Ce sont des substances hypnotiques
provocant chez l’homme un sommeil physiologique réversible.
Le prototype est le Gardénal ou phénobarbital utilisé aussi dans le traitement de l’épilepsie.
b) La barbitémie, elle se réalise, à un instant donné, et correspond à l’équilibre des dosages des barbituriques
dans l’estomac, dans le sang et dans les urines (dans tout l’organisme )
c) L’intoxication au barbiturique correspond à une prise de ces substances d’une dose supérieure aux doses
prescrites usuellement.
Cette intoxication peut être produite par n’importe quel barbiturique, ayant une action lente ou rapide.
Le diagnostic médico-légal d’une intoxication au barbituriques peut se posé soit en ante mortem soit à un post
mortem ; à noter qu’un traitement correctement effectuer peut empêcher la dose du sujet intoxiquer.
A) le diagnostic médico-légal chez un sujet vivant :
1) Les commémoratifs : peuvent nous aider quant à l’établissement du diagnostic d’intoxication :
- Notion de prise médicamenteuse à domicile ;
- Flacon de comprimé de barbiturique retrouvé vide ;
- Action d’autolyse, sujet ayant affection psychiatrique en général ;
2) Clinique ou symptomatologie :
soit on retrouve le sujet dans une phase de pré coma ; Soit dans un coma profond.
a) Phase de pré coma : avec céphalée, douleur abdominale, vomissements, vertiges, lipothymie, conscience plus
ou mois altérés.
b) Coma profond : avec des apnées respiratoires qui peuvent entraîner le décès.
3) E.E.G : les tracés sont symétriques au niveau des deux hémisphères, sans image en foyer. L’inexistante de
toute activité électrique, réversible.
4) La recherche de complications :
- Les complications pulmonaires : des apnées respiratoires qui peuvent nous aider quand à l’établissement du
diagnostic.
C’est la complication la plus à craindre.
- Troubles circulatoires : hypotension avec troubles de la fonction cardiaque.
- Hypothermie.
5) Bilan biologique :
Se fera par la recherche des barbituriques dans les urines et le liquide de lavage gastrique.
B- Diagnostic médico-légal chez un sujet décédé :
INTOXICATION ALCOOLIQUE
Les boissons alcooliques :
Ce sont la bière le vin et les apéritifs
MORTALITE ET MORBIDITE :
Mortalité :
- mort par delirium
- mort par cirrhose
Morbidité :
- cirrhose
- éthylisme
- delirium
- polynévrite
- atrophie cérébrale
Conséquences sociales :
- famille :effet désastreux sur la cellule familiale
- criminalité : augmente la criminalité
- travail :diminue les aptitudes professionnelles
- Sécurité routière : augmente les accidents de circulation
Physiopathologie :
- Ingestion – absorption rapide – élimination – fixation –
Dosage de l’alcool :
- méthode de nicloux
- chromatographie en phase gazeuse
Une dépendance psychique plus tardive caractérisé par l’apparition de signes de sevrage ;
LES TOXICOMANIES
DEFINITIONS
I- CLASSIFICATION DE TEWIN :
Basée sur les propriétés psychophysiologiques :
v 1èr GROUPE : EUPHORICA : Calment de l’activité physique ( opium et ses dérivées ; coca et cocaïne.
v 2ème GROUPE : PHANTASTICA : Hallucinogène ( peyotl ; chanvre Indien, LSD25).
v 3ème GROUPE : INEBRIANTIA : Substances Enivrante (Alcool ; Chloroforme ; Ether).
v 4ème groupe : HYPNOTICA : Agent du Sommeil.
v 5ème groupe : EXCITANCIA : Stimulants Psychiques ( Tabac ; Amphétamines).
II- CLASSIFICATIONDE POROT (1915) :
v TOXICOMANIES MAJEURES : Opium, Cocaïne, Alcool, Cannabis.
v TOXOCOMANIES MINEURES : Thé et Café, Tabac, Ether, Barbiturique.
III- LES EXPERTS DE O.M.S : proposent
v Les drogues nuisibles à l’individu et à la société. (opium et dérivées, haschich, cocaïne).
v Les drogues participants de facteurs psychologiques et pharmacologiques ( amphétamines).
v Les drogues qui ne font pas naître de besoin impérieux mais qui sont recherchées par certains sujets.( café,
tabac, barbituriques)