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ANTI MORPHINIQUES
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Classification des Médicaments Analgésiques
• Nouvelle classification des antalgiques* ( Lussier & Beaulieu, IASP 2010)
• Classification en fonction du mécanisme d’action :
– Antalgiques anti-nociceptifs
− Non opioïdes (paracétamol, AINS)
− Opioïdes faibles et forts
Palier 1 + 2 :
Palier 1 + 3 :
• Opiacé terme plus ancien utilisé pour désigner les médicaments dérivés de l’opium (synthétiques )
- Codéine en 1832
• Opioïde toute substance exogène, naturelle ou synthétique qui se fixe à certains récepteurs opioïdes
Molécules synthétiques ++
Mode d’action :
Les opioïdes endogènes modulent naturellement les réactions aux stimuli douloureux.
Neurotransmetteurs – Neuromédiateurs
• Enképhalines
• Endorphines
• Dynorphines
• Récepteurs périphériques
• Récepteurs médullaires
• Récepteurs cérébraux
- µ
Les opioïdes ont une affinité
- δ spécifique vis-à-vis de chaque
- κ récepteur
Récepteurs morphiniques (opiacés)
3 sous-types : mu ( µ ) delta ( δ ) kappa ( κ )
Environ 60% d’homologie entre eux
Récepteurs couplés aux protéines G
Hermans FARM2129 - 24
Récepteurs morphiniques
• Famille de récepteurs
couplés à une protéine G
+++++++
Récepteur
Membrane morphinique
cellulaire Adenyl cyclase
_______
- G +
- K+
Intracellulaire AMP C ATP
Phosphorylation
Action des morphiniques
Fixation au récepteur µ, δ, ĸ
Ouverture canaux K+
Baisse de l’excitabilité
neuronale
ANALGESIE
La morphine agit à de multiples niveaux de la transmission
des informations nociceptives
+ -
Afférence nociceptive primaire
3. Inhibition des
décharges des afférences 1. Inhibe la libération de
primaires (?) neurotransmetteur dans les
voies ascendantes
+ hyperpolarisation
Hermans FARM2129 - 21
Classification des morphiniques selon
le mécanisme d’action
Effets thérapeutique
+/- effets indésirables
Récepteur Ligand
• Agonistes – antagonistes
- Agonistes partiels
Action
=> peuvent antagoniser l’action des morphinomimétiques antagoniste et
effet plafond
Antagoniste : Substance qui se lie à un récepteur spécifique sans provoquer d’effet mais qui bloque l’action du
médiateur naturel (en s’opposant à sa liaison à son récepteur = compétition)
Si de tels produits sont rajoutés à un traitement par des agonistes purs, et s'ils prennent leur
place sur les récepteurs, ils diminuent l'effet antalgique, au lieu de l'augmenter, se comportant
comme des antagoniste en terme d'effet.
Agoniste – antagoniste
La réponse maximale d’un agoniste est variable et est définie par l’activité intrinsèque
• Un agoniste pur peut induire une réponse maximum par une occupation d’un nombre limité de
récepteurs.
• Un agoniste partiel peut induire une réponse proportionnelle au nombre de récepteurs occupés mais
même en occupant tous les récepteurs il ne peut atteindre l’effet maximum atteignable par un agoniste
complet . Pour un effet comparable un agoniste partiel doit occuper plus de récepteurs qu’un agoniste pur.
Agoniste – antagoniste
Agonistes purs
• Morphine
Récepteurs µ et κ activés
Activité intrinsèque de 1
Agonistes partiels
• Buprenorphine Temgesic
• Nalbuphine Nubain®
Agoniste K, antagoniste µ :
- activation récepteur K
- occupation de µ sans action
• Naloxone
• Action cardiovasculaire
Analgésie
Actions psychomotrices
Actions psychoaffectives
Actions hypnotiques
Actions respiratoires
Pharmacodynamie des morphiniques
Intense et constante
Dépendante de la dose
2 comportements possibles :
Etat de sédation:
sujet douloureux ++
Etat d’agitation psychomotrice :
vieillard, jeune enfant, sujet cachectique ++
Pharmacodynamie des morphiniques
2 comportements possibles :
Altération du niveau de vigilance par une dépression sélective du SNC au niveau sous-cortical
Non constante, même à fortes doses : risque de mémorisation peropératoire si stimulation douloureuse ++
Pas d ’amnésie
Pas ou peu d ’hypnose
Modification de l ’EEG
Risque de rebond de sommeil paradoxal après l ’arrêt du morphinique avec recrudescence d ’apnée du
sommeil.
Pharmacodynamie des morphiniques
Dépression respiratoire
Rigidité thoracique
Bronchoconstriction
Dépression de la toux
Pharmacodynamie des morphiniques
Réduction dose-dépendante des centres respiratoires bulbaires aux stimuli hypoxémiques et hypercapniques
Ventilation / minute
Dépression des centres bulbaires impliqués dans la régulation de la FR contrôle
Polypnée superficielle
Pharmacodynamie des morphiniques
↓ du tonus des fibres longitudinales et ↑ de celui des fibres circulaires et des sphincters
Constipation
Hyperpression dans les voies biliaires
Pharmacodynamie des morphiniques
• Action sur l’appareil urinaire
• Prurit
Tolérance (accoutumance)
Origine : Traumatisme tissulaire lui même qui entraîne une inflammation et/ou des lésions nerveuses, source
d’hyperalgésie
Hyperalgésie présente :
Prévention de l’hyperalgésie :
Symptômes du sd de sevrage :
• Puis : crampes abdominales, tremblements, NV, diarrhée, déshydratation, acidose métabolique, mydriase, torpeur
alternée avec agitation, agressivité, hypoTA
• Addiction
Dépendance psychique
Etat de besoin ou de compulsion pour bénéficier des effets psychotropes
Morphiniques utilisés au cours de l’anesthésie
• Morphine
Equi-analgésie des morphiniques
• Fentanyl
Morphine : 1
• Alfentanyl
Alfentanil : X 10 à 20
• Sufentanyl Fentanyl : X 100
Remifentanil : X 100
• Remifentanyl Sufentanil : X 500 à 1000
Morphine
- Agoniste µ
- biodisponibilité meilleure/ morphine: 60 à 70%
- comprimés à LP: 10-20-40-80mg en France
- forme à LI et injectable: 5-10-20mg (oxynorm®)
- intérêt dans la rotation des opioïdes (moins d’ hallucinations et de prurit)
- Forme rectale: EUBINE® 20mg à LI
Equianalgésie :
Morphine = 1
Oxycodone = 2
HYDROMORPHONE (Sophidone®)
- Agoniste µ
- 1,3 mg d’hydromorphone = 10 mg de morphine
- bonne biodisponibilité ( 60%)
- uniquement gélules à LP: 4-8-16-24mg
- indication pour une rotation des opioïdes
Fentanyl
• Très liposoluble: délais et durée d’action courts à faible dose
• Longue ½ vie d’élimination malgré clairance plasmatique élevée
=> risque d’accumulation si fortes doses
=> risque de recirculation, dépression respiratoire retardée
• Voie trans-dermique : Patch (Durogésic): 25, 50, 75, 100 µg/h
durée de pose 3 jours
• Voie transmuqueuse (ACTIQ®)
évite l’effet de premier passage hépatique
Durogésic®
• Indiqué dans les douleurs stables, si voie orale impossible ou en rotation opioïde si effets
secondaires des autres morphiniques sévères
• Attention au premier relais Morphine orale/Patch car délai d’action initial du patch de 6 à 10h
Actiq®
• Intubation: 5 à 7 µg/Kg
• Entretien: 1à 3 µg/Kg
• Durée: 20-30 minutes
• Sédation en réanimation: 50 à 200 µg/h
• Actions agonistes K
Analgésie
> Dès que la dose de 20 mg de nubain® est atteinte sans efficacité, passer à la morphine
> L’efficacité de la morphine ne semble pas diminuée par une pré -injection de nubain®
> Nécessité d’augmenter la première dose de morphine lors du relais
Action sur le système respiratoire Effet plafond à partir de 0,3 à 0,5 mg / Kg soit 0,15 à 0,25 mg/Kg de morphine
> Dépression respiratoire modérée car effet plafond => limite l’efficacité analgésique sur les douleurs intenses
> Effet plafond de la DR à partir de 0,3 à 0,5 mg/Kg (idem analgésie) Délais d’action: 2 - 3 minutes en IV (jusqu’à 30 minutes), 15 -20 minutes en IM ou SC
> Correspond à une dépression de 50% de la réponse ventilatoire au CO2 Durée d’action: 4 heures
> Antagonisable par la naloxone
Action sur le système cardio-vasculaire
> Bonne indication chez le patient cardiaque
> Absence de modifications hémodynamiques
Somnolence et vertiges ( > morphine)
Actions digestives
> Nausées – vomissements (= morphine)
> Pas de modification du transit
Action toxicomanogène : faible
Agonistes partiels : Buprénorphine (Temgésic®, Subutex®)
Agoniste partiel µ
• agoniste partiel µ et k (à fortes doses) avec une forte affinité pour les récepteurs µ
• réduction de l’analgésie si prise antérieure d’opioïdes
• effet plafond et difficulté de relais par morphiniques agonistes purs
• En cas de surdosage, mal antagonisée par la naloxone
• Utilisé chez les toxicomanes : SUBUTEX®
L'effet plafond de la buprénorphine est plus élevé ; en clinique, il est rarement atteint car ce sont les effets secondaires de la
buprénorphine (nausées, vomissements, sédation, dépression respiratoire) qui en limitent l'utilisation.
La buprénorphine peut entraîner des apnées, quelle que soit la voie d'administration. Ces apnées peuvent être retardées, par
accumulation du produit. La naloxone ne renverse pas toujours ces apnées.
Agonistes partiels : Buprénorphine (Temgésic®, Subutex®)
Agoniste partiel µ
• Très liposoluble
• Métabolisme hépatique:glucuroconjugaison
• 1/2 vie d’élimination courte, très < à tous les morphiniques
• Délais d’action court: 2 minutes
• Durée max après 0,4 mg IV: 45 minutes
Phénomène d’OVERSHOOT
En pratique
• Codéine
• Dextropropoxyphène
• Tramadol
Codéine
• Biodisponibilité 60 %
• Faible affinité pour les récepteurs µ
• Métabolisée en morphine (cytochrome P 450)
• Polymorphisme génétique: 10% de la population métaboliseur lent: codéine inactive
• 10 molécules de codéine 1 de morphine
Morphine intrathécale
• Aucune neuro-toxicité
• Absence de blocage du système nerveux sympathique => analgésie puissante ET stabilité hémodynamique.
• Molécule hydrophile => durée et délai d’action longue
• Migration vers l’encéphale => dépression respiratoire, activité sur tous les dermatomes.
• Résorption systémique faible, ne participant pas à l’analgésie.
Sufentanyl intrathécale
• Molécule lipophile
• Délai = 2 à 15 min par passage systémique et 45 à 125 min pour être dans le LCR après péridurale
• Durée = 4 heures max
• Mode d’action complexe Il est l’un des médicaments le plus utilisé dans le monde et pourtant son mécanisme
d’action reste encore incertain.
Effet centraux (hypothalamus) augmenter l’activité des voies descendantes sérotoninergiques et
provoquer la libération de sérotonine au niveau de la moelle épinière.
inhiberait également l’activité enzymatique des COX-2
Inhibition COX-3 ?
• Nombreuses spécialités : Voie orale, rectale : Dafalgan®, Doliprane®, Efferalgan®, etc.
IV : Perfalgan®
• Posologie
Adulte : 1 g par prise, 3 à 4 fois/j maximum
Enfant : 60 mg/kg/j
Intervalle de 4h minimum
Paracétamol
Pharmacodynamie, indications
• Elimination Rénale
AINS
Mécanisme d’action :
AINS
Propriétés pharmacologiques :
Effets secondaires:
• Digestif : gastralgie, nausées, hémorragies, diarrhées
• Attention aux patients + 65 ans prescrire 1 inhibiteur de la pompe à protons.
• Effets rénaux par baisse de la filtration glomérulaire .
AINS
A – Salicylés : acide acétylsalicylique ASPIRINE UPSA, acétylsalicylate de lysine ASPEGIC, acétylsalicylate de sodiu
CATALGINE
B- Dérivés anthraniliques ou fénamates: Acide niflumique Nifluril®, gélules, suppos adultes et enfants (morniflumate)
D- Les oxicams: piroxicam BREXIN® et FELDENE® , meloxicam MOBIC®, tenoxicam TILCOTIL® : cp, gél, sac, amp inj,
suppos.
E- Les coxibs : parecoxib DYNASTAT® injectable IV ou IM, celecoxib CELEBREX®, etoricoxib ARCOXIA®