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Nos pensées iront vers nos familles, et surtout nos parents, qui nous
auront permis de poursuivre nos études jusqu’à aujourd’hui.
Sommaire
1
Partie 1 : présentation du cabinet d’expertise GAC et le secteur
d’assurance en Tunisie :
1- Historique de la GAC
2- Carte d’identité GAC
Objectif du sujet
1- Définition de l’audit
2- La mission du commissaire aux comptes dans les compagnies d’assurances
a. Diligences normales
b. Diligences spécifiques (la circulaire du Ministre des finances n°258)
2
Chapitre 3 : l’audit des provisions techniques dans les compagnies
d’assurance :
Section 1 : l’audit de PPNA (Provision Prime Non Acquise) :
1- méthode d’évaluation
2- calcul
3- exemple (cas)
1- Particularité du bilan
2- L’opinion d’audit
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
Explication des abréviations
Intérêt de sujet
3
Nous espérons que notre travail présentera un certain intérêt aussi
bien pour les professionnels que pour nous les stagiaires :
Pour nous :
Il s’agit d’un cadre idéal pour renforcer nos connaissances en matière
d’audit et particulièrement en audit des sociétés d’assurance.
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La norme comptable tunisienne n°27 s'applique à toutes les entreprises
d'assurance et/ou de réassurance soumises à la tenue et à la publication
de leurs états financiers en Tunisie. Elle concerne les provisions
techniques en assurance vie et en assurance non-vie
Problématique :
Introduction générale
5
L’une des spécificités majeures de l’activité d’assurance est l’inversion
du cycle de production par rapport à celui d’une entreprise industrielle ou
commerciale. L’assureur offre une garantie à l’assuré contre un risque
qui est aléatoire dans sa réalisation et dans son montant moyennant le
payement d’une prime, il ne connaît pas à priori le coût exact de la
prestation et ceci justifie l’intérêt des provisions que constituent les
compagnies pour faire face à leurs engagements éventuels et c’est la
raison qui explique l’existence de tout un dispositif réglementaire qui
couvre tous les aspects de la vie d’une compagnie.
C’est ainsi que les comptes des provisions techniques sont, sans aucun
doute, les comptes les plus significatifs dans une compagnie
d’assurance et qui sont évalués selon des méthodes réglementaires bien
définies.
Bonne lecture…
1- Historique de la GAC :
Ce cabinet a été fondé en 1998 par cinq associés, bénéficiant de plus de quinze
années d’ancienneté dans le domaine de l’expertise comptable, les différents
associés sont présentés ci dessous :
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Raison sociale : la Générale d’Audit et Conseil sise à 9 Place Ibn Hafs,
Mutuelle_ville, 1002 Tunis Tunisie.
E-mail : gac.audit@gnet.tn
« L’assurance est une opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait
promettre, moyennant une rémunération (la prime), pour lui ou pour un tiers,
en cas de réalisation d’un risque, une prestation versé par l’assureur qui,
prenant en charge un ensembles de risque, les compense conformément aux
lois de la statistique. »
execution de
emission et la prestation par
encaissement de la décaissement
prime (cout réel non généralement
connue) fractionnés
survenance de
sinistre
En Tunisie, la forme des entreprises d’assurances est définit par l’article 53 du code
des assurances qui précise que les entreprises d’assurance doivent être de droit
tunisien et constituées sous l’une des formes suivantes ( société anonyme, société à
la forme de mutuelle, caisse mutuelle agricole, l’assurance Takaful ou islamique)
9
Et dans le secteur de l’assurance en parle aussi d'assurance, de la réassurance et
de la coassurance…
Toutes les définitions de l'assurance ont l'avantage de faire ressortir les éléments
qui caractérisent l'opération d'assurance :
Le risque :
Le sinistre :
Le sinistre est la réalisation d'un risque entrant dans l'objet du contrat d'assurance.
Le sinistre fait naître l'obligation pour une entreprise d'assurance d'exécuter la
garantie prévue dans un contrat d'assurance.
La prime ou la cotisation :
La mutualité :
Le courtier d’assurances:
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dans le choix de celles-ci à l’effet d’assurer ou de réassurer des risques. Le courtier
est le mandataire de l’assuré et est responsable envers lui.
L’agent d’assurances:
L’agent d’assurances est la personne chargée en vertu d’un mandat de conclure des
contrats d’assurances au nom et pour le compte d’une ou de plusieurs entreprises
d’assurances. Il exerce individuellement ou dans le cadre d’une société civile
professionnelle.
A la fin de l’année 2013, le total des actifs financiers des assureurs tunisiens s’élevait
à 3421 MDT soit 4,5 % du PIB (progressant ainsi de 9,7 % par rapport à 2012).
« Les provisions pour sinistres à payer correspondent au coût total estimé que
représentera pour l'entreprise d'assurance le paiement de tous les sinistres
11
survenus jusqu'à la fin de l'exercice, déclarés ou non, déduction faite des
sommes déjà payées au titre de ces sinistres»
Objectif du sujet:
L’objectif principal est une contribution très humble dans la conception d’un guide
spécifique pour l’application des dispositions du code d’assurance et le respect des
réglementations en vigueurs, dans l’audit des provisions techniques, à travers un cas
pratique à une compagnie d’assurances.
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Le présent chapitre a pour objet de présenter une approche applicable à l’audit des
provisions techniques spécifique à des compagnies d’assurances.
Il y a trois conditions pour que des provisions puissent être reconnues comme étant
des provisions techniques :
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épargne et le versement de celle-ci sous forme de rente ou de capital si la personne
assurée est en vie au terme du contrat (assurances en cas de vie)
Le sujet sera focalisé sur l’examen des provisions techniques vie et non vie qui
comprennent les provisions de primes et les provisions de sinistres.
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Actifs
Rubrique Pourcentages
Immobilisation 5à7%
Placement 60 à 63 %
Créances 11 à 23 %
Autres éléments d’actif 18 à 20 %
Totale 100%
Passifs
Rubrique Pourcentages
Capitaux propres 17 à 19 %
Autres dettes financières 6à8%
Provisions techniques 70 à 75 %
Autres éléments de passifs 3à5%
Totale 100%
Catégorie %
Provision pour sinistres à payer PSAP IARD 56
Provision d'assurance vie 30
Provision pour primes non acquises PPNA 12
Autres provisions techniques 2
Total 100%
La ventilation des provisions pour SAP IARD (Incendie, Accidents et Risques Divers)
par branche pourrait se présenter comme suit :
Branche %
Automobile 72
Incendie 4
Risques divers 22.5
Vie 0.5
Total 100%
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Section 2 : l’audit et la responsabilité de commissaire au
compte :
1- Définition de l’audit :
Selon Obert (1994), l’audit financier est : l’examen critique auquel procède un
professionnel indépendant et externe à l’entreprise en vue d’exprimer une opinion
motivée sur la fidélité de l’image donnée par des documents financier de l’entrepris.
La Démarche d’audit :
L’audit n’est pas mené d’une manière subjective selon le « vouloir » et la disponibilité
du professionnel, mais selon une démarche précise conformément à des normes
professionnelles (les normes d’audit).
L’objectif de l’audit :
L’objectif visé par le commissaire aux comptes à travers son audit dans une société
d’assurance est d’exprimer son opinion sur l’évaluation des provisions techniques
grâce aux assertions d’audit. Ces derniers sont définis d’après Kanèye (2004)
comme : « les critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et
l’image fidèle que donnent les états financiers ».
Il vérifie que leurs comptes sont réguliers et sincères, qu'ils sont conformes à la
situation réelle de l'entreprise et que la vie sociale se déroule dans des conditions
normales.
a. Diligences normales :
La démarche générale d’audit se déroule en quatre grandes étapes suivantes :
C’est au cours de cette première étape que l’auditeur met en place le dossier
permanent (ou le complète s’il existe déjà) et rédige le plan de mission.
L’auditeur doit mettre en œuvre les procédures suivantes d’évaluation des risques :
b) procédure analytique ; et
Pour atteindre ses objectifs, il va mener des entretiens avec les personnes clés de
l’entreprise et exploiter la documentation ainsi que les comptes de l’entreprise.
Pour rappel, l’objectif du commissaire aux comptes est d’exprimer une opinion
motivée sur la régularité, la sincérité et l'image fidèle des informations financières qui
lui sont soumises. Il n’a pas pour objectif de prouver que les informations sont justes.
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Pour s’assurer d’atteindre cet objectif, l’auditeur va établir un seuil de signification.
Ce seuil, un chiffre, va lui donner une limite chiffrée au-delà de laquelle une erreur,
une inexactitude ou une omission peut affecter la régularité, la sincérité et l'image
fidèle des comptes annuels. Ce seuil va être utilisé tout au long de sa mission pour
programmer l'étendue des sondages et apprécier la gravité des anomalies
éventuellement constatées. Il s’agit bien sûr d’une notion subjective, qui est établie
en fonction de critères quantitatifs (bénéfice net, capitaux propres…) et qualitatifs
(intuition fondée sur analyse effectuée). Il relève donc du pouvoir de décision du
commissaire aux comptes.
Cette troisième étape est dans la continuité des deux précédentes. En effet, une fois
qu’on a pris connaissance de l’environnement de l’entreprise, de son contrôle interne
et qu’on a ciblé les risques, il est nécessaire d’analyser les comptes de manière plus
précise afin d’identifier les éventuelles anomalies significatives. Il s’agit des critères
auxquels doit répondre l'information financière pour qu'elle soit régulière et sincère.
Opinion et rapport ;
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Dans l’exercice de ses fonctions, le commissaire aux comptes peut émettre trois
types d’opinions pour qualifier les informations contenues dans les états financiers de
l’entreprise auditée :
Le commissaire aux comptes estime que les comptes sont les comptes sont réguliers
et sincère et donnent une image fidèle de l’activité de l’entreprise ainsi que son
patrimoine ;
Le commissaire aux comptes juge qu’une irrégularité est significative mais son
importance n’est pas suffisante pour considérer que les états financiers ne reflètent
pas la réalité, à l’exception de la réserve formulée;
- Le refus de certifier :
L’activité d’assurance est par nature « risquée » qu’une autre. Les engagements pris
par l’assureur sont souvent à moyen ou long terme, la prime qu’il perçoit dès le début
peut être très inférieure au montant qu’il sera amené à régler en cas de survenance
d’un sinistre. Nous avons présenté ci-dessus les risques spécifiques relatifs au
traitement des provisions technique et qui proviennent :
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Non exhaustivité des sinistres Analyse critique des procédures /
déclarés (évaluation, règlements, contrôle interne
tardifs, Cut off)
Sinistres fictifs Appréciation du système
Evaluation non correcte et non d’information
mise à jour des sinistres
Non respect de la bonne période
Erreur de centralisation des
dossiers *Intégration des données
dans l’inventaire permanent (non
saisie des mouvements, omission)
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Pour éviter les risques de déclarations frauduleuses de sinistres et des omissions de
sinistres, le responsable du service sinistre et contentieux doit s’assurer à l’ouverture
des dossiers que :
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Partie 2 : Cas pratique
22
Chapitre 3 : l’audit des provisions techniques dans les
compagnies d’assurance :
Dans ce chapitre, nous allons exposer les principaux travaux d’audit spécifiques à la
validation du contrôle des comptes des provisions techniques en assurances
dommages notamment, en ce qui concerne la PPNA (provision pour primes non
acquises) et la provision pour SAP vie et non vie, à travers des cas pratiques et nous
clôturons avec l’émission de l’opinion d’audit.
Dès l’émission de la prime, même si elle n’a pas été encore encaissée, elle
sera constatée en produit. Il faut faire la distinction entre émission et
encaissement
1- méthode d’évaluation :
Le calcul de la provision pour primes non acquises est directement défini par la
réglementation. Compte tenu du nombre important de contrats généralement en
portefeuille, il est courant que cette provision fasse l’objet d’un calcul automatisé
intégré au système d’information de la compagnie. Cette dernière devrait au moment
de la saisie du contrat connaître et enregistrer les données suivantes :
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2- calcul :
PPNA = Prime x [période de report / période totale de la prime]
3- exemple (cas) :
Un assureur a conclut un contrat d’assurance automobile avec son assuré, prend
effet à partir du 11/08/2012 jusqu’au 10/08/2013, contre une prime totale annuelle de
1 716,669 DT. La CAT estime la PPNA à 1 044,111 avec une commission de
241,700.
Evaluation de la PPNA
Les provisions pour sinistres à payer représentent la valeur estimative des dépenses
en principal et frais pour sinistres non réglés et le montant des dépenses pour
sinistres réglés restant à payer à la date d’inventaire.
Autrement dit, elles représentent les dettes de la compagnie envers les bénéficiaires
de contrats au titre des sinistres survenus antérieurement à la date de l’inventaire.
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1- méthode d’évaluation (par catégorie de dossier) :
Le principe de base de l'évaluation des provisions de sinistres est l'évaluation par les
gestionnaires de sinistres des sommes restant à payer dossier par dossier, elle reste,
de l’avis de professionnels et des organes de contrôle, la méthode la plus crédible.
Au montant ainsi obtenu, les sociétés doivent ajouter :
Une estimation pour "sinistres tardifs" (sinistres survenus dans l'année mais
non encore déclarés – on utilise souvent l'abréviation anglaise IBNR :
"Incurred But Not Reported") ;
Une provision pour frais de gestion de sinistres internes (que les
gestionnaires ne peuvent pas appréhender).
Les frais de gestion des sinistres ne doivent pas être inférieurs à 5% du montant des
provisions pour sinistres à payer.
2- calcul :
Pour trouver la PPSAP il faut calculer le coût moyen :
Coût total des sinistres terminés au cours des cinq derniers exercices
Coût moyen =
Dossiers réglés et fermés pendant ce temps
3- Evaluation SAP :
Assurance vie :
A l’occasion de l’octroi d’un crédit bancaire ou prêt employer, l’emprunteur et pour
garantir le remboursement intégral de son crédit, même en cas de décès il demeure
redevable envers sa banque ou son employeur, il conclue un contrat d’assurance
dommage vie en assurant le montant du capital emprunté. Dans ce cas, l’assurance
s’engage à rembourser à sa place le capital restant dû en cas du décès de son
assuré.
La fausse déclaration sanctionnée par le code des assurances, dans son article 8,
par la nullité du contrat. Elle est présente, dans ce type de contrat, beaucoup plus
par apport aux autres contrats d’assurances dommages. A titre d’exemple l’assuré
ne déclare pas la consommation du tabac, par contre la constatation médicale
montre que la cause du décès est le tabagisme.
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Dans ce cas l’assurance refuse le remboursement du capital restant dû suite à la
nullité du contrat.
Exemple :
TABLEAU D’AMORTISSEMENT
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Assurance non vie :
Dans cette partie, l’évaluation de provisions pour SAP IARD, nous nous somme
intéressés aux :
la déclaration du client
Factures
rapport d’expertise Degrés d’exactitude
Jugement du tribunal concerné
Exemples de sinistres :
Risque divers : vol d’une maison, vol d’une chambre d’hôtel, vol de câbles
téléphonique
Incendie : marchandises avariées suite à une infiltration d’eau, stock de tissus
incendiés au sein de l’usine
Responsabilité civile : champs d’huitres et Clovis dévasté par une fuite de
pétrole, en effectuant des travaux l’entreprise a endommagé des câbles
téléphoniques
branche automobile : L’évaluation pour cette branche est réglementée selon
la loi 2005-84.
« La victime est indemnisée sur la base des trois-quarts de la perte effective de son
revenu tel que prévu à l'article 127 du présent code et après déduction des sommes
versées par l'employeur, les caisses de sécurité sociale ou les établissements
assimilés ».
Les dommages résultant de l'incapacité permanente sont évalués par des médecins
légistes et des médecins ayant le certificat d'aptitude à l'évaluation du dommage
corporel inscrits sur une liste fixée par un arrêté du Ministre de la Justice et des droits
de l'Homme. Le taux d'incapacité permanente est déterminé par une expertise
médicale compte tenu d'un barème fixé par un arrêté du ministre des finances et du
ministre chargé de la santé publique. Parmi les types des préjudices :
1. Préjudice corporel :
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Selon l’article 133 du code, « le montant de l'indemnité au titre du préjudice corporel
est égal au produit du nombre des points d'incapacité permanente par un montant
représentant la valeur d'un point d'incapacité »
2. Le préjudice professionnel :
Selon l’article 134, « l’indemnité l'indemnité au titre du préjudice professionnel est
calculée conformément aux dispositions de l’article 127 du présent code ».
Tableau n°7:
Le préjudice économique :
Selon les articles 144 et 145 du code, le calcul de l'indemnité au titre du préjudice
économique est effectué sur la base de 80% de la perte effective des revenus perçus
par le défunt, et elle est répartie entre les personnes visées ci-dessus comme suit :
Situation Formules
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Avec enfants 40% x 80% x SA* ou SMIG x TCR*
Sans enfants 50% x 80% x SA ou SMIG x TCR
Femme divorcée 40% x 80% x SA ou SMIG x TCR
* Avec X égale à (25ans – l’âge) si c’est un garçon ou égale à (30ans – l’âge) si c’est une fille.
Sans limitation d'âge pour l'handicapé incapable d'exercer une quelconque activité
rémunérée et la fille jusqu'à ce qu'elle dispose de ressources ou qu'elle se marie.
Tableau n°10 : Préjudice économique pour les parents et les petits enfants :
Le préjudice moral :
Selon l’article 146 du code, Il est alloué au conjoint, aux enfants, au père et à la mère
une indemnité au titre du préjudice moral qu'ils subissent du fait du décès comme
suit :
Bénéficiaires Formules
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Conjoint 2,5 x SMIG
Enfants 2 x n* x SMIG
Parents 2 x SMIG pour chacun
Les mêmes barèmes et les mêmes formules sont appliqués par les tribunaux et le
juge peut augmenter ou réduire le montant de l’indemnité dans la limite d’un taux ne
dépassant pas quinze pour cent pour chaque préjudice pris à part conformément à la
nécessité du cas.
Exemple d’illustration:
Prenant le cas d'un accident causé par un véhicule terrestre. L'accident a eu lieu le
30/06/2012 dans la voie publique. Il a engendré les victimes suivantes :
Le défunt (piétant) a été marié, sa femme âgée de 37 ans enceinte en 3 mois et ils
ont un garçon mineur à l’âge de 4 ans. Sa mère âgée de 77 ans a été à sa charge.
Le revenu mensuel de défunt figurant au niveau de dernière déclaration fiscale de
l'année 2011 s'élève à 1 000 D.
Calcul des indemnités : L'accident est survenu au cours de l'année 2012, de ce fait
le SMIG et le revenu à prendre en considération pour le calcul des différentes
indemnités revenant aux victimes est celui de l'année antérieure à celle de la
survenance de l'accident ; soit l'année 2011 dans le cas de figure.
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assurances les ayants droit de ce dernier sont totalement déchus de leur droit à
l'indemnisation.
Les indemnités à servir ainsi que les règles de leurs calculs sont détaillées au niveau
de tableau suivant :
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Frais Tous les ¼ x SMIG 2 955,672/ 4 738,918
funéraires hérités
Total 191 0376,239
* Avec X = (25 – 4) pour le garçon et (30 – 0) pour la fille
La provision pour SAP au titre de cet accident réservée par l’assurance s'élève à
250 000 DT.
Ces calculs restent valable tant qu'un jugement rendu par les tribunaux n'a pas été
prononcé et ce même si les parties optent pour la transaction à l'amiable.
Une fois un jugement a eu lieu c'est le jugement rendu par le tribunal qui fait fois pour
la détermination de montant de la provision pour sinistre à payer.
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agents relevant du Ministère Finances. Tout exploitant d'une industrie, d'un
commerce ou d'un établissement hôtelier, doit justifier de la couverture du risque
incendie dans les conditions déterminées par les articles 2 et 3, auprès d'une
entreprise d'assurance agréée à pratiquer ce risque en Tunisie. L'assurance doit
couvrir les éléments principaux affectés à l'exploitation en particulier: les immeubles,
les aménagements, le mobilier, Le matériel ou outillage, les marchandises et les
produits en stocks.
La valeur des biens à assurer est, celle portée au contrat d'assurance qui les couvre.
Cependant, l'indemnisation en cas de sinistres obéit aux dispositions de l'article 31.
Les personnes soumises aux obligations prévues par les articles précédents du
présent décret doivent être en mesure de justifier qu'elles ont satisfait aux dites
obligations par la production d'un contrat d'assurance en cours de validité. Toutefois
la note de couverture peut servir de preuve .Toute personne assujettie à l'obligation
d'assurance qui, ayant sollicité la souscription d'un contrat auprès des entreprises
d'assurances agréées à pratiquer le risque « Incendie » se voit opposer un refus,
peut saisir le Ministre du Plan et des Finance. Le Ministre du Plan et des Finances
fixe le montant de la prime moyennant laquelle le risque devra être couvert auprès
des entreprises désignées à cet effet.
Exemple d’illustration :
A la date du 05/03/2012, un incendie est survenu au dépôt d’un assuré qui a atteint
la totalité des marchandises stockées. L’expert dans son rapport préliminaire, n’a pas
précisé la cause de l’incendie et il a apprécié la valeur des marchandises à 1 500
000 DT et la mise en état de dépôt à 50 000 DT.
34
Tableau 16 : Evaluation de la PSAP incendie
Exemple d’illustration :
Lors d’accouchement d’une femme dans une polyclinique, une faute médicale a
causé dommage grave pour le bébé. Une monoplégie du membre supérieur,
l’incapacité physique permanant (IPP) attient 90%. Les frais médicaux s’élève à 20
000 DT selon le jugement du tribunal de première instance. L’assurance estime le
coût total du dossier à 120 000 DT.
35
120 000,000 120 000,000 0 R.A.S
L’estimation de 100 000 DT n’est basée sur aucune formule ni règle mathématique,
tout simplement c’est une estimation proche des autres indemnités des dossiers de
même degré de gravité de sinistre dont le jugement définitif est environ 100 000 DT.
Dans le cas où l’écart dégagé est significatif, le commissaire aux comptes doit
discuter le dossier avec le gestionnaire concerné pour valider l’écart. Une fois l’écart
est confirmé, une modification à lieu au niveau des états financier.
1) Particularités du bilan :
A- disparition du courant et non courant :
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Au niveau de l’assurance, il existe une logique complètement différente. Il faut savoir
que cette dernière ne produit pas des biens qu’elle est destinée à revendre avec une
certaine marge mais elle vend des contrats de couverture de risque. Due à la
particularité de son cycle d’exploitation, la division en courant et non courant n’est
pas du tout nécessaire. A travers le bilan, le tiers utilisateur a besoin de voir en
premier lieu ces 3 éléments :
On suppose que l’examen des provisions techniques abouti à une sous évaluation
globale des PPNA et provisions pour SAP respectivement de 45 000 DT et 97 000
DT.
Ces écarts sont considérés significatifs par rapport au seuil de signification fixé par
l’auditeur. Le seuil de signification appelé également seuil de matérialité est la limite
à partir de laquelle une anomalie contenue dans un élément donné est de nature à
influencer la décision des utilisateurs de cet élément. Selon l’ISA 320 :
31/12/2012
2) L’opinion d’audit :
Nous accepterons les provisions techniques inscrites au bilan de la société audité
sous réserve de la prise en compte de des ajustements et des écritures comptables
mentionnées dans le paragraphe précédent. En effet, la surévaluation des provisions
peut être acceptable à chaque fois que l’entreprise dispose des actifs suffisants.
Les travaux avaient relevé suivant les cas soit une insuffisance ou surévaluations
des provisions. Après la prise en compte des ajustements et des comptes des
provisions qui permet de présenter des états financiers reflétant la réalité exacte des
comptes.
Hypothèse : si la société n’a pas ajusté ses provisions, dans ce cas, l’auditeur
certifie les états financiers dans son rapport avec réserve des montants en question.
Une deuxième hypothèse possible décrit des insuffisances et des anomalies
touchant deux ou plusieurs autres comptes pousse l’auditeur à refuser la certification
car dans ce cas, ces comptes ne reflètent pas la régularité et la cinérite des états
financiers de la société.
Conclusion Générale
L’objet de ce mémoire a été de mener une réflexion sur une approche d’audit
sectorielle à travers une démarche rigoureuse et spécifique et des objectifs précis,
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permettant de pouvoir contrôler l’évaluation des provisions techniques des
compagnies d’assurances et d’émettre une opinion d’audit.
En terme d’audit des provisions techniques, nous avons procédé aux travaux
spécifique à la validation des contrôles des comptes des provisions par l’application
des techniques d’évaluation des PPNA et provisions pour SAP IARD afin de nous
assurer de la régularité et la sincérité des primes reportées et des sinistres connus.
Qu’il s’agisse d’une mission d’audit légal ou une mission spécifique, les diligences à
accorder aux provisions techniques doivent rester à la dimension de leur importance.
S’il est possible de donner une opinion avec réserve ou un refus de certification sans
appréciation valide des provisions techniques, aucune certification avec réserve n’est
admissible sans un examen professionnel de ces montants tant élevés.
Bibliographie
Documentations règlementaires:
39
-Loi n°92-24du 9 mars 1992, portant promulgation du code des assurances en
Tunisie.
-les NC 26 et NC29
Ouvrages spécialisés:
-Cours d’audit financier de Monsieur Chiheb GHANMI de 2012/2013 ISG TUNIS.
Sites Web :
-http://www.astree.com.tn
-http://www.jurisitetunisie.com
-http://www.bvmt.com.tn
-http://www.procomptable.com
Annexes
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Annexe n°1 : TABLEAU DE CONVERSION DES RENTES DECRET 2007_1871
du 17-07-2007
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Âge Mensuelle d'inventaire
Moins de 17 ans 27,55020
17 27.39386
18 27.23315
19 27.06747
20 26.89704
21 26.72151
22 26.54087
23 26.35545
24 26.16417
25 25.96765
26 25.76543
27 25.55703
28 25.34323
29 25.12235
30 24.89548
31 24.66222
32 24.42221
33 24.17531
34 23.92162
35 23.66034
36 23.39109
37 23.11557
38 22.83175
39 22.53978
40 22.24017
41 21.93270
42 21.61679
43 21.29350
44 20,96159
45 20.62063
46 20.27150
47 19.91448
48 19.45896
49 19.17614
50 18.79353
51 18.40360
52 18.00571
53 17.60033
54 17.18736
55 16.76660
56 16.34027
57 15.90678
58 15.46664
59 15.02075
60 14.57034
61 14.11560
62 13.65756
43
63 13.19531
64 12.73156
65 12.26526
66 11.79904
67 11.33248
68 10.86693
69 10.40399
70 9.94451
71 9.48819
72 9.03747
73 8.59317
74 8.15509
75 7.72672
76 7.30689
77 6.89653
78 6.49863
79 6.11137
80 5.73763
81 5.37718
82 5.03042
83 4.69745
84 4.37985
85 4.13219
86 3.80278
87 3.53176
88 3.27564
89 3.03347
90 2.80524
91 2.58932
92 2.38326
93 2.18438
94 1.99728
95 1.81998
96 1.65187
97 1.49426
98 1.34645
99 et plus 1.20699
44
Annexe n°2 : Etat des règlements et des provisions pour sinistres à
payer
Année d'inventaire Exercice de N N N N
survenance - - - - N
4 3 2 1
Inventaire N-2Règlements cumulés Provisions pour sinistres
Total charges des sinistres Primes acquises % sinistres-
primes acquises
Année d'inventaire Exercice de N N N N
survenance - - - - N
4 3 2 1
Inventaire N-2Règlements cumulés Provisions pour sinistres
Le détail de la provision pour sinistres à payer vie et non -vie, pour les sinistres
dont le montant ou l'évaluation sont définitivement connus et pour lesquels il ne
demeure que le mouvement de trésorerie à générer.
45
Annexe n°3 : pour le préjudice corporel :
La valeur du point d'incapacité est fixée en fonction de l'âge de la victime, du taux
d'incapacité et d'un coefficient du Salaire Minimum Interprofessionnel Annuel
Garanti du régime de quarante heures de travail hebdomadaire conformément au
tableau suivant:
Age de la De 18 De 25 De 30 De 40 60
Victime Années Années Années Années Années
Entières Entières Entières Entières Entières
Moins Jusqu’avant Jusqu’avant Jusqu’avant Jusqu’avant Et
de L’âge de L’âge de L’âge de L’âge de Plus
taux
d’incapacité 18 ans 25 ans 30 ans 40 ans 60 ans
De 10% 10% 10% 10% 9% 9%
15
De 11% 11% 11% 11% 11% 9%
610
De 12% 12% 12% 12% 11% 9%
1115
De 14% 12% 12% 12% 11% 11%
1620
De 15% 14% 14% 14% 12% 11%
2130
De 16% 15% 15% 14% 12% 11%
3140
De 16% 16% 15% 15% 13% 11%
4150
De 17% 17% 16% 16% 14% 12%
5170
De 23% 18% 17% 17% 15% 13%
7190
De 26% 21% 20% 20% 17% 16%
91100
46
Annexe n°4 : Pour Le préjudice professionnel :
Le montant global de l'indemnité au titre du préjudice professionnel est
déterminé sur la base d'un taux de la perte effective du revenu annuel et fixé selon
un barème qui tient compte de l'âge de la victime et du degré de l'incidence
du préjudice sur son activité professionnelle conformément au tableau suivant:
Age de la De 18 De 25 De 30 De 35 De 40 De 45 50
Victime Années Années Années Années Années Années Années
Entières Entières Entières Entières Entières Entières Entières
Jusqu’ Jusqu’ Jusqu’ Jusqu’ Jusqu’ Jusqu’ Et
avant avant avant avant avant avant Plus
taux
d’incapacité L’âge de L’âge de L’âge de L’âge de L’âge de L’âge de
25 ans 30 ans 35 ans 40 ans 45 ans 50 ans
1ére degré 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0%
(effet nul)
2ém degré 10% 10% 8% 8% 6% 6% 5%
(effet léger)
3ém degré 30% 25% 20% 15% 15% 10% 10%
(effet
moyen)
4ém degré 50% 45% 40% 35% 30% 25% 15%
(effet assez
important)
5ém degré 70% 65% 60% 55% 45% 35% 25%
(effet
important)
6ém degré 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40%
(effet très
important)
47