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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université de la Manouba

Mémoire en vue de l’obtention du diplôme

Du mastère professionnel en comptabilité, contrôle, audit (CCA)

Titre du mémoire : Les diligences de l’auditeur dans le cadre


d’une mission de procédures convenues
« Mission spéciale portant sur l’examen des critères de
définition des entreprises affectées par le Covid-19 »

Elaboré par : Mariem HDIA

Organisme d’accueil

Cabinet « ACFI Audit & Consulting »

Encadrant pédagogique : Maître de stage :

Mr. Mourad BEN AHMED Mr. Mohamed Amine CHRIF

Année universitaire : 2020/2021

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DEDICACES

Je dédie ce modeste travail

A mes très chers parents

Pour tous leurs sacrifices, leurs efforts, leurs soutiens et leurs encouragements tout au long de
mon parcours scolaire.

Aucune dédicace ne pourrait exprimer mon grand respect, ma reconnaissance et ma gratitude


pour tout ce que vous avez fait pour moi.

Vous êtes la source de vie, de tendresse et d’amour.

A ma très chère sœur

Je suis très chanceuse d’avoir une sœur comme toi.

Je te remercie beaucoup pour ta présence à mes côtés et pour ton soutien permanent.

Que Dieu vous accorde la santé, le succès, la prospérité, le bonheur et que de belles choses
dans ta vie.

A tous mes amis, collègues et toutes les personnes qui ont participé à l’élaboration de ce
travail de près ou de loin.

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REMERCIEMENTS

Tout d’abord je tiens à remercier Monsieur Mourad BEN AHMED, expert-comptable, pour
les efforts qu’il a fournis, pour sa disponibilité, sa précieuse aide tout au long de la période de
préparation de ce mémoire.

Je tiens à remercier également Monsieur Mohamed Amine CHERIF, expert-comptable, qui


m’a suivi et conseillé durant la période de stage tout en partageant ses connaissances et ses
expériences professionnelles.

Et je profite aussi de cette occasion pour remercier tout le personnel du cabinet d’expertise
comptable « ACFI Audit & Consulting » pour l’accueil chaleureux.

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Sommaire

Introduction générale

Partie 1 : Le rôle joué par l’auditeur suite à l’avènement de la pandémie Covid-19

Chapitre 1 : Le cadre général de l’apparition du Covid-19, son impact ainsi que les
mesures prises suite à cet événement

Section 1 : L’apparition du Covid-19 et son impact

Section 2 : Les mesures prises par les autorités nationales pour lutter contre les répercussions
du Covid-19

Chapitre 2 : L’intervention de l’auditeur dans le cadre de l’examen des critères de


définition des entreprises affectées par le Covid-19

Section 1 : Le cadre réglementaire de l’intervention de l’auditeur

Section 2 : La mise en place d’une note d’orientation publiée par l’Ordre des Experts
Comptables de Tunisie

Partie 2 : Le déroulement des missions de procédures convenues

Chapitre 1 : Présentation des procédures convenues et diligences à mettre en œuvre

Section 1 : La notion d’examen sur la base de procédures convenues et ses spécificités

Section 2 : Les diligences à mettre en œuvre par les professionnels comptables

Chapitre 2 : Eude de cas : rapport spécial de l’auditeur relatif à l’examen des critères de
définition des entreprises affectés par le Covid-19

Section 1 : Présentation de l’organisme d’accueil

Section 2 : Cas pratique

Conclusion générale

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LISTE DES ABBREVIATIONS

OMS Organisation Mondiale de la Santé


ISA International Standards on Auditing

IAASB International Auditing and Assurance Standards Board

IFAC International Federation of Accountants

ISRS International Standard On Related Services

CAC Commissaire aux comptes

IESBA International Ethics Standards Board for Accountants

COC Code Des Obligations Et Des Contrats

CSC Code Des Sociétés Commerciales

OECT Ordre des Experts Comptables de Tunisie

PME Petites et Moyenne Entreprises

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Introduction générale

Les professionnels comptables jouent un rôle primordial dans l’économie nationale aussi bien
à l’échelle microéconomique que macroéconomique, dans la mesure où ils émettent un
rapport, sur la base des normes internationales d’audit « ISA », attestant de la sincérité et de la
régularité des données financières présentées par les sociétés à l’attention des différents
lecteurs et utilisateurs.

Le rôle des professionnels comptables ne se limite pas aux missions dévolues aux auditeurs
légaux, communément appelé commissaires aux comptes, mais s’étend à d’autres missions
d’accompagnement des entreprises durant les différentes étapes de son cycle de vie. En effet,
les professionnels comptables assurent une panoplie de missions dont on cite, à titre indicatif,
les missions de conseil, d’assistance et d’accompagnement des entreprises dans les montages
financiers.

Dans ce sens, les entreprises peuvent confier aux experts comptables et professionnels de la
comptabilité l’accomplissement de missions autres que la certification des comptes, selon les
besoins ou les objectifs recherchés par la société ou par une tierce partie ayant un besoin du
résultat d’une mission donnée.

L’IAASB, l’organe de normalisation internationale indépendant de l’IFAC, à créer un cadre


réglementaire pour répondre au besoin des entreprises par le biais des normes internationales
de services connexes régissant les missions d’audit se basant sur des procédures convenues.

Ces normes constituent une référence et un guide d’application sur la base desquelles les
missions de procédures convenues sont conduites notamment la norme ISRS 4400.

Au début de mon stage professionnel, j’ai eu la chance de participer à des missions d’audit sur
la base de procédures convenues confiées au cabinet traitant des critères de définition des
entreprises affectées par le Covid-19 prévus par le décret gouvernemental n° 2020-308 du 8
mai 2020. Le rapport établi par le cabinet a été conduit conformément à la note d’orientation
établie conjointement entre l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie et la commission
d'accompagnement et d'appui aux entreprises affectées par la propagation de la Covid-19, afin
de lui permettre de se prononcer sur l’éligibilité de ces entreprises, aux mesures mentionnées
aux articles 2, 3, 11 et 12 du décret-loi du Chef du Gouvernement n°2020-6 du 16 avril 2020,
en se basant sur les critères définis par l’article 3 du décret gouvernemental n°2020-308 du 8
mai 2020.

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L’intérêt qui vient de ce rapport est de confirmer par une tierce partie, que les sociétés ont
réellement été touchées par les répercussions de la pandémie, et pouvoir prétendre ainsi, aux
aides et subventions décidées par le Gouvernement en soutient aux entreprises en cette
période de crise.

Nous avons dans ce cadre, eu à faire un arbitrage entre les attentes des utilisateurs de ce
rapport spécial, au vu des textes réglementaires d’un côté, et les obligations et diligences à
mettre en œuvre pour répondre aux obligations normatives, notamment la norme ISRS 4400
et la note d’orientation publiée par l’OECT.

Ce mémoire répond dans ce sens à la problématique posée par les questions suivantes :

Quelles sont les diligences requises pour répondre au besoin de cette mission spéciale et
comment les mettre en œuvre pour répondre aux attentes de la partie intéressée ?

Quelle serait la responsabilité du professionnel notamment lorsque la société n’a pas


nommé de commissaire aux comptes et que les comptes de cette société n’ont pas été
audités durant les exercices antérieurs?

Nous proposons, dans ce cadre, de répondre à cette problématique selon le cheminement


suivant :

Une première partie sera consacrée au rôle joué par le professionnel comptable suite à
l’avènement de la pandémie du Covid-19. Cette partie se compose de deux chapitres, le
premier évoquera le cadre général de l’apparition du Covid-19 et de l’impact qu’a eu cet
événement dans le monde en général et en Tunisie en particulier, ainsi que les mesures
décrétées par les autorités nationales pour lutter contre la répercussion de la pandémie. Le
deuxième chapitre traitera du recours à l’intervention de l’auditeur et le cadre règlementaire
ayant mis en place un mécanisme pour déterminer les critères de définition des entreprises
affectées par les répercussions de la pandémie ainsi que les aides prévues pour soutenir ces
entreprises.

Une deuxième partie, traitera le déroulement des missions des procédures convenues dans le
cadre du décret-loi citée précédemment. Cette partie sera scindée en deux chapitres, le
premier traitera la notion de procédures convenues et des diligences à mettre en œuvre par
l’auditeur. La deuxième exposera un cas pratique d’une société cliente du cabinet, qui nous a
confié une mission afin d’identifier l’impact du Covid-19 sur son activité et ce par l’émission

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d’un rapport, selon des procédures convenues, destiné à la commission d'accompagnement et
d'appui aux entreprises affectées par la propagation de la Covid-19.

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PARTIE 1 : LE ROLE JOUE PAR L’AUDITEUR SUITE A L’AVENEMENT DE LA
PANDEMIE COVID-19

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CHAPITRE 1 : LE CADRE GENERAL DE L’APPARITION DU COVID-19, SON
IMPACT AINSI QUE LES MESURES PRISES SUITE A CET EVENEMENT

Dans ce chapitre, nous allons revenir sur les circonstances générales d’apparition du Covid-19
et son impact à l’échelle mondiale et nationale dans une première section, ensuite dans une
deuxième section, on présentera l’intervention de l’auditeur.

SECTION 1 : L’APPARITION DU COVID-19 ET SON IMPACT

Au cours du dernier mois de l’année 2019, une maladie infectieuse respiratoire est apparue
dans la ville de Wuhan en Chine où les premiers cas ont été signalés. Cette maladie appelée
officiellement par l’OMS et les autorités sanitaires chinoises « coronavirus » baptisé « Covid-
19 ».

Ce virus se caractérise par une fréquence de contamination très élevée pouvant être transmis
d’une personne porteuse du virus à une autre par tout contact physique étroit ou par le fait de
laisser des gouttelettes infectieuses sur les surfaces ou les objets qui ont été à leur disposition.

Le nombre de cas n’a pas cessé d’augmenter en chine incitant les personnes non originaires de
ce pays à rentrer dans leurs pays d’origine.

Ces déplacements ont favorisé la propagation du virus dans le monde entier et notamment la
Tunisie.

Le 3 février 2020, notre pays avait recueillis dix tunisiens via un avion militaire et ont été
placés en quarantaine. La Tunisie, a continué à enregistrer des cas positifs.

Face à cette situation critique, une intervention rapide des autorités sanitaires a été nécessaire
afin de prononcer les mesures pouvant limiter les conséquences néfastes de ce virus et
prévenir la saturation des hôpitaux.

A cet effet, le conseil de sécurité national s’est réuni le 9 mars 2020 présidé par le Président
de la République pour prendre les mesures nécessaires afin de limiter la propagation du
Covid-19. Plusieurs décisions ont été prises à savoir la limitation du transport avec l’Italie et
la suspension temporaire des études scolaires et universitaires dans tous les établissements
publics et privés.

Par la suite le Chef de Gouvernement a intervenu pour prendre des mesures plus restrictives
en raison de l’augmentation du nombre de personnes contaminées dont notamment :

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-La fermeture des salons de thé, des restaurants, discothèques à partir de 16 heures ;

-La suspension des prières dans les mosquées ;

-L’annulation et la suspension des manifestations culturelles et sportives ;

-La fermeture des frontières maritimes, les frontières aériennes ont été interrompues avec
l’Italie en raison du nombre élevé de personnes contaminées et limité avec la France,
l’Egypte, l’Espagne, Royaume-Uni et l’Allemagne et ce, en ne permettant que les
déplacements justifiés par des motifs convaincants. Par ailleurs, toute personne arrivant sur le
territoire tunisien est tenue de s’isoler pendant une période de 15 jours au moins.

Malgré toutes les mesures prises par le Chef de Gouvernement la situation s’est aggravée et le
nombre des personnes contaminées à évoluer ce qui a nécessité une deuxième intervention
pour décréter des mesures plus rigoureuses dont :

-La fermeture des marchés et les bains maures ;

-L’interdiction des regroupements des personnes ;

-L’application du régime de séance unique ;

- La fermeture complète des frontières terrestres et aériennes ;

Le 17 mars 2020 le Président de la République avait annoncé un couvre-feu de 18 heures à 6


heures applicable dans toute la de la Tunisie.

Trois jours après, le Président de la République a annoncé via les médias un confinement total
et ce dernier n’a été allégé qu’à partir du 4 mai 2020.

1- Impact du Covid-19 à l’échelle internationale

La Chine constitue l’une des économies les puissantes dans le monde. Ainsi, les effets du
Covid-19 sur la Chine se sont répercutés sur les autres pays notamment les Etats Unis et les
pays d’Europe et de l’Asie. Ils ont été lourdement impactés en raison du lien des pays
producteurs de biens de consommation avec la Chine et d’autres pays asiatiques qui
fournissent les matières premières et les composantes nécessaires à production.

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En effet, la fermeture des frontières et l’interdiction des déplacements constituent la cause
principale et directe de l’affaiblissement et du ralentissement de l’économie mondiale, et à
cause du blocage des échanges internationaux, les entreprises d’imports et d’exports n’ont pas
pu exercer leurs activités ainsi que les agences de voyages, les compagnies aériennes, les
bureaux de change, les activités des multinationales…

Cet arrêt des activités des entreprises n’a pas engendré seulement des dégâts d’ordre
économique mais également d’ordre social, plus précisément dans les pays disposant des
systèmes de sécurité sociale fragiles et peu développés où plusieurs employés se sont
retrouvés licenciés sans aucun revenu.

Et ceci s’explique par le fait que certaines entreprises travaillant dans les secteurs affectés par
le Covid-19 ont connu des difficultés de solvabilité notamment les PME. Par contre, certaines
entreprises ont pu s’adapter à cette crise sanitaire majeure tout en respectant les mesures
prises par les autorités nationales en matière de protection de la santé publique.

Ces sociétés ont opté pour le télétravail permettant d’exercer leur activité tout en minimisant
les déplacements des employés qui peuvent travailler depuis leur domicile.

2- Impact du Covid-19 à l’échelle nationale

La Tunisie n’a pas été épargnée des conséquences de la pandémie Covid-19 qui s’est
transformée également en une crise économique et sociale suite aux mesures mises en place
par le gouvernement pour lutter contre la propagation de ce virus.

En effet, suite au confinement, la fermeture et la perturbation de la production, plusieurs


employés se sont retrouvés soit en situation de chômage conjoncturel soit de chômage forcé
ou même licenciés, dont la plus grande partie appartient au secteur informel et ne bénéficie
d’aucune couverture sociale ou d’accompagnement. Ceci a entrainé une détérioration du
pouvoir d’achat des citoyens. Cette baisse des revenus des salariés ainsi que des entreprises a
entrainé une baisse de l’offre et de la demande ainsi que le ralentissement de l’activité
économique.

De plus, les entreprises opérant dans le secteur de tourisme ont été amplement affectés par le
Covid-19 notamment les hôtels, restaurants… Un secteur des plus stratégiques dans le monde
vu sa contribution à l’évolution de l’économie des pays d’accueil de part de la génération de
revenus et le lien direct et indirect avec d’autres secteurs d’activité.

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La Tunisie est un pays très ouvert sur le reste du monde dans la mesure où il dépend d’autres
économies notamment Européennes. En effet, les importations et les exportations ont diminué
respectivement 29.2% et 29.5% en mars 2020 par rapport au même mois de l’année
précédente1

Face à cette situation critique et la conjoncture économique délicate de la Tunisie, le


gouvernement tunisien a mis en place des mesures compensatoires visant la maitrise de la
contamination pour délimiter l’impact économique et social.

SECTION 2 : LES MESURES PRISES PAR LES AUTORITES NATIONALES POUR
LUTTER CONTRE LES REPERCUSSIONS DU COVID-19

Dans le cadre de la lutte contre les répercussions du Covid-19, le gouvernement a intervenu


pour instaurer plusieurs dispositifs d’ordre fiscal, social, financier et économique pour
soutenir les entreprises ayant subi une baisse drastique de leurs activités ainsi que l’économie
du pays.

Ces mesures visent principalement le maintien des emplois des salariés, l’évitement de la
faillite ou la cessation d’activités des entreprises les plus répercussions de la Covid-19.

1- Les mesures d’ordre fiscal :

Conformément au décret-loi gouvernemental n° 2020-6 du 16 avril 2020, toutes les


entreprises quel que soit la taille, le secteur d’activité et l’impact du Covid-19 sur sa
performance peuvent bénéficier des mesures communes suivantes :

- La prolongation des délais des déclarations d’impôts sur les sociétés au titre de
l’exercice 2019 jusqu’ à la fin du mois de mai 2020 à l’exception des sociétés
soumises au taux de 35% tel que les établissements de crédit, les sociétés
d’investissement, les compagnies d’assurance et de réassurance, les sociétés de
recouvrement des créances, les opérateurs de réseaux de télécommunications, les
sociétés de services dans le secteur des hydrocarbures ainsi que les sociétés opérant
dans le secteur de raffinage de pétrole ;
- La suspension de toutes les opérations ainsi que les délais relatifs aux procédures de la
vérification fiscale jusqu’à fin de mai 2020 ;

1
https://en.africanmanager.com/tunisias-exports-drop-by-13-5/

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- La multiplication des réunions de la commission pour examiner les demandes de
restitution afin d’assurer un paiement ne dépassant pas un mois ;
- La suspension des pénalités de retard pour les sociétés ayant conclu des marchés
publics pour une durée maximale de 6 mois ;

Certaines mesures ont été annoncées exclusivement au profit des sociétés les plus touchées
par les répercussions de la Covid-19 parmi ces mesures dont :

- Le rééchelonnement de la dette fiscale et douanière pour une durée maximale de 7


ans ;
- La suspension des pénalités de retard relatif au paiement de l’impôt pour une durée de
3 mois à compter du 1er avril au 30 juin 2020 ;
- Le report du paiement des cotisations de la CNSS du deuxième trimestre de 2020 pour
3 mois ;

Le gouvernement a prévu également des mesures destinées exclusivement aux sociétés


totalement exportatrices en raison du rôle qu’elles jouent dans l’économie nationale.

Ces entreprises ont eu la possibilité d’écouler la totalité de leurs produits sur le marché local
au lieu d’un pourcentage de 30% et ce, pour les sociétés opérant dans le secteur de
l’agroalimentaire et de la santé. Par contre le taux d’écoulement a passé de 30% à 50% pour
les sociétés opérant dans les autres secteurs.

2- Les mesures financières

Suite aux conséquences du confinement général, plusieurs ménages se sont retrouvés sans
revenus ainsi que les sociétés et plusieurs corps de métiers. Le gouvernement tunisien a
décidé d’octroyer des aides financières à ces catégories.

Un budget de 300 millions de dinars a été alloué au profit des employés en chômage
technique. Cette enveloppe sera servie selon un ordre de priorité dont les premiers sont les
PME sur proposition du ministère des finances.

Le gouvernement a consacré également une somme de 150 millions de dinars au profit des
familles nécessiteuses et qui vivent en deçà du seuil de pauvreté et enregistrées chez
le ministère des affaires sociales.

Les entreprises ont reçu également des aides financières pour un montant total de 1 700
millions de dinars réparties comme suit :
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 Un montant de 500 millions de dinars pour le financement des stocks pour les
entreprises publiques en médicaments, alimentation et pétrole ;
 Une ligne de garantie de 500 millions de dinars aux entreprises privées affectées par le
Covid-19 afin d’obtenir des crédits bancaires et relancer leurs activités, ces crédits
seront remboursés sur 7 ans avec 2 années de grâce ;

Afin de renforcer l’économie tunisienne, la caisse des dépôts et consignations est intervenue
pour apporter son soutien financier. Ainsi, elle a proposé trois mécanismes d’investissement
qui se présentent comme suit :

 Ligne de financement santé pour 100 millions de dinars : cette somme a été consacrée
pour l’acquisition des équipements matériels et des dispositifs médicaux nécessaires
pour les besoins des hôpitaux publics afin de faire face à tout manquement et éviter
toute aggravation de la capacité des unités de santé.
 Financement des PME et des secteurs stratégiques : une somme de 500 millions de
dinars dont 100 millions ont été versées comme première tranche et ce pour soutenir
les secteurs stratégiques et donner des aides au profit des PME afin d’assurer leurs
croissances ainsi que leurs pérennités.
 Instrument de financement relais des PME résilientes : une somme de 100 millions de
dinars destinée exclusivement au rachat des participations des fonds d’investissement
pour les pousser à continuer leur soutien aux PME.

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CHAPITRE 2 : L’INTERVENTION DE L’AUDITEUR DANS LE CADRE DE
L’EXAMEN DES CRITERES DE DEFINITION DES ENTREPRISES AFFECTEES
PAR LE COVID-19

SECTION 1 : LE CADRE REGLEMENTAIRE DE L’INTERVENTION DE


L’AUDITEUR

La commission d’accompagnement et d’appui aux entreprises affectées par les répercussions


de la propagation du Covid-19 a été créé conformément à l’article premier de l’arrêté du
ministre des finances du 8 mai 2020, dont la mission principale consiste à aider, suivre et
soutenir toutes les entreprises ayant présentées des demandes via une plateforme électronique
pour bénéficier des avantages accordés aux entreprises citées dans le décret-loi du chef du
gouvernement n°2020-6 du 16 avril 2020.

Cette commission est composée de plusieurs membres tel que :

- le représentant de la présidence de gouvernement


- des représentants des ministères (des affaires sociales, du commerce, du tourisme, de
l’industrie et des PME…)
- le représentant de l’UGTT
- le représentant de la BCT
- le représentant de l’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat
- le représentant de l’Union Tunisienne de l’agriculture et de la pêche
- le représentant de l’association professionnelle tunisienne des banques et
établissements et de la pêche

La commission rattachée au ministre des finances a décidé de faire appel aux commissaires
aux comptes des entreprises ayant déposées des demandes lorsque cette dernière est soumise à
l’obligation de désigner un commissaire aux comptes conformément au code des sociétés
commerciales et pour les entreprises exemptes de cette obligation, elles ont été tenues à
appeler ou solliciter un expert-comptable pour mettre en œuvre les procédures convenues
avec la commission portant sur l’examen des critères de définition et les conditions
d’éligibilités de bénéfice des avantages accordés aux entreprises affectées par le Covid-19

L’objectif de recours aux professionnels comptables n’est pas de se décider sur l’éligibilité ou
non des entreprises à bénéficier des mesures de soutien prévues par les articles 2, 3,11 et 12
du décret-loi du chef du gouvernement n°2020-6 du 16 avril mais d’examiner et fournir à la
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commission les informations et les calculs des variations nécessaires et de présenter les
constatations y afférentes afin de faciliter la tâche pour la commission qui lui permette de
décider si l’entreprise en question a été impactée par le Covid-19 au terme de décret n°2020-
308 portant fixation des critères de définition des entreprises affectées et les conditions de leur
bénéfice des dispositions de décret-loi du chef de gouvernement.

 les critères de définition des entreprises affectées par le Covid-19 pouvant bénéficier
des mesures de soutien accordés par le gouvernement :
- toutes les entreprises individuelles à l’exception de celles soumises au régime
forfaitaire dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux
- les entités morales à l’exception des sociétés mentionnées au paragraphe 3 du
quatrième paragraphe du paragraphe I de l’article 49 du code de l’impôt sur le
revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés
- les entreprises pétrolières et les groupements constitués entre des entreprises exerçant
dans le secteur des mines dans le cadre de conventions particulières.
 Les conditions de bénéfice des dispositions du décret-loi du Chef de Gouvernement

Les entreprises concernées ne soient pas :

- En cessation d’activité avant fin février 2020


- Ne soient pas soumises aux procédures de redressement judiciaire dans le cadre de la
loi n°2016-36 du 29 avril 2016 relatives aux procédures collectives
- le taux de régression de leur chiffre d’affaires durant le mois de mars de l’année 2020
ne soit pas inférieur à 25% par rapport au mois de mars de l’année 2019 ou à 40%
durant le mois d’avril 2020 par rapport au mois d’avril de l’année 2019 et que cette
baisse soit directement liée à la situation exceptionnelle résultant de la propagation
du Coronavirus « Covid-19 ». Le taux de régression pour les entreprises créées après
le mois de mars 2019 ou le mois d’avril 2019, est calculé sur la base du chiffre
d’affaires réalisé durant le mois de mars de l’année 2020 ou le mois d’avril de
l’année 2020 par rapport à la moyenne de leur chiffre d’affaires durant les mois
antérieurs
- maintiennent tous leurs agents permanents ou ceux liés par des contrats de travail à
durée déterminée et exécutoires à la date d’entrée en vigueur du décret-loi du Chef du
Gouvernement n°2020-6 du 16 avril 2020 susvisé, et ce, dans la limite de la durée
restante du contrat à moins d’un renouvellement explicite ou tacite du contrat, et ce, à

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l’exception des situations relatives à la fin de la relation de travail pour des raisons
légales ou dans le cadre de la mise à la retraite anticipée conformément à la
législation en vigueur et sous réserve des dispositions du décret-loi du Chef du
Gouvernement n° 2020-2 du 14 avril 2020 susvisé,
- avoir déposé toutes leurs déclarations fiscales dont le délai intervient à la fin du mois
de février 2020
A cet effet, une mission spéciale a été confiée aux auditeurs étant donnée qu’ils ont le statut
« tiers de confiance »2 dans la mesure où ils peuvent donner une certaine certitude par rapport
aux informations fournies par l’entreprise aux tiers autres que les actionnaires et les associés.
L’intervention des comptables a permet également à la commission de traiter un volume plus
important de dossier et mettre toutes les sociétés sur le même pied d’égalité. C’est pour cela,
l’OECT avait publié une note d’orientation définissant les principales diligences à mettre en
œuvre par le professionnel comptable dans le cadre de cette mission.

2
Tiers de confiance : est une personne morale ou physique habilitée à effectuer des opérations en sécurité
juridique d’authentification, de transmission et de stockage.

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SECTION 2 : LA MISE EN PLACE D’UNE NOTE D’ORIENTATION PUBLIEE PAR
L’ORDRE DES EXPERTS COMPTABLES DE TUNISIE

Suite à une réunion qui s’est tenue le 12 mai 2020 entre L’OECT et la commission, une note
d’orientation a été préparée constituant un guide pour les professionnels afin de limiter
l’étendue des travaux et aider les experts comptables à mettre en œuvre les procédures
convenues avec la commission permettant d’atteindre les objectifs de cette mission.

Afin de bien mener la mission et formuler les conclusions y afférentes, les professionnels
comptables sont tenus de respecter les principales diligences et procédures à mettre en œuvre
prévues par la note d’orientation ainsi que le contenu du rapport destiné à la commission.

Les différentes missions exercées par l’auditeur comptable reposent sur des principes sont
applicables notamment aux missions de procédures convenues. Dans ce cadre, les auditeurs
sont tenus de respecter les normes techniques ainsi que la réglementation en vigueur en
rapport avec la mission exercée.

Afin de protéger l’intérêt public et garantir la bonne application des normes, les auditeurs sont
exposés aux différentes sanctions pour tout dépassement ou violation des règles et des
obligations en vigueur. Ainsi ils sont responsables de leurs fautes ou leurs négligences.

Vu les conflits d’intérêts pouvant exister entre plusieurs intervenants. Un certain nombre de
règles est énoncé afin de définir les droits, les obligations et les responsabilités de chaque
partie. En effet, le non-respect de ces règles entraîne des sanctions, et ce conformément aux
articles 823 et 83 du COC, qui exige trois conditions cumulatives pour que la responsabilité
civile soit engagée, à savoir, la faute, le dommage et le lien de causalité entre la faute
commise et le dommage.

Le professionnel comptable n’échappe pas à cette règle de droit commun dans la mesure où il
est responsable des fautes qu’il commet et pouvant endommager les entreprises ainsi que les
tierces parties intéressées lors de l’exercice de ses fonctions et ce conformément à l’article
272 du CSC « les commissaires aux comptes sont responsables tant à l’égard de la société
qu’à l’égard des tiers des conséquences dommageables des négligences et des fautes par eux
commises dans l’exercice de leurs fonctions »

3
Article 82 COC : Tout fait quelconque de l’homme qui, sans l’autorité de la loi, cause sciemment et
volontairement à autrui un dommage matériel ou moral, oblige son auteur à réparer le dommage résultant de
son fait, lorsqu’il est établi que ce fait en est la cause directe.
Toute stipulation contraire est sans effet.

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Par analogie, pour une mission basée sur les procédures convenues lors de la signature de la
lettre de mission le professionnel comptable engage une responsabilité contractuelle à l’égard
de son client.

Cependant, dès que la personne morale contrôlée ou la tierce personne intéressée par le
résultat des travaux effectués se trouve léser, elle doit apporter des preuves tout en montrant
non seulement le dommage réalisé suite aux négligences et aux fautes commises par le
professionnel comptable, mais également le lien de cause à effet entre la faute et le dommage
survenu. En contrepartie, l’auditeur doit justifier qu’il a mis en œuvre toutes les diligences et
les obligations nécessaires à l’accomplissement de la mission qui lui a été confiée.

La logique de cette responsabilité émane principalement de l’obligation des moyens et non de


résultat à laquelle les professionnels comptables sont soumis.

Il est à signaler que le commissaire aux comptes n’a pas le droit de s’immiscer dans la gestion
et l’administration de la société donc le commissaire aux comptes n’est responsable,
personnellement, que des fautes qu’il commet lors de l’exécution de la mission,
indépendamment des infractions commises par les organes de direction de la société et ce par
référence à l’article 272 du CSC « ils ne sont pas civilement responsables des infractions
commises par les membres du conseil d’administration ou les membres du directoire sauf si
en ayant eu connaissance, ils ne les ont pas révélées dans leur rapport à l’assemblée
générale »

L’auditeur engage sa responsabilité civile dans plusieurs situations parmi lesquelles on peut
citer :

- Le non accomplissement des diligences professionnelles relatives à l’exécution de la mission


de procédures convenues énumérées dans la première partie de ce mémoire.

- La non communication des infractions commises par le conseil d’administration ou toute


autre partie assure la gestion de l’entreprise dont il a eu connaissance sans les révélées dans
son rapport spécial.

-Défaut de présentation du rapport spécial

A la lumière de cette réglementation, la note d’orientation a limité la responsabilité civile de


celui qui va exercer la mission de procédures convenues uniquement aux honoraires qui
seront perçues en contre partie des travaux effectués.

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Lors de l’exécution de ce type de mission, le professionnel comptable assume également une
responsabilité disciplinaire suite à la violation des réglementations du code des devoirs
professionnelles des experts comptables.

En effet, les sanctions disciplinaires sont exclusivement réservées aux instances disciplinaires
telles que l’ordre des Experts Comptables en Tunisie ou la Compagnie des Comptables qui
disposent les pouvoirs disciplinaire les plus étendues.

Aucun texte légal n’a prévu une définition des fautes susceptibles d’être sanctionnées, donc
la faute peut être sanctionnée sans être prévu par un texte légal précis. La faute peut ne pas
causer un dommage à l’autre partie mais reste disciplinairement sanctionnée.

Donc, il est a signalé que la faute disciplinaire est totalement autonome et distinctes de celles
pénales et civiles vu la différence des objectifs recherchés par chaque action.

Les sanctions disciplinaires doivent être décidées par la chambre disciplinaire qui varie selon
le degré de gravité de la faute commise, parmi les sanctions on peut citer:

-L’avertissement

-Le blâme

-La radiation du tableau de l’ordre

-La suspension

Pour que la faute commise soit pénalement sanctionnée, elle doit répondre aux
caractéristiques cumulatives d’une infraction à savoir :

-l’élément légal : l’infraction ne peut être sanctionnée que lorsqu’elle est précédée par une loi
qui la prévoit comme un acte punissable et ce conformément à l’article premier du code
pénal « nul ne peut être puni qu’en vertu d’une disposition d’une loi antérieure » ainsi
aucune infraction ne peut être sanctionnée sans un texte légal et ce dans le cadre du respect du
principe de la « légalité des délits et des peines »

-l’élément matériel : se compose de deux types à savoir :

Un acte positif : dans le cas où le professionnel comptable commet un acte interdit par la loi

21
Un acte négatif : aucune action n’a été réalisé mais cette omission d’accomplir un acte bien
particulier est obligatoire par la loi.

-l’élément moral : deux composantes peuvent être annoncées à savoir le caractère


intentionnelle et celui non intentionnelle.

Le caractère intentionnel se base sur le fait que le professionnel comptable disposait de la


volonté de commettre l’infraction en toute conscience de l’illégalité de l’acte accomplie ainsi
que les sanctions y relatives.

Le caractère non intentionnel se base sur la posture psychologique de l’auditeur comptable au


moment de la commission de l’erreur. En effet, le professionnel comptable doit montrer qu’il
n’a pas cherché aucun résultat dommageable.

 Les informations mensongères sur la situation de la société

Durant la mission, l’expert-comptable est tenu de mettre en œuvre les procédures convenues
afin de présenter ses constatations.
La mise en œuvre des travaux pourrait conduire à trouver des irrégularités telles que des
informations erronées ou des anomalies au niveau de l’information financière ou non
financière qui sont rattachées directement à sa mission.

Les informations incorrectes présentées par la société et confirmées par l’auditeur dont il
s’abstient de les mentionner dans le rapport spécial qui sera communiqué aux parties
intéressées ou bien l’auditeur donnent des informations mensongères sur la société.

 La violation du secret professionnel

Comme toute les professions libérales l’auditeur comptable ainsi que ses collaborateurs sont
astreints au secrets professionnels des faits et des renseignements dont ils ont eu connaissance
lors de l’exercice de sa mission et ce par référence à l’article 254 du code pénale.

 Le non révélation des faits délictueux au procureur de la république


Conforment à l’article 270 du CSC les commissaires aux comptes sont tenues de révéler les
faits délictueux dont ils ont eu connaissance lors de l’exercice de leur fonction cette obligation
ne constitue pas une violation du secret professionnel.
Lors de l’exécution de la mission de procédures convenues les professionnels comptables
peuvent rencontrer des situations dans lesquelles des faits délictueux sont survenus.

22
Dans ce cas, le professionnel comptable doit agir selon sa fonction. En effet, si la mission est
exercée par un commissaire aux comptes, il est tenu de révéler obligatoirement ces faits au
procureur de la république par contre s’il agit d’un expert-comptable, il n’est exempt de cette
obligation.

Il est à signaler que les missions basées sur une convention librement conclue entre le
professionnel comptable et le donneur de la mission, n’est pas soumis à cette responsabilité
pénale puisqu’aucun texte réglementaire ne prévoit une sanction pénale précise contre celui
qui commet une infraction dans le cadre de cette mission.

23
PARTIE 2 : LE DEROULEMENT DES MISSIONS DE PROCEDURES CONVENUES

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DES PROCEDURES CONVENUES ET


DILIGENCES A METTRE EN ŒUVRE

Dans ce chapitre, nous allons revenir sur la notion de procédures convenues et présenter, par
la suite les spécificités de cette mission.
24
SECTION 1 : L’AUDIT SUR LA BASE DE PROCEDURES CONVENUES ET SES
SPECIFICITES

Avant d’exposer le déroulement d’une mission de procédures convenues, il est important de


connaître la définition, les objectifs et les spécificités de cette mission.

Sous-section 1 : Définition d’une mission d’examen sur la base de procédures convenues 

Les missions d’examen sur la base de procédures convenues sont régies par la norme ISRS
4400 où l’auditeur va « mettre en œuvre des procédures de nature d’audit définies, d’un
commun accord entre l’auditeur, l’entité et tout autre partie intéressée et de communiquer les
constatations de fait » donnant lieu à l’établissement d’un rapport spécial dans lequel il
présentera ses constatations factuels résultant de la mise en œuvre des procédures.

En effet, dans le cadre de cette mission, l’auditeur met en œuvre les procédures convenues,
avec l’entité ou toute autre partie intéressée, portant sur des données financières particulières
telles que des rubriques des états financiers (dettes fournisseurs, créances clients, stocks…),
un état financier (l’état de résultat par exemple), ou même les états financiers, ou sur des
informations non financières telles que l’évaluation de système de contrôle interne, un cycle
particulier (achats, ventes, paie…), pour recueillir des éléments probants suffisants et
appropriés lui permettant de fonder ses conclusions.

Bien que cette mission ne fournisse pas d’assurance, le recours à ce type d’examen ne cesse
pas de croître pour diverses raisons tel que :

 Les travaux permettent de mieux répondre aux besoins et aux exigences de l’entité
cliente, notamment ses partenaires (institutions financières, créanciers, Etat…) dans la
mesure où le professionnel comptable va procéder à la planification et à la mise en
œuvre des techniques d’audit qui répondent spécifiquement aux besoins de la société.
 Les résultats atteints vont servir comme des compléments d’informations pour que la
partie prenante puisse prendre la décision la plus adéquate et la plus efficace.
 Le professionnel comptable constitue un tiers de confiance puisqu’il agit en respectant
des normes techniques et déontologiques assurant la crédibilité des résultats obtenus.

Suite à la présentation de la mission d’examen de procédures convenues, les paragraphes qui


suivent présentent les spécificités de celle-ci.

25
Sous-section 2 : les spécificités d’une mission d’examen sur la base des procédures
convenues

Les fonctions des auditeurs ne cessent d’évoluer au fil du temps dans la mesure où ils
exercent une multitude de missions.

La mission objet de ce mémoire, s’exerce dans le cadre d’un audit contractuel dès lors que
l’intervention du professionnel s’effectue en respectant un contrat écrit « lettre de mission »
conclue avec le client concerné dans laquelle on définit librement avec le client les honoraires
ainsi que les modes de facturation et de règlements, les termes et les objectifs de la mission, la
nature des travaux à effectuer...

Les missions de procédures convenues se spécifient également, par le fait qu’aucun barème
légal n’est exigé pour la détermination des honoraires. En effet, l’auditeur fixe sa
rémunération en fonction du temps consacré qui dépend de plusieurs facteurs (la nature des
procédures convenues, le volume des transactions, du niveau d’expérience et de compétences,
des personnes chargées de la mission…)

Etant donné que les missions de procédures convenues consistent à réaliser des travaux de
nature d’audit, elles peuvent être confiées soit au commissaire aux comptes de la société, soit
aux experts comptables au cas où la société n’est pas soumise à un audit légal.

Bien que, nous savons que les commissaires aux comptes ne peuvent percevoir une
rémunération autre que celle relative à sa mission générale et ce conformément à l’article 265
du CSC «  les commissaires aux comptes ne peuvent percevoir de rémunérations autres que
celles prévues par la loi, ni bénéficier d’aucun avantage par convention»

Toutefois, dans certaines situations les commissaires aux comptes pouvant être appelé à
accomplir des missions nécessitant des diligences spécifiques telles que l’augmentation de
capital, transformation de sociétés, fusion et scission notamment les missions de procédures
convenues.

A cet effet, le commissaire aux comptes peut exercer une mission autre que l’audit légal et
percevoir à cet effet une rémunération supplémentaire où il est tenu de notifier à la
commission de contrôle institué auprès d’OECT les diligences, les honoraires supplémentaires
reçus ainsi que l’accord conclu avec l’entreprise.

26
Le recours à cette mission n’est pas motivé par une recherche d’une assurance raisonnable
que les états financiers ne contiennent pas d’anomalies significatives mais plutôt par la
recherche d’un expert externe de la société pour mettre en œuvre les procédures convenues
afin de formuler des constatations qui vont servir de base pour les utilisateurs de tirer leurs
propres conclusions.

Il est à signaler qu’aucune obligation légale n’est imposée aux entreprises pour réaliser une
mission de procédures convenues contrairement à l’audit légal où les entreprises sont tenues
de désigner un CAC pour auditer leurs états financiers en exprimant une opinion
conformément à l’article 13 du CSC.

La lettre de mission doit définir les termes de la mission à savoir :

-L’objectif, l’étendue ;

-Les responsabilités de la direction de l’entreprise ainsi que de l’auditeur financier ;

-L’identification du référentiel comptable applicable ;

-Indication de la forme et du contenu du rapport à émettre

Il est à noter que l’auditeur doit signaler dans la lettre de mission que le rapport ne sera
destiné qu’aux parties identifiées et il doit énumérer également la liste des procédures
convenues à mettre en œuvre.

Les résultats des travaux de procédures convenues sont centralisées dans un rapport spécial
dans lequel l’auditeur présentera ses constatations de faits découlant de l’application de ces
procédures sans exprimer aucune opinion, d’où aucun niveau d’assurance n’est exprimé qu’il
soit limité ou raisonnable.

Le rapport spécial doit contenir obligatoirement les mentions suivantes :

-l’intitulé du rapport

-le destinataire (généralement celui qui a demandé la mise en œuvre des procédures
convenues)

-la date du rapport

-l’adresse de l’auditeur

27
-la signature de l’auditeur

-les informations soumises aux informations qui ont été soumises aux procédures convenues

-une mention précisant que les procédures mises en œuvres sont celles convenues avec le
destinataire

-une mention précisant que la mission a été réalisé selon la norme ISRS 4400

-l’objectif pour lequel les procédures convenues ont été mises en œuvre

-la liste des procédures spécifiques mises en œuvre

-la description des constations de fait

-une mention précisant que les procédures mises en œuvre ne constituent ni un audit ni un
examen limité

-si l’auditeur avait mis en œuvre les procédures complémentaires auraient pu être incluses
dans le rapport

-une mention précisant que le rapport doit être mis seulement à la disposition des parties qui
ont été convenues avec l’auditeur sur procédures à mettre en œuvre (afin d’éviter le risque
d’une fausse interprétation des constatations trouvées)

-une mention précisant que le rapport ne se rapporte qu’aux éléments pour lesquels les
procédures convenues ont été mis en œuvre et il ne se rapporte aux états financiers pris dans
leurs ensemble.

Les missions d’examen sur la base de procédures convenues se distinguent également par
rapport aux autres missions par le fait que l’auditeur n’exprime aucune opinion par contre il
doit mettre en œuvre les procédures qui vont lui permettre de formuler ses constatations
destinées aux intéressées, ces dernières vont évaluer eux-mêmes les constatations enregistrées
par l’expert-comptable et tirer leurs propres conclusions.

Afin de bien mener sa mission, l’auditeur doit respecter les normes et les principes de
l’exercice de la profession ainsi que le code d’éthique et de déontologie.

SECTION 2 : LES DILIGENCES A METTRE EN ŒUVRE PAR LES AUDITEURS

28
Ce chapitre sera focalisé sur l’intervention de l’auditeur tout en mettant l’accent sur les
diligences à mettre en œuvre et ce à deux niveaux lors de l’acceptation de la mission d’une
part et lors du déroulement de la mission d’autre part.

Sous-section 1 : les diligences à mettre en œuvre lors de l’acceptation de la mission

Bien que la mission de procédures convenues donne la liberté aux parties prenantes de définir
les termes de la mission, le professionnel comptable doit se conformer toujours aux normes de
travail et au code d’éthique et de déontologie publié par l’IESBA.

Ainsi, avant toute acceptation de mission, le professionnel doit mettre en œuvre les diligences
nécessaires relatives à l’acceptation afin de s’assurer s’il est en mesure d’accomplir ou non la
mission. En effet, il doit examiner en premier lieu un certain nombre de critères nécessaires à
l’acceptation de la mission de procédures convenues à savoir :

 Intégrité : c’est une qualité morale de droiture, d’honnêteté et probité nécessaire dans
la conduite de ses missions ainsi que ses relations professionnelles et d’affaire.
 Objectivité : fonder ses conclusions sur la base d’une démarche ou d’une analyse
objective et ne laisser aucune autre partie influencer son jugement, et donc s’abstenir
de toute circonstance qu’il exposerait à des situations susceptibles de porter atteinte à
son impartialité.
 Compétence et conscience professionnelle : le professionnel comptable ainsi que ses
collaborateurs doivent disposer les connaissances théoriques et pratiques nécessaires
pour l’accomplissement de ses missions.
 Comportement professionnel : respecter les lois et les réglementations en vigueur tout
en ignorant les actes qui sont susceptibles d’entrainer une mauvaise réputation à la
profession comptable.
Bien que ce type de mission consiste à réaliser des travaux d’audit, celle-ci est bien différente
de la mission de commissariat aux comptes. Cette différence parait dans un premier temps au
niveau des principes fondamentaux dans la mesure où la mission de commissariat ne peut être
exercée que lorsque le CAC remplie la condition d’indépendance exigée par l’article 262 du
CSC contrairement aux missions de procédures convenues dont l’indépendance n’est pas
exigée et ceci s’explique par le fait que l’auditeur ne va pas exprimer un avis donc aucun
niveau d’assurance ne sera donné.
Après s’être assurer du respect des principes fondamentaux, l’auditeur établi un écrit qui
concrétise cette acceptation « la lettre de mission », cette dernière formalise la relation entre

29
l’auditeur et l’entreprise concernée. Elle constitue un moyen de protection et d’atténuation de
risque d’une mal entente entre les parties prenantes en mentionnant les droits et les
obligations de chacune des parties.
Cette lettre est rédigée par l’expert-comptable et signé par la société contrôlée afin de
mentionner son accord.

Dans ce cadre, la norme ISRS 4400 a présenté les principales mentions qui doivent figurer sur
la lettre de mission 

« Il conviendra de parvenir à un accord sur les questions suivantes :

 La nature de la mission, y compris le fait que les procédures mises en œuvre ne


constitueront ni un audit, ni un examen limité et qu’en conséquence aucun degré
d’assurance ne sera exprimé  ;
 L’objectif identifié de la mission ;
 L’identification des informations financières qui seront soumises aux procédures
convenues ;
 La nature, le calendrier et l’étendue des procédures spécifiques à appliquer ;
 La forme que prendra le rapport sur les constatations de fait ;
 Les limites à la diffusion du rapport sur les constations de fait. Lorsque cette
limitation lorsque cette limitation est contraires à certaines exigences légales,
l’auditeur ne peut pas accepter la mission. »

Sous-section 2 : les diligences à mettre en œuvre lors de déroulement de la mission

Toute intervention du professionnel comptable s’effectue sur la base d’une méthodologie bien
structurée tout en respectant les normes d’audit internationales admises en Tunisie.

Étant donné que les missions de procédures convenues peuvent être exercées soit par le
commissaire aux comptes de l’entreprise soit par l’expert-comptable. La question qui se pose
est, comment se déroulera ce type de mission et quelles sont les diligences à mettre en œuvre
par le professionnel qui va présenter ses constations sans connaitre la société au cas où il
n’est pas l’auditeur légal ?

Compte tenu que le professionnel comptable va mettre en œuvre des procédures de nature
d’audit, il est tenu de respecter une démarche selon laquelle les missions d’audit sont
réalisées, l’approche pratiquée de nos jours est « l’approche par les risques », cette dernière se

30
base sur le fait que le professionnel comptable n’est pas en mesure de vérifier tous les flux et
événements réalisés par la société durant une période bien déterminé.

En effet, il est recommandé aux experts comptables de procéder à une identification des zones
de risques sur lesquels il va focaliser ses travaux et lui permettra de les réaliser d’une manière
efficace et efficiente.

Lors du déroulement de la mission, l’auditeur est tenu de documenter ses travaux dans un
dossier de travail permettant de justifier que les travaux ont été effectués conformément à la
norme ISRS 4400 et aux termes de la mission ainsi qu’aux obligations réglementaires en
vigueur.

L’auditeur doit consigner dans son dossier de travail les questions importantes qui ont été
traitées pour lesquels des éléments probants ont été recueillis qui vont servir de base pour les
constatations de fait et qui permettent de justifier qu’il a accompli la mission conformément
aux procédures convenues décrite au niveau de la lettre de mission.

L’auditeur doit consigner également toutes les informations relatives à la planification, le


calendrier, l’étendue des procédures mises en œuvre ainsi que les résultats obtenus à partir des
éléments probants recueillis.

Le dossier de travail peut contenir également d’autres informations telles que l’identification
des collaborateurs qui ont participé à l’accomplissement de la mission ainsi que ceux qui ont
procédé à la supervision et à la revue des travaux

CHAPITRE 2 : EUDE DE CAS : RAPPORT SPECIAL DU COMMISSAIRE AUX


COMPTES RELATIFS A L’EXAMEN DES CRITERES DE DEFINITION DES
ENTREPRISES AFFECTEES PAR LE COVID-19

31
SECTION 1 : PRESENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL

Le cabinet ACFI est fondé par deux anciens experts comptables jouissant d’une expérience
professionnelle entamée depuis les années quatre-vingts, où ils ont évolué en 2013 en créant
une véritable société professionnelle comptables inscrite au tableau de l’Ordre des Experts
Comptables de Tunisie depuis 2013.

ACFI compte un staff technique atteignant une vingtaine de personnes, parmi lesquelles
quatre signataires, membres de l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie 

Expériences

Le cabinet jouit d’une expérience très variée. Pour chaque mission, les principaux membres
de l’équipe engagée doivent avoir un minimum de connaissances sur l’activité. Leurs clients
sont de tailles différentes : des petites et moyennes entreprises aux grandes entreprises cotées.

Ils opèrent, principalement, dans l’industrie, le Commerce, les travaux publics, les services
financiers, l’activité pétrolière, les services informatiques, l’hôtellerie, la santé, l’agriculture et
l’agroalimentaire.

Services

L’objectif principal du cabinet est de répondre aux besoins de leurs clients en leur fournissant
des services de haute qualité.

Les principales compétences sont dans les domaines suivants :

Audit & assurances

Audit financier, commissariat aux comptes, examens limités et autres missions d’assurance

Les services de vérification et de certification fournissent aux actionnaires et propriétaires


d’entreprise en général, une assurance sur la conformité de la préparation et de la
présentation des états financiers qui leur sont présentés, par rapport aux exigences du
référentiel comptable utilisé.

Nos travaux sont effectués conformément aux normes internationales d’audit (ISA).

Assurance comptable

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Le cabinet adopte des procédures et des politiques appropriées pour s’assurer que les clients
obtiennent les informations financières précises sur lesquelles ils peuvent fonder leurs
décisions de gestion.

Les services de comptabilités incluent, mais ne se limites pas à :

- La préparation des états financiers

- La préparation des budgets et des projections des flux de trésorerie

- L’analyse financière

- Les recommandations de contrôle interne

- La compilation IFRS

Mangement & Corporate finance :

Le cabinet appuyer et conseiller nos clients dans les différents cycles de vie de leurs
entreprises.

Il fournit à nos clients, un soutien et des conseils dans les situations complexes qu’ils peuvent
rencontrer dans le développement de leurs affaires, ou en vue d’accéder au marché des
capitaux, ou encore pour la réalisation d’une cession de leurs entreprises.

L’engagement se manifeste à travers son travail d’équipe avec les clients, l’esprit d’entreprise,
travail d’équipe avec les clients, l’esprit d’entreprise, le sens d’affaires et notre intégrité.

Le cabinet opère principalement dans les domaines suivants :

-Conseil financier

-Contrôle budgétaire

-Evaluation des capitaux propres et cession d’entreprises

-Fusion et Acquisition

-Conseils en Organisation

-Conseil et Support en générale, dans divers domaines liés au monde des affaires

Fiscalité :

33
Le cabinet fournit une large gamme de services fiscaux et de Conseil

Parmi les services qu’il offre :

-Fiscalité de l’entreprise

-Fiscalité indirecte

-Fiscalité internationale

La société ACFI est dirigée par des professionnels hautement qualifiés, ambitieux et motivés
par la volonté d’offrir des services répondants aux meilleurs standards en la matière.

Ils assurent toujours :

-Une conformité avec les normes d’éthique

-Une conformité avec les textes légaux

-Une conformité absolue

-Une conformité avec les normes comptables tunisiennes et le cas d’échéant, avec les normes
internationales de reporting financier (IFRS)

-Une conformité avec les normes internationales d’audit (ISA) et les dispositions
réglementaires locales

Chaque membre est en charge de missions dédiées, en relation avec sa propre expertise et de
ses connaissances du client et de ses affaires.

Une coordination solide est assurée entre les membres signataires au niveau des plannings, du
partage du savoir, de la formation continue et du contrôle qualité.

SECTION 2 : CAS PRATIQUE

34
Durant la période de stage que j’ai effectué au sein du cabinet « ACFI Audit & Consulting  »
j’ai eu l’occasion de participer à plusieurs missions notamment la mission spéciale de
procédures convenues sur les critères de définition des entreprises affectées le Covid-19.

La mission a été effectuée sur la base de la démarche décrite comme suit :

1) Présentation de la société et acceptation de la mission

Selon le planning des travaux élaboré par le cabinet, mon maître de stage m’a confié
d’accomplir la mission pour l’entreprise XYZ dont les caractéristiques principales se présente
comme suit :

Forme juridique Société à responsabilité limitée

Activité Finissage textile

Régime fiscal Totalement exportatrice

Cette société pourrait bénéficier des mesures de soutien prévues par les articles 2, 3,11 et 12
du décret-loi du chef du gouvernement n°2020-6 du 16 avril 2020 par le fait qu’elle répond
aux critères des entreprises pouvant bénéficier des mesures de soutien accordées par le
gouvernement.

Par la suite nous avons examiné les préalables à l’acceptation de la mission à savoir les
principes fondamentaux.

Etant donné que « ACFI Audit & Consulting » est le commissaire aux comptes de la société
XYZ donc les principes fondamentaux de comportement professionnel ont été déjà respectés
lors de la nomination et l’acceptation de la mission d’audit légal.

L’acceptation de cette mission spéciale elle doit être réalisée tout en respectant une démarche
distincte de celle utilisée lors de la mission de commissariat. C’est pourquoi la mission de
procédure convenues est indépendante des autres missions et elle fait l’objet d’une
planification et une démarche spécifique afin d’atteindre les objectifs fixés.

35
Tout d’abord, nous avons commencé par la concrétisation de l’acceptation en élaborant par
nos soins une lettre de mission signée par le client «XYZ ».

Monsieur le Gérant
De la société XYZ

Date

OBJET : LETTRE DE MISSION SUR LES PROCEDURES CONVENUES


RELATIVES A L’EXAMEN DES CRITERES DE DEFINITION DES ENTREPRISES
AFFECTEES PAR LE COVID-19

Cette lettre a pour objet de vous confirmer les termes et les objectifs de la mission telle que
nous la comprenons ainsi que la nature et les limites des services à fournir. Notre mission sera
effectuée selon la note d’orientation publiée par l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie
en juin 2020 et ceci sera indiqué dans notre rapport.

Nous avons convenu de mettre en œuvre les procédures suivantes et de vous faire part dans
notre rapport des constatations de fait issues de nos travaux :

1. Procédures convenues pour le chiffre d’affaires des mois de mars et avril 2019 et
2020:

1.1. Procédures convenues pour le chiffre d’affaires des mois de mars et avril 2019 et 2020
1.2. L’examen du système d’information en place relatif à la gestion des ventes ou des
prestations de services, à la facturation et au recouvrement des créances ;
1.3. Le rapprochement entre le chiffre d’affaires restitué par le système d’information
extracomptable avec la comptabilité et avec les déclarations fiscales établies pour les
mois de mars et avril 2019 et 2020 ;
1.4. Pour un échantillon représentatif de factures et de bons de livraisons établis en 2019 et
2020, la vérification de leur comptabilisation, leur déclaration et leur rattachement
correct au mois concerné ;
1.5. Pour un échantillon représentatif de flux financiers et de moyens de paiement reçus en
2019 et 2020, s’assurer de la facturation des marchandises ou prestations de services

36
objet de ces règlements ainsi que la déclaration de ce chiffre d’affaires et leur
rattachement correcte au mois concerné ;
1.6. Le calcul de la variation des chiffres d’affaires des mois de mars et avril 2020 par
rapport à ceux des mois de mars et avril 2019, ou par rapport à la moyenne du chiffre
d’affaires durant les mois antérieurs selon le cas ;
1.7. L’entretien avec la direction de l’entreprise au sujet de l’origine des variations des
chiffres d’affaires ;

2. Procédures convenues pour le maintien du personnel

2.1. L’obtention des journaux de paie des mois de février, mars, avril et mai 2020 et la
vérification du décaissement effectif des montants nets à payer figurant au niveau des
journaux communiqués ;

2.2. Le rapprochement nominatif des employés figurant au niveau du journal de paie du


mois de février et ceux figurant sur les journaux des mois de mars, avril et mai 2020 et
identification des suppressions éventuelles d’emplois ;

2.3. L’entretien avec la direction de l’entreprise pour obtenir des explications sur les
emplois supprimés entre d’une part le mois de février 2020, et d’autre part les mois de
mars ou avril ou mai 2020 ;

2.4. L’obtention des éléments probants supportant les situations de fin de la relation de
travail admises par le décret gouvernemental : fin de la durée contractuelle, litige, mise
en retraite anticipée ;

2.5. Pour les employés maintenus, l’analyse de manière détaillée de l’évolution des salaires
entre d’une part le mois de février 2020, et d’autre part les mois de mars ou avril ou
mai 2020. Pour les variations enregistrées, s’assurer qu’elles sont dûment expliquées
(variation du volume horaire, réduction des primes liées à la présence, congés sans
soldes…)

2.6. Pour les employés maintenus, dont les salaires n’ont pas été payés au mois de mars ou
avril ou mai, l’obtention d’une déclaration sur l’honneur de la part de la direction,
attestant que le paiement des salaires des mois ultérieurs aura lieu et que personne ne
sera licencié ;

37
3. Procédures convenues pour la vérification de la non-cessation d’activité avant fin
février 2020 

3.1. L’examen de la comptabilité, si elle existe, et les 13 dernières déclarations mensuelles


fiscales (janvier 2019 à janvier 2020), pour s’assurer de l’existence d’une activité
pendant cette période ;
3.2. La sélection d’un échantillon de factures émises durant cette période et la vérification
de leur encaissement pour s’assurer de l’existence d’une activité pendant cette période;
3.3. L’obtention d’une déclaration sur l’honneur attestant que l’entreprise n’est pas en arrêt
d’activité avant Mars 2020.
4. Procédures convenues pour non-soumission aux procédures de redressement
judiciaire dans le cadre de la loi n°2016-36 du 29 avril 2016 relative aux procédures
collectives

4.1. La consultation du registre national d’entreprises pour s’assurer de l’absence de toute


mention de procédures collectives en cours ;
4.2. L’obtention d’une déclaration sur l’honneur attestant l’absence d’une demande de
règlement judicaire en cours non encore approuvée ;

Il est entendu que les travaux que nous mettons en œuvre n’ont pas pour objet de détecter
spécifiquement les fraudes fiscales.
Nous comptons sur l’entière coopération de votre personnel afin qu’il mette à notre
disposition tous les documents, toute la documentation et autres informations demandés dans
le cadre de notre mission.

Honoraires
Nos honoraires sont calculés sur base du temps passé par les personnes chargées de la
mission, augmentés des frais. Les différents taux horaires varient selon le degré de
responsabilité et l’expérience et les compétences exigées.

Nos honoraires sont estimés à XXXX dinars HT.

38
Veuillez signer et nous retourner l’exemplaire ci-joint de cette lettre afin d’indiquer votre
accord avec les conditions de la mission et les procédures spécifiques que nous avons
convenus de mettre en œuvre.

ACFI Audit & Consulting

XYZ représentée par le gérant

Après avoir reçu l’accord du client matérialisé par la signature de la lettre de mission nous
avons procéder à la préparation de la phase suivante :

2) Planification et déroulement de la mission

L’équipe intervenante Mohamed Amine CHRIF, Mariem HDIA

Durée Une semaine

Les travaux à faire Mise en œuvre des procédures convenues


avec la commission

Analyse des résultats obtenus

Etablissement du rapport spécial

 Procédures convenues concernant le chiffre d’affaires des mois de mars et avril 2019
et 2020

Etant donné que le cabinet est le commissaire aux comptes de la société XYZ, l’évaluation de
l’efficacité du système d’information, des logiciels utilisés et du système de contrôle interne a
été évalué durant les exercices antérieurs.

Une revue sommaire a été faite pour vérifier s’il y a de nouvelles procédures mise en place
courant l’exercice 2020 en utilisant un questionnaire de contrôle interne avec le responsable
commercial

Les travaux réalisés se présentent comme suit :

39
- Vérification pour un échantillon de facture de ventes l’existence d’un bon de
commande et d’un bon de livraison signés respectivement par le service achat et le
service réception des marchandises de la part du client
- Rapprochement du chiffre d’affaires comptable avec le chiffre d’affaires déclarées
mensuellement au niveau de la déclaration mensuelle d’impôt.
- Revue sommaire de la balance auxiliaire afin d’identifier les soldes créditeurs et
s’assurer qu’ils correspondent à des avances reçus de la part des clients.
- Consultation des extraits bancaires afin de s’assurer de l’encaissement effectif des
recettes comptabilisées.
- Rapprochement du chiffre d’affaires comptable avec le chiffre d’affaires commercial

Aucune insuffisance n’a été relevée suite aux procédures relatives au cycle ventes.

Puis, nous avons étudié la variation des chiffres d’affaire durant les mois de mars et d’avril
pour 2019 et 2020

CDI, SIVP) la date de départ et les motifs correspondantes (Démission, fin de contrat, départ
volontaire)
Dans notre cas 28 employés ayant quitté la société durant les mois de mars, avril, mai et juin
et ce pour des motifs diverses qui ont été matérialisés par des éléments probants

Nom et Prénom Raison de sortie


Type de contrat Date de départ
1 CDD 05/03/2020 Démission

2 CDI 01/06/2020 Démission

3 CDI 27/05/2020 départ volontaire

4 CDD 31/03/2020 fin de contrat

5 CDI 20/05/2020 Démission

6 CDD 31/03/2020 fin de contrat

7 CDD 31/03/2020 fin de contrat

40
8 CDD 31/03/2020 fin de contrat

9 CDD 31/03/2020 fin de contrat

10 CDD 31/03/2020 fin de contrat

11 CDD 31/03/2020 fin de contrat

12 CDD 31/05/2020 fin de contrat

13 CDD 04/03/2020 départ volontaire

14 CDD 31/03/2020 fin de contrat

15 CDD 31/03/2020 fin de contrat

16 CIVP 16/03/2020 départ volontaire

17 CIVP 18/05/2020 départ volontaire

18 CIVP 16/03/2020 fin de contrat civp

19 CDD 31/03/2020 fin de contrat

20 CDD 31/03/2020 fin de contrat

21 CIVP 16/03/2020 départ volontaire

22 CDD 07/03/2020 départ volontaire

23 CDD 31/03/2020 fin de contrat

24 CDD 31/03/2020 fin de contrat

25 CDD 31/03/2020 fin de contrat

26 CDD 09/06/2020 départ volontaire

27 CDD 31/03/2020 fin de contrat

28 CDD 03/06/2020 Démission

41
Comparatif Chiffre d'affaires 2020 VS 2019

Date: 19/06/2020

Mois 2 019 2 020 Variation Annuelle Taux de variation


Janvier 1 102 177 715 174 - 387 003 -35%
Février 774 660 624 477 - 150 184 -19%
Mars 571 317 275 708 - 295 610 -52%
Avril 448 769 - - 448 769 -100%
MAI
Total 2 896 924 1 615 358 - 1 281 566 -44%

Ce tableau nous a permis d’observer la variation du chiffre d’affaires afin de s’assurer que les
taux de la variation sont conformes aux taux cités dans le décret 2020-308 du 8 mai 2020

Ainsi, on a constaté que le chiffre d’affaire du mois de mars a connu une régression de 52%
d’où une baisse supérieure à 25% et celui du mois d’avril a diminué de 100% donc la société
n’a pas réalisé du chiffre d’affaire et la baisse est bien supérieur à 40%.

A cet effet, nous avons cherché l’origine de la variation de ces chiffres qui a été expliquée par
l’impact du Covid-19

Par la suite nous avons demandé les déclarations fiscales mensuelles afin de s’assurer que le
chiffre d’affaires comptable est conforme avec celui déclaré. Aucun écart n’a été relevé.

 Procédures convenues pour le maintien du personnel

Afin de vérifier que la société XYZ a maintenu tout son personnel permanent nous avons
commencé par la demande de la liste de personnel permanent qui sont au nombre de 25 ainsi
que la liste du personnel ayant quitté la société tout en mentionnant le type de contrat (CDD,

Nous avons consulté également les relevés bancaires de la société afin de s’assurer que tous
les salaires relatifs au mois de mars et d’avril ont été virés aux comptes du personnel
conformément aux montants des journaux de paie.

CATEGORIE DE SALAIRE VERIFICATION


NOM ET PRENOM
SALAIRE NET DECAISSEMENT
1 Permanent 600,127 
2 Permanent 755,236 
3 Permanent 728,365 

42
4 Permanent 1023,695 
5 Permanent 550,632 
6 Permanent 620,658 
7 Permanent 813,695 
8 Permanent 2096,236 
9 Permanent 500,365 
10 Permanent 982,456 
11 Permanent 1963,156 
12 Permanent 695,756 
13 Permanent 769,203 
14 Permanent 629,379 
15 Permanent 964,486 
16 Permanent 1263,125 
17 Permanent 988,365 
18 Permanent 521,025 
19 Permanent 835,196 
20 Permanent 613,250 
21 Permanent 756,145 
22 Permanent 1320,658 
23 Permanent 582,347 
24 Permanent 952,145 
25 Permanent 1060,360 

Concernant les salaires aucune variation n’a été constatée.

 Procédures convenues pour la vérification de non cessation d’activité avant fin février
2020

Afin d’affirmer que la société n’est pas face à une situation de difficultés économiques et
n’est pas en cessation d’activité avant le mois de février 2020. Nous avons demandé la
demande des 13 déclarations mensuelles relative à la période qui commence à courir du
janvier 2019 jusqu’à janvier 2020 pour les rapprocher avec la comptabilité tenue par
l’entreprise. A cet effet aucune différence n’a été détectée par rapport aux chiffres d’affaires,
les achats ainsi que les impôts et taxes.

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CHIFFRE D'AFFAIRES
COMPTABLE DECLARE ECART

Janvier-19 1 102 177 1 102 177 -


février-19 774 660 774 660 -
mars-19 571 317 571 317 -
avril-19 448 769 448 769 -
mai-19 557 290 557 290 -
juin-19 423 480 423 480 -
juillet-19 520 986 520 986 -
août-19 157 627 157 627 -
sept-19 298 930 298 930 -
octobre-19 283 777 283 777 -
novembre-19 408 448 408 448 -
décembre-19 719 312 719 312 -
janvier-20 715 174 715 174 -

Et pour mieux garantir que la société n’est pas en cessation d’activité nous avons demandé
une déclaration sur l’honneur de la part de la société qui se présente comme suit :

Tunis, le xxxx

Déclaration sur l’honneur

Je soussigné, (Le Gérant), titulaire de la CIN n°///////////////// du --/--/--, gérant de la société


XYZ, identifiant unique n------------, déclare sur l’honneur que notre société n’est pas en arrêt

44
d’activité avant mars 2020, et n’est pas concernée par une procédure de règlement judiciaire
ni même une demande non encore approuvée.

Cette déclaration a été établie dans le cadre des procédures convenues avec notre commissaire
aux comptes pour l’émission de son rapport spécial relatif à l’examen des critères de
définition des entreprises affectées par le Covid-19

Signature

Gérant

Tous les résultats qu’on a constaté durant l’exercice de cette mission seront présentés dans un
rapport spécial qui va être destiné à la commission d’accompagnement et d’appui aux
entreprises affectées par les répercussions de la propagation de la Covid-19 et ce
conformément au modèle établi par la note d’orientation publiée par l’OECT.

45
RAPPORT SPECIAL SUR LA BASE DE PROCEDURES D’AUDIT CONVENUES
RELATIVES A L’EXAMEN DES CRITERES DE DEFINITION DES ENTREPRISES
AFFECTEES PAR LE COVID 19

Société XYZ

A l’attention de la commission d'accompagnement et d'appui aux entreprises affectées


par les répercussions de la propagation du Covid-19

Société XYZ

Dans le cadre de la mission spéciale de procédures convenues, relative à l’examen des critères
de définition des entreprises affectées, prévus par l’article 3 du décret gouvernemental
n°2020-308 du 8 mai 2020, nous avons mis en œuvre les procédures convenues entre vous et
l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie, indiquées ci-dessous, au titre de la demande de
bénéfice de la société XYZ des mesures mentionnées aux articles 2, 3, 11 et 12 du décret-loi
du Chef du Gouvernement n°2020-6 du 16 avril 2020, ainsi que les différents textes
d’application. De ce fait, cette mission exceptionnelle, qui nous est réglementairement
dévolue, a été effectuée selon la norme ISRS 4400 publiée par l’IAASB et notre rapport est
émis selon le modèle publié par l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie.

Il est entendu que nos travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de détecter
spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par la

46
commission d'accompagnement et d'appui aux entreprises affectées par les répercussions de la
propagation de la Covid-19.

Les procédures ont été mises en œuvre dans le seul but d’examiner les critères prévus par
l’article 3 du décret gouvernemental n°2020-308 du 8 mai 2020 et peuvent être résumées
comme suit :

1. Procédures convenues pour le chiffre d’affaires des mois de mars et avril 2019 et 2020

1.1. Nous avons examiné le système d’information en place relatif à la gestion des ventes
ou des prestations de services, à la facturation et au recouvrement des créances ;

1.2. Nous avons rapproché le chiffre d’affaires restitué par le système d’information
extracomptable avec la comptabilité et avec les déclarations fiscales établies pour les mois
de mars et avril 2019 et 2020 ;

1.3. Pour un échantillon représentatif de factures et de bons de livraisons établis en 2019 et


2020, nous avons vérifié leur comptabilisation, leur déclaration et leur rattachement
correct au mois concerné ;

1.4. Pour un échantillon représentatif de flux financiers et de moyens de paiement reçus en


2019 et 2020, nous nous sommes assurés de la facturation des marchandises ou prestations
de services objet de ces règlements, ainsi que la déclaration de ce chiffre d’affaires et leur
rattachement correcte au mois concerné ;
1.5. Nous avons calculé la variation des chiffres d’affaires des mois de mars et avril 2020
par rapport à ceux des mois de mars et avril 2019, ou par rapport à la moyenne de leur
chiffre d’affaires durant les mois antérieurs selon le cas ;

1.6. Nous nous sommes entretenus avec la direction de l’entreprise au sujet de l’origine
des variations des chiffres d’affaires ;

2. Procédures convenues pour le maintien du personnel

47
2.1. Nous avons obtenu les journaux de paie des mois de février, mars, avril et mai 2020 et
nous avons vérifié le décaissement effectif des montants nets à payer figurant au niveau
des journaux qui nous ont été communiqués ;

2.2. Nous avons procédé à un rapprochement nominatif des employés figurant au niveau
du journal de paie du mois de Février et ceux figurant sur les journaux des mois de mars,
avril et mai 2020 et nous avons identifié les suppressions éventuelles d’emplois ;

2.3. Nous nous sommes entretenus avec la direction de l’entreprise pour obtenir des
explications sur les emplois supprimés entre d’une part, le mois de février 2020, et d’autre
part, les mois de mars ou avril ou mai 2020 ;

2.4. Nous avons obtenu les éléments probants supportant les situations de fin de la relation
de travail, admises par le décret gouvernemental : fin de la durée contractuelle, litige, mise
en retraite anticipée ;

2.5. Pour les employés maintenus, nous avons analysé de manière détaillée l’évolution des
salaires entre d’une part, le mois de février 2020, et d’autre part, pour les mois de mars ou
avril ou mai 2020. Pour les variations enregistrées, nous nous sommes assurés qu’elles
sont dûment expliquées (variation du volume horaire, réduction des primes liées à la
présence, congés sans soldes…)

2.6. Pour les employés maintenus, dont les salaires n’ont pas été payés au mois de mars ou
avril ou mai, l’obtention d’une déclaration sur l’honneur de la part de la direction,
attestant que le paiement des salaires des mois ultérieurs aura lieu et que personne ne sera
licenciée.

3. Procédures convenues pour la vérification de la non-cessation d'activité avant fin


février 2020

3.1. Nous avons examiné la comptabilité et les 13 dernières déclarations mensuelles


fiscales (janvier 2019 à janvier 2020), pour nous assurer de l’existence d’une activité
pendant cette période ;

48
3.2. Nous avons sélectionné un échantillon de factures émises durant cette période et nous
avons vérifié leur encaissement pour nous assurer de l’existence d’une activité pendant
cette période ;

3.3. Nous avons obtenu une déclaration sur l’honneur attestant que l’entreprise n’est pas en
arrêt d’activité avant mars 2020 ;

3.4. L’obtention d’une déclaration sur l’honneur attestant que l’entreprise n’est pas en arrêt
d’activité avant mars 2020.

4. Procédures convenues pour non-soumission aux procédures de redressement


judiciaire dans le cadre de la loi n°2016-36 du 29 avril 2016 relative aux procédures
collectives

4.1. Nous avons consulté le registre national de entreprises pour nous assurer de l’absence
de toute mention de procédures collectives en cours ;

4.2. Nous avons obtenu une déclaration sur l’honneur attestant l’absence d’une demande de
règlement judicaire en cours non encore approuvée ;

Les travaux effectués nous conduisent aux constatations suivantes :

a. Concernant les procédures reprises au point 1 :

Nous avons relevé que le chiffre d’affaires de la société XYZ pour les quatre premiers
mois de l’année 2020 s’élève à 1 615 358 dinars enregistrant ainsi une régression de 44 %
par rapport au chiffre d’affaires de la même période de l’année précédente qui s’élève à 2
896 924 dinars.

Le chiffre d’affaires du mois de mars 2020 s’élève à 275 708 dinars enregistrant une
baisse de 52% par rapport au mois de mars 2019 qui s’élève à 571 317 dinars.

49
La société n’a pas réalisé de chiffre d’affaires courant le mois d’avril 2020, alors qu’elle a
réalisé un chiffre d’affaires de 439 851 dinars en 2019.

b. Concernant les procédures reprises au point 2 :

La société a maintenu tout son personnel permanent ou ceux liés par un contrat à durée
déterminée. Les départs sont relatifs à des fins de contrat à durée déterminée et au non
renouvellement suite à la baisse du niveau d’activité.

Il est à signaler qu’aucun licenciement n’a été opérer courant cette période.

Nous avons obtenu une déclaration sur l’honneur de la part de la direction attestant que le
paiement des salaires des mois ultérieurs aura lieu et que personne ne sera licencié.

c. Concernant les procédures reprises au point 3 :

La continuité d’exploitation de la société est respectée et aucune menace n’a été décelée
malgré la régression du chiffre d’affaires.

d. Concernant les procédures reprises au point 4 :

Nos examens n’ont pas révélé la soumission de la société à une procédure de règlement
judiciaire.

Si nous avions mis en œuvre des procédures complémentaires ou si nous avions eu accès à
des informations pouvant être recueillies, d’autres éléments auraient pu être portés à notre
connaissance et vous auraient été communiqués.

Notre rapport n’a pour seul objectif que celui indiqué dans le premier paragraphe de ce
rapport et est réservé à l’usage exclusif de la commission d'accompagnement et d'appui aux
entreprises affectées par les répercussions de la propagation de le Covid-19, pour se
prononcer sur l’éligibilité de la société XYZ aux mesures mentionnées aux articles 2, 3, 11 et
12 du décret-loi du Chef du Gouvernement n°2020-6 du 16 avril 2020. Il ne peut être utilisé à
d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties.

50
Ce rapport ne concerne que les comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun
des états financiers de la société XYZ  pris dans leur ensemble.
Tunis, le xxxx

51
Nous avons réalisé la mission conformément à la note d’orientation des procédures convenues
publiée par l’OECT mais est ce que les procédures mises en œuvre sont-elles suffisantes pour
collecter les éléments probants et appropriés.
Notre rôle principal est de s’assurer que les chiffres rendus par la société sont corrects et
reflètent la situation réelle de l’entreprise.

52
CONCLUSION GENERALE

Pour conclure, le stage que j’ai effectué a été, à mon sens, fructueux et enrichissant du fait
qu’il m’a permis de mettre en pratique mes connaissances théoriques acquises pendant les
cinq ans d’études et il m’a permis également, d’acquérir de nouvelles connaissances et
compétences pratiques.

J’étais très chanceuse d’intégrer les membres de l’équipe du cabinet et ce pour leurs
professionnalismes, compétences, esprit d’équipe et de partage…

Ce mémoire reflète l’une des missions qui m’a été confiée durant la période de stage que j’ai
effectué pendant 3 mois au sein du cabinet « ACFI Audit & Consulting »,elle consiste à
mettre en œuvre les procédures convenues avec « la commission d’accompagnement et
d’appui aux entreprises affectées par les répercussions de la propagation du Covid-19 »

Il a fallu tout d’abord rappeler le cadre dans lequel est apparue la mission de procédures
convenues objet de mon mémoire, avec la commission et ce par la présentation de l’apparition
de la pandémie du Covid-19 et son impact sur le plan national et internationale.

A cet effet, les autorités publiques ont mis en place des mesures afin de limiter les effets du
Covid-19, ils ont fait également recours aux auditeurs pour les aider à identifier les sociétés
affectées par les répercussions de la pandémie. La mission confiée aux professionnels
comptables est une mission de procédures convenues, c’est pour cela nous avons présenté les
concepts de base relatifs à toute mission de procédures convenues, en mettant l’accent sur les
spécificités de cette mission spéciale par rapport aux autres missions d’audit légal ainsi que
les diligences à mettre en œuvre.

A la lumière des travaux effectués tout le long de ce mémoire, nous avons pu conclure que
lors de l’exécution de ce type de mission l’auditeur est tenu de mettre en œuvre les diligences
nécessaires afin d’atteindre les objectifs de cette mission, et ce soit pour confirmer ou infirmer
à une tierce partie ou à la société en question des informations et des données divulguées par
cette dernière sans exprimer aucune opinion .

Bien qu’il s’agisse d’une mission de procédures convenues l’auditeur assume une
responsabilité civile et disciplinaire par rapport aux constatations qu’il met dans son rapport
étant donnée qu’il va exprimer des constations destinées à une partie externe de la société

53
Toutefois, nous n’avons met l’accent que sur un seul type de mission spéciale parmi plusieurs
pouvant être exercé par l’auditeur, tel que l’augmentation de capital, transformation de
société, fusion, scission …

Est-ce que ces mis

54
Bibliographie

Codes et lois

Code des sociétés commerciales


Code des droits et des obligations
décret gouvernemental n° 2020-308 du 8 mai 2020
décret-loi du Chef du Gouvernement n°2020-6 du 16 avril 2020
l’arrêté du ministre des finances du 8 mai 2020

Normes
ISRS 4400
La note d’orientation de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie

Autres
https://en.africanmanager.com/tunisias-exports-drop-by-13-5/
file:///C:/Users/User/Downloads/Etude%20Impact%20Economique%20du%20Covid%20en%20Tunisie
%20(14).pdf

55
sions sont considérées comme des missions de procédures convenues ?

Est-ce qu’elles dégagent les mêmes responsabilités que les missions de procédures
convenues ?

56

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