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Diagramme solide-liquide présentant un seul fuseau - Exemple: Cu-Ni

A) Présentation
L’étude des courbes de refroidissement isobares (courbes d’analyse thermique) de mélanges
cuivre-nickel permet de tracer le diagramme binaire solide-liquide pour ce système (Figure ci-
dessous) : T(xNi).
xNi : fraction molaire (ou fraction massique) de Ni
Axe des abscisses : Cu pris à l’origine (0 % en Ni et 100% de Cu) ; Ni pris à 1 (0% Cu et 100
% de Ni).
Axe des ordonnées : Température
Ce diagramme est constitué de deux coubes, appelées, liquidus et solidus, le domaine ainsi
défini constitue un fuseau. Ces courbes délimitent trois domaines dans le plan T(xNi):
(1) : Existence de la phase liquide
(3) : Existence de la phase solide
(2) : Existence des deux pahses solide et liquide

Courbes de refroidissement isobares (a) et diagramme binaire isobare (b) pour le


système cuivre-nickel (D et F : début et fin de solidification).
Remarque importante :
Les courbes de refroidissement (température en fonction du temps) des corps pures presentent
un palier :
- Courbe (1) : Cu pure (la transformation de l’état liquide à l’état solide s’effectue à
température constante).

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- Courbe (2) : Ni pure (la transformation de l’état liquide à l’état solide s’effectue à
température constante).

Les courbes de refroidissement des mélanges ((i) et (j)) ne presentent pas de palier, il y’a
seulement un changement de pente (aucours de la transformation la température n’est pas
constante).

B) Lecture du diagramme

Considérons, à la pression P constante, un mélange cuivre-nickel ; soit M0, le point


représentatif de ce système dans le diagramme T(x2 ou xNi : 2 = Ni) le nickel étant le
constituant 2. En M0, le système est entièrement liquide.
 Refroidissons régulièrement ce mélange : le système étant férmé, sa composition globale
reste constante ; le point représentatif du système se deplace sur la verticale.
 Lorsque la température imposée au système atteint la valeur TM1, un premier cristal
apparait : le liquide commence à se solidifier. Par conséquent, l’existence de 2 phases
(premier cristal et le liquide).
 La variance du système (v = 3 - φ) passe alors de v = 2 à v = 1. Puisque la composition
x2M1(l) est fixé (= x2M0), il en résulte que la température TM1 a une valeur déterminée ; elle
constitue la température de solidification commençante pour le mélange considéré à la
pression P.

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 La composition de la phase solide, représentée par le point M"1, d’abscisse x2M"1(s) est elle
aussi imposée (lecture axe des abscisses).
 Lorsque l’opérateur (expérimentateur) fait diminuer la température, le point figuratif du
système global continue à décrire la verticale x2Mo, les pahses liquide et solide coexistant. En
M2, la empérature étant fixée, la composition des phases en équilibre est imposée : elle se lit à
l’intersection de l’isotherme T = TM2 avec les courbes liquidus et solidus, soit x2M’2(l)
(composition de la phase liquide decrit par le point M’2) et x2M"2(s) (composition de la phase
solide decrit par le point M"2); ce résultat est connu des métallurgistes sous le nom de
théorème de l’horizontale :
Dans un mélange biphasé, les compositions des phases liquide et solide en équilibre sont
respectivement données par les abscisses des intersections de l’isotherme horizontale avec
les courbes du liquidus et du solidus.
 Lorsque le point représentatif du système arrive en M3(existence de 2 phases : derniére
goute et le solide) à la température T3, la denière goutte de liquide de composition x2M'3(l)
disparait et le système redevient bivariant. T 3 est la température de solidification finissante
pour le mélange considéré à la pression P.
La solidification isobare d’un mélage s’effectue à la température variable, contrairement à
celle d’un corps pur.
 En M4, le système est entièrement solide ; la phase solide a alors la même composition que
la phase liquide de départ.

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