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Université Cadi Ayyad

Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales

Chapitre 2
les approches de la
multinationalisation des entreprises

Management à l’international
Semestre 6

Pr: Mme Hind Hourmat allah


2020-2021
I- L’approche séquentielle
• Selon cette approche, la multinationalisation est un
processus séquentiel composé d’un ensemble
d’étapes.

Deux voies d’analyse:


1. La théorie du cycle de vie de produit
2. La théorie béhavioriste
1. La théorie du cycle de vie du produit
Principal auteur: R. Vernon, 1966.
Idée principale: la théorie analyse les causes de
l’innovation et les modalités de sa diffusion
internationale. Pour Vernon, la multinationalisation
des entreprises est décrite comme un processus
obéissant aux mêmes règles que celles du cycle de
vie d’un produit: naissance, croissance, maturité,
déclin.
1. La théorie du cycle de vie du produit
• Explication de la 1ère phase: l’entreprise développe
d’abord des produits et des services sur son marché
national Opération longue, coûteuse et aléatoire, tant
sur le plan des résultats que sur celui des débouchés.
• Conditions de l’innovation: Le produit de l’entreprise est
intensif en technologie, demande potentielle pour le
produit Demande d ’innovation dans les pays à niveau
de vie élevé.
• Problème: le prix devient un facteur déterminant de la
concurrence prix élevé. l’entreprise est contrainte
donc d’implanter une ou plusieurs unités de production
à l’étranger pour sauvegarder ses parts de marchés.
1. La théorie du cycle de vie du produit

• Explication de la 2ème phase : l’entreprise s’implante à


l’étranger au travers des filiales de commercialisation et de
production.
• Conditions de l’innovation: le produit commence à être
connu et la technologie devient stable Économies
d’échelles et augmentation des profits.
• Problème: les imitations du produit se multiplient et la
concurrence s’intensifie. L’entreprise cherche à étendre ses
débouchés à l’étranger ( exportation ou investissement
direct).
1. La théorie du cycle de vie du produit
• Explication de la 3ème phase : c’est la phase de la
maturité et de la standardisation du produit.
• Problème: la technologie est banalisée et accessible, le
marché est bien connu, la consommation est largement
diffusée

La compétition par les prix tend à disparaître, écart


technologique baisse

Délocalisation vers d’autres pays à bas salaires.


1. La théorie du cycle de vie du produit
• Explication de la dernière phase : c’est la phase du
déclin et l ’abandon du produit.
• Problème: Perte de l ’avantage comparatif du pays
innovateur et abandon progressif de la production.
• MAIS dans les pays périphériques: Possibilité de
réorganiser la production et donc de nouveaux marchés.

• Transfert international de l ’activité vers d ’autres pays


2.La théorie béhavioriste
Le modèle d’Uppsala
• Principaux auteurs: (Johanson et Wiedersheim-Paul
1975; Johanson et Vahlne 1977).
• Idée principale: La multinationalisation est décrite
comme un processus progressif, qui s'effectue par des
étapes:
(1) L’entreprise n’a pas d’activités d’exportation régulières,
(2) les exportations via un agent indépendant,
(3) l’implémentation d’une filiale de vente,
(4) et la production dans le pays étranger,
2.La théorie béhavioriste
• But du Modèle d’Uppsala: est d’expliquer comment une
organisation apprend et comment cet apprentissage
influence son comportement d’investissement. Il décrit
deux aspects:
Aspect statique Aspect dynamique

Il est décrit par les décisions


Composé du savoir sur les marchés
d’engagement des ressources et des
et des ressources engagées sur les
performances des activités courantes
marchés étrangers.
de l’entreprise.
L’augmentation des ressources
Plus la qualité du savoir est grande,
engagées sur les marché étrangers est
plus les ressources engagées sur les
fortement liée à des activités en
marchés seront importants.
cours.
2.La théorie béhavioriste
• Le U-modèle repose sur deux concepts fondamentaux
qui sont :
• La distance psychologique.
• L’apprentissage graduel.
2.La théorie béhavioriste
1. La distance psychologique: est définie comme « les
facteurs empêchant ou perturbant les flux
d’informations entre l’entreprise et le marché ».
• Il s’agit par exemple de la langue, du niveau d’éducation,
de la façon de faire des affaires, de la culture ou encore
du développement industriel.
• La distance psychologique influence le choix du pays
d'entrée et des ressources engagées pour le
développement international.
2.La théorie béhavioriste
2. L’apprentissage graduel: est source du caractère
incrémental de la multinationalisation. Il apporte une
réponse aux difficultés rencontrées sur les marchés
étrangers à travers l’adoption des routines en fonction
des événements qui se produisent et le contournement
des problèmes d’acquisition du savoir.
Les Séquences du Processus
d’Internationalisation (Modèle Uppsala 1977)
La question qui se pose ?
• Est-ce que les multinationales suivent le
schéma stratégique décrit par le U Model en
augmentant leurs engagements à mesure que
leurs expérience dans le pays d’acceuil
s’accumulent?
II- L’approche par les réseaux
• Principaux auteurs: Johanson et Mattsson 1988
• Idée principale: L’approche par les réseaux peut être
considérée comme un prolongement du modèle
d’Uppsala.
• Dans cette approche, la multinationalisation est perçue
comme un processus cumulatif où des relations avec des
acteurs étrangers sont établies et entretenues de façon
continue afin de réaliser les objectifs de l’entreprise.
II- L’approche par les réseaux
• But de l’approche par les réseaux : est de montrer que la
réussite à l’international dépend plus de la capacité
d’une entreprise à créer un réseau que d’un avantage
spécifique dont elle dispose. Le processus international
est le fruit des interactions, du développement et de la
maintenance des relations au cours du temps.

• La multinationalisation de l’entreprise est en fait la


multinationalisation de son réseau.
II- L’approche par les réseaux
• Les étapes de la multinationalisation selon l’approche par
les réseaux:
1. La prolongation : les entreprises cherchent à constituer un
réseau (par elles-mêmes ou en s’associant à des réseaux
existants). Cette démarche implique les investissements
incorporels.
2. La pénétration: qui consiste en un développement des
positions d’une entreprise dans son réseau et qui entraîne
l’augmentation des ressources engagées.
3. L’intégration : est l’étape la plus avancée. La firme fait partie
et coordonne plusieurs réseaux nationaux. En établissant les
relations financières, technologiques et de marché elle
élargit progressivement ses connexions en dehors de son
territoire national.
II- L’approche par les réseaux
• La position de l’entreprise dans le réseau est le résultat
cumulatif d’activités passées dans le dit réseau, qu’il soit
formel ou informel.
• Selon Johanson et Mattson, la position de l’entreprise
dans le réseau a une structure différente selon le degré
d’internationalisation du marché.

Degré d’internationalisation du marché


Degré faible Fort
d’internationalisation faible Premier entrant Dernier entrant
de l’entreprise Fort Seul à l’international Plusieurs
III- L’approche par les ressources
• Principale auteur: Edith Penrose (1959)
• Idée principale: cette approche consiste à envisager
une entreprise comme un ensemble de ressources
ou actifs élémentaires, déterminant des aptitudes
organisationnelles.
• Selon cette théorie, l’entreprise doit être approchée
comme un portefeuille de ressources matérielles et
immatérielles, permettant le développement de
compétences nécessaires à l’établissement de
l’avantage compétitif de l’entreprise sur les marchés.
III- L’approche par les ressources
• Selon les partisans de cette théorie, les différences
de performance entre les entreprises s’expliqueront
plus par la qualité des actifs stratégiques internes et
leur mode de coordination que par la position sur le
marché.
• Aussi, l’essentiel des conditions de l’avantage
concurrentiel durable se rapporte à : la valeur des
ressources, la rareté, l’imitation difficile et à la non
substitution des ressources.
III- L’approche par les ressources
• La valeur : la ressource ne peut offrir un avantage
durable que si elle crée de la valeur pour la firme.
• La rareté: ces ressources doivent être rares pour devenir
une source d’avantage soutenable.
• L’imitation difficile : la ressource doit être difficilement
imitable afin d’empêcher les concurrents de répliquer la
stratégie.
• La non substitution : enfin pour être une source
d’avantage compétitif durable, une ressource ne doit pas
être facilement remplaçable par d’autres ressources.
III- L’approche par les ressources

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