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INTRODUCTION – ACCUEIL – ATTENTES DES
PARTICIPANTS
THÈMES SPÉCIFIQUES
Présentation des participants;
Collecte des attentes et craintes;
Revue des objectifs et du
programme;
Etablissement des règles
consensuelles.
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L’IF est une discipline adoptée par les entreprises
dans le but D’ACCOMPAGNER LEUR POLITIQUE DE
DÉVELOPPEMENT ET DE CROISSANCE, soit par
des opérations du type de rachat d’entreprise, de
cession, de fusion acquisition, d’introduction en
bourse…
Caler votre développement sur celui de votre Bouleverser l'équilibre du marché à votre
chiffre d'affaires avantage en acquérant soit un concurrent, un
client ou un fournisseur (revoir le modèle des 5
forces de porter )
Motiver et impliquer vos collaborateurs grâce Obtenir une taille critique en peu de temps
de nouveaux projets
Maîtriser votre développement Conserver, voir renforcer ses positions chez ses
clients en augmentant le volume d'affaires chez
eux
Conserver votre indépendance (pas de nouveaux Créer un nouveau potentiel de croissance en
actionnaires à faire entrer dans le capital...) intégrant un métier éloigné
Inconvénients Résultats longs pour atteindre vos objectifs Enjeux importants, plus de risques
Vous pouvez être mis à mal face à un concurrent Mobilisation forte de ressources financières
qui mène une politique d'acquisition agressive.
Pour des marchés à forts niveaux capitalistiques, Risques organisationnels et de performance pour
stratégie peu efficace le management de l'unité acquise
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L’INGÉNIERIE FINANCIÈRE, UNE OPÉRATION
INÉVITABLE
Toute entreprise peut être subjuguée par
DIFFÉRENTS PROBLÈMES D’ORDRE FINANCIER,
NÉCESSITANT UNE RÉSOLUTION RAPIDE. Recourir
à des experts en ingénierie financière est une
solution efficace pour faire face à ces obstacles.
En effet, LES ACTIONS D’INGÉNIERIE FINANCIÈRE
SONT INCONTOURNABLES DANS LE SOUTIEN DE
LA CROISSANCE INTERNE ET EXTERNE D’UNE
ENTREPRISE.
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SOMMAIRE GENERAL
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CHAPITRE 1 :
INGÉNIERIE
FINANCIÈRE : TENANTS
ET ABOUTISSANTS
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SOMMAIRE
▪ 1- TENTATIVE DE DEFINITION DE L’INGÉNIERIE FINANCIÈRE
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1- TENTATIVE DE DEFINITION DE L’INGÉNIERIE FINANCIÈRE
Selon le site Trader Finance, est l'ensemble des
techniques financières et juridiques mises en œuvre afin
de résoudre un PROBLÈME FINANCIER et/ou
PATRIMONIAL que peut avoir UN ACTIONNAIRE, UN
INVESTISSEUR OU UNE ENTREPRISE (technique de
financement, transmission d'entreprises,...).
Les grandes institutions financières ont ainsi développé
une offre de services à destination de LA CLIENTÈLE DE
PROFESSIONNEL ET DE LA CLIENTÈLE HAUT DE GAMME.
« Ingénierie » est venue du mot anglais «Engineering » qui a été
transformé pour franciser le terme. Cette notion s’applique
initialement au Génie civil et à l’art militaire, ensuite à
l’informatique et aux télécommunications et enfin aux MÉTIERS
DE L’ARGENT. Il est utilisé dans l’étude globale d’un projet et 14
sa
réalisation.
L’expression « ingénierie financière » ne relève pas du tout
d’un quelconque effet de snobisme. Elle est utilisée dans
le sens D’UN ENSEMBLE D’ACTIVITÉS
ESSENTIELLEMENT INTELLECTUELLES, AYANT POUR
OBJET D’OPTIMISER L’INVESTISSEMENT quel que soit sa
nature, dans ses processus techniques de réalisation et
de sa gestion.
Il s’agit donc d’études de projet dans tous ses aspects, qui
nécessitent un travail de synthèse coordonnant les
travaux de plusieurs équipes de spécialistes.
L’ingénierie, C’EST AUSSI L’ENSEMBLE DES ACTIVITÉS
INTELLECTUELLES qui permettent de concevoir un ouvrage
d’une façon rationnelle et fonctionnelle en assurant la
coordination des diverses disciplines qui concourent à sa
réalisation. Un homme seul ne peut intervenir, c’est un travail
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d’équipe.
Dans cette perspective, l’ingénierie financière peut se
définir comme l’aptitude à imaginer et à mettre en
œuvre des montages financiers parfaitement adaptés
aux besoins et aux objectifs spécifiques des agents
économiques et au cout minimum.
LA DÉRÉGLEMENTATION des marchés financiers a entrainé
une multiplication des options financières possibles pour
un promoteur de projet. Ainsi, pour un même projet, un
entrepreneur peut envisager plusieurs techniques de
financement en partant des crédits garantis à des
techniques d’augmentation du capital ou au financement
par Capital-Investissement. Un monde d’opportunités
financières s’ouvre donc à cet investisseur. Il doit donc
s’il veut OPTIMISER SES RESSOURCES FINANCIÈRES,
COMPARER, ÉVALUER, EXPÉRIMENTER, ET INNOVER EN 16
2- CONTEXTE : MONDIALISATION ET
GLOBALISATION FINANCIERE
Contexte de réforme :
- Réformes bancaires
- Réformes de la place boursière
- Réformes de comptabilité
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LES « 3D », DÉSINTERMÉDIATION,
DÉCLOISONNEMENT, DÉRÉGLEMENTATION, sont à la
racine du phénomène de globalisation financière…
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Les opérations de fusions acquisitions et/ou de cession - Mergers
and Acquisitions (M&A) (Rachats, Cessions, fusions, etc..).
Les cessions partielles d'actifs, de branches complètes d'activité,
de filiales. Les restructurations de tours de tables.
Les programmes de réorganisation des groupes industriels
(créations de pôles d'activités, recentrage sur les métiers de
base, etc.).
Le développement des stratégies de la création de valeur et le
recours aux optimisations juridico fiscales (créations de
holdings, de sous holdings, régime de faveur fiscale etc.)
Les introductions en bourse avec ou sans augmentation de
capital, les opérations financières sur actions cotées :
augmentation de capital,
Les opérations d’OPA OPE, OPR, OPV
▪des Offres Publiques de Rachat d'Actions (OPRA)
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▪des Offres Publiques d'Echange (OPE)
▪- des Offres Publiques de Retrait (OPR)
▪les Offres Publiques de vente (OPV)
▪les Offres Publiques à prix ouvert (OPO)
▪- les Offres Publiques à prix fixe (OPF)
▪les Offres Publiques à prix minimal (OPM)
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LES ACTEURS DE L’INGENIERIE FINANCIERE ET
LEURS INTERETS :
ACTIONNAIRES :
Consolidation et organisation de la société
Acquisition et transmission du capital et du pouvoir,
Croissance externe.
DIRIGEANTS :
Développement et pérennité de l’entreprise
Mise en oeuvre des stratégies (commerciale,
opérationnelle, financière…)
Assurer le financement des besoins de l’entreprise.
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CONSEILLÉS :
Accompagnement des entreprises dans les différents
processus précités.
Assistance des entreprises dans la construction du
business plan relatif à l’opération
Travaux d’analyse et d’évaluation des différents scénarii de
développement dictés par la stratégie de l’entreprise.
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4- L’INGÉNIERIE FINANCIÈRE S’INTÉRESSE
PRINCIPALEMENT AU HAUT DU BILAN
et plus particulièrement aux fonds propres. Elle apporte
des réponses globales qui s’appuient le plus souvent sur
le support des valeurs mobilières.
Un bilan est toujours composé d’un actif et d’un passif. Le «
haut de bilan » désigne la partie supérieure de l’actif et
la partie supérieure du passif d’un bilan. Il constitue un
élément principal de l’analyse financière étant donné
qu’il concerne de nombreuses opérations d’ingénierie
financière.
Le haut de bilan correspond aux postes liés au
FINANCEMENT « LONG TERME » DES ENTREPRISES. Il
comprend les ressources et emplois durables de
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l’entreprise, c’est-à-dire :
Lever des fonds, acquérir ou reprendre une entreprise,
trouver un financement pour son développement, faire
face à une situation difficile, augmenter son capital, se
restructurer. Un point commun parmi toutes ces
situations ? Elles concernent toutes le haut de bilan.
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Les immobilisations : il s’agit d’actifs qui ont vocation à durer dans
l’entreprise. On en attend des avantages économiques futurs.
Contrairement aux charges, elles ne sont pas consommées
dans la fabrication du produit ou la réalisation du service. On
trouve trois types d’immobilisations :
▪Corporelles : il s’agit d’actifs physiques comme les terrains, les
constructions, le mobilier, les machines ou les véhicules ;
▪Incorporelles : il s’agit d’actifs immatériels comme le fonds de
commerce, le droit au bail ou les logiciels ;
▪Financières : il s’agit d’actifs financiers comme les titres de
participation.
▪OPERATIONS DE HAUT DE BILAN - ACTIF
· Investissement/désinvestissement dans une nouvelle activité ;
· Acquisition de nouvelles immobilisations afin de moderniser l’outil de
production ;
· Vente d’immobilisations afin de dégager du cash servant éventuellement
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à rembourser les dettes ou à financer de nouvelles immobilis
▪Résultat de l’exercice ;
▪Réserves, c’est-à-dire la part du bénéfice des années antérieures
qui n’a pas été distribuée en dividendes. Il en existe trois types :
▪Réserves légales : elles doivent être dotées chaque année d’au
moins 5% du bénéfice distribuable dans la limite de 10% du
capital social ;
▪Réserves statutaires : elles sont prévues dans les statuts de la
société ;
▪Réserves facultatives : comme le nom l’indique, elles n’ont
aucun caractère obligatoire et sont dotées au bon vouloir des
associés.
▪Report à nouveau : il s’agit de la part des bénéfices des années
antérieures mis en attente, c’est-à-dire non distribuée en
dividendes et non dotée en réserves ;
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Capitaux propres qui correspondent à ce que l’entreprise possède.
Ils sont composés des éléments suivants :
▪Capital social, lui même constitué des apports en nature et en
numéraire des associés, apports réalisés lors de la création de
l’entreprise ou ultérieurement, à l’occasion d’une augmentation
de capital ;
▪Subventions d’investissement ;
▪Provisions réglementées, c’est-à-dire reposant sur des dispositifs
légales.
Emprunts et dettes à moyen et long terme (à plus d’un an). Ce sont
donc principalement les dettes contractées à l’occasion de la
souscription d’un emprunt bancaire.
A l’inverse, le bas de bilan est constitué des emplois et des
ressources à court terme de l’entreprise.
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QUELS TYPES D’OPÉRATIONS SONT CONCERNÉS
PAR LE HAUT DE BILAN ?
Le haut de bilan est concerné par l’ensemble des
opérations de CORPORATE FINANCE dont l’objectif est de
REFINANCER L’ACTIF ET PEUT ÊTRE ÉGALEMENT AMENÉ
À RÉORGANISER LA POSITION STRATÉGIQUE de
l’entreprise VIA DES OPÉRATIONS DE FUSION
ACQUISITION ENTRE AUTRES.
Ces montages financiers peuvent apporter une valeur
additionnelle en termes de stratégie financière et sont
généralement encore une fois dans LE CHAMP D’ACTION
DES DIRIGEANTS D'UNE SOCIÉTÉ.
Cela concerne aussi bien le cas d’un investissement pour
faire de la CROISSANCE INTERNE (organique), qu’une
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opération D’ACQUISITION EXTERNE.
DIFFÉRENTS TYPES D’INVESTISSEMENTS SUR LES
MARCHES FINANCIERS
Les marchés sont compartimentés en deux blocs : d’un côté le
marché réglementé et de l’autre les marchés OTC (non
réglementés- de gré à gré)
Selon le type d’actif
À chaque type d’actif, son marché de cotation c’est-à-
dire les marché action, obligataire, monétaire, le
marché des dérivés et celui des changes (Forex) sur
lequel les investisseurs négocient les devises :
MARCHÉ OBLIGATAIRE ;
MARCHÉ DES CHANGES ;
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MARCHÉ DES MATIÈRES PREMIÈRES ;
MARCHÉ DES ACTIONS.
Selon l’instrument financier
Les principaux instruments financiers sont les actions, les
obligations, les parts ou actions d'organismes de
placement collectif (Sicav, FCP) et les produits dérivés,
traités sur les marchés à terme :
MARCHÉ À TERME ;
MARCHÉ AU COMPTANT ;
MARCHÉS DÉRIVÉS.
SUR LES MARCHÉS FINANCIERS ON DISTINGUE LE
MARCHÉ PRIMAIRE, sur lequel de nouveaux titres
obligataires sont émis et le marché secondaire où ces
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créances d'occasion s’échangent par la suite.
LE MARCHÉ DES ACTIONS
est celui où s'échangent les titres de propriété des sociétés
cotées.
Le marché des actions est divisé en 3 segments : un
marché réglementé unique (EUROLIST) où les sociétés
sont classées selon leur poids financier. Le MARCHÉ
LIBRE regroupant de très petites sociétés. Et ALTERNEXT
un marché non réglementé réservé aux PME souhaitant
lever des capitaux sur la zone euro.
Il existe plusieurs types d’actions, Parmi les plus
importants :
LES ACTIONS ORDINAIRES OU ACTIONS DE CAPITAL émises
lors de la création de la société, d’une augmentation de
capital, ou d’une distribution d’actions gratuites ; 40
LES ACTIONS À BON DE SOUSCRIPTION permettant à
leurs détenteurs de souscrire ultérieurement à
d’autres actions avec un bonus financier ;
Une Action à bons de souscription d’obligations (ABSO)
est un titre hybride, composé d’une action ordinaire
ainsi que d’une ou plusieurs options d’achat
d’obligations nouvelles. Il s’agit d’une méthode
particulièrement utile pour une entreprise de rendre
ses propres actions plus attrayantes et de garantir la
réussite d’une future émission d’obligations.
les certificat d’investissement sans droit de vote, mais
assorti d’un dividende supplémentaire.
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MARCHÉ OBLIGATAIRE
Le marché obligataire est le compartiment du marché
financier où s'échangent les titres de créances à
moyen et long terme. C’EST UN MARCHÉ DE
PRÊTS/EMPRUNTS DE CAPITAUX dont le support est
constitué par les obligations.
En France, la majeure partie des obligations proposées
sont des obligations d’État. Il y a aussi les
OBLIGATIONS CONVERTIBLES
Pour les particuliers, ce marché est surtout accessible
à travers des produits de placement boursier (SICAV,
etc.) qui peuvent être logés dans un compte-titres ou
un PEA -Plan d'Epargne en Actions.
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On parle de marché obligataire pour les dettes d’une durée
supérieure à 3 ans et de marché monétaire pour les dettes
inférieures à cette durée. Des entreprises, collectivités
locales et États s'échangent des obligations sur le marché
secondaire, mais aussi des produits dérivés (swaps de taux
d'intérêt, futures sur emprunts d'état, etc.).
Le marché obligataire est surtout réservé aux grands
investisseurs et n’est accessible aux particuliers qu’à travers
des OPCVM (FCP, SICAV).
À noter : avec les changes, le marché obligataire est l’un
des compartiments les plus importants de la planète. Il
représente des centaines de milliards d’euros et les
échanges quotidiens dépassent 10. 000 milliards
d’euros/jour. À titre indicatif, les États de la zone Euro
ont emprunté 860 milliards sur le marché obligataire en
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2018.
Le marché obligataire se caractérise une grande multiplicité de titres.
On y trouve des obligations simples, des obligations convertibles
en actions, des obligations à taux variable, des obligations à zéro-
coupon ou encore des obligations à taux révisable.
Les principaux types d’obligations sont les suivants :
les obligations à taux fixe avec lesquelles les dates de versement du
coupon et des remboursements sont connues d’avance :
les obligations à taux variable dont le taux du coupon fluctue selon
les variations d'un récent (inflation, taux monétaire) ;
des obligations spécifiques (convertibles en actions, indexées, à
coupon zéro) qui sont adaptées à différentes stratégies
d’investissements.
Les obligations à bons de souscription d'actions (OBSA) sont des
obligations émises par des entreprises privées Un ou plusieurs
bons de souscription sont attachés à l'OBSA. Ils donnent la
possibilité au porteur d'acheter, à une date et à un prix convenus
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d’avance, des actions émises ultérieurement.
INSTRUMENTS HYBRIDES
DETTES SUBORDONNEES
La subordination de dette (en finance) est une TECHNIQUE
QUI CONSISTE A SUBORDONNER LE REMBOURSEMENT
D'UNE DETTE A UNE OU PLUSIEURS AUTRES. Le principe
général est que lorsqu'il n'y aura pas suffisamment
d'argent pour rembourser toutes les dettes, la dette
subordonnée sera payée après les autres dettes. Ces
dernières seront qualifiées de dettes ordinaires ou
senior.
LES QUASI-FONDS PROPRES SONT DES DETTES DE
DERNIER RANG ou DETTES SUBORDONNEES car
remboursables en dernier lieu en cas de faillite.
Ils se comptabilisent comme de la dette, mais les 45
financiers les replacent en fonds propres.
RÉDUCTION DE CAPITAL : c’est-à-dire diminuer le montant des
capitaux propres, soit en rachetant des actions, soit en réduisant le
nominal de ces dernières. Ce type de situation apparaît notamment
quand une entreprise concède des pertes ayant un impact sur le capital
social (lorsque les capitaux propres sont inférieurs à 50% du capital
social).
Les opérations de haut de bilan concernent également le lease-back
(généralement en période bénéficiaire) et la cession partielle d’actif (en
période de restructuration):
LE LEASE-BACK : une société propriétaire d'un bien d'équipement ou ayant
un usage professionnel cède ce bien à une société de crédit-bail, qui le
remet directement à sa disposition par une opération de crédit-bail
mobilier ou immobilier, selon la nature du bien qui a été cédé. Une telle
opération a pour but de procurer à l'entreprise des capitaux à long terme
pour financer de nouvelles immobilisations.
LA CESSION PARTIELLE D’ACTIF : se séparer d’actifs jugés les moins
importants et les moins stratégiques afin de dégager des liquidités à
court terme permettant de rembourser des dettes voire de participer au
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financement de nouveaux investissements sur les actifs conservés.
LA QUALITÉ DU HAUT DE BILAN D’UNE ENTREPRISE PEUT
ÊTRE ANALYSÉE À L’AIDE DE DIFFÉRENTS RATIOS
FINANCIERS PARMI LESQUELS :
RATIOS DE STRUCTURE :
Etat de l’outil industriel = Immobilisations corporelles
nettes/ Immobilisations brutes (plus le ratio est proche
de 100%, plus l’outil de production est récent)
Fonds de roulement= capitaux propres/ immobilisations
Financement des immobilisations= Capitaux stables/
Immobilisations nettes (le ratio doit être supérieur à 1)
Importance des investissements= Immobilisations / Actifs
total
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LA TRILOGIE FR, BFR ET TN…
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LA TRILOGIE FR, BFR ET TN…
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LA TRILOGIE FR, BFR ET TN…
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LA TRILOGIE FR, BFR ET TN…
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LA TRILOGIE FR, BFR ET TN
La trésorerie est traitée comme une variable
d’ajustement…
Effet de saisonnalité…
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RATIOS DE RENTABILITÉ :
Rendements des capitaux propres (Return on Equity)=
Résultat net/ Capitaux propres
VALEUR
AJOUTEE
TRAVAIL richesse créée ETAT
• Salaires par l’entreprise
• Impôts Taxes
• C.Sociales • Impôt Société
• Participation
Trésor Public
• RESULTAT net
• dotations Amortissements
AUTOFINANCEMENT
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DU PONT DE NEMOURS
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ACTIF PASSIF
CAPITAUX STABLES
ACTIF STABLE EN BRUT
Capitaux propres
Immobilisations incorporelles brutes
Provisions
Immobilisations corporelles brutes
Amortissements et dépréciations de tout l'actif
Immobilisations financières brutes
Dettes financières (sauf concours bancaires courants)
Durée de crédit
(Clients/CA TTC) × 360
Pour les clients
(Fournisseurs/achats et charges externes TTC)
Pour les fournisseurs
× 360 60
Le plan de financement est un élément essentiel du prévisionnel
financier établi à l’occasion d’une création ou d’une reprise
d’entreprise. On y retrouve le plan de financement initial et
le plan de financement sur 3 exercices.
Un plan de financement est un document qui présente les
besoins financiers d’une entreprise à ses débuts puis sur
plusieurs exercices et les ressources financières affectées en
contrepartie. L’objectif du plan de financement est
d’équilibrer avec cohérence les besoins et les ressources de
l’entreprise.
En pratique, un prévisionnel financier comporte deux plans de
financement :
Un plan de financement initial, afin d’apprécier la situation à
l’instant de la création,
Et un plan de financement sur les exercices budgétisés, on
retient généralement une période de 3 exercices. 61
62
Deux éléments essentiels constituent le plan de financement :
Les besoins, qui correspondent à ce que l’entreprise doit financer,
Les ressources, qui correspondent aux moyens à disposition de
l’entreprise.
Établir le plan de financement initial
Le plan de financement initial sert à calculer le coût total du projet au
démarrage et à déterminer son montage financier. Il se présente
sous la forme d’un tableau en 2 parties :
D’un côté les besoins à financer pour démarrer l’activité,
Et de l’autre les ressources financières affectées au financement de
ces besoins.
LES BESOINS INITIAUX À FINANCER
Les besoins initiaux à financer sont constitués des investissements
nécessaires à la création de l’activité et du besoin de fonds de
roulement initial.
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Les investissements doivent être retenus pour leur prix
d’achat hors taxes. On y retrouve notamment :
Les achats de matériels, d’outillage, de machines, de
mobilier, de véhicules ;
Les acquisitions de terrains et de bâtiment ainsi que les
travaux, les dépenses de rénovation et d’agencement ;
Les achats de licence, de brevet, de marque, de droit au
bail, de fonds de commerce, les droits d’entrée pour
les créations en franchise,
Les dépôts et cautionnements versés,
Les titres de sociétés en cas de prise de participation ou de
rachat.
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Le besoin en fonds de roulement traduit la trésorerie nécessaire à l’entreprise
pour financer le décalage entre les entrées et les sorties d’argent liées à
l’activité. Dans le plan de financement initial, on retrouve en principe
uniquement des sorties d’argent qui correspondent aux achats (hors
investissements) nécessaires au démarrage de l’entreprise, comme par
exemple :
Les frais liés à la création de l’entreprise,
L’achat du stock de départ,
Les petits achats de matériel et de fourniture.
LES RESSOURCES FINANCIÈRES INITIALES
Les ressources financières initiales sont constituées de tous les moyens mis à
la disposition de l’entreprise à son démarrage afin de pouvoir couvrir les
besoins. On y retrouve notamment :
les apports en capital social : apports en numéraire et apports en nature,
les apports de l’exploitant pour les entreprises individuelles,
les apports en compte courant d’associé,
les emprunts souscrits,
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les subventions d’équipement reçues à la création.
COMMENT S’Y PRENDRE EN PRATIQUE ?
En pratique, vous pouvez élaborer votre plan de financement initial en
procédant ainsi :
Budgétiser les frais liés à la création d’entreprise,
Recenser et évaluer tous les investissements nécessaires à la conduite du
projet,
Calculer le besoin en fonds de roulement au démarrage,
Recenser tous les apports effectués par les associés ou par l’exploitant
individuel,
Rechercher tous les financements que l’entreprise peut obtenir.
Équilibrer le plan de financement et analyser sa cohérence.
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POURQUOI AMÉLIORER SA SOLIDITÉ FINANCIÈRE?
Réaliser des opérations de haut de bilan va permettre
d’améliorer la solidité financière de l’entreprise. Ces
opérations peuvent ainsi avoir lieu en cas de
difficultés financières pour éviter de se retrouver en
situation de redressement ou de liquidation
judiciaire.
En période de croissance, cela va permettre
d’améliorer la structure financière de l’entreprise et
d’obtenir du cash. Si l’entreprise souhaite réaliser
des investissements, davantage de capitaux propres
permettront d’obtenir un prêt bancaire plus élevé en
rassurant les banquiers.
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BOUYGUES
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6- QUI PEUT FINANCER LE HAUT DE BILAN Y
COMPRIS LE MARCHE MONETAIRE ?
PRIVATE EQUITY – CAPITAL INVESTISSEMENT : Ils sont le plus souvent
spécialisés suivant l'objectif de leur intervention: fond de capital-
risque, fond de capital développement, fonds de LBO qui
correspondent à des stades différents de maturité de l'entreprise.
LE PRIVATE EQUITY désigne l'opération par laquelle un investisseur
achète des titres d'une société qui recherche des fonds propres.
Ce type d'investissement est réalisé au profit de SOCIETES NON
COTEES EN BOURSE. Le private equity permet de financer :
soit la création et le lancement d'une société en participant à la
constitution du CAPITAL SOCIAL,
soit son développement ou son redressement financier en prenant
part à une AUGMENTATION DE CAPITAL.
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L'investissement s'effectue par l'achat de titres
auprès d'actionnaires :
- qui souhaitent sortir du capital de la société ou
- par le biais d'une augmentation de capital et de
la souscription à des parts nouvellement créées.
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La création d'un fonds souverain d'investissement a été
décidée par le président de la République Nicolas Sarkozy
le 30 octobre 2008, pour aider les entreprises françaises
qui ont besoin de trouver des investisseurs stables pour
financer leurs projets de développement. Les modalités de
fonctionnement du fonds ont été précisées le 20 novembre
suivant.
Lors de sa création, le fonds a été doté de 6 Mds d'euros par
l'État. Sa dotation a ensuite augmenté, jusqu'à être portée
à 20 milliards d’euros en 2011, dont :
14 Mds € apportés sous forme de participations détenues
par la Caisse des dépôts et consignations et par l'État dans
des entreprises considérées comme stratégiques (Air
France, Renault, Chantiers de l’Atlantique...) ;
6 Mds € de fonds disponibles apportés par la Caisse des 90
dépôts et l'État.
LES FONDS SOUVERAINS, OU SOVEREIGN WEALTH FUNDS,
SONT DES FONDS PUBLICS D'INVESTISSEMENT définis
par le Fonds monétaire international comme
appartenant à des administrations publiques et
répondant aux trois critères ci-dessous :
ils sont gérés ou contrôlés par un gouvernement national ;
ils gèrent des actifs financiers dans une logique de plus ou
moins long terme ;
leur politique d'investissement vise à atteindre des
objectifs macroéconomiques précis, comme l'épargne
inter-générationnelle, la diversification du PIB national ou
le lissage de l'activité
91
Government Pension Fund - Global 1.108,17
(Novège)
97
Une Sicav permet à différents épargnants d’investir dans
un portefeuille composé de valeurs mobilières
(obligations, etc.) détenu en commun.
Le capital varie en proportion des apports (et des retraits)
des épargnants. Le souscripteur est considéré comme un
actionnaire. A ce titre, il approuve le rapport de gestion et
dispose d’un droit de vote qu’il peut exercer lors de
l’assemblée générale annuelle. L’actif minimum requis
pour créer une Sicav est de 300.000 euros
Selon l’AMF, on distingue 5 catégories de Sicav :
Les Sicav actions sont investies en titres de sociétés
françaises ou étrangères cotées sur un marché financier.
Elles sont risquées.
Les Sicav obligataires sont essentiellement placées en
obligations, bons du Trésor et titres de créances
négociables. Elles sont peu risquées. 98
Les Sicav monétaires sont investies sur des titres sur le
court terme (bons du trésor, les certificats de dépôt, les
billets de trésorerie, etc.). Elles sont peu risquées.
102
Les investisseurs institutionnels qu'on nomme aussi les « zinzins »
ou « grands investisseurs » sont des investisseurs souvent
considérés comme des actionnaires à long terme. Ils peuvent
placer plusieurs milliards d'euros. La plupart des zinzins
recherche la stabilité dans leur placement.
En effet ils ne détiennent pas « réellement » l'argent, ils agissent
au nom de leurs clients par le biais des contrats que ceux-ci ont
souscrit.
Il faut savoir qu'en règle générale, ces actionnaires détiennent des
participations de moins de 10 % dans des entreprises cotées.
Investisseurs institutionnels : les caractéristiques
Un investisseur institutionnel est une organisation non-bancaire.
L’investisseur institutionnel investit les fonds collectés auprès de
ses clients, que ce soit des particuliers, des assurés, des fonds
de pension dans des valeurs mobilières comme des actions,
des obligations, en immobilier et en matières premières.
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LES FONDS DE PENSION ont pour vocation le financement
des retraites spécifique à la retraite par capitalisation. Les
salariés épargnent sur ces fonds pour leur retraite. Ils ont
donc un fort essor dans les pays dont le système de retraite
ce fait par capitalisation comme les États-Unis ou le
Royaume-Uni. On a beaucoup entendu parlé de ces fonds lors
de la crise des « subprimes », certains épargnant ayant tout
perdu à ce moment-là.
c’un fonds d'investissement spécifique à la retraite par
capitalisation. C'est l'outil de l'épargne retraite. C'est un
Organisme de placement collectif (OPC) gérant
collectivement en capitalisation les retraites et l'épargne
salariale. Les fonds de pension sont alimentés par
l'épargne des salariés et souvent complétés par
l'entreprise, et versent des pensions.
104
SOCIÉTÉS D’ASSURANCE
En contrepartie de leurs engagements à l'égard de
leurs assurés, les sociétés d'assurances détiennent
un volume
L'importance de ces montants témoigne du rôle central
que joue le secteur de l'assurance dans le
financement de l'économie :
le secteur de l'assurance est un intervenant
d'importance majeure dans la collecte de l'épargne : ;
il joue un rôle de premier plan dans le processus
d'intermédiation financière en allouant l'épargne
ainsi collectée au financement de l'économie :
important d'actifs, auquel s'ajoutent les actifs " libres ",
représentant leurs fonds propres. 105
LES BANQUES D’INVESTISSEMENT et de
financement sont celles des grandes entreprises, des
institutions financières et publiques, contrairement aux
banques de détail qui s’adressent-elles au grand public.
Spécialisées dans le conseil et la vente de produits aux
grands groupes, les missions de ces banquiers ne sont
pas les mêmes que celles des banquiers que les
particuliers côtoient.
Les banques d’investissement ont plusieurs missions vis-à-
vis de leurs clients. Elles conseillent les entreprises
clientes qui souhaiteraient en racheter une autre ou être
fusionnée à une entreprise acquérante (conseil en fusion-
acquisition). Pour cela, les banques conseillent les
entreprises dans les domaines de la finance, de la
stratégie et des opérations financières les plus
avantageuses.
106
Les banques d’investissement mettent ensuite en place des
stratégies pour augmenter les capitaux de leurs clients et
les introduire en bourse. Les banques d’investissement
aident par les crédits, les taux qu’elles proposent, les
expertises, les entreprises à accéder aux marchés.
Ces banques aident également leurs clients à trouver les
placements financiers les plus rentables. Elles sont un
intermédiaire entre entreprises clientes et marchés
financiers et des changes.
Finalement, les banques d’investissement conseillent leurs
clients au niveau des stratégies à favoriser, tant
concernant la levée de capitaux que l’optimisation des
structures de capital. Elles proposent des solutions de
financement, d’investissement et de gestion des risques,
selon les profils et besoins des investisseurs. 107
7- LES TECHNIQUES CONCERNÉES D’IF
D’entrée de jeu hier, nous avions positionné l’IF comme
une discipline adoptée par les entreprises dans le but
D’ACCOMPAGNER LEUR POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT
ET DE CROISSANCE par des opérations dites :
de Restructuration,
de Prise de contrôle
de prise de participation,
de Regroupement,
de Transmission, etc.
108
RESTRUCTURATION
LES OPÉRATIONS DE RESTRUCTURATION entraînent des
modifications de la structure des sociétés concernées.
Ces opérations ont également un impact sur le capital
social des sociétés. Il peut s’agir d’une SIMPLE
AUGMENTATION OU RÉDUCTION DE CAPITAL, mais
également d’actions plus lourdes, comme une FUSION,
UNE SCISSION OU UN APPORT PARTIEL D’ACTIF. Ces
opérations dépendent avant tout des objectifs des
dirigeants.
Les restructurations peuvent avoir pour fait générateur
aussi bien une situation de croissance imposant une
optimisation des moyens de l'entreprise, qu'une situation
de détresse financière. Les restructurations sont un
ensemble d'opérations sur le capital social. 109
PRISE DE CONTRÔLE
La prise de contrôle d'une société et particulièrement
d'une société par actions, est l'opération par laquelle une
personne physique ou morale se rend acquéreur en vue
de les détenir durablement d'un certain nombre
d'actions d'une société, d'exercer les droits de vote qui
leur sont attachés et d'exercer ainsi une influence
prépondérante dans la direction et la gestion de la
société.
L’expression « prise de contrôle », dont la première modalité
est celle des fusions et acquisitions (F&A), désigne le
transfert de la majorité du capital d’une entreprise d’un
groupe d’actionnaires à un autre.
On appelle également la prise de participation, le « capital
110
risque ».
Les prises de contrôle empruntent des voies multiples : FUSION,
SCISSION, APPORT PARTIEL D'ACTIF, OPA, OPE, CESSION DE BLOCS
DE CONTRÔLE.
La forme la plus simple passe par l'acquisition des titres de capital
permettant d'exercer le contrôle, avec paiement en liquidités ou
par échange de titres, la société gardant son identité, mais
perdant son indépendance.
Une autre voie, plus brutale, implique la disparition de l'entreprise
après la prise de contrôle, soit sous forme de fusion, soit sous
forme de démembrement pur et simple. S'il y a fusion, la société
qui a acquis le contrôle du capital a désormais celui des actifs qui
sont devenus sa propriété.
La prise de participation dans le capital d'une entreprise, c'est le fait
de souscrire ou d’acheter des titres émis par celle-ci, afin d'en
devenir actionnaire. L'objectif de l'investisseur est de participer
financièrement au développement d'entreprises innovantes et de
réaliser une plus-value lors de la cession de ses titres. 111
PRISE DE PARTICIPATION dans le capital d’une société
consiste soit à devenir associé ou actionnaire en
souscrivant des titres que l’entreprise émet, soit à
acquérir certains de ses titres déjà émis.
Pour prendre une participation dans le capital social d’une
société, il est notamment nécessaire :
d’évaluer la société concernée,
de définir l’ampleur de la prise de participation, et de définir
l’organisation de la société après l’opération,
de réaliser l’augmentation de capital ou la cession de titres.
Une prise de participation peut être réalisée dans le but de
réaliser différents projets. Ensuite, d’un point de vue juridique,
la prise de participation peut être réalisée par un rachat de
titres aux associés en place, ou par l’émission de nouveaux
titres dans le cadre d’une augmentation de capital social. 112
REGROUPEMENT
L’expression fusions & acquisitions (parfois aussi appelée « Fusac »,
ou en anglais M&A, un acronyme pour Mergers and Acquisitions)
signifie le REGROUPEMENT D'ENTREPRISE et recouvre les
différents aspects du rachat du capital d'une entreprise, d'une
division d'entreprise, voire d'actifs, par une autre entreprise.
Chaque opération est une transaction habituellement majoritaire, ce
qui signifie qu'elle entraîne un échange financier entre un ou
plusieurs vendeurs et un acheteur et une modification des droits
de propriété de la cible.
On distingue une opération de reclassement de capital d'une
opération de M&A, lorsqu'une partie minoritaire du capital d'une
entreprise est cédée d'un actionnaire à un autre sans entraîner de
changements notables dans son management. Dans ce dernier
cas, il s'agit essentiellement d'investissement financier plus
qu'industriel mais la limite entre les deux peut parfois être ténue
sur une longue période. 113
TRANSMISSION
La transmission d’entreprise consiste en la cession
et l’acquisition d’une société bien définie.
Toutefois, cet acte professionnel peut avoir
diverses formes, telles que la vente des parts
d’une entreprise, d’une société individuelle, la
vente d’une partie des activités ou actifs de
l’entreprise, ou la vente des passifs et actifs de la
société.
Ça équivaut à son transfert des mains des associés
en la possession d'un repreneur, tiers. Il s'agit
d'une vente, ou cession.
114
la succession familiale est le mode de transmission d’entreprise
le plus répandu
On désigne par transmission d’entreprise le processus
permettant à son propriétaire de céder son bien à un héritier.
Il importe, pour le détenteur comme pour le successeur, de
bien se renseigner sur les démarches à entreprendre. La
passation de pouvoir au sein d’une entreprise peut se
matérialiser sous différentes formes : la vente de parts d’une
société ou la vente des actifs et des passifs de la société.
La succession familiale implique qu’un ou des héritiers du
cédant reprennent, entièrement ou majoritairement, la
direction opérationnelle et/ou le contrôle financier de
l’entreprise. Pour qu’un passage de témoin serein puisse
avoir lieu, trois conditions sont à respecter. Il faut un ou
plusieurs successeurs au sein de la famille de l’entrepreneur
désireux et apte à reprendre l’entreprise. Ce dernier doit
posséder une fortune privée suffisante pour indemniser les
autres héritiers. Finalement, il est important de bien planifier
la transmission afin d’éviter des problèmes de taxation.
115
116
FUSION ACQUISITION, SCISSION, APPORT
PARTIEL
LA FUSION-ACQUISITION (FUSAC) EST AUSSI APPELÉE «
M&A » POUR « MERGERS AND ACQUISITION ». Elle définit
une opération juridique consistant à transmettre le
patrimoine d’une société à une autre société. Les
éléments actifs et passifs de la société absorbée sont
transmis à la société absorbante, impliquant une
dissolution (sans liquidation ) et un échange de droits
sociaux. LA FUSION ABSORPTION est pure et simple où
les deux sociétés concernées ne forment qu’une seule et
même entité. La fusion-acquisition est moins forte, elle
vise le contrôle juridique et les pouvoirs aux assemblées
générales. L’opération laisse l’individualité juridique aux
117
deux entités concernées.
LA FUSION
Dans une fusion, deux sociétés vont « s’assembler » pour n’en former
plus qu’une.
Le plus souvent, une société en absorbe une autre : c’est donc une «
fusion-absorption ». La première subsiste alors que l’autre disparait.
Le patrimoine de cette dernière est intégralement transmis à la
première. Cette fusion entraine donc une augmentation de capital de
la société « absorbante » et la dissolution de l’« absorbée ».
Mais la fusion peut également entrainer la création d’une nouvelle
société. Les deux sociétés s’unissent et donnent naissance à une
troisième. Les deux sociétés disparaissent alors pour donner une
seule et unique société.
LA SCISSION
La scission est évidemment le contraire de la fusion : c’est une seule
société qui va se subdiviser en deux sociétés. Soit ces deux sociétés
sont créées à l’occasion de la scission, soit elles existent déjà.
Dans les deux cas, le patrimoine de la société scindée est transmis à118
L'APPORT PARTIEL D'ACTIF
L’apport partiel d’actif n’entraîne pas la dissolution ou la création d’aucune
société. Dans cette restructuration, une société transfère une de ses
branches d’activité à une autre société. En retour, elle reçoit des actions
de la société qui bénéficie de cet apport.
La branche d’activité doit être une branche autonome, qui constitue une
sorte de « sous-entreprise ». La société qui réalise l’apport partiel d’actif
conserve son activité principale.
119
OFFRE PUBLIQUE D’ACHAT (OPA),
L'EFFET DE LEVIER
Le montage repose souvent sur des dettes ayant des
échéances différentes de remboursement (dettes dites "
senior ", " junior "…) et qui présentent, pour cette raison,
des risques et des rémunérations croissants. 122
La faisabilité d'un LBO se détermine par la capacité de
remboursement des emprunts d'acquisitions par la
trésorerie future de la cible. L'intérêt premier de
l'opération réside dans l'effet de levier de la dette : les
capitaux employés doivent avoir une rentabilité
supérieure au taux de l'emprunt. Mais le poids de la
dette a un autre rôle dans la création de valeur : il incite
fortement les dirigeants à optimiser la gestion de
l'entreprise. Ils deviennent d'ailleurs souvent
actionnaires à l'occasion du LBO, ce qui accroît encore
leurs motivations. L'opération est réussie lorsque le
holding a remboursé l'emprunt en totalité et racheté les
parts des associés minoritaires : il peut alors fusionner
avec la cible pour ne former qu'une seule et unique
entité. 123
LES DIFFÉRENTS MONTAGES
Différents types de LBO peuvent être distingués selon
l'identité de l'initiateur du rachat. Si, dans le LBO
classique, le principal acheteur est issu de la société
cible (BUY OUT), celui-ci peut aussi venir de l'extérieur. On
parle alors de LBI (LEVERAGE BUY IN), souvent initiés par
des sociétés de capital-risque. Le but est alors en
général une revente à terme, moyennant une belle plus-
value. L'opération peut également être le fait d'un groupe
de personnes issues du management de la cible (on
parle alors de MANAGEMENT BUY OUT) ou encore d'une
nouvelle équipe dirigeante extérieure (MBI). Recourir à
un LBO peut aussi être une solution à une succession
familiale ou à une cession par un groupe d'une division. Il
est encore possible de compliquer le schéma : dans le124
Il est encore possible de compliquer le schéma : dans le
cadre d'un BIMBO (BUY IN MANAGEMENT BUY OUT),
l'équipe de repreneurs est composée à la fois de cadres
de la société cible et de dirigeants extérieurs. Et ce n'est
pas fini ! Un LEVERAGED BUILD UP est un LBO sur
d'autres sociétés du même secteur visant à créer des
synergies industrielles, toujours par recours à
l'endettement. Enfin, les LBO " D'OCCASION " existent
aussi ! " SECONDAIRES " ou " TERTIAIRES ", ils consistent
à faire passer une société des mains d'un fonds de
capital-investissement à celles d'un autre fonds. Moins
risquées que les LBO " PRIMAIRES ", ces opérations ont
représenté 36 % des LBO en France en 2005.
125
DEFEASANCE
130
SPIN OFF, CARVE OUT, DEMERGER (SCISSION)
Le Spin-off correspond à la création d'une nouvelle entreprise dans le
cadre d'une scission relative à une branche d'activité d'une société
existante, consistant en la distribution sous forme de dividendes
aux actionnaires des actions de la filiale en échange des actions
d'origine de l'entreprise mère. Un processus de spin-off peut
impliquer un détourage (carve out) des états financiers .
Le carve-out (en français « détourage ») est une procédure dont le but
est de faire coter la filiale d'une société mère sur les marchés
financiers. Selon les cas, la société mère peut décider (ou pas) de
réduire sa participation en dessous du seuil de 50 %.
L’opération a notamment pour objectif d’apporter du cash à la
maison mère.
131
LE CARVE-OUT est une opération de scission. Elle aboutit à la
cotation en bourse de la filiale d'un groupe, qui peut alors
réduire sa participation en dessous du seuil de 50 % lui
assurant la majorité.
Dans la majorité des cas, la société mère conserve la participation
de contrôle dans sa filiale et lui apporte le soutien stratégique
et les ressources dont elle a besoin pour se développer par la
suite.
Le fait de procéder à une opération de carve-out permet à un
consortium d'offrir aux investisseurs un accès direct aux actifs
du groupe qui les intéressent le plus.
Apport de cash
Il peut également s'agir de ramener du cash que la société mère
peut réinjecter dans sa trésorerie ou utiliser pour financer son
développement.
132
Valoriser une filiale
Une entreprise peut enfin proposer aux investisseurs d’investir
dans une filiale prometteuse, mais mal valorisée, car noyée
dans l’actif général du groupe.
Spin, scission (DEMERGER) et une exclusion sont des
méthodes différentes qu'une société peut utiliser pour
céder certains actifs, une division ou une filiale. Alors
que le choix d'une méthode spécifique par la société
mère dépend d'un certain nombre de facteurs, comme
expliqué ci-dessous, l'objectif ultime est d'augmenter la
valeur pour les actionnaires.
133
PRIVATISATION
UNE PRIVATISATION est un transfert de la propriété d'une grosse
partie, voire de la totalité, du capital d'une entreprise du secteur
public au secteur privé. Après une privatisation, une entreprise
peut rester sous le contrôle partiel ou complet de l'État si ce
dernier choisit de rester actionnaire. Les privatisations des années
1980 ont été les plus importantes, visant d'abord des sociétés en
concurrence puis des monopoles publics. Elles se sont traduites
par une logique de rentabilité renforcée, afin d'alimenter les
espoirs de progression des cours de la société en Bourse, qui a
parfois mené à la suppression de services non rentables lorsque
les États ne les subventionnaient pas. Des hausses de tarifs ou
des fermetures de sites jugés pas assez rentables ont pu rendre
certaines privatisations impopulaires ou pointées du doigt par les
mouvements antilibéraux dans les pays en voie de
développement. 134
8- OUTILS D’INGÉNIERIE FINANCIÈRE ?
1- LE DIAGNOSTIC STRATÉGIQUE
Il s’intéresse aux points suivants :
- La nature, l’historique de la société et de ses activités,
- La structure du management et de l’actionnariat,
- Les différents produits et leur positionnement concurrentiel,
- Les perspectives de croissance et la politique d’investissement à
moyen terme,
- Les stratégies envisagées : Industrielles, commerciales et
136
financières,
- L’environnement économique et sectoriel à savoir, l’intensité
concurrentielle, le rapport de force avec les clients et les fournisseurs,
les modèles d’analyse stratégiques constituent ici de précieux outils
méthodologiques,
- L’outil de production et la technologie,
- Les parts de marché et le marketing, notamment, l’analyse des
couples produit-marché, la structure et la segmentation de la clientèle,
l’organisation de la force de vente, l’implantation commerciale etc.….
- Les ressources humaines : effectifs, catégories, rémunérations,
climat social etc.
2- LE DIAGNOSTIC JURIDIQUE ET FISCAL
L’attention devrait porter sur les points suivants :
- Les statuts et les registres juridiques : capital, clauses d’agrément,
réglementations éventuelles de la profession, historique de la société,
date d’acquisition ou d’apport en capital,
- La propriété intellectuelle : brevets, licences, marques etc.
- 137
Les biens immobiliers : Titres de propriété, Droit d’occupation (Bail
commercial, professionnel, Droit au renouvellement, Conditions de
cessibilité du droit au Bail etc. …
- Le fonds de commerce : création, achat ou apport ou location-
gérance,
- Les derniers contrôles fiscaux et de sécurité sociale : détails de la
procédure, notifications de redressement etc. …
- Les contrats et litiges en cours : contrats de travail, contrats
commerciaux, contrats financiers, contrats de nantissement, contentieux
en cours.
Ces informations pourront être obtenues auprès de l’entreprise elle-même
mais également auprès de différents organismes : syndicats
professionnels, banques centrales, etc.
138
3- LE DIAGNOSTIC FINANCIER : doit tenir compte des éléments suivants :
- Les déclarations fiscales avec les annexes comptables,
- Le rapport du ou des commissaires aux comptes,
- La liste des participations détenues, des engagements commerciaux
et financiers intragroupes,
- Les transactions récentes sur le capital de la société.
Ces informations serviront de support au calcul des principaux ratios
d’analyse financière. Cette analyse est une étape incontournable
permettant de construire les états financiers prévisionnels reflet de la
stratégie de développement et de croissance de la société.
Les ratios financiers à analyser sont les suivants :
- Analyse de la profitabilité économique et financière,
- L’analyse de la rentabilité économique et financière,
- Analyse de la solvabilité,
- Analyse du levier opérationnel,
- Analyse de la structure financière, 139
L’ÉVALUATION DE L’ENTREPRISE.
Après le diagnostic approfondi de l’entreprise et une identification du
contexte, l’évaluation servira à la définition d’un prix ou d’une valeur à
partir des modèles d’évaluation. Par ailleurs une pluralité des modèles
d’évaluation des entreprises coexiste, il est important de bien maitriser
les principes sous-jacents afin de correctement manier les outils
proposés. Les principales méthodes peuvent être regroupées en trois
grandes familles :
- La méthode patrimoniale,
- Les approches par les flux,
- Les approches comparatives.
1- L’ÉVALUATION PAR LE PATRIMOINE
Cette approche repose sur l’étude du bilan de l’entreprise. Il s’agit d’une
étude statique qui permet d’évaluer l’entreprise à partir de ses actifs. Le
montant des capitaux propres est estimé à partir de l’ensemble des
avoirs de l’entreprise, diminué de l’ensemble de ses engagements réels
ou potentiels.
140
Cette démarche se fonde sur des éléments historiques et nécessite par
conséquent de réaliser différents ajustements de façon à apprécier le
plus justement possible la valeur de la société. Ainsi certaines
corrections extracomptables seront réalisées afin de déterminer avec
précision le patrimoine, les dettes ainsi que les résultats de l’entreprise.
141
2- L’ÉVALUATION PAR LES FLUX.
Cette approche valorise une entreprise à partir de ses propres perspectives
de développement extériorisées au travers d’un plan d’affaires. Selon
cette méthode, la valeur d’un actif est égale à la valeur actualisée des
flux (liquidité, trésorerie, dividende, résultat …).
Ces flux doivent être actualisés pour donner une valeur actuelle qu’un
investisseur est prêt à payer. Elle est souvent privilégiée pour évaluer
une société dans la mesure où elle intègre à la fois les composants
stratégiques, économiques et financiers de la société, ses perspectives
de développement, ses niveaux de rentabilité prévisionnelle et l’exigence
de rentabilité des apporteurs de fonds incluant les risques sectoriels et
spécifiques.
142
LES ETAPES DE L’EVALUATION
143
ÉTAPE 1 : COLLECTER L’INFORMATION
La première étape consiste à réunir l’ensemble de l’information
disponible sur la société, ses produits, ses marchés et ses
concurrents, à partir de données publiques (comptes publiés,
rapport de gestion, articles de presse) ou privées (études
sectorielles, notes d’analystes financiers). Cette phase de prise de
connaissance générale de l’entreprise est généralement
complétée par des entrevues avec la direction générale et le
management opérationnel, ainsi que par des visites de sites sur le
terrain.
ÉTAPE 2 : EFFECTUER UN DIAGNOSTIC ÉCONOMIQUE
Le diagnostic économique sert avant tout à comprendre le business
model d’une entreprise ou d’un groupe d’un point de vue
stratégique et financier. L’analyse stratégique permet de porter un
regard sur la situation concurrentielle de l’entreprise, les
opportunités offertes sur son marché et de caractériser ses forces
et ses faiblesses. 144
Le diagnostic financier permet d’identifier les déterminants de la
performance économique et financière de l’entreprise sur le long
terme, d’analyser sa structure de financement et d’évaluer sa
solidité financière.
ÉTAPE 3 : CHOISIR LA BONNE MÉTHODE D’ÉVALUATION
Ce double diagnostic, préalable à toute évaluation, est d’autant plus
important qu’il conditionne le choix de la méthode d’évaluation.
Dans le cadre de ce chapitre, on développera les quatre méthodes
les plus couramment utilisées :
l’approche patrimoniale fondée sur la réévaluation des actifs et le
calcul de la rente de goodwill ;
la méthode analogique fondée sur les multiples de sociétés ou de
transactions comparables ;
la méthode actuarielle fondée sur l’actualisation des dividendes au
coût des capitaux propres ou l’actualisation des flux de trésorerie
disponibles ou cash flows au coût du capital ;
145
l’approche par les options réelles fondée sur l’hypothèse que les actionnaires
détiennent une option de vente (put) dont le sous-jacent est fondé sur les actifs
de l’entreprise.
Le choix de telle ou telle méthode dépend de plusieurs facteurs : les
caractéristiques de l’entreprise, l’objectif des repreneurs et l’horizon
d’investissement. Mais ce choix dépend également de la disponibilité des
données ou des conditions de marché au moment de l’évaluation.
147
ÉTAPE 6 : CONSTRUIRE UNE FOURCHETTE DE VALORISATION ET CONCLURE
SUR LA VALEUR
L’objectif de toute évaluation d’entreprise n’est pas de donner une valeur
unique à une entreprise, car celle-ci n’existe pas. L’évaluateur ou
l’analyste doit au contraire chercher à construire une fourchette de
valeurs en identifiant les valeurs minimales et maximales. Les méthodes
d’évaluation ne doivent être considérées que comme des outils d’aide à
la décision à destination des dirigeants et des investisseurs. À ce stade,
des audits d’acquisition peuvent être diligentés par les deux parties
(acheteurs et vendeurs) afin de vérifier la valeur de certains éléments de
l’actif et du passif.
ÉTAPE 7 : NÉGOCIER ET FIXER UN PRIX DE CESSION
À l’issue des audits d’acquisitions réalisés, la phase de négociation peut
alors débuter. Les deux parties vont s’appuyer sur les travaux
d’évaluation et les conclusions des audits. Cette phase fait
généralement intervenir les conseils (banquiers, avocats) qui vont aider
vendeurs et acheteurs à fixer un prix de cession et à négocier les
modalités et les clauses du contrat de cession.
148
FIN
149