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Commande numérique

Annexe: Outils mathématiques


1: Transformée en z
1.1: Intérêts de la transformée en z
1.2: Définition et expressions de la transformée en z
1.3: Propriétés de la transformée en z
1.4: Calcul de la transformée en z basé sur les techniques d’approximation
1.5: Transformation conforme du plan S au plan Z

2: Inversion de la Transformée en z
2.1: Définition
2.2: Méthodes de calcul

3: Application de la Transformée en
3.1: Résolution d’équations récurrentes
3.2: Méthode générale

Pr. Aoufoussi 1
1 : Transformée en z
1.1: Intérêts de la transformée en z

La transformée de Laplace s’est avérée être un outil puissant permettant de


représenter et d’analyser le comportement dynamique des systèmes linéaires
continus. Elle reste également applicable aux systèmes linéaires discrets.
Toutefois, elle est fastidieuse.

On utilisera une autre transformée reliée à la transformée de Laplace à savoir


la transformée en z dans le cas des systèmes discrets. Celle-ci a les mêmes
utilités que la transformée de Laplace en ce sens que son utilisation aboutit à
une description compact et convenable pour les systèmes linéaires discrets.

En utilisant la transformée en z, la fonction de transfert des systèmes discrets


pourra être définie et partant, elle facilitera l’analyse des systèmes de
commande des systèmes échantillonnés.

L’objet du présent paragraphe est de donner la définition de la transformée en z


et de passer en revue ses principales propriétés.

Annexes : Outils mathématiques 2


1: Transformée en z
1.2: Définition et expressions de la transformée en z

Soient 𝒇(𝟎), 𝒇(𝑻), 𝒇(𝟐. 𝑻)… 𝒇(𝒏. 𝑻)…. les 𝒇(𝒕) T 𝒇∗ 𝒕


échantillons de 𝒇(𝒕) aux instants : 0, T, 2.T,
…, n.T, … d’un signal continu échantillonné à
la période T.
Avec: 𝒇𝒏 = 𝒇(𝒏. 𝑻)

𝒇∗ 𝒕 = 𝒇(𝒏. 𝑻). 𝜹(𝒕 − 𝒏. 𝑻)


𝒏≥𝟎

En posant par définition: 𝑭(𝒔) = 𝑳[𝒇(𝒕)] et 𝑭∗ (𝒔) = 𝑳[𝒇∗ 𝒕 ]

𝑳 étant opérateur de Laplace, on a:

∞ ∞ ∞

𝑭∗ (𝒔) = 𝒇(𝒏. 𝑻). 𝑳[𝜹 𝒕 − 𝒏. 𝑻 ] = 𝒇(𝒏. 𝑻). 𝑳[𝜹 𝒕 − 𝒏. 𝑻 ] = 𝒇(𝒏. 𝑻). 𝒆−𝒏𝑻𝒔
𝒏≥𝟎 𝒏≥𝟎 𝒏≥𝟎

𝑭∗ (𝒔) est une fonction de transfert irrationnelle car elle comporte le terme
𝒆−𝒏𝑻𝒔 . Il est donc souhaitable de la transformer en une fonction rationnelle.
3
1: Transformée en z
Comme 𝑭∗ (𝒔) ne dépend de la variable de Laplace
𝒔 (𝒔 = 𝜶 + 𝒋. 𝝎  𝑪) que par l’intermédiaire du terme, 𝒛 = 𝒆𝑻.𝒔

on pose : 𝑭(𝒛) = 𝑭∗ (𝒔)

Définition :

La transformée en z du signal échantillonné f*(t), notée, 𝑭(𝒛) = 𝒁(𝒇(𝒕)) est :

𝑭(𝒛) = 𝒇(𝒏. 𝑻). 𝒛−𝒏


𝒏≥𝟎

N.B.: Comme 𝒛 = 𝒆𝑻.𝒔 , on a: .


𝑹𝒆(𝒛) = 𝒆𝑻 𝒔. cos(𝝎. 𝑻)
.
𝑰𝒎(𝒛) = 𝒆𝑻 𝒔. sin(𝝎. 𝑻)

4
1: Transformée en z
1.2.1: Calcul de la transformée en z à partir de f(t)

𝑭 𝒛 =Z 𝒇 𝒕 = 𝒇(𝒏. 𝑻). 𝒛−𝒏 Notation: 𝑭(𝒛) = 𝒁[𝒇(𝒏)] = 𝑻𝒁 (𝒇)


𝒏≥𝟎

Exemple 1: Calculer la transformée en z de l’échelon unitaire u(t).


∞ ∞ à condition que z > 1
𝟏 𝒛
𝑼 𝒛 = 𝒖 𝒏. 𝑻 . 𝒛−𝒏 = 𝒛−𝒏 = =
𝟏 − 𝒛−𝟏 𝒛 − 𝟏
𝒏≥𝟎 𝒏≥𝟎

Exemple 2: idem pour f(t) = e-a.t.


∞ ∞ ∞
−𝒏 𝟏 𝒛
𝑭 𝒛 = 𝒇 𝒏. 𝑻 . 𝒛−𝒏 = 𝒆−𝒏.𝒂.𝑻 . 𝒛−𝒏 = 𝒆𝒂.𝑻 . 𝒛 = =
𝟏− 𝒆𝒂.𝑻 . 𝒛−𝟏 𝒛 − 𝒆𝒂.𝑻
𝒏≥𝟎 𝒏≥𝟎 𝒏≥𝟎

à condition que ea.T.z > 1

N.B. Le calcul de la transformée en z en utilisant la 1ère expression présente


l’inconvénient d’être une série infinie.
5
1: Transformée en z
1.2.2: Calcul de la transformée en z à partir de la transformée de Laplace F(s)
Deux méthodes sont utilisées:
a) la méthode des résidus
b) la méthode de la décomposition en éléments simples de F(s).
 Méthode des résidus
𝑵 𝒔
Soit : 𝑭 𝒔 = 𝑫 = 𝑳(𝒇 𝒕 ) fraction rationnelle.
𝒔

On montre que la transformée en z de 𝑭 𝒔 s’écrit également :


𝑭(𝝃)
𝑭(𝒛) = 𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖𝒔
𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x = p
pi=pôle de F(x) i

𝑭(𝝃) 𝑵 𝒑
 Si p pôle simple de F(x), on a: 𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖 =
𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x = p 𝑫′ 𝒑 . (𝟏 − 𝒆𝑻.𝒑 . 𝒛−𝟏 )

 Si p pôle multiple de F(x), de multiplicité m , on a:

𝑭(𝝃) 𝟏 𝒅(𝒎−𝟏) 𝒎.
𝑭(𝝃)
𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖 = 𝝃−𝒑
𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x = p 𝒎 − 𝟏 ! 𝒅𝝃(𝒎−𝟏) 𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏
x=p
1: Transformée en z
Exemple : En utilisant la 2ème expression de la transformée en z, calculer la
transformée en z de: a) f(t) = t, t  0 et b) g(t) = e-a.t , t  0

a) f(t) = t, t0 D’où : 𝑭(𝒔) = 𝟏/𝒔². pôle double p=0 (multiplicité : m = 2 ).

𝑭(𝝃) 𝟏 𝒅 𝝃𝟐 . 𝑭(𝝃)
𝑭(𝒛) = 𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖 =
𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x = 0 𝟐 − 𝟏 ! 𝒅𝝃 𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x=0
𝒅 𝟏 𝑻. 𝒛 𝑻. 𝒛−𝟏
𝑭(𝒛) = = 𝟐 =
𝒅𝝃 𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x=0 𝒛−𝟏 𝟏 − 𝒛−𝟏 𝟐

b) g(t) = e-a.t, t  0 D’où : 𝑮(𝒔) = 𝟏/(𝒔 + 𝒂) = 𝑵(𝒔)/𝑫(𝒔) pôle simple p = - a

Soient : 𝑵 𝒔 = 𝟏 𝒆𝒕 𝑫 𝒔 = 𝒔 + 𝒂 𝒆𝒕 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒂𝒏𝒕 𝑫’(𝒔) = 𝟏.

𝑮(𝝃) 𝑵 𝒑 𝟏
𝑮 𝒛 = 𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖 = =
𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x = p 𝑫′ 𝒑 . (𝟏 − 𝒆𝑻.𝒑 . 𝒛−𝟏 ) (𝟏 − 𝒆−𝒂.𝑻 . 𝒛−𝟏 )

Annexes : Outils mathématiques 7


1: Transformée en z
Exemple : Calculer la transformée en z de: 𝑭(𝒔) = 𝟏/(𝒔². (𝒔 + 𝟏))
en utilisant la 2ème expression de la transformée en z.
 Calcul des pôles:
𝑵 𝒔
𝑭 𝒔 = 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝑵(𝒔) = 𝟏, 𝑫(𝒔) = 𝒔². (𝒔 + 𝟏) 𝒆𝒕 𝑫’(𝒔) = 𝒔. (𝟑. 𝒔 + 𝟐)
𝑫 𝒔
𝒑𝟏 = −𝟏 (𝑝ô𝑙𝑒 𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒) 𝑒𝑡 𝒑𝟐 = 𝟎 (𝑝ô𝑙𝑒 𝑑𝑜𝑢𝑏𝑙𝑒)
 Expression de F(z): 𝑭(𝝃) 𝑭(𝝃)
𝑭 𝒛 = 𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖 + 𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖
𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x =𝒑 𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x =𝒑
𝟏 𝟐

• pôle 𝒑𝟏 = −𝟏:
𝑭(𝝃) 𝑵 −𝟏 𝟏
𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖 = =
𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x = −1 𝑫′ −𝟏 . (𝟏 − 𝒆−𝑻 . 𝒛−𝟏 ) 𝟏 − 𝒆−𝑻 . 𝒛−𝟏 )
• pôle 𝒑𝟐 = 𝟎:

𝑭(𝝃) 𝒅 𝟏 𝑻. 𝒛 𝒛
𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖 = = 𝟐−𝒛−𝟏
𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x = 0 𝒅𝝃 𝝃 + 𝟏 . 𝟏 − 𝒆𝑻.𝝃 . 𝒛−𝟏 x=0 𝒛−𝟏

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1: Transformée en z
 Méthode de la décomposition en éléments simples

Cette méthode comprend à son tour 2 étapes :

1ère étape: décomposition en éléments simples de la transformée de Laplace

2ème étape: utilisation de la table des transformées

Exemple : Calculer la transformée en z de: 𝑭(𝒔) = 𝒌/[𝒔. (𝒔 + 𝟏). (𝒔 + 𝟐)]


en utilisant la méthode de la décomposition en éléments simples

 1ère étape : décomposition en éléments simples

𝑭(𝒔) = 𝒌/[𝒔. (𝒔 + 𝟏). (𝒔 + 𝟐) = 𝒌. {𝟎, 𝟓/𝒔 − 𝟏/(𝒔 + 𝟏) + 𝟎, 𝟓/(𝒔 + 𝟐)}

 2ème étape : utilisation de la table des transformées

𝑭(𝒛) = 𝒌. {𝟎, 𝟓. 𝒁[𝟏/𝒔] − 𝒁[𝟏/(𝒔 + 𝟏)] + 𝟎, 𝟓. 𝒁[𝟏/(𝒔 + 𝟐)]}

𝑭(𝒛) = 𝒌. {𝟎, 𝟓. 𝒛/(𝒛 − 𝟏) − 𝒛/(𝒛 − 𝒆−𝑻 )] + 𝟎, 𝟓. (𝒛/(𝒛 − 𝒆−𝟐.𝑻 )}

N.B.: Cette méthode est la plus utilisée.


Annexes : Outils mathématiques 9
1: Transformée en z
1.3 : Propriétés de la transformée en z

1.3.1: Linéarité 𝒁[𝒂. 𝒇(𝒕) + 𝒃. 𝒈(𝒕)] = 𝒂. 𝒁[𝒇(𝒕)] + 𝒃. 𝒁[𝒈(𝒕)]

1.3.2: Translation temporelle

 Retard

On se propose de déterminer l’expression de 𝒁[𝒇(𝒕 – 𝒌. 𝑻)]: 𝒁[𝒇(𝒕 – 𝒌. 𝑻)] = ?

Si 𝒇(𝒕) = 𝟎 pour 𝒕 < 𝟎 et 𝒁(𝒇(𝒕)) existe, alors on a:

𝒁 𝒇 𝒕 – 𝒌. 𝑻 = 𝒛−𝒌 . 𝒁[𝒇(𝒕)]

La transformée en z d’un signal f(t), retardée dans le temps d’un entier multiple
k de la période d’échantillonnage T, est égale au produit de la transformée en z
de la fonction f(t) non retardée par z-k et ce; pour autant que cette dernière
transformée existe.

10
1: Transformée en z
 Avance
On se propose de déterminer l’expression de 𝒁[𝒇(𝒌 + 𝒏)] ∶ 𝒁[𝒇(𝒌 + 𝒏)] = ?
Posons: 𝒇(𝒏) = 𝒇(𝒏. 𝑻) 𝒆𝒕 𝑭(𝒛) = 𝒁[𝒇(𝒕)]
𝒏−𝟏
on a :
𝒁[𝒇(𝒌 + 𝒏)] = 𝒛𝒏. 𝑭(𝒛) − 𝒇(𝒌). 𝒛𝒏−𝒌
𝒌=𝟎

Cas particuliers :
𝒁 𝒇 𝒌+𝟏 = 𝒛. 𝑭 𝒛 − 𝒛. 𝒇(𝟎)

𝒁 𝒇 𝒌+𝟐 = 𝒛2 . 𝑭 𝒛 − 𝒛2 . 𝒇 𝟎 − 𝒛. 𝒇(𝟏)

1.3.4: Multiplication par tk, k N

 Si k = 1, on a:

−𝒏 −𝒏−𝟏
𝒅 𝒇 𝒏. 𝑻 . 𝒛−𝒏
𝒁(𝒕. 𝒇 𝒕 = 𝒏. 𝑻. 𝒇 𝒏. 𝑻 . 𝒛 = −𝑻. 𝒛 𝒇 𝒏. 𝑻 . −𝒏. 𝒛 = −𝑻. 𝒛
𝒅𝒛
𝒏≥𝟎 𝒏≥𝟎 𝒏≥𝟎

11
1: Transformée en z
D’où: 𝒅𝑭 𝒛
𝒁(𝒕. 𝒇 𝒕 = −𝑻. 𝒛.
𝒅𝒛

Par récurrence, on montre que:


𝒅𝑭𝟏 𝒛
𝒌
𝒁(𝒕 . 𝒇 𝒕 ) = −𝑻. 𝒛. avec : 𝑭𝟏 𝒛 = 𝒁(𝒕𝒌−𝟏 . 𝒇 𝒕 )
𝒅𝒛

Exemple : Calculer la transformée de Laplace de f(t)=t et f(t)=t² en utilisant la


propriété de la multiplication .

1.3.5: Théorème de la valeur finale

Si : 𝒁 𝒇 𝒕 = 𝐅(𝐳) existe et [(1 − 𝑧 −1 ). 𝐹(𝑧)] n’a pas de pôles de module  1, alors on a

lim 𝒇 𝒏. 𝑻 = lim (1 − 𝑧 −1 ). 𝐹(𝑧)


𝒏→∞ 𝒛→𝟏

Exemple : Calculer la valeur en régime permanent de:


𝒛𝟐
𝐅 𝐳 = 𝟎, 𝟑𝟖𝟕 𝒛−𝟏 . 𝒛𝟐 −𝟐,𝟑𝟕.𝒛+𝟎,𝟐𝟓 12
1: Transformée en z
1.3.6: Théorème de la valeur initiale

lim 𝒇 𝒏. 𝑻 = lim 𝐹(𝑧)


𝒏→𝟎 𝒛→∞

Ce théorème montre que le comportement de la fonction discrète f*(t) au


voisinage de zéro (t=0) est déterminé par le comportement de F(z) à z .

1.3.7: Dérivation et intégration par rapport à un paramètre

𝝏𝒇(𝒏. 𝑻. 𝒂 𝝏𝑭(𝒛, 𝒂)
𝒁( )= 𝒁( 𝒇 𝒏. 𝑻. 𝒂 𝒅𝒂) = 𝑭(𝒛, 𝒂)da
𝝏𝒂 𝝏𝒂

Exercice: Calculer de 𝑍(𝑡. 𝑒 𝑎.𝑡 ) en utilisant la propriété de la dérivation


susmentionnée.

1.3.8: Théorème de la sommation


𝒏
𝒛
𝒁 𝒇(𝒌. 𝑻) = 𝑭 𝒛 .
𝒛−𝟏
𝒌≥𝟎 13
1: Transformée en z
1.3.9: Somme des carrés des termes d’une série convergente :
Théorème de Parseval
𝒏
𝟐
𝟏
𝒁 𝒇(𝒌. 𝑻) = 𝒛−𝟏 . 𝑭 𝒛 . 𝑭 𝒛−𝟏 . 𝒅𝒛
𝟐. 𝝅. 𝒋
𝒌≥𝟎

1.3.10: Produit de convolution


𝒌

𝑭𝟏 𝒛 . 𝑭𝟐 𝒛 = 𝒁 𝒇𝟏 𝒏. 𝑻 . 𝒇𝟐 𝒌. 𝑻 − 𝒏. 𝑻
𝒏=𝟎

Il est à noter que la transformée en z présente les limites suivantes:


 la transformée en z ne renseigne que sur les valeurs aux instants d’échantillonnage
et ne contient aucune information sur la valeur du signal entre 2 instants
d’échantillonnage successifs. Pour y remédier, on utilise la transformée en z
modifiée (voir annexe);

 lors de l’analyse d’un système linéaire continu, représenté par sa fonction de


transfert G(s), celle-ci doit avoir nécessairement plus de pôle que de zéros ( le
degré du dénominateur doit être strictement supérieur à celui de .numérateur); 14
1: Transformée en z
 il n’existe pas d’équations permettant de calculer la transformée en z de l’intégrale
et de la dérivée à l’instar de la transformée de Laplace. La raison est qu’il existe
différentes approximations de ces opérations.

Par ailleurs, nous avons vu que la table des transformées peut être utilisée pour
convertir la transformée de Laplace en la transformée en z et vice versa.
Toutefois, cela nécessite de déterminer la décomposition en éléments simples
pour pouvoir déterminer cette conversion.

Un autre approche permettant d’opérer cette conversion sans avoir à recourir


la décomposition en éléments simples est d’utiliser les techniques numériques
d’approximation. Tel est l’objet du paragraphe qui suit.

1.4: Calcul de la transformée en z basé sur les techniques d’approximation


Ces méthodes approchées permettent de déterminer la transformée en Z à
partir de la transformée en s en utilisant l’une des approximations suivantes :
- approximation de Tustin basée sur l’approximation de Padé du retard,

- approximations numériques de l’intégration,

- approximations numériques de la dérivation.


15
1: Transformée en z
1.4.1: Approximation de Tustin
Cette technique utilise l’approximation de Padé du terme retard suivante :
2 − 𝑇. 𝑠
𝑒 −𝑇.𝑠 =
2 + 𝑇. 𝑠
.
En effet: comme 𝒛 = 𝒆𝑻 𝒔 , on a: 𝑧 −1 = 𝑒 −𝑇.𝑠

𝑇.𝑠
−2 𝑇
𝑒 1 − 2 . 𝑠 2 − 𝑇. 𝑠
𝑧 −1 = 𝑒 −𝑇.𝑠 = ≅ = Approximation de Tustin
𝑇.𝑠 𝑇
𝑒2 1 + 2 . 𝑠 2 + 𝑇. 𝑠

Tustin suggère d’utiliser cette approximation pour déterminer la fonction de


transfert discrète à partir de la fonction de transfert continue G(s). il suffit de
remplacer la variable de Laplace s par l’approximation de Tustin dans
l’expression de G(s).

N.B.: 𝑠2 𝑠3 𝑠4
𝑒 𝑇.𝑠 = 1 − 𝑇. 𝑠 + 𝑇2. 3 4
−𝑇 . +𝑇 . −⋯
2! 3! 4!
Annexes : Outils mathématiques 16
1: Transformée en z
Exercice :
Calculer la fonction de transfert discrète associée au régulateur PID en utilisant
l’approximation de Tustin.

La fonction de transfert de base d’un régulateur PID est :

1
𝐶 𝑠 = 𝑘𝑝 1 + + 𝑠. 𝜏𝐷
𝑠. 𝜏𝐼

En substituant la variable s par l’approximation de Tustin dans C(s), on trouve:

𝑎0 + 𝑎1 . 𝑧 −1 + 𝑎2 . 𝑧 −2
𝐶 𝑧 = 𝑘𝑝 .
1 − 𝑧 −2

𝑇 𝜏𝐷 𝜏𝐷 𝜏𝐷
𝑎0 = 1 + + 𝑎1 = −1 − 2. 𝑎2 =
𝜏𝐼 𝑇 𝑇 𝑇

𝑢(𝑧)
Exercice: Calculer 𝒖(𝒌. 𝑻) sachant que : 𝐶 𝑧 =
𝜖(𝑧)
17
1: Transformée en z
1.4.2: Approximation numérique de l’intégrale
𝑡
Considérons l’équation intégrale suivante : 𝑦 𝑡 = 𝑢 𝑡 . 𝑑𝑡
0
Cette équation s’écrit également sous la forme :
𝑛.𝑇 𝑛−1 .𝑇 𝑛.𝑇 𝑛.𝑇
𝑦 𝑛. 𝑇 = 𝑢 𝑡 . 𝑑𝑡 = 𝑢 𝑡 . 𝑑𝑡 + 𝑢 𝑡 . 𝑑𝑡 = 𝑦 𝑛 − 1 . 𝑇 + 𝑢 𝑡 . 𝑑𝑡
0 0 𝑛−1 𝑇 𝑛−1 𝑇

Le terme intégrale de l’équation ci-dessus peut estimée en utilisant


l’approximation rectangulaire ou trapézoïdale de l’air correspondante.

 Approximation rectangulaire de l’intégrale u(t)


𝑢(𝑛. 𝑇)
Cette approximation est donnée par :
𝑢( 𝑛 − 1 . 𝑇)
𝑛.𝑇
𝑢 𝑡 . 𝑑𝑡 ≅ 𝑇. 𝑢( 𝑛 − 1 . 𝑇)
𝑛−1 𝑇
𝑛 − 1 .𝑇 n. 𝑇 𝒕

𝑛.𝑇
𝑦 𝑛. 𝑇 = 𝑦 𝑛 − 1 . 𝑇 + 𝑛−1 𝑇
𝑢 𝑡 . 𝑑𝑡 ≅ 𝑦 𝑛 − 1 . 𝑇 + 𝑇. 𝑢( 𝑛 − 1 . 𝑇)
18
1: Transformée en z

On applique la transformée en z à cette équation, on obtient :

𝒁[𝒚(𝒏. 𝑻)]  𝒁[𝒚((𝒏 − 𝟏). 𝑻)] + 𝑻. 𝒁[𝒖((𝒏 − 𝟏). 𝑻)]

𝒀(𝒛) 𝒛−𝟏 . 𝒀(𝒛) + 𝑻. 𝒛−𝟏 . 𝑼(𝒛)

𝑌(𝑧) 𝑇. 𝒛−𝟏
D’où : =
𝑈(𝑧) (1 − 𝒛−𝟏 )

Comme : 𝑌(𝑠) 1 1 − 𝒛−𝟏


= on a donc la correspondance : 𝑠≅
𝑈(𝑠) 𝑠 𝑇. 𝒛−𝟏

Il est possible d’utiliser cette correspondance pour déterminer la fonction de


transfert discrète à partir de la fonction de transfert continue. il suffit de
remplacer, dans l’expression de G(s), la variable de Laplace s par:

1 − 𝒛−𝟏
𝑠≅
𝑇. 𝒛−𝟏
1: Transformée en z

Exemple:
En utilisant l’approximation rectangulaire de l’intégration numérique, déterminer
la fonction de transfert discrète associée à :
𝟏
𝑮 𝒔 =
𝒔𝟐 + 𝒔 + 𝟏

Tout calcul fait, on trouve:

1 − 𝒛−𝟏 𝟏
𝑮 𝒛 =𝑮 𝒔= =
𝑇. 𝒛−𝟏 1 − 𝒛−𝟏
𝟐
1 − 𝒛−𝟏
+ +𝟏
𝑇. 𝒛−𝟏 𝑇. 𝒛−𝟏

𝑻𝟐 . 𝒛−𝟐
𝑮 𝒛 =
1 − 𝒛−𝟏 𝟐 + 𝑇. 𝒛−𝟏 . 1 − 𝒛−𝟏 + 𝑻𝟐 . 𝒛−𝟐
1: Transformée en z
Approximation trapézoïdale de l’intégrale u(t)
Cette approximation est donnée par :
u(n.T)
𝑛.𝑇 𝑢 𝑛 − 1 . 𝑇 + 𝑢 𝑛. 𝑇 u((n-1).T)
𝑢 𝑡 . 𝑑𝑡 ≅ 𝑇.
𝑛−1 .𝑇 2
Comme: 𝑛.𝑇
𝑦 𝑛. 𝑇 = 𝑦 𝑛 − 1 . 𝑇 + 𝑢 𝑡 . 𝑑𝑡 0 (n-1).T n.T t
𝑛−1 𝑇

On a : 𝑢 𝑛 − 1 . 𝑇 + 𝑢 𝑛. 𝑇
𝑦 𝑛. 𝑇 ≅ 𝑦 𝑛 − 1 . 𝑇 + 𝑇.
2
On applique la transformée en z à l’équation ci-dessus, on obtient :
𝑻
𝒁[𝒚(𝒏. 𝑻)]  𝒁[𝒚((𝒏 − 𝟏). 𝑻)] + 𝒁 𝒖 𝒏 − 𝟏 .𝑻 + 𝒁 𝒖(𝒏. 𝑻
𝟐
𝑻 𝒀 𝒛 𝑻 𝟏 + 𝒛−𝟏
Soit: 𝒀 𝒛  𝒛−𝟏 . 𝒀 𝒛 + . 𝒛−𝟏 . 𝑼(𝒛) + 𝑼(𝒛) D’où :  .
𝟐 𝑼(𝒛) 𝟐 𝟏 − 𝒛−𝟏

L’intégration (𝟏/𝒔) peut donc être approximée 𝟏 𝑻 𝟏 + 𝒛−𝟏 𝟐 𝟏 − 𝒛−𝟏


 . D’où : 𝒔 .
dans le domaine discret par : 𝒔 𝟐 𝟏 − 𝒛−𝟏 𝑻 𝟏 + 𝒛−𝟏
21
1: Transformée en z
Exemple:

En utilisant approximation trapézoïdale de l’intégration


numérique, déterminer la fonction de transfert discrète 𝟏
𝑮 𝒔 =
associée à : 𝒔𝟐 + 𝒔 + 𝟏

𝟐 𝟏 − 𝒛−𝟏
• L’approximation étant trapézoïdale, on a : 𝒔 .
𝑻 𝟏 + 𝒛−𝟏

• On remplace 𝒔 par son expression ci-dessus dans 𝑮 𝒔 , on obtient :

𝟐 𝟏 − 𝒛−𝟏 𝟏
𝑮 𝒛 =𝑮 𝒔= . =
𝑻 𝟏 + 𝒛−𝟏 𝟐 𝟏 − 𝒛−𝟏
𝟐
𝟐 𝟏 − 𝒛−𝟏
𝑻 . 𝟏 + 𝒛−𝟏 + 𝑻. +𝟏
𝟏 + 𝒛−𝟏

𝟐
𝑻𝟐 . 1 + 𝒛−𝟏
D’où: 𝑮 𝒛 =
𝟒. 1 − 𝒛−𝟏 𝟐 + 2. 𝑇. 1 − 𝒛−𝟐 + 𝑻𝟐 . 1 + 𝒛−𝟏 𝟐

Annexes : Outils mathématiques 22


1: Transformée en z
1.4.3: Approximation numérique de la dérivée
𝒅𝒖
Considérons l’équation intégrale : 𝒚(𝒕) =
𝒅𝒕

 Approximation du 1er ordre (Euler):

𝒅𝒖 𝒖 𝒏. 𝑻 − 𝒖( 𝒏 − 𝟏 . 𝑻)

𝒅𝒕 𝑻

𝒀(𝒛) (𝟏 − 𝒛−𝟏 )
𝒖 𝒏. 𝑻 − 𝒖( 𝒏 − 𝟏 . 𝑻) Soit: ≅
D’où : 𝒚(𝒏. 𝑻) ≅ 𝑼(𝒛) 𝑻
𝑻

En somme, on a la correspondance : (𝟏 − 𝒛−𝟏 )


𝒔↔
𝑻

Exemple: En utilisant l’approximation d’Euler, déterminer la 𝟏


fonction de transfert discrète associée à : 𝑮 𝒔 = 𝟐
𝒔 +𝒔+𝟏
(𝟏 − 𝒛−𝟏 ) 𝟏 𝑻𝟐
𝑮 𝒛 =𝑮 = 𝟐
=
𝑻 (𝟏 − 𝒛−𝟏 ) (𝟏 − 𝒛−𝟏 ) (𝟏 − 𝒛−𝟏 ) 𝟐 + (𝟏 − 𝒛−𝟏 ) + 𝑻𝟐
𝑻 + 𝑻 +𝟏
23
1: Transformée en z
 Approximation de second ordre:

𝒅𝒖 𝒖 𝒏. 𝑻 − 𝒖( 𝒏 − 𝟐 . 𝑻)

𝒅𝒕 𝟐. 𝑻

D’où : 𝒖 𝒏. 𝑻 − 𝒖( 𝒏 − 𝟐 . 𝑻)
𝒚(𝒏. 𝑻) ≅ Soit: 𝒀(𝒛) (𝟏 − 𝒛−𝟐 )
𝟐. 𝑻 ≅
𝑼(𝒛) 𝟐. 𝑻

D’où la correspondance : (𝟏 − 𝒛−𝟐 )


𝒔↔
𝟐. 𝑻

Exemple: En utilisant l’approximation ci-dessus, déterminer 𝟏


la fonction de transfert discrète associée à : 𝑮 𝒔 =
𝒔𝟐 + 𝒔 + 𝟏

(𝟏 − 𝒛−𝟐 ) 𝟏
𝑮 𝒛 =𝑮 = 𝟐
𝟐. 𝑻 (𝟏 − 𝒛−𝟐 ) (𝟏 − 𝒛−𝟐 )
+ 𝟐. 𝑻 + 𝟏
𝟐. 𝑻
𝟒. 𝑻𝟐
𝑮 𝒛 =
(𝟏 − 𝒛−𝟐 ) 𝟐 + (𝟏 − 𝒛−𝟐 ) + 𝟒. 𝑻𝟐 24
1: Transformée en z
1.5 : Transformation conforme du plan S au plan Z
1.5.1: Intérêts
L’analyse et la synthèse des systèmes de commande linéaires repose sur la
configuration des pôles/zéros de la fonction de transfert dans le plan complexe
de Laplace.

Par analogie, les pôles et les zéros de la fonction de transfert déterminent la


réponse d’un système échantillonné aux instants déchantillonnage.
D’où l’intérêt d’étudier certains contours du 𝒛 = 𝒆𝑻.𝒔 Avec: 𝒔 = 𝝈 + 𝒋. 𝝎  𝑪.
domaine de Laplace par la transformation: variable de Laplace
1.5.2: Transformation du plan S
La transformation du plan s au plan z par 𝒛 = 𝒆𝑻.𝒔 𝒛 = 𝒆𝑻. 𝝈+𝒋.𝝎
= 𝒆𝑻.𝝈 . 𝒆𝒋.𝑻.𝝎
s’obtient en insérant 𝒔 = 𝝈 + 𝒋. 𝝎 dans z, soit :
D’où: 𝒛 = 𝒆𝑻.𝝈 et 𝑨𝒓𝒈 𝒛 = 𝑻. 𝝎
𝟐.𝝅
Par ailleurs, puisque 𝑭∗ (𝒔) est périodique et de période 𝝎𝒆 = où T est la
𝑻
période d’échantillonnage, on se limitera au domaine : [− 𝝎𝒆/𝟐, 𝝎𝒆/𝟐 ] (voir
figures ci-après). 25
1: Transformée en z
1.5.3: Transformation d’un lieu à fréquence constante

Les lieux à fréquence constante du plan S sont des droites d’équation:


𝒋. 𝝎 = 𝒋. 𝝎𝟏 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆
La transformation dudit lieu par 𝒛 = 𝒆𝑻.𝒔 est décrit par :

𝑨𝒓𝒈 𝒛 = 𝑻. 𝝎 = 𝑻. 𝝎𝟏 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆
Demi droite (voir figure ci après)
et 𝒛 = 𝒆𝑻.𝝈 ∀ 𝝈
Avec :
𝒛 = 𝒆𝑻.𝝈 = 𝟏; si 𝝈 = 𝟎; 𝒛 = 𝒆𝑻.𝝈 < 𝟏; si 𝝈 < 𝟎 𝒛 = 𝒆𝑻.𝝈 > 𝟏; si 𝝈 > 𝟎;

𝒛 = 𝒆𝑻.𝒔
j.w
Im(z)
Lieu à w = w2
j.w2 s= 0
j.w1 T.w1
Lieu à w = w1
s Re(z)
Plan S Plan Z
Figures: Lieu à fréquence constante(w = wi)
26
1: Transformée en z
1.5.4 : Transformation d’un lieu à amortissement constant

Les lieux à amortissement constant du plan S sont des droites d’équation:


𝒔 = 𝒔 + 𝒋. 𝝎 à 𝝈 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆, ∀ 𝝎
La transformation dudit lieu par 𝒛 = 𝒆𝑻.𝒔 est décrit par :

𝑨𝒓𝒈 𝒛 = 𝑻. 𝝎 Cercle de centre 0 et de rayon 𝒓 = 𝒛 = 𝒆𝑻.𝝈 .


et 𝒛 = 𝒆𝑻.𝝈 = 𝒓constant

avec : 𝒛 = 𝒆𝑻.𝝈 = 𝟏 si s = 0; 𝒛 = 𝒆𝑻.𝝈 < 𝟏 si s < 0; 𝒛 = 𝒆𝑻.𝝈 > 𝟏 si s > 0;

j.w 𝒛 = 𝒆𝑻.𝒔 cercle de


Im(z)
rayon eT.s1
Cercle
unitaire s=0

s1 0 s
s2 Re(z)

Plan S Plan Z
Figures: Lieu à amortissement constant(s = si) 27
1: Transformée en z
Exercices sur la transformée en z :
Exercice 1 : Calculer la transformée en z du signal illustré par la figure a ci-après
lorsque la période d’échantillonnage prend les valeurs : a) T = 5 s et b) T = 20 s.

2 80
T° C

0 10 20 30 t(s) 0 10 t (min)
Figure a Figure b
Exercice 2 : idem pour le signal de la figure b avec : a) T=2 min et T = 8 min.

Exercice 3 : Calculer la transformée en z de:


a) f(t) = e-at.sin(w.t); t  0.
b) g(t) = t.e-a.t; t  0.
(𝒔+𝟑)
Exercice 4 : Calculer la transformée en z de: 𝑭 𝒔 = en utilisant :
(𝒔+𝟏).(𝒔+𝟐)
a) la méthode des résidus,
b) la méthode des fractions rationnelles,
c) les techniques d’approximation.

Annexes : Outils mathématiques 28


1: Transformée en z

Exercice 5 : Calculer la valeur en régime permanent de:


𝒛𝟐
𝐅 𝐳 = 𝟎, 𝟑𝟖𝟕 𝒛−𝟏 . 𝒛𝟐 −𝟐,𝟑𝟕.𝒛+𝟎,𝟐𝟓

Exercice 6 : Déterminer l’image du demi plan gauche du plan S par la transformation


z = eT.s.

Exercice 7 : même question que pour le domaine illustré par la figure suivante.
j.w

j.we/2
3 2 b
1 0 s

5 b
4
- j.we/2

Plan S

Annexes : Outils mathématiques 29


2: Transformée inverse en z
2.1: Définition
Définition: La transformée inverse en z de F(z), notée 𝒇(𝒏. 𝑻) = 𝒁−𝟏 [𝑭(𝒛)], est
l’application qui associe à:

𝑭(𝒛) = 𝒇(𝒏. 𝑻). 𝒛−𝒏 𝒁−𝟏 La suite des coefficients f(n.T), n  0


𝒏≥𝟎

On montre que la transformée inverse en z de F(z) est donnée par :

−𝟏
𝟏
𝒇 𝒏. 𝑻 = 𝒁 𝑭 𝒛 = 𝒛𝒏−𝟏 . 𝑭 𝒛 . 𝒅𝒛
𝟐. 𝝅. 𝒋 𝚪
𝚪: cercle centrée à l’origine du plan z contenant toutes les singularités de zn-1.F(z).

N.B.: la transformée inverse en z n’ est pas


unique.
En effet, la fonction f(t) et la fonction g(t)
représentées par la figure ci-dessus ont la
même transformée en z; car :

g(k.T) = f(k.T)  k  N. 30
2: Transformée inverse en z
2.2: Méthodes de calcul
Trois méthodes peuvent être utilisées pour calculer la transformée inverse en Z
; à savoir:

 Méthode des résidus;


 Méthode des fractions rationnelles.

2.2.1: Méthode des résidus

Par application de la méthode des résidus, on montre que la transformée en z


inverse s’écrit:

𝒇(𝒌. 𝑻) = 𝒁−𝟏 [𝑭(𝒛)] = 𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖𝒔 𝒅𝒆 𝒛 𝒌−𝟏


. 𝑭(𝒛) avec: 𝑝𝑖 pôles de F(z)
𝒛=𝒑𝒊
𝒊

Exemple 1
𝟏 − 𝒆−𝒂.𝑻 . 𝒛 𝑵(𝒛)
Calculer la transformée en z inverse de: 𝑭 𝒛 = =
𝒛 − 𝟏 . (𝒛 − 𝒆−𝒂.𝑻 ) 𝑫(𝒛)
31
2: Transformée inverse en z
 Pôles de F(z) :
𝑵 𝒛 = 𝟏 − 𝒆−𝒂.𝑻 . 𝒛 , 𝑫 𝒛 = 𝒛 − 𝟏 . 𝒛 − 𝒆−𝒂.𝑻 𝒆𝒕 𝑫′ 𝒛 = 𝟐. 𝒛 − (𝟏 + 𝒆−𝒂.𝑻 )

2 pôles simples : 𝒑𝟏 = 𝟏 𝒆𝒕 𝒑𝟐 = 𝒆−𝒂.𝑻 .


 Résidus :

𝒌−𝟏 𝒌−𝟏
𝑵(𝒛) 𝒌
𝟏 − 𝒆−𝒂.𝑻
𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖 𝒅𝒆 𝒛 . 𝑭(𝒛) =𝒛 . ′ =𝒛 . =𝟏
𝒛=𝟏 𝑫 (𝒛) 𝒛=𝟏
𝟐. 𝒛 − (𝟏 + 𝒆−𝒂.𝑻 ) 𝒛=𝟏

𝒌−𝟏 𝒌−𝟏
𝑵(𝒛)
𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖 𝒅𝒆 𝒛 . 𝑭(𝒛) 𝒛=𝒆−𝒂.𝑻
=𝒛 .
𝑫′ (𝒛) 𝒛=𝒆−𝒂.𝑻

𝒌−𝟏
𝟏 − 𝒆−𝒂.𝑻
𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖 𝒅𝒆 𝒛 . 𝑭(𝒛) 𝒛=𝒆−𝒂.𝑻
= 𝒛𝒌 . = −𝒆−𝒂.𝒌.𝑻
𝟐. 𝒛 − (𝟏 + 𝒆−𝒂.𝑻 ) 𝒛=𝒆−𝒂.𝑻

 Calcul de f(k.T)

𝒌−𝟏
𝒇(𝒌. 𝑻) = 𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖𝒔 𝒅𝒆 𝒛 . 𝑭(𝒛) 𝒛=𝒑𝒊
= 𝟏 − 𝒆−𝒂.𝒌.𝑻 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑘 ≥ 0
𝒊
32
2: Transformée inverse en z
2.2.2: Méthode des fractions rationnelles

Cette méthode consiste à décomposer en éléments simples la fraction


𝑭(𝒛)
rationnelle 𝒛 et à utiliser la table des transformées pour déterminer la
transformée inverse de chacun des termes de la décomposition ainsi obtenue
de F(z).

𝟏 − 𝒆−𝒂.𝑻 . 𝒛
Exemple 1: 𝑭 𝒛 =
𝒛 − 𝟏 . (𝒛 − 𝒆−𝒂.𝑻 )
𝑭(𝒛)
 Décomposition en éléments simples de:
𝒛
𝑭(𝒛) 𝟏 − 𝒆−𝒂.𝑻 𝟏 𝟏
= = −
𝒛 𝒛 − 𝟏 . (𝒛 − 𝒆−𝒂.𝑻 ) 𝒛−𝟏 𝒛 − 𝒆−𝒂.𝑻
𝒛 𝒛
𝑭(𝒛) = −
𝒛−𝟏 𝒛 − 𝒆−𝒂.𝑻
 Calcul de 𝒇(𝒌. 𝑻) en utilisant de la table des transformées :
−𝟏 −𝟏
𝒛 −𝟏
𝒛
𝒇(𝒌. 𝑻) = 𝒁 [𝑭(𝒛))] = 𝒁 [ ] −𝒁 [ −𝒂.𝑻 ] = (𝟏 − 𝒆−𝒌.𝑻 ). 𝒖(𝒌. 𝑻)
𝒛−𝟏 𝒛−𝒆 33
2: Transformée inverse en z
𝑻. 𝒛
Exemple 2: Calculer la transformée en z inverse de: 𝑭(𝒛) =
(𝒛 − 𝟏)². (𝒛 − 𝟐)
 Décomposition en éléments simples de 𝑭(𝒛)/𝒛 :
𝑭(𝒛) 𝑻 𝟑. 𝑻 𝑻 𝑻
= =− − 2
+
𝒁 (𝒛 − 𝟏)². (𝒛 − 𝟐) 𝟐. 𝒛 − 𝟏 𝒛 − 𝟏 𝒛 −𝟐
𝟑. 𝑻 𝒛 𝑻. 𝒛 𝑻. 𝒛
𝑭 𝒛 =− − 2
+
𝟐 𝒛 −𝟏 𝒛 − 𝟏 𝒛 −𝟐
 Utilisation de la table des transformées :
On applique la transformée inverse en Z à 𝑭 𝒛 , on trouve:
−𝟏
𝟑. 𝑻 −𝟏 𝒛 −𝟏
𝑻. 𝒛 −𝟏
𝑻. 𝒛
𝒇 𝒌. 𝑻 = 𝒁 𝑭 𝒛 = − .𝒁 [ ]−𝒁 [ ]+𝒁 [ ]
𝟐 𝒛 −𝟏 𝒛 − 𝟏 2 𝒛 −𝟐
−𝟏
𝒛
D’après la table des transformées, on a: 𝒁 = 𝒖(𝒌. 𝑻)
𝒛 −𝟏
𝑻. 𝒛 𝑻. 𝒛
𝒁−𝟏 2 = 𝒌. 𝑻. 𝒖(𝒌. 𝑻) 𝒁−𝟏 = 𝟐𝒏 . 𝒖(𝒌. 𝑻)
𝒛 − 𝟏 𝒛 −𝟐
𝟑. 𝑻
L’expression de f(kT) est : 𝒇 𝒌. 𝑻 = − − 𝒌. 𝑻 + 𝟐𝒏 . 𝒖(𝒌. 𝑻)
𝟐
34
3: Application de la transformée en z
3.1: Résolution de l’équation récurrente

Soit l’équation récurrente (ou l’équation aux différences ) qui suit:

𝑦𝑘 = −𝑎1 . 𝑦𝑘−1 − 𝑎2 . 𝑦𝑘−2 … … − 𝑎𝑛 . 𝑦𝑘−𝑛 + 𝑢


𝐶𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑢𝑒𝑠 ∶ 𝑦0 , 𝑦1 … . 𝑦𝑛−1

Données : k, n nombres entiers, ai coefficients constants et u constante.

Résoudre l’équation récurrente ci-dessus, revient à déterminer l’expression de


𝑦𝑘 en fonction de k.

Exemple :
𝑦𝑛 = 2. 𝑦𝑛−1 + 2. (𝑛 − 1)
Résoudre l’équation récurrente : 𝑦0 = 1

Remarquons d’abord que l’on peut calculer de proche en proche les valeurs de
x(n) :

𝑦 1 = 2. 𝑦 0 + 2. 1 − 1 = 2; 𝑦(2) = 2. 𝑦(1) + 2 = 6
𝑦 3 = 2. 𝑦 2 + 4 = 16; 𝑦(4) = 2. 𝑦(3) + 6 = 38 𝑒𝑡 𝑎𝑖𝑛𝑠𝑖 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒
3: Application de la transformée en z
3.2: Méthode générale

La méthode générale comporte trois étapes :

a. Application de la transformée en z à l’´equation récurrente (ou l´équation


aux différences) : On obtient une équation algébrique.
b. Résolution de l’équation algébrique obtenue en X(z). On obtient la
transformée en z de la solution cherchée.
c. Calcul de la transformée inverse en z de X(z): On obtient l’expression de
xk.

N.B.: Pour tenir compte des conditions initiales, on écrit les équations
récurrentes avec des arguments ≥ n et pouvoir ainsi appliquer le théorème dit
d’avance de la transformée en z.

Exemple :
𝑦𝑛 = 𝑦𝑛−1 + 𝑛
𝑦0 = 1

36
3: Application de la transformée en z
a. Application de la transformée en z à l’équation récurrente:

𝑦𝑛+1 = 𝑦𝑛 + 𝑛 + 1 D’où: 𝑍[𝑦(𝑛 + 1 )] = 𝑍[𝑦(𝑛)] + 𝑍[𝑛 + 1]


𝑦0 = 1
Avec : 𝑍𝑦 𝑛 = 𝑌(𝑧) 𝑍 𝑦 𝑛+1 = 𝑧. 𝑌 𝑧 – 𝑧. 𝑦 0

D’après la propriété « avance temporelle » de la transformée en z.

Comme 𝒏 = 𝒏. 𝑻 n’est autre que la rampe correspondant à 𝑻 = 𝟏, on a:


𝑇. 𝑧 𝑧 𝑧2
𝑍 𝑛 = 𝑍 𝑛. 𝑇 = 2
= 2 𝑍 𝑛 + 1 = 𝑧. 𝑍 𝑛 =
𝑧−1 𝑧−1 𝑧−1 2

𝑧2
Il s’ensuit que Y(z) vérifie l’équation: 𝑧. 𝑌 𝑧 – 𝑧. 𝑦 0 = 𝑌 𝑧 +
𝑧−1 2

b. Résolution de l’équation algébrique en Y(z) obtenue


𝑧2 y(0).z
Tout calcul fait, on trouve: 𝒀 𝒛 = 3+
𝑧−1 𝑧−1
37
3: Application de la transformée en z
c. Calcul de la transformée inverse en z de Y(z)
𝑧2 z 𝑧2
𝑍 −1 𝑌(𝑧) = 𝑍 −1 3 + y(0). 𝑍 −1 = 𝑍 −1 3 + y(0)
𝑧−1 𝑧−1 𝑧−1

𝑧2 𝑧 −1 1 𝑧 −1 1
3
= = . = . 𝑅(𝑧)
𝑧−1 1 − 𝑧 −1 3 1 − 𝑧 −1 1 − 𝑧 −1 2 1 − 𝑧 −1

𝑧 −1 𝑇. 𝑧 −1
𝑅(𝑧) = Avec : 𝑟 𝑘. 𝑇 = 𝑍 −1 = 𝑘. 𝑇 = 𝑘
1 − 𝑧 −1 2 1 − 𝑧 −1 2

𝑛 𝑛
1 𝑛. (𝑛 + 1)
.𝑅 𝑧 = 𝑍 𝑟(𝑘. 𝑇) = 𝑍 𝑘 =𝑍
1 − 𝑧 −1 2
𝑘=0 𝑘=0

D’où: −1
𝑧2 1 𝑛. (𝑛 + 1)
𝑍 3
= .𝑅 𝑧 =
𝑧−1 1 − 𝑧 −1 2

En somme: 𝑛. (𝑛 + 1) 𝑛. (𝑛 + 1)
𝑦 𝑛 =𝑦 0 + =1+
2 2
38
3: Application de la transformée en z
𝑦𝑛 = 3. 𝑦𝑛−1 − 2. 𝑦𝑛−2 + 𝛿𝑘
Exercice: Résoudre l’équation récurrente : 𝛿0 = 1 𝑒𝑡 𝛿𝑘 = 0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑘 𝑛𝑜𝑛 𝑛𝑢𝑙
𝑦0 = 𝑦1 = 0

a. Application de la transformée en z à l’´equation récurrente:


𝑍(𝑦𝑛 ) − 3. 𝑍(𝑦𝑛−1 ) + 2. 𝑍(𝑦𝑛−2 ) = 𝑍(𝛿𝑘 ) = 1
Avec : 𝑌 𝑧 = 𝑍(𝑦𝑛 ); 𝑍(𝑦𝑛−1 ) = 𝑧 −1 . 𝑌 𝑧 ; 𝑍(𝑦𝑛−2 ) = 𝑧 −2 . 𝑌 𝑧 .

Tout calcul fait, on trouve l’équation algébrique en Y(z) : 𝑌 𝑧 − 3. 𝑧 −1 . 𝑌 𝑧 + 2. 𝑧 −2 . 𝑌 𝑧 = 1

b. Résolution de l’équation algébrique obtenue en Y(z)


𝑧2 𝑧2
Après résolution de l’équation ci-dessus, on trouve : 𝑌 𝑧 = =
𝑧 2 − 3. 𝑧 + 2 𝑧 − 1 . (𝑧 − 2)
c. Calcul de la transformée inverse en z de Y(z)
y(k) = (- 1+ 2.2k).u(k) = (- 1+ 2k+1).u(k)
- Décomposition en éléments simples de : 𝑌 𝑧 = − 1 + 2
𝑧 2. 𝑧 𝑧 𝑧−1 𝑧−2
𝑌 𝑧 =− +
𝑧 − 1 𝑧 − 2 y(k) = (- 1+ 2.2 ).u(k) = (- 1+ 2 ).u(k)
k k+1

- Utilisation de la table des transformées: 𝑦 𝑘 = −1 + 2. 2𝑘 . 𝑢(𝑘)


39
Extrait de la table des transformées en z et en s.

40

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