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HISTOIRE DE LA MEDECINE

ARABE
Prof YEO-TENENA YJM
PLAN

I- GENERALITES
II- PENSEE MEDICALE
III- INNOVATIONS MEDICALES
IV- ENSEIGNEMENT DE LA MEDECINE
V- THERAPEUTIQUES DISPONIBLES
VI- MEDECINS CELEBRES
I- GENERALITES

• La médecine arabe représente un stade fondamental de la pensée


médicale du Moyen Age, a la charnière entre la pensée gréco-
romaine et la pensée occidentale
• Les médecins et philosophes arabes ont réussi avec intelligence à
gérer ce vaste patrimoine intellectuel et à faire une œuvre novatrice.
• L’Occident leur doit une réflexion intelligente dans le domaine de
l’enseignement médicale
• Les médecins arabes ont approfondi les connaissances en chirurgie ,
en ophtalmologie, en pharmacopée et physiologie.
II- PENSEE MEDICALE (1)

Le Coran

• Le Coran comprend un certain nombre de préceptes d’hygiène


alimentaire et corporelle extrêmement novateurs
II- PENSEE MEDICALE (2)

Le raisonnement médical
• Alors que l’Occident chrétien était plongé dans l’obscurantisme, la
civilisation arabo-islamique a occupé entre le VIIIè et le XIIIè siècles,
une position prépondérante dans le domaine des sciences et de la
médecine.

• La pensée arabo-islamique : trait d’union entre à la fois intellectuel et


philosophique entre le monde gréco-romain et la renaissance
II- PENSEE MEDICALE (3)

Le raisonnement médical
• Dans le domaine médical, les invasions barbares successives, les
épidémies, l’antihellénisme de l’Eglise en Occident, ont contribué à la
disparition de nombreux documents médicaux grecs et latins

• A la différence des Occidentaux, les Arabes ont réussi à préserver les


connaissances acquises par les Mésopotamiens, les Egyptiens, les
Grecs puis des Romains
II- PENSEE MEDICALE (4)

Le raisonnement médical
• Avec intelligence, les médecins arabes ont fait brillamment prospérer
le patrimoine médical dont ils avaient hérité grâce à leur immense
savoir théorique allié à une observation rigoureuse et moderne des
maladies

• Il ont développé un raisonnement médical à un niveau qui étaient


incroyablement plus élevé que celui qui existait dans l’Occident
chrétien
II- PENSEE MEDICALE (5)

L’apport de la médecine judéo-arabe


• Le rôle des juifs vivant dans le monde arabe a été décisif car il a
permis à la fois la conservation et la transmission des acquis de la
médecine
• Les traducteurs juifs ont joué un rôle charnière entre la science
médicale arabe et latine
• Plus tard, lors du déclin de la civilisation arabe, les médecins juifs ont
transmis en Occident la science et la médecine arabes
III- INNOVATIONS MEDICALES (1)

Innovations dans plusieurs domaines :


Maladies infectieuses :
• Rhazès (850-925) a réalisé des études intéressantes sur les maladies
éruptives et a fait une description remarquable et précise de la
variole et de la rougeole

• Les Arabes avaient une bonne connaissance de la parasitologie et


avaient identifié le sarcopte, parasite de la gale
III- INNOVATIONS MEDICALES (2)

Innovations dans plusieurs domaines :


Hygiène :
• De grands médecins arabes ont élaboré des principes fondamentaux
corporels, généraux et élémentaires d’hygiène déjà établis par le
prophète Mahomet
• L’hygiène corporelle était particulièrement développée dans le monde
arabe en comparaison de ce qui se passait en Occident à la même
période
• L’hygiène alimentaire avait également une place importante
III- INNOVATIONS MEDICALES (3)

Innovations dans plusieurs domaines :


Chirurgie :
• Les Arabes pratiquaient les gestes de petite chirurgie
• Réalisation d’incision d’abcès, de cautérisation des plaies
• Ils pratiquaient l’anesthésie au moyen d’éponges imbibées
d’anesthésiques
• Pas de progrès important dans le domaine de la chirurgie lourde
III- INNOVATIONS MEDICALES (4)

Innovations dans plusieurs domaines :


Ophtalmologie :
• L’ophtalmologie constituait un domaine important de la médecine
arabe probablement en raison de la prévalence importante des
affections oculaires qui sévissaient alors
• Les médecins arabes avaient atteint un degré très élevé dans la
connaissance de l’anatomie de l’oeil, de ses maladies et de leurs
traitements
• Des travaux de Ihn Al-Haytan de Basrah (965-1038) résultera la
découverte des verres correcteurs
III- INNOVATIONS MEDICALES (5)

Innovations dans plusieurs domaines :


Obstétrique :
• Les sages-femmes s’occupaient de cette spécialité
• Averroès a été l’un des premiers hommes a s’intéressé à ce domaine
et à rapporter que les femmes pouvaient devenir enceinte sans avoir
eu de sensation de plaisir, comme c’est le cas au cours d’un viol
• Il était en opposition avec tous ceux qui pensaient que la sécrétion
féminine de la jouissance contribuait à la formation du fœtus
III- INNOVATIONS MEDICALES (6)

Innovations dans plusieurs domaines :


Physiologie :
Description de la petite circulation pulmonaire par Ibn Nafis:
• Quand le sang a été raffiné dans le ventricule droit du cœur, il est
indispensable qu’il passe dans la cavité gauche où naissent les esprits
vitaux
• Cependant il n’existe aucun passage entre ces 2 cavités car la
substance du cœur y est solide
• Il n’existe ni de passage visible, ni de passage invisible entre les 2
cavités permettant le transit du sang
IV- ENSEIGNEMENT DE LA MEDECINE (1)

• Le Calife Al Muktadir a imposé en 932 l’obligation de posséder un


diplôme pour pouvoir exercer la médecine
• La pratique de la médecine était interdite à ceux qui n’avaient pas été
examinés par son médecin personnel
• Cette autorisation d’exercer était subordonnée à la remise d’un
certificat d’aptitude nommé Idajza
• Les études médicales étaient surveillées de même que les médecins
• Cette décision d’officialiser la validité d’un diplôme pour pratiquer la
médecine a été prise à la suite d’une erreur thérapeutique ayant
entrainé la mort d’un patient
IV- ENSEIGNEMENT DE LA MEDECINE (2)

• La médecine a été alors enseignée dans le cadre de la fréquentation


d’une école hospitalière ou en suivant la pratique médicale d’un
maitre
• Aux IXè et Xè siècle dans les hôpitaux de Bagdad, il était délivré un
enseignement au lit des malades
• Chaque malade faisait d’abord l’objet d’un examen par l’étudiant le
plus jeune qui le présentait à un plus ancien, en particulier lorsque le
cas dépassait sa compétence
• En général, l’élève suivait l’enseignement d’un seul maitre et d’un seul
ouvrage
IV- ENSEIGNEMENT DE LA MEDECINE (3)

• L’enseignement comportait en dehors de la médecine l’étude de la


philosophie, des sciences naturelles et physiques
• La chimie et la pharmacologie étaient l’objet d’une étude attentive
• Les fils suivaient le chemin professionnel de leur père, ce qui explique
en grande partie la constitution de grandes dynasties médicales: les
Bakhtichou, les Ibn Zohr
• L’exercice de la chirurgie était généralement considéré comme
indigne du médecin et était réalisé par un personnel subalterne
• Les prescriptions religieuses interdisaient les dissections anatomiques
V- THERAPEUTIQUES DISPONIBLES (3)

• Les Arabes qui maitrisaient la chimie ont développé les techniques telles
que la distillation, la filtration, la dissolution.

• Ils ont permis un développement fulgurant de la pharmacie galénique et


chimique et l’essor d’une nouvelle profession, la pharmacie

• Pas de distinction entre sciences médicales et pharmacologiques: les


médecins examinaient les malades et prescrivaient les médicaments

• Les Arabes ont importé des drogues nouvelles de l’Inde et de la Chine


V- THERAPEUTIQUES DISPONIBLES (4)

• Les Arabes ont appliqué à la thérapeutique médicale des remèdes


issus du monde végétal et de la chimie
• Création des premières pharmacie avec les grandes vases de faïence
célique par les Arabes
• Pas de distinction entre sciences médicales et pharmacologiques: les
médecins examinaient les malades et prescrivaient les médicaments
• Introduction dans l’arsenal thérapeutique de certains médicaments
comme l’ambre, la manne par la pharmacologie arabe
V- THERAPEUTIQUES DISPONIBLES (5)

• Les Arabes ont inventé l’eau forte, l’huile de vitriol et le nitrate


d’argent

• La grande innovation des Arabes est l’utilisation de l’alambic dans la


préparation des médicaments ce qui a permis la préparation d’alcool,
des essences et des eaux aromatiques
VI- MEDECINS CELEBRES (1)

Yuhanna Ibn Masaway ou Jean de Mesue (776—855)

• Était à la fois un excellent clinicien et un remarquable thérapeute

• Auteur d’un brillant livre de pharmacopée qui lui a valut d’être


surnommé « l’évangéliste des pharmaciens »

• A laissé une œuvre importante qui regroupe non seulement des écrits
qui traitent de sujet variés ( anatomie, gynécologie, ophtamologie)
VI- MEDECINS CELEBRES (2)

Rhazès ou Abou Bakr Mohammed (850—925)


• Considéré comme le plus grand, le plus fécond et le plus original de tous les
médecins arabes
• A acquis sa renommé à l’hopital de Ray puis a été nommé médecin chef à
Bagdad par le Calife Al Mansour à l'âge de 30 ans
• Auteur de 2 grandes œuvre majeures:
- le Continent (contenant le somme de toutes les connaissances médicales
au Xè siècle = 1ère Encyclopédie de pratique et de thérapeutique médicale
- le Liber Al Mansouri composé de 10 traités de médecine consacré à
l’anatomie, à la chirurgie et à la thérapeutique
VI- MEDECINS CELEBRES (3)

Avicenne ou Abu Ali Al Hussein Ibn Abdallah Ibn (980—1037) (surnommé le


« prince des médecins »)
• Maitrisait à 10 ans l’étude du Coran
• A 16 ans, il a commencé l’étude de la médecine
• Doté d’une réputation médicale solide, il a été appelé pour soigner le
prince Ibn Mansour
• L’ouvrage majeur de Avicenne= «Les lois de l’art de guerir» que le
traducteurs occidentaux ont transcrit en grec ou latin «Le canon de la
médecine »
• Encyclopédie de toutes les symptomatologies notifiées pour toutes les
maladies allant de la tète aux pieds
VI- MEDECINS CELEBRES (4)

Avicenne ou Abu Ali Al Hussein Ibn Abdallah Ibn (980—1037) (surnommé le


« prince des médecins »)
Canon de la médecine se divise en 5 livres ou founoun
• Livre I: généralité sur la médecine avec traitant de l’anatomie, la physiologie,
l’hygiène et la prophylaxie
• Livre II: ouvrage de pharmacologie avec description des effets d’environ 800
médicaments
• Livre III: traite les maladies des membres avec étude de l’anatomie, la physiologie,
la clinique et le pronostic
• Livre IV: traite des maladies non spéciales des membres avec le fièvres, la petite
chirurgie et la traumatologie
• Livre V: Ouvrage de pharmacologie constitué de remèdes composés avec l’emploi
de l’alcool et du sucre donnant les indications, les proportions et les dosages
VI- MEDECINS CELEBRES (5)

Avenzoar ou Abu Merwan Abd Al Malik Ibn Zohr (110-1162)


• Né d’une famille de médecins fortunés
• Considéré comme grand clinicien, et excellent thérapeute doté d’un bon
sens critique
• Pour lui, l’expérience pratique l’emporte sur les idées de Galien
• « l’art de guérir ne s’acquiert pas par les discussions logiques mais bien par
une pratique constante »
• Son livre Le Taysir traite de: la gale, les paralysies du pharynx, la
trachéotomie, le coma, les convulsions, l’épilepsie
• Il a l’idée de proposer l’alimentation artificielle par la sonde oesophagienne

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