Le CM5 est un broyeur culbuteur de type semi-autogène (SAG Mill), C’est-à-dire, dans

son fonctionnement on n’utilise aucun granule ou corps broyant pour réduire la granulométrie
des minerais concassés. Le broyage s’effectue par entrechoc des concassés.

Table des matières

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II.3.1.1 Composition
Le broyeur semi-autogène CM5 se compose de sept grandes parties comme le montre la
figure ci-dessous
 4

1
2

6
3

Figure II.1: Apercu CM5

Les sept parties illustrées par la figure ci-haut sont :

1) Un tambour rotatif.
2) Deux paliers lisses.
3) Une couronne dentée.
4) Des pignons.
5) Des réducteurs de vitesse.
6) Une goulotte d’entrée.
7) Une goulotte de décharge.

II.3.1.1.1 Détailles sur les éléments constitutifs du CM5

a. Le tambour rotatif
 Le tambour est la partie tournante du CM5. Ce dernier est conçu dans le but de
broyer des minerais contenus en son sein par un mouvement de rotation. Dans le cas précis du
CM5, le tambour ne contient aucune charge broyant comme des boulets ou des barres. La cause
est que le CM5 est un broyeur semi-autogène.

b. Les paliers

Le palier est une pièce cylindrique destiné à recevoir en son sein une extrémité du
tambour appelé tourillon. Ainsi, les extrémités du tambour se retrouvent encastrées dans les
paliers, Un palier par tourillon. En tout, deux paliers.

Cependant, comme dit précédemment, le tambour est une pièce mobile effectuant un
mouvement de rotation. De ce fait, les tourillons en rotation à l’intérieur des paliers doivent
impérativement être lubrifiés au risque des graves accidents.

c. La couronne dentée et les pignons

La couronne dentée est une grande roue dentée montée sur le corps du tambour du
broyeur. Elle est destinée à entrainer le tambour dans un mouvement de rotation. La couronne
dentée constitue la grande roue d’un système à engrenage. Les pignons sont de petites roues
dentées destinés à transmettre de la puissance mécanique à la couronne dentée afin de la mettre
en mouvement. Les deux pignons et la couronne dentée forme un engrenage.
 Figure II.2: Engrenage

d. Les réducteurs de vitesse

Un réducteur de vitesse est un système à base d’engrenages destiné à adapter la

vitesse de rotation des moteurs électriques à celle demandé au tambour. L’adaptation de vitesse
est très importante car les moteurs électriques tournent en moyenne entre 1000-6000 tr/min alors
que le tambour ne peut pas tourner à cette vitesse. Du coup, les réducteurs de vitesse sont utilisés
pour réduire la vitesse des moteurs.

e. Goulotte d’alimentation et goulotte de décharge

La goulotte d’alimentation permet de charger le tambour avec des minerais à

broyer. Par contre la goulotte de décharge permet de récupérer les particules de minerais broyés.

II.3.1.2 Fonctionnement du CM5

En considérant les différentes parties du CM5 expliquées ci-haut, le fonctionnement
de ce broyeur se résume comme suit :

 Deux moteurs électriques tournent pour entrainer le tambour du broyeur dans sa course et
lui donner un mouvement de rotation qui sera utile au broyage des minerais. Cependant,
le couplage des moteurs et du tambour se fait en deux temps. Premièrement, le rotor (la
partie tournante d’un moteur électrique) est couplé à des arbres de transmissions qui sont
à leur tour couplé aux réducteurs de vitesse. Ce qui permet d’adapter les vitesses des
moteurs et du tambour. Deuxièmement, les sorties des réducteurs de vitesse sont à leur
tour associés à un système de transmission de mouvement mécanique appelé engrenage.
Les pignons composant cet engrenage couplés aux réducteurs de vitesse vont entrainer la
couronne dentée. En rotation, la couronne dentée va entrainera le tambour qui lui est
attaché.

Moteurs Engrenages
électriques Réducteurs de
vitesse

Tambour rotatif
 Figure II.3: Schéma bloc du fonctionnement du CM5

 En ce qui concerne le broyage, une bande transporteuse apporte des minerais et les fait
entrer dans le tambour en rotation via la goulotte d’alimentation. A l’intérieur du
tambour, nous assisterons à plusieurs collisions de minerais. Ce phénomène sera dû au
mouvement de rotation du tambour. Les entrechocs de minerais vont progressivement en
réduire la granulométrie.

Il est à noter que le CM5 est accompagné par un système de lubrification de tous ses
composants mobiles. Sans ce système, il serait impossible que le broyeur fonctionne, car les
efforts mécaniques exercés sur ses différentes parties mobiles au cours de son fonctionnement
sont extrêmement grand.

Des plus, il existe d’autres systèmes auxiliaires utiles au bon fonctionnement du CM5 comme le
système de graissage des composants, la levé des mesures des différents paramètres comme la
Pression, la température, la position des engrenages, etc…

II.3.1.2 Le système de lubrification

Le système de lubrification du CM5 est un ensemble des plusieurs circuits hydrauliques
permettant de lubrifier les différentes parties mobiles du broyeur. Les principaux composants
lubrifiés sont les paliers, les moteurs électriques et les réducteurs de vitesse. A chacune de ces
parties est dédié un circuit hydraulique permettant sa lubrification.

II.3.1.2.1 Lubrification hydrostatique des paliers 

La lubrification hydrostatique fonctionne sur le principe de l'alimentation en fluide sous
pression entre les surfaces de glissement pour sécuriser leur séparation. Le fluide est alimenté par
un circuit hydraulique et entre par un trou d'entrée dans le palier et est uniformément réparti par
un évidement. Le plateau tournant flotte et est prêt à fonctionner une fois que le film lubrifiant
est complètement développé.1

La lubrification des paliers du CM5 est hydrostatique, on utilise de l’huile à pression constante
pour créer un film d’huile qui permet une séparation entre le palier et le tourillon. La partie
séparatrice entre le tourillon et le palier appelée coussinet est percée de plusieurs trou. Des jets
d’huiles pénètre par ces trous et soulève le tourillon qui tourne sur une mince couche d’huile sans
toucher le coussinet. Ainsi, le coefficient de frottement est presque réduit à zéro.

1
Un examen de la conception et de l'optimisation des systèmes de paliers hydrostatiques à grande échelle :
Engineering Science and Technology, an International Journal (JESTECH). Volume 24, Aout 2021, P 936-958