Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Routes
et Entretien
Routier
au Maroc
La route du développement
passe par le développement
de la route
Abdelhamid JANATI IDRISSI
Routes
et Entretien
Routier
au Maroc
La route du développement
passe par le développement
de la route
Sommaire
Introduction 7
Première partie : Conception et organisation des études routières
Chapitre 1 : Règles de conception routières 11
Section 1 : Paramètres fondamentaux d'un tracé routier 11
Section 2 : Choix des caractéristiques géométriques 13
Section 3 : Règles de continuité 30
Chapitre 2 : Organisation des études routières 33
Section 1 : Etude de définition 33
Section 2 : Etudes d'avant projet 37
Section 3: Projet d'exécution 42
Chapitre 3 : Décision d'investissement et rentabilité économique. 47
Section 1 : Définition, caractéristiques et classification des projets d'investissement. 47
Section 2 : Evaluation des flux liés à un projet 49
Section 3 : Critères de choix des investissements en avenir certain 53
Section 4 : Avantages des projets routiers et autoroutiers 60
Editions & Impressions Bouregreg Troisième partie : Chaussées routières, matériaux et bitumes routiers
10 Avenue, Alaouyine, Hassan, Rabat
Tél. : 05 37 20 75 83 - Fax: 05 37 20 75 89 Chapitre 1 : Chaussées routières 171
E-mail : editionbouregreg@gmail.com Section 1 : Terminologie 171
Section 2 : Familles de dégradations des chaussées 174
Section 3 : Familles de structures de chaussée 192
Section 4 : Dimensionnement des chaussées 195
Section 5: Géotechnique routière 222
61
Outre les contraintes climatiques, le réseau routier marocain est soumis aussi à
une agressivité sans cesse élevée du trafic lourd et qui a été accélérée, au cours
des dernières années, eu égard notamment à la mise en œuvre de grands
chantiers d'infrastructures routières, autoroutières, portuaires, touristiques,
sportives ... dans les différentes régions du Royaume. Cela se répercute par des
dégradations au niveau du réseau routier.
Première partie :
Le domaine de la route étant extrêmement vaste, l'auteur est conscient que le
travail présenté à ses lecteurs est susceptible de comporter des lacunes, des
insuffisances et des imperfections. Cependant, il émet l'ardent souhait qu'il
répond à l'objectif fixé à savoir: mettre à la disposition de la profession de la
route et de la communauté des chercheurs un document de référence traitant Conception et organisation
de la route dans ses différents aspects.
des études routières
Le présent ouvrage est divisé en cinq parties :
Première partie : Conception et organisation des études routières
Seconde partie : Terrassements routiers et drainage routiers, glissements Chapitre 1 : Règles de conception routières
de terrains
Troisième partie : Chaussées routières, matériaux et bitumes routiers
Quatrième partie: Système de gestion de l'entretien routier Chapitre 2 : Organisation des études routières
Cinquième partie : Exploitation et sécurité routières
Chapitre 3 : Décision d'investissement et rentabilité
économique.
Chapitre 1
Règles de conception routières
1. Distance de visibilité
C'est la distance maximum 1, pour tout point du tracé telle qu'un observateur,
placé en ce point, puisse voir un objet placé sur le tracé à toute distance
inférieure. La cote de l'œil de l'observateur est à 1,10 m au-dessus du sol.
Dr=
2g(cfl±p)
Où:
v : vitesse en mètres par seconde( .... xl000/3600)
g : 9,81 m/s 2 (accélération de la pesanteur)
cfl : coefficient de frottement longitudinal, généralement égal à 0,7 pour un revêtement
moyen et 0,8 pour un enrobés bitumineux propre. Quand la chaussée est mouillée, ce
coefficient est divisé par deux.
p : déclivité du profil en long (en m/m)
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 13
12 1
Distance de freinage 5 9 14 20 28 36 46 56 68
o,
81 99 114
Distance d'arrêt {en m) =Da 13 20 28 37 48 58 71 84
(en m)
Temps de parcours 1 1,2 1,42 1,62 1,82 2,02 2,22 2,43 Dans certaine ouvrages, la distance d'arrêt est définie en attention diffuse par
(en S)
la formule suivante:
3
4. Distance d'arrêt d = 0,01V'+0,4 V (den mètres et V en Kilomètres/heure)
Entre le moment où le conducteur perçoit un obstacle et celui où il commence 5. Distance de sécurité
4
Distance parcourue en 1 8 11 14 17 20 22 2S 28 31 33
seconde (en m)
Section 2 : Choix des caractéristiques géométriques
Distance parcourue en 2 17 22 28 33 39 4S so S6 61 67
secondes (en m) Le problème du choix des caractéristiques géométriques du projet est
Distance parcourue en 3 2S 33 42 so S8 67 7S 83 92 100 fondamental; c'est de ce choix que dépend:
secondes (en m)
Le coût des travaux;
Entre le moment où le conducteur actionne ses freins et celui où le véhicule Les avantages procurés aux usagers.
s'arrête, la distance parcourue est appelée distance de freinage 0 1. Les critères de base qui guident le choix de ces caractéristiques techniques
sont:
La distance d'arrêt D, est la somme de la distance parcourue pendant le temps La fonction de la route ;
de réaction et de la distance de freinage : D, = D, + Dr
Le trafic;
L'environnement de la route (topographie, géologie, géotechnique,
hydrologie, ... ).
L
14 1
Routes et Entretien Routier au Maroc \ 15
Ces données sont fondamentales pour fixer en particulier les caractéristiques Ta bl eau n 5 : Ra y on 5 en fonction de catégorie de route
0
du tracé en plan et du profil en long ainsi que celles des ouvrages d'art. Catégories
Désignation
Le choix des caractéristiques doit donc résulter d'une analyse économique Exceptionnelle 1"' 2.... 3""•
prenant en considération des données du terrain et du trafic. Tracé en ~lan :
1
1 1
1 • Rayon des courbes: !
Il est toutefois indispensable, en vue de l'homogénéité du réseau, d'introduire lOOOm 500m 250 m 125 m
- Minimum normal
une certaine normalisation. C'est la raison d'être des catégories de route qui Minimum absolu 700 m 350 m 175 m 75 m
-
vont être définies ultérieurement.
1
5 Profil en long :
1. Vitesse de base
• Rayon des raccordements 1
Donner à la route de bonnes caractéristiques géométriques apporte aux saillants : 1
Minimum normal 16000 m 9000 m 4000m 2000m
usagers en plus de la sécurité routière, un moindre coût d'exploitation des 1 -
1800m
1
1500m
1 - Minimum absolu 1 7000 m 1
4000 m
véhicules (CEV) mais augmente le coût des terrassements et des ouvrages d'art 1
• Rayon des raccordements \
et d'assainissement. Aussi, le choix des caractéristiques doit résulter d'une
1
1
l 1
!
l'homogénéité de l'itinéraire, d'introduire une certaine normalisation relative Il ne peut être fait usage de raccordements saillants d'un rayon inférieur au
aux catégories de routes. rayon minimum normal que si la déclivité de part et d'autre est en pente
descendante en s'éloignant du sommet d'au moins 2%.
On considère quatre catégories de routes et des routes hors catégories. A
chaque catégorie est attachée une « vitesse de base » conformément au 2.2- Déclivité
tableau ci après: L'usage des déclivités supérieures à 4% (6% pour la 3•mo c~tégorie), est interdit,
Tableau n°5 : Catégories de routes à moins qu'un calcul de rentabilité en prouve le bien fonde. Elles ne peuvent en
Catégorie Exceptionnelle 1ère catégorie 2ème catégorie 3ème catégorie Hors catégorie aucun cas régner sur plus de 2 km, et seront, s'il y a lieu, séparées par des
Vitesse de base 120 100 80 60 40 « paliers» de 2% de déclivité maximale. L'usage des paliers doit être pris avec
(Km/h) prudence sur des linéaires importants permettant un temps de manœuvre pour
les poids lourds en cas de descente.
La vitesse de base est la vitesse maximale qui peut être pratiquée dans les
conditions normales de sécurité sur une certaine longueur de la route par un Les rayons de courbures en plan assurent une marge de sécurité croissante
véhicule en circulation libre. Il s'agit d'un paramètre de calcul qui permet de avec la vitesse.
définir les caractéristiques minimales des points particuliers (virages,
Les rayons de courbures de raccordements saillants donnent la visibilité à la
carrefours, ... ).
distance d'arrêt:
Sur obstacle sans épaisseur, avec le minimum normal
Sur obstacle de 0,30 m d'épaisseur, avec le minimum absolu.
2. Normes des tracés en plan et profils en long
D'autre part, les changements de déclivité llq inférieures_ aux valeurs .définies
2.1-Rayons
dans le tableau ci-dessous, par catégorie, et donnant lieu a un angle saillant du
Les routes classées dans l'une des catégories suivantes doivent satisfaire aux profil en long, comporteront des raccordements assurant la visibilité à la
normes minimales si après: distance de visibilité de dépassement, dits rayon de visibilité.
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 17
16 1
Les courbes de raccordement-dévers auront en principe une longueur telle que Cette dernière valeur pourra être ramenée à 1,25 R pour les plus petits rayons,
la variation du dévers soit celle imposée ci-dessus (2% par seconde de temps de pour rester dans le domaine de certaines tables usuelles.
parcours), mais pourra être réduite, pourvu que la clothoïde, ou la demi-courbe Les courbes de rayon inférieur à 30m ne devront en principe pas être
en S soit telle que le ripage de la courbure circulaire demeure au moins égal à raccordées par des clothoïdes.
0,25 m, ou, dans le cas d'une courbe en C, que le plus grand des ripages des
deux courbes circulaires soit au moins égal à 0,50 m. 3.4-Dévers
Les dispositions de projet qui ne permettent pas de respecter ces règles sont Le dévers aura les valeurs indiquées dans le tableau ci après :
interdites.
Pour simplifier la tâche des projecteurs, les paramètres types ci-après, qui
satisfont approximativement à la règle de variation de dévers, pourront être
utilisés dans le cas général: 700 7 350 7 175 7 75 7
750 6 375 6 200 5,5 80 6,5
Tableau n°9 : Variations de dévers en fonction de la catégorie de route 800 5,5 400 5,5 225 4,5 90 6
. Paramètre typa . 850 5 425 5 250 4 100 5
900 4,5 450 4,5 275 3,5 110 4,5
Exceptionnelle 360m 950 4,5 475 45 300 3 120 4
ère
1 220m 1000 4 500 4 325 3 125 4
zème 1050 3,5 525 3,5 350 2,5 130 4
140m
1100 3,5 550 3,5 >350 Prof 140 3,5
Il n'y a pas lieu de disposer de courbes de raccordement progressif entre une 1150 3,5 575 3,5 Nor 150 3
courbe non déversée et un alignement droit. 1200 3 600 3 160 3
1250 3 625 3 170 2,5
Il est admis qu'une clothoïde placée entre une courbe non déversée est une 1300 3 650 3 175 2,5
1350 2,5 675 2,5 >175 Prof Nor
courbe déversée puisse avoir son point d'inflexion à l'extrémité même de la
1400 à 2,5 700à1000 2,5
courbe non déversée. 2000
>2000 Prof >1000 Prof.
3.3- Règles applicables aux routes de J'm• catégorie et Hars catégories Nor Nor
La variation de dévers se fera, a raison de 2% par seconde de temps de
Les valeurs intermédiaires sont calculées à partir des formules d'interpolation ci
parcours à la vitesse de référence, qui sera prise égale à 40 km/h pour les
après, et arrondi au plus proche à 0,5% près:
routes hors catégories.
Les paramètres types seront de 80 m pour la 3•m• catégorie, 40 m pour les 2ère catégorie : d = - 0,2
routes hors catégories. 112 10·3 R - 0 09?.
221 Routes et Entretien Routier au Maroc 1 23
On ne se préoccupera des surlargeurs que pour les courbes de rayon inférieur à 11. Disposition particulières aux routes hors catégories
250m.
11.1- Rayon de courbure en plan
La surlargeur sera généralement portée par moitié de part et d'autre de part et
d'autre de l'axe de la route et sera maintenue sur toute la longueur de la On s'attachera à :
courbe. Elle sera introduite progressivement en même temps que le dévers. éviter, autant que possible, des rayons de courbure faible dans des
virages de grand angle au sommet;
9.Fossés éviter les rayons de courbure inférieure à 30m en toute circonstance,
sauf pour les lacets, destinés à raccorder des parties de tracé formant
Des fossés doivent être établis partout ou les eaux ruisselant sur la chaussée et
les accotements, ou provenant de l'extérieur de l'extérieur de l'assiette, ne un angle au sommet très faible.
s'évacuent pas naturellement en dehors de celle-ci. Lorsque le terrain naturel 11.2- Surlargeurs de chaussées dans les courbes
est facilement érodable, et la pente notable, il convient d'éviter le ravinement
du fond des fossés par un dispositif convenable par exemple: Les surlargeurs dans les courbes pourront être réduites ou supprimées, selon
biefs séparés par des seuils sommairement maçonnés, ancrés dans les l'appréciation du projecteur sur la probabilité du croisement en courbe d'un
parois latérales; véhicule de grande longueur avec un autre véhicule.
fossés bétonnés ; ceux des seuils sommairement maçonnés, ancrés Toutefois, il ne sera fait usage de cette faculté qu'à condition qu'en tout point
dans les parois latérales; de la courbe et de ses abords, la visibilité soit assurée à une distance au moins
fossés bétonnés; ceux-ci sont établis sur des tranches drainantes; égale aux valeurs ci-après :
fossés de largeur très surabondante.
Tableau n° 14 · Rayons de courbe et distances de visibilité
En règles générale, les fossés sont de section trapézoïdale, de lm50 de largeur Rayon de la courbe Distance de visibilité requise
en gueule, 0,50m au fond, et 0,50m de profondeur ou triangulaires. Des 175 m 240m
exutoires fréquents doivent être ménagés vers des émissaires naturels; s'ils ne 125 m 180 m
peuvent pas être suffisamment rapprochés, il peut être nécessaire de donner 70m 120m
aux fossés des dimensions plus importantes. Lorsque le terrain est ébouleux, de 50m 90m
faible cohésion, il y a lieu, pour éviter l'obstruction des fossés, de ménager, 30 m 60 m
entre les crêtes extérieures de fossés et les talus de déblais une risberme de lm 15 m 40m
de large et adopter des fossés trapézoïdaux pour faciliter leur entretien.
11.3- Profil en long
La même précaution sera prise au pied des talus de grande hauteur en terrain
cohérent, lorsque l'infiltration des eaux en fond de fossé risque d'affaiblir les Les déclivités seront, dans tous les cas, au plus égales à 12 %, si la route ne fait
caractéristiques mécaniques au sol, et de provoquer des glissements circulaires pas l'objet de déneigement régulier et 7 % dans le cas contraire.
du massif entamé par les déblais ; il y aura souvent intérêt, en pareil cas, à Les rayons de courbure de raccordements de déclivités différentes seront au
remplacer le fossé en terre par un fossé en bétonné sur tranchée drainante. moins égaux à :
10. Raccordement de sections de largeur inégale En angle saillant:
o Si la différence de déclivité est inférieure ou égale à 8 % : 2000
Lorsque la largeur de la chaussée varie en section courante, en raison m
notamment d'un aménagement progressif de l'itinéraire, le raccordement est o Si la différence est supérieure à 8 % : 1000 m
assuré progressivement sur une longueur égale, pour chacune de voies de En angle rentrant: 1000 m
circulation concernées, à :
- 15 fois la variation de largeur dans le sens de l'élargissement
- 25 fois dans du rétrécissement
28 I Routes et Entretien Routier au Maroc \ 29
11.4- Profil en travers Soit, tous calculs faits, les longueurs de raccordement dévers ci-après :
Tableau n° 16 : Longueurs de raccordement
Le profil en travers comportera en principe des accotements de 1,50 portant,
côté aval, les glissières de sécurité, banquettes, ou parapets indispensables. Rayon Routes non enneigées Routes enneigées
Si la route doit être déneigée régulièrement, les banquettes de terre sont à 70m 28 m 28 m
proscrire, et les parapets doivent être formés d'éléments alternants de 2m de 50 m 36 m 36 m
longueur faisant saillie sur l'accotement de 50 cm et 10 cm. 30m 52 m 36m
La suppression de l'accotement amont est autorisée; il est alors remplacé par Quand le profil en long accuse une pente importante, le ruissellement risque
un élément de caniveau de 0,40m de largeur associé à une murette de 0,60m d'entraîner des érosions graves sur les accotements et aux descentes d'eau.
de hauteur destinée à retenir les éboulis. La murette comporte un joint de 10 D'une manière générale les flots de ruissellement doivent être fractionnés et
cm de large sur toute la hauteur tous les 50m au plus pour permettre les descentes d'eau protégées. Mais il est recommandé de stabiliser les
l'écoulement des eaux. accotements sur toute largeur ou, mieux, de remplacer ceux-ci par une
véritable chaussée.
Dans tous les autres cas, des fossés sont aménagés côté amont comme pour les
routes des catégories traitées au chapitre précédent ci-dessus. Lorsque la totalité de la plate-forme est transformée en chaussée et qu'il n'y a
par conséquent, plus d'accotements, il est nécessaire de limiter la chaussée du
Le profil en travers de la chaussée est le même que pour les routes des autres
côté du thalweg, par un dispositif de protection (banquette, barrière, parapet,
catégories en alignement droit; le dévers en virage sera :
glissière de sécurité, etc ... ) et par une bordure discontinue entre la chaussé et le
Tableau n° 15 · les dévers en virage fossé.
R %
<- 30
Il peut aussi être nécessaire d'aménager, hors plate-forme, des zones de
7%
=30 6%
stationnement, régulièrement réparties et spécialement signalées, et des zones
=40 5% de dépôt de matériaux d'entretien.
=45 4,5%
=50
11.5- Largeur des routes enneigées
4%
=SS 3,5% La largeur des routes enneigées sera déterminée en fonction du trafic en tenant
== 60 3%
compte de la gêne réciproque que se causent les engins de déneigement et la
=65 3%
=70
circulation.
2,5%
> 70 Profil Normal Les routes de moins de 7m de largeur de chaussée comporteront des
surlargeurs de chaussée, ou d'accotements, aisément déneigeables, réparties
Pour les valeurs intermédiaires, on pourra utiliser la formule d'interpolation :
selon les conditions de visibilité et espacées de 300m au plus.
1
d~ - 2 Les routes desservant les stations de tourisme hivernal supportant un trafic de
2, 78. 10·3 R- 0,028 pointe important, auront une largeur de chaussée de 7m et des épaulements
Pour les routes enneigées ou verglacées le dévers sera limité à 4%. revêtus.
Une étude hydrologique et géotechnique est obligatoire chaque fois que des 2. Sections de catégories différentes
difficultés de cet ordre sont rencontrées.
Lorsqu'un même itinéraire comporte des sections de catégories
d'aménagement différentes, sans que celles-ci soient séparées par une
agglomération importante: . ,. , .
Section 3 : Règles de continuité Deux sections contiguës ne peuvent appartenir qu a des categones
immédiatement voisines, chacune ayant une longueur correspondant à
au moins 5 minutes de temps de parcours à la vitesse de base.
La sécurité routière dépend de la continuité des caractéristiques de la route Une section de transition sera ménagée entre elles et étudiée avec un
plus que son niveau général d'aménagement. Or, il arrive que les terrains soin particulier. Cette section devra comporter au moins 2 virages _de
r<i'ncontrés amènent à assigner au même itinéraire des catégories rayon égal au minimum absolu de la catégorie supérieure. Cette section
d'aménagement différentes, sans qu'une agglomération marque la coupure. devra comporter au moins 2 virages de rayon égale au minimum absolu
de la catégorie supérieure, respecter la règle (a) ci-dessus. Ils seront
D'autre part, il ne suffit pas qu'un projet respecte les normes énoncées plus
espacés, au plus, de la distance correspondant à 1 minute le temps de
haut pour une catégorie pour que la continuité soit assurée aux yeux de
parcours à la vitesse de base de celle-ci.
l'usager; ainsi, une route d'une catégorie correspondant à un niveau assez bas
d'aménagement peu compter, dans une section de quelques kilomètres de 3. Cas des grands alignements droits
terrain facile, des caractéristiques de fait meilleures que celles que l'on s'est
Bien que les alignements droits de très grande longueur puissent être
imposé.
considérés comme un exemple de grande continuité, ils s'avèrent dangereux en
Les règles suivantes, dites de continuité, doivent être observées : raison de leur monotonie et des risques d'éblouissement.
1: Sections de même catégorie on les coupera en conséquence de courbes de grand rayon espacées de 3 à 5
km, opérant un changement de direction d'au moins 3°.
Règle a:
Le rayon d'une courbe R ne peut être inférieur au rayon minimum Les courbes raccordant les alignements droits extrêmes à la section médiane
normal (Rmn) ou rayon minimum absolu (Rma) que s'il est précédé, doivent préparer les usagers à aborder les sections faisant suite à_ l'alignement
dans le sens de parcours, d'un rayon Rl tel que : droit. on adoptera, selon la catégorie d'aménagement de ces sect10.ns.' pour les
courbes précédant les sections extrêmes, et pour les courbes med1anes, les
Rl< RxRmn
Rma rayons de courbure ci-après:
Tableau n° 17 : Rayons de courbe en fonction de la catégorie
La distance entre les sommets de ces courbes doit être inférieure à Catégorie Courbes extrêmes Courbes médianes
celle correspondant à une minute de temps de parcours à la vitesse de 3000 à 5000 m
Exceptionnelle 2000m
base. Distance entre sommets < l ère lOOOm 1500 à 3000 m
3,6 ème 500m 700 à 1500 m
(Distance en m, V en Km/h)
2
'
Règle b: Si les sections situées de part et d'autre de l'alignement droit sont de
catégories différentes, le tableau ci-dessus s'interprète en considérant le sens
Après un alignement droit d'une longueur correspondant à plus de 2
de parcours de l'alignement droit vers la section et en jouant sur les rayons
mn de temps de parcours, le rayon d'une courbe doit être supérieur au
Rma de la catégorie immédiatement supérieure (1500 m pour la médians.
catégorie exceptionnelle). Les extrémités des sections contiguës au grand alignement droit seront traitées
en section de transition depuis la catégorie supérieure.
32 1
4. Perte de tracé
Lorsque le tracé est tel, en plan et profil en long, que l'usager perde de vue la
route sur une certaine longueur, et voit la section suivante, il y a perte de tracé. Chapitre 2
Les pertes de tracé en alignement droit ou donnant l'illusion de l'alignement Organisation des études routières
droit (alignements droits séparés par des courbes masquées), sont interdites à
moins que la distance de visibilité en tout point soit au moins égale à 500 m.
3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Distance_d'arrêt
autant que possible envisagées; entre les sections conservées, les couloirs sont
2. Eléments d'une étude de définition déterminés comme il est déterminés comme il est dit ci-dessus.
2.1- Recueil des données de base
2.3- Recueil de données complémentaires
Les données de base à recueillir sont: Le recueil de données complémentaires consiste en la collecte:
La topographie du terrain où le projet est susceptible de se Données géotechniques: Cet aspect sera obligatoirement évoqué en
développer. On utilisera, généralement, la carte au 1/50 000; ce qui concerne l'existence éventuelle de massifs rocheux à traverser,
des photographies aériennes éventuellement agrandies, lorsqu'elles de versants instables, ou déformations impliquant des difficultés
sont disponibles; géotechniques graves (marécages, tirs, etc ... ). En l'absence de telles
les données de trafic qui seront déduites des comptages effectué par particularités, il sera admis de simplement constater que le projet ne
l'administration routière. Des comptages complémentaires ou une se heurtera à aucune difficulté géotechnique particulière ; dans le cas
enquête origine - destination, peuvent être effectués par le bureau contraire, il sera procédé à une reconnaissance géotechnique, avec le
d'études. concours d'un spécialiste, en vue de reporter sur la carte des couloirs
les données de géographie physique, économique et humaine l'emplacement des paysages difficiles et d'apprécier qualitativement
les données particulières: le bureau d'études est tenu de réunir toutes
leurs degré de difficulté.
les informations disponibles susceptibles d'intérêt pour l'étude. Il lui Données relatives aux ouvrages d'art, inventaires des ouvrages d'art
appartient de solliciter des administrations les autorisations importants à construire et recueil des données géotechniques
éventuellement nécessaires pour y accéder. disponibles permettant d'apprécier les difficultés de fondations
Dans le cas des aménagements de routes existantes, la collecte des données de éventuelles;
base comporte, en outre: Données hydrologiques qui seront évoquées en cas de l'existence de
cours d'eau important à franchir, d'une multiplicité de petits cours
l'établissement d'un schéma itinéraire, où sont représentées les d'eau et ravines, ou de zones inondables. En l'absence de telles
caractéristiques en plan, profil en long et profil en travers de al route particularités, il sera admis de simplement constater que le projet ne se
existante, ainsi que la position et les caractéristiques essentielles des heurtera pas à des difficultés de nature à en renchérir notablement le
ouvrages d'art et d'assainissement. Le schéma itinéraire a
coût.
habituellement la forme d'un graphique linéaire où est figurée la
localisation (point kilométrique) des points remarquables du tracé en 2.4- Choix de la catégorie
plan, en profil en long, profil en travers, des ouvrages d'art etc .... Les Il s'agit de choisir la catégorie de la route neuve ou la route à aménager. Ce
caractéristiques correspondantes sont données sous le graphique en choix s'opère en étroite liaison avec !'Administration routière, compte tenu de
forme de tableau. Le schéma itinéraire sera dressé à l'échelle divers facteurs susceptibles d'influer sur le choix, trafic et difficulté du terrain
convenable, de l'ordre du 1/5000 au 1/10000 pour permettre la lecture
notamment.
et l'exploitation aisées des données.
2.5- Définition des partis
2.2- Détermination des couloirs
Cet élément est l'aboutissement et l'objet principal de l'étude. Il comporte:
La détermination des couloirs consiste, à partir des données de données de
b~s~ recueillies, à rechercher sur les documents topographiques disponibles, l'élimination éventuelle des couloirs que les données complémentaires
generalement la carte au 1/50000, les bandes de terrain où le projet est ou l'examen plus attentif de la configuration du terrain feraient
susceptible de se développer. apparaître certainement moins intéressants que d'autres,
Dans _le cas des aménagements de routes existantes, la détermination des le dessin, sur les documents topographiques disponibles, généralement
couloirs comporte en outre la détermination des parties de tracé à conserver la carte à l'échelle de 1/50 000, ou sur photographies aériennes
plusieurs variantes, correspondant à des niveaux de service différents seron~
36 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 37
3. Comptage de trafic et enquêtes origine - destination L'étude d'avant projet a pour objet de définir avec précision les caractéristiques
principales de l'ouvrage, d'évaluer son coût avec un degré de précision qui peut
3.1- Comptage de trafic être jugé acceptable pour cette phase d'étude. Certaines des variantes définies
Le Bureau d'Etudes ne procède à des comptages de trafic que si le cahier de par l'étude de définition peuvent être abandonnées, d'autres étudiées
charges le prescrit. Dans ce cas, le cahier de charges doit préciser le nombre complètement à ce niveau d'étude. Celles étudiées font l'objet d'une
approximatif de points de comptage, le nombre de périodes de comptages et la appréciation technique et financière, complète par une évaluation économique
durée de ces périodes. destinée à guider le choix de la variante à retenir.
Pour les enquêtes origine - destination, le cahier de charge indique le nombre Une étude d'avant projet comporte :
approximatif de postes d'enquête, précise si l'enquête y sera uni ou les travaux topographiques, sections de route neuve;
bidirectionnelle, stipule le nombre de périodes d'enquêtes et la durée de ces les travaux topographiques, sections de route existante;
périodes. l'étude géotechnique;
l'étude hydrologique;
Quelque soit la méthode de comptage, des comptages manuels sont effectués la localisation et dimensionnement de tous les ouvrages d'art;
pour déterminer, de façon statistiquement significative, la proportion des le dimensionnement approché de chaussée;
véhicules de différentes catégories. la définition du tracé;
3.2- Enquêtes Origine - Destination les métrés des ouvrages et l'évaluation des coûts;
l'appréciation du projet;
Les enquêtes origine - Destination comportent : l'évaluation économique;
la définition des informations utiles à l'étude qui englobent l'implantation ou le balisage du tracé.
obligatoirement toutes celles ultérieurement nécessaires à l'application
économique ;
le découpage de la zone d'influence en un nombre suffisant de zones 2. Eléments d'une étude d'avant projet
pour prévoir correctement l'affectation du trafic à l'arête projetée;
2.1- Travaux topographiques
le choix des points d'enquête, aux mêmes fins;
2.1.1-Sections de route neuve
1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 39
38 I
Les travaux topographiques aboutiront à la production d'un plan du tracé, d'un
Pour les travaux topographiques des routes neuves, le support topographique profil en long et d'un cahier de profils en travers aux échelles prescrites.
le plus utilisé est la bande cotée. En effet, avec le développement des logiciels b} Levé des plans de détail
et de la technologie en termes d'instrumentation, les méthodes d'implantation Il est procédé à des levés de plan de détail pour:
directe et indirecte ont été abandonnées. les aménagements de carrefours;
partout où c'est nécessaire, en vue d'aménagements ponctuels ou en
Les méthodes suivantes peuvent être envisagées :
a) Bande catée raison des particularités de l'environnement.
Une bande cotée est un plan topographique représentant le terrain où se 2.2 - Etude géotechnique
développe un parti dont l'étude est prescrite par le cahier de charge.
b) Implantation directe L'étude géotechnique consiste notamment en : , .
_ l'identification des familles des sols rencontrées en vue de determiner
Cette méthode comporte :
le balisage d'un tracé, reconnu sur le terrain; leur aptitude à constituer des remblais ainsi que les pentes à donner
la définition et l'implantation, par des mesures topographiques, d'une aux talus;
la délimitation précise des zones d'instabilité avec la détermination des
polygonale dont les côtés portent les alignements droits du tracé, et
dont les sommets constituent des points de polygonation ; procédés de consolidation les mieux adaptés à chaque cas; . . .,
l'examen visuel soigné du terrain où se développent les partis etud1es,
la définition et l'implantation des courbes;
le nivellement du profil en long; examen appuyé par une illustration photographique;
le levé de profils en travers; sondages et essais de laboratoire.
le report du tracé en plan et de ses éléments d'implantation, du profil 2.3- Etude Hydrologique, localisation et dimensionnement des ouvrages d'art
en long ainsi que des profils en travers.
Le Bureau d'Etudes procède aux investigations hydrologiques et hydrauliques
Le tracé ainsi défini en plan et implanté est considéré comme définitivement nécessaires. Il sera également procédé à la localisation et au dimensionnement
arrêté. approché des ouvrages d'art.
c) Implantation semi-directe 2.4- Dimensionnement approché de chaussée
L'implantation semi-directe comporte les mêmes tâches que l'implantation Le dimensionnement approché des chaussées consiste en la distinction, sur le
directe définie ci-dessus. Toutefois la polygonale et les courbes de terrain où se développe un partie objet de l'étude, de zones homogènes du
raccordement ne sont considérées que comme une ébauche du tracé, celui-ci point de vue de l'épaisseur totale à donner à la chaussée et ce, en fonction du
étant appelé à être optimisé au bureau. A cet effet, il est levé des profils en trafic prévu à l'année de mise en service.
travers et des points de détail dans une bande suffisamment large.
2.5- Définition du tracé
2.1.2- Sections de route existante
A ce niveau, il y a lieu de préciser le calage définitif ou approximatif de la ligne
Les travaux topographiques 1Ju1i.d11i. .:>u1 ie::, :>éctiur1s de r"uutes existantes rouge, c'est-à-dire, de l'axe de la chaussée, défini en plan et en profil en long.
comportent : La définition du tracé comporte les étapes suivantes:
la détermination générale du tracé ; la recherche du tracé ;
le levé des plans de détcl.: nécessaires à l'étude. le calcul et le dessin du tracé en plan et du profil en long;
la mise en place des ouvrages d'art et d'assainissement;
a) Détermination générale du tracé la mise en place des aménagements ponctuels.
La détermination générale du tracé comporte le levé de l'axe, en plan et profil
en long, et le levé de profils en travers ainsi que des détails compris dans
l'emprise du projet.
40 1 Routes et Entretien Routier au Maroc \ 41
2.5.1- Recherche du tracé un profil en travers type adéquat aux diverses sections du profil en
long;
La recherche du tracé consiste essentiellement à passer de l'esquisse de tracé
un profil en travers au droit des ouvrages d'assainissement.
d'une variante à une ligne rouge calée définitivement ou approximativement,
selon les prescriptions du cahier des charges pour le cas de routes neuves et 2.5.3- Mise en place des ouvrages d'art et d'assainissement
celui des aménagements de routes existantes.
L'étude des ouvrages d'art et d'assainissement fait ordinairement partie de
a) Pour une route neuve l'étude d'avant projet et est menée entièrement à ce niveau dés que le tracé
est suffisamment défini pour le permettre. La mise en place des ouvrages d'art
La recherche du tracé comporte en premier lieu une réflexion sur les données
et d'assainissement consiste essentiellement en leur report sur le tracé en plan
topographiques, géotechniques et hydrologiques en vue de définir une
et le profil en long. Pour ce dernier, le report fait usage des données issues de
conception générale du mouvement des terres, fondée sur l'appréciation de la
la localisation et du dimensionnement des ouvrages d'art.
difficulté d'extraction des déblais, de leur aptitude au réemploi en remblai, de
la disponibilité à plus ou moins grande distance de matériaux d'emprunt de 2.5.4- Mise en place des aménagements ponctuels
bonne qualité, de la plus ou moins grande facilité de disposer des déblais en
La mise en place des aménagements ponctuels, dans le cadre de la définition
excédent et, d'une manière générale, de toutes les circonstances particulières
au projet susceptibles d'influencer notablement sur la structure des prix de du tracé, comporte :
le report sur le tracé en plan, avec toute la précision permise par son
terrassements.
échelle, des divers éléments de ces aménagements;
Il est ensuite procédé à la recherche, par des méthodes en général graphiques, le calcul des raccordements en plan et en profil en long, et d'une
à la détermination d'un tracé en plan et en profil en long qui, dans le cadre de manière générale, la vérification de leur compatibilité avec le tracé
la conception générale du mouvement des terres, du respect des normes principal.
imposées et des règles de l'art, minimise approximativement le coût du projet. 2
2.6- Métré des ouvrages et évaluation des coûts
b} Pour une route existante
Les quantités afférentes aux ouvrages d'art, aux chaussées, aux aménagements
La recherche du tracé est, dans ce cas simplifiée par la contrainte de conserver ponctuels et aux terrassements ainsi que les coûts correspondants seront
la majeure partie du tracé existant. Elle consiste essentiellement à : évaluées séparément.
affiner s'il y a lieu la délimitation, définie pour la variante considérée,
des sections conservées et des sections de route neuve ; 2.7- Evaluation économique
appliquer aux sections de route neuve les méthodes d'étude définies L'évaluation économique du projet comporte, s'il y a lieu, la comparaison des
pour les routes neuves; variantes. Le Bureau d'Etudes formule en conclusion son opinion en matière
définir sommairement les aménagements ponctuels. d'opportunité générale du projet et, si plusieurs variantes ont été étudiées, sur
le choix de l'une d'elles.
2.5.2- Calcul et dessin du tracé en plan et du profil en long
2.8- Appréciation du projet
Le tracé ayant été déterminé graphiquement, est défini par:
les alignements droits, courbes circulaires, courbes de raccordement Pour l'appréciation du projet, le Bureau d'Etudes formule son opinion sur le
progressif (clothoïdes) '-' ~lan; projet qui doit être fondée sur des arguments techniques et de coûts. Si
les alignements droits, raccordement, paraboliques en profil en long. plusieurs variantes ont été étudiées, il justifie le choix de celle qu'il propose de
Une étude de projet d'exécution a pour objet de définir l'ouvrage dans tous ses Echelle Densité (points par hectare)
2.1.1- Levé bande cotée 1/1000 Dans le cas contraire, une reconnaissance complémentaire sera menée afin :
de définir avec précision les sections auxquelles s'appliquent
1 point par hectare éventuellement des profils en travers différents (pentes de talus,
risbermes etc ... );
de fournir les données nécessaires s'il y a lieu à l'établissement du
tableau de correspondance ;
de localiser les zones d'emprunt et de les évaluer;
44 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 45
d'effectuer les études spécifiques telles que celle du traitement des 2.3.2- Définition complète des terrassements
pentes et talus instables, du franchissement des zones compressibles, Cette tâche consiste essentiellement en la définition détaillée:
des déblais et remblais de grande hauteur. des profils en travers-type, profil en section courante, dévers en virage
Cette reconnaissance comporte des sondages et essais en nombre suffisant et raccordement des dévers, profil de l'arase des terrassements en
pour préciser quantitativement les problèmes susvisés. fonction du profil de la chaussée;
du profil en travers en chaque point du profil en long;
2.3- Etude géométrique des profils en travers caractéristiques (configuration du terrain naturel
justifiant un profil spécial, virages de court rayon, ouvrages
C'est l'élément essentiel d'une étude de projet d'exécution. Son objectif est
d'assainissement, murs de soutènement).
d'aboutir aux documents permettant à !'Entrepreneur d'effectuer toutes
opérations préalables à l'exécution des terrassements, en particulier le 2.4- Avant-métré des ouvrages
piquetage des crêtes et pieds de talus.
Au niveau du projet d'exécution, l'avant-métré des ouvrages a pour objet non
Elle se décompose en deux tâches principales: seulement l'évaluation aussi précise que possible des quantités d'ouvrages,
fin calage de la ligne rouge, mais en outre la production de documents permettant autant que possible le
définition complète des terrassements. paiement des travaux sans qu'il soit nécessaire de procéder à des mesures sur
L'une et l'autre interagissent avec les études de chaussée, d'ouvrages d'art et le terrain.
d'aménagements ponctuels. L'étude géométrique est menée en parallèle avec 2.5- Préparation d'un dossier d'appel à la concurrence
ces études; elle est, le cas échéant, reprise aussi souvent que nécessaire pour
s'adapter aux ouvrages qu'elles définissent. L'étude de projet d'exécution comporte la préparation d'un dossier d'appel à la
concurrence conforme aux textes généraux en vigueur en la matière pour le
2.3.1- Fin calage de la ligne rouge mode d'appel à la concurrence choisi par l'administration. Dans tous les cas, le
Cette tâche comporte : dossier contient une estimation détaillée du coût du projet, fondée sur les
en premier lieu, le calcul et le dessin de l'axe de la chaussée, en plan et quantités d'ouvrages du métré.
profil en long avec une précision de calcul du centimètre; 2.6- Implantation
En second lieu, les adaptations permettant l'optimisation du
mouvement de; terres, compte tenu des données géotechniques et de Le projet d'exécution fait obligatoirement l'objet d'une implantation.
leurs implications en matière de couche de forme et d'épaisseur de la L'implantation consiste à situer et matérialiser par des repères durables sur le
chaussée proprement dite; terrain tous les points définissant un projet. Elle comporte éventuellement les
enfin, la coordination fine du profil en long et profil en travers (dévers) adaptations du projet nécessaires pour compenser les erreurs admissibles des
en vue d'éviter la stagnation des eaux de pluie sur la chaussée. opérations topographiques.
Cette tâche consiste essentiellement en la définition détaillée: L'implantation d'un projet peut être de l'un des trois types ci-après:
des profils en travers type, profil en section courante, dévers en virage
et raccordement des dévers, profil de l'arase des terrassements en 2.6.1- Implantation de rattachement
fonction du profil de la chaussée;
Les points implantés sont en dehors de l'emprise des travaux, ils sont choisis en
du profil en travers en chaque point du profil en long; nombre suffisant pour que la position de tout élément du projet puisse, en
des profils en travers caractéristiques (configuration du terrain naturel temps utile, être définie sur le terrain par simple rayonnement avec la précision
justifiant un profil spécial, virages de court rayon, ouvrages spécifiée ci-dessous pour les données topographiques ayant servi à l'étude du
d'assainissement, murs de soutènement).
projet;
46 1
1. DRCR du Maroc, Cahier des prescriptions communes applicables aux études routières Edition Par la suite, on adoptera la définition suivante:
1990. '
Investir c'est échanger un capital certain contre des revenues incertaines. C'est-
2. DRCR du Maroc, Cahier des prescriptions communes applicables aux études routières Edition à-dire échange de la certitude contre l'incertitude.
1990. '
2. Caractéristique et classification des investissements
Exemple: Si la durée est de 4 ans -7 100/ 4 = 25% -7 t, = 25% x 1,5 = 37,5% (1): 4300 X 1,15 = 4945
Si la durée est de 5 ans -7 100/ 5 = 20% -7 t, = 20% x 2 = 40 % 4945 X 1,15 = 5687
Si la durée est de 20 ans -7 100/ 20 = 5% -7 t, = 5% x 3 = 15% (2): 4300 X 10% = 430
(3): 10% (4945-4300) = 64,5 arrondi à 65
Dans notre cas, la durée d'amortissement est de 5 ans -7 40%
(4): 10% (5687 -4945) = 74,2 arrondi à 74
Année VNA début Amortissement VNA fin t, Quotient (5): 4300 X 48% = 2064
période annuel période (6): 1486 X 0,7 = 1040
1 VR brute= VNA x 1,6 = 1786 X 1,6 = 2858
1 800 320 480 40% 20%
2
La plus value = 2858 -1786 = 1072
2 480 192 288 40% 25% -7 Plus value= 1072 x 30% =322
3
3 288 115 173 40% 33,33% VR nette = 2858 - 322 = 2536
4 173 87 86 40% 50%
4
(7): 5687 x 10% = 569 ou bien l BFR = 430 + 65 + 74 = 569
-- 5 (8): 2231 + 2536 + 569 = 5336
5 86 86 40% 100%
Capitalisation La vanne mesure la richesse nette créée par un projet d'investissement. Une
VAN >0 signifie que le projet est rentable. Par contre une VAN est <0 que le
Co > Cn =Co (1 + i)" ici on calcule Cn projet n'arrive même pas à couvrir le capital investi. Il n'est pas rentable.
Exemple : Quel serait le capital acquis par placement de 5000 DH pendant 6 ans
Application 1 :
au taux d'intérêt annuel de 5%?
Reprenons les données de l'application précédente et calculons la VAN sachant
Réponse: = 50000 (1 + 0,05) 6 que le taux de l'actualisation est de 9%:
= 67005 DH
Réponse:
Actualisation VAN = 835 X 1,09 -l + 1957 X 1,09 2 + 2263 X 1,09-3 + 2239 X 1,09-4 + 5336 X
1,09-S - 5430 = 766 + 1647 + 1747 + 1586 + 3468 - 5430 = 3785.
Co ,_______________________ Cn est connu, ici on calcule Co= Cn (1 +i) -"
La VAN étant positive, le projet est rentable.
Exemple: combien faut il placer aujourd'hui pour avoir 40000 DH dans 3 Application 2:
sachant que le taux d'intérêt est de 5%. ans
Un projet routier coût 940 Kdh. Sa durée de vie est de 6 ans. Il génère des flux
Réponse: Co= 40000 (1 + 0,05) -3 nets constants égaux à 380 Kdh par an. Sachant que la taux d'actualisation est
Co= 34553 DH de 6%, calculer la VAN.
Réponse:
VAN= 380 X 1,06-1 + 380 x 1,06-2 + ............ + 380 x 1,06-6 - 940 = 929 Kdh
2. Critères de la valeur actuelle nette (VAN) Remarque:
a -----------1-----------2-----------3------------4-------------5------------------- n.
C'est ~n. critère qui permet de comparer, d'une part, la somme des flux nets
a a a a a a
actualises futurs et d'autre part, le capital investi.
La valeur actuelle d'une série d'annuité constante s'obtient comme suit:
0 ---------------1 -------------2 --------------3 ------------------------ n 1 - ( 1 + i) -n
Io F1 F2 f3 Valeur actuelle= a x -----------------
Fn
Io : capital investi
F0 : gain net de l'année n
i : taux d'actualisation Lorsque les flux nets sont constants, la VAN se calcule comme suit:
n : durée de vie du projet 1- ( 1 + i) -n
VAN =Flux annuel x - Io
Au delà, les flux annuels deviendront constants et s'élèveront à 410 Kdh /an. Application 1 : , .
un projet d'investissement routier coûte 560 Kdh. il genere sur 5 ans les flux
Calculer la VAN avec le taux d'actualisation de 10%.
nets suivants:
Réponse: 1è" année : 140 Kdh
0----------1----------2-------3--------4---------5--------6--------7--------8--------9---------10. 2ème année : 230 Kdh
-1320 140 250 330 410 410 410 410 410 410 410 3ème année : 380 Kdh
2
VAN= -1320 + 140 X 1,1· 1 + 250 X 1,1° + 330 X1,1· 3 +410X11-1,1·') / 0,1 X 1,1· 3
4ème année: 320 Kdh
= 761 Kdh
5ème année : 300 Kdh
L'lp mesure la richesse créée par chaque dirham investi. Un lp de 1,3 par DRC = 2,5 = 2 ans et 6 mois.
exemple, signifie que chaque dirham investi rapporte une richesse de 30 1
140 x 1,08· = 130
(1) :
centimes. 2
230 X 1,08 = 197
Un projet est donc rentable si son lp est supérieur à 1. < DRC ~ctualisé < 3 ans
2 ans
327 560 629
Si l'on veut comparer 2 ou plusieurs projets, on choisit celui qui présente l'lp le
plus grand et qui soit supérieur à 1. DRC-2 560- 327 233
= =
3-2 629 - 327 302
4. Délai de récupération du capital (DRC) DRC = 2 + 0, 77 = 2 ans, 9 mois et 7 jours
Il représente le temps nécessa" 0 pour que la somme investie initialement soit Application 2 :
récupérée. Selon ce critère, le choix doit porter sur le projet pour lequel le DRC Soit deux projets d'investissement routiers A et B
est le plus court. B
Projet A
Le DRC n'est pas un critère de rentabilité, mais plutôt de risque. 1, 1,3 1,8
DRC = 2 an, 5 mois et 1 jour 1. Evaluation des coûts procurés pour l'usager
1 2
VAN= - 650 + 200 X 1,22 + 300 x 1,22- + 350 X l,2T 3 + 250 x 1,22-4 = 21,09
TRI= 24% ------------->VAN= -4,28 1.1- Coût d'exploitation des véhicules
TRI= 22% ------------->VAN= 21,09 Le coût d'exploitation des véhicules (CEV) rapporté à une unité de distance est
la somme des divers coûts supportés directement par l'usager; à savoir: le
(24%- 22%) X 21,09
Donc TRI = 22% - carburant, usure des pneumatiques, pièces détachées, main d'œuvre
- - - - - - - - 23,66
- 4,28 - 21,09 d'entretien, lubrifiants, équipage, amortissements, etc ...
Le projet est légèrement rentable. En se basant sur les paramètres établis dans le cadre du Schéma Directeur
4
Conclusion National des Transports (SDNT) , il est possible de procéder au calcul du CEV
pour différents types de véhicules en terrains plat, vallonné et accidenté.
Un projet est rentable si le TRI dépasse le taux d'actualisation.
Le taux d'actualisation correspond au taux de rendement minimum attendu par Tableau 20 : Calcul du CEV pour différents types de véhicules en terrains plat,
l'entreprise. vallonné et accidenté.
Véhicule Ecart-/-
CEV en dirhams par km Autocar Poids lourd Moyenne
particulier autoroute
Autoroutes 1,83 5,67 7,61 2,49 -
Section 4: Avantages des projets routiers et autoroutier
RN (terrain plat) 1,85 6,77 8,44 2,59 4%
RN (terrain valonné) 1,88 7,32 9,08 2,74 10%
Les objectifs des projets routiers et autoroutiers ont pour objet le service public
en vue de sat1sfa1re les besoins des usagers 3C (clients, contribuables et RN {terrain montagneux) 2,26 9,06 10,89 3,19 28%
consommateurs) et de la collectivité. Ecart moyen par rapport à l'autoroute (toutes catégories de routes et de véhicules
14%
confondues)
Ces projets apportent aux usagers et à la collectivité les plusieurs avantages à
savoir: 1
Exemple d'application:
Soit un véhicule d'une valeur de 150.000 dh à amortir sur 7 ans, parcourant un
Pour l'usager de la route : kilométrage annuel de 20.000km et consommant en moyenne 10 litres aux 100 km.
une économie en coût d'exploitation des véhicules (CEV) L'entretien annuel du véhicule est estimé à 8000 dh et les pneumatiques sont à changer
un gain de temps tous les 30.000 km (prix d'un pneu : 700 dh).
une amélioration de la sécurité routière __ Tableau 21_: Calc_ul du CEV pour un p_arcours de ~OO km d'une route nationale _ _
un confort dans les conditions de circulation IL -C~mPosants du C_EV =._j~- _ Coût en dirha~~ - _- -1
etc
Pour la collectivité:
Eburant (super)
Entretien
·1E x 7,69 = 76,90
(8000/20.000) xlOO = 40,00
11 ·
Sur une autoroute, les meilleures conditions de circulation se traduisent par une En France, la valeur du temps6 est donnée dans les tableaux ci après pour les
diminution du CEV par rapport au réseau national concurrent. Cette diminution voyageurs interurbains et urbains:
s'explique, entre autres, par la réduction des fréquences de freinage et
Valeurs du temps pour les voyageurs interurbains
d'accélération, les rayons de courbure des virages suffisamment confortables pour
être quasi-inexistants, etc... Ces paramètres agissent directement sur la Tableau 23: va1eur par voyageur et par heure en Euros 2000
Pour des distances d comprise entre Stabilisation pour
consommation de carburant, l'usure des pneus, conduisant ainsi à une baisse du CEV. Pour des distances
50 km ou 150 km et 400 km les distances > 400
inférieures à
Mode km
Selon les normes françaises d'évaluation économique de la rentabilité des sOkm 150 km
autoroutes, le pourcentage de réduction du CEV entre une route nationale et 50 km <d Vdt 0,016xd + 8,1€ 14,5€
Route 8,94(
une autoroute est de 10%. 150 km <d Vdt 0,0067xd + 10,3€ 13€
Fer 2ème classe -- 11,3 €
150 km <d Vdt - 0,0021xd + 25,7€ 34,1€
Au Maroc, l'écart de qualité entre une autoroute et une route nationale est Fer 1ère classe -- 28,9 €
48,2 € 48,2€
plus grand que celui existant en France. Par conséquent, la réduction du CEV Aérien -- --
est plus importante. (Estimée à 15%). ces valeurs du temps évoluent d'une année à l'autre en fonction de la dépense
Ainsi, sur un parcours de 100 km d'autoroute, l'usager bénéficie à distance de consommation de ménages par tête, en monnaie constante, avec une
égale entre /'itinéraire classique et l'itinéraire autoroutier, d'une diminution de élasticité de 0,7.
son CEV de 35 dirhams qui passe de 233 à moins de 200 dirhams.
Valeurs du temps pour les voyageurs urbains
1.2- Gain de temps Tableau 24 : Valeur par voyageur et par heure en Euros 2000
France entière hors île de lie de France
Les économies de temps représentent l'un des avantages majeurs de projets Mode de déplacement
France (euros/hl (euros/h)
routiers ou autoroutiers. 13,7{
11,1{
Déplacement professionnel
La valorisation du temps a fait l'objet de très peu d'études au Maroc. 10,0€ 12,2€
Déplacement domicile travail
5,5€ 6,7€
Les calculs réalisés dans le cadre de l'étude "Schéma Directeur National des Autres déplacements (Achat, loisir, tourisme,
etc)
Transports"' actualisés donnent les résultats suivants: 7,6€ 9,3{
valeur moyenne pour tous les déplacements
Tableau 22 : Valeur horaire du temps par type de véhicule en dirhams par heure (lorsqu'on ne dispose pas du trafic par motifs)
Valeur du temps Voiture particulière Taxi Autocar évoluent d'une année à l'autre comme celles des
Ces valeurs du temps
Valeur horaire 45 32,2 225,8 voyageurs interurbains.
Pour un poids lourd, la valeur horaire du temps est supposée être le double de
réseau autoroutier et qui disposent d'un recul plus ir;'portant., En effet,. 1:
conduite sur autoroute s'apprend et conduit, en defm1t1ve, a des gam
celle d'un véhicule léger et les vitesses moyennes sur route nationale et sur
substantiels en matière de sécurité.
autoroute sont respectivement de 50 et 75 km/h.
·e· re de sécurité sont établis à partir des paramètres
Les avantages en matl
Le gain en temps sur un trajet de 100 km, pour un poids lourd, est de 40
suivants:
minutes (0,67 h), ce qui correspond à un gain monétaire de 60 dhs.
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 65
de véhicules légers et de 20% de poids lourds (également répartis entre les PLl Références bibliographiques :
Master 2 en Administration des Entreprises,
et les PL2). 1. cours sur les décisions d'investissement,
Université de Bourgogne, année 2011.
2.1- Gains en coûts d'exploitation des véhicules Master 2 en Administration des Entreprises,
2. Cours sur les décisions d'investissement,
Le gain en CEV a été calculé précédemment sur un parcours de 100 km; il est Université de Bourgogne, année 2011.
évalué à 36 dhs. Ce gain est évalué à 60 dhs pour un PLl (< St) et à 130 dhs Master 2 en Administration des Entreprises,
3. Cours sur les décisions d'investissemen t ,
pour un PL2 (>St).
Université de Bourgogne, année 2011.
Pour la collectivité, le gain en CEV par jour sur ce tronçon est de : 4. http://www.mtpnet.gov .ma/infrastructure/projets/autoroutes/chap3.htm
7000 X (O, so X 36 + 0, 10 X 60 + 0, 10 X 130) = 334.600 dirhams/j
5
Résultats du SNDT, actualisés dans le rapport provisoire de l'étude de r~n.tabilité économique
· de l'autoroute Casablanca_ El Jadida -Jorf Lasfar, par Dar Al Handassah, JUiiiet 1996.
2.2- Gains en temps de parcours
On rappelle que pour un véhicule léger, le gain de temps sur un parcours de 6 Ministère de l'Equîpement, des Transports, du Logeme~t, du _Tourisme et de la ~er,
. Instruction cadre relative aux méthodes d'évaluation econo~1que des grands projets
100 km est de 25 minutes (0,4 heures) et que la valeur du temps est estimée à
d'infrastructures de transport du 25 mars 2004 mise à jour le 27 mai 2005.
45 dhs/h. Pour un poids lourd, le gain est de 0,67 heures, soit 40 minutes, la
d T risme et de la Mer,
valeur du temps étant de 90 dhs/h. 7 Ministère de !'Equipement, des Transports, du Logemen t , u . ou
. Instruction cadre relative aux méthodes d'évaluation écono~1que des grands projets
La valorisation de l'économie de temps journalière donne: d'infrastructures de transport du 25 mars 2004 mise à jour le 27 mai 2005.
7000 X (45 X 0, so X 0, 4 +90 X 0, 20 X 0, 67) = 1S5.000 dirhams/ j
Ainsi, sous réserve des hypothèses prises dans cette évaluation, la collectivité
tire un bénéfice économique évalué à plus de 200 Mdhs annuel pour chaque
tronçon de 100 km.
Deuxième partie :
Terrassements routiers et drainage
routiers, glissements de terrains
Tout projet de terrassements doit faire l'objet d'une étude géotechnique qui
doit permettre d'identifier et de classer tous les sols rencontrés lors des
sondages exécutés.
Ainsi une coupe de chaque sondage et un schéma lithologique de chaque déblai
avec d'éventuels profils en travers pour les déblais importants et hétérogènes
doivent mettre en évidence les différents types de sols rencontrés, avec
description de chaque nature de sols la plus complète possible (intégrant la
nature pétrographique dans le cas des roches), en délimitant les différentes
couches.
D'après le guide marocain pour les terrassements routiers (GMTR), les sols sont
regroupés en 3 catégories principales:
Les classes A, B, C, D pour les sols meubles,
La Classe R pour les matériaux d'origine rocheuse et,
La classe F pour les sols organiques et les sous produits industriels.
les. pa.ramètres de nature : qui se rapportent aux caractéristiques Pour le comportement à court terme, qui caractérise la traficabilité des
intn_nseques des sols. Ces caractéristiques ne varient pas au cours des matériaux pour lesquels un surcroît d'humidité amène un arrêt de chantier,
d1fferentes manipulations que subit le sol. Ces paramètres retenus l'essai à réaliser est l'essai de portance immédiat (IPI).
concernent la granularité et l'argilosité. En ce qui concerne l'argilosité
Pour le comportement à long terme, lorsque la caractérisation de la portance
les. par~mètres sont : l'indice de plasticité (IP) et la valeur de bleu d~
est recherchée, le critère retenu est celui du C6R après immersion, avec
~ethylene (V65)._ ~a V65 caractérise mieux les sols les moins argileux,
surcharge. L'énergie de compactage retenue est celle du Proctor Modifié étant
l 1nd1ce de plast1c1te (IP) caractérise mieux les sols moyennement à très
donné que cet aspect concerne surtout les utilisations en couche de forme.
argileux.
les paramètres de comportement mécanique : qui sont la dureté Los 1.2- Cas général
Angele_s, la résistance à l'usure Micro-Deval en présence d'eau et le
La classification des sols, dans le cas général, se fait sur la base des trois
coeff1c1ent de friabilité des sables. Ces paramètres ne sont pris en
paramètres ci-dessus mentionnés. Les sols sont classés suivant la classification
compte que pour Juger de l'utilisation du matériau en couche de forme.
Française G.T.R, qui présente quatre classes des sols (classes A, 6, Cet D) qui se
les pa~amètr~s d'état : qui caractérisent l'état hydrique d'un sol. Les
parametres genéralement retenus sont: présentent comme suit:
o La valeur de la teneur en eau naturelle par rapport à celle 1.2.1- Classe A
mesurée à l'optimum Proctor
La classe A concerne les sols fins: silts, limons, argiles, etc .... Elle contient les
o L'indice portant Immédiat (,IPI), ce dernier est réalisé sans
sols fins qui présentent un Dm,, < 50 mm et un tamisat à 80 µm > 35%. Elle
~~rcharge, ni immersion sur une éprouvette de sol compacté à
contient quatre sous-classes Al, A2, A3 et A4 suivant l'importance de la
1 energ1e Proctor Normal et à sa teneur en eau naturelle. Cette
caractéristique, déterminée suivant la norme p 94-078 plasticité :
caractérise la traficabilité du sol pendant les travaux de mise e~
A 1 : sous-classe des sols fins peu plastique (limons silteux, limons peu
œuvre, plastiques). Les sols avec V65 < 2,5 ou IP < 12
A 2 : sous-classe des sols fins moyennement plastiques (limons argileux).
o L'indice de consistance le
Les sols avec 12 < IP < 25 ou 2,5 < V65 < 6
Wl-Wn A3 : sous-classe des sols fins plastiques (argiles marnes, limons
le= plastiques) : Les sols avec 25 < IP < 40 ou 6 < V65 < 8
lp A4 : sous-classe des sols fins très plastiques (argiles et marnes). Les sols
avec 1P > 40 ou V6S > 8
Où:
WI : limite de liquidité 1.2.2- Classe B
lp : Indice de plasticité
Wn : Teneur en eau naturelle du sol La classe 6 concerne les sols sableux ou graveleux avec fines. Elle contient les
sols sableux et graveleux avec fines avec un D m" < 50 mm et un tamisât à 80
~~s par~mètres d'état permettent de détin1r quatre états hydriques qui sont : µm inférieur ou égal à 35 %. Elle se subdivise en 6 sous-classes 61, 62, 63, 64,
1 etat tres sec(ts), sec(s), moyennement humide(m) et humide(h).
65 et 66 et ce suivant l'importance et les caractéristiques des fines et
Par ailleurs, la sensibilité à l'eau d'un sol définit l'importance de la variation de l'importance de la fraction sableuse. Ces sous classes se subdivisent en d'autres
la portanc~ de ce sol en fonction de la variation de la teneur en eau. Pour une sous classes et ce en fonction de la dureté ou la friabilité. L'ensemble des sous-
augmentation _d??n~e de teneur en eau, plus la chute de portance est élevée, classes se présentent comme suit :
plus la sens1b11ite a 1eau du sol est importante. 8 1 : Sous-classe des sables silteux
Tamisât à 2 mm> 70 %
Tamisât à 80 µ m < 12 %
0, 1 < V65 < 0,2
74 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 75
Sous-classe 8 11 si FS s: 60 - les matériaux anguleux peu charpentés (où le 0/50 représente plus de
Sous-classe 8 12 si FS > 60 70 % du O/D)
B, : Sous-classe des sables peu argileux C2 : sous-classe: contient les matériaux anguleux très charpentés
Tamisât à 2 mm > 70 % (0/50 S: 70 % du O/D)
Tamisât à 80 µm < 12 %
ces deux sous-classes Cl et C2 se subdivisent en d'autres sous-classes ClAi,
VBS > 0,2
ClBi ou ClDi ou C2Ai, C2Bi ou C2Di avec Ai, Bi ou Di la classe de la fraction
Sous-classe 8 21 si FS s: 60
0/50 mm du matériau O/D.
Sous-classe 8 21 si FS > 60
.............. 83 :· ~oys:~losse des graves silteuses 1.2.4- Classe D
Tamisât à 2 mm< 70 % La classe D concerne les sables et graves propres. Elle contient les sols insensibles à
Tamisât à 80 µm < 12 %
l'eau. Ces sols présentent une V.B.S < 0,1 et un tamisat à 80 µm < 12 %.
0, 1 < VBS < 0,2
Sous-classe B,, si LA S: 45 et MDE s: 45 Cette classe contient 3 sous classes qui se présentent comme suit :
Sous-classe 8 32 si LA > 45 ou M DE > 45 0 1 : sous-classe: contient les sables propres (alluvionnaires et autres ... )
84 : Sous-classe des graves peu argileuses D max< 50 mm
Tamisât à 2 mm< 70 % Passant à 2 mm> 70 %
Tamisât à 80 µm < 12 % Sous-classe D11 si FS S: 60
VBS > 0,2 Sous-classe 0 12 si FS > 60
Sous-classe 841 si LA s: 45 et MDE s: 45 0 2 : sous-classe: contient les graves propres (alluvionnaires et autres ...
Sous-classe 842 si LA > 45 ou MDE > 45 D max< 50mm
B, : Sous-classe des sables et graves très silteux Passant à 2 mm< 70 %
Tamisât à 80 µm compris entre 12 % et 35 % Sous-classe 0 21 si LA s: 45 et MDE S: 45
VBS < 1,5 (ou IP < 12) Sous-classe 0 22 si LA > 45 ou MDE > 45
Sous-classe 8 51 si LA S: 45 et MDE s: 45 Le tableau synoptique ci-après représente cette classification générale des sols
Sous-classe Bs2 si LA > 45 ou MDE > 45
meubles.
B, : Sous-classe des sables et graves argileux
Tamisat à 80 µm compris entre 12 % et 35 % 1.3- Cas des sols tirseux
VBS > 1,5 (ou IP > 12) Les sols tirseux sont des sols fins noirs à gris foncés, généralement situés en
NB: pour les sols 85 et 86, l'essai à privilégier est le VBS. couverture, qui présentent une forte instabilité volumétrique. Ces sols se
caractérisent par une forte fissuration par retrait en saison sèche et par un fort
1.2.3- Classe C gonflement à l'état humide. Le catalogue des structures des chaussés neuves
La classe C concerne les matériaux d'éboulis, Tout-venants bréchiques, Tout- les caractérise par les paramètres suivants:
venants grossiers. Elle contient les sols comportant des fines et des gros L'indice d'instabilité volumétrique : WI - Wr > 42 avec WI (limite de liquidité)>
éléments avec un D max> 50mm et un tamisat à 80 µm > 12 % et dans le cas 53 et Wr (limite de retrait) < 13.
où le tamisat à 80 µm < 12 %, la V.B.S est> 0,1.
La plasticité de ces sols permet de définir deux sous-classes:
Cette classe est subdivisée en deux grandes sous classes C1 etc,. T.A3 pour les sols avec lp S: 40
C1 : sous-classe contient : T.A4 pour les sols avec lp > 40
- les matériaux roulés et
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 77
76 j
M f------r---~~~,
1.4- Cas des sols tuffacés
Les tufs sont des sols calcaires. lis peuvent se présenter sous forme de sols fins
Sols
Dm.on."'~ mm
••
ou de sols graveleux à squelette plus ou moins indurés. Ces sols sont 11 '9' h 0,,._,--,,-r~--••:--.- - - - , 1:~"·
fréquemment rencontrés dans les plaines de Chaouia, Doukkala et Abda et sont
généralement situés sous les sols de couverture avec ou sans encroûtement en •.
partie supérieure.
C< L--1--~~-~-~--:--'-"~·~--~
(\1 li.2 1.5 2.5
Leur comportement dans le long terme et dans les conditions hydriques où ces
sols sont rencontrés est nettement supérieur à celui que l'on pourrait prévoir
par les seules caractéristiques habituelles d'identification.
c,ouc,
L'élément prédominant qui caractérise ce comportement est le taux de Soh (""" ·:mato;;riau>. rnnl<>s <>I rnllt1>ri"'u"
carbonate de calcium (CaC03). Dm.a J( _,. SO mm ' .3np;ul..-ull P""
10/50 :· 6i) 3 80 ~- \
,-h .. rp<>nt6"
--
VBS
En faisant apparaître le degré de calcification suivant le mode
O D,1
opératoire agrée par !'Administration.
Si 50 % < CaC03 < 70 % : tuf faiblement carbonaté Tf
Cra tes R,
Si CaC03 > 70 % : tuf fortement carbonaté Tc Roches ca.rbonatees
Calcalr% R,
En prenant en compte la classification générale pour les sols meubles : Roches Roches arii;lleuses. Marn~. ari:i;ll1h~5, pèlues. R,
Ma1t>r1aux sédimentaires Cr~. R
Soit : Tf Ai ou TfBi rocheu~
Roche5 stllceu~ paudln)l;Ues, breches ..
Roches S<.1llr1~ Se-1 )l;emme,____1ITEse R,
Soit: TcAi ou TcBi )i!QChes Cnnltes, bas;1l1es. andésttes, ~noe1ss. Kht.s1es
R,
Selon que le sol est classé en Ai ou Bi rnai:;mattque!i et mC>tamorphlqué!!ô N ard<ftslers -·
métamorph1quf'l;
Matt'!rt.lu:..
par11cuUers
2
2. Classification des roches
2.1- Paramètres de classification des roches
Cette classification est adoptée lors des études des projets .. Elle a pour _objectif
de caractériser un mass .if rocheux en vue de son emploi en remblai ou en
couche de forme.
78 1 Routes et Entretien Routier au Maroc 1 79
Le principe de la classification est le suivant : sous classe R31 des roches argileuses peu fragmentables et très
Classification des matériaux rocheux d'après la nature pétrographique de dégradables avec FR< 7 et DG > 20
la roche qui permet de distinguer deux classes de matériaux rocheux: sous classe R32 des roches argileuses peu fragmentables et
o Les roches sédimentaires moyennement dégradables avec FR< 7 et 5 < DG < 20
o Les roches magmatiques et métamorphiques Sous classe R33 des roches argileuses peu fragmentables et peu
Classification d'après les caractéristiques mécaniques qui permet de dégradables avec FR< 7 et DG < 5
renseigner sur la résistance du matériau à la fragmentation, à l'usure et à Sous classe R34 des roches argileuses fragmentables avec FR> 7
l'évolution: Dureté Los Angeles, Usure MICRO-DEVAL Humide;
Pour les matériaux évolutifs: classification suivant la fragmentabilité (FR)
2.2.3- Roches siliceuses
et la dégradabilité (DG) La classe R4 concerne les grès siliceux, les grès argileux, les poudingues et les
brèches. Cette classe est subdivisée en trois sous-classes; à savoir :
Les matériaux rocheux évolutifs peuvent provenir de roches massives type grès
Sous classe R41 des roches siliceuses dures avec LA< 45 et MDE < 45
ou de roches litées type schiste. Les premiers nécessitent l'usage d'explosif et
Sous classe R42 des roches siliceuses de dureté moyenne avec LA> 45 ou
les seconds peuvent être rippables.
MD>45etFR<7
Le caractère évolutif des roches sera apprécié en laboratoire par: sous classe R43 des roches siliceuses fragmentables avec FR> 7
Le coefficient de fragmentabilité (FR) pour l'évolution granulométrique;
2.2.4- Roches Salines gypseuses
Le coefficient de dégradabilité (DG) pour l'évolution par altérabilité lors
de cycles alternés d'humidification séchage; La classe Rs concerne les gypses, les gypses marneux et le sel gemme. Cette
Le degré de dissolution pour les roches salines. classe présente deux sous classes, qui sont :
sous-classe R51 des roches salines peu solubles avec teneur en sel soluble
La classification des matériaux rocheux se présente comme suit:
<30 à 50%
2.2- Roches Sédimentaires Sous-classe R52 des roches salines très solubles avec teneur en sel soluble
Tableau 29 : Classification des matériaux rocheux Section 2 : Conditions d'utilisation des matériaux en remblais et
4
- Craies Rl en couches de forme
- Grès calcaire
- Calcarénite
1. Conditions d'utilisation des matériaux en remblais
Roches - Encroûtements calcaires
carbonatées - Calcaires marneux R2 1.1- Principes et objectifs
- Calcschistes
- Calcaires durs Les principes retenus pour la définition des conditions d'utilisation des
- Calcaires dolomitiques
matériaux en remblais sont les suivants :
- Marnes
Roches
Viser le niveau de qualité technique, juste nécessaire compte tenu des
- Schistes sédimentaires
Roches possibilités des matériels et techniques d'exécution dans le contexte
Sédimentaires - Flyschs marneux R3
argileuses
Argilites marocain,
- Pelites Etablir des solutions conformes au contexte technico-économique
- Grès argileux
national.
- Grès siliceux
Roches siliceL R4
- Poudings L'objectif recherché est de pouvoir proposer pour le maximum possible des sols
- Brèches rencontrés d'un tracé ou d'un emprunt les conditions d'utilisation en
- Gypse
respectant les principes cités ci-dessus.
Roches saline - Gypse marneux RS
- Sel gemme L'état d'humidité joue un rôle important dans la mise en œuvre et certaines
Roches Magmatique - Granite actions sont parfois nécessaires pour jouer sur ce paramètre, tels que la
Métamorphiques - Basalte scarification ou au contraire l'humidification pour l'adapter aux conditions
- Diorite R6 climatiques qui règnent pendant la mise en œuvre. Certaines actions
- Quartzite
- Autres roches éruptives et métamorphiques du mécaniques peuvent également s'avérer nécessaires telle que la fragmentation
pour les sols évolutifs.
En ce qui concerne les matériaux rocheux, la définition des conditions de leur
3. Classification des sols organiques 3 utilisation lors des études de projet dépendent de leur dureté, leurs caractères
Cette évolutifs ou non et des modalités de déblaiement.
, . classification
. . est mentionnée uniquement pour memo1re.
· · Le peu
d expenence cumulee en matière d'utilisation en remblai des matériaux qu'elle Les éléments sur lesquels il faut agir pour utiliser un matériau en remblai sont
contient_ n~ permet pas de dé~inir des règles définitives, concernant les les suivants :
modalltes d ut11isat1on de ces materiaux. le mode d'extraction
le mode d'élaboration du matériau extrait
La_ classe F relative à ces matériaux contient les sous-classes provisoires
la mise en œuvre proprement dite.
suivantes:
Fl : sous-classe relative aux matériaux naturels renfermant des matières 1.2- Sols utilisables en remblai courant
organiques
On distingue les remblais courants des autres remblais particuliers.
FZ: sous-classe relative aux cendres volantes des centrales thermiques
Les remblais particuliers concernent les remblais en zones inondables, les
F3: sous-classe relative aux déchets de phosphates
remblais de grande hauteur (dont la hauteur dépasse 15 m) et les remblais
F4: sous-classe relative aux pouzzolanes
contigus aux ouvrages d'art.
FS : sous-classe relative aux matériaux de démolition
Les remblais courants (dont la hauteur est inférieure à 15 m) sont des
F6: sous-classe relative aux autres déchets et sous-produits industriels
matériaux extraits des déblais ou des emprunts et qui sont destinés à être
réutilisés en remblais. Ils disposent des caractéristiques sont les suivantes :
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 83
82 I
D max. du sol s; 2/3 de l'épaisseur de la couche élémentaire du remblai 1.3- Conditions d'utilisation à imposer
afin de faciliter le compactage.
Les conditions d'utilisation à imposer définies dans le GMTR sont liées:
D max. du sols; 200 mm au niveau de la couche supérieure du remblai
pour assurer un bon nivellement à l'arase des terrassements. au mode d'extraction
au mode d'élaboration du matériau extrait
1.2.2- Sols utilisables sans restriction au mode de mise en œuvre
Les sols rocheux non évolutifs. Le caractère évolutif a été défini au
Le tableau récapitulatif des conditions pouvant être imposées pour utiliser les
niveau de la classification des roches.
différents matériaux en remblai est le suivant:
Les sols grenus de classes : B, D, CA, CB, sauf les sols : D1, B1, B2 (avec
VBS < 1,5), CA 3, CA., CB 1 et CB 2 (avec VBS < 1,5). Tableau n° 30 : Conditions pouvant être imposées pour utiliser les différents matériaux en
Les sols fins de classes A 1, A,. remblai
Les conditions d'utilisation figurent dans le tableau suivant qui comporte cinq Pour les remblais contigus aux ouvrages d'art et à fin d'éviter les risques
colonnes: tassement différentiel ou fissuration au niveau de la jonction du remblai et de
1ère colonne : classe du sol et son état hydrique l'ouvrage d'art les dispositions constructives suivantes doivent être prises:
2ème colonne : o bservat1ons
· générales sur le comportement du sol et
é~e~~uel~emen~ les dispositions constructives à respecter en sus des conditions * Au niveau de la conception du remblai
d ut1hsat1on qui figurent dans la quatrième colonne
3
ème
colon.ne
'
: situation météorologique qui règne pendant les travaux de mise
Il est nécessaire :
de prévoir une dalle de transition entre le remblai contigu et l'ouvrage
en remblai
4ème colonne : conditions d'utilisation du matériau en remblai d'art pour éviter la fissuration au niveau de la jonction;
5ème colonne : codification des conditions d'utilisation. d'assurer un bon assainissement au niveau de la jonction du remblai et
de l'ouvrage pour éviter la chute de portance et l'érosion du remblai,
Les situations météorologiques prises en compte sont les suivantes :
et sous la dalle de transition. Cet assainissement peut être effectué en
pluie forte avec accroissement non gérable des teneurs en eau
matériaux granulaires qui respectent la règle des filtres vis à vis du
pluie faible avec accroissement lent des teneurs en eau
matériau de remblai ou en matériaux géotextiles drainants et filtrants.
ni pluie, ni évaporation importante donc pas de variation des teneurs
en eau * Au niveau du choix des matériaux et du matériel
évaporation importante entraînant une diminution des teneurs en eau. Les remblais contigus doivent être soigneusement compactés. Il est donc
nécessaire d'assurer un bon compactage du remblai sans endommager
Les conditions d'utilisation en remblai retenues pour chaque matériau figurent
en annexe du présent ouvrage. ' l'ouvrage d'art. Ceci impose:
d'éviter l'utilisation des compacteurs lourds;
1 d e cond".
Tableau n• 31 : Exe mpe 1t1ons d' uti isation d'un sol A3m l'utilisation de matériaux qui se compactent facilement, qui soient peu
Sol Observations Situation Conditions d'utlllsatlon en Code ou pas plastiques pour éviter les tassements par fluage et qui ne soient
Générales Météorologique remblai EGWTRCH
pas facilement érodables.
Situation ne permettant pas la
++ Pluie mise en remblai avec des Non
garanties de qualité
Les compacteurs à éviter sont:
forte
suffisantes le compacteur à pneu : P3
la plasticité de ces
A3m sots entraîne pour les C: compactage moyen les compacteurs vibrants : V4 et VS
remblais des risques + Pluie H : remblai de hauteur faible 0000021 les vibrants à pieds dameurs : VP3 à VPS
de glissement faible (<8 m)
C1A3m
d'autant plus grands
les statiques à pieds dameurs : SPl et SP2
Ni pluie C : compactage moyen
que les remblais sont
C2A3m
élevés, même dans
= ni évaporation H : remblai de hauteur faible 0000021 Les matériaux à utiliser en remblai sont les sols des classes suivantes:
importante (<8 m)
les meilleures D,, B3, B2 avec VBS < 1,5 ; B4 avec VBS < 1,5
conditions (w, météo W: arrosage superficiel pour
Les tufs TcBi correspondants aux classes citées ci-dessus.
de mise en œuvre). maintien de l'état
Evaporation R : couches minces 0030121
- importante C: compactage moyen
* Au niveau de la mise en œuvre
H : remblai de hauteur< 8 m
Le compactage des matériaux de remblais doit se faire:
en couches minces
les remblais particuliers traités par le GMTR portent sur: à des teneurs en eau proches de l'optimum Proctor
- les remblais en zone inondable · Pour les remblais de grande hauteur (H >15 m} ils doivent faire l'objet d'une
les remblais contigus aux ouvra~es d'art; étude spéciale. Les objectifs essentiels à satisfaire par ces remblais sont:
les remblais de grande hauteur. la limitation, voire, l'absence des tassements dans le corps de remblai
durant son exploitation;
la stabilité d'ensemble du remblai et du remblai et son assiette
Routes et Entretien Routier au Maroc \ 87
86 I
L'importance de ces remblais nécessite de les traiter comme des ouvrages 2.2• Matériaux utilisables en couche de forme
d'art. Les sols pour couche de forme ne devront pas avoir d'éléments dont la plus
.
grande d1mens1on · exce• d e 100 mm · sous ces conditions sont utilisables ou
réutilisables en couche de forme, les sols suivants :
2. Conditions d'utilisation des matériaux en couche de formes
2.2.1- Sans traitement
2.1- Critères à satisfaire pour les matériaux en couche de forme
Pour 1es au t or Outes et les routes nationales à trafics très élevés TPL, (TO) et
Les sols pouvant être utilisés en couche de forme doivent satisfaire aux critères agressivité équivalente :
suivants: Les ma tériaux rocheux durs et non évolutifs de classes t: R,, R41, R"
t'l'sables · B
Etre insensibles à l'eau ou peu sensibles à l'eau, c'est à dire qu'une fois Les sols de type graveleux des catégories suivantes son u 11 . "'
mis en œuvre leur portance ne doit plus être influencée ou sera peu D,,, CDu, CD"' es,,. , ' 0 25
influencée par les variations des conditions hydriques; Les so 1s B411 CB 41 et CB s1 d ont la VBS est inférieure ou egale a , .
Etre résistants à l'attrition et aux efforts tangentiels engendrés par le Pour les routes dont le trafic est de type TP4(T2) ou TPL5 (Til et agressivité
trafic de chantier, ceci pour éviter la production de fines qui sont des
matériaux sensibles à l'eau; équivalente : R R R
Les matériaux rocheux non évolutifs durs des classes : "' 41, "
Avoir une granularité compatible avec les exigences de nivellement Les sols de type graveleux suivants sont utilisables: B,,, D,,, CD11 ,CD21,
imposées au niveau de la plate-forme support de chaussée;
CB 11 CB 31 bien gradués. . . ,
Jouer éventuellement un rôle de drainage. ' 1 B CB411 CB 211 CB s1, et TcB ayant un indice de plast1c1te
Les sa s 41, 1 , •
Des critères relatifs à la construction de la chaussée sont également à satisfaire. inférieur ou égale à lO ou une VBS inférieure ou egale a 0,5,
Ils se présentent comme suit:
Pour les autres trafics inférieurs ou égaux à TPL, (T,), sont utilisables en couche
2.1.1- Pour la construction de la couche de forme de forme : d t d' 'ts
- Les matériaux rocheux durs et sols précé emmen ecn
L'orniérage de l'arase des terrassements doit être limité. Les niveaux de Les matériaux rocheux moyennement durs des cla:ses R,,, R4,, R".
portances minimales admissibles sur l'arase à la mise en œuvre de la couche de
Les sols : 8 32 TfB 3, 0 22 , CD12, CDzz, B11, B12, CB12, C 32· . ,
forme sont au moins : ' B CB CB CB et qui presentent un
Les sols : TcA, Tf84, B21, Bzz, 4z, 221 42, sz . , .
15 MPa de module EV2 à la plaque dans le cas d'une couche de forme indice de plasticité inférieur ou égale à 10 ou une VBS mfeneure ou
non traitée.
égale à 0,5. · · rs
30 MPa de module EV2 dans le cas d'une couche de forme traitée. Les sols dont la valeur CBR évaluée à 95 % de l'OPM apres 4 JOU
2.1.2- Pour la réalisation des couches de chaussée d'imbibition est supérieur à 20.
La plate-forme support de chaussée doit être nivelée avec une tolérance
de ±3 cm. 2.2,2-Avec traitement à la chaux
La déformabilité de la plate-forme, au moment de la mise en œuvre des Pour trafic inférieur ou égal à TPL5 (Tl) et agressivité équivalente:
couches de chaussées doit être telle que : - Les sols fins A,, A, et les CA correspondants
o le module EV2 à la piaquE ou le module équivalent à la dynaplaque
>50MPa ou, 2.2.3_Avec traitement aux liants hydrauliques
o la déflexion au Déflectographe Lacroix à 13 T à l'essieu arrière ou à Pour toutes les classes de trafic : T A T B TfA TfB
la poutre Benkelman inférieure à 2 mm (ou 200 1/lOOème mm). _ Les sols de classes suivantes : Ai, 811 83, Bs, D1, Dz, CD\, c 1 c / 1
•
Les matériaux rocheux tendres non gypseux de classes R", R,4, R4,, R"
qui présentent une VBS< 0,5.
88 f Routes et Entretien Routier au Maroc 1 89
2.2.4- Avec traitement mixte chaux+ ciment l'arrosage pour le maintien de l'état hydrique pour les matériaux
moyennement humides et dans des conditions climatiques évaporantes
Pour toutes les classes de trafic
Les sols de classes suivantes : A1, A2, A3 , 8 2 , B4 , B5 , 86 , les TcA, TfA, TcB, ou,
TfB correspondants, CA 1 et CB 6 • l'humidification pour changer carrément l'état hydrique. Cette action
nécessite des quantités importantes d'eau. Cette action est quasiment
Les matériaux rocheux tendres non gypseux qui présentent une VBS >
0,5, de classes : R23, R24 , R43 , R6,. impossible à réaliser sur chantier.
2.3. Techniques d'amélioration des matériaux pour une utilisation en couche 2.3.3- Traitement
de forme
Les améliorations possibles sont:
le traitement avec un liant hydraulique, en général un ciment CPJ ou un
Peu de matériaux respectent les critères cités ci-dessus à l'état naturel.
liant spécial routier (LSR).
Cependant, beaucoup peuvent le devenir après amélioration. Les différentes
le traitement mixte chaux + ciment, généralement préconisé pour les
actions d'amélioration se rangent en quatre rubriques :
Actions sur la granularité sols qui présentent une sensibilité à l'eau (VBS > 0,5).
Actions sur l'état hydrique le traitement à la chaux seule, préconisé pour les sols argileux fins ou
Le traitement graveleux. Les performances mécaniques sont jugées sur le court et le
Protection superficielle long terme.
2.3.l-Actions sur la granularité Les actions de traitement peuvent être associées à une correction de
granulométrie.
Ces actions peuvent consister en :
L'élimination de fraction sensible à l'eau 0/10 ou 0/20 (généralement 2.3.4- Protection superficielle
par criblage) et l'élimination des gros éléments qui empêchent un bon Elle peut consister en :
nivellement de la plate-forme. une protection par un enduit de cure dans le cas d'un traitement avec
L'élimination de la fraction grossière empêchant un réglage correcte de un liant. Cette protection est nécessaire pour empêcher les variations
la plate-forme. Les exigences en matière de nivellement amènent en trop rapides de la teneur en eau.
général à éliminer les éléments supérieurs à 100 mm. Cependant, dans une protection par un enduit de cure et gravillonnage. L'objectif
le cas d'un traitement, le seuil à retenir est 50 mm. En effet les recherché est la protection de la couche de forme traitée pendant les
performances des engins usuels de malaxage ne permettent pas de travaux et l'amélioration du collage au niveau de l'interface couche de
travailler avec des éléments> à 50mm, tout en assurant l'homogénéité forme / couche de fondation dans le cas où cette dernière, est de type
nécessaire pour une couche de forme. traitée aux liants hydrauliques ou aux liants hydrocarbonés.
La fragmentation de la fraction grossière pour l'obtention des éléments La mise en place d'une couche de fin de réglage. Elle a pour objectif de
fins. Ce procédé est recommandé pour les matériaux évolutifs. rattraper les aspérités d'une arase rocheuse ou la fermeture de la
L'amendement avec un correcteur granulométrique. surface d'une couche de forme réalisée avec un matériau d/D.
2.3.2- Actions sur l'état hydrique
Les matériaux de couche de forme doivent être compactés à une teneur en eau
proche de l'optimum Proctor Modifié. Les actions de teneur en eau à mener
auront donc pour objectif de s'approcher de cette teneur en eau. ces actions
peuvent consister en :
90 1 Routes et Entretien Routier au Maroc 1 91
Tableau n° 32 · Techniques d'amélioration des couches de forme P,. Les Pj ont la même signification que les Pj définies dans le catalogue de
Rubrique Code Techniques de préparation des matériaux
structures de chaussées cité ci-dessus.
0 - Pas de condition particulière à recommander
G 1 Elimination de la fraction O/d sensible à l'eau 2.4.2- Définition des classes de PST et des arases AR .
2 Elimination de la fraction grossière empêchant un malaxage correct du sol
L type de matériau de la PST et l'environnement hydrique permettent. de
d~stinguer les 7 niveaux de PST. Les classes de porta.nce de l'arase introduite~
Action sur la 3 Elimination de la fraction grossière empêchant un réglage correct de la
granularité plate-forme
4 Elimination de la fraction O/d sensible à l'eau et de la fraction grossière pour chaque cas de PST sont associées aux caractenst1ques ,des sol.s de PST a
empêchant un réglage correct de la plate-forme
s -
long terme. La définition des classes de PST et des niveaux d arase figurent sur
Fragmentation de la fraction grossière pour l'obtention d'éléments fins
w 0 Pas de condition particulière à recommander le tableau ci-après :
Action sur la teneur 1 Arrosage pour maintien de l'état hydrique
en eau 2 Humidification pour changer d'état hydrique (très rare Tableau n° 33 : Classe PST et arases
0 Pas de condition particulière à recommander Classe de portance à long terme
1 Traitement avec un liant hydraulique Partie supérieure des Description des matériaux
Classe ARi Classe Sti
T 2 Traitement avec un liant hydraulique éventuellement associé à la chaux terrassements
3 Traitement mixte; chaux+ liant hydraulique Matériaux sensible à l'eau dont \a portance
Traitement 4 - Traitement à la chaux seule PSTo risque d'être quasi nulle au moment de la mise
s Traitement avec un liant hydraulique et éventuellement un correcteur
(passages au niveau du
en œuvre et au cours de la vie de l'ouvrage.
AR 0 St0
granulométrique (zone inondable ou marécageuse)
terrain naturel)
6 - Traitement avec un correcteur granulométrique Sols : A dans état hydrique h, Tirs TxA3, TxA4.
s 0 Pas de condition particulière à recommander
Matériaux sensibles à l'eau de mauvaise
1 Enduit de cure éventuellement gravillonné
PST1 portance pendant la mise en œuvre et aussi au
Protection 2 Enduit de cure gravillonné éventuellement clouté St,
cours de la vie de l'ouvrage AR,
superficielle 3 Couche de fin réglage (passages au niveau du
terrain naturel ou en Sols: A, 82, 84, 85, 86, R12, R13, R34 dans un
état hydrique h
2.4. Dimensionnement de la couche de forme déblais)
PST en matériaux sensibles à l'eau de bonne
2.4.1- Démarche retenue pour le dimensionnement PST2 portance au moment de la mise en œuvre de
(passages au niveau du couche de forme. Cette portance peut chuter AR, St,
L'épaisseur préconisée pour la couche de forme est déterminée au terme de la terrain ou en deblais) à long terme au cours de la vie de l'ouvrage.
Sols: A, 82, 84, 85, 86, Rl2, R13, R34 dans un
démarche suivante : la classification géotechnique des sols et les conditions état hydrique m, sols Cl et C2 correspondants
hydriques qui règnent au niveau de la PST (le mètre supérieur des Matériaux sensibles à l'eau de bonne portance AR,
St,
PSTi
terrassements), permettent de distinguer sept cas de PST, à chaque PST est (passages au niveau du au moment de la mise en œuvre de la couche
~-------------- --------
de forme AR 2 si drainage
associé une, deux, ou trois classes de portance de l'arase de terrassements terrain naturel ou en
efficace
St,
remblais) Sols : mêmes sols que pour PST2
notées ARi. Pour chacune de ces situations et pour les différents matériaux de AR 2 si traitement à la
couche de forme, il est préconisé une épaisseur de couche de forme. Cette PST4
chaux EV2 ;::-: 50 MPa St,
Matériaux sensibles à l'eau traités à la chaux ~------------- ---------
épaisseur est fixée de telle sorte qu'elle: (déblais, terrain ou aux liants hydrauliques AR 3 si traitement aux
satisfasse aux divers critères de résistance permettant une mise en naturel ou remblais) St;
liants hydrauliques
œuvre correcte des couches de chaussées; Matériaux sableux fins insensibles à l'eau ou AR 2 si Ev2 2". 50 MPa St,
assure la pérennité d'une valeur minimale de portance à long terme de peu sensibles à l'eau, hors nappe posant des
PST5 problèmes de traficabilité ------- ------ ---------
la plate-forme. (remblais) Sols: 81, Dl, C8, 82, B4, 85, 86 et Cl, C2 AR 3 si Ev2 2".120 MPa St;
correspondants.
Au total, il existe cinq niveaux ARi (AR 0 à AR 4 ) qui se caractérisent par 5 niveaux St,
AR 2 si Ev2 > 50 Mpa
Matériaux graveleux ou rocheux insensibles à
de portance (StO à St4) et qui correspondent au niveau de portance Sti, définis PST6 l'eau mais posant des problèmes de réglage ------------ -- ---------
par le catalogue de structures de chaussée de 1996, le niveau de portance Sti et AR si Ev2 2". 120 Mpa
3 St,
(déblais, terrain et/ou de traficabi!ité ---------- - - - - ---------
l'épaisseur de la couche de forme ainsi que sa nature définissent le niveau de naturel ou remblais) Sols : B3,D2,CDi,C83 AR 4 si Ev2 ;::-: 200 MPa St.
portance de la plate-forme Pj. Au total il existe quatre niveaux de portance P1 à
92 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 93
Une arase de classe AR0 (ou 50 ), ne peut recevoir un corps de chaussée. Une Tableau n° 35 · Règles de cassement des sols (cas général)
couche de forme ou un matériau de substitution sont nécessaires.
Classification géotechnique Classement probable du sol Sti
2.4.3- Classification des arases en fonction du CBR Al-A2-A3-A4 Sols très sensibles à moyennement sensibles à l'eau. Les classes
probables sont StO, Stl et StZ suivant la teneur en eau et les
La classification donnée dans le tableau ci dessus concerne le cas général des caractéristiques en place
sols rencontrés. Dans le cas où le géotechnicien estime que la classe de sol si B2- B4- BS - B6- C1Ai- Sols moyennement sensibles à l'eau. Classes probables Stl, St2 ou St3
proposée ne reflète pas le comportement réel à long terme de l'arase, le C182 C184 C1BS-C1B6 suivant la teneur en eau et les caractéristiques en place.
classement de la portance de cette dernière se fera par le moyen de l'essai CBR Sols fins traités à la chaux et Classe St2 si EV2 ;:;._ 50 MPa (à long terme) sinon Stl
réalisé après immersion. sols tirseux traités à la chaux
Bl Dl ClBl Classes probables St2 ou St3
Ce procédé sera systématiquement retenu pour les différents matériaux B3-D2-CDi-ClB3 St4 si le module EV2 caractéristique est supérieur à 200 MPa.
tuffacés et carbonatés (calcarénite, calcaire marneux, marno-calcaires et St3 si le module EV2 caractéristique est supérieur à 120 MPa.
travertins). Le classement suivant le CBR se fera comme suit: St2 dans les autres cas.
Pour CDi on n'adoptera St3 ou St4 que si la couche de réglage n'est pas
susceptible de faire chuter la portance du sol.
Tableau n° 34: Classe des arases en fonction du CBR l s sols D2 et CDi sont en principe insensibles à l'eau : leur portance
e
dépend de leur courbe granulométrique, de \' angu lante,
· ' et c...
ARi Sti Court terme
On pourra prévoir le comportement de ces sols soit à l'aide d~ mesures
Long terme effectuées sur le sol en place ou sur une planche d'essai suffisamment
CBR% CBR% épaisse.
AR0 St0 --- Sols C2 et matériaux rocheux Suivant leurs pourcentages de fines et leur possibilité d'évolution sous
,; 4 trafic de chantier, ces matériaux seront classés Stl, St2 ou S,t3. Dans le
AR 1 St 1 ;;, 8 ;;, 6 cas d'une couche de réglage visant à respecter les tolerances de
AR 2 St 2 nivellement notamment, on adoptera la classe St du matériau de
;;, 15 ;;, 10 réglage.
AR, St3 ;,. 25 <' 15
AR 4 St4 2.4.4- Critères de réception des classes d'arases
<'40 ;,. 25
Les arases AR; font l'objet de critères de réception en . chantier et de
La valeur d'indice CBR à prendre en compte pour le long terme correspond à :
caractérisation de portance pour le long terme pour d1mens1onner les
une compacité de 95 % de l'OPM sur un moulage réalisé à la teneur en chaussées, ces critères se présentent comme suit:
eau optimale Proctor et ayant subi une imbibition de 4 jours;
une compacité de 95 % de l'OPM avec poinçonnement à la teneur en Tableau n° 36 : Critères de réception des arases
eau de moulage optimale Proctor dans les zones désertiques en dehors Chantier
Long terme
des zones inondables. Classes d'arase (Critères de réception vérifiés pour 95 %
Module équivalent
des points)
Pour les arases qui présentent des CBR compris entre 4 et 6, le
ARI Sti Ev2 (MPa) d (1/100 mm) E(MPa)
géotechnicien jugera le maintien ou non de cette arase dans la
AR, St, 2 30 <300 > 20
catégorie ARO. Ce jugement devra tenir compte des conditions réelles AR2 St, 2 80 ::;; 150 2 so
d'imbibition et de drainage de la plate-forme à long terme. AR, St, ~ 120 ::;; 100 ~ 120
AR, St. ~200 ~ 60 ~200
Deux cas doivent être distingués suivant que la couche de forme est traitée ou a) Cas de couches de forme non traitées
non.
Tableau n° 39 : Passage d'une classe d'arase à une classe de plateforme
a) Cas de couches de forme non traitées Classe de plate-forme
Classe d'arase Nature de la couche de
1 t e f ormes en cas de couche de forme non traitée
Tableau n° 37 · Classes d e Pa forme
Chantier Matériaux St2 non traités P2 à partir de 40 cm
(Critères de réception vérifiés pour Long terme P2 à partir de 30 cm
ARl (C.B.R <: 4) Matériaux St3 ou St4 non
95 % des points) Module équivalent traités P3 à partir de 60 cm
Classes (Stl)
Ev2 (MPa) d (1/100 mm) E(MPa) ARl (C.B.R <: 6) Matériaux St2 non traités P2 à partir de 35 cm
Pl > 30 ::;; 300 ;?: 20 (Stl) Matériaux St3 ou St4 non P3 à partir de 50 cm
P2 ~ 80 ::;; 150 > so traités
P3 ; : : 120 ::;; 100 ~ 120 Absence de couche de P2
P4 > 200 < 60 >200 AR2 forme ou couche de forme
(St2) en matériaux St2
b) Couches de couches de forme traitées Matériaux St3 ou St4 non P3 à partir de 35 cm
Tableau n• 38 : Classes d e P ateformes en cas de couche de forme traitée traités
AR3 Absence de couche de P3
Chantier
Long terme (St3) forme ou couche de
(critères de réception vérifiés pour
Classes Module équivalent réglage en matériaux St3
95 % des points)
AR4 Absence de couche de P4
d (1/100 mm) E(MPa)
(St4) forme ou couche de
P2 _.: ; 80 2! 50 réglage en matériaux St4
P3 :-: :; 50 ~ 120
P4 < 20 > 200 L'utilisation d'un géotextile entre l'arase AR 1 et la couche de forme est admise.
Elle permet de réduire de 10 à 15 cm l'épaisseur de la couche de forme.
Pou_r ces c.ouc_hes de forme traitées, on entend par critères de réception les
seu1~s.1mperat1fs pour lesquels la circulation et la mise en œuvre de la couche b) Cas de couches de forme traitées
superieure peuvent être autorisées. Quel que soit le niveau de plate-forme envisagé, il est nécessaire de
2.4,6- Epaisseur de couche de forme caractériser une couche de forme traitée par son classement mécanique.
~n l'absence de couche de forme, la classe de la plate-forme est la classe de Celui-ci est fondé sur le module élastique E (module mesuré au 1/3 de la charge
1 arase correspondante. L'adoption d'une couche de forme permet d'esco t de rupture lors de l'essai de traction simple sur éprouvettes) et la résistance en
une plate-forme de type P, au minimum. mp er traction directe Rt à 90 jours (les caractéristiques à prendre en compte sont
celles correspondant à la compacité du fond de couche sur chantier).
Dans le ~as où une couche de forme est adoptée, des règles de passage des
classes d arases AR; aux classes de plate-forme P; ont été établies en tenant Dans le cas où l'on réalise un essai de traction par fendage (Brésilien) sur des
compte du type de matériau de couche de forme et de l'ép . d carottes prélevées sur planche expérimentale, on prend Rt = 0,9 Rtb (Brésilien).
couche de forme. a1sseur e cette
D'autre part, la caractérisation en zone (1, 2, 3, 4 ou 5) donnée dans le
graphique ci-contre, est à pondérer suivant le type de traitement (en centrale
ou en place). Ceci a pour but de tenir compte de l'homogénéité des épaisseurs
et du traitement selon la technique employée.
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 99
981
Ces modalités pratiques sont traduites pour les différents couples 4. Planches d'essai
matériau/matériel, par les paramètres QjS et e où :
QjS : est le rapport entre le volume Q du sol compacté pendant un Le recours à des planches d'essais s'avère nécessaire pour serv~r à: , . .
comparer l'action de compacteurs différents sur un meme matenau,
temps donné et la surface S balayée par le compacteur pendant le
même temps. déterminer les modalités d'utilisation d'un compacteur avec un
e : est l'épaisseur maximale de la couche pouvant être tolérée avec le matériau donné (épaisseur, vitesse, fréquence) ;
compacteur envisagé. déterminer les modalités d'utilisation d'un matériau donné {teneur en
eau, épaisseur);
Pour un matériau donné, le choix de l'engin de compactage permet de
déterminer les paramètres e et QjS qui devront être respectés sur chantier. La longueur minimale d'une planche est égale à 30 m avec une largeur de 4 à 5
m.
L'évaluation de l'épaisseur e est réalisée à la fin de l'opération du compactage.
Lors de la réalisation de la planche d'essais, les paramètres suivants doivent
Elle est faite soit par relevé topographique soit par toute autre méthode
adéquate. être notés:
_ les types des engins de compactage (marque, classe, ...);
L'évaluation de Q peut être réalisée par relevé topographique au remblai ou le type de matériau (sa classe et autres renseignements) ;
par comptage des engins de transport, après avoir étalonné le contenu de ces l'épaisseur de la couche après compactage;
derniers pour chaque nature de sol et chaque mode d'extraction rencontré sur les caractéristiques réelles des engins de compactage (fréquence,
chantier. lestage, pression de gonflage); .
plan de balayage adopté pour chaque engm;.
L'évaluation de S est obtenue par le produit de la largeur de compactage par la
scénario des mouvements des engins qui composent l'atelier de
longueur parcourue pendant l'échelon de temps retenu (généralement la
journée). compactage.
Le nombre de passes.
Le contrôle de compactage des matériaux en remblai et en couche de forme
peut se faire suivant les deux procédures suivantes : Les mesures à effectuer concernent:
- le matériau compacté : granulométrie après compactage, teneur en
• Par contrôle de densités: mesure de la masse volumique
eau et paramètres d'argilosité;
Cette méthode consiste à mesurer la densité sèche après compactage
l'épaisseur finale après compactage;
et la comparer à une densité de référence. Cette méthode présente de de densités sur les matériaux "proctorisables" et la
nombreux inconvénients: 1es mesures • t u le
, lisation de prélèvements pour essais Proctor. 11 est a no er q e
la nécessité d'avoir une masse volumique de référence (généralement
la densité maximale Proctor normal ou modifié). Cette référence est
~~:ement de la compacité se fera sur un minimum de 20 mesures par
impossible à obtenir pour les matériaux ayant plus de 25 % d'éléments planche; .
supérieurs à 20 mm; les mesures de rigidité (essais de plaque ou dynaplaque)' ,
les mesures de tassement par nivellement lorsque ce procedé est
la difficulté de mesurer in-situ la densité atteinte notamment à cause
retenu pour le jugement de la qualité du compacta~e: Cette procédure
de sa distribution non homogène au sein de la couche compactée;
est généralement retenue pour les remblais en matenaux rocheux.
le caractère discret de ces mesures et leur interprétation statistique.
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 103
1021
L coefticient de l'efficacité du travail (E) est l'un des élém.ents ~es plus
1.1- Classification du matériel de terrassement c~mplexes de l'estimation de la production, il dépend de plusieurs acteurs
Les engins de terrassement sont des machines qui permettent d'extraire, dont certains sont fixes et d'autres variables.
charger, transporter et étaler des matériaux routiers. Parmi les paramètres fixes qui font varier E d'une machine, on retrouve :
Il existe plusieurs classifications de machines selon la fonction (nature des _la puissance de la machine
_équipement de roulement (chenilles, pneus)
travaux), la taille, le mode de déplacement, le moteur (puissance), ou le châssis.
Mais la classification la plus utilisée se rapporte à la fonction et on retrouve : _vitesse de déplacement.
Les engins de production sont destinés couramment à extraire et D'autres paramètres sont variables, notamment: "Id dé
charger et plus rarement à déplacer des matériaux (engins - l'adéquation de la machine et de son équipement au trava1 eman
d'excavation, de chargement et de nivellement); - le type de sol à manipuler (extraction, facteur de remplissage)
Les engins de transport sont utilisés pour déplacer les matériaux - la durée des cycles
(camions de chantiers); - l'état du chantier
Les engins d'assistance à la production (engins de compactage). _les conditions de travail du conducteur h"
- la disponibilité et les caractéristiques r.éelles à l'instant t de la mac me
1.2- Critères de choix du matériel de terrassement
(Qualité de son entretien et de son maintenance)
Le choix du matériel de terrassement dépend de plusieurs facteurs:
La nature des travaux à réaliser
La distance de transport
La taille du projet
2. Différents types de matériel
La nature du terrain et du relief 2.1- Bulldozer
1.3- Productivité des engins 2.1.1- Définition
, "Il • eus équipé d'au moins une lame
La performance d'une machine est toujours mesurée par un coût unitaire du Le bulldozer est un tracteur a chem es o~ a pn , 1 démolition La lame est
matériau déplacé, mesure qui tient compte de la production réelle et des coûts orientable et qui sert à pousser des matenaux ou a a t de ~ontée et de
annexes: l'engin le plus performant est celui dont le coût de revient à l'heure est , d x bras articulés autorisant un mouvemen , .
portee par eu nde' e par un mécanisme hydraulique. La puissance de 1engin
le plus bas, pour la plus haute capacité de production effective durant cette descente comma
heure. varie de 25 à 500 ch.
· 1930 t rivés en Europe suite à la
Habituellement, on exprime la capacité opérationnelle du matériel de Le bulldozer a été utilisé à partir des annees e .ar . , ,
terrassement en termes de productivité horaire en m3/h. Cette productivité seconde Guerre Mondiale pour reconstruire les hab1tat1ons devastees.
horaire est calculée fondamentalement à partir du volume de matériau
2.1.2- Utilisation
déplacé par cycle et à partir du nombre de cycles. Néanmoins, et dans le cas
des niveleuses, on exprime la production plutôt en distance par unité de temps Les bulldozers sont des engins utilisés pour:
et le plus souvent, l'unité employée est le mètre ou le kilomètre à l'heure. Le nivellement des terrains ;
Le décapage de la terre végétale ;
Cette productivité horaire est donnée par la formule suivante :
Le régalage des terres ;
Q=qx N x E= q x {60/Cm)x E
Le déboisage ;
Avec:
Q: productivité horaire (m3/h) Le poussage des décapeuses ;
3
q : productivité par cycle (m /cycle) Faire du ripage
N: nombre de cy<:le effectués par le matériel en une heure
Cm : durée exprimée en minute d'un cyde
E: coeffiàent de l'efficaàté du travail
106 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 107
Les chargeurs sur chenilles sont utilisées pour les petits et moyens travaux de · d d 1 nature des mate' r·1aux et de la
Temps de chargement : depen e a
remblayage ou de chargement sur terrains ou les conditions du sol sont très productivité du chargeur.
mauvaises (sols compacts, détrempés ou glissants, sur des fortes déclivités). Temps de manœuvre : comprend les opérations de déplacement, 4
Elles ne sont pas adaptées aux travaux nécessitant de nombreux déplacement changement de sens de marche, virages.
en raison de leur vitesse de déplacement faible (5 à 10 km/h contre 20 à 30 Temps de transport: aller (en charge) et retour (vide) dépend de_ la
km/h pour la majorité des chargeurs sur pneus et même jusqu'à 50 km/h). Le vitesse de déplacement, de la distance, de l'état de la piste de chantier
chargement, le déplacement de matériau non foisonné et le décapage de terre (résistance au roulement, rampe ... ) et de la circulation (encombrement,
végétale chargée sur camions est la spécialité des chargeurs sur chenilles. croisement ... ). t 1
Temps de vidage: dépend des caractéristiques de la benne recevan es
2.2.3- Rendement des chargeuses
matériaux.
La productivité horaire d'un chargeur exécutant un travail d'excavation et de
chargement est exprimé par la formule suivante : 2.3- Pelles hydrauliques
3
Q = q X 60/Cm XE (m /h) 2.3.1- Définition
Avec:
La pelle mécanique hydraulique est un engin de chantier égal~m~mt ~onnu ~ous
q : productivité par cycle (m 3 )
le nom de pelleteuse (pelle), ou excavatrice. Elle est const1t.uee, d un chass1s
Cm : durée du cycle (min)
porteur à chenilles ou à pneus, surmonté d'une tourelle dotee d une rotation
E : coefficient de l'efficacité · 360 degrés cette tourelle porte le moteur, les organes
continue sur · d ·t t I' · uipement
Le coefficient de l'efficacité de travail permet de tenir compte de toutes les hydrauliques (pompe, moteur, vérins), le poste de con u~ e e eq ,
interruptions qui peuvent se produire en cours de travail. Il donné selon les flèche bras ou balancier et godet). On y trouve egalement d autres
conditions de travail comme suit : ~quipe,ments comme les lames ou les stabilisateurs (pour les pelles sur pneus).
Condition de travail Coefficient de l1 efficacité E Certains critères permettent de choisir entre les pelles sur chenilles et les pelles
Bon 0.83 sur pneus, on retiendra les points suivants:
Moyen 0.80 Pelle sur chaînes de roulement
Assez pauvre 0.75 Meilleure manoeuvrabilité;
~
Le but de l'épure est la recherche de la distance moyenne minimum dm. Nous La ligne de répartition étant définie, l'épure est dessinée en indiquant tous les
avons vu que dm est égale : sens de transport.
Somme des moments ~ V*d Enfin le tableau des mouvements de terre est complété de façon à indiquer les
dm ~
lieux.d'emploi (ou de dépôt) des excès de déblais ainsi que les lieux d'emprunt
Somme des volumes ~V
des excès de remblais : 10
7
Un moment de transport est représenté sur l'épure de Lalanne par la surface
1 z
4
Déblais
5 6 Déblais •
Déblais mis • Ueux
...
3 Excès de Excès emprunt d'emploi ou
utilisés sur les en dép6t
d'un rectangle tel que P1ABP 2 . Le transport est symbolisé par une flèche N" profil déblais remblais employés/ déblais de remblais de dépôt.
profils
indiquant que le déblai P1A est transporté sur une distance P1P2 pour combler le 65
PZ
P, 300 100 100 200
remblai P2 B. 135 Dl
750 300 450
Par convention adoptée, les transports s'effectueront de gauche à droite pour "P, 300
275 385 385 P2
les volumes situés au dessus de la ligne de répartition de sens de transport et 660 275
L'eau est considérée comme un « ennemi redoutable» des routes. Les résultats
d'études réalisées ont montré que la présence de l'eau dans le corps de
chaussée occasionne une chute importante de leur durée de vie. Pour cela, il
est nécessaire de prévoir, lors de la conception de routes, un certain nombre de
dispositifs de drainage.
Ces dispositifs peuvent être efficaces s'ils sont bien conçus, bien exécutés et
bien entretenus.
Section 1 : Définitions
1. Assainissement routier
2. Drainage routier
Ainsi les données de base suivantes deviennent . d" 1.1.4- Données Topographiques
d'assainissement et de drainage: in ispensables pour un projet Elles permettent de définir des points de croisements du profil en long et des
Données météorologiques lignes de niveau afin de pouvoir établir des chemins d'évacuation.
Données géotechniques
Pour les routes existantes, les services opérationnels doivent être dotés de la
Données hydrologiques
règle de 3 mètres pour pouvoir quantifier les irrégularités de la surface de
Données relatives au projet
roulement où siègent les eaux stagnantes. Cette évaluation qualitative et
Données topographiques.
quantitative de la surface circulable permettra d'identifier les sections
nécessitant des réparations localisées à réaliser d'urgence ou à l'occasion de
travaux de renforcement.
Section 2 : Assainissement des eaux de ruissellement
Les objectifs étant de prévoir toutes les actions qui réduisent la lame d'eau et
Les éléments de la route concernés r I' .. réduire ainsi la formation des flaques d'eau stagnantes et les infiltrations dans
couche de roulement les épaul pa 1 assainissement superficiel sont: la le corps de chaussées.
' ements et es accotements 1 t 1 1
les avaloirs, les descentes d'eau,.... ' es a us, es fossés, 1.1.5- Etablissement du projet
a} Etablissement de Profils
1. Couche de roulement La réduction de la lame d'eau est possible donc, en donnant au profil en travers
la pente la plus forte conforme à l'instruction sur les caractéristiques
Le ruissellement de l'eau à la surface ver .
. s ~es _Prnnts bas peut entraîner la
formation d'une lame d'ea 1
géométriques des routes en rase campagne. Les projeteurs doivent veiller à ce
. u P us ou moins epa1sse Cette 1 d' . que l'effet des pentes longitudinales et transversales combinées, ne provoque
pour consequence des infiltrations à t 1 . • . ame eau, qui a
. ravers es points faibles Uoints f ) ni écoulement lent (stagnation) ni écoulement intense (érosion).
e,t un nsque d'aquaplanage (perte d'adhérence ' , . , ' issures ...
dune mince pellicule d'eau entre la h , d un veh1cule due a la présence Tableau 44 : Pentes du profil en travers
plus rapidement possible c aussee et les pneus), doit être évacué le Relief Routes revêtues Routes non revêtues
Plat 2à3% 3à5%
Vallonné 1,5 à 3% 3à5%
Montagneux 1,5 à 2,5% 3à5%
124 1
Routes et Entretien Routier au Maroc \ 125
Pour les chaussées en enrobés bitumineux, l'épaisseur h de la lame d'eau est 2.1.2- Données relatives ou projet. fi e
calculée par la formule suivante : Ces données concernent le trace en plan, le profil en long et 1es pro 1 s n
h = 0,46 X (J X i) 112 X n l/S
Avec: trav~rs~i~~:jrel~~i:o~~~~te~~':nfiltration par les accotements et les joints ~e :~~e ~e
1= ~ x [1 + (n 2/n 1) l
2 Maintenir la stabilité mécanique par un drainage efficace e
~ : largeur de la chaussée en m tationnement d'urgence des véhicules; •
n2 : pente transversale en%
~ surer la continuité du flux de ruissellement entre le revetement et
n1 : pente longitudinale en %
Un déficit d'assainissement au niveau des accotements peut provoquer les Type de sol Ve (en m/s)
dégradations suivantes de ces derniers : Sable fin 0,3
Ravinements Limon gros sable 0,4-0,6
Déformations Argile silteuse graveleux fins 0,5 0,8
Dénivelées avec la chaussée. Argile raide 0,9 1,3
Gravier 1,2 1,7
Roche très tendre Conglomérat 1,2 2,5
Routes et Entretien Routier au Maroc ! 131
130 1
Tableau n° 46 : Types de fossés K : rugosité de Manning. Pour les fossés on prend : K=67 pour les fossés
Type de fossés Schéma dimensions revêtus et K=25 pour les fossés non revêtus.
Fossé triangulaire non 0: RH : rayon hydraulique en m
revêtu. l=l m h=0,46 m p : pente de l'ouvrage en%
I= 1,5 m h=0,69 m
h Calcul de RH :
8: (B + b) x h
l=l m h=0,67 m S= = section mouillée
I= 1,5 m h=l m 2
0
s
RH= 2 112
(b + 2 x [h2 + (B-b) /4]
Fossé triangulaire - Facilité d'exécution par les engins - capacité d'évacuation limitée
non revêtu. - facilité d'entretien par les engins - infiltrations possibles vers le
- plus sécuritaires vis-à-vis des corps de chaussée
Fossé trapézoïdal non usagers - des ne permet pas de drainer
revêtu. B= 1,50 m - - coûte moins chers. les eaux du corps de chaussée
B b= 0,50 m quand h est petite.
h= 0,50 m - attaqué facilement par
l'érosion si la pente est forte.
Fossé triangulaire - facilité d'exécution - coûteux
revêtu. - favorable à l'aspect sécurité - n'intercepte pas les eaux
b provenant de la
- limite les infiltrations internes
- entretien facile chaussée.
Fossé trapézoïdal - non érodable
B Fossé trapézoïdal - peut drainer les couches de - infiltrations possibles vers le
revêtu. B= 1,50 m
chaussée corps de chaussée
b= 0,50 m non revêtu.
- économique - attaqué facilement par
h= 0,50 m
- capacité relativement importante l'érosion si la pente est forte.
- facile à entretenir.
trapézoïdal - forte capacité - coûteux
Fossé
- entretien facile - n'intercepte pas les eaux
revêtu.
Pour l'évaluation de la capacité des collecteurs, la formule la plus utilisée est - évite l'érosion internes provenant de la
- élimine les infiltrations vers la chaussée
celle de Manning-Stricker:
chaussée. - présente un danger pour les
Q = 1000 X K X RH 213 X p 1/ 2 usagers lors d'un
Q : débit en Ifs stationnement accidentel.
Routes et Entretien Routier au Maroc \ 137
136 1
1.3- Domaine d'application ~~~-~:~~~~~~sà donner aux drains en arrête de poisson sont les suivantes :
Les couches drainantes peuvent être utilisées:
sous les accotements et le fossé latéral, pour drainer les eaux infiltrées 40 cm de largeur; .. d I' · nne
dans le cas d'un renforcement, ils doivent emp1eter ans anc1e
à travers l'accotement;
sur toute la largeur de la chaussée, s'il y a risque de remontées chaussée de 0,50 à 1 m ; . .
. ntre deux drains successifs est de 20 m '
capillaires, dans ce cas la couche drainante doit être connectée à une :a d1st~~~~:ur h du drain égale à celle de l'épaisseur du r.enforcement
tranchée drainante longitudinale ; :1::~elle du matériau de couverture de l'ancienne chaussee.
Lors des travaux d'élargissement pour assurer une continuité du
Figure no 10 : Drains en arêtes de poisson
drainage interne;
Aux points bas du profil en long où il y a risque d'accumulation des 1
eaux;
Au niveau du passage déblai - remblai ou profil mixte;
Sous les accotements des chaussées renforcées.
en grave non traitée. La chaussée est particulièrement vulnérable lorsque le sol Des couches drainantes continues en général sur les routes en relief plat sur un
est de mauvaise portance.
sol de portance médiocre. Elles sont inclinées de 6% vers les fossés et
L'attention doit donc concentrée sur les remèdes qui visent à limiter l'effet de constitués par les couches suivantes :
l'eau en convenant les procédés qui facilitent l'écoulement de l'eau hors de la Une couche anticontaminante A de 10 cm d'épaisseur;
plateforme sans délais et à des coûts et technologies accessibles au maitre Une couche drainante D de 15 cm d'épaisseur;
d'ouvrage.
Une sous couche SC d'épaisseur variable;
L'exploitation des questionnaires a permis aussi de relever les types de Une couche de surface en matériaux sélectionnés MS ou GNB + RS
drainages de la plateforme: drainage superficiels (assainissement) et drainage bicouche s'il s'agit d'un accotement stabilisé.
interne.
Par ailleurs, l'exploitation des marchés relatifs aux travaux routiers de
1.2.1- Assainissement superficiel maintenance montre que la part de drainage et d'assainissement est variable
~~ Maroc, le .dr~inage superficiel est assuré par un assemblage d'ouvrages entre les régions. Elle atteint les 16% du montant des travaux dans les régions
elementa1res, lmea1res ou ponctuels, superficiels ou enterrés; à savoir: du nord et reste inférieur à 8% dans les autres régions.
Réseau longitudinal qui est constitué de :
Fossés triangulaires ou trapézoïdaux, généralement en terre revêtus ou Le tableau ci-dessous relate la part de drainage dans les travaux de
non revêtus ; maintenance au niveau des différentes régions:
Des pentes longitudinales du profil en long; Tableau n° 49 · Part de drainage dans les travaux routiers
Etc ... Régions % drainage (valeur moyenne)
Réseau transversal qui est constitué de: Assainissement Drainage interne Total
Pentes transversales de chaussée et d'accotements Sud 3,5 1 4,5
Buses et petits dalots Tensift 6,5 1 7,5
Descentes d'eau maçonnées ou gabionnées Centre 4,5 3 7,5
Etc ... Nord ouest 8 6 14
Ouvrages ponctuels constitués de : Centre sud 9 5 14
Regards; Centre nord 9 6 15
Têtes de buses; Oriental 3,5 1 4,5
Bassins d'orages ;
Etc ...
1.2.2- Drainage interne 2. Impact du drainage sur la durée de vie des chaussées
Dans ~e cas des sols sensibles à l'eau, le drainage interne est nécessaire, il est 2.1- Historique
assure par:
Lors des constructions de leurs voies, les romains se souciaient de l'effet
Des tranchées drainantes qui peuvent longitudinales ou transversales. Elles
destructif de l'eau. Ils protégeaient le corps des voies par l'interposition d'une
conduisent les eaux infiltrées dans la chaussée vers la paroi d'un fossé ou d'un
talus par: couche de sable entre le sol support et les couches pierreuses.
Des drains en arêtes de poisson confectionnés en accotements et qui Durant les 20 siècles derniers, peu de progrès ont été enregistrés dans le
sont prolongés jusqu'aux fossés avec une largeur de 40 cm au minimum domaine de drainage des routes. Ce n'est qu'au XIX siècle que quelques idées
et une épaisseur égale à celle de la structure résiduelle augmentée de ont été émises à ce propos, notamment celles de Tersaguet, Mertcalf, Telford
10 cm et qui sont espacés de 20 à 50 m. et Macadam. Ce dernier a mis en évidence l'intérêt de garder à sec le corps de
Des tranchées drainantes longitudinales complétées par des tranchées chaussées et a imputé les dégradations des routes en Grande Bretagne à
drainantes transversales; l'absence des systèmes de drainage.
Des buses perforées protégées par une couche de gravette.
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 147
146 1
4
D'autres essais réalisés aux Etats Unis ont montré que les dégradations sont
En 1910, H. Host avait mentionné dans son ouvrage intitulé «The art of de l'ordre de 20 à 40 fois plus dans les routes saturées que dans les sections qui
Roadma.king » ~e qui suit: « une route construite sur un sol support humide
sont bien drainées.
~era touiours defe~tueuse et le coût de son entretien sera élevé. Il est donc plus
La corrélation faite entre l'état structurel d'une chaussée et le type de drainage
econom1que de prevoir un drainage de plateforme dès la construction». adopté, a permis de définir un facteur de détérioration (S) de la structure de
2.2- Effet de l'eau sur la durée de vie des chaussées chaussée.
s: degré ou vitesse de perte de résistance et de qualité de service en
La_ jonction entre l'accotement et le revêtement constituent les points comparaison à une situation normale pour laquelle on note une absence de
nevralg1ques alimentant le corps de chaussée en eau à partir des écoulements
saturation.
superf1c1els: transversaux et longitudinaux. Le graphique ci après montre l'effet de l'excès de l'eau sur la durée de vie d'une
De même, pour le revêtement superficiel qui laisse pénétrer l'eau de route:
précipitation qu.i ~'infiltre dans le corps de chaussée et s'accumule à la base de En abscisse, le temps (en pourcentage) durant lequel les structures de
la grave non tra1tee sur l'ancien revêtement moins perméable. chaussées sont saturées, ce temps varie de 0 à 50;
En ordonnée, la perte de la durée de vie de la chaussée (en
Par ailleurs, l~s matéria,ux sélectionnés sont moins perméables et empêchent
pourcentage).
les sorties laterales de 1 ~au vers le fossé longitudinal. L'eau reste donc piégée
Figure n"16 : Impact de l'eau sur la durée de vie de chaussées
dans le corps de c.haussees. Avec les sollicitations des véhicules, elle finie par
surgir en surface a travers les points faibles du revêtement. Ceci entraine la
chute ~e la portance des matériaux et augmenter la déformabilité de la
chaussee.
..... ,
.., .
·:.;
illustres par les graphiques ci-après:
~
, u
c
Figure n°15 : Comportement de la GNT en en l'absence de drainage
défonnation permanenta(%) Module d'Young
10.--~~~~~~~~~, E MPa % de temps durant lequel la chaussée est
soor-~~~~~~~--l
1 / 1
450 A titre d'exemple, si la chaussée donnée le temps de saturation est de 20%,
:li-------,--,/
71L 1
c'est à dire, si la chaussée est saturée pendant 72 jours par an, alors, elle perd à
peu près 42% de sa durée de vie (si elle est dimensionnée pour 10 ans, sa durée
de vie sera réduite à 6 ans).
-5 ..' -3 1·2 '
-1 0' .
écart (W% • ..OPM %)
3. Recherches d'améliorations
Avec W la teneur en eau de la GNT in situ.
Deux types de drainages peuvent être distingués pour formuler les suggestions
d'amélioration: le drainage curatif et le drainage préventif.
148 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 149
3.1- Drainage curatif Les tapis de géocomposite où les tuyaux drainants sont des solutio~s à étudier.
Le drain en arêtes de poisson est certainement un drainage curatif. Il semble Le bilan financier doit tenir compte des coûts d'une action curative eventuelle.
évident que l'on ne peut établir un nouveau projet basé sur le principe de Les fossés sont des ouvrages destinés à recueillir les eaux de ruissell~ment
laisser l'eau s'infiltrer dans le corps de chaussée et de lui imposer de circuler contribuent à la conservation de la plateforme. Le choix et la form~ a leur
jusqu'au drain que l'on a placé à un endroit arbitraire et que l'on répète tous donner sont dictés soit par la nature du sol (meuble ou rocheux), s01t par la
les 20 m. profil en travers type imposé en du relief.
Toutefois, il faut veiller à ce que les drains soient bien orientés et ce, en
Les fossés réalisés en terrain meubles sont sujet à des phénomènes d'érosion
fonction de la topographie du terrain et que le fil d'eau du fossé se trouve en
dès que la vitesse de l'eau dépasse une valeur limite qui est fonction de la
dessous du débouché des drains ou des tapis drainants.
nature du sol et de la pente long'1tudinale.
L'augmentation de la largeur des drains à un mètre au lieu de 10 cm peut
contribuer à l'amélioration du drainage interne.
Par ailleurs, il faut considérer que le drainage par les arêtes de poisson est un
remède provisoire qui a une durée de vie limitée, en principe, égale à celle de la
chaussée. Pour limiter le risque de colmatage, on peut faire appel à l'usage de Références bibliographiques :
géotextiles. 1. DRCR & LPEE, Guide de drainage routier, édition 1997
La technique du tapis drainant consiste à concevoir le drain sur toute la 2. DRCR et LPEE, Guide de drainage routier, édition 1997
longueur de la chaussée. Les règles techniques énoncées pour les drains en · ·
3 A JANATI IDRISSI Drainage routier, pratique marocaine
· et impact sur la durée de vie des
,
arêtes de poisson restent toutes valables pour ce procédé. Toutes fois et . chaussées, publié dans la revue marocaine du génie civil, n°83, page 62, annee 1999.
compte tenu de coût, le tapis drainant doit être réservé aux sections de fortes . Ignacio MORILLA ABAD, Contrai de calidad en obras de carreteras, Edition AIPCR, SEOPAN et
4
accumulation d'eaux, tels que les points bas du profil en long. AEC, 1989, page 407.
3.2- Actions de drainage préventif
1
Section 1 : Généralités sur les mouvements de terrain
1. Définition
Les mouvements de terrains sur les versants sont des phénomènes naturels qui
entrainent des modifications de la surface terrestre dans le contexte de
l'évolution vers un nouvel état d'équilibre. Ces phénomènes peuvent être
activés et accélérés par l'intervention humaine.
2. Classification
En matière de mouvements de terrains, deux grandes familles peuvent être
distinguées :
Les éboulements rocheux
Les glissements de terrains
2.1.1- Définition
Les éboulements sont des ruptures brutales de masses rocheuses importantes,
qui, à cause de leur position topographique élevée, sont sollicitées par l'effet de
la pesanteur. L'ampleur du phénomène est liée à la quantité et au volume de
blocs mobilisables et à la surface et la topographie de l'aire de réception des
blocs éboulés.
Le volume total éboulé 2 permet de distinguer les différents phénomènes entre
eux:
- Chutes de pierres et de blocs lorsque le volume est inférieur à 100 m';
- Eboulement lorsqu'il est compris entre 100 m' et 100 000 m' ;
- Eboulement en grande masse (ou écroulement) lorsqu'il est supérieur au
million de m'.
158 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 159
Un volume l!.v de grains est soumis ainsi à une force l!.F dirigée suivant la ligne 3.3- Pluies violentes et crues
de courant:
Le ruissellement est un facteur déterminant d'érosion. .
l!.F = 1. 'Y'w. l!.v - temps à une érosion mécanique et une imbibition du pied
Avec: ~n assistet e~';u~:epart l'alternance d'humidification et de dessécheme.nt lors
1 : gradient hydraulique au point considéré (1 = grad.h; h : étant la charge d~sv~:sr~:ti~ns du nivea~ d'eau dans la retenue participe à la dégradation du
hydraulique)
pied du versant. . .
'Y'w : poids spécifique de l'eau
Les sa ements des pieds de versants ainsi réalisés suppri.ment la butee ~u pied
de ve~ant, surtout que les produits sapés sont transportes par le cours d eau.
l!.v : incrément de volume.
4
Pour l'ensemble des particules solides comprises entre la surface de la na Section 3 : Techniques de confortement
ppe et la surface de glissement (partie immergée dans la nappe), la
force F devient : Face aux instabilités du terrain, les solutions évidentes consisten.t en la rectification
. de la route en dehors de la zone en mouvement. Mais pour des ra1s~n~
F= 'Y'w r
., ldv
1. Terrassements
de con f ortement du point instable.
l'entrainement des particules fines qui peut conduire à une érosion interne, La pente de talus est l'un des facteurs déterminant de la stabilité. Pour agir sur
c'est l'effet de renard.
ce paramètre, le moyen le plus évident c'est les terrassements.
· ·. . ····-..."'....... S:/?Z<
cycles gel-dégel dans les tranches superficielles contribuent à la dégradation Figure n°21: Remblai de pied
Remblai du pied
des propriétés mécaniques, à l'augmentation de la plasticité et de la
perméabilité du matériau, à la rupture des liaisons intergranulaires.
Chapitre 1
Chaussées routières
1
Section 1 : Terminologie
Les couches de chaussées sont mises en œuvre sur une plateforme support. 1.1- Chaussées souples
Une chaussée routière peut comprendre plusieurs couches; à savoir: 1.1.1- Définition . . ,
Les chaussées souples sont composées de structures granulaires non tra1tees
1.1- Couche de forme surmontées d'une ou deux couches bitumineuses selon l'importance .du Uaf1c
La couche de forme est mise entre le sol support et la couche de fondation avec (Enduit superficiel ou grave bitume plus enrobés bitumineux). L'epa1sseur
une épaisseur variable de 25 cm à 40 cm. Elle a pour rôle d'assurer la globale de la chaussée est comprise entre 30 et 70 cm. Ces structures sont les
circulation des engins pendant la mise en œuvre des matériaux mais aussi plus utilisées au Maroc.
d'homogénéiser la partie supérieure des terrassements. Exemple 1:
Couche de roulement : Enduit Superficiel (ES)
1.2- Couche de fondation
Couche de base : 20GNB
La couche de fondation est mise en œuvre sur la couche de forme quand elle Couche de fondation : 20GNF
existe ou directement sur la partie supérieure des terrassements. Elle reçoit les Exemple 2:
efforts verticaux provoqués par le trafic et les répartie sur la partie supérieure Couche de roulement : 7Béton Bitumineux (BB)
des terrassements. Elle est constituée de matériaux élaborés concassés ou non Couche de liaison : lOGrave Bitume {GB)
avec une épaisseur variable de 15 cm à 30 cm. Couche de base :20GNA
Couche de fondation : 25GNF
1.3- Couche de base
1.1.2- Fonctionnement .
La couche de base est mise en œuvre sur la couche de fondation quand elle Dans le cas où la couche bitumineuse est mince, les efforts verticaux induits par
existe. Elle reçoit les efforts verticaux transmis par la couche de surface et les le trafic sont transmises au sol support sans diffusion latérale au niveau des
répartie sur la couche de fondation. Elle est constituée de matériaux élaborés couches en grave non traitée, étant donné que ces dernières o?t ~~e faible
concassés ou non avec une épaisseur variable de 15 cm à 30 cm. rigidité. Les contraintes verticales élevées engendrent par leur .repet1t1on des
1.4- Couche de surface déformations plastiques du sol ou de la GNT qui se repercutent en
déformations permanentes à la surface de la chaussée.
La couche de surface est constituée :
d'une couche de roulement qui supporte les agressions du trafic et du La couche bitumineuse subit à sa base des efforts répétés de traction-flexion.
climat et assure l'imperméabilité de la chaussée. En fonction du volume
194 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 195
1.3.1- Définition 6
Section 4 : Dimensionnement des chaussées
Les chaussées semi rigides comportent une couche de roulement bitumineuse
qui surmonte une ou deux couches en matériaux traités aux liants
hydrauliques. L'épaisseur globale des couches varie de 20 à 50 cm. Ces
structures sont rarement utilisées au Maroc. Le dimensionnement d'une structure de chaussée routière consiste à
déterminer la nature et l'épaisseur des couches qui la constituent afin qu'elle
Exemple:
Couche de roulement : 7BB puisse résister aux diverses agressions auxquelles elle sera soumise tout au long
Couche de base : 25GC de sa vie.
196 1
Les abaques d'AASHO n'étant publiés que pour les valeurs P, = 2,5 et P, = 2, il Tableau n° 51 : Valeurs des coefficients K et a
K
est des fois, nécessaire d'avoir recours directement aux équations analytiques Types de structures a
Essieu simple Essieu tandem Essieu tridem
de dimensionnement établies par analyse statistique des essais AASHO. Structures souples et bitumineuses 5 1 0,75 1,1
Structures semi-rigides 12 1 12 113
L'équation principale exprime le trafic équivalent cumulé que peut supporter la
Structures rigides 12 1 12 113
chaussée en fonction de CBR, SN, R et P,.
[log (4,2-P,) I (4,2 -1.5)] L'agressivité d'un poids lourd est égale à la somme des agressivités de ses
Log de Wt = 9,36 log (SN+ 1)-0,20 +log l/R + 0, 372 (Si - 3) essieux.
[ 0,40 + [ 1094 / (SN+ 1) ]'-" ]
Connaissant l'histogramme de charge par type d'essieu pour un trafic donné,
Où: l'agressivité de ce trafic est qualifiée par le coefficient CAM, correspondant à
Wt : trafic cumulé équivalent l'agressivité moyenne du poids lourd composant ce trafic par rapport à l'essieu
: indice de structure de la chaussée pris pour référence :
l
SN
R
Si
Pt
: coefficient régional
: indice de sol, fonction du CBR
: indice de service final
CAM = _ l
NPL
lL :t
; j=l
K j x nu x (!i_J"
P0
Les coefficients d'équivalence pour les différents types de matériaux routiers NPL: nombre de poids lourds pendant la période de comptage.
appliqués au Maroc sont donnés dans le tableau ci après: Kj coefficient correspondant au type d'essieu.
= 2 essieu tandem, j = 3 essieu tridem
j = 1 essieu simple, j
Tableau n° 50: Coefficients d'équivalence appliqués au Maroc
nij : nombre d'essieux élémentaires de type jet de classe de charge Pi
Matériaux Désignation Coefficient d'équivalence
Béton bitumineux ou grave bitume BB ou GB 0,40
dense 2. Méthodes théoriques
Enrobés bitumineux ouverts EBO 0,25
Cette méthode consiste à comparer les sollicitations que subissent les
Enrobés à froid EBF 0,15
matériaux des assises de chaussées et le sol support aux sollicitations
Grave ciment GC 0,23
admissibles. D'où la nécessité de déterminer les contraintes admissibles des
Sable ciment, sol ciment SC 0,15
matériaux constituant le corps de chaussée.
Revêtement superficiel RS 0,10
Cette méthode nécessite:
Grave non traitée concassée GNT 0,13
Une vérification vis-à-vis des de la rupture par fatigue;
Pierre cassée PC 0,11
Une vérification vis-à-vis des déformations permanentes à la surface de
Blocage BLC 0,10
la chaussée.
Grave non traitée non concassée GNF 0,10
En conclusion, il faut vérifier pour les différents types de chaussées ce qui suit:
D'une manière générale, l'agri=o<;~ivitP A rl1_1 ~r~fic cnrresp011d au dommaee • Pour les chaussées en assises en grave non traitée et bitumineuses,
provoqué par le passage d'un essieu de charge P, par rapport au dommage dû à deux critères sont à vérifier :
un passage de l'essieu isolé de référence de charge Po. que l'allongement E, à la base des couches bitumineuses reste
inférieur à une valeur admissible;
r
7
L'agressivité est calculée par la formule :
que la déformation verticale E, à la surface des couches non liées
et du sol support est inférieure à une valeur limite
A=Kx(; 0
• Pour les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques deux critères
sont à vérifier :
K est un coefficient permettant de tenir compte du type d'essieu.
que la contrainte de traction o, à la base des couches traitées aux
K et a dépendent de la nature du matériau et de la structure de chaussée.
liants hydrauliques reste inférieure à une valeur admissible.
1
- que la déformation verticale E, à la surface des couches non liées Tableau n° 53 : Classification du trafic en France
et du sol support est inférieure à une valeur limite. Classe T, T, T, Tc Ts
Ts T, T,
• Pour les chaussées à structure mixte, trois critères sont à vérifier: Ti T,. T,. T,. T,. T,. T,. Tc. Tc. Ts- T,.
- que l'allongement Et à la base des couches bitumineuses reste 0 25 50 85 150 200 300 500 750 1200 2000 3000 5up
inférieur à une valeur admissible; TMJA à à à à à à à à à à à à à
- que la contrainte de traction at à la base des couches traitées aux 25 50 85 150 200 300 500 750 1200 2000 3000 5000 5000
liants hydrauliques reste inférieure à une valeur admissible;
- que la déformation verticale EZ à la surface du sol support est Pour l'utilisation des catalogues des structures types de chaussées neuves,
inférieure à une valeur limite. certaines hypothèses utilisées doivent être respectées. Ces hypothèses
concernent :
2. Méthodes pratiques de dimensionnement la largeur de chaussée
l'agressivité du trafic
Les méthodes pratiques de dimensionnement reflètent la politique routière le taux d'accroissement des poids lourds
appliquée par les gestionnaires du réseau routier. Au Maroc, cette politique est le type de structure (souple, semi rigide ou rigide)
traduite par l'édition du catalogue des structures types de chaussées neuves et
le manuel de renforcement des chaussées revêtues. Quand à la répartition du trafic par voies, elle se fait de la manière suivante:
Au Maroc
2.1- Catalogue des structures types de chaussées neuves Cas des chaussées étroites :
2.1.1- Trafic Tableau n° 54 : Coefficient correcteur de largeur de chaussée au Maroc
Il s'agit du trafic cumulé en essieu équivalent de 13 tonnes sur la période Largeur de chaussée <4 m 4à 6m
choisie.
Coefficient correcteur 1 1,5
La classe de trafic Ti est déterminée à partir du trafic poids lourds par sens de
circulation composé en moyenne journalière annuelle (MJA), pour la voie la Cas des chaussées à 2 x 2 voies: la voie la plus chargée supporte
plus chargée à l'année de mise en service. Pour les voies express et les environ 80% du trafic lourd
autoroutes, la voie la plus chargée est généralement la voie lente. Cas des trois voies : on affecte tout le trafic lourd sur la voie lente, ce
Les classes du trafic sont déterminées à partir du tableau ci après: qui revient à dimensionner comme pour une chaussée à deux voies.
Au Maroc:
En France :
Poids lourd considéré :
Cas des chaussées étroites:
- poids total en charge supérieur à 8 tonnes (pour le catalogue des
structures types de chaussée neuves, édition 1995):
1 Tableau n° SS : Coefficient correcteur de largeur de chaussée en France
Largeur de chaussée <Sm 5à6m
Tableau n° 52: Classification du trafic selon le catalogue
Coefficient correcteur 1 1,5
Classes TPL1 TPL2 TPL3 TPL, TPL, TPL,;
Deux cas se présentent :
MJA PL> ST 0 5 50 125 250 325
En rase campagne :
à à à à à à
Cas d'une chaussée à 2 voies : Trafic par sens supposé équilibré dans
5 50 125 250 325 450 les deux sens.
En France: Cas des chaussées à 2 x 2 voies: la voie la plus chargée supporte
Poids lourd considéré : environ 90% du trafic lourd, voie lente 10%.
- poids total en charge supérieur à 5 tonnes Cas des chaussées à 2 x 3 voies : la voie la plus chargée supporte
environ 80% du trafic lourd, la voie médiane 20%, voie rapide 0%.
202 j Routes et Entretien Routier au Maroc [ 203
En péri- urbain La durée de vie est égale à 20 ans pour les routes à faible trafic <TPL3 (<125
Cas d'une chaussée à 2 voies: Trafic par sens suppose' e' qur·1·b
r re, d ans les PL/j)
d eux sens.
En France:
Cas des chaussées, à2 . x 2 voies,· nécessité de faire un co mp t age La durée de vie est égale à 20 ans (15 ans pour la structure en grave bitume sur
Cas . des chaussees . a 2 x 3 voies ·· la voie la pl us chargee , supporte grave non traitée).
0
envrron 65% du trafrc lourd ' la voie médiane 30%o, 1a voie· rap1·d e 5%.
2.1.4- Taux de croissance
Le trafic des poids représente 14% (en France) et 12% (au Maroc) du TMJA. Au Maroc:
2.1,2-Agressivité moyenne Le taux de croissance du trafic poids lourd est un taux géométrique qui peut
généralement varier de 3 à 8%. Ce taux est présenté dans les tableaux ci après:
Les coefficients d'agressivité retenus habituellement sont relatés dans les
tableaux ci après: Tableau n° 58 · Coefficient correcteur pour le taux de croissance au Maroc
Taux de croissance 3% 4% 5% 6% 7% 8%
Au Maroc:
0,86 0,91 0,95 1 1,05 1,10
Coefficient correcteur
Tableau n" 56 : Coe If1c1ents
· d' agressivité au Maroc
Classes TPL1 TPL 2 TPL 3 TPL 4 TPL5 En France:
TPL6
Structure souple et semi rigide 0,4 0,4 0,5 0,7 La valeur la plus réaliste 8 semble actuellement être 4%,
0,8 1
Structure rigide 0,7 0,7 0,9 1,2 1,3 1,5 2.1.5- Trafic équivalent
Dans le cas où les données de trafic s'éloigneraient des hypothèses du
En France :
catalogue, on peut calculer le trafic cumulé en essieux équivalents de 13 tonnes
Tableau n° 57 · Coeff1c1en
· t s d' agressivité en France (NE) prévu par sens à la mise en service.
à Classe T, rl~~N-E-,~~N-x_C_AM~~~
Chaussée Î4 Î3. T,,
faible trafic
Coefficient
d'agressivité
0,4 0,5 0,7 0,8 N : Nombre cumulé de poids lourds pour la période de calcul de pannées
1
CAM : Agressivité moyenne du poids lourd par rapport à l'essieu de référence
~
Le nombre total N de poids lourds :
Couches Chaussées ~~~~~~~~~~~~~~
Au Maroc: En France
On a CAM = 0,8 (trafic TPL5) Le dimensionnement des chaussées nécessite les données suivantes se
+ 6
NE= 1,33 x 106 x 0,8 = 1,06 x 10 essieux de 13 tonnes rapportant à l'environnement de la route :
En France: L'état hydrique du sol support
On a CAM= 0,8 (trafic î2+l Les cycles saisonniers de température
+ 6
NE= 1,33 x 106 x 0,8 = 1,06 x 10 essieux de 13 tonnes L'intensité des périodes gel-dégel.
Application 2 :
Calculer le nombre équivalent d'essieux de référence pour chaussée supportant 2.1.7- La plate-forme support de chaussée 9
un trafic à la mise en service de 80 PL par jour par sens pour une durée de 12
Le corps de chaussée repose sur un ensemble dénommé « plate-forme support
ans avec un taux de croissance géométrique de 4% par an.
de chaussée», constitué du sol naturel terrassé, éventuellement traité
'
(l+t)'-1 surmonté en cas de besoin d'une couche de forme.
N = 365 x TMJA X
t Les plates-formes sont définies à partir de :
12
(1 + 0,04) - 1
= 365 X 80 X La nature du sol support
0,04 La nature et de l'épaisseur de la couche de forme.
Au Maroc: Au Maroc
On a CAM= 0,5 (trafic TPL3)
+ 6
NE= 0,44 x 106 x 0,5 = 0,22 x 10 essieux de 13 tonnes a) Portance des plates-formes support de chaussée
moyenne en mm :
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 207
206 1
Niveau 1: portance Sti (PST) les matériaux graveleux type Fl: 611, 631, 641, Dll, D21, D31, C161,
La portance à long terme Sti au niveau 1 est estimée à partir de la connaissance C163,C2611,C2631,C2621,C2641,C2651,C2621,C1641,C1651, Tc6;
des sols, sur une hauteur h (0,50 men remblai et 0,70 à 1.00 men déblai) et en les matériaux traités (MT) à la chaux qui sont des sols fins argileux pour
fonction des conditions de drainage et d'environnement. lesquels on exige un C6R à 95% de l'OPM et après quatre jours
Le guide marocain pour les terrassements routiers (GMTR) distingue septe classes d'imbibition, supérieur à 30;
de PST (PSTO à PST6). Les PST les plus faibles correspondant à des matériaux les matériaux traités à la chaux et au ciment (traitement mixte) et les
sensibles à l'eau dont la portance risque d'être quasi nulle (sols: A dans état matériaux graveleux et sableux traités au ciment.
hydrique h, tirses, TxA3, TxA4). Les PST les plus élevées correspondent à des Tableau n° 61 · Plateforme Pj en fonction de Sti et de la couche de forme
matériaux graveleux ou rocheux insensibles à l'eau (sols: 63, D2, Cdi, CB3). Trafic Nature des Classe Sti Epaisseur couche Pj
A partir de l'indice C6R, les portances Sti (PST) de sol peuvent être classées matériaux de forme
l'épaisseur du sol tirseux est importante, on doit alors procéder sur Tableau n°66 : Classe de portance à long terme de la plateforme support
toute la largeur de la plat-forme:
o soit d'une stabilisation sur 40 cm à la chaux du sol en place; Classe de l'arase Module MPa
o soit à la mise en œuvre d'une couche sus-jacente de 40 cm de PFl Entre 20 et 50
matériau F2 pour trafic TPL1 à TPL3 et de 60 cm (30 cm F1 + 30 Entre 50 et 120
PF2
cm F2 ) pour le trafic TPL, à TPL6 •
PF3 Entre 120 et 200
Dans ces cas, le niveau de plate-forme atteint sera de P2.
Les quatre classes de plate-forme définies sont caractérisées par les valeurs des PF4 Sup à 200
tableaux suivants :
Cas de couches de formes non traitées:
Tableau n°67 : Conditions de sur classement de portance des plateformes avec
Tableau n° 63 : caractéristiques des classes de plateformes pour les couches de forme non couche de forme non traitée
traitées
Classe de Matériau de la couche Epaisseur matériau Classe plateforme
Chantier: critères de réception vérifiés Long terme
obtenue
l'arase de forme de couche de forme
Classes de plate- pour 95% des points Module équivalent
forme Ev2 (MPa) d (1/lOOmm) E (MPa) ARl B31, C1B31, C2B31, 021,
031, R21, R41, R61, 0,80. m
P, 2:: 30 '300 > 20 C1Bll,C2Bll,Rll,R42,
PF3
P, ~ 80 '150 ~ 50 R62.
l
Routes et Entretien Routier au Maroc \ 213
2121
' 10 ' E(8,q) ' oésignation -----+ Et, calculé 1 Ez, calculé 1
- - - BB - - 1 ~3~0 6 --,------1
k, = 1,3 ------------1----~
GB 140.10-6
------1-- ----+-------!
1 1
k,= 1/1,1
Exemple d'application - Dédoublement de la RNS Agadir Cette méthode de dimensionnement consiste à calculer l'épaisseur de la
Données structure de chaussée dans un matériau structurant de référence en fonction
Selon les cahiers de comptage de la DRCR, le TMJA enregistré au niveau du d'une roue de référence et d'un trafic d'essieu équivalent. Les variantes sont
poste n° 4208 situé au droit du PK 15+970 de la RN8, est de 6270 Véh/j. alors mises au point par l'utilisation de coefficients d'équivalences propre à
L'étude fine du trafic réalisée par le CNER pour la détermination de l'agressivité chaque matériau et référencés dans l'ouvrage « heavy duty pavements, the
réelle des poids lourds empruntant la RN8 entre Marrakech et Agadir, a fait structural design o heavy duty pavements for ports and other industries».
ressortir ce qui suit: Les masses appliquées par chacune des roues de l'ensemble des engins
Le pourcentage de poids lourds (PTC > 8 Tonnes) est de 35% circulant sont considérées. Une roue de référence est définie, celle-ci
1 PL (PTC > 8 Tonnes) est équivalent à 1,097 essieu de 13 Tonnes. correspondant systématiquement à la roue la plus chargée.
Le taux d'accroissement du trafic est de 4%.
La durée de vie est de 10 ans. La proximité entre roues et l'interaction qu'elle implique sur les contraintes et
L'année de mise en service est projetée en 2007. les déformations des matériaux sont prises en compte. Ainsi, les jumelages, les
Le risque de calcul est de 30%. essieux tandem ou tridem et autre cas sont considérés dans la modélisation.
La température de calcul est de 25°C. Cette « surcharge » est calculée, d'une part, en fonction du module du sol
Solution de base support en utilisant la formule suivante, donnant la« profondeur effective»:
La structure répondant aux critères de dimensionnement est:
20GNF 1 + 20GNF 1 + 14GBB + 7EB.
Effective depth =300 X (35 000 /(CBR X 10))113
Les résultats de la vérification sont consignés dans le tableau suivant: D'autre part, en fonction de la distance entre roues, en utilisant le tableau 19
du guide « heavy duty pavements, the structural design o heavy duty
Ez,réel {Sol, Ez,adm (Sol, pavements for ports and other industries». Nous déterminons ainsi un
Et,rée1 ( GB8) Et,adm (GBB)
GNT) GNT)
coefficient de pondération de la masse de chaque roue : le coefficient de
127 µdéf 130 µdéf 308 µdé! 396 µdé!. proximité.
La roue de référence établie et pondérée de son coefficient de proximité, le
Solution variante
trafic équivalent en nombre d'essieu équivalent est déterminé en multipliant le
La structure répondant aux critères de dimensionnement est:
trafic réel par la somme des coefficients d'équivalence d'essieu défini par:
20GNF1 + 20GNF 1 + lOEME Type2 + 5BBM E.
Les résultats de la vérification sont consignés dans le tableau suivant : Coefficient d'équivalence d'essieu= (P/PR) '"'
Et, réel
où p est le poids de la roue de l'essieu considéré pondéré de son coefficient de
Et,adm (EME) Ez,réel (Sol, GNT) Ez,adm (Sol, GNT)
(EME) proximité, PR le poids de la roue de référence de l'engin considéré pondéré de
Le dimensionnement mécanique prend en compte la méthodologie du guide Le trafic en nombre d'essieux équivalent, ainsi que la masse de la roue de
« heavy duty pavements, the structural design of heavy duty pavements for référence pondérée de ses coefficients, permettent d'établir à l'aide des
ports and other industries», 4ème édition, publié par l'association lnterpave et courbes « design charts » du guide « heavy duty pavements, the structural
préconisée par le BPA (British Ports Association) dans le cadre de design o heavy duty pavements for ports and other industries» l'épaisseur
dimensionnement de chaussées soumises à un trafic d'engins lourds. minimum du matériau de référence nécessaire.
218 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 219
Les structures doivent avoir une épaisseur équivalente de matériaux 3-1 Données de trafic:
structurants au moins égale à la valeur déterminée par les courbes du «design
Le t a bl eau sui·vant récapitule les données de trafic pour chaque zone :
charts »à laquelle est ajoutée l'épaisseur des pavés béton, 8 cm, et l'épaisseur . Trait<
zone
du sable sur lequel reposent ces pavés, 3 cm, ces deux matériaux étant la -11.700.000 mouvements de camions
Zone 1
couche de surface implicite de la solution de base. Cette épaisseur de _ 1.066.500 mouvements de Reachstacker chargé
- Grue mobile 6407
matériaux structurants équivalents se calcule de la manière suivante:
zone 2A VL+stockage de conteneurs sur S rangs
Zone 2 1
Epaisseur équivalente= L (épaisseur réelle/ coefficient équivalence matériau) j zone 2B . S.850.000 mouvements de camions
-x~~1i;',t~.1::~i~ ~k;=:., ~·
déduisons l'épaisseur équivalente par le biais de l'abaque donné par le BPA.
Dans tous les cas, le BPA suppose que le sol est d'une porte CBR = 10 % mini et
que il faudra compléter l'épaisseur équivalente définie par 15 cm de GNT, qui
aura pour rôle de drainer la chaussée et d'autre part permettra
d'homogénéiser le support en terme de portance et de planéité.
' ._,....., .' .
.... ·. . .
Reach-Stacker
(RS) type
l
t~:.
.
1'. : ·
. ::::.c .L...
!' .
Avant chargé 1
. .
..a....-A
__ ,.,.
90
1 · · : ; :•.. ·
_:~\;:_;;
.......,...
4
-
à!ll
. {totlne>
22.5
Konecranes 1 42 4 10.5
Avant à vide
Exemple de dimensionnement par la méthode BPA SMV 4531 TB5
Pour les besoins de l'exemp'e, nous allons considérer les zones définies comme Essieu arrière 13 4 3.25
Camion 1
chargé
suit:
Zone n'l: zone bord à quai;
Effet de proximité : .
Zone n'2: contenant deux sous zones: La méthode de dimensionnement prend en compte l'effet des roues ad,Jace.ntes
Zone 2A : zone de stockage des conteneurs sur la contrainte au dessous de la première roue, le tableau suivant recap1tule
Zone 2B: zone de roulement extérieur, ouest et Est; zone de le coefficient de proximité du bureau d'étude:
roulement centrale et allées Est Ouest
..;~~;\',~,j ';;'~1-:-h;;::. J
Zone n'3 : Zone entrée sortie de poids lourds
Zone n'4: c'est une zone d'évolution de Reach Stacker chargé et Poids lourds
avec un stockage moins dimensionnant. !
Données de trafic et paramètre de dimensionnement f-------- '. 1 1 2 i
Effet dynamique :
Normalisation du trafic composé:
Le poi.ds de la roue est majoré par un facteur qui prend en compte les
La masse de la roue de référence correspond à celle du véhicule 2 : 68.68
contraintes dynamiques dues à l'effet du freinage et l'effet du bord de la dalle
Le facteur de majoration est pris égal à : . tonnes.
3 75
20% pour l'effet du freinage. Le trafic équivalent: 11700000 x (12.83/ 68.68) · + 1 066 500=1101413
20% pour l'effet du bord. essieux de RS chargé
Le cumul de ces deux facteurs donne un coefficient de majoration égal à 1.4. Epaisseur équivalente (design charts) :
Plate forme :
60 cm CS/10+ 8 cm (Pavés Béton)+ 3 cm (sable) =7tcm
La valeur du CBR pris en compte dans le calcul est de 10%
Dimensionnement Zone n°2:
Zone n°l: Zone 2A: stockage sur 5 étages
Véhicule 1: PL Charge de référence : La charge de référence est fonction de la disposition
Trafic Véhicule 1 : 11700000 des charges au sol,et donc de la façon dont sont rangés les conteneurs. Nous
Nombre de passage d'essieu de référence: 11 700 OOOx(l)=ll 700 000 concéderons le cas le plus défavorable càd un stockage en block et dans ce
Masse de la roue de référence 1: 3,25 tonnes cas la charge de référence est la suivante :
Coefficient de proximité 1: 2,82 Charge de référence: 28 tonnes x5x0.6=84 tonnes (hypothèse :charge
Majorations dynamique et de discontinuité 1: 40 %, soit un coefficient 1 40 moyenne des contenairs à 40 pieds de 28 tonnes (avec réduction de 40%
Masse de la roue de référence corrigée 1: 3,25 x 2,82 x 1,40= 12,83 to~nes voir page 40 du BPA)
Véhicule 2 : RS chargé Epaisseur équivalente (design charts page 83 du BPA) :
Il en résulte que le coefficient d'équivalence est égal à peu près à 1. Zone n°3:
Masse de la roue de référence 2: 22.5 tonnes
Idem zone n°2 /C :
Coefficient de proximité 2: 1.92
Epaisseur équivalente (design charts) :
Majorations dynamique et de discontinuité 2: 40 %, soit un coefficient 1 40
Masse de la roue de référence corrigée 2: 25.55 1.92 Xl.40=60.48 to~nes.
x 20 cm CS/10+ 8 cm (Pavés Béton)+ 3 cm (sable) =31 cm
2221 Routes et Entretien Routier au Maroc 1 223
Vw
Afr
Liquide
1 •
w,
Ww w
. - -
I Solide
W>
Pmds
...
corps de chaussée. Ces matériaux doivent donc être soigneusement identifiés. V : volume total de l'échantillon
w : poids total de l'échantillon
1. Définition d'un sol Vv : volume des vides
Wa : poids de l'aire dans l'échantillon
Un sol ou un matériau est constitué de trois phases: Va : volume de l'air dans l'échantillon
Phase solide constituée par les grains solides Ww : poids de l'eau contenue dans l'échantillon
Va : volume de l'eau contenue dans l'échantillon
Phase liquide (eau)
Ws : poids des grains contenus dans l'é~~antill~n
Phase gazeuse (air) Vs : volume des grains contenus dans 1 echant1llon
D'après le guide marocain pour les terrassements routiers (GMTR), les sols sont
regroupés en 3 catégories principales:
Poids spécifique de l'eau:
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 227
226 1
Si le passant à 80 µest <50% cela veut dire que le sol est insensible à l'eau, dans Solide sans retrait solide avec retrait état élastique état liquide
ce cas, on examine le Dm,, et le coefficient d'uniformité. On définit le coefficient ---------------------1------------------------1--------------------1--------------------:>
ws WP WL w
d'uniformité de Hazem = D'°/D 10 avec D60 maille du tamis laissant passer 60%
des éléments. Wl : limite de liquidité
Cu= D,a/D10, il caractérise l'étalement de la courbe granulométrique WP : limite de plasticité
D,o: maille du tamis laissant passer 60% des éléments. WS : limite de retrait
Une granulométrie étalée conditionne la compacité et donc la stabilité. Cet essai permet aussi d'utiliser deux paramètres; à savoir:
On peut caractériser la forme de la courbe granulométrique entre deux points
(D 6a et D10) en introduisant le coefficient de courbure. 3.2.1- Indice de plasticité
C, = ( D,o) / Dio * D,o
2
L'indice de plasticité d'un sol est obtenue par la relation IP = WL- WP
D'où la définition des graves et sables bien gradués. Cet essai est signifiant pour un matériau de plasticité appréciable.
Les seuils retenus sont les suivants:
Tableau n°79 · coefficients Cu et Cc
12 : limite supérieure des sols faiblement argileux
Désignation c, c,
a<4
25 : limite supérieure des sols moyennement argileux
grave 1<Cc<3
sable a<6 l<C.0<3 40 : limite supérieure des sols argileux et très agileux.
Références bibliographiques:
1. Observatoire National de la Route (France), Dictionnaire de !'Entretien Routier, édition 1996.
2. DRCR, Catalogue des dégradations de surface des chaussées, édition 1998
3. JANATI lDRISSI, Dégradations anormales des chaussées: causes et remèdes, publié dans la
Chapitre 2
revue générale des routes et aérodromes (France) n° 802 janvier 2002.
4. LCPC- SETRA, Conception et dimensionnement des structures de chaussées, Guide technique, Matériaux et bitumes routiers
décembre 1994
S. Hervé BRUNEL, Cours de routes, Université d'Orléans 1.U.T de Bourges, Département Génie
civil, page 89.
1
6. Christian PEYRONNE et Gilbert CAROFF, Dimensionnement des chaussées, Presse de l'ENPC, Section 1 : Contexte géologique marocain
édition 1991, pages 11 et 12.
7. Editions du SETRA et LCPC, Conception et dimensionnement des structures de chaussée, Guide
technique, décembre 1994. La géologie marocaine est très variée. On se limité ainsi aux grands traits
8. Christian PEYRONNE et Gilbert CAROFF, Dimensionnement des chaussées, Presse de l'ENPC, géomorphologiques indispensable à une évaluation rapide des caractéristiques
édition 1991, pages 167.
essentielles des sols et des roches.
9. Christian PEYRONNE et Gilbert CAROFF, dimensionnement des chaussées, 2ème édition, Presses
de l'ENPC, France, page 168.
10. Editions du SETRA et LCPC, Conception et dimensionnement des structures de chaussée,
Guide technique, décembre 1994. 1. Les grandes unités montagneuses
11. Editions du SETRA et LCPC, Conception et dimensionnement des structures de chaussée,
Elles constituent toutes des barrières de communication franchies par les
Guide technique, décembre 1994.
12. Omar ESSEKAU, Cours EHTP sur le dimensionnement des chaussées, 2010 tracés routiers au prix de long cheminement dans de profondes vallées et
13. Bouchaib SAFIR, Note technique sur le dimensionnement, décembre 2012 d'ascensions généralement difficiles pour atteindre des cols aux altitudes
14. Jean Michel GABORIAUD, Géotechnique routière, cours de routes ENTPE, édition 1997, Tome élevées. Dans ces régions, les plateformes support de chaussées sont rocheuses
1, page 185. ou quasi-rocheuses et les difficultés concernant surtout les terrassements
15. DRCR & LPEE, Guidl· marocain pour les terrassements routiers, édition 2002, page 51
importants et très onéreux. La géométrie du tracé et les problèmes
hydrologiques jouent un rôle essentiel dans la stabilité des talus et dans les
phénomènes d'érosion de ces talus. Dans les vallées, les dépôts alluvionnaires
restent généralement riches en éléments à granularité moyenne et grossière.
Ces sols sont très présents en surface dans la pla·ine du Gharb où ils existent en Section 2 : Matériaux pour chaussées
forte épaisseur et dans la plaine de la CHAOUIA où ils sont en général en faible
épaisseur et reposent généralement sur des formations de turfs.
1. Grave non traitée
6.2- Les tufs Les granulats pour assise non traités seront exclusivement pris parmi les
Ce sont des sols pulvérulents carbonatés qui présentent une forte tendance à la catégories suivantes:
cimentation après compactage. Cette aptitude à la cimentation confère aux GNFi =grave non traitée pour couche de fondation de granulométrie
remblais et à plateformes réalisées avec ces matériaux de bonnes 0/40 ou 0/60 (i=l,2 ou 3);
caractéristiques mécaniques. L'aptitude à la cimentation dépend de GNB = grave non traitée pour de base de qualité supérieure de
l'importance de carbonates dans le sol. Ceci prévues par des simples essais granulométrie 0/31,5;
classiques d'identifications. Les tufs sont l'exemple même d'un sol meuble fin GNB =grave non traitée pour couche de base, de granulométrie 0/31,5
qui peut conférer à une plateforme une bonne portance mesurée à court et à GNC =grave non traitée pour couche de base, de granulométrie 0/31,5
long terme. Comme à la vu ci-dessus ces sols sont très présents au niveau de ou 0/40;
certaines régions du Maroc et notamment au niveau de la Meseta. GND =grave non traitée pour couche de base, de granulométrie 0/31,5
ou 0/40.
6.3- Les marnes
1.1- Grave non traitée pour couche de fondation GNFi {i = 1, 2 ou 3)
Ces matériaux présentent en terrassements deux difficultés:
Les ouvrages réalisés avec les sols fins peuvent présenter une forte 1.1.1- Spécifications
tendance à la déformation par fluage ou reptations; a) Granularité
Les fuseaux de spécifications sont les suivants :
La portance des plateformes réalisées avec ces sols sont faibles.
Lorsque cette formation se présente à l'état quasi-rocheux, très Tableau n° 80 ·Fuseaux des GNF
1.2- Grave non traitée pour couche de base GNA et GNB a) Granularité
d'une grave, du ciment et d'eau, destinée pour les routes à trafic entre 750 v/j ____ _; -- - - -
et 3500 v/j. G.A.C 1
b) Caractéristiques de granulats
• Matériaux
Deux types de granulats: Ml et M2
0.2 ;
Avec la règle de compensation entre LA et MDE dans la limite de 5 points. La GAC est utilisée en couche de base ou de fondation pour les routes à TMAJ
compris entre 750 v/j et 3500 v/j. Elle est appliquée sur des épaisseurs de 15 à
• Granularité des matériaux Ml et M2
40cm.
Tableau n° 88 ·Granularité des matériaux Ml et M2
Granularité passant au tamis de (mm) 2.2- Mélanges bitumineux à chaud'
Origine d/D
40 31,5 20 10 6,3 2 0,08
85 68 43 35 22 4
2.2.1- Graves bitumes
0/31,5 100 à à à à à à
Ballastière a) Définition
100 100 78 64 43 11
85 62 35 25 14 2 Les graves bitumes sont des enrobés hydrocarbonés destinés à la réalisation
0/31,5 100 à à à à à à des assises dans le cadre de travaux de construction ou de renforcement de
100 90 62 50 34 10
Roche 85 47 35 18 2 chaussées.
massive 0/20 - 100 à à à à à
Elles sont préparées à partir d'un mélange de liant hydrocarbonés, de
100 77 60 38 10
granulats, d'agrégats et d'additifs éventuels.
c) Caractéristiques du mélange
Selon la norme marocaine NM 13.1.210, on distingue deux types de graves-
Deux types de grave ciment définies selon la position du couple Et - Rt (à 90 bitume:
jours) dans le diagramme suivant: Grave-bitume 0/14 mm (GB 0/14)
Grave bitume 0/20 mm (GB 0/20)
GACl : domaine 1
Chaque type peut se situer dans trois classes de performances : classe 2, 3 et 4.
GAC2 : domaine 2
Ces classes de performance sont définies au moyen d'une épreuve de
Et et Rt sont déterminés sur éprouvettes moulées à 98% OPM à la teneur en
formulation, dont le niveau est fonction de l'utilisation du produit.
eau Wopm ou Wopm -1 selon l'étude.
j Les épaisseurs d'utilisation sont mentionnées dans le tableau ci après:
244 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 245
Tableau n°96 : Pourcentage de vides Une compensation entre LA et MDE est autorisée à la limite de 5 points.
GB type 0/14 ou 0/20 GB type 0/14 ou 0/20 GB type 0/14 ou 0/20 • Fines de sables
de classe 2 de classe 3 de classe 4 Les fines du sable doivent être conformes aux valeurs indiquées dans le tableau
$ 11 $9 $8 suivant :
d) Domaine d'utilisation Tabl eau n"99 · Essais sur les fines du sable ou à défaut du mélange
'
Essai Valeur
La grave bitume est utilisée en couche de base ou de liaison des chaussées. Elle
Indice des vides Rigen IVR<40%
est appliquée sur des épaisseurs de 8 à 14 cm ou 10 à 16 cm selon le type de
Pouvoir rigidifiant (différence entre la température de
GB. La grave bitume est surmontée d'une couche de roulement en enrobé
ramollissement « bille et anneau» d'un mastic composé,
bitumineux.
en masse, de 60% de fines et 40% de bitume 50/70 et celle 1o·c $ LITBA $ 2o·c
de ce même bitume.
2.2.2- Enrobés à module élevé {U.~:::; 4
(NM 03.4.153)
a) Définition Essai au bleu (quantité de bleu absorbée, en gramme pour MBF < 10
1000 g de fines) (NM 10.1.141)
Les enrobés à module élevé :ont des enrobés hydrocarbonés de rigidité
supérieure à celle des graves-bitume, destinés à la réalisation des assises, dans c) Caractéristiques du mélange
le cadre des travaux de construction ou de renforcement de chaussées.
• Teneur en liant
Ils sont préparés à partir d'un mélange de liant hydrocarbonés, de granulats,
La teneur en liant est calculée à partir du module de richesse K, de la surface
d'agrégats et d'additifs éventuels.
spécifique conventionnelle Let d'un coefficient a correcteur de la masse
Les épaisseurs d'utilisation sont mentionnées dans le tableau ci après: volumique réelle des granulats MVR,.
Routes et Entretien Routier au Maroc \ 249
248 I
, 14000 --
Tableau n°100 · Valeurs minimales du m 0 d u le de ne
. hesse • 3%et6% (classe 2)
Module, en mégapascals, à 15 °C, 0,02 s -- > 14000
Classe d'enrobé à module élevé de type EME de classe 1 EME de classe 2
0/10 - 0/14 ou 0/20
Essai de fatigue (NF P 98-261-1)
Module de richesse K > 2,5 > 3,4 Déformation relative à 106 cycles, 10 "C et 25 Hz et
pour un pourcentage de vides compris entre :
• Performances en laboratoire > 100 µdel --
• 7%et 10% (classe 1)
Les performances en laboratoire sont mesurées à l'aide des essais définis par le • 3%et6% (classe 2) -- > 130 µdel
niveau d'épreuve de formulation retenu et éventuellement des autres essais
demandés dans le cadre d'exigences particulières. • Couches d'accrochage
L'application de GB est précédée d'une couche d'accrochage assurant la liaison
Les essais sont réalisés avec les matériaux prévisibles sur le chantier.
des couches. Elle doit comporter au moins 250 g de bitume résiduel par mètre
Les résultats obtenus doivent respecter les valeurs figurant dans le tableau ci
carré, elle est répandue de façon continue à l'aide d'un dispositif mécanique de
après:
répandage.
Tableau n°101 ·Pourcentage de v1'd es a respecter
Essai EME classe 1 EME classe 2 • Température de répandage
Essai de compactage à la presse à cisaillement
Pour les EME à bitume pur, la température à l'application doit être supérieure à
giratoire (NM 13.1268). 140°C derrière le finisseur.
- à 80 girations pour un EME 0/10 $10 $6 Pour les autres liants, ou dans le cas d'additif incorporé lors de la fabrication,
- à 100 girations pour un EME 0/14 les températures de répandage sont à indiquer par le fournisseur.
- à 120 girations pour un EME 0/20
• Performances in situ
• Performances mécaniques Le pourcentage de vides moyen obtenu sur la planche de référence ou de
Tableau n°102 · Performan ces m ecan1ques
vérification réalisée selon les normes NM 13.1.213 et NM 13.2.253 est indiqué
Essais sur EME 0/10 - 0/14 et 0/20 EMEl EME2 dans le tableau ci après:
Essai Duriez à 18"C (NM 13.1.035) Tableau n"103 · Pourcentage de vides
r (en MPA) après immersion , 0,70 , 0,75 EME type 0/10- 0/14 ou 0/20
Rapport
EME type 0/10- 0/14 ou 0/20
de classe 1 de classe 2
R (en MPA) à sec
_$; 10 $6
Essai d'orniérage (NM 13.1.035)
Profondeur d'ornière en pourcentage de l'épaisseur de
la dalle pour une dalle de 10 cm d'épaisseur à 30 000 d) Domaine d'utilisation
cycles et à 60 "C, à un pourcentage de vides compris Les enrobés à module élevé sont utilisés en couche de base ou de liaison des
entre:
chaussées. Ils sont appliqués sur des épaisseurs de 6 à 8 cm (EME 0/10), 7 à 13
• 7 % et 10 % (classe 1) .$;7,5% --
cm (EME 0/14) ou 9 à 15 cm (EME 0/20). Ils sont surmontés d'une couche de
• 3%et6% (classe 2) -- <7,5%
roulement en enrobés bitumineux.
Essai de module complexe {NF P 98-260-2)
Module, en mégapascals, à 15 •c, 10 Hz à un pourcentage L'application d'EME est précédée d'une couche d'accrochage qui doit
de vides compris entre comporter au moins 250 g de bitume résiduel par mètre carré, elle est
• 7 % et 10 % (classe 1) , 14000 --
répandue de façon continue à l'aide d'un dispositif mécanique de répandage.
• 3%et6% (classe 2) -- > 14000
Essai de traction directe (NF P 98-260-1)
Détermination du module et de la perte de linéarité à
un pourcentage de vides compris entre :
• 7 % et 10 % (classe 1)
250 1
Les BBS sont des enrobés hydrocarbonés destinés à la réalisation des couches Dd/o 4d 6d 1 Bd 1 lld 1 16d 1 So Bo 110 160
1 1 1
de roulement ou de liaison dans le cadre de travaux de construction ou de Tamis en
renforcement de chaussées. mm
Passant au tamis des granulats en% en masse
Elles sont préparées à partir d'un mélange de liant hydrocarbonés, de 22,4 .. 100 100
granulats, de sable et de filler. ..
16 100 90 à 100 100 90 à 100
0.5 20 à 40 20 à 35 15 à 30 10 à 25 ..
En outre, les exigences relatives au fuseau granulométriques peuvent inclure
7,0 à 6,0 à 5,0 à 4,0 à 3,0 à 2,0 à 2,0 à 2,0 à 2,0 à
les pourcentages de passant à un tamis optionnel entre D et 2mm et un tamis 0,063
25,0 14,0 12,0 12,0 12,0 12,0 12,0 12,0 12,0
optionnel à mailles fines entre 2mm et 0,063mm. La formule du mélange doit
Classe de
se situer dans les limites de ce fuseau granulométrique. bitume
Teneur en r1an t en % de la masse totale du mélange
650/900
D et les tamis D et 2mm doivent être choisis parmi les tamis suivants:
500/650
Série de base plus la série 1: 4mm - 5,6mm -8 mm -11,2mm - 16 mm ?: 6,0 ;:>: 5,5 ;:>: 5,0 ;:>: 4,4 ;:>: 4,8 ;:>: 4,8 ?: 4,8 <: 4,8 <: 4,8
- 22,4mm - 31,Smm -4Smm. 330/430
250/330
Série de base plus série 2: 4mm - 6,3mm - 8 mm - 10mm - 12,Smm -
14mm -16mm - 20mm - 31,Smm -40mm.
T ablea u . . des be'tons bitumineux souples (BBS), TvpeA
n"l04 (lb) . compos1t1on
Le tamis à mailles fines doit être choisi parmi les tamis suivants: lmm - 0,Smm Tami~ de la série de base plus la série 2.
-0,25mm et 0,125mm. Dd/o 4d 1 6d 1 Bd 1 lOd 1 14d 1 60 1 Bo
1 lOo
1 14o
Tamis en
Passant au tamis des granulats en% en masse
mm
Les exigences relatives à la teneur en liant doivent être corrigées en multipliant .. .. .. ..
par le facteur: 20 100 100
14 100 90 à 100 -· 100 90 à 100
10 100 90 à 100 :S 85 100 90 à 100 :S90
2,650
.. ..
a---- B 100 90 à 100 '85 100 90 à 100 :S 90
6,3 100 90 à 100 '85 ·- .. 90 à 100 35 à 60 30 à 50 25 à 45
4 90 à 100 5 85 .. ..
Avec:
2 50 à 65 40 à 55 30 à45 25 à 38 '40 18 à 35 15 à 30 5 25
Pd : masse volumique moyenne du granulat, en mégagramme par mètre cube (Mg/m'l, 1 5.85 .. ..
déterminée conformément à la norme NM 10.1.273. .. ..
o.5 20 à 40 20 à 35 15 à 30 10 à 25
c) Spécitrcations du mélange 0,063
7,0 à 6,0 à 5,0 à 4,0 à 3,0 à 2,0 à 2,0 à 2,0 à 2,0 à
25,0 14,0 12,0 12,0 12,0 12,0 12,0 12,0 12,0
Classe de
Teneur en liant en% de la masse totale du mélange
La norme NM 13.1.216 spécifie les enveloppes de granularité et les limites de bitume
teneur en liant pour les bétons bitumineux souples. La formule du mélange doit 650/900
se situer dans ces limites. 500/650
330/430 > 6,0 <: 5,5 ;:>: 5,0 ;:>: 4,4 ;:>: 4,0 ;:>: 4,8 ?: 4,8 '2:4,8 '2:4,8
250/330
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 253
252 1
Tableau n°105 (2a): Composition des bétons bitumineux souples (BBS), Type B- • Température du mélange _
Tamis de la série de base plus la série 1. La température du mélange doit être comprise dans les limites des tableaux c1
Dd/o lld 16d llo 160
après, La température maximale s'applique en tous points de la centrale
Tamis en mm Passant au tamis des granulats en% en masse
d'enrobage, la température minimale s'applique à la livraison:
22,4 -- 100 -- 100
16 100 90 à 100 100 90 à 100
85 à 99 85 à 99 69 à 88
Tableau n°107 : Limites de température pour type A
11,2 69 à 91
8 67 à 85 55 à 80 65 à 83 53 à 75
Limité de température en °C
5,6 56 à 75 -- 56 à 75 --
2 34 à 54 28 à 47 35 à 54 23 à42
Classe de bitume Maximale Minimale
0,5 16 à 34 12 à 27 17 à 30 11 à 22 110
0,063 4,0 à 8,0 3,0 à 7,0 4,0 à 7,0 3,0 à 6,0 650/900 155
155 110
500/650
Classe de bitume Teneur en liant en% de la masse totale du mélange
160 115
330/430
V 1500 -- 3,3 à 3,7 3,1 à 3,6 160 115
250/330
V3000
650/900 --
500/650 4,1 à 4,5 3,9 à 4,4 Tableau n°108 : Limites de température pour type B
330/430 --
Classe de bitume Limité de température en °C
Tableau n°105 (2b) : Composition des bétons bitumineux souples (BBS), Type B- Maximale Minimale
Tamis de la série de base plus la série 2. 120 (40).
V 1500
Dd/o lüd 14d lOo 140 (50).
Tamis en mm Passant au tamis des granulats en% en masse V 3000 120
20 -- 100 100 140 110 (70).
650/900
14 100 90 à 100 100 90 à 100 110
10 85 à 99 69 à 91 85 à 99 69 à 88 500/650 150
8 67 à 85 55 à 80 65 à 83 53 à 75 155 115
330/430
6,3 56 à 75 56 à 75
2 34 à 54 28 à 47 35 à 54 23 à 42 (a) : chauffage à la vapeur
0,5 16 à 34 12 à 27 17 à 30 11 à 22
0,063 4,0 à !'<,O 3,0 à 7,0 4,0 à 7,0 3,0 à 6,0 Tableau n°109 : Limites de température pour type C
Classe de bitume Teneur en liant en% de la masse totale du mélange
Limité de température en °C
Classe de bitume
V 1500 -- 3,3 à 3,7 3,1 à 3,6 Maximale Minimale
V3000 -- 105 85
650/900 -- V 1500
500/650 4,1 à 4,5 3,9 à 4.4 110 90
V 3000
330/430 -- 120 100
V 6000
130 110
• Pourcentage de vides et vides remplis par le bitume V 12000
Tableau n°106 : Pourcentage de vides Tableau n°110 : Limites de température pour type S
Type de classe Pourcentage de vides Vides remplis par le bitume
BBS Limité de température en °C
(en%) {en%) Classe de bitume
Maximale Minimale
d 0 d 0
80 65(55)'
A Pas d'exigence Pas d'exigence Pas d'exigence Pas d'exigence V 1500
85 70 (60)'
B 7,0 à 11,0 10, 0 à 14,0 45 à 50 40à 45 V 3000
90 75(65)'
c 4,0 à 9,0 Pas d'exigence 50à 75 Pas d'exigence V 6000
110 80 (70)'
5 4,0 à 8,0 Pas d'exigence Pas d'exigence Pas d'exigence V 12000
120 85(75)'
330/430
(o) : chauffage à la vapeur
254 [ Routes et Entretien Routier au Maroc 1 255
Lorsqu'un bitume modifié ou des additifs sont utilisés, des températures • Caractéristiques des granulats
différentes peuvent être appliquées. Dans ce cas, celles-ci doivent être
Les BBS sont classés en fonction des caractéristiques des granulats dans les
documentées et déclarées dans le cadre du marquage réglementaire.
catégories suivantes:
d) Domaine d'application Tableau n°112 ·Caractéristiques de base minimales des granulats pour les BBS
Les bétons bitumineux souples sont utilisés pour les couches de roulement des Essais Couche de roulement et de liaison
routes à empruntées par un trafic non agressif et un climat à températures LA s 25
modérées. MDE s 20
Une compensation entre LA et MDE est autorisée à la limite de 5
2.2.4- Bétons bitumineux pour couche de surface de chaussées souples à faible
points.
trafic 6
Tableau n°113 ·Autres caractéristiques de granulats pour le BBS
a) Définition lc=60ou le= 100
Les bétons bitumineux pour couche de surface de chaussées souples à faible Doit être
1
Angularité des gravillons et des sables Classe Le passant à
trafic sont préparés à partir d'un mélange de liants hydrocarbonés, de compris
granulaire (en mm)
granulats, (éventuellement de dopes) et/ou d'additifs, dosés, chauffés et entre (en%)
malaxés dans une installation appelée centrale d'enrobage. 4-6,3 5 30 et 55
On distingue quatre types de béton bitumineux pour couche de surface de Position du fuseau de régularité aux tamis 6,3-10 8 37 et 62
intermédiaire pour les gravillons. 6,3 -14 10 45 et 70
chaussées souples à faible trafic :
10-14 12,5 52 et 77
BBSl : Béton bitumineux pour chaussée souple de granularité 0/10
1. L'incorporation de 10% de sable roulé, au maximum, peut être admise.
avec une discontinuité 2/6,3.
BBS2 : Béton bitumineux pour chaussée souple de granularité 0/10
• Fines
continu avec ou sans sable roulé.
BBS3 Tableau n°114 : Essais auxquels doivent être soumises les fines utilisées dans la confection des
: Béton bitumineux pour chaussée souple de granularité 0/14
885
continu avec ou sans sable roulé dont l'épaisseur de mis en Valeur
Essai
œuvre est de 8 cm. IVR $40%
Indice des vides Rigen (NM 13.1.031)
BBS4 : Béton bitumineux pour chaussée souple de granularité 0/14 PA~ 40 g
Pouvoir absorbant (quantité de fines nécessaires pour
continu avec ou sans sable roulé dont l'épaisseur de mis en
absorber 15 g de bitume 60/70 (NM 13.1.271)
œuvre est supérieure à 8 cm.
Pouvoir rigidifiant (différence entre la température de
Les épaisseurs d'utilisation sont relatées dans le tableau ci après: ramollissement « bille et anneau » d'un mastic composé, en 1o·c $ LIT8A $ 2o·c
masse, de 60% de fines et 40% de bitume 50/70 et celle de ce
Tableau n°lll · Epaisseurs d'utilisation par couche
même bitume.
Type de 885 Epaisseur moyenne d'utilisation en cm
(NM 03.4.153)
8851 4à5 VB ta= 1g
Essai au bleu (quantité de bleu absorbée, en gramme pour
8852 4à6 1000 g de fines) (NM 10.1.141)
8853 8
8854 10 à 12 c) Caractéristiques du mélange
•Performances mécaniques Pour les autres types de liant, les températures de répandage sont indiquées
Les BBS pour chaussées souples à faible trafic doivent répondre aux par le fournisseur.
performances mécaniques citées dans le tableau ci après:
d) Domaine d'utilisation
Tableau n°ll6 · Performances mécaniq u es à att e1n
' dre pour es BBS
Les bétons bitumineux souples sont utilisés pour les couches de roulement des
Résistance à la compression à sec à 18°C, R en BBS1et2 BBS 3 et4
méga pascals. routes à faible trafic (TMJA,; 750 v/j).
7
- avec un bitume 180/220 =4 =4 2.2.5- Bétons bitumineux semi grenus (BBSG)
- avec un bitume 80/100 =5 =5 a) Définition
- avec un bitume 60/70 =6 =6 Les bétons bitumineux semi grenus sont des enrobés hydrocarbonés
r après immersion caractérisés par un pourcentage de gravillons et une composition adaptée à
Rapport - une épaisseur moyenne comprise entre Sem et 9cm. Ils sont destinés à la
R à sec - 0,80 - 0,75 réalisation des couches de roulement et des couches de liaison, dans le cadre
des travaux de construction, de renforcement et d'entretien des chaussées.
• Pourcentage de vides
Les pourcentages de vides indiqué dans le tableau ci après doivent être On distingue deux types de béton bitumineux semi grenus:
respectés: Béton bitumineux semi grenu 0/10 (BBSG 0/10mm)
Béton bitumineux semi grenu 0/14 (BBSG 0/14mm)
Tableau n°117 · Pourcentages de VI'd es à respecter
Essais BBSl BBS2 BBS3 BBS4 Chaque type peut se situer dans trois classes de performances : classe 1, 2 ou 3.
min max min max min max min max
Ces classes de performances sont définies au moyen d'une épreuve de
Essai Duriez (NM 13.1.035) 5 9 4 8 4 8 4 8
formulation, dont le niveau est fonction de l'utilisation du produit.
Essai de compactage à la Les épaisseurs d'utilisation sont mentionnées dans le tableau ci après :
presse à cisaillement
giratoire (NM 13.1.268) 9 -- 10 -- 10 -- 10 -- Tableau n°119 · Epaisseurs d'utilisation
- à 10 girations 4 9 -- -- -- -- -- Type de BBSG Epaisseur moyenne Epaisseur minimale en tout
1
- à 40 girations d'utilisation point
-- -- 4 9 -- -- --
- à 60 girations -- -- -- -- 4 9 -- -- BBSG 0/10 Sà7 4
- à 80 girations -- -- -- -- -- -- 4 9 BBSG 0/14 6à9 5
- à 100 girations 1. Le respect de ces épaisseurs minimales peut nécessiter un reprofilage préalable par fraisage ou
par apport de matériaux, ou bien une épaisseur moyenne adaptée située dans les fourchettes ci·
• Température de répandage dessus.
La température des BBS à l'application doit être conforme aux valeurs b) Caractéristiques des composants
suivantes:
• Granularité
Tableau n°1l8 · Températu res d' app r1ca f ion d es BBS Les classes granulaires au sens de la norme NM 10.1.271 que l'on peut utiliser
sont les suivantes :
Classe de bitume 60/70 80/100 180/220
0/2mm - 0/4mm - 2/4mm - 2/6,3mm - 4/6,3mm - 4/10mm - 6,3/lOmm -
BB51 et 2 140 130 120 10/14mm.
BBS3 135 125 120 • Caractéristiques des granulats
La catégorie des granulats est spécifiée en fonction des objectifs recherchés et
BBS4 135 125 --
du contexte propre au chantier. Elle ne peut pas être inférieure aux
caractéristiques suivantes :
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 259
258 1
Tableau n°121 · Essais sur les fines du sable ou à défaut du mélange Tableau n°124 : Performances mécaniques à atteindre pour les BBSG
c) Caractéristiques du mélange
Module, en méga pascals,
'
pourcentage de vides compris entre 5% et 8% ' 500 000
Pour les autres liants, ou dans le cas d'additif incorporé lors de la fabrication, b) Caractéristiques des composants
les températures de répandage sont à indiquer par le fournisseur.
• Granularité
• Performances in situ Les classes granulaires au sens de la norme NM 10.1.271 que l'on peut utiliser
Le pourcentage de vides moyen obtenu sur la planche de référence ou de
sont les suivantes :
vérification réalisée selon les normes NM 13.1.213 et NM 13.2.253 doit être
0/2mm - 0/4mm - 2/4mm - 2/6,3mm - 4/6,3mm - 4/lOmm - 6,3/lOmm -
compris entre 4% et 8%.
10/14mm.
La hauteur au Sable vraie (NM 13.1.257) mesurée après mise en ouvre en
• Caractéristiques des granulats
couche de roulement doit être supérieure ou égale à celle indiquée dans le
La catégorie des granulats est spécifiée en fonction des ob!ectifs re.cherchés et
tableau ci après :
du contexte propre au chantier. Elle ne peut pas etre infeneure aux
Tableau n°126 : Hauteur au sable vraie HS
caractéristiques suivantes:
Essai BBSG 0/10 BBSG 0/14
Tableau n°128 : Caractéristiques minimales des granulats pour BBME utilisés
Hauteur au sable vraie (NM 13.1.257) 0,4mm 0,Smm
en couche de ro ulement ou en couche de liaison
d) Domaine d'utilisation Essais Couche de roulement Couche de liaison
Les bétons bitumineux semi grenus sont utilisés dans les routes empruntées
< 25 ~ 30
par différents types du trafic. Ils sont utilisés en couche de roulement ou de LA
liaison. MDE $ 20 s 25
2.2.6- Bétons bitumineux à module élevé (BBME) 8 une compensation entre LA et MDE est autorisée à la limite de 5 points.
a) Définition
• Fines de sable
Les bétons bitumineux à module élevé sont des enrobés hydrocarbonés dont le
Les fines de sable doivent être conformes au tableau suivant :
module de rigidité est supérieur à celui des bétons bitumineux semi grenus,
destinés à la réalisation des couches de roulement et des couches de liaison, Tableau n°129 : Essais sur les fines du sable ou à défaut du mélange
(Cou pure à sec à 125 µm)
dans le cadre des travaux de construction, de renforcement ou d'entretien des
Essai Valeur
chaussées.
IVRS 40%
Indice des vides Rigen (NM 13.1.031)
On distingue deux types de béton bitumineux à module élevé:
Pouvoir rigidifiant (différence entre la température de
Béton bitumineux à module élevé 0/10 (BBME O/lOmm) lO"C s llTBA s 2o·c
ramollissement «bille et anneau» d'un mastic composé,
Béton bitumineux à module élevé 0/14 (BBME 0/14mm) en masse, de 60% de fines et 40% de bitume 50/70 et
celle de ce même bitume.
Chaque type peut se situer dans trois classes de performances : classe 1, 2 ou 3.
(NM 03.4.153)
MBF s 10
Ces classes de performances sont définies au moyen d'une épreuve de Essai au bleu (quantité de bleu absorbée, en gramme
formulation, dont le niveau est fonction de l'utilisation du produit. pour 1000 g de fines) (NM 10.1.141)
Les épaisseurs d'utilisation sont mentionnées dans le tableau ci après: c) Caractéristiques du mélange
Tableau n°127 · Epaisseurs d'utilisation • Teneur en liant
Type de BBME Epaisseur moyenne Epaisseur minimale en
d'utilisation tout point
1 La teneur en liant est calculée à partir du module de richesse K de la surface
BBME 0/10 5à7 4
spécifique conventionnelle l et d'un coefficient correcteur de la masse
BBME 0/14 6à9 5 volumique des granulats MVRg.
1. Le respect de ces épaisseurs minimales peut nécessiter un reprofilage préalable par Pour chaque type de BBME, le module de richesse K doit avoir une valeur
fraisage ou par apport de matériaux, ou bien une épaisseur moyenne adaptée située dans les
fourchettes ci-dessus.
supérieure ou égale à celle donnée dans le tableau ci après :
Routes et Entretien Routier au Maroc \ 263
262 1
Les pourcentages de vides sont mesurés sur le corps d'épreuve. Pour les essais
Tableau n°130 : Valeurs du module de richesse
d'orniérage, de module complexe, de fatigue et de traction directe, les
pourcentages de vides sont mesurés au banc gamma (NM 13.1.264) ou à défaut
par la méthode géométrique.
• Performances en laboratoire
Les performances en laboratoire sont mesurées à l'aide des essais définis par le • Couche d'accrochage
niveau d'épreuve de formulation retenu et éventuellement des autres essais L'application de BBME est précédée d'une couche d'accrochage assurant la
demandés dans le cadre d'exigences particulières. liaison des couches. Elle doit comporter au moins 250 g de bitume résiduel par
Les essais sont réalisés avec les matériaux prévisibles sur le chantier. mètre carré, elle est répandue de façon continue à l'aide d'un dispositif
Les résultats obtenus doivent respecter les valeurs figurant dans le tableau ci mécanique de répandage.
après:
• Température de répandage
Tableau n°131 · Pourcentages de vide s
Essais BBME 0/10 BBME 0/14 Pour les BBME au bitume pur, la température à l'application doit être
min max min max supérieure à 140 °C derrière le finisseur.
Essai de compactage à la presse à
Pour les autres liants, ou dans le cas d'additif incorporé lors de la fabrication,
cisaillement giratoire (NM 13.1.268)
- à 10 girations les températures de répandage sont à indiquer par le fournisseur.
11 -- 11 --
- à 60 girations 5 10 -- --
• Performances in situ
- à 80 girations -- -- 4 9
Le pourcentage de vides moyen obtenu sur la planche de référence ou de
• Performances mécaniques vérification réalisée selon les normes NM 13.1.213 et NM 13.2.253 doit être
Tableau n°132 · Perfor mances mecan1ques compris entre 4% et 8%.
Essais sur BBME 0/10 ou 0/14 Classe 1 Classe 2 Classe 3
La hauteur au Sable vraie (NM 13.1.257) mesurée après mise en ouvre en
Essai Duriez à l8°C (NM 13.1.035)
couche de roulement doit être supérieure ou égale à celle indiquée dans le
r (en MPA) après immersion
Rapport ~0,80 ~0,80 2':0,80 tableau ci après :
R (en MPA) à sec
Tableau n°133 : Hauteur au sable vraie HS
Essai d'orniérage (NM 13.1.253) Essai BBME 0/10 BBME0/14
Profondeur d'ornière en pourcentage de l'épaisseur O,Smm
Hauteur au sable vraie (NM 13.1.257) 0,4mm
de la dalle pour une dalle de 10 cm
d'épaisseur à 30 000 cycles et à 60 •c, à :::; 10% ::;: 7,5% :S:5%
pourcentage de vides compris entre 5% et 8%
"" d) Domaine d'application
Essai de moduiecompiexe (NM 13.1.273) Les BBME sont destinés aux couches de roulement des routes nationales et
Module, en mégapascals, à 15 ·c, !C ~~: ::
_.. régionales empruntées par un trafic moyen et dense. Les BBME permettent une
pourcentage de vides compris entre 5% et 8% >9 000 > 12 000 > 12 000
meilleure résistance à l'orniérage. Ils s'appliquent sur des épaisseurs de 5 à 7
Essai de traction directe (NM 13.1.272)
Module, en mégapascals, à 15 •c, 0,02 set perte de
cm pour les BBME 0/10 et 6 à 9 cm pour les BBME 0/14.
linéarité à un pourcentage de vides cumj:.;is entre ~9 000 2: 12 000 2: 12 000 9
5%et8%
2.2.7- Bétons bitumineux minces (BBM}
Essai de fatigue (NM 13.1.274)
6 a) Définition
Déformation relative à 10 cycles, 10 •c et 25 Hz et
pour un pourcentage de vides compris entre 5% et 2: 110 µdef 2: 100 µdef 2:100 µdef Les bétons bitumineux minces sont des enrobés hydrocarbonés caractérisés par
8%
un pourcentage de gravillons et une composition adaptée à une épaisseur
264 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 265
moyenne comprise entre 3cm et Sem. Ils sont destinés à la réalisation des caractéristiques suivantes :
couches de roulement et des couches de liaison, dans le cadre des travaux de
Tableau n°135 : Caractéristiques minimales des granulats pour BBM utilisés en couche de
construction, de renforcement ou d'entretien des chaussées. Ils sont préparés à roulement ou en couche de liaison
partir d'un mélange en liant hydrocarboné, de granulats, éventuellement
Essais Couche de roulement et de liaison
d'agrégats et d'additifs.
LA :!> 25
On distingue cinq types de béton bitumineux minces en fonction de leur
MDE '."> 20
granulométrie :
Béton bitumineux mince A 0/10 (BBM A O/lümm) Une compensation entre LA et MDE est autorisée à la limite de 5 points.
Les classes granulaires au sens de la norme NM 10.1.271 que l'on peut utiliser K 3,2
sont les suivantes :
0/2mm - 0/4mm - 2/4mm - 2/6,3mm - 4/6,3mm - 4/lOmm - 6,3/lOmm - • Performances en laboratoire
10/14mm Les performances en laboratoire sont mesurées à l'aide des essais définis par le
• Caractéristiques des granulats niveau d'épreuve de formulation retenu et éventuellement des autres essais
La catégorie des granulats est spécifiée en fonction des objectifs recherchés et demandés dans le cadre d'exigences particulières.
du contexte propre au chantier. Elle ne peut pas être inférieure aux Les essais sont réalisés avec les matériaux prévisibles sur le chantier.
266 1 Routes et Entretien Routier au Maroc 1 267
Les résultats obtenus doivent respecter les valeurs figurant dans le tableau ci Tableau n°140 ·Températures d'application des BBM
après: Bitume pur Température minimale en ° C
Pour les autres liants, ou dans le cas d'additif incorporé lors de la fabrication, Ces classes de performances sont définies au moyen d'une épreuve de
les températures de répandage sont à indiquer par le fournisseur. formulation, dont le niveau est fonction de l'utilisation du produit.
• Performances in situ Les épaisseurs d'utilisation sont mentionnées dans le tableau ci après:
Les mesures de macrotexture sur les BBDr ne sont pas significatives. Tableau n°150 : Epaisseurs d'utilisation
Type de BBTM Epaisseur moyenne Epaisseur minimale en
La vitesse de percolation Vp, mesurée au drainomètre de chantier (NM d'utilisation tout point 1
13.1.270) doit être supérieure ou égale à celle indiquée dans le tableau ci BBTM 0/6 et 0/10 2 à 3 cm 1,5 cm
après:
Tableau 149 : Vitesse de percolation Vp 1. Le respect de ces épaisseurs minimales peut nécessiter un reprofilage préalable par
fraisage ou par apport de matériaux, ou bien une épaisseur moyenne adaptée située dans
Type de BBDr Classe 1 Classe 2
les fourchettes ci-dessus.
0/6mm 0/8mm 0/6mm O/lOmm
Vitesse de percolation Vp, en b) Caractéristiques des composants
centimètre par seconde (NM 0,6 0,8 0,9 1,2 • Granularité
13.1.270) Les classes granulaires utilisables au sens de la norme NM 10.1.271 sont les
suivantes :
0/2mm - 0/4mm - 2/4mm - 2/6,3mm -4/6,3mm - 4/lOmm - 6,3/lOmm.
Routes et Entretien Routier au Maroc 273
272 I 1
Une compensation entre LA et MDE est autorisée à la limite des points. Essai de compactage à la presse à
cisaillement giratoire
• Fines de sable (NM 13.1.268) à 25 girations:
Les fines de sable doivent être conformes au tableau suivant: - à 10 girations 12 :5 20 > 20 25
- à 40 girations 10 ~ 18 > 18 25
Tableau n°152 : Essais sur les fines du sable ou à défaut du mélange
(Coupure à sec à 125 µm)
• Performances mécaniques
Essai Valeur
Tableau n°155 · Performances mécaniques
Indice des vides Rigen (NM 13.1.031) IVR < 40%
Essais sur BBTM 0/6 ou 0/10 Classe 1et2
Pouvoir rigidifiant (différence entre la température de
ramollissement « bille et anneau» d'un mastic composé, l0°C ~ llTBA ~ 20°C
en masse, de 60% de fines et 40% de bitume 50/70 et Essai Duriez à l8°C (NM 13.1.035)
celle de ce même bitume.
r (en MPA) après immersion
(NM 03.4.153) ~0,80
Rapport
Essai au bleu (quantité de bleu absorbée, en gramme pour MBF ~ 10 R (en MPA) à sec
1000 g de fines) (NM 10.1.141)
Essai d'orniérage (NM 13.1.253) NM13.l.269
Profondeur de formation en pourcentage de l'épaisseur de la dalle
c) Caractéristiques du mélange
pour une dalle de Sem d'épaisseur pour
• Teneur en liant 3 000 cycles et à 60 °C, à un pourcentage de vides compris entre:
La teneur en liant est calculée à partir du module de richesse K de la surface - Entre 9 et 9% pour le BBTM 0/10 s 15%
Entre 16 et 22% pour le BBTM 0/6 :5 20%
spécifique conventionnelle L et d'un coefficient correcteur de la masse -
volumique des granulats MVRg.
• Couche d'accrochage
Pour chaque type de BBM, le module de richesse K doit avoir une valeur
L'application de BBTM est précédée d'une couche d'accrochage assurant la
supérieure ou égale à celle donnée dans le tableau ci après:
liaison des couches. Elle doit comporter au moins 300 g de bitume résiduel par
Tableau n°153 : Valeurs du module de richesse mètre carré, elle est répandue de façon continue à l'aide d'un dispositif
mécanique de répandage.
• Température de répandage
La température des BBTM à l'application doit être conforme aux valeurs
suivantes:
Routes et Entretien Routier au Maroc \ 275
274 I
couche de roulement doit être supérieure ou égale à celle indiquée dans le Position du fuseau de régularité 4-6,3 s 30 et 55
aux tamis intermédiaire pour les 6,3-10 8 37 et 62
tableau ci après pour 90% des points contrôlés: 52 et 77
gravillons. 10-14 12,5
Tableau n°157 · Hauteur au sable vraie HS 1. L'incorporation de 10% de sable roulé est admise pour atteindre le pourcentage de vide visé.
Essai HS
• Fines de sable
BBTM 0/6 BBTM0/10
Les fines de sable doivent être conformes au tableau suivant:
Hauteur au sable vraie (NM 13.1.257) ~ 0,7mm ;?:0,9mm
Tableau n°160 : Essais auxquels doivent être soumises les fines utilisées
d) Domaine d'application dans la confection des BBF
Essai Valeur
Les BBTM sont utilisés sur des supports présentant des déformations de faibles
IVR :540%
Indice des vides Rigen {NM 13.1.031)
amplitudes. Pour des déformations importantes, un reprofilage préalable est
Pouvoir absorbant (quantité de fines nécessaires pour<< absorber» 15
nécessaire. g de bitume 50/70) (NM 13.1.271)
Les BBTM apportent actuellement la meilleure réponse aux objectifs Pouvoir rigidifiant (différence entre la température de ramollissement
d'entretien de surface en tant que solution intermédiaire tant en épaisseur tt bille et anneau» d'un mastic composé, en masse, de 60% de fines et
1o·c s .ô.TBA s 2o·c
40% de bitume 50/70 et celle de ce même bitume (NM 03.4.153)
qu'en coût entre les enrobés bitumineux minces et les enduits superficiels.
Essai au bleu (quantité de bleu absorbée, en gramme pour 100 g de VBta - lg
12
2.3.1- Bétons bitumineux à froid (BBF) • Emulsion
a) Définition Le liant utilisé pour la fabrication d'un BBF est une émulsion cationique à
Les bétons bitumineux à froid sont des bétons bitumineux denses non rupture lente ou sur stabilisée conforme à la norme NM 03.4.189, le bitume de
stockables (utilisation dans les 24 heures), préparés à partir de granulats 0/10 base pouvant être soit du 70/100, soit du 180/220, soit du bitume modifié.
ou 0/14, d'émulsion de bitume pure ou modifiée, malaxés à froid dans une
c) Caractéristiques des BBF
centrale d'enrobage. Ils sont utilisés en couche de roulement des chaussées à
• Caractéristiques de composition
faible et moyen trafic. Le tableau ci-après donne les éléments de la courbe granulométrique théorique
Les épaisseurs moyennes d'utilisation des BBF sont comprises entre 5 et 8 cm.
permettant de commencer les études de formulation.
b) Caractéristiques des composants
• Granularité
Les classes granulaires utilisées sont les suivantes:
0/2mm -0/4mm - 2/4mm - 2/6,3mm - 4/6,3mm - 6,3/10mm - 10/14.
276 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 277
100 750<T<4500
Tableau n"162 · Performances mécaniques
Essais sur BBTM 0/6 ou 0/10 BBF 0/10 ou 0/14 150 T<750
1
Essai Duriez (NM 13.1.267)
b} Caractéristiques des composants
Résistance à la compression à 14 j sans immersion:
- Avec un bitume de base 180/220 =3 MPA
• Granularité
li comporte de granulats dont la dimension maximale varie entre 4 mm et 12.5
- Avec tout autre bitume de base =4 MPA
r mm.
Rapport= • Caractéristiques des granulats
R = 0,7
Les caractéristiques minimales des granulats à utiliser pour les ECF sont
1. Lors de la préparation du mélange en laboratoire, prévoir 5 mn de repos entre la fin de la données dans les tableaux suivants:
dispersion de l'eau d'apport et le début de l'introduction de l'émulsion.
Tableau n°165 ·Caractéristiques de base minimales des granulats pour les ECF
Essai Valeur
• Pourcentage de vides
Les pourcentages de vides figurant au tableau devront être respectés. Equivalent de sable sur fraction 0/2 à 10% > 35 pour l'émulsion an ionique
> 50 pour l'émulsion cationique
Tableau n"163 · Pourcentage de vides à respecter < 30
Coefficient d'aplatissement
Essais sur BBTM 0/6 ou 0/10 BBF 0/10 ou 0/14
Angularité concassé pur pourTMJA > 750
Essai Duriez (NM 13.1.267) =12 IC > = 75% pourTMJA <750
1
Essai de compactage à la presse à cisaillement giratoire (NM 13.1.268) et accotements
- Pourcentage de vides à 10 girations =12 Dureté Los Angeles (mesuré sur la roche mère) < 20 pour TMJA >2000
- Pourcentage de vides à 60 girations 5 à 12 < 25 pour TMJA <2000
r
Rapport= =0,7
R
• Filler
Le filler minéral (chimiquement inerte : fines calcaires ou réactif le ciment ou la
1. Lors de la préparation du mélange en laboratoire, prévoir 5 mn de repos entre la fin de la
dispersion de l'eau d'apport et le début de l'introduction de l'émulsion. chaux) doit satisfaire aux spécifications ci-après:
Tableau n°l66 · Filler minéral
• Couche d'accrochage % passant
Tamis
Pour la mise en œuvre de BBF en couche de roulement, la couche d'accrochage 100
630µm
ne s'impose pas.
160µm 90-100
80 µm 75 -100
.
2
>2000 l >2000 L'ECF peut être employé :
Perte à l'abrasion g/m < 575 1 < 650 Lorsque le rejet des granulats ne peut être toléré;
Consistance au cône de 2 à 3 cm Lorsqu'il y'a risque d'incrustation des granulats dans le support sous les
sollicitations des poids lourds;
• Dosage d'application
Si le support est hétérogène ;
Les caractéristiques d'application des ECF sont les suivantes :
Lorsqu'il y'a usure prononcée des bandes de roulement;
Si le niveau sonore doit être limité;
'
En cas de tracé sinueux et/ou accidenté .
..
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 281
280 1
Les ECF n'ont aucun effet sur la structure et nécessitent un support en bon état • Caractéristiques des granulats
structurel. lis ne permettent pas d'empêcher la remontée des fissures de Tableau 0°174 · Angularité
l'ancien revêtement ni de rattraper les déformations en profil en long. TMJA IC
14 TMJA <750 Pas de minimum exigé
2.3.3- Grave émulsion (GE)
2000<TMJA<750 >60%
a) Définition
TMJA ~2000 =100%
La grave émulsion est obtenue à partir d'un mélange d'émulsion, de granulats
et d'eau et éventuellement d'additifs dosés et malaxés à froid dans une Tableau n°175 · Propreté
centrale appropriée. Granulats Propreté
Gravillons $2%
On distingue:
la grave émulsion pour reprofilage (GER) de granularité 0/10 et 0/14 Sables ES à 10% 2:60 et VB:::;lg
utilisée pour les travaux de reprofilage ; Ta bl eau n°176 ·Caractéristiques minimales des granulats
La grave émulsion (GE) de granulats 0/10 ou 0/14 utilisée pour la Dureté
TMJA
couche de base et de granularité 0/31,5 pour les couches de fondation. MDE
LA
En fonction de la granularité, les épaisseurs moyennes d'utilisation sont <750 <40 <35
indiquées dans le tableau suivant : <30 <25
>750
Tableau n°172: Epaisseurs d'utilisation
Grave émulsion Epaisseur en cm • Fines d'apport
Dans le cas où le recours à des fines d'apport s'avérait nécessaire (pour
GER GE
l'obtention d'une compacité suffisante et de performances mécaniques
0/10 Oà8 6 à 10
0/14 0 à 12 6 à 12
convenables), ces fines doivent respecter les spécifications suivantes:
0/20 -- 8 à 15 Fines d'origine calcaire
Granularité telle que 80% des éléments passant au tamis 0,08mm et
0/31,5 -- 2:12
100% ai tamis 0,2mm.
b) Caractéristiques des composants Valeur au bleau Vb ,; lg.
• Granularité
c) Caractéristiques du mélange
Tableau n°173: Granularité de la GE
• Teneur en liant
Type GE % passant au tamis de (mm) La teneur en bitume résiduel doit permettre à la grave émulsion d'atteindre en
6 2 0/5 0,08
laboratoire les performances requises. Elle doit être:
GE pour couche de base : GE 0/14 ou GE 0/20 48 31 17 4 Supérieure ou égale à 4,2% pour la grave émulsion pour
a à à à
reprofilage (GER); .
61 44 26 8
comprise entre 3,5 et 4,5% pour la grave émulsion pour assise de
GER pour reprofilage GER 0/10 ou GER 0/14 54 33 15 5
à à à à chaussée (GE).
66 47 23 9
GE pour couche de fondation GE 0/31,5 52 27 14 3
à à à à
58 36 23 7
282 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 283
Les EOF sont appliqués sur des épaisseurs égale ou inférieure à 4 cm pour les b) Caractéristiques des composants
EOF 0/10 et de 4 à 6 cm pour les EOF 0/12. • Granularité
La granulométrie de !'enrobé dense à froid respecte le fuseau des spécifications
tel que indiqué sur le tableau suivant:
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 285
284 1
17
Tableau n°180: Granularité des EDF
2.4- Enduits superficiels
Granularité 2.4.1- Définition
EDF 0/10
% passant au tamis
10 100 Les enduits superficiels sont constitués d'une ou deux couches de liants suivies
6 65-80 d'une ou deux couches de gravettes. Les granulats pour les enduits superficiels
2 30-45 sont utilisés pour les couches de roulement des routes à moyen et faible trafic.
0.08 5-9
Les formulations les plus utilisées sont les suivantes:
c) Caractéristiques du mélange Enduit bicouche discontinu : 10/14 + 4/6,3
• Teneur en liant Enduit bicouche continu : 10/14 + 6,3/10
La teneur en bitume résiduel est d'au moins 5%. Enduit monocouche double gravillonnage : 10/14 +4/6,3
• Couche d'accrochage Enduit monocouche : 10/14 ou 6,3/10
Une couche d'accrochage est quelquefois à prévoir, notamment dans les cas de Enduit sandwich : 10/14 ou 6,3/10
faible épaisseur ou de raccordement à zéro, ou en saison relativement froide. ou 6,3/10 + 4/6,3
Figure n°36 : Enduit monocouche
b) Domaine d'application
L'EDF est destiné à la réalisation des couches de roulement des chaussées pour ' 'k • \ ~- r-, -
· )r' ,.+;'""+ · • 'l L. J
des travaux de construction ou d'entretien des chaussées pour des classes de
trafic Tl, T2 et T3.
Figure n°37 : Enduit sandwich
En fonction de la granularité, les épaisseurs normales d'utilisation sont
indiquées dans le tableau ci-après: -~
Tableau n°181 · Epaisseurs d'utilisation
Type EDF Granularité Epaisseur moyenne Figure n°38 : Enduit bicouche
d'utilisation (en mm)
EDFTM 0/10 avec une discontinuité 2/4 ou 4/6 20 à 35
EDF M 0/10 continu ou avec discontinuité 2/4 ou 4/6 35 à 50
EDF SG 0/10, 0.'14 gr::inulométrie continue 50 à 80 2.4.2- Caractéristiques des composants
• Granulométrie
L'EDFE peut être utilisé aussi pour: Les granulats pour enduits superficiels seront des gravillons raffinés de
l'entretien courant: rebouchage des nids de poule, déflachage, reprise concassage ayant les dimensions suivantes: 10/14- 6,3/10 et 4/6,3.
des tranchées, etc ... • Caractéristiques des granulats
rebouchage autour des tampons et bouche à clé;
Tableau n°182 ·Caractéristiques des granulats pour Enduits superficiels
l'entretien des pistes cyclables;
Essais Trafic TMJA (v/j) Observations
l'entretien des routes pour des réparations très localisées.
< 250 2SO<T<750 750<T<2000 T>2000
Pour les travaux de rebouchage de nids de poules, l'EDF se met généralement LA <35 <30 <25 <20 Avec compensation
en œuvre à la main. Pour certains types de travaux (par exemple déflachage), MDE <30 <25 <20 <15 de 5 points
on peut avoir recours à la niveleuse ou au finisseur. Le compactage s'effectue Forme <30 <25 <25 <20 Voir le pouvoir
avec un petit cylindre vibrant. couvrant
Polissage >0,45 >0,45 >0,5 >0,5 Facultatif
Si un enduit superficiel est prévu sur l'EDF, son application devra être différée <l <l
Propreté <l <1 Impératif
d'au moins un mois de façon à permettre le mûrissement et la consolidation du
Adhésivité 24h 24h 24h 6h
matériau.
286 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 287
Les bitumes purs sont classés en fonction de leur pénétrabilité. Les classes pour 2.2.3- Domaine d'emploi des bitumes fluidifiés
les travaux routiers sont : 20/30 - 35/50 - 50/70 - 70/100 et 160/220. Les bitumes fluidifiés sont utilisés en répandage superficiels e en
imprégnations:
2.1.3- Domaine d'emploi des bitumes purs Classe 0/1 et 10/15 en imprégnation
Les bitumes purs sont utilisés pour la fabrication des émulsions et pour 400/600 et 800/1400 en enduit superficiel
l'enrobage à chaud de matériaux routiers. Les bitumes fluidifiés peuvent également être utilisés dans la fabrication des
a) Fabrication des émulsions émulsions de bitume.
Le bitume pur, principalement utilisé pour la fabrication des émulsions, est
celui de classe 80/100. 2.2.4- Spécifications des bitumes fluidifiés
b) Fabrication des matériaux enrobés à chaud Les bitumes fluidifiés sont fabriqués à partir d'un bitume pur 80/100. Selon la
Les bitumes purs utilisables sont ceux des classes 20/30 - 35/50 - 60/70 - norme NM 03.4.003, les spécifications exigées pour chaque classe de bitume
80/100 fluidifié sont définies dans le tableau ci après:
Tableau n°190 · Classes des bitumes fluidifiés et caractéristiques
2.1.4- Spécifications des bitumes purs : Classes
Désignation Référence de
Tableau n°189 : Classes de bitumes purs et caractéristiques la méthode
0/1 10/15 150/250 400/600 800/1400
d'essais
Méthode Classes Pseudo viscosité
Désignation
Unité d'essai 20/30 35/50 50/70 70/100 160/220 mesurée au
Pénétrabilité à 2s·c X 0,1 NM03.4.152 20-30 35-50 50-70 70-100 160-220 viscomètre {en
Point de ramollissement ·c NM 03.4.153 55-63 50-58 46-54 43-51 35-43 secondes) :
NM 03.4.025 < 30 -- -- -- --
Résistance au - d'orifice 4 mm à 25GC
NM 03.4.025 -- 10 à 15 150 à 250 400 à 600
durcissement RTFOT à NM03.4.083 - d'orifice 10 mm à 25GC
163 'C NM 03.4.025 -- -- -- 80 à 200
- d'orifice 10 mm à 25GC
- variation de masse % NM03.4.083 so,s S0,5 so,s S0,8 Sl,O
Densité relative à 25° 0,90 0,90 0,92 0,92 0,92
- pénétrabilité restante
% NM 03.4.152 >SS >53 à à à à à
>50 2:46 2:37
après durcissement NM (')
1,02 1,02 1,04 1,04 1,04
- augmentation du point
·c
de ramollissement
Point d'éclair
NM 03.4.153
" " " " Sll Distillation fractionnée
(résultats exprimés en
·c NM 03.4.019 2:240 2:240 2:230 2:230 2:220 pourcentage du volume
Solubilité, minimum initial).
%
NM 03.4.159 ~99 ~99 ~99 ~99 ~99
Fraction distillant au
(m/m)
%
dessous de: NM 03.4.024
Teneur en paraffines
(m/m)
NM 03.4.166 S4,5 :S4,5 :S4,5 :S4,5
"'·' 190G c
225' c
<9 --
< 11
--
<3
--
<2 <2
--
10 à 27
Selon la norme marocaine NM 03.4.158, les spécifications exigées pour chaque classe de bitume 315' c 35 à 45 16 à 28 6 à 15 15 à 12 3 à 11
pur sont définies comme suit: - 360' c <47 <32 < 20 <15 <13
Routes et Entretien Routier au Maroc 295
2941 1
Stabilité au stockage% Tableau n°194: Spécifications des émulsions cationiques pour imprégnation
l'i <s <s <s <s -- -- Classe SS so
- Emulsion à stockage NM 03.4.031
Teneur en eau en % 5:47 :-: ; 52
limité% NM 03.4.031 -- -- <s <s <s <s
- Emulsion stockable % Pseudo Viscosité à 25°C > lS > lS
Adhésivité(**) Homogénéité
- Emulsion à stockage NM 03.4.036 - % de particules supérieures à 0,63 mm <0,1
limité 2':90 ;::90 2':90 2':90 -- -- - % de particules comprises entre 0,63 et 0,16 <0,25
lèr• partie de l'essai 2':75 2':75 2':75 2':75 Stabilité au stockage% <5 <S
2ème partie de l'essai - Emulsion à stockage limité
- Emulsion stockable NM 03.4.036 -- -- 2':75 ;?: 75 ;?: 75 -- Emulsion stockable
Indice de rupture NM 03.4.035 <100 <100 80à 80à > 120 Indice de rupture (en g) > 120
140 140
Stabilité au ciment (en g) <2
Stabilité au ciment NM 03.4.030 -- -- -- 2 Charge des particules Positive
(en gr)
Charge des particules NM 03.4.034 >0 >O >O >0 >O >O
(*) Il est admis qu'une émulsion stockée pendant un temps T, brassée, puis laissée au repos
pendant 24 heures, peut présenter une couche superficielle de solution aqueuse {essai de
Section 4: Organisation du Contrôle des travaux zs
stabilité au stockage). On distique:
Emulsion à stockage limité par le fait que le temps T précédemment défini est maximum
de 15 jours. La finalité du contrôle et du suivi des travaux étant d'obtenir des ouvrages de
Emulsion stockage par le fait que le temps T précédemment défini est au maximum de 3 qualité, il importe qu'une organisation rationnelle et efficace soit mise en place
mois. pour atteindre cet objectif.
(**)les caractéristiques d'adhésivité d'une émulsion doivent être spécifiées vis à vis d'une nature
définie de granulats.
Les essais et mesures qui ne peuvent être réalisés par les agents de
Si un dépassement du montant du marché apparaît, il avise le directeur de
l'administration sont confiés à un laboratoire privé agrée moyennant un
l'équipement en lui proposant les mesures à apporter au projet pour respecter
marché passé avec l'administration.
l'enveloppe budgétaire accordée pour l'opération.
Section 1 : Contexte 1
Les routes non revêtues présentent deux particularités par rapport aux routes
revêtues: i) utilisation de matériaux (souvent locaux) moins performants et ii)
absence de revêtement qui protège le corps de chaussée contre les agressions
du trafic et climat.
Pour ces routes qui nécessitent un entretien beaucoup plus fréquent que dans
le cas des routes revêtues, on parle souvent d'une seule couche appelée
couche de surface ou couche de roulement.
Par ailleurs, un certain nombre d'exigences doivent être satisfaites pour qu'une
route non revêtue remplisse son rôle d'une manière satisfaisante:
son épaisseur doit rester suffisante pour éviter le poinçonnement de la
plate-forme;
les matériaux qui la constituent doivent avoir suffisamment de
cohésion pour assurer la liaison des grains en saisons sèches mais sans
être trop plastiques pour maintenir la portance de la couche en saisons
humides.
Les routes non revêtues sont souvent empruntées par un faible trafic (sauf pour
les pistes minières qui nécessitent un dimensionnement particulier). Avec les
matériaux aptes à être utilisés en couche de surface, le tableau ci-après donne à
titre indicatif les épaisseurs qu'on peut adopter en fonction du trafic poids lourds.
La zone hachurée en bleu indique soit la nécessité d'une couche de forme avec
des matériaux conformes aux normes en vigueur, soit une stabilisation du sol
sur une épaisseur de 20 cm.
Tableau n°195 · Epaisseurs de couches de roulement en fonction du CBR
CBR du sol support Epaisseurs de couche de roulement en fonction du trafic poids lourds en cm
Oà 15 16à45 >45
3à5 30
6à7 2S
8 à 10 zo 2S 30
11à15 lS 20 2S
> lS lS 15 20
318 1
Références bibliographiques:
1. DRCR, Guide pour le choix de techniques de construction et d'entretien des routes non
revêtues, édition 1995.
2. DRCR, Guide pour le choix de techniques de construction et d'entretien des routes non
revêtues, édition 1995.
3. DRCR, Guide pour le choix de techniques de construction et d'entretien des routes non
revêtues, édition 1995. Quatrième partie :
4. DRCR et LPEE, Guide d'aménagement des points durs, édition 1997
Système de gestion
et entretien routier
Les matériaux de blocage, pierre cassée et gravillons étaient fournis par des
entreprises de concassage à caractère artisanal ou même fabriqué
manuellement par les casseurs de pierre. Le transport était assuré le plus
souvent par l'entreprise de concassage ou !'Office National de Transport et
approvisionnés en cordon en bordure de la route.
Il arrivait parfois que cette entreprise n'avait pas à fournir les cylindres car le
cylindrage faisait partie d'un marché général de cylindrage passé avec une
société spécialisée qui fournissait les cylindres. La conduite des travaux était
assurée par l'entreprise de mise en œuvre.
Cette technique continuait à se pratiquer au Maroc jusqu'aux années soixante dix Pour le volet ouvrages d'art, l'année 1978 a connu l'élaboration des dossiers
où on a assisté à la substitution à la pierre cassée et au blocage, des touts venant types d'ouvrages d'art. En 1979, le Centre National d'Etudes et Recherches
d'abord criblés, puis semi concassés. Cette évolution de la technique devait se Routières (CNER) a été crée.
confirmer complètement lors de du congrès de Tanger en 1974 avec l'élaboration
de nouvelles spécifications des graves non traitées (GNA, GNB et GNF) ainsi que les
nouvelles granulométries des matériaux de revêtement 4/6- 6/10 et 6/10- 10/14. 3. Période 1980 à 1990
La mise au point définitive de ces normes débouchait en 1977, sur la mise en Cette période a été marquée par l'élaboration de l'instruction sur la
application du catalogue des structures de chaussées neuves. signalisation routière en 1982, puis l'édition des cahiers des prescriptions
communes applicables aux travaux routiers courants (CPC) en 1983 ainsi que le
lancement du Programme d'Entretien de Routes Secondaires et Tertiaires
1. Au lendemain de l'indépendance (PERST) et la création des Services Logistique et Matériel (SLM) la même année.
Au lendemain de l'indépendance, le réseau routier totalisait un linéaire de Le premier congrès national de la route a eu lieu en 1984 à Marrakech. Cette
10000 km. A partir de 1959, le lancement de routes d'unification et année a connu la création de I' Association Marocaine Permanente des Congrès
d'intégration avec 300 km dans la zone nord (Route de l'unité, ... ) et 925 km de de la Route (AMPCR). Le 2•m• congrès a eu lieu en 1987 à Mohammedia.
routes dans le sud de I' Atlas.
L'année 1989 a connu les événements suivants:
En 1962, une inspection générale des routes a été créée. C'est à elle que furent la création du fond spécial routier (FSR), le premier en Afrique;
rattachée les circonscriptions du Nord et du Sud.
324 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 325
En 1991, l'organisation par le Maroc du XIXème congrès mondial de la route à L'année 2006 a connu l'organisation du 7ème Congrès National de la Route à
Marrakech. D'après les participants, cet événement a connu un succès sans Ouarzazate.
précédent. En 2008, une nouvelle organisation du Ministère de !'Equipement et des
En 1992, l'élaboration du manuel marocain de renforcement des chaussées Transports a vu le jour et la Direction des Routes et de la Circulation Routière
revêtues à partir de l'expérience lors de la mise en œuvre des programmes de (DRCR) devient Direction des Routes.
renforcements de chaussées. Il s'applique à toutes les études courantes de En 2010, le gème Congrès National de la Route a été organisé à lfrane. La même
renforcement jusqu'à un trafic de 6500 v/j. Il regroupe les interventions à année a connu la mise en application du nouveau code de la route qui remplacé
effectuer sur la chaussée, sur les élargissements et sur les accotements ainsi
celui de 1957.
que les dispositions à prendre pour assurer le drainage du corps de la chaussée.
L'année 2011, a été caractérisée par l'achèvement du premier schéma
Par ailleurs, la coopération entre le Maroc et le Japon a été couronnée en 1993 d'armature autoroutier avec la mise en service des derniers tronçons
par la création de l'Institut de Formation aux Engins et à !'Entretien Routier autoroutiers; à savoir Marrakech - Agadir et Fès - Oujda. Ce qui a porté le
(IFEER) à Skhirat qui a pour mission d'assurer la formation continue pour les
linéaire global des autoroutes au Maroc 1416 Km.
cadres, techniciens et conducteurs d'engins des administrations publiques,
collectivités locales, offices, entreprises privées et particuliers. L'IFEER assure L'année 2011 a connu également la création de I' Agence Marocaine de
également, dans le cadre de la coopération sud - sud, la formation des cadres Développement de la Logistique (Loi 59-09).
et techniciens des pays d'Afrique francophone.
EJ
Elaboré par le service
Programme trimestriel des
Infrastructures
travaux par brigade La collecte des données de chantier s'effectue à l'aide d'un rapport intitulé
«Rapport journalier d'activité des brigades». Ce rapport rassemble les
principales informations permettant de:
EJ
Programme hebdomadaire Elaboré par le bureau
des travaux par brigade d'entretien
fournir des instructions de travail aux brigades
calculer les quantités de travaux à réaliser
connaître tous les intrants (main d'œuvre, matériels, matériaux) utilisés
pour l'exécution des tâches
Transmis au DPET pour visa
connaître les dépenses réelles de la journée
apprécier les productivités des brigades et d'analyser les coûts unitaires
PRT: programme trimestriel
par tâche afin des les comparer d'une brigade à l'autre ou à des coûts
PRH : programme hebdomadaire Retour au service Infrastructures de référence.
340 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 341
a) Travaux sur la chaussée Curage des ouvrages d'art et m' Cette tâche consiste à dégager les dépôts obstruant les
d'assainissement sections des buses, dalots, exutoires et puisards) et à
Tableau n° 201 · Définition des tâches pour les travaux sur chaussée rejeter les produits de curage en dehors des limites
(dalot et buses)
Tâche Unité Définition de la tâche d'emprise.
Réparation localisée des chaussées revêtues au camion Réfection des ouvrages d'art m ' Cette tâche s'applique aux travaux de démolition,
point à temps à savoir: réfection ou construction des petits ouvrages d'art
(béton armé, béton léger, enduit, ... ).
Emplois partiels à l'émulsion m ' - déflachage
bouchage de nids de poules Protection de la route m ' Cette tâche s'applique aux travaux de protection des
ouvrages d'art et de la plate-forme (gabions, murs de
reprise de bords de la chaussée (épaufrures)
soutènement, enrochement, maçonnerie, ... ).
traitement de ressuage
Pose de buses ml Cette tâche s'applique aux travaux de pose de buses de
Emplois partiels aux enrobés à Réparation localisée des chaussées revêtues aux
différents diamètres.
froid. m' enrobés à froid pour le bouchage des nids de poules,
déflachage, traitement d'épaufrures, ...
d) Travaux sur environnement de la chaussée
Il s'agit de réfections partielles de chaussées par une
Réfection légères de la chaussée m' purge de matériaux pollués et apport d'une nouvelle Tableau n° 204 ·Définition des tâches pour les travaux sur l'environnement de la chaussée
couche de base. Unité Définition de la tâche
Tâche
b) Travaux sur accotements, fossés et routes non revêtues - la coupe des buissons
- l'enlèvement et la mise en dépôt des produits de
Tableau n° 202 : Définition des tâches pour les travaux sur accotements et fossés coupe.
Tâche Unité Définition de la tâche Plantation et entretien des routes Cette tâche comporte :
Rechargement des accotements ou m' Cette tâche regroupe les travaux suivants:
,fe
u la préparation des trous, la plantation et l'arrosage
des pistes mise en œuvre des matériaux graveleux l'élagage, l'abattage et le dessouchage des arbres.
réglage et compactage de fond de forme
- arrosage e) Travaux de signalisation
Reprofilage des accotements ou m ' Cette tâche consiste à effectuer un reprofilage avec Tableau n° 205 · Définition des tâches pour les travaux de signalisation
des pistes arrosage et compactage sans apport de matériaux
Tâche Unité Définition de la tâche
Curage manuel des fossés m ' Cette tâche comporte le curage à la pelle et à la pioche
Cette tâche consiste à la réhabilitation, le redressage,
des fossés et l'évacuation hors des limites de l'emprise Entretien de la signalisation
verticale et des équipements de la réparation, et le nettoyage des dispositifs de sécurité
des produits de curage.
sécurité. et de la signalisation verticale de la route. Elle consiste
Curage mécanique des fossés Cette tâche est réalisée à la niveleuse et consiste à
u
ml également à la peinture et l'écriture des bornes
curer les fossés et à ramener les produits de cure sur kilométriques.
les accotements lorsque les matériaux extraits sont
Pose de panneaux standards neufs Cette tâche comprend la mise en place de panneaux
compatibles avec un réemploi. Dans le cas contraire,
sur supports existants. u standards de signalisation verticale sur des supports
les produits de cure sont rejetés à la lame en dehors
existants.
des limites des fossés.
Pose de panneaux standards neufs Cette tâche comprend la mise en place de panneaux
Y compris supports. standards de signalisation verticale y compris les
u
supports.
Pose de panneaux neufs m ' Cette tâche comprend la mise en place de panneaux
d'indication ou de pré signalisation d'indication ou de pré signalisation sur des supports
sur supports existants. existants.
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 343
342 I
1.4- Expériences d'externalisation de l'entretien routier courant'
Pose de panneaux neufs m' Cette tâche comprend la mise en place de panneaux
d'indication ou de pré signalisation d'indication ou de pré signalisation y compris les 1.4.1- Problématique de l'entretien routier courant
y compris supports. supports, les fouilles ainsi que les blocs en béton.
Entretien et pose des équipements Elle s'applique à tous les dispositifs de sécurité tels L'entretien routier en régie tel qu'il est exécuté actuellement connaît certaines
de sécurité. que: insuffisances liées, d'une manière générale, aux facteurs principaux suivants:
glissière de sécurité Vieillissement du matériel existant: ceci entraîne des pannes fréquentes et
garde corps
les durées de réparation sont longues ce qui perturbe la programmation
bordure de trottoirs
des travaux. La non adaptation du matériel à certaines tâches de
murets, parapets
etc ... l'entretien routier engendre l'accroissement des coûts et la mauvaise
qualité des travaux. A titre d'exemple l'utilisation de la niveleuse pour le
f) Travaux d'urgence assurant la pérennité de la circulation désherbage ne permet pas d'obtenir un travail de qualité et un bon
rendement;
Tableau n° 206 · Définition des tâches pour les travaux d'urgence
Encadrement, contrôle et suivi défaillants par le manque de cadre
Tâche Unité Définition de la tâche
responsable de l'entretien routier et de chefs de brigades compétents
;
Remblaiement m Cette tache consiste à mettre en place de matériaux
fortement motivé pour dynamiser les brigades et piloter cette activité;
d'apport, réglage, arrosage et compactage.
; Marginalisation et manque d'intérêt pour les petits travaux d'entretien qui
Dégagement manuel m Travaux strictement manuels et qui consistent à
enlever les matériaux ou obstacles pouvant être une semble actuellement marginalisés par les responsables au profit des
gêne ou un danger pour les usagers de la route (chutes travaux neuf et autres occupations;
de pierre, éboulis, dépôt de boue sur la chaussée après
Brigades incomplètes tant de point de vue personnel que matériel. Ainsi, le
immersion, ... )
déficit enregistré actuellement est de l'ordre de 400 ouvriers non
Dégagement mécanique m' Travaux réalisés à l'aide d'équipements mécanisés et
qui consistent à enlever les matériaux ou obstacles spécialisés. Cette situation s'accentue annuellement avec le départ en
pouvant être une gêne ou un danger pour les usagers retraite du personnel titulaire chevronné sans assurer son remplacement;
de la route (chutes de pierre, éboulis, dépôt de boue
sur la chaussée après immersion, ... )
Pertes de temps et de moyens dans le transport quotidien du personnel
Les travaux exécutés dans le cadre de ces marchés ont consisté en : Viabilité de la route :
• La viabilité de la route : La route doit être en permanence (24h/24) ouverte à la circulation sur toutes
11 s'agit d'assurer l'absence de tout obstacle ou débris laissé par l'usager ou les ses rives de chaussée et garantissant le confort et la sécurité de la circulation.
riverains de la route gênant la circulation. Les travaux d'élagage des arbres ne Etat de la chaussée et des accotements revêtus :
seront effectués qu'en présence de l'administration.
Tableau n°209 : Niveau de service pour la chaussée et les accotements
•L'entretien des dépendances et systèmes d'assainissement:
Ces travaux comprennent l'ensemble des dépositions prises par l'entreprise Dégradation Etendue cumulée maximale tolérée
afin d'assurer le niveau de service défini dans le marché, notamment: Obstacle sur la route de toute nature Interdit
l'élimination des obstacles des dépendances de la chaussée, dans les Ressuage 600ml
conditions de sécurité (pierres, branches, tas de terre; débris, ... ) Faïençage Interdit.
le reprofilage et le rechargement localisés des accotements Interdit.
Affaissement d'amplitude> 5 cm
la maîtrise de la végétation Interdît.
Arrachements
le curage des ouvrages d'assainissement (Epaufrures, Pelades et Nids de poules)
• L'entretien de la chaussée :
Les tâches à effectuer sur la chaussée sont la réparation des dégradations de
chaussée dans l'objectif de maintenir le niveau de service tel qu'il est décrit
dans le marché. Elles comprennent les enduits superficiels localisés et les
tâches de points à temps (colmatage des fissures et le déflachage) pour la
réfection du corps de chaussée.
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 353
352 1
Nb= 0 sinon Tableau n°212: Niveau de service pour la chaussée et les accotements
Les dalots: Dégradation Etendue cumulée maxima~ tolérée
Nd= 100 si les dalots sont totalement nettoyés Obstacle sur la route de toute nature Interdit
Nsv = 60 si le schéma cible est respecté à 97 % Végétation excessive sur l'accotement> 5 cm en hauteur 600ml
Nsv = 0 sinon Végétation excessive sur les îlots séparateurs > 10 cm en Interdit
hauteur
Les gardes de corps des ouvrages d'art:
Bordures détériorées ou en défaut de peinture Interdit
Ng = 100 si les gardes de corps sont en bon état Végétation et branchages gênant le gabarit de la route, Interdit
Ng = 0 sinon vertical et horizontal
Les glissières de sécurité :
Ouvrages d'assainissement :
Ngs = 100 si les glissières de sécurité sont en bon état
Ngs = O sinon Les systèmes d'assainissement doivent fonctionner sans porter
Les bornes kilométriques : préjudice à la route.
Les fossés doivent être fonctionnels, curés et dégagés. Ils doivent avoir
Nbk = 100 si plus de 90% des bornes kilométriques sont en bon état
=
Ndk O sinon un gabarit conforme aux profils types.
Les balises: Les exutoires et fossés de crête doivent être entretenus à leur état
fonctionnel
Nba = 100 si les balises sont en bon état
Nba = 0 sinon Les ouvrages d'assainissement de la route doivent être en tout point à
leur état à la construction neuve, et fonctionnels, notamment tout
La signalisation horizontale : ouvrage doit être curé et réparé à l'occasion de sa détérioration.
La signalisation horizontale n'est pas dans le marché.
Equipements routiers :
La viabilité de la route: Les équipements routiers doivent être en permanence maintenus à l'état
La route doit être en permanence (24h/24) ouverte à la circulation sur toutes fonctionnel jour et nuit et conformes au schéma itinéraire joint en annexe
ses rives de chaussée et garantissant le confort et la sécurité de la circulation. (situation cible) en emplacement et état de conservation.
Etat de la chaussée et des accotements revêtus :
Délais maximums d'intervention :
En outre pour le maintien du niveau décrit ci-dessus les délais maximums
d'interventions suivants sont prescrits :
356 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 357
De l'exploitation de la comptabilité analytique relative aux deux chantiers, il les enseignements à tirer
ressort que les dépenses les plus importantes ont été enregistrées au niveau
•Les acquis
des travaux de chaussée et de la signalisation verticale:
Les deux expériences ont permis une nette amélioration du niveau de
Tableau n°216 · Répartition des dépenses par rubriques service de la RN6 et la RN9. En effet, toutes les dégradations légères de la
Désignation RN6 RN9 chaussée ont été traitées à temps et avec la qualité requise. De même
Réparation de chaussée 36 % 42,5% pour la signalisation routière qui a été maintenue en bon état durant les
Signalisation verticale 32% 41% trois années de la durée des marchés.
La célérité dans les interventions en cas d'accident ou de dégât sur les
Accotements et fossés 19% 6%
deux routes a été appréciée par les usagers de la route. Il s'agissait en
Ouvrages d'assainissement en environnement 10% 10%
faite d'entreprises locales très près du chantier et intéressées par ce type
Autres 3% 0,5% d'expérience.
360 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 361
Ces deux expériences ont permis aux directions de !'Equipement Pour le 2'm' BP-DE relatif aux travaux exceptionnels, les quantités
concernées de canaliser les efforts d'entretien sur d'autres axes routiers prévues par le marché sont très insuffisantes, et leur fixation doit être
importants. mieux maîtrisée et nécessite une analyse profonde et détaillée.
L'une des entreprises a recruté pour cette opération, un technicien qui L'administration ne doit pas exiger un niveau de service trop élevé par
dispose d'une expérience solide dans le domaine de l'entretien routier rapport à celui obtenu par l'entretien courant, réalisé par ces brigades.
courant. Ce niveau de service doit être en adéquation avec l'importance de la
L'expérience a permis d'homogénéiser la signalisation routière sur les 2 route et du budget réservé à chaque projet (un dépassement jusqu'à
axes routiers concernés par les marchés. 30% du budget normalement destiné à la route paraît justifié pour ce
L'inspection journalière des axes a amélioré nettement la sécurité type d'expérience).
routière. Introduire la prestation relative à l'élagage des arbres pour améliorer la
sécurité routière.
• Les difficultés rencontrées Introduire, pour ce type d'expérience, des opérations de maintenance
Les entreprises concernées par les travaux étaient mal encadrées au lourde pour impliquer davantage l'entreprise dans la gestion et la
début de l'expérience. Elles ne disposaient pas de cadres et techniciens surveillance du réseau routier.
capables d'assurer le pilotage des opérations. Ce n'est qu'après le Clarifier les responsabilités de chaque partie dans le cas de remise en
démarrage des travaux que leur personnel a été formé sur le terrain état de la route lors de l'apparition des dégradations suite à des crues ou
pour ce type d'opération. à des événements exceptionnels.
L'insuffisance de certains types de matériels pour répondre aux Assurer une vulgarisation des documents et manuels sur l'entretien
besoins de la route (points à temps). routier auprès des entreprises intéressées par ce type de travaux.
Dans certains cas, des retards ont été enregistrés pour l'exécution du Inciter les entreprises adjudicataires de ce type de marchés à faire
programmes mensuels se qui a poussé l'administration à appliquer des bénéficier leur personnel de la formation dispensée par l'institut de
pénalités de retard. formation aux engins et à l'entretien routier du Ministère de
Les interventions des entreprises enregistrées lors des dégâts de crues !'Equipement et du Transport (IFEER).
ont conduit souvent au non respect du programme d'entretien fixé en
commun accord avec l'administration. 2. Entretien routier périodique
Certaines difficultés rencontrées par les entreprises pour renseigner les Les travaux de l'entretien périodique sont confiés à des entreprises privées. Ils
rapports journaliers d'activités. correspondent en général aux travaux suivants :
La forfaitisation des prestations au niveau des paiements a suscité la les renforcements de chaussées;
réaction des responsables des finances (contrôleurs et trésoriers) qui les revêtements et reprofilage de chaussées;
ont demandé l'établissement du bordereau des prix - détails estimatifs les élargissements de chaussées étroites;
(BPDE) à base des quantités. 2.2- Renforcements de chaussées
• les améliorations nécessaires 2.2.1- Définition
Après la réalisation des deux expériences relatives à l'externalisation des Le renforcement de chaussées est l'opération d'entretien qui consiste soit à
travaux de l'entretien courant par axe, les insuffisances suivantes ont été ajouter une ou plusieurs couches de chaussées (après reprofilage éventuel),
constatées au niveau du déroulu:1ent des travaux : soit à remplacer des couches usées ou contaminées par de nouvelles couches
Le CPS prévoit deux bordereaux des pris - détails estimatifs (BP-DE), l'un dont l'objectif principal est de remédier à un ou plusieurs défauts de la
au forfait, l'autre couvrant les travaux exceptionnels ou d'urgence: ainsi structure et de prolonger sa durée de vie.
la limite entre les travaux exceptionnels et les travaux similaires n'est pas
très claire et reste à l'estimation des responsables de l'administration. 2.2.2- Renforcement en grave non traitée {GNT)
Ce renforcement consiste à mettre sur la chaussée existante une structure de
15 à 30 cm en grave non traitée généralement surmontée d'un enduit
362 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 363
superficiel bicouche. Les accotements sont traités par un rechargement en Les élargissements combinés avec un renforcement de chau~sée;
matériaux sélectionnés avec la même épaisseur. Les élargissements combinés avec un revêtement de chaussee.
2.2.3- Renforcement en grave traitée au ciment 2.4- Système de gestion
Ce renforcement consiste à mettre sur la chaussée existante une structure de
15 à 30 cm en grave traitée (au ciment) généralement surmontée d'un enduit Depuis 1990, le Maroc a développé un système de gestion de l'entretien routier
superficiel bicouche. Les accotements sont traités par un rechargement en (SYGER) articulé autour : ,
matériaux sélectionnés avec la même épaisseur. _ d'un système d'information routier composé d'une banque de donnees
routières (BDR) et d'une banque de données cartographiques (BDC). L~
2.2.4- Renforcements en grave traitée aux liants hydrocarbonés BDR est alimentée par les compagnes d'auscultation aux appareils a
Ce renforcement consiste à appliquer sur la chaussée existante une structure grand rendement et les résultats des relevés visuels de l'état du réseau
en enrobés bitumineux d'une épaisseur de 8 à 12 cm ou d'une structure en effectués tous les deux ans et ce, depuis 1990;
grave bitume (GB) surmontée d'un enrobé bitumineux (BB). d'un système d'exploitation composé: .
Exemple: lOGB + SEB ou 12GB + 7BB
0
d'une part, d'un ensemble de modules d'aide à la. g~st1on
Les accotements sont traités par un rechargement en matériaux sélectionnés permettant le suivi de l'état du réseau sur la base de d1fferents
avec la même épaisseur. indicateurs, l'évaluation des stratégies d'entretien et
l'élaboration du plan quinquennal de maintenance et;
2.3- Revêtements et reprofilage de chaussées
0
d'autre part, d'un ensemble d'applications pour la gestion des
2.3.1- Définition incidents qui se produisent sur les routes (enneigement,
Le revêtement de chaussée est une opération de l'entretien périodique qui ensablement, accidents, dégâts de crues, chantiers routiers et
consiste à renouveler la couche de roulement (appelée aussi couche d'usure) anomalies sur les ouvrages d'art), l'élaboration des statistiques
quand la chaussée n'est caractérisée par un déficit structurel. Le traitement des des accidents corporels de la circulation routière et le
couches d'usure peut se faire avec ou sans reprofilage. comptage routier.
2.3.2- Reprofilage de chaussée 2.4.1-Auscultation du réseau routier
Le reprofilage de chaussée est une technique d'entretien qui consiste à L'auscultation du réseau routier se fait avec des appareils à grand rendement;
améliorer l'uni de la chaussée ou son profil en travers dans l'attente de à savoir:
l'application de !a couche de roulement ou du renforcement. les défloctographes Lacroix pour la mesure de la portance des
Les techniques de reprofilage consistent à appliquer: chaussées; ,, . , .
sur les sections dégradées une couche d'enrobés bitumineux de 3 à les analyseurs de profil en long (APL) pour 1 ev~luat1on. de. 1 uni
5 cm d'épaisseur ou de grave émulsion de 4 à 6 cm d'épaisseur longitudinal de chaussées pour des fins de controle qualitatif des
une couche de roulement généralisée en enduits superficiels, travaux;
enrobés bitumineux mince, enrobés coulés à froid ou en béton les appareils de relevé d'image de chaussées pour le relevé des
bitumineux très mince. dégradations des chaussées ; ,, .
les intégrateurs de choc (Bump integrator) pour 1evaluat10~ de la
2.3.3- Elargissements de chaussées
planéité des surfaces de chaussées pour des fins de gestion du reseau.
a) Définition
L'élargissement de chaussée est l'opération qui consiste à augmenter la largeur 2.4.2- Relevé visuel
de la chaussée. Les élargissements les plus adoptés au Maroc concernent les Le relevé visuel consiste à parcourir tout le réseau routier revêtu, durant une
chaussées de 4m à 6m et de 6m à 7m. période allant de 1 à 3 mois, afin de relever les dégradations par section d'une
b) Types d'élargissements dizaine de mètres tous les 200 m.
Les types d'élargissements les plus adoptés sont:
Les élargissements seuls ;
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 365
364 I
Un indicateur de surface (ISU) calculé à partir de la fissuration, nids de
2
Les types de dégradations relevées sont les suivantes : poule et arrachements m ;
- les fissures longitudinales et transversales Un indicateur de structure (IST) calculé à partir de l'uni, déflexion et
- les arrachements fissuration ;
- les nids de poule Un indicateur d'accotement (IAC) calculé à partir de la dénivellation
- la dénivellation des accotements entre la chaussée et l'accotement.
- les remontées
La cotation des dégradations se fait comme suit : L'analyse des ces indicateurs permet d'apprécier l'état du réseau selon quatre
J-Fissures longitudinales classes :
0 =absence de fissuration Classe A : état bon
1 =fissuration longitudinale lâche (1 ou deux fissures au mètre linéaire) Classe B : état moyen
2 = fissuration longitudinale dense (plus de deux fissures au mètre Classe C : mauvais
linéaire) Classe D : très mauvais
>-Fissures transversales
0 =absence de fissuration
1 =fissuration transversale lâche (1 ou deux fissures au mètre linéaire) 3. Stratégie et plan d'action
2 = fissuration transversale dense (plus de deux fissures au mètre L'évaluation des stratégies de l'entretien routier est faite dans le cadre de
linéaire) l'élaboration du plan quinquennal est basée sur des critères de rentabilité
>-Arrachements économique.
0 =absence de dégradation
1 = arrachements concernant moins de 50% de la largeur de la 3.1- Méthodologie adoptée
chaussée;
La méthodologie adoptée pour l'évaluation desdites stratégies, comprend les
2 =arrachements concernant plus de 50% de la largeur de la chaussée.
phases suivantes :
>-Nid de poule
0 = absence de dégradation 1 ère Phase : Etude technique
1 =nids de poule sur une voie de circulation; Elaboration d'une typologie du réseau routier revêtu à partir des
2 =nids de poule sur deux voies de circulation. critères objectives qui permettent de bien caractériser ce réseau du
>- Orniérage point de vue état et fonction;
0 =absence de dégradation Classement de l'ensemble des routes revêtues au sein des cas type de
1 =présence de fluage sur une bandes de roulement. la typologie ;
>- Remontées Choix de scénarii adéquats d'intervention pour chaque cas type et
0 =absence de dégradation calcul des coûts des travaux sur la base de structures normatives.
1 = remontées concernant moins de 50% de la largeur de la chaussée;
2ème phase: Evaluation économique à l'aide du modèle HDM
2 =remontées concernant plus de 50% de la largeur de la chaussée.
Il s'agit de l'évaluation de la rentabilité économique à l'aide du modèle HOM de
>- Dénivellation des accotements
l'ensemble des scénarii d'intervention, identifiés dans la 1'" phase.
0 = dénivelée des deux accotements inférieure à 5 cm ;
1 =dénivelée d'un seul accotement supérieure à 5 cm; 3ème phase: Evaluation des stratégies d'entretien du réseau routier revêtu
2 =dénivelée des deux accotements supérieures à 5 cm. Il s'agit de l'optimisation des stratégies d'entretien hors et sous contrainte
budgétaire et la sélection des stratégies qui répondent aux objectifs fixés; à
2.4.3- Indicateurs d'état
savoir: la qualité d'usage pour les routes à fort et moyen trafic et la
Ces mesures permettent d'élaborer trois indicateurs pour apprécier l'état des
conservation du patrimoine pour les routes à faible trafic.
chaussées:
366 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 367
Phase 3 : Elaboration des priorités L(A+B)n : la longueur totale des accotements du réseau revêtu au niveau national dont
Cette phase a pour objectif de classer par ordre de priorité les projets qui ont l'indicateur IAC est soit A ou B.
L(C+D)i : la longueur totale des accotements du réseau revêtu d'une Direction territoriale
été identifiés dans la phase 1 « Banque de projets potentiels» et de les
donnée dont l'indicateur IAC est soit Cou D.
confronter aux disponibilités budgétaires. Elle comporte les étapes suivantes: L(C+D)n: la longueur totale des accotements du réseau revêtu au niveau national dont
Définition des critères de priorités l'indicateur IAC est soit Cou D.
Recueil de données nécessaires à l'élaboration des priorités (données L pi: la longueur totale du réseau classé à l'état de piste d'une Direction territoriale donnée;
l pn: la longueur totale du réseau classé à l'état de piste de l'ensemble des Direction territoriale.
techniques, coûts normatifs, avantages socio-économiques,
1n : Indice d'intensité du trafic pour une Direction territoriale donnée;
illustrations photographiques, engagements, .... ) 1Tn : Indice d'intensité du trafic pour l'ensemble des Directions territoriales.
Classement des projets et prise en compte des contraintes budgétaires. PS 1: Indice lié aux problèmes spécifiques d'une Direction territoriale donnée;
Le classement est effectué par les services territoriaux pour les principaux PS n: Indice lié aux problèmes spécifiques au niveau national.
programmes routiers. Par la suite, il est procédé à l'élaboration d'un OA i: Nombre d'ouvrage d'art d'une Direction territoriale donnée;
OA n: Nombre d'ouvrage d'art au niveau national.
programme provincial ou régional consolidé au niveau central en concertation
les services territoriaux. "' Détermination de l'indice 1n dans une OPE
L ri de chaque Direction territoriale est donnée par la BOR.
Phase 4: Etablissement des études L To : longueur totale du réseau revêtu ayant une classe de trafic TO;
La phase d'établissement des études par les services territoriaux a pour objectif Ln: longueur totale du réseau revêtu ayant une classe de trafic Tl;
ln: longueur totale du réseau revêtu ayant une classe de trafic T2;
d'affiner le coût des projets retenus à l'issue de la phase 3. Pour les opérations
l 13 : longueur totale du réseau revêtu ayant une classe de trafic T3;
de maintenance, les coûts normatifs déterminés en phase 3 seront considérés L T4 : longueur totale du réseau revêtu ayant une classe de trafic T4.
comme suffisants pour une inscription au plan d'action.
les coefficients de pondération proposés sont donnés ci-après :
Pour pouvoir chiffrer le montant des opérations à programmer annuellement,
40 pourTO
les projets d'exécution relatifs à ces opérations devront être établis à l'année n- 25 pour Tl
2 de la date de leur réalisation. Ainsi, les opérations qui seront programmées à 15 pourT2
l'année n, devront être soit déjà étudiées soit mises à l'étude dès l'année n-2. 10 pourT3
10 pourT4
3.3.3- Clef de répartition des crédits
L'expression de la somme pondérée des indices en fonction du trafic 1 n devient:
Pour la répartition des crédits entre les services territoriaux, la formule 1TI = 40 Lro + 25 L11 + 15 ln+ 10 Ln+ 10 L14
multicritères suivante a été établie: • Détermination de l'indice PS dans une Direction territoriale
Cet indice intègre les paramètres liés au relief, au sol et au climat définis ci-après:
S (A+B)i S (C+D)i L (A+B)i L (C+D)i Lpi lti OAi PSi
Pi=IO +20 +5 +15---+5-'10--+15--+20- Ps = IR+ ls + le
S (A-t-B)n S (C+D)n L (A+B)n L (C+D)n Lpn Jtn OAn Psn •Indicateur lié au relief (IR)
l'indicateur IR est donné par la BOR.
Avec: IR= 1: Quant le pourcentage du relief vallonné et montagneux est inférieure à 20.
Pi: Pourcentage de l'enveloppe des crédits accordés à une Direction territoriale donnée, par IR= 2: Quant le pourcentage du relief vallonné et montagneux est compris entre 20 et 30.
rapport à l'enveloppe globale accordée. IR= 3: Quant le pourcentage du relief vallonné et montagneux est compris entre 30 et 40.
S(A+B) i: La surface totale du réseau revêtu d'une Direction territoriale donnée dont l'indicateur IR= 4: Quant le pourcentage du relief vallonné et montagneux est compris entre 40 et 50.
de l'état de surface lSU est soit A ou B ; IR= 5: Quant le pourcentage du relief vallonné et montagneux est supérieure à 50.
S(A+B) n: la surface total du réseau revêtu au niveau national dont l'indicateur de l'état de "'Indicateur lié au sol (1 5 )
surface ISU est soit A ou B ; L'indicateur ls est donné par la BOR.
S(C+D) 1 : La surface totale du réseau revêtu d'une Direction territoriale donnée dont l'indicateur lso: longueur totale du réseau revêtu ayant une classe de sol 50.
de l'état de surface JSU est soit Cou D ; ls1: longueur totale du réseau revêtu ayant une classe de sol 51.
S(C+D) n: La surface totale du réseau revêtu au niveau national dont l'indicateur de l'état de ls2: Longueur totale du réseau revêtu ayant une classe de sol 52.
surface ISU est soit Cou D. ls3: longueur totale du réseau revêtu ayant une classe de sol 53.
L(A+B)i: la longueur totale des accotements du réseau revêtu d'une Direction territoriale l54: Longueur totale du réseau revêtu ayant une classe de sol 54.
donnée dont l'indicateur IAC est soit A ou B.
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 385
384 I
La stratégie d'intervention sur les O.A. sera menée en tenant compte des
Catégorie 4: Elle comprend les ouvrages nécessitant une réhabilitation
courante. critères ci-après:
le type de l'ouvrage
Les propositions d'ouvrages relatives aux 4 catégories précitées sont établies la catégorie du réseau sur lequel il est situé
par les DPET. La DRET est chargée de consolider l'ensemble des propositions le type d'intervention envisagée.
émanant des DPET relevant de sa région pour les adresser ensuite à la Direction
A partir des orientations générales de la stratégie optimale, la Direction des
des Routes.
Routes défini les critères de répartition entre les différents types
Par la suite, les ouvrages proposés sont classés dans les deux programmes d'aménagement des OA.
suivants :
La reconstruction qui concerne les ouvrages qui présentent des dégradations Références bibliographiques :
avancées sur plusieurs éléments structuraux menaçant ainsi la ruine et qu'une
analyse entre le renforcement et la reconstruction montre que la dernière 1. Michel GERARD, Ex Directeur Colas Maroc, Evolution technique des travaux routiers, 1er
mesure présente des avantages certains par rapport à la première. congrès national de la route du 2 au février 1984.
2. Direction des Routes (Maroc), Manuel du système de gestion et de suivi, édition 2000
Le renforcement qui concerne les ouvrages qui présentent des dégradations sur 3. A. JANATI IORISSl, L'externalisation des travaux d'entretien routier au Maroc, RGRA n° 840, juin
au moins un élément structurel et que, cette intervention est avantageuse par 2005.
rapport à la reconstruction. 4. ORET de Fès et DPET d'EI Kelaa, Rapports sur l'évaluation des expériences de la RN6 et de la
RN9.
La réparation qui concerne les ouvrages présentant des dégradations mineures S. Khalid ABDELLAOUI, Note sur la stratégie de gestion des OA au Maroc, 2012
dans les éléments structuraux ou des dégradations dans les équipements et les 6. DRCR, Ponts du Maroc, édition juin 2002
protections.
Pour les renforcements, les techniques préconisées au Maroc sont basées sur
l'utilisation des mélanges bitumineux pour les chaussées à forts trafics et les
graves non traitées (GNT} pour les chaussées à faible et moyen trafics.
faible viscosité qui ne permet plus aux gravillons de résister à l'action de la pour les enduits monocouches double gravillonnage car l'émulsion en
circulation. Ces considérations conduisent à respecter des seuils de se rompant prématurément empêche la fixation de la 2ème couche de
température minimale et maximale du support lors du répandage des liants. gravillons ;
sur les chaussées très déformées en raison de l'irrégularité du dosage
1.5.1- Bitume fluidifié en liant hydrocarboné provoquée par la coulure de l'émulsion avant sa
Le bitume fluidifié est un liant anhydre qui est susceptible au froid et rupture ;
l'humidité. De plus son adhésivité vis à vis de certaines natures de granulats est sur les routes de montagne avec pentes ou rampes importantes
mauvaise. Le bitume fluidifié ne devra pas être utilisé dans les cas suivants : provoquant la coulure du liant ou dont la sinuosité génère des efforts
température du support lors du répandage inférieure à 15' ou dans les virages entraînant l'arrachement des gravillons avant la
supérieure à 45' pour les routes rupture de l'émulsion.
à circulation rapide (>90km/h) ou à 55' pour les routes à circulation Le risque de coulure sera réduit en inversant les dosages en liant des
lente (60km/h); revêtements bicouches (la plus grosse quantité étant répandue après la mise
agrégats humides; en place de la lère couche de gravillon) ou en recourant à la technique de
agrégats pour lesquels le test d'adhésivité à donné de mauvais résultats
sandwich.
à moins que le recours
à un dope permette d'y pallier; En cas d'utilisation d'une émulsion appropriée, le domaine d'application pourra
conditions atmosphériques instables laissant craindre un pluie avant être élargi.
que le solvant ne se soit évaporé. L'émulsion cationique de bitume est un liant qui reste fluide tant que la rupture
Compte tenu du risque météorologique, il est fortement déconseillé d'utiliser le de la phase aqueuse ne s'est pas produite. Pour réduire le temps de cette
bitume fluidifié entre le 15 octobre le 15 mars sauf en zone désertique. rupture, l'émulsion utilisée pour les enduits superficiels devra être
obligatoirement de la catégorie à rupture rapide (R 65 ou R 69) définie par le
En général, l'on utilisera un liant de la classe 800/1400. Toutefois au début et à cahier n'5 du fascicule n' 5 du CPC pour les travaux routiers courants.
la fin de la période précitée, il est possible d'utiliser un liant de la classe
400/600 pour les revêtements des chaussées à faible trafic, afin que le Toutefois si l'émulsion de bitume présente un indice de rupture, inférieur à
'
120, son utilisation peut être autorisée.
processus de densification puisse s'accomplir avant que la rigidification du liant
n'intervienne. Il est rappelé que le pourcentage de solvant pétrolier contenu dans ce type
1.5.Z- Emulsion de bitume d'émulsion ne doit pas excéder 1.5 %.
L'émulsion courante de bitume est une dispersion du bitume pur dans l'eau en 1.6- Comparaison technico-économique
présence d'un émulsifiant. Celle utilisée en travaux routiers est en général, de En dehors des exclusions d'utilisation spécifiées ci-dessus, le choix entre le
nature cationique. Ces caractéristiques font que l'émulsion présent une bonne bitume fluidifié et l'émulsion de bitume résultera d'une analyse technico -
adhésivité aux granulats et tolèrë .:les co,~,.:Jitions climatiques plus rigoureuses
économique prenant en compte :
que le bitume fluidifié. - Les avantages et inconvénients de chacun d'eux en matière
L'émulsion de bitume ne devra pas être utilisée dans les cas suivants: d'adhésivité aux granulats utilisés pour le chantier et de souplesse
lorsque la température ambiante au moment du répandage est d'utilisation (température du répandage, conditions climatiques qui
inférieure 10' à cause du retard qui en résulte dans la rupture de prévaudront lors de l'exécution des travaux, etc ... );
l'émulsion, surtout en présence d'agrégats humides; L'impact sur l'environnement se caractérisant par la perte des solvants
pour les enduits monocouches, étant donnée la fragilité de ce type de pétroliers se trouvant en plus grande quantité dans les bitumes
revêtement pendant le délai de rupture de l'émulsion (arrachements fluidifiés (12% environ) que dans les émulsions (1,5 % environ);
de gravillons avant que la mosaïque n'ait pu se former) ;
Chapitre 3
1. Contexte
Au Maroc, les investissements dans la maintenance du réseau routier mettent
en jeu des sommes considérables. Les chaussées subissent, dès leur mise en
service, une évolution plus au moins rapide. Elles se détériorent sous l'effet
conjugué du trafic et des conditions climatiques.
Seulement comment choisir les techniques les plus appropriées de façon la plus
pragmatique possible? ce n'est pas en faisant de savants calculs théoriques
que l'on pourrait modéliser et prévoir le comportement de telle ou telle
technique, et puis comment prendre en compte les différents paramètres qui
interagissent sur l'évolution d'une structure de chaussée tout au long de sa
durée de service ?
Certains pays ont contourné cette difficulté en mettant au point des engins très
sophistiqués de simulation de vieillissement accéléré des structures de chaussée, Famille 1 : Bl blocage + PC pierre cassée + RS + GNT grave non traitée
tels que le manège de fatigue du LCPC en France ou le manège oblongue du + RS revêtement superficiel
CEDEX d'Espagne ou encore le système linéaire du AARB d'Australie. Famille 2: BL+ PC+ RS
Famille 3: BL +PC+ RS + GNT + RS + GB '""b;tome + RS
Famille 4: GNT+ RS
2. Approche adoptée Famille 5: GNT+RS+GNT+RS
Famille 6: GNT + RS + BB bétoo b;1om;,,,, ou+ (GB + BB)
Le contexte marocain est caractérisé par l'emploi de techniques de
maintenance de chaussées un peu diversifiées. Ces techniques sont basées sur 3.2-lndice structurel modifié
l'utilisation des graves non traitées ou traitées aux liants hydrocarbonés en
Dans les modèles de prévision du comportement des chaussées, il est
couche de base et des enduits superficiels ou enrobés bitumineux en couche de
nécessaire d'utiliser des mesures de la portance des chaussées qui rendent
roulement. Les chaussées en béton de ciment n'ont pas connu encore un
compte des interactions complexes existant entre les types de matériaux et
développement important.
leur rigidité, l'épaisseur des couches, la rigidité du sol support et l'état de
Au Maroc la méthode utilisée est basé sur un vieillissement normal et à surface.
l'échelle des chaussées marocaines dont le principe consiste à remplacer le
Parmi les types de mesures utilisées fréquemment avec succès, on
facteur temps ou durée de sollicitation par le facteur âge de la chaussée.
trouve l'indice structurel (AASHO) tenant compte du support et la déflexion de
2
L'hypothèse de base de cette approche transversale est le suivant : «des la surface sous charge roulante.
sections oyant Io même structure résiduelle, le même trafic, le même sol
Les recherches empiriques ont montré que l'indicateur statistiquement le plus
support et le même climat, doivent avoir le même comportement dans le
pertinent pour décrire l'évolution des dégradations des chaussées est l'indice
temps».
structurel modifié (avec l'incidence du CBR du sol), qui est donc le paramètre
Ainsi en considérant pour chaque type de famille de structures, des sections principal dans les relations. Il existe une corrélation moyenne entre l'indice
ayant les mêmes paramètres: trafic, sol, climat mais des âges différents. On structurel et la déflexion.
peut tracer des courbes représentatives des lois d'évolution des dégradations
L'indice structurel modifié d'une chaussée, SNC, est définie comme une
des chaussées en fonction du temps, rien qu'en effectuant les mesures de
combinaison linéaire des coefficients d'équivalence ai et des épaisseurs Hi des
dégradations pour toutes les sections en la même année.
couches de chaussée et de l'apport du sol support SNSG.
marocaines sont construites sur des structures à squelette pierreux (pierre La relation entre la déflexion et l'indice structurel modifié est donnée ci-après
cassée). Les nouvelles constructions notamment les routes rurales sont bâties
(Paterson, 1987) :
avec des techniques en grave non traitée.
DEF = 6,5 SNC -i.•
Les principales structures rencontrées sont des structures souples, elles
peuvent être subdivisées en 6 familles; à savoir:
4261 Routes et Entretien Routier au Maroc 1 427
climatique: lSGNT + RS
45 6 6 5 7 6 4 5 6
(T3/T4-Sl/S2/S3)
Le trafic est défini par le tableau ci-après. Il est exprimé en trafic moyen Total sections ES
144 14 13 13 5 14 14 11 7 6 11 B B 2 9 9 0
journalier annuel (TMJA) comme suit: (2)
Total (1) + (2) 274 24 16 23 20 20 31 24 15 6 15 13 23 9 lB 12 s
Tableau n°228 · Classes de trafic
Classe de trafic TMJA Tableau n° 230: Sections analysées en zone aride
TO T > 4500
T1 4500 > T > 2000 Structures Nb Nombre de sections en fonction de /'8ge (années)
T2
T3
2000 >T > 750
750>T>200 "' Ages-+ Sect 1 2 3 4 5
• 7 8 9 10 l1 12 13 14 15 16
La classification adoptée pour le sol support est celle du LCPC qui est
lSGNT + RS (T2/T3/T4
28 2 5 6 5 5 5
subdivisée en 5 classes, à savoir: 50, 51, 52, 53 et 54. - 52/53/54)
Deux zones climatiques sont considérées: la zone non aride « ZNA »où la
Total 61 2 s 0 11 5 4 4 B 0 4 5 0 4 5 4 0
pluviométrie dépasse 250 mm/an et qui correspond au cas général et la
zone aride « ZA » où la pluviométrie est inférieure à 250 mm/an et qui
correspond au sud marocain.
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 429
428 I
Les conditions de circulation offertes aux usagers de la route sont variables.
4.2- Collecte de données Elles dépendent du tracé, du relief, de l'état de la chaussée et ses dépendances,
Les données collectées auprès des directions provinciales de l'équipement sont de l'équipement de la route, etc ....
de trois ordre; à savoir: On considère en général sept groupes dans l'analyse du service offert par la
- La date des dernières interventions route :
La nature de ces interventions Les caractéristiques géométriques de la route
Le volume du trafic au niveau des routes non dotées de stations de L'efficacité des équipements de la route
comptage. La fluidité de la circulation
L'exploitation des rapports géotechniques et des graphiques routiers a été La praticabilité de la route en toute saison
indispensable pour connaitre les structures résiduelles constituant les assises L'état de la surface de la chaussée: uni et adhérence
des chaussées pour pouvoir calculer l'indice structurel modifié qui est La sécurité routière
obligatoire pour le passage au modèle HDM. Cette exploitation a permis L'agrément du parcours.
également de connaitre les données relatives aux structures de renforcement Quelque soit la politique d'entretien adoptée, le niveau de service est variable
proposées pour le dimensionnement de chaussée. dans le temps. Il décroit avec l'augmentation des dégradations de la route et, à
4.3- Techniques analysées chaque remise en état, il s'améliore, puis le cycle recommence.
Les techniques analysées sont récapitulées dans le tableau ci-après pour les Deux aspects importants caractérisent, en outre, le niveau de service:
deux zones aride et non aride : Le niveau de service doit être homogène : l'usager est particulièrement
sensible à la continuité des itinéraires, même s'il admet volontiers que
Tableau n°231 · Techniques analysées en zone non aride
le niveau de service soit hiérarchisé suivant l'importance des routes;
N° Structures TMJA Sol support
Le niveau de service est une sorte de droit acquis auquel les usagers
1 S88 <::4500 So/51
2 588 ::?:4500 S1/S3
sont très attachés. Il sera donc difficile de faire admettre une baisse d
3 788 ~4500 52/$3 niveau de service avec le temps.
4 lOGB + SBB <!4500 Sa/51
4.4.2- Durée de vie
5 588 2000Sf<4500 So/S1/ S2/S3
La durée de vie d'une chaussée (ou d'une technique) est une notion utilisée
6 lSGNT + RS ::;750 S1/S2
7 lSGNT + RS 750Sf<2000
pour le dimensionnement d'une chaussée neuve ou d'un renforcement. C'est la
S1/S2/S3
8 20GNT + RS 750Sf<2000 durée pour laquelle la chaussée, soumise aux différentes sollicitations (trafic,
9 20GNT + RS 2000:S:T<4500 climat, ... ), doit garantir, avec un entretien de routine, le niveau de service pour
lequel elle a été dimensionnée. Quand le niveau de service est affecté, une
Tableau n°232 ·Techniques analysées en zone aride
intervention de maintenance devient nécessaire pour son amélioration.
N° Structures TMJA Sol support
La durée de vie d'une chaussée est toujours liée à un niveau de service donné
10 lSGNT + RS î2/î3/Î4 S2/S3/S4
et qui est fixé par le gestionnaire du réseau routier en fonction de la politique
11 20GNT + RS ;?:4500 SJS3/$4 appliquée.
Section 2 : Présentation et analyse des principaux résultats Figure n°44: 788-T0-51/52/53 (Zone non aride)
obtenus
Les principales dégradations analysées sont l'uni, la fissuration et les
arrachements. Des courbes d'évolution de ces dégradations ont été tracées.
=·
Elles sont constituées en ordonné par le pourcentage de dégradation et en
abscisse par l'âge (année).
Sur ces courbes on distingue deux phases de dégradation sur les sections
supposées globalement homogènes :
- La phase d'apparition (ou d'initiation)
- La phase d'évolution de la dégradation . ,,
Douze cas ont été étudiés: 5 cas dont la couche de roulement en béton -·-~-
bitumineux et 7 cas dont la couche de roulement en enduit superficiel
Pour les chaussées en enrobés bitumineux, les cinq cas suivants ont été
étudiés: Figure n°46: 588 - T0-52/53 {Zone non aride)
~·
Figure n°43: 10G8+588 - T0 -5,/5,/53 (Zone non aride}
3000
UNI •·YI:!'
2500
~·
2000
_./. ;">X- ;
1500 W)l
• • ·~ ;___. _...____,___--
1000
•
500
0
0 2 4 6 8 12 14 16
AGE
432 I Routes et Entretien Routier au Maroc \ 433
Figure n"47: SBB-Tl -50/51/52/53 (Zone non aride} Figure n •so : 15GNT + R5 - T2 (Zone non aride}
00001---
""'~-----
-~
,.,,,_
''"' r-- --- ---
'"" +--- ---- -------- -- ----
____ _____ _
"'"J___ --··--
,,
_____ J
'"ol----
----------- ---1----
>'• t-- -· -----·
1.2- Couche de roulement en enduit superficiel
Figure n"51: 20GNT + RS -T1 (Zone non aride)
Pour les chaussées en enduit superficiel, les sept cas suivants ont été étudiés :
""'
Figure n"48: 20GNT + R5 -T1 (Zone non aride}
~to-.- - - - · - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
~00-------------------------
:r -
OO [
-~--=---=:----
·-
------ .--~ - ;-1
~OO~------=----------·-
AU~---
!
: ~~ ----=---~---=--· -
::: r--'.-:- __: =:.-:----=-=-- ------· ______j
~oc -- - . ------
5-0~ + ................... .
'
.'
...
... Figure n"52: 15GNT + R5 -T3/T4 {Zone non aride}
UNI
6500
6000
5500
,,.
5000
4500
4000
3500
3000
2500 •
. 1500 r------·
noo1------·- -------··
2000 1000 t - - - - - - - - - -
1500 L-------- - - - - - - · - - ·
5-0o
1000 ,LI_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
'OO {) 10 12 14 16
0
0 2 4 6 8 10 12
"'
Ago
Routes et Entretien Routier au Maroc \ 435
434 I
____
0000 - - - - - - - ---
,,
--------------------
1
----~
1
En zone aride : 1500 à 2300 (à la mise en service) à 4000 à 14 ans
En zone non aride: 2300 à 2500 (à la mise en service) à 5200 à 14 ans
Quelques valeurs d'uni sont élevées à la mise la mise en service (>2500). Ceci
peut s'expliquer par le fait que pour certains chantiers, les travaux s'exécutent
sous circulation, ce qui ne permet pas d'obtenir une bonne régularité de la
... couche de roulement. Par contre, pour certaines sections, l'uni à l'âge de 10
Figure n'54: 20GNT + RS {Zone aride} ans reste encore bon à acceptable (<2100);
L'uni varie peu pendant les 6 premières années de mise en service;
"'' Le réseau en zone aride dispose d'un uni meilleur que celui en zone non aride
-~--
---------- (61% contre 48%). Ceci peut s'expliquer par l'hétérogénéité du sol support et
4000 +------------ son comportement différentiel en présence d'eau en zone non aride. Par
' - - - - --
3Ml0 L
contre, en zone aride, le sol a un même comportement même s'il est
3000 ,----------~=---"-:____
hétérogène;
2500 +-------------- --------
'
La variation de l'uni ne semble pas, à prion dépendre, de l'épaisseur de la
2000 L ---------- - - - - - - - - -----------<
structure de renforcement (15 et 20 cm);
'000---- ----
Pour les chaussées en enduit superficiel en zone non aride, les valeurs d'uni à
- - - - - - - - "----------------
l'âge de:
500 ,1
,~-------------------
. -
10 ans est de 3200 pour Tl, 3900 pour T2 et 4000 pour T3/T4;
12 ans est de 3650 pour Tl, 5000 pour T2 et 5200 pour T3/T4.
"' 14 ans les courbes de tendance ne sont pas exploitables.
1.3- Commentaires sur les courbes d'évolution d'uni (courbes de tendance)
'01--------
.., :-·--------------
.. ,________
' .. - - - - - - - ----------
>O +- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
':1
1 ""!
•'·-------
...
Figure n°56: 788- T0 -S,/S,/S3 (Zone non aride)
Figure r1°59: 588 - T1 -Sc/S,/S,/53 (Zone non aride}
%Fias
80
70 ~-
60 7G --
50
OO.
40
30
20
-j
10 3')-----
0 ·-~---;• __ X·------
0
' 4 6 10 12 14 1S + --
Pour les chaussées en enduit superficiel, les cinq cas suivants ont été étudiés:
llO \--- - - -
10 +-·---
-----
..
j__--:--"'-------------·---
"
,,_ --
',
..
!
o'----------------
... "
438 I Routes et Entretien Routier au Maroc \ 439
Figure n°6l: 20GNT + RS -T2 - 51/5 2 (Zone non aride) Figure n'64: 20GNT + RS -T2/T 3/T 4 -50/SJS,/S,(2one aride)
45
40
35
%Fiss
-----+----- i,r_
00,----------------------
'
30 '°1---------------
25 "+--------- --------------- ---'7"=------
20 !
15
"t-- - - - - - - -----
•
10
5
'1 -- - ---,___--_------- --- - - - - - ---j
-.~---------------,,----__j
0
-5 - -2 4 6 8 10 12
-----.------,
14 16
...
Ago
Il y a lieu de rappeler que dans le cadre des études du modèle HDM, il a été
Figure n'62: lSGNT + RS -T3 /T4 -5 0/51 /5 2/S, (Zone non aride) démontré, de manière empirique, que l'évolution de la fissuration dépendant
principalement de l'étendue de la surface fissurée et du temps écoulé depuis
~------------------- l'apparition des première_s fissures, sans que ni le trafic ni la portance de la
z- chaussée n'aient un impact important (Paterson, 1987)_
Les courbes de tendance ont été tracées à partir des valeurs des différentes
sections et après élimination des points aberrants (bruit). De l'analyse de ces
courbes, il ressort que :
10-----
2.3.1- Cas des chaussées en enrobés bitumineux
5---- Après la mise en circulation du renforcement ou du revêtement, la
fissuration commence à apparaître à la :
., 7ème année pour les structures de lOGB + 5BB
5ème année pour les tapis de 7BB
4ème année pour les tapis de 5BB
Figure n'63 : lSGNT + RS -T2 /T 3/T, - 50/5 1 /5 2/5 3 (Zone aride) Donc la structure de renforcement, et par conséquent la portance, agit sur
% Fiu l'apparition de la fissuration.
··,--------------------~ La fissuration atteint 20 % au bout de :
- ----~ 10 ans, pour les structures de lOGB + 5BB (trafic TO)
6 ans, pour les tapis de 7BB (trafic TO)
5 ans, pour les tapis de 5BB (trafic TO)
••t--------
~t-------
8 ans pour les tapis de 5BB (trafic Tl)
••\------------------ La fissuration atteint 30 % au bout de:
11 ans, pour les structures de lOGB + 5BB (trafic TO)
-- . 7 ans, pour les tapis de 7BB (trafic TO)
~------------------~
., "
~· 6 ans, pour les tapis de 5BB (trafic TO)
10 ans, pour les tapis de 5BB (trafic Tl)
440 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 441
La fissuration peut affecter 75% de la chaussée à la fin de la durée de vie Figure n°66: lSGNT + RS -T2 (Zone non aride)
Les courbes de tendance ont la même allure sauf la première courbe (SBB-
50/51) qui a une forme différente au niveau de la queue. "-, ----------- ·---
"
L'évolution de la fissuration semble dépendre du trafic. En effet, à l'âge de "---------··----···
'0 12
lOans, le taux de fissuration est 30% pour la classe de Tl alors qu'il n'est que
de 15% pour les classes T2 et T3/T4;
En zone aride, le climat joue en faveur du retard de l'évolution du taux de Figure n°67: 20GNT + RS -T1 {Zone non aride)
fissuration (20% à l'âge de 16 ans).
:: ~---
superficiel qui peut se transformer en nids de poules. Ainsi, seules les
chaussées en enduit superficiel sont concernées.
'"--··----
5C i ----
Figure n°68 : 20GNT + RS -T 2 (Zone non aride}
i
40t- --
~ r--------·.
' w~--- ----------
wf-·~-
"t --- · .. · ·-· · - - ·
---- !
0 ---- -··
·--·---·---
" ..
20 .;...__
"i,L_ _ __
... "
442 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 443
4- Conclusions
"' 4.1- Etat structurel du réseau routier
Figure n°70: 20GNT + RS -T2/T 3/T.{Zone aride)
La quasi-totalité des routes marocaines disposent d'une assise granulaire ou à
squelette pierreux. L'évaluation des structures résiduelles des chaussées en
";
fonction de leur épaisseur a permis d'aboutir aux résultats suivants:
Chaussées en béton bitumineux: L'indice structurel varie de 2,25
1
L'uni du réseau routier est relevé à l'aide de Bump lntegrator avec une
... périodicité de 3 ans pour l'ensemble du réseau routier revêtu (environ 41000
km). Selon la méthode du relevé visuel de la Direction des Routes, l'uni est
3.2- Commentaires sur les courbes d'évolution des arrachements classé en quatre classes en fonction du trafic comme indiqué dans le tableau ci-
Les courbes de tenda.1ce des arrachements pour les chaussées en enduit après :
superficiel, ont été tracées à partir des dégradations de chaque section et après Tableau n°233 : Classes d'uni en fonction du trafic
élimination des points aberrants. Pour les chaussées en béton bitumineux, les
Classe Seuils d'uni en fonction du trafic
courbes n'ont pas été construites étant donné que ce type de dégradation TO Tl T2 T3/T4
affecte très rarement les chaussées en béton bitumineux. A <2000 >2300 <3000 <3200
B 2000<= uni<2500 2300<=uni<2 3000<= uni<3500 3200<= uni<3700
L'analyse de ces courbes montre que:
800
3.2.1- Zone non aride c 2500<= uni<3000 2800<=uni<3300 3500<= uni<4000 3700<= uni<4200
Les chaussées empruntées par un trafic T1 ne présentent pas de résultats B Uni>= 3000 >=3300 >=4000 <0:04200
Tableau n°234 : Valeurs d'uni à partir des courbes de tendance Donc, à partir de l'ensemble des données recueillies (état de la route, date et
nature des dernières interventions, trafic, ... ), et de l'analyse des courbes
Désignation Uni en fonction du trafic
Age d'évolution des dégradations, nous avons proposé les deux critères d'évolution
T1 T2 T3/T4 - -
courbes de tendance 3200 3900 4000 suivants pour définir les durées de vie des techniques de maintenance
10 ans BDR 2443 3556 4094
pratiquées au Maroc :
Moyenne 2822 3728 4047
courbes de tendance 3650 5000 5200 La fissuration pour les chaussées en enrobés bitumineux pour laquelle nous
12 ans BDR 2691 4374 5139 avons fixé 20% comme étant le seuil d'alerte et 30% comme étant le seuil
Moyenne 3171 4687 5170 d'intervention ;
14 ans courbes de tendance Courbes de tendance non exploitables
BDR Manque de données fiables sur l'âge des chaussées L'uni pour les chaussées en enduit superficiel pour lequel nous avons fixé:
16 ans courbes dE tendance Courbes de tendance non exploitables •Seuil d'alerte:
BDR Manque de données fiables sur l'âge de chaussées 2800 pour les classes de traficT1 ;
De l'exploitation de !a BOR et de l'analyse des courbes d'évolution de 3500 pour les classes de trafic T2 et;
dégradations, il ressort que: 4000 pour les classes de trafic T,/T4 ;
Pour les chaussées en enduit superficiel, le réseau en zone aride dispose • Seuil d'intervention :
d'un uni meilleur que celui en zone non aride. Par contre pour les enrobés 3300 pour les classes de traficT1;
bitumineux, le réseau en zone non aride est légèrement meilleur que celui 4000 pour les classes de traficT2 et;
en zone aride. Ceci peut s'expliquer, d'une part, par l'hétérogénéité du sol 4600 pour les classes de trafic T3/T,.
support et son comportement différentiel en présence d'eau en zone non En considérant ces seuils, les durées de vie ainsi obtenues pour chaque
aride et, d'autre part, par la vulnérabilité de la grave non traitée à l'eau; technique sont récapitulées dans le tableau suivant:
Les valeurs d'uni fluctuent à la mise en service de:
4.3.1- Pour les chaussées en béton bitumineux
Pour les chaussées en enrobés: de 800 pour les structures lourdes (GB + BB) à
1500 pour les tapis d'enrobés (5 à 7 cm); Pour les chaussées en enrobés bitumineux, les durées de vie sont données en
fonction de la fissuration qui est la dégradation caractéristique pour ce type de
Pour les chaussées en enduit superficiel : de 1500 à 2300 en zone aride et 2300 chaussées.
à 2500 en zone non aride.
446 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 447
20% 30%
3
SEB (To- So/S1ou S2/S3) 5 ans 6 ans 1. Présentation du modèle HOM
7EB (To - S1/Sz/S3) 6 ans 7 ans
lOGBB + SEB (To - S1/S,/S3) 10 ans 12 ans Le modèle HDM, initié par la Banque Mondiale au profit des pays en voie de
SEB (Tt - So/S1/Si/S3) 8 ans 9 ans développement, est un outil de planification économique des opérations
7EB (T1 - So/S1/S,/S3) 10 ans 12 ans
d'entretien, de réhabilitation et de construction envisagés sur le réseau routier.
Il a été conçu pour comparer des variantes de projets ou des stratégies
4.3.2- Pour les chaussées en enduit superficiel d'entretien routier en évaluant l'ensemble des coûts de construction et
d'entretien supportés par l'Etat et des coûts de circulation supportés par les
Pour les chaussées en enduit superficiel, les durées de vie sont données en
usagers. Ce modèle permet aussi de simuler la dégradation des chaussées.
fonction de l'uni qui est la dégradation caractéristique pour ce type de
chaussées. L'outil HDM peut s'appliquer à un projet routier particulier ou à la totalité d'un
réseau revêtu et non revêtu, ainsi qu'à une période d'analyse de durée fixée
Tableau n°236 · Durées de vie des chaussées en enduit superficiel en zone non aride
par l'utilisateur, qui peut être la durée de vie supposée du projet ou du réseau.
Désignation Seuil d'alerte Seuil d'intervention
Le modèle évalue les coûts de construction, d'entretien et de circulation sur
Tl T2 T3/T4 Tl T2 T3/T4
l'ensemble de la période d'analyse, pour chaque variante de construction ou
Uni 2800 3SOO 4000 3300 4000 4600
d'entretien testée, et fournit, à la demande, chacun de ces coûts par année ou
Durée de vie 10 ans 10 ans 12 ans 12 ans 12 ans 14 ans
globalement le bilan actualisé, le taux de rentabilité interne ou le bénéfice
Tableau n°237 : Durées de vie des chaussées en enduit superficiel en zone aride immédiat de chaque variante par référence à une solution de base désignée par
Désignation Seuil d'alerte Seuil d'intervention
l'utilisateur.
Tl TZ T3/T4 Tl T2 T3/T4 Le modèle HDM est composé des sous modèles suivants:
Uni 2800 3500 4000 3300 4000 4600 Le sous modèle Trafic qui calcule le volume et la composition du trafic
Durée de vie 12 ans 12 ans 14 ans 14 ans 14 ans 16 ans escompté
c) Commentaires Le sous modèle construction qui génère l'introduction dans le réseau considéré
- Les seuils d'uni proposées sont obtenus à partir des courbes de tendance et des projets neufs ou des projets d'amélioration géométrique ou de revêtement
de la banque des données routières (BDR); de chaussées
- Pour les chaussées en enrobés, les tapis simples d'enrobés (5 à 7 cm) offrent Le sous modèle dégradation et entretien qui simule les dégradations du réseau
des durées de vie de 5 à 7 ans (1 cm par an) pour les trafics de classe TO et 9 à sous l'effet du trafic et du climat
12 ans pour les trafics de classe T1; Le sous modèle coût de construction qui calcule les coûts supportés par
- Pour les chaussées en enduit superficiel, l'aridité de la zone joue en faveur des l'usager
durées de vie plus longues. Le sous modèle avantages et coûts exogènes qui prend en compte les données
fournies par l'utilisateur
Le sous modèle évaluation économique qui compile les différents coûts et les
avantages pour chaque stratégie testée.
448 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 449
2. Sous modèle de dégradation et entretien des routes La relation entre la déflexion et l'indice structurel modifié est donnée ci-après
(Paterson, 1987) :
Les principales composantes du sous modèle dégradation et entretien des DEF = 6,5 SNc-1•6 Si la couche de base n'est pas traitée au ciment
routes, utilisé pour le calage, sont les suivantes: = 3,5 SNC - 1•6 Si la couche de base est traitée au ciment
Caractéristiques structurelles de la chaussée SNC = 3,2 DEF -o, 63 Si la couche de base n'est pas traitée au ciment
Apparition et évolution des fissures 2,2 DEF --0. 53 Si la couche de base est traitée au ciment
Apparition et évolution des arrachements
Apparition et évolution des nids de poules 2.4- Classification des chaussées
Evolution de l'orniérage
Selon le modèle HDM, les chaussées sont classées en sept types de surface et
Evolution de l'uni
trois types de base, à savoir:
2.1- Cadre conceptuel général du sous modèle dégradation et entretien des
Les couches de surface :
routes
Enduit superficiel
La dégradation des routes est calculée sous la forme de variations annuelles de Béton bitumineux
l'état des chaussées, au cours de chacune des années d'analyse, imputable au Coulis bitumineux sur enduit superficiel
trafic, à l'environnement, aux opérations d'entretien et à l'état de la chaussée Enduit superficiel sur enduit superficiel
est mis à jour année par année pour la durée de la période considérée. Enduit superficiel sur béton bitumineux
Enrobés à froid sur enduit superficiel
2.2- Logique de calcul Enrobés ou coulis bitumineux sur béton bitumineux et enrobés sur enduit
La dégradation des routes est prédite selon cinq types différents de superficiel.
dégradations: fissuration, arrachements, nids de poule, orniérage et uni. Les Les couches de base :
dégradations de surface c'est-à-dire les fissurations, les arrachements et les Base granulaire
nids de poule sont caractérisées par deux phases: Base traitée au ciment
Phase d'initiation : période qui précède l'apparition d'une dégradation d'un Base traitée au bitume
type donnée ou d'une ampleur déterminée
2.5- Caractéristiques du trafic
Phase d'évolution: période pendant laquelle la dégradation s'étend en
surface. Pour les routes revêtues, le trafic est défini par:
Le volume du trafic défini par le nombre total d'essieux
2.3- Caractéristiques structurelles de la chaussée Les charges de trafic définies par le nombre d'essieux équivalents standards
Dans les modèles de prévision du comportement des chaussées, il est 80KN pour l'année d'analyse
nécessaire de connaitre l'indice structurel modifié (SNC) des chaussées qui est
2.6- Environnement et géométrie
défini comme étant une combinaison linéaire des coefficients d'équivalence a,
et des épaisseurs H, des couches de chaussées et d'un apport du sol support Les facteurs environnementaux sont inclus dans le sous modèle dégradation
SNSG: sous forme de deux variables : l'indice structurel modifié (SNC) et les
précipitations mensuelles moyennes.
SNC = 0,0394 La, H, + SNSG.
Où: 2.7- Principales dégradations prises en compte par le modèle
Hi : épaisseur en mm de la ième couche
a; : coefficient d'équivalence de la ième couche, tel que définie ci dessous. Les principaux types de dégradations pris en compte par le sous modèle
n : nombre de couches de chaussée dégradation et entretien des routes sont la fissuration, les arrachements,
SNSG : contribution du sol support à l'indice structurel modifié, donné par: l'orniérage et l'uni.
SNSG = 3,51 Log 10 CBR- 0,85 (Log10 CBR) '-1,43
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 451
450 1
PKD PKD
0 0 0 0 0 6m
2 3 4 5
20m
Sens de parcours
Surface fissurée= 4xl,5 + 6xl,5 + Sxl,5 = 22,5 m2
Surface étudiée = 7x20 =140 m 2
Figure n°72 : Calcul de la surface fissurée de la section n°1
% surface fissurée = surface fissurée/surface étudiée= 22,5/140 = 16%
[,~JI l.5m v----r-1 I l.Sm Figure n°75 : Calcul de la surface fissurée de la section n°4
4m
Sm
~ ~
1
1~111.Sm
1,5 1,5
6m -
. 1
r~
'
20m 1
1~11!,S
2m 7m
5m 1~112m
6m 1r=-z(È II 2m 7m
20m
L'échantillon étudié comporte des sections représentatives d'un large spectre Tableau n°243 : Meilleur ajustement des chaussées en enrobés bitumineux (ZNA)
de situations, en particulier: N" Moyenne Ecart Observations
Kci Kcp Kvi Kge
Essai des écarts quadratique
âge de la couche des sections récentes à vieilles (1 à 16 ans) 1 1 1 1 1 134,S 109,0
Moyenne des écarts
indices structurels de faibles à forts (de 0,9 à 4,4 pour la GNT et de 2,25 à 2 1 1 1 1,S 167,6 109,0
augmente
6,40 pour le BB) Meilleur ajustement que
3 1 1 1 1,3 123,0 96,8
l'essai 2
trafics de faibles à forts (T. à To)
Moyenne des écarts
4 1 1 1 1,2 136,7 117,6
sol de mauvaise à bonne portance. augmente
Meilleur ajustement que
Ces sections ont été regroupées par nature d'intervention et par zone s 1 1 1 1,1 123,2 96,7
l'essai 2 et 4
climatique. 6 1 1 1 1,05 129,S 101,1 La dispersion augmente
7 0,9 1 1 1.1 111,1 91,7 Meilleur ajustement
3.3- Modélisation de l'évolution des chaussées L'écart quadratique
8 0,9 1 1 1,2 108,3 92,8
augmente
La modélisation de l'évolution des sections de calage a été conduite de la façon 9 0,8 1 1 1,2 122,l 95,7 la dispersion augmente
suivante: 10 1 0,8 1 1.2 136,7 117,6 La dispersion augmente
Toutes les sections sont supposées être traitées à l'année 1 de la
simulation ; Donc le meilleur ajustement est obtenu pour les valeurs suivantes:
Kci =0,9 Kcp =1
Le trafic appliqué à cette année 1 est celui qui a été constaté l'année de
Kvi =1 Kge =1,1
l'intervention
On relève l'uni et l'état de la route à l'année qui correspond à l'âge Tableau n°244 : Meilleur ajustement des chaussées en enduit superficiel (ZNA)
N" Moyenne Ecart Observations
actuel de la section. Kci Kcp Kvi Kge
Essai des écarts quadratique
Les valeurs du trafic sont issues des recueils de la Direction des Routes. Quand 1 1 1 1 1 224,5 170,3
Meilleur ajustement que
la section n'est dotée de station de comptage, les valeurs retenues sont soient 2 1 1 0,8 1 223,1 167
l'essai 1
issues de la BDR, soient fournies par les DRET/DPET. 3 1 1 0,8 1,4 288,6 169,3 La dispersion augmente
Mieux que les 3 essais
3.4- Les valeurs des coefficients de calage 4 1 1 0,8 1,1 225,5 149,8
précédents
Plusieurs valeurs des coefficients de calage ont été testées pour chacune des Même résultat que
5 1 1 0,7 1,1 228,7 149,5
l'essai précédent
populations des sections étudiées. Les essais ont été conduits selon les
6 1 1 0,7 1,15 236,1 139,7 Meilleur ajustement
recommandations du manuel de référence du Modèle HDM. L'écart quadratique
7 1 1 0,7 1 227,l 162,l
augmente
3.4.1- Zone non aride
Mieux que l'essai
Les tests sont réalisées pour des valeurs d'unis initiaux de : 8 1 1 0,8 1,05 225,3 156,2
précédent
800 à 1500 pour les bétons bitumineux 9 1 1 0,8 0,9 234,7 187 La dispersion augmente
Mieux que l'essai
1800 pour les enduits superficiels sous trafic T,, T2 et de 2500 pour les 10 0,9 1 0,8 1,1 231,8 146,4
précédent
trafics T3 et T• Mieux que l'essai
11 1 1 0,8 1,15 233 141,9
Les résultats obtenus sont synthétisés dans les tableaux ci-après : précédent
Donc le meilleur ajustement est obtenu pour les valeurs suivantes: Chapitre 1 : Exploitation routière
Kci = 1 Kcp = 1 Kvi = 0,7 Kge = 1,06
Ainsi, les coefficients qui ont donné les meilleurs ajustements sont récapitulés Chapitre 2 : Signalisation routière
dans le tableau ci-après:
Tableau n°246 ·Récapitulation Chapitre 3 : Sécurité routière
Zone non aride Kci Kcp Kvi Kge
(*) : Par manque de données suffisantes, les résultats du calage des sections en béton bitumineux
en zone non aride, ont été retenus pour la zone aride.
Références bibliographiques:
1. A. JANATI 1DRISSI, note sur l'évaluation du patrimoine routier octobre 2011
3. Presse de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, HOM version française, Modèle pour la
conception et l'entretien des Routes, Banque Mondiale.
Chapitre 1
Exploitation routière
1
Section 1 : Présentation du réseau routier et autoroutier
1. Réseau routier
1.1- Evolution du réseau routier
Les données ainsi récoltées et traitées permettent de fournir les indicateurs 4.2.3- Panneaux à messages variables (PMV)
d'état des routes au Maroc. Dans le cadre de l'amélioration des conditions de circulation et du niveau de
service de sur les axes routiers, la Direction des routes a installé des panneaux
Par ailleurs, et pour lutter contre l'insécurité routière, une bonne connaissance
à messages variables pour informer les usagers de la route, en temps réel, sur
des accidents corporels de la circulation routière est indispensable. Ainsi, la
l'état du réseau surtout en période de déneigement, avec les possibilités de
Direction des Routes dispose d'une Banque de données des accidents (BOA) qui
déviations.
enregistre tous les accidents corporels de circulation produits sur le réseau
routier. L'exploitation de cette banque permet de connaitre les causes 4.2.4- Fax et téléphone
probables des accidents, les sections accidentogènes, les statistiques des Les communiquée de coupures et de rétablissement sont envoyés aux médias
accidents, ... et à nos partenaires par fax et par courrier porté.
La BOR et la BDC sont couplées et cohabitent dans un environnement PC 4.2.5- Bulletins Météorologiques
(Oracle et Microstation). Pour suivre les évolutions météorologiques, et dans le cadre d'un marché avec
la Direction la Météorologie Nationale, les services de la Direction des Routes
484 I
Routes et Entretien Routier au Maroc j 485
Le site permet aux utilisateurs de consulter le nouveau code de la route les Les principes de déneigement et de déglaçage sont les mêmes : grattage
infractions et poser des questions au Ministre. ' important, utilisation des fondants ou des abrasifs, soufflage de la neige en cas
d'accumulation. Le sel est le seul fondant utilisé. La quantité du sel utilisée pour
déverglacer les chaussées, est estimée à 180 000 tonnes par an. Le sable est
S. Analyse comparative (Benchmarking) l'abrasif principal, de granulométrie de 0-8 mm sur les routes en dessous de 70
km/h et de granulométrie 0-4 mm au dessus. Il est traité à 3% de sel pour
5.1- Premier repérage: Expérience de la Suède 13 faciliter son entreposage et aussi améliorer le collage sur la chaussée. De la
S.1.1- Organisation pierre concassée (2-5 mm sans ajout de sel) est de plus en plus utilisée en zones
La Suède est un pays du nord de l'Europe qui fait partie de la Scandinavie. Sa urbaines. De la pierre concassée 2-4 mm est utilisée sur les trottoirs et les
capitale est Stockholm. La Suède fait partie de l'Union européenne depuis pistes cyclables.
1995. Elle dispose d'une superficie de 449 964 km 2 et une population de 9 5.1.3- Système d'information routier
millions d'habitants avec une densité de 22 habitants par Km 2 • La Suède a développé un système d'information pour la gestion de la viabilité
Les suédois sont très prudents en voiture et les statistiques montrent que la hivernale (www.w.se) basé sur un réseau de 710 stations météoroutières qui
Suède fait partie des pays où le taux d'accidents mortels est le plus bas dans le mesurent la température de l'air et de la surface, l'humidité de l'air, la quantité
monde. Les vitesses sont limitées à 110 km/h sur autoroutes, 90 km/h sur les de précipitations, etc ... Ces stations sont équipées de cameras qui donnent des
routes nationales et 70 sur les routes départementales. photos des sections routières où elles sont installées.
Pour ce _qui concerne la circulation pendant les mois d'hiver, la législation en Un numéro de téléphone est aussi réservé aux usagers pour avoir l'information
vigueur impose au suédois d'équiper leur véhicule de pneus neige lorsque les sur l'état du réseau routier: 0771-24 24 24.
conditions sont jugées hivernales. Cette obligation ne s'étend pas aux véhicules L'usager peut ainsi avoir les informations suivantes en temps réel :
venant de l'étranger. Les feux de croisement doivent être allumés en Les chantiers routiers en cours de réalisation, présentés sur une carte
permanence et le port de la ceinture est obligatoire à l'avant comme à l'arrière. routière pour les différentes régions de la Suède avec la des travaux
Le réseau routier en Suède totalise un linéaire de 140 000 km dont 98000 km ainsi que les dates de début et de fin des travaux
sont des routes nationales et 40000 km sont des routes départementales. Le La recherche d'itinéraires pour les voyageurs en fixant le point de
linéaire d'autoroutes est de1600 km. Le réseau routier est en bon état. départ le point d'arrivée
Les prévisions météorologiques des différentes régions de la Suède
488 J
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 489
Ces informations sont accessibles par le personnel de la SRA et les le soutien au transport des marchandises, en favorisant l'intermodalité
entrepreneurs chargés de la viabilité hivernale.
et l'utilisation des différents modes de transport (routier, ferroviaire,
5.2- Deuxième repérage : Expérience du Québec 14 maritime et aérien).
Le Ministère élabore et propose au gouvernement des politiques relatives aux Le Ministère des Transports du Québec octroie annuellement un total de 800
services, aux réseaux et aux systèmes de transport. Ces dernières se contrats pour faire exécuter les travaux de déneigement et de déglaçage sur
concrétisent par les activités suivantes : près de 80% des routes dont il a la responsabilité. Ainsi, 20900 km sont
la planification, la conception et la réalisation des travaux de entretenus par des entrepreneurs pour un montant de 95 Millions de S, 4100
construction, d'amélioration, de réfection, d'entretien et d'exploitation km par les municipalités pour un montant de 16 Millions de S et 6000 km en
du réseau routier et des autres infrastructures de transport qui relèvent régie. Le budget global réservé à la viabilité hivernal est d'environ 175 Millions
de sa responsabilité; de S pour par an.
le soutien technique et financier aux municipalités relativement à La moitié de ces contrats est réalisée par des entreprises privées et l'autre
l'entretien, la réfection et l'amélioration du réseau routier local; moitié par des municipalités désireuses de jumeler certaines sections de routes
le soutien aux systèmes de transport des personnes, notamment le du Ministère avec leur propre réseau.
transport en commun en milieu urbain, le transport adapté ainsi que le 15
transport maritime et aérien dans les régions; Tableau n°256 · Part des marchés de déneigement
Désignation % budget % de km pondérés Nombre de contrats
le développement et la mise en œuvre de programmes de sécurité en
transport; Privé 63 66 382
Régie 26 22 124
Municipalités 11 12 364
494 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 495
L'existence de sept panneaux à messages variables pour l'information légal). L'information des usagers de la route constitue une authentique
en temps réel des conditions de circulation constitue un vrai progrès problématique en termes d'impact politique, environnemental, socio-
L'existence d'un numéro de téléphone 0537 71 17 17, mis à la
économique ...
disposition des usagers de la route 24h/24 et 7 jours sur 7 pour
connaître l'état du réseau routier et les conditions de circulation· 6.1.1- Environnement politique
' L'information des usagers de la route suscite de plus en plus l'intérêt des élus
Une réelle volonté et détermination du top management pour le
développement du système d'information routier. et des autorités locales.
S'agissant des élus, ils deviennent sensibles aux coupures des routes par la
5.3.2- Faiblesses
neige. Ils expriment diversement cet intérêt à travers des déclarations à la
Nous notons toutefois que le SIR présente certaines faiblesses relatées ci
presse, des questions posées au parlement, des lettres adressées au Ministre
après :
Le SIR pratiqué au Maroc est peu performant avec une insuffisance de !'Equipement et des Transports ...
constatée au de la communication à destination des usagers de la Les élus, locaux, s'intéressent aussi à l'information des usagers de la route et
routes. Ce système est orienté en premier lieu vers la hiérarchie selon plus précisément à la gestion de la viabilité hivernale soit parce que l'action
une logique verticale (communication interne). Les usagers de la route semble rentable et bénéfique en termes d'investissement électoral, soit parce
ne reçoivent pas l'information en temps réel; qu'ils sont à leur tour soumis aux pressions des usagers, de commerçants, de
Le service fourni par le call center doit progresser. Le personnel y leurs associations et de la population en général.
opérant manque de motivation et de formation adaptée. De même le Au fur et à mesure que la décentralisation se développe, la gestion de la
numéro dudit call center {0537 7117 17) n'est pas connu par le grand
16
viabilité hivernale en milieu urbain relève des élus locaux.
public , seul 11% des usagers le connaissent;
Insuffisance d'information routière sur le site Web du Ministère de Concernant les autorités locales et les services déconcentrés, notamment, les
l'Equipement et des Transports. C'est un outil de communication qui services extérieurs du Ministère de !'Equipement et des Transports, ils sont
pourrait présenter une véritable révolution dans le domaine de responsables devant leurs ministères respectifs de tutelle, chacun dans son
l'information routière. domaine de compétence, de la sécurité publique, de la fluidité du trafic, de la
Insuffisance des ressources humaines opérant dans l'information continuité des services publics, de la pérennité de l'activité économique ...
routière réduit les possibilités et les ambitions pour développer le En principe les collectivités territoriales (autorités locales, conseils municipaux,
système d'information routier actuel ; conseils régionaux) travaillent en collaboration.
Absence d'une stratégie globale de communication intégrée englobant
tous les domaines d'activités stratégiques du MET et notamment 6.1.2- Environnement économique
l'information routière. C'est une évidence d'affirmer que la route se situe au cœur de l'activité
économique moderne et des besoins en mobilité démographique. C'est ainsi qu'au
Maroc 90% des personnes et 75% des marchandises sont mobilisés par la route.
6. Diagnostic de l'environnement du SIR Par conséquent, les coupures d'une route portent un réel préjudice à la
Seront exposés successivement dans cette section : l'outil et les sources population et à l'activité économique et commerciale.
d'analyse, le bilan d'analyse (opportunités et menaces) et le bilan du diagnostic Même si elle est devenue au déjà au zo•m• siècle, un atout économique
stratégique (SWOT). (stations de ski ... ), la neige continue de poser de nombreux problèmes aux
hommes, qui ont au cours du temps tenté de réduire son emprise et ses
6.1- Outil et sources d'analyse
méfaits.
Le diagnostic externe identifie les opportunités et les menaces présentes dans
Les coupures de routes sont onéreuses et coûtent très cher à la collectivité:
l'environnement. Celles-ci seront déterminées à l'aide du modèle d'analyse
Elles affectent l'activité économique et commerciale
stratégique PESTEL (politique, économique, social, technologique, écologique,
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 497
496 1
Elles réduisent les déplacements personnels vers des destinations à Matériel de déneigement très performant, munis du système GPS et de
vocation touristique: Errachidia, Rissani, Merzouga, Loukaimden, radiocommunication avec des cabines climatisées;
Ouarzazate, ... 6.1.5- Milieu écologique et environnemental
Elles provoquent la rareté des denrées alimentaires, les ruptures de
stocks des médicaments. Comme conséquence, les prix des produits de certains travaux de déneigement ont un impact important sur
première nécessité augmentent et affectent le pouvoir d'achat de la l'environnement:
population. Surconsommation de carburant et des lubrifiants
Les fondants routiers (sel) polluent la nappe phréatique et réduisent la
L'absence d'information destinée aux usagers de la route et du grand public a flore;
un impact négatif sur l'environnement économique.
Les activités d'entretien et l'exploitation de la route sont susceptibles d'influer
6.1.3- Environnement social sur la qualité des milieux naturels situés à proximité de la chaussée.
Les coupures de routes en saisons hivernales exacerbent l'enclavement et
l'isolement de plusieurs localités, gênent le transport des personnes et des Les préoccupations écologiques et environnementales doivent être prises en
marchandises. Elles perturbent l'accès aux soins et aux centres éducatifs et compte dans l'élaboration et la mise en œuvre des plans de viabilité hivernale
socio administratifs. Les coupures perturbent la scolarité des enfants. Du coup, afin de réduire l'impact des mesures adoptées sur les écosystèmes, la
elles causent l'insatisfaction et le mécontentement de la population et biodiversité et à la qualité des sites et du paysage. En particulier, l'usage des
enracinent parfois le sentiment de marginalisation et d'exclusion. En effet, de produits de viabilité hivernale doit s'accompagner d'une recherche
plus en plus sensible à la qualité et à la continuité de service, l'usager recourt systématique parmi les produits homologués de ceux présentant la meilleure
aux plaintes et aux réclamations. biodégradabilité et le plus faible impact environnemental négatif (produits de
déverglaçage et d'anti givrage).
Si les infrastructures constituent indéniablement un moyen d'ancrage de la
population dans certains espaces géographiquement défavorisés (montagnes, 6.1.6- Environnement légal, juridique et consignes de sécurité
zones éloignées des centres urbains ... ), les coupures de routes alimentent, au L'utilisation du système d'information routier impose le respect rigoureux des
contraire, l'exode rural et contribuent à vider le milieu rural. dispositions juridiques et réglementaires qui en régissent la gestion et
l'organisation.
Il est important de communiquer aux usagers de la route, en temps réel,
l'information nécessaire sur les conditions de circulation sur le réseau routier. En particulier, il importe de se conformer strictement aux dispositions du code de
la route. En présence de la neige, les normes de sécurité consistent spécialement
6.1.4- Environnement technologique au respect des panneaux de signalisation, à la conduite à l'intérieur des convois, à
Le système de l'information routière s'inscrit de plus en plus dans un la limitation de vitesse, au respect des barrières de neige...
environnement technologique :
Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) Par ailleurs, au même titre que les usagers de la route, les agents se
utilisées dans le traitement et la transmission des informations, confrontent lors de leurs différentes interventions au flot de circulation et
principalement de l'informatique, de l'Internet et des s'exposent par conséquent à divers dangers potentiels. Leur sécurité devrait
télécommunications : l'usager peut contacter le ministre ou lui envoyer faire l'objet d'une attention particulière et permanente à travers notamment
des messages pour exprimer sa satisfaction ou son insatisfaction; une signalisation adéquate.
Télévision et radio, presse: l'usager peut exprimer son opinion à 6.2- Bilan d'analyse : Opportunités et menaces
travers la presse, la radio ou la télévision;
Bulletin météorologique: les prévisions météo peuvent être utilisées 6.2.l- Opportunités
pour mieux se préparer à la neige (anticipation, prévention, • Le progrès scientifique et technologique facilite la communication et
positionnement du matériel au niveau des points névralgiques, ... ); l'information des usagers de la route (Internet, GSM, TV, radio,
panneaux à messages variables) d'une part, et améliore
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 503
502 I
En présence de tempête de neige, les barrières sont fermés et la routes est
Niveau de service Sl ("2000 km) coupée à la circulation jusqu'à l'arrêt de la tempête.
Les routes classées dans niveau de service sont des axes structurants. Ils
bénéficient d'une intervention continue (en l'absence de tempête de neige) de jour Les coupures de routes ainsi que leur rétablissement sont annoncées par
comme de nuit afin que la circulation y soit maintenue dans de bonnes conditions communiquées aux radios et télévisions.
en permanence ou, le cas échéant, dans des délais très courts n'excédant pas 4
heures après une tempête de neige. En général, se sont les routes nationales et les
routes régionales importantes qui sont classées dans ce niveau. 4. Organisation territoriale
Niveau de service S2 ("1700 km) 11 y a 15 directions territoriales dont le réseau connait l'enneigement. Ces
Les routes classées dans ce niveau de service sont des axes collecteurs. directions disposent de brigades spécifiques de déneigement comprenant des
L'intervention sur ces routes n'est pas permanente. Il est toutefois demandé conducteurs expérimentés et du matériel de déneigement équipé de
d'assurer des conditions de circulation acceptable pendant le jour tout en radiocommunication pour communiquer l'information en temps réel.
organisant le cas échéant des convois en cas de chutes de neige prolongées.
Le matériel utilisé au Maroc comporte des fraises pour les épaisseurs de neige
Niveau de service S3 ("1300 km) dépassant les 60 cm, des camions à étraves, des niveleuses à étrave et des
Les routes classées dans ce niveau de service sont des routes locales de charge uses pour le chargement des fondants routiers.
proximités. Aucun délai n'est imposé pour les routes classées dans cette
L'opération de salage et sablage se fait à la main en l'absence d'épandeuses
catégorie. Les conditions de circulation acceptables y sont dès que possible. Ce
adaptées au fondant utilisé au Maroc: pouzzolane, matériau très abondant
réseau est soumis à des chutes de neige plus ou moins importantes selon les
régions et les périodes. La période la plus enneigée s'étend du mois de dans la région du moyen Atlas.
novembre au mois de mars. Les sept service logistique et matériel (SLM) implanté à Agadir, Marrakech,
Les routes stratégiques les plus enneigées au Maroc sont: Casablanca, Rabat, Meknès, Fès et Oujda, assurent la réparation du matériel de
La RN13 entre Azrou et Rich déneigement moyennant un contrat de location établi avec les services
La RN9 entre Marrakech et Ouarzazate (au niveau de Tichka) territoriaux.
La RNS entre lmouzer et Azrou via lfrane
La RN2 entre Bab Berred (chefchaouen) et Targuist (Al Hoceima)
La RR503 entre Sefrou et Khénifra via Boulemane et Zaida Section S: Occupation temporaire du domaine public routier
La RP2030 vers la station de ski de l'Oukaimden (Marrakech)
La RP7231 vers la station de ski de Michlifen (lfrane)
1. Critères pour la validation des sites d'implantation des aires de service
Etc ...
Le domaine public routier doit être protégé de tout empiétement. La validation
3.2- Nature des interventions
des sites d'implantation des aires de services par 1' Administration Routière se
Deux types d'intervention sont généralement opérées sur le réseau routier fait vis-à-vis:
enneigé et ce, en fonction de la surveillance et du patrouillage du réseau ainsi du critère de la géométrie des sections routières, à côté desquelles est
que de l'anticipation et du suivi de la météorologie : implantée l'aire de service (tracé et visibilité);
L'intervention préventive se caractérise par un épandage du du critère d'interférences avec d'autres points singuliers de la
pouzzolane sur la chaussée, effectué au plus proche de l'apparition du route (intersections) ;
verglas ou de l'arrivée de la neige; des contraintes diverses.
L'intervention curative vise à lutter contre le verglas et la neige et qui
comporte le dégagement de la neige par raclage ou par évacuation puis
le salage ou sablage de la neige résiduelle.
504 I Routes et Entretien Routier au Maroc 1 505
1.1- Géométrie Exceptionnellement, lorsque les conditions d'implantation d'une aire ou d'un
1.1.1- Contraintes de tracé point singulier ne permettent pas de respecter cette distance minimale
Afin d'éviter tout risque de mauvaise interprétation du tracé par l'usager de la (notamment en zone semi-urbaine), il est permis d'y déroger sous réserve de
route, il convient de ne pas implanter de voie de déboisement servant comme créer une voie collectrice. Cette voie collectrice doit concilier les deux
entrée sur l'aire de service en début de rayon extérieur surtout s'il s'agit d'un impératifs suivants:
virage déversé, dévers unique. être de longueur suffisante pour permettre l'entrecroisement des
véhicules dans des conditions satisfaisantes de sécurité;
Figure n°91 : Disposition à proscrire ne pas être de longueur excessive pour ne pas donner à l'usager
l'impression que la chaussée comporte trois ou quatre voies courantes.
-
A cet effet, la longueur Le de la voie collectrice ne doit pas être inférieure à 200 m.
courbes de faible rayon en tracé en plan, les points hauts en profil en long, la ---l-------
1/
proximité en amont d'un passage supérieur.
Il
Ces contraintes de visibilité sont aussi à observer pour l'aménagement des
voies d'insertion et de déboîtement permettant d'entrer ou de sortir de l'aire
de service.
1.3- Contraintes diverses
La distance minimale de visibilité sera prise égale à 1,75 fois la distance d'arrêt
Le choix du site d'implantation d'une aire de service doit tenir compte d'autres
en attention diffuse. La vitesse de base à considérer pour le calcul de la
contraintes environnementales, de climat ... etc.
distance de visibilité ne devra, en aucun cas, être inférieure à 60km/h.
li y a lieu d'éviter les zones de brouillard afin d'avoir le maximum de visibilité
1.2- Intersections avec d'autres points singuliers
pour l'entrée et la sortie de l'aire de service.
Les aires de service ne doivent pas être implantées trop près d'autres
équipements annexes de la route tels que carrefours, aire de repos, parcs de
stationnement, entrée ou sortie d'une propriété privée ... etc. 2. Dispositions d'aménagement d'une aire de service
Cette disposition entraînerait en effet, au niveau de la signalisation, la mise en 2.1- Principes d'organisation
place de dispositifs préjudiciables au confort et à la sécurité de l'usager, ainsi
qu'au bon fonctionnement des installations. L'aire de service doit être aménagée de façon à assurer à l'usager :
une bonne vision globale de l'aire et une information claire des services
Une distance minimale de SOOm doit être réservée avec tout autre point dont il peut disposer;
singulier. Cette distance est définie comme indiqué sur le schéma suivant, pour une accessibilité directe, depuis les parcs de stationnement, à
un point singulier pris comme entrée sur la route. l'équipement recherché;
l'utilisation de chaque équipement sans subir de nuisances de
voisinage;
506 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 507
Deux grands principes d'organisation doivent être retenus pour réaliser une
aire: 2.2- Accès à la route
une hiérarchisation des fonctions en implantant les équipements 2. 2.1- Géométrie
d'autant plus près de la route qu'ils ont un caractère plus artificiel; Les axes de l'entrée ou la sortie de l'aire de service et de la route formeront,
entre eux, à l'intersection un angle d'au moins 60°.
Espace naturel
Zone de repos
R=l.c;m
Restaurant
Station service,
Stationnement
Route
2.2.2- Ecoulement des eaux
Le tracé doit être tel que, quel que soit le niveau de circulation, l'écoulement
des eaux soit assuré et ne risque, ni de provoquer de dégradations des
une répartition en chapelet permettant à l'usager d'accéder, un à un, à chaussées, ni d'accumulation de terre et détritus dans la route ou à ses abords.
tous les équipements de l'aire, en suivant une voirie interne
comportant le moins de ramifications possible, et tout en prenant 2.2.3- Conditions de visibilité
compte de la présence éventuelle d'espaces extérieurs ou intérieurs à On rappelle que la distance de visibilité sera prise égale à:
valoriser. 1,75 fois la distance d'arrêt en attention diffuse à la vitesse de base de
l'aménagement de la voie en cause, ou à défaut, de la catégorie
d'aménagement dont les caractéristiques géométriques de fait aux
-
.. .. - -
Figure n°94 : Disposition souhaitable
/
/
----- Restaurant
\ 15 m pour les véhicules sortant de la l'aire de service en vue de
s'insérer dans la route. Cette distance est mesurée d'une manière
• orthogonale à la route et à partir de son axe .
I Zone de Les conditions de visibilité seront déterminées compte tenu de:
repos
la végétation prévisible
Station de service
l'aménagement paysager et de l'implantation des panneaux de
signalisation, qui ne devront en aucun cas nuire à la visibilité.
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 509
508 1
Une signalisation verticale et horizontale adaptée doit être prévue sur les
entrées et sorties des aires de service pour améliorer la sécurité routière au
-_.--:- -----f niveau de ces endroits.
Références bibliographiques:
1. Les grands projets routiers et autoroutiers au Maroc, Revue générale des routes et de
l'aménagement (France), n"901, mai 2012.
Chapitre 2
2. Société nationale des autoroutes du Maroc: www.adm.co.ma
une augmentation du nombre de tués de 15,5% avec un taux niveau gouvernemental, national et régional. Dans ce cadre, il est
d'accroissement annuel moyen de 1,5%; important de signaler que Sa Majesté le Roi Que Dieu le Glorifie a
une augmentation du nombre de blessés graves de 13,5% avec un taux présidé les travaux du Comité Interministériel de la Sécurité Routière le
d'accroissement annuel moyen de 1,3%. 18 Février 2005. Cet événement a contribué et contribuera
inéluctablement à soutenir les travaux dudit comité en facilitant la mise
A l'époque, ces statistiques reflétaient une progression inquiétante du nombre
en place des moyens nécessaires à leur mise en œuvre.
des accidents de la circulation routière et des victimes dans notre pays comme
La finalisation du projet du nouveau code de la route visant
elles étaient éloquentes quant à la violence et à l'hémorragie routière qui les
l'harmonisation et la mise à niveau des dispositions juridiques liées à la
caractérisaient, en plus des drames sociaux et des pertes économiques qui en
police de la circulation et du roulage. La dernière mouture du projet
découlaient. Ceci avait rendu impérieuse la nécessité de coordonner les efforts
était en cours d'examen par le Parlement durant la dernière législature.
de tous les secteurs concernés et de les associer à la recherche et à la mise au
L'automatisation de l'examen théorique au permis de conduire.
point de moyens et solutions susceptibles d'améliorer la lutte contre la
L'élaboration et la mise en œuvre d'un Plan National de Contrôle
dégradation de la sécurité routière au Maroc.
Routier de concert avec la Gendarmerie Royale et la Sûreté Nationale.
Ainsi, Sa Majesté le Roi MOHAMMED VI, Que Dieu le Glorifie, a placé la sécurité La poursuite des efforts en matière d'amélioration du réseau routier et
routière au Maroc parmi ses préoccupations prioritaires en donnant Ses Hautes de création des conditions adéquates pour la sécurité routière, à
Instructions au Premier Ministre pour présider le Comité Interministériel de la travers un programme multidisciplinaire portant sur la maintenance, la
Sécurité Routière, lors de la réunion du Conseil des Ministres du 24 janvier 2001. réfection, l'élargissement des chaussées, l'amélioration de la
signalisation et des équipements routiers et l'identification et le
Conscient de l'urgence de la mise en œuvre d'une telle stratégie, le Ministère
traitement des sections de routes dangereuses enregistrant une
de !'Equipement et du Transport a élaboré et mis en œuvre à partir d' Avril
accumulation d'accidents et de victimes ou présentant un haut risque
2004, un Plan Stratégique Intégré d'Urgence (PSIU) et qui vise à stopper la
d'accidents. En outre, la réalisation soutenue du programme des
recrudescence des nombres annuels de tués et de blessés graves dans les
autoroutes contribuera également à la réduction des accidents de la
accidents corporels de la circulation routière. Ce plan triennal 2004- 2007
circulation sur les axes les plus circulés.
s'articule autour de sept axes stratégiques couvrant l'ensemble des secteurs
L'élaboration et la validation d'une stratégie sur les urgences visant la
concernés par la problématique de l'insécurité routière au Maroc, à savoir:
mise en œuvre des fonctions nécessaires à une meilleure coordination
La coordination et la gestion de la sécurité routière à haut niveau; des secours entre les différents intervenants.
La législation ; Le recentrage du rôle du Comité National de Prévention des Accidents de
Le contrôle et les sanctions; la Circulation (CNPAC) en le focalisant sur l'accompagnement du PSIU de
La formation des conducteurs et la réforme du système des examens sécurité routière par des actions de communication bien ciblées.
du permis de conduire;
Les infrastructures routières et voiries urbaines;
Les secours dispensés aux victimes des accidents de la circulation; Section 1 : Audit et Inspection de sécurité
La communication et l'éducation.
Les actions phares qui ont été réalisées dans le cadre dudit plan sont: 1. Définitions
L'institutionnalisation du Comité Interministériel de la Sécurité Routière 1.1- Sécurité routière
présidé par le Premier Ministre, du Comité Permanent de la Sécurité
Routière présidé par le Ministre de !'Equipement et du Transport et des La prévention routière ou sécurité routière', est l'ensemble des mesures visant
Comités Régionaux de la Sécurité Routière présidés par les Walis des à éviter les accidents de la route (prévention du risque) ou à atténuer leurs
Régions. Ces instances constituent actuellement le cadre adéquat d'une conséquences (prévision).
bonne coordination et de gestion de la sécurité routière aussi bien au
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 563
562 I
2.2.1- Liste de vérification pour un audit de sécurité Pour les ronds points (giratoires), est ce que le tracé évite de donner
a) Phase étude de définition beaucoup d'avantage pour les entrées particulières, est ce qu'il limite
Quel est l'impact de la catégorie de la route sur la sécurité ? En tenant les vitesses d'approches de façon adéquate? Est ce que les îlots sont
compte du trafic et de la vitesse de base; bien tracés?
Est ce que le projet proposé est compatible avec les normes appliquées Est ce que les angles, les rayons extérieurs, et les largeurs sont
dans les sections adjacentes de la route? satisfaisants?
Est ce que les critères de dépassement sont remplies? Est ce que l'îlot central est visible?
Est ce que la fréquence des intersections est plutôt haute ou basse en Est ce que le dévers risque de causer des dérapages ou renversements
ce qui concerne : pour les véhicules articulés?
• Accès sécuritaires Pour les autres types d'intersections, est ce qu'il y a un risque de conflit
• Impact sur l'environnement adjacent, longueur du réseau entre les véhicules stationnés et ceux en circulation ?
• Accessibilité des véhicules de secours et de transport public Est ce que les traversées de piétons et des cyclistes sont adéquates?
Est ce que les types d'intersections proposées par le projet sont les plus Est ce qu'il y a suffisamment de zones de stationnement?
sécuritaires possibles dans chaque site, en relation avec les trafics • Aux extrémités de projets où on rencontre une route existante (spécialement
tournants? route à 2 voies aboutissant sur 1 route à 1 voie, ou, route à 3 voies
Est ce que l'ébauche des tracés en plan et profils en long est compatible aboutissant sur 1 route à 2 voies) :
avec les exigences de visibilité aussi bien en section courante qu'au Est ce que le changement de normes est grand ou il est traité
niveau des intersections? correctement avec les mesures adéquates de visibilité?
Est ce que l'éclairage est considéré au niveau des intersections? Est ce qu'il y a des changements brusques dans le tracé, par exemple :
Est-ce que la circulation des usagers vulnérables a été prise en compte dans les courbes, aux sommets, aux points bas?
(piétons, 2 roues) ; si oui, est ce que les dispositions spéciales prises Est ce que la pente transversale permet un drainage satisfaisant,
pour ces usagers sont les plus sécuritaires ? spécialement dans les endroits où les véhicules changent de direction?
Est-ce que les données d'accidents sur les sections adjacentes Est ce que les dépassements sont défavorisés dans les sections
montrent qu'il faut s'attendre à des problèmes en relation avec des critiques (virages, traversées d'agglomérations ... ) ?
aspects particuliers de la route ou de la composition du trafic? (une
forte concentration de piétons, du trafic commercial, levée du soleil, D'autres aspects restent à l'initiative de l'auditeur ou du client
problème de visibilité lié au coucher du soleil, brouillard) c) Phase Projet d'exécution
D'autres vérifications à faire restent à l'initiative de l'auditeur ou du client • Signalisation verticale et horizontale (inclus les panneaux de signalisation, la
signalisation horizontale latérale, axiale, les délinéateurs et les yeux de chats, et
b) Phase avant projet la ligne cédez le passage):
* Tracé en plan, profil en long et visibilité : Sont-ils suffisants?
Est ce que la visibilité le long de la route ou au niveau des intersections Sont-ils cohérents ?
est gênée par les piles ou culées de ponts, les parapets, les poteaux, les Sont-ils surabondants?
panneaux de signalisation, la végétation, une barrière centrale, les talus Sont-ils positionnés correctement sans affecter la visibilité?
ou les crêtes ? Sont-ils potentiellement confus avec des risques d'entraîner les usagers
Est ce qu'il y a des éléments de conception, qui pourraient entraîner en erreur?
des risques, en particulier, lorsqu'ils sont combinés? (coordination de
tracé en plan avec le profil en long)? • Aux intersections avec le projet :
*Tracé et dispositions aux intersections : Est ce que la présignalisation est adéquate?
Est ce que les conducteurs perçoivent qu'ils accèdent à des zones de En cas de changement de nombre de voies, est ce que la circulation est
conflits? guidée par une signalisation appropriée?
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 567
566 I
Est ce que les voies de décélération et d'accélération sont nécessaires?
Est ce que les chevrons (B12) sont nécessaires? et si elles sont prévues, ont-elles des rayons adéquats ?
Est ce que le marquage de la zone de transition (hachure) est adéquat? Est ce que la pente transversale et le système de drainage sont
Est ce que le marquage latéral ou les bordures sont continues? satisfaisants?
* Dispositifs de retenue : . Pour les giratoires, ont-ils des caractéristiques géométriques
Est ce que toutes les zones à risque sont protégées là où c'est adéquates?
nécessaire ? Est ce que la visibilité offerte est satisfaisante ?
Est-c~ que.les remblais d'accès aux ouvrages d'art sont ils protégés par Est-ce que la coordination entre le tracé en plan et le profil en profil en
• . des d1spos1t1fs de retenue pour l'insertion auxdits ouvrages d'art? long est assurée?
Reseau souterrain sur l'emprise de la route * Signalisation :
Est ce que les ~ontraintes des réseaux (téléphones, conduites d'eau, Est ce que la signalisation routière est adaptée, cohérente et conforme
compteurs routiers,. .. ) sont prises en considération? aux normes en vigueur? les limitations de vitesse sont elles justifiées?
* Phasage des travaux : Les passages pour piétons sont-ils bien conçus? sont-ils bien signalés?
A ce niveau, les problèmes de la circulation pendant les travaux * Chaussée et environnement:
devraient aussi être pris en considération : Les devers sont ils bien respectés?
Est ce que la méthode proposée ne présente pas de dangers? Les largeurs sont ils bien respectés?
* . Est ce qu~ des mesures peuvent être prises pour les minimiser? Est-ce qu'il n'y a pas de zones de glissance au niveau de la couche de
Traitement de 1 environnement roulement?
Est-ce que le traitement de l'environnem~.!1,! n'a pas été omis? quelle Est-ce que tes aires de repos et de ser\tice· son bien signalées?
est sa nature ? Est-ce que la couche de roulement est adaptée au trafic de mise en
Est ce que les travaux de désherbage, d'élagage des arbres et de service?
* fauchage peuvent se faire dans des conditions optimales de sécurité? Est-ce que la visibilité n'est pas cachée?
Nature de la couche de roulement : Est-ce qu'il y'a des obstacles sur l'emprise qui menacent la sécurité des
Est-ce que la nature de la couche de roulement est adaptée au trafic de usagers?
mise en service ? Est ce que les voies piétonnes sont adaptées aux poussettes d'enfants
*Zones de passage pour piétons : au niveau des traversées?
Est-ce que les passages pour piétons sont prévus et bien signalés? Est ce que les largeurs d'accotements sont satisfaisantes?
Est ce que l'environnement affecte la visibilité au niveau des
D'autres aspects restent à l'initiative de l'auditeur ou du client.
intersections, des virages et des accès?
2.2.2- Liste de vérification pour une inspection de sécurité Est ce que les arrêts de bus sont implantés d'une façon sécuritaire?
• Caractéristiques géométriques : Est-ce que le problème d'assainissement et de drainage est assuré?
E~t ce que la catégorie de la route correspond à sa fonction actuelle ? Est-ce que les zones d'arrêt des piétons avant leur traversée sont bien
Sinon, est ce que la mise à r?~vez!..! e~t nécessaire? visibles de part et d'autre de la voie?
Est ce que les rayons et la visibilité sont satisfaisants?
JI est important de signaler que pour ce partage des aspects à examiner est
Est ce que la chaussée et les largeurs des voies sont adéquates?
donné à titre indicatif: il se peut que des experts doivent être examinés à la fois
Est ce que les voies de tourne à gauche au niveau de l'îlot central sont
au niveau de l'audit et au niveau de l'inspection du cas traité.
suffisantes pour stocker le trafic en attente de tourne à gauche ?
Est ce que les îlots sont bien implantés pour protéger et guider le D'autres aspects restent à l'initiative de l'auditeur ou du client.
trafic?
Est ce que les surlargeurs dans les virages pour les véhicules lents sont
adéquates?
5681 Routes et Entretien Routier au Maroc 1 569
Section 2 : Statistiques des accidents Les statistiques définitives des accidents de la circulation routière de l'année
« n » sont publiées par la Direction des Routes vers le mois de mai de l'année
1. Définitions
« n + 1 ». Elles font également l'objet d'un recueil rassemblant les principaux
Accident corporel de la circulation routière : accident ayant fait des victimes, états statistiques y afférents imprimé durant le mois de juillet de l'année n + 1,
survenu sur une voie ouverte à la circulation et impliquant au moins un édité et diffusé vers le mis de septembre de ladite année.
véhicule.
Le tableau ci après relate les statistiques définitives des accidents de la
Victime : personne impliquée dans un accident et pouvant se classer dans les circulation routière entre 2003 et 2011.
catégories suivantes :
Tableau n°263 : Statistiques des accidents et des victimes entre 2003 et 2011
Tué : personne dont le décès survient dans un délai maximum de 30 jours après
Accidents Tués B.Graves B. Légers
la date de l'accident;
Année Nb Evolution Nb Evolution Nb Evolution Nb Evolution
% % % %
Blessé Grave : personne ayant subi un traumatisme nécessitant une
2003 53814 3,20 3878 3,10 15061 0,90 69461 4,50
hospitalisation supérieure à 6 jours;
2004 51687 -4,00 3894 0,40 13579 -9,80 66571 -4,20
Blessé léger : personne ayant subi un traumatisme nécessitant un traitement 200S 51559 -0,25 3617 -7,11 1203S -11,37 65229 -2,02
médical ou une hospitalisation inférieure à 6 jours; 2006 54492 5,69 37S4 3,79 12134 0,82 70S17 8,11
Taux moyens des accidents (ou de tués): c'est le rapport du nombre 2007 58924 8,13 3838 2,24 12406 2,24 76858 8,99
d'accidents (ou tués) constatés pendant une année sur une section de route, au 2008 6471S 9,83 4162 8,44 12992 4,72 85915 11,78
parcours annuel sur cette section exprimée en nombre (de tués) pour 100 2009 669S8 3,47 4042 -2,88 12479 -3,95 90264 S,06
millions de véhicule/ km/ j. 2010 65461 -2,24 3778 -6,53 11414 -8,53 87058 -3,55
LxTx365
2.2.1- Répartition géographique des accidents et victimes
Avec: En 2010, ont été recensés sur l'ensemble du réseau routier:
N : nombre d'accidents (ou de tués) constatés sur la section pendant une année 65461 accidents corporels ayant induit 102250 victimes dont 3778 tués et
l : longueur de la section concernée 98472 blessés.
T : trafic moyen journalier annuel.
26,52% des accidents ont eu lieu hors agglomération et on fait :
68,21% du nombre total des tués
65, 76% du nombre total des blessés graves
2. Evolutions des accidents et virtimPs 30, 73% du nombre total des blessés légers
2.1- Collecte des données 73,48 % des accidents ont eu lieu en agglomération et on fait:
31, 79% du nombre total des tués
Au Maroc, la collecte des données sur les accidents corporels de la circulation 34,24% du nombre total des blessés graves
routière, se fait par la Gendarmerie Royale pour les accidents produits sur le 69,27% du nombre total des blessés légers
réseau routier de rase campagne et par la Direction Générale de la Sureté
Nationale pour les accidents produits en milieu urbains. 2.2.2- Répartition des accidents par période
a) Mois de l'année
En 2010, le mois ayant enregistré le nombre d'accidents le plus élevé est
septembre, suivi de juillet puis août.
570 1
Routes et Entretien Routier au Maroc 1 571
6433 accidents ont été constatés lors du mois de septembre ayant fait
Les usagers d'autres véhicules (engins agricoles, animal monté, fauteuil
436 tués;
pour handicapés, engin TP, ... )représentent 2,40% des tués.
6394 accidents ont été constatés lors du mois de juillet ayant fait 409
tués; 2.2.6- Taux d'accidents et de tués
6203 accidents ont été constatés lors du mois d'août ayant fait 383
Le tableau ci après donne les taux d'accidents et de tués pendant l'année 2010:
tués.
A signaler que les moyennes mensuelles des accidents et des tués ont été Tableau n°264 : Statistiques des accidents entre 2003 et 2011
respectivement cette année de 5455 accidents et 315 tués. Catégorie de route Taux d'accidents Taux de tués
Références nationales
Direction des Routes et de la Circulation Routière (DRCR), Instructions sur les
caractéristiques géométriques des routes de rase campagne, édition 1981.
DRCR, Cahiers de Prescriptions Communes (CPC) applicables aux travaux routiers,
éditions 1983.
DRCR, Cahier des prescriptions communes applicables aux études routières, Edition
1990.
DRCR & LPEE, Spécifications pour matériaux d'accotements, édition 1990
DRCR et LPEE, Manuel de renforcement des chaussées revêtues, édition 1992
DRCR, Etude de stratégie pour élaborer les standards de largeur de chaussées, 1994.
DRCR&LPEE, Catalogue de structures de chaussées neuves, édition 1995
DRCR, Guide pour le choix de techniques de construction et d'entretien des routes
non revêtues, édition 1995
DRCR, Instructions sur les enduits superficiels pour routes de rase campagne, édition
1995
ORCR, Recommandation pour la réalisation des enrobés coulés à froid, édition 1995.
DRCR, Résultats du SNDT, actualisés dans le rapport provisoire de l'étude de
rentabilité économique de l'autoroute casablanca - El Jadida - Jort Lasfar, par Dar Al
Handassah, juillet 1996.
DRCR et LPEE, Guide d'aménagement des points durs, édition 1997
ORCR et LPEE, Guide de drainage routier, édition 1997
DRCR et LPEE, Directive pour la réalisation des assises en grave-émulsion, édition
1999.
DRCR, Manuel du système de gestion et de suivi, édition 2000.
DRCR et LPEE, Guide pour les études de glissement de terrain, édition 2000
DRCR et laboratoire Public d'essais et d'études (LPEE), Guide marocain pour les
terrassements routiers (GMTR), édition 2002.
DRCR, Ponts du Maroc, édition juin 2002
DRCR, Guide pour la signalisation en milieu urbain, édition 2007
Direction des Routes, Guide d'audit de sécurité routière des infrastructures routières,
édition mars 2008.
DRCR, Trafic routier, Edition 2010,
Cours sur les décisions d'investissement, Master 2 en Administration des Entreprises,
Université de Bourgogne, année 2011.
Omar ESSE KALI, cours à l'EHTP sur le dimensionnement de chaussées, 2010
Bouchaib SAFIR, Note technique sur le dimensionnement, décembre 2012
Abderrahman Manal, Directeur du CERIT du Laboratoire Public d'Essais et d'Etudes
(LPEE), 1998.
Publication de \a société COLAS.
Michel GERARD, Ex Directeur Colas Maroc, Evolution technique des travaux routiers,
1er congrès national de la route du 2 au février 1984.
Khalid ABDELLAOUl, Note sur la stratégie de gestion des OA au Maroc, 2012
A. JANATI \DRISS!, Impact des élargissements des chaussées sur la sécurité routière,
Seme Congrès National de la Route, Tanger 14 et 15 mai 1998.
A. JANATI IDRISSI, Drainage routier, pratique marocaine et impact sur la durée de vie
des chaussées, publié dans la revue marocaine du génie civil, n°83, édition 1999,
584 1 Routes et Entretien Routier au Maroc \ 685
A. JANATI IDRISSI, Comportement général des techniques routières de maintenance • Marie-Héléne OELMOND, Yves PETIT et Jean-Michel GAUTIER, Management des
pratiquées au Maroc, mémoire pour l'accès au grade d'ingénieur en Chef, septembre systèmes d'information, 2ème édition DUNOD 2007.
1999. • Robert REIX, Systèmes d'information et management des organisations, Se édition,
A. JANATI IDRISSI, les techniques d'élargissement des chaussées, Revue marocaine de page 237.
génie civil, n° 93, mai-juin 2001. • Enquête menée conjointement par lTGI et Price Waterhouse, IT Governance Global
A. JANATI IDRISSI, Dégradations anormales des chaussées: causes et remèdes, publié Status Report- 2006.
dans la revue générale des routes et aérodromes (France) n° 802 janvier 2002. • AFNOR, X50 -105 Août 1991.
A. JANATI IDRISSI, Application des techniques de retraitement en place à froid des R. MARCINIAK, M. CARBON EL, Management de projets, AFNOR 1996.
chaussées au Maroc, publié dans la revue générale des routes et aérodromes n° 813 • Jean-Pierre PITOL-BEUN, Cours de stratégie 2, Master en Administration des
janvier 2003 Entreprises, lGA Rabat, 2011.
A. JANATI IDRISSI, Imprégnation des assises en graves non traitées à l'émulsion de • Allal Alain DIFADl, Cours de contrôle de gestion, Mater en Administration des
bitume, publlé dans la dans la revue marocaine de génie civil, n° 105, 1"' trimestre Entreprises, IGA, Rabat 2011.
2004. • XII International Winter Road Congress, Torino, du 26 au 30 mars 2006
A. JANATl IDRISSI, Enquête de satisfaction réalisée sur la RN13 mai 2008
A. JANATI IDRISSI, note sur l'évaluation du patrimoine routier, ~ctobre 2Ü11
Norme Marocaine NM 13.1.200, Publiée en 2008
Norme Marocaine NM 13.1.201, Publiée en 2008
Norme Marocaine NM 13.1.206, Publiée en 2008 Références webographiques
Norme Marocaine NM 13.1.207, Publiée en 2008
Norme Marocaine NM 13.1.208, Publiée en 2008
Norme Marocaine NM 13.1.209, Publiée en 2008 • www. mtp net. gov. ma/infrastructure/projets/ autoroutes/ cha p3. htm
Norme Marocaine NM·13.1.210, Publiée en 2008 • www.fr.wikipedia.org/wiki/Distance _d'arrêt
Norme Marocaine NM 13.1.211, Publiée en 2008 • www.fr.wikipedia.org/wiki/Distance _d'arrêt
Norme Marocaine NM 13.1.214, Publiée en 2008 • www.bdmvt.net/definitions
Norme Marocaine NM 13.1.216, Publiée en 2008
• www.futura-sciences.com/fr /definition
Norme Marocaine NM 03.4.003, publiée en 2010
• Site du SWEROAD www.w.se
Norme Marocaine NM 03.4.029, publiée en 2010
Norme Marocaine NM 03.4.158, publiée en 2010 • Site du Ministère des Transports du Québec: www.inforoutiere.qc.ca1.
• www.fr.wikipédia,org prévention et sécurité routières
• www.lesdefinitions.fr/securite-routiere
Références internationales • www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/securite-routiere
• Ministère de !'Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer, • Site de l'association mondiale de la route www.piarc.org
Instruction cadre relative aux méthodes d'évaluation économique des grands projets • Publication de I' AIPCR, Audit de sécurité Routière, comité Cl.3 www.piarc.org
d'infrastructures de transport du 25 mars 2004 mise à jour le 27 mai 2005.
Ignacio MORILLA ABAD, Control de calidad en obras de carreteras, Edition AIPCR,
5EOPAN et AEC, 1989.
LCPC - SETRA, Conception et dimensionnement des structures de chaussées, Guide
technique, décembre 1994.
• Hervé BRUNEL, Cours de routes, Université d'Orléans l.U.T de Bourges, Département
Génie civil, page 89.
Christian PEYRONNE et Gilbert CAROFF, Dimensionnement des chaussées, Presse de
l'ENPC, édition 1991.
Jean Michel GABORIAUD, Géotechnique routière, cours de routes ENTPE, édition 1997,
Tome 1
• ENPC, HOM version française, Modèle pour la conception et l'entretien des Routes
Banque Mondiale. '
SETRA, Guide technique sur le retraitement des chaussées et recyclage des matériaux
bitumineux de chaussées, édition Juillet 1994.
Du même auteur:
*Articles publiés:
1. Les techniques routières à froid et possibilité d'application au Maroc, publié dans la revue
marocaine de génie civil n° 70 août /septembre 1997
2. Utilisation des matériaux locaux pour les routes à faible trafic, publié dans la revue marocaine
de génie civil n° 73 février /mars 1998
3. Etat actuel des techniques à froid au Maroc, publié dans la revue marocaine de génie civil n"
76 août /septembre 1998
4. L'entretien routier, équipes et moyens, publié dans la revue générale des routes et
aérodromes, n" hors série 1998
5. Actions pour le développement des matériaux locaux en construction routière, publié dans la
revue générale des routes et aérodromes, n" hors série 1998
6. Drainage routier: pratique marocaine et impact sur la durée de vie des chaussées, publié
dans la revue marocaine de génie civil, n° 83 septembre /octobre 1999
7. Les nouvelles techniques d'entretien de la voirie urbaine, publié dans la revue marocaine de
génie civil n° 85 janvier/ février 2000
8. Nouvelles techniques d'entretien et de réparation de chaussées, publié dans la revue
marocaine de génie civil n° 87 mai/ juin 2000
9. Vialidad y conservacion de carreteras en marruecos, publié dans la revue CARRETERAS
(Espagne) n° 109 juin /juillet 2000
10. Comportement général des techniques de maintenance pratiquées au Maroc, publié dans la
revue marocaine de génie civil n° 90 novembre J décembre 2000
11. Les techniques d'élargissement des chaussées, publié dans la revue marocaine de génie civil
n° 93 mai /juin 2001
12. les nouvelles techniques d'entretien de la voirie urbaine au Maroc, publié dans la revue
roads (France) n° 312 octobre 2001
13. les dégradations anormales des chaussées au Maroc: causes et remèdes, publié dans la
revue générale des routes et aérodromes (France) n° 802 janvier 2002
14. Application des techniques de retraitement en place à froid des chaussées au Maroc, publié
dans la revue générale des routes et aérodromes n° 813 janvier 2003
15. Et si on construisait des routes rurales économiques de 6 m de largeur?, publié dans la dans
la revue marocaine de génie civil, 3eme trimestre 2003
16. Comportement des chaussées revêtues au Maroc», publié dans la revue générale des routes
et aérodromes (France) n° 822 novembre 2003
17. Imprégnation des assises en graves non traitées à l'émulsion de bitume, publié dans la dans
la revue marocaine de génie civil, n° 105, le' trimestre 2004
18. Le retraitement en place au ciment - émulsion de la RN19 à Nador, publié dans \a revue
marocaine de génie civil, n° 106, 2e' trimestre 2004
19. l'externalisation des travaux d'entretien routier au Maroc, publié dans la revue générale
des routes et aérodromes (France) n° 840 juin 2005
20. Entretien routier courant au Maroc et expériences d'externalisation, publié dans la revue
marocaine de génie civil, n° 112, 4erne trimestre 2005
21. les techniques de renouvellement des couches d'usure, publié dans la revue marocaine de
génie civil, n° 114, 2erne trimestre 2006
22. La gestion de la viabilité hivernale au Maroc, publié dans la revue générale des routes et
aérodromes (France) n° 852, octobre 2006
23. Quelles techniques d'entretien pour les routes du Rif et du Pré-rit?, publié dans la revue
générale des routes et aérodromes (France) n° 855 février 2007
588 I
24. Développement stratégique des techniques innovantes d'entretien routier au Maroc, publié
dans la revue générale des routes et aérodromes (France) n° 868 Juillet - Août 2008
25. Conception et signalisation des chaussées surélevées: Ralentisseurs, coussins et plateaux,
publié dans la revue marocaine de génie civil, n° 125, 1er trimestre 2009
26. Stratégie d'entretien routier au Maroc, publié dans la revue générale des routes et
aérodromes (France) n° 878 septembre 2009
27. Données sur la viabilité hivernale au Maroc, Publiée dans le livre de l'AIPCR intitulé« Base
de données sur la neige et le verglas 2010 »
28. Dégradation du réseau routier au Maroc, publié dans la revue générale des routes et
aérodromes (France) n°887 septembre 2010
29. L'état du réseau routier du Maroc: Impact des saisons hivernales 2008-2009 et 2009-2010,
publié dans la revue générale des routes et aérodromes (France) n° 893 avril - mai 2011
30. Les grands projets routiers et autoroutiers au Maroc, Revue générale des routes et de
l'aménagement (France), n"901, mai 2012.
Abdelhamid JANATI IDRISSI
1
.çr' .
ISBN : 978-9954-32-448-6
JfülJJmll~!fül!llj Ill