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GÉOGRAPHIE

DES TRANSPORTS
Dr. I. DIA; Géographie des transports/
GLT/Institut Universitaire de
Technologie (IUT)/Université de Thiès
Introduction
§ Les transports sont fondamentaux dans la vie des
sociétés où :
- chacun se déplace continuellement,
- la plupart des produits consommés viennent
d’ailleurs.
§ L’arrêt des transports (intempérie, grève ou
autres), met en léthargie la vie économique.
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Introduction
§ L’histoire de nos sociétés est marquée par les progrès en matière de
transport (réduction de la durée et des coûts des déplacements).
§ Avec l’explosion démographique dans le monde (2,5mds en 1950
contre 8 mds en nov. 2023) :
- un besoin accru de mobilité (l’élargissement des échanges et
l’amélioration de l’accessibilité : performances accrues des moyens
de transport et de la maîtrise de nombreux obstacles naturels)
- l’explosion urbaine entraînant celle de l’habitat et des activités et,
par voie de conséquence, le gonflement de la circulation.
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Introduction
§ Quand les moyens de transport sont absents ou réduits au
minimum (pays en développement) l’économie est au stade de la
subsistance et de l’autoconsommation, donc priorité aux
transports pour promouvoir le développement.

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Introduction
§ l’étude des transports intéresse beaucoup de disciplines
(aménagement du territoire, droit, économie, politique, sociologie,
sciences et techniques...), notamment la géographie car :
- les infrastructures (installations fixes –routes, rails– et installations
terminales –aéroports, gares, ports–) contribuent à l’organisation de
l’espace. Les voies de communication sont, en quelque sorte, les
vaisseaux sanguins du Corps-Terre, des pays, des régions et des
villes.
- l’organisation de la plupart des activités (agriculture, industrie,
tourisme ou des services). Ils influencent leur localisation et facilitent
ou freinent leur développement ; donc ils conditionnent leur survie.
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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
1- L’accessibilité:

• L’accessibilité d'un lieu est la, plus ou moins grande facilité


avec laquelle ce lieu peut être atteint à partir d'un ou de
plusieurs autres lieux, à l'aide de tout ou partie des
moyens de transport existants.
• L'accessibilité englobe deux acceptions : l'une économique,

l'autre spatiale.
L'enclavement d'un lieu est la conséquence de sa mauvaise
accessibilité.
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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
2- La mobilité :
• La mobilité est la capacité ou propriété pour des personnes
ou des objets à se déplacer dans un espace physique. Elle
se matérialise par des déplacements qui désignent des
trajets entre une origine et une destination (O,D), auxquels
sont attribués des motifs et des modes de transport.
• Les trafics quant à eux expriment des flux acheminés par
des moyens de transport et des infrastructures organisés en
réseaux.
• En d’autres termes, les trafics organisent la mobilité.
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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
Relation entre la mobilité et l’accessibilité
Objectif visé
Besoin ou envie de Lieu de
se déplacer vers destination
… une destination

Accessibilité
=
Niveau de l’effort Mobilité
d’investissement
- Monétaire
- Spatial, linéaire Décision
- Temporel
- Corporel (pénibilité)
- Cognitif et culturel Renoncement
(compréhension)

« Vécu » Réseaux, aménagements


formation, expérience …
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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
3- La vitesse :
• Tout déplacement implique de la durée. Celle-ci, sur une distance
donnée, dépend de la vitesse qui se définit comme un nombre
d’unités de longueur parcourues par unité de temps (mètres/seconde,
kilomètre/heure, nœuds, etc.).
• Cependant déterminer un temps de transport et sa vitesse « réelle »
n’est toujours aussi simple:
- vitesse libre (c’est très théorique), c’est un véhicule qui ne subirait dans
sa circulation aucune influence des autres éléments du trafic.
- vitesse effective : c’est totalité du temps d’un trajet avec les pré- et
post-acheminement, les temps d’attente, les transbordements etc.
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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
3- La vitesse:
La demande de rapidité adressée au transport est liée aux exigences
économiques ( obligation de rapidité dans la livraison).
D'autre part un bien en phase de transport coûte de l'argent et est
exposé à des risques. Il faut donc autant que faire se peut, limiter son
temps de déplacement. C’est la course économique. Pour réduire ce
temps, il faut:
- Agir sur les infrastructures : il faut faire des efforts pour améliorer les
itinéraires, en réduisant ou en éliminant les facteurs ralentissant
l’écoulement des voitures. Par exemple pour une route, on peux jouer
sur la rectitude du tracé, la qualité du revêtement, l’écartement de la
route (en terme de nombre de voies), etc.
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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
3- La vitesse:

- Agir sur les véhicules : les trains sont passés de la


vapeur au TGV, les voitures aujourd’hui atteignent
de très grandes vitesses, les navires, surtout les PC
atteignent des vitesses phénoménales (25 nœuds),
les avions ont des rayons d’action très longs
pouvant aller jusqu’à 19 heures d’autonomie soit
environ 18 000 km ( par exemple le A 350).
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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
3- La vitesse:
- Agir sur les fonctionnements : pour accélérer les circulations on peut
perfectionner les techniques de fluidification.
Ø Pour la route, on peut, par exemple, coordonner les feux tricolores pour

obtenir « des ondes vertes » ou mettre des agents de circulation;


Ø Pour le chemin de fer, on peut agir sur la signalisation, ou plus

radicalement, mettre des TGV et éliminer les arrêts du véhicule avant sa


destination finale;
Ø Pour les avions, supprimer les escales autant que possible;
Ø pour le transport maritime, améliorer les ruptures de charge par de
meilleures séquences nodales.
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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
4- La rugosité:
Peut-on circuler partout ?
• Les espaces aérien et marin n'imposent aucune contrainte

(physique). La difficulté pendant longtemps a résidé dans la


localisation : on est passé de la navigation à vue, à la navigation aux
instruments.
• Les seules contraintes pour les avions résident dans leurs lieux
d'atterrissage (espaces montagnards peu propices).
• Pour les navires, pour les ports doivent éviter les côtes exposées.

Ainsi, ils se sont développés dans des rades protectrices, des baies,

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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
4- La rugosité:

Les transports routiers et ferroviaires sont


sous la contrainte de la rugosité. Ils
peuvent trouver des systèmes de tunnels,
ou diluer les pentes en mettant en place
soit l'astuce des zigzags ou avoir recours
à des voies hélicoïdales.
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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
5- La réticularité:

• La réticularité peut être définie comme la capacité d'une structure à


s'organiser et à fonctionner en réseaux.
Le réseau est constitué de l'infrastructure (le support ou les routes) et
de l'infostructure (qui est l’organisation de cette route).
• L’idéal pour un réseau, c’est qu’il permette d’acheminer tout, à tout
moment et instantanément (des personnes et des biens entre
n’importe quels lieux de la surface terrestre).
• Dans la réalité, ces conditions sont imparfaitement satisfaites.

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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
5- La réticularité:

Permettre l’acheminement entre n’importe quels lieux


suppose d’une part de pouvoir entrer et sortir du
réseau en tout lieu, ce qui pose la question de la
couverture spatiale du réseau, et d’autre part de
pouvoir bénéficier du service offert par le réseau
pour atteindre sa destination, ce qui renvoie à la
possibilité de mise en relation : la connexité
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I- Quelques notions de base de la géographie des transports
5- La réticularité:
Lorsqu’un réseau est composé de tronçons tous reliés, on dit qu’il est
connexe.
Lorsqu’il est composé de tronçons séparés, on dit qu’il est non-connexe.

Nœud Tronçon, segment,


branche

Réseau
connexe

Réseau
non-connexe Dr. I.DIA, Géogr. des transp./GLT1
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5- La réticularité:
Pour avoir une bonne
connexité dans les systèmes
de mobilité et de transport,
il faut agir sur
l’intermodalité qui désigne
l’aptitude d’un système de
transport à permettre
l’utilisation successive d’au
moins deux modes, intégrés
dans une chaîne de Réseau
déplacement. connexe
intermodal
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