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INSTITUT AGRONOMIQUE ET VTERINAIRE

HASSAN II

UNITE DE CHIMIE
DSFA

COURS ET TRAVAUX DIRIGES DE


CHIMIE ORGANIQUE SI

Pr. Ahmed SATRALLAH


2021-2022
SOMMAIRE

Pages
Chapitre I : Nomenclature 1-9
Chapitre II : Stéréochimie 10 - 21
Chapitre III : Effets électroniques 22 - 30
Chapitre IV : Réactifs et type de réactions 31 - 39
Chapitre V : Travaux Dirigés
TD I : 40 – 43
TD II : 44 – 45
TD III : 46 - 47
TD IV : 48 - 50
Chapitre I : Nomenclature des molécules organiques

CHAPITRE I : NOMENCLATURE DES MOLECULES


ORGANIQUES

I/ Définition générale de la nomenclature


En raison du très grand nombre de molécules organiques, l’union international de la
chimie pure et appliquée (IUPAC : international union of pure and applied chemistry) a
instauré en 1956 des règles de nomenclature selon la formule générale suivante :

Préfixe Structure fondamentale Suffixe

Pour nommer un composé , on choisit tout d’abord la chaîne carbonée la plus longue
(chaîne principale) contenant la fonction principale avec le maximum de fonctions
secondaires et d’instaurations, puis on numérote la chaîne de façon à donner l’indice le plus
bas à la fonction principale.

Dans cette partie de nomenclature, nous allons voir les noms des composés suivants :
les hydrocarbures saturés et insaturés, cycliques, et fonctionnels.

II/ Les hydrocarbures


I-1/ les hydrocarbures saturés
I-1-1/ Les alcanes : Ils sont des produits aliphatiques saturés sous la forme
générale : CnH2n+2 qui se termine par la terminaison (ane) avec le nombre de carbone dont la
chaîne principale est représenté dans le tableau I.

Tableau I : Nomenclature des préfixes dans une chaîne carbonée

Nombres Préfixe
de carbones
1 méth
2 éth
3 prop
4 but
5 pent
6 hex
7 hept
8 oct
9 non
10 déc
11 undéc
12 dodéc
13 tridéc
14 tétradéc
15 pentadéc

20 eicos

1
Chapitre I : Nomenclature des molécules organiques

Exemple : si n=4 le nom du composé aliphatique devient butane

Lorsque on enlève un hydrogène H, l’alcane devient un radical du type alkyle. Le


tableau II regroupe quelques principaux radicaux avec leurs abréviations.

Tableau II : Présentation des principaux radicaux

Radical Nom Abréviation


CH3- méthyle Me
CH3-CH2- éthyle Et
CH3-CH2-CH2- propyle normal n-Pr
(CH3)2CH- isopropyle i-Pr
CH3-CH2-CH2-CH2- butyle normal n-Bu
CH3-CH2-CH(CH3)- butyle secondaire s-Bu
(CH3)3C- tertiobutyle t-Bu
(CH3)2CH-CH2-CH2- isopentyle i-Pent
(CH3)2CH-CH2-CH2-CH2- isohexyle i-Hex
(CH3)3C-CH2- néopentyle néo-Pent
CH2=CH- vinyle
CH2=CH-CH2- allyle
CH≡C- éthynyle

CH≡C-CH2- propargyle

Phényle Ph

H2
C benzyle

I-1-2/ Les alcanes à chaîne ramifiée :

Règle 1: On prend la chaîne la plus longue et on donne l’indice le plus bas au substituant en
respectant l’ordre alphabétique.

Exemple :
7 6 5 4
CH3 CH2 CH2 CH CH2 CH3
4 -éthyl -3-méthyl heptane
CH H2C CH3
3 2 1
CH3

2
Chapitre I : Nomenclature des molécules organiques

I-1-3/ Alcanes à chaînes et radicaux ramifiés :

Règle 2 : On complète par la règle 1 et on donne l’indice le plus bas au radical le plus
substitué qui est lié à la chaîne principale selon une séquence des indices la plus faible
(Attention on ne fait pas la somme des indices).

Exemple :

CH3
9 8 7 6 5 4 3 2 1
CH3 CH2 CH2 CH2 CH CH2 H2C CH CH3

CH3 CH3 CH HC CH3


1 2 3
CH3 CH3

4-(1-méthyléthyl)-5-(1,2-diméthyl propyl)-2,6,8-triméthylnonane

I-2/ Les hydrocarbures insaturés.


I-2-1/ Les alcènes CnH2n : terminaison ène

Exemple :

1 2 3 4 5 6
H3C HC CH CH2 CH2 CH3 5-chlorohex-2-ène

Cl

Règle 3 : Quand il y a plusieurs doubles liaisons la chaîne principale est la chaîne qui contient
le plus grand nombre de double liaison. On respecte toujours l’indice le plus bas à la double
liaison.

Exemple :

1 2 3 4 5 6
H2C HC HC CH CH2 C CH2 CH3
6-éthylhepta-1,3,6-triène

7 CH2

Exemple :

1 2 3 7 9
4 5 6 6-fluoro-5-(prop-2-ényl) nona-1,3,7-triène
8

3
Chapitre I : Nomenclature des molécules organiques

I-2-2/ Les alcynes CnH2n-2 : terminaison yne . Les règles de nomenclature


sont identiques aux alcènes.
Exemple :

1 2 3 4 5 6 7
HC C CH2 C C CH2 CH3 hepta-1,4-diyne

Règle 4 : Quand on a le choix entre la double et la triple liaison c’est la double liaison qui
l’emporte sur la triple.
Exemple:

2 4 6
1 3 5 7 hept-1-én-6-yne

Exemple : Cas des radicaux alcynes (ynyl)

2 4 6
1 3 5 7
3-éthynylhepta-1,4,6-triène

I-3/ Les hydrocarbures cycliques et bicycliques : cyclanes et cyclènes


Règle 5 : La nomenclature commence par le préfixe cyclo et se termine par le suffixe ane pour
les cycles saturés et ène pour les cycles insaturés.

Exemple :
c y c lo h e x a n e c y c lo b u tè n e

Règle 6 : Lorsque le cycle est attaché à une chaîne de plus de 4 atomes, on le considère
comme un substituant. Mais quand le cycle présente une fonction, il devient prioritaire.

Exemple :
2 4 2 4
1 3 5 1 3 5

Le cycle est prioritaire

3-cyclohexylpentane 1-(1-éthylpentyl)cyclobutène

4
Chapitre I : Nomenclature des molécules organiques

2 7 8
1 1
3
8
b icyclo[4,2 ,0] oc ta ne 6 spiro [2,5 ] octan e
3
4 2
7 6 5 4
5

I-4/ Les hydrocarbures benzéniques : arènes ou aromatiques


Les composées aromatiques sont des composées qui se trouvent dans un plan
(hybridation sp2) et contiennent un nombre impair de liaisons π (Règle de HUCKEL).
Nombre d’électrons conjugués.

Exemple :
A
1 ortho
ortho 6 2

méta 3
5
4 méta

benzène Naphtalène
para

N.B. Rappel des noms des radicaux du benzène C6H6

CH2

Phényl Bénzyl

5
Chapitre I : Nomenclature des molécules organiques

I-5/ Classement des groupements fonctionnels


Le tableau III regroupe les différentes fonctions principales rencontrées en chimie
organique avec leur ordre de priorité dans la chaîne principale.

Tableau III : Classification des principales fonctions en chimie organique

Fonction Fonction principale Fonction secondaire

O
R oïque Carboxy
OH

O oate de R’ carboalkoxy
R
OR'

O halogénure d’alkoyle halogénoformyle


R
X
O
R amide aminoformyle
NH2

R C nitrile cyano
N

O
al
R
formyle
H

O
one oxo
R

R'

ol hydroxy
R-OH
amine amino
R-NH2
Alkoxy (oxyde)
R-O-R’
nitro
R-NO2
halogéno
R-X

Nous allons citer quelques exemples sur la nomenclature des composées organiques
présentant différentes fonctions selon leur ordre de priorité.

6
Chapitre I : Nomenclature des molécules organiques

I-5-1/ Cas des acides :

6 5 4 3 2 1 Acide 3-carboxyhexanedioïque
HO 2 CCH 2 CH 2 CHCH 2 CO 2 H

CO 2 H

I-5-2/ Cas des esters :


O
CH3 H2C propanoate de méthyle
OMe

HO
O
1 2 3
CCH2CH2C Acide 3-carbométhoxypropanoïque
O OMe

I-5-3/ Cas des halogénures d’alkoyle :

5 4 3 2 1 O
CH2 CH-CH2CH2-C chlorure de pent-4-énoyle
Cl

O O
3 2 1
CCH2CH2C 3-chloroformylpropanoate de méthyle
Cl OMe

I-5-4/ Cas des amides :

6 5 4 3 2 1 O hex-4-énamide
H3C CH CH-CH2CH2-C
NH2
O
5 4 3 2 1 O Acide 5-aminoformylpent-4-énoïque
C CH CH-CH2CH2-C
H2N OH

I-5-5/ Cas des nitriles :

6 5 4 3 2 1
CH3CH2-CH2-C C-C N hex-2-ynenitrile

O
43 2 1
CH3CH2CHC Acide 2-cyanobutanoïque

CN OH

7
Chapitre I : Nomenclature des molécules organiques

I-5-6/ Cas des aldéhydes :

3 2 O
6 5 4 1
CH3CH2CH2-CH2CH2-C hexanal
H
O O
3 2 1
CCH2CH2C 3-formylpropanoate d'éthyle
H OEt
I-5-7/ Cas des cétones :

6 5 4 3 2 1
CH3CH2-C-CH2CH2-CH3 Hexan-4- one

O
O
5 43 2 1
CH3CCH2CH2C 4-oxopentanoate d'éthyle

O OEt

I-5-8/ Cas des alcools :

7 6 5 4 3 2 1
H3C CH CH-C C-CH-CH3 hept-5-èn-3-yn-2-ol
OH

5 4 3 2 1 O 4-hydroxybutanal
CH3CH-CH2CH2-C
H
OH

I-5-9/ Cas des amines :

5 4 3 2 1
CH3CH CHCH2-CH2NH2 pent-3-én-1-amine
O
4 3 2 1
CH3CHCH2C 3-aminobutanal
NH2 H

I-5-10/ Cas des éthers :

- éthylm éthyléther
C H 3 -O -CH 2 -C H 3 - oxyde d'éthyl et de m éthyle
- m éthoxyéthane

4 3 2 1
C H 3 -O -CH 2 -C H CH -C N 4-m éthoxybut-2-énenitrile

8
Chapitre I : Nomenclature des molécules organiques

I-5-11/ Cas du groupement nitro :

3 2 1 O
CH3-CH-C Acide 2-nitropropanoïque
NO OH2

I-5-12/ Cas des dérivées halogénés du type R-X :

1 2 3 4
CH2-CH2-CH-CH3 3-bromo-1-chlorobutane
Cl Br

I-5-13/ Cas des anhydrides d’acides :


O O

A n h y d r i d e é t h a n o ïq u e
O

O O
A n h y d rid e b u ta n o ïq u e e t é th a n o ïq u e
O

O O

O
A n h y d r i d e b e n z o ï q u e e t é th a n o ï q u e

9
Chapitre II : Stéréochimie
.
Chapitre II : Isoméries et Stéréoisoméries

I/ Rappel sur les forces de liaisons


Elles sont des forces qui interviennent sur la variation des points d’ébullition (Eb) et
de fusion (F) des composés et dépend étroitement de leur masse molaire. Quand la masse
molaire est voisine, des variations sensibles sur ses caractéristiques (Eb) et (F) seront du aux
forces intermoléculaires du type :
- Forces de vander Waals
- Association dipôle-diôple
- Liaison hydrogène

I-1/ Forces de Vander Waals


C’est une énergie due à l’interaction entre atomes non liés. Elle dépend de la distance
entre ces atomes non liés. Cette énergie diminue et augmente brusquement selon la distance
entre ces atomes. Si les atomes se rapprochent d’avantage, les forces de répulsion l’emportent
sur les forces d’attraction.

Exemple :

n-pentane PEb=36°C néopentane PEb=9,5°C

I-2/ Interaction dipôle – dipôle


En phase liquide les molécules ayant un moment dipolaire ont tendance à s’orienter de
telle sorte que leurs pôles s’attirent (mais du fait de l’agitation thermique des molécules le
liquide n’est néanmoins que partiellement ordonné) ; pour vaincre ces forces d’attraction
(lors de la vaporisation) il faut fournir une énergie qui explique que les molécules polaires
aient des points d’ébullition plus élevés que les molécules non polaires de caractéristiques
voisines (masse molaire, structure).
Un solvant polaire favorise les formes polaires stabiliseés et un solvant apolaire
favorise la forme apolaire.

Exemple :

Cl
Cl H Cl Cl H H
Cl
H H
H H H H H Cl
H H

10
Chapitre II : Stéréochimie
.
I-3/ Liaison hydrogène
C’est une interaction électrostatique entre deux atomes d’hydrogène liés à des atomes
très électronégatifs (F, O, N ou C de type sp2) et des atomes ; cette interaction peut être
intermoléculaire (ex : H2O solide ou liquide) ou intramoléculaire.

Exemple :

H2
C
H2C CH2
HO-CH2-CH2-CH2-NR2
O NR2
H

CH3-CH 2-CH 3 CH 3-O-CH 3 CH 3-CH 2-OH


M=46g/mol Pb Eb= -45°C M=46g/mol Pb Eb = -25°C M=46g/mol PbEb=78°C

II/ Définition
L’isomérie et la stéréochimie étudient les différentes représentations des molécules
dans l’espace. Elle permet la mise en évidence de plusieurs stéréisomères.

III/ Isomérie structurale


Elle permet de citer plusieurs types d’isomérie :
III-1/ Isomérie de fonction

Exemple : C5H10O
CH3-C-CH2-CH2-CH3

O
CH3-CH CH-CH-CH3
OH

CH3-CH2-CH2-CH2-C-H

III-2/ Isomérie de position

Exemple : C5H10O
CH3-CH2-C-CH2-CH3

O
CH3-C-CH2-CH2-CH3

11
Chapitre II : Stéréochimie
.
III-3/ Isomérie de chaîne

Exemple : C5H12
CH3-CH2-CH2-CH2-CH3

CH3-CH2-CH-CH3
CH3

IV/ Stéréochimie
Elle permet d’étudier l’arrangement des différents atomes de la molécule dans l’espace
appelé :
- stéréisomère conformationnelle
- stéréisomère constitutionnalisé

IV-A/ Isomérie de conformation


Dans ce cas la molécule peut avoir des stéréisomères de conformation obtenu par une
libre rotation autour de la liaison σ allant de O° à 360° selon les différentes conformations
appelées des conformères. Ils peuvent avoir les représentations suivantes :

IV-A-1/ Représentation en perspective (ou cavalière)

rotation de 180° autour C1 C2


C1 C2
de C1 C2

IV-A-2/ Représentation en projective

rotation de 180° autour


C1 C2 C1 C2
de C1 C2

IV-A-3/ Représentation de Newman

C1 rotation de 60° autour C1


C1 C2
de C1 C2
C2 C2

12
Chapitre II : Stéréochimie
.
IV-A-4/ Représentation de Fischer : (Emil Fischer Prix Nobel 1902)

On écrit verticalement la chaîne carbonée principale, en plaçant en haut l’élément le


plus oxydé ou celui qui porte l’indice le plus bas de la chaîne principale.
• Les liaisons représentées verticalement sont en arrière du plan de la figure
• Les liaisons représentées horizontalement sont en avant du plan
• Au croisement de la verticale et de l’horizontale, c’est le carbone
asymétrique

Exemple :
*
CH3-CH2-CH(OH)-COOH

COOH COOH COOH

C2H5 H OH H OH
H
OH C2H5 C2H5

IV-B/ Modèle d’isomère de conformation


Quelques exemples des isomères de conformation présentés dans les modèles suivants.

IV-B-1/ Modèle du n-butane: CH3-CH2-CH2-CH3 (Gène stérique ou


encombrement stérique)

CHCH
3 3
H3C CH3

H3C
CH3

CH3 CH3
CH3 CH3
CH3 H3C
CH3

CH3
O 360
60 120 180 240 300

13
Chapitre II : Stéréochimie
.

IV-B-2/ Modèle du chloroéthanol


Dans ce modèle la liaison hydrogène change la stabilité des conformations et
favorise la conformation décalée gauche ou droite vers l’énergie la plus faible.

Cl OH Cl OH

OH OH

Cl
Cl
OH

OH HO
Cl Cl Cl

O
60 120 180 240 300 360

IV-B-3/ Modèle du cyclohexane : C6H12


Il présente deux conformation chaise et bateau. La plus stable est la
conformation chaise.

L iaiso n ax iale
n o té : a
4

2 6 3
4 3 2
5
1
6 1
5
L iais o n éq u a to rielle R e p ré se n ta tio n d e N e w m n se lo n
n o té : e l'ax e 2 -3 et 6 -5 . D éc a lé e an ti.
C o n fo rm a tio n c h ais e

1 4
4 3
1
3
2 6 2
5
5 6
R e p ré se n ta tio n d e N e w m n se lo n
l'ax e 2 -3 et 6 -5 . E clip s é e to tale.
C o n fo rm a tio n b atea u

14
Chapitre II : Stéréochimie
.

IV-C/ Isomérie de configuration


IV-C -1/ Isomérie géométrique.
Ce type d’isomérie présente deux configurations appelées Z et E. On classe
l’ordre de priorité des substituants selon le numéros atomique (Z) le plus grand en
passant du 1er rang au dernier rang du classement.
Exemple :

Cl Cl Cl H
Plan vertical

H Z H H E Cl

Cl Cl Cl H
Plan horizontal

H Z H H E Cl

Dans le cas ou un composé présente plusieurs doubles liaisons (n) le nombre


d’isomère géométrique est de l’ordre de 2n.

Pour les composées du type oximes et hydrazones, on parle de l’isomérie anti et syn
par rapport au doublet libre de l’azote.

Exemple :

R R OH

N N
H OH H
oxime anti oxime syn

R R NHR

N N
H NHR H
hydrazone anti hydrazone syn

Remarque : Les isotopes sont classés par leur masse atomique puisque leur numéro atomique
est le même.

Exemple :

T (tritium) > D (deutérium) > H (hydrogène)

15
Chapitre II : Stéréochimie
.
Dans le cas des cycles, on parle de l’isomérie cis et trans.
Exemple : Cas du diméthyl cyclobutane

CH 3 CH 3

cis 1,2-dim éthylcyclobutane

CH 3

trans 1,2-dim éthylcyclobutane

CH 3

IV-C-2/ Isomérie optique en présence de C*


IV-C-2-1/- Définition
Tout objet non superposable avec son image présente une activité optique.
Dans ce cas l’absence de symétrie (centre, axe et plan) contribue à la chiralité de la molécule.

Exemple : Les deux mains gauche et droite ne sont pas superposables.

IV-C-2-2/ Propriétés des isomères optiques

Deux isomères optiques d’une même substance chirale ont des propriétés physiques et
chimiques identiques à l’exception de leurs propriétés optiques. Ils ont des activités inverses
sur la lumière polarisée rectiligne.
Si un faisceau de lumière polarisé plane traverse une cuve contenant un des produits
actifs ; à la sortie, on observe une déviation de la lumière d’un angle α du plan du
polarisation.

16
Chapitre II : Stéréochimie
.

Exemple : schéma d’un polarimètre

1 2 6
3 4 5

1- 1er polariseur et sens de propagation

2- Plan de polarisation

3- Solution de composé actif

4- Plan dévié

5- Polariseur mobile rotatif

6- Plan dévié de degrés pour observateur situé à droite

Lorsque le plan de polarisation tourne dans le sens des aiguilles d’une montre le
pouvoir rotatoire est considéré comme dextrogyre ou droit noté (d) dans le cas contraire, il est
lévogyre noté (l).

Pour distinguer les deux énantiomères, on applique la règle de CAHN, INGOLD et


PRELOG.

Exemple : HOOC-C-HOHCH3. le carbone 2 est un carbone assymétrique

2
HOOC
1
OH>COOH>CH3>H
OH
4 H
L'élément le plus petit doit être placé derrière le plan
CH3
S
3

17
Chapitre II : Stéréochimie
.

Dans le cas où on fait une permutation impaire la configuration change et devient R

1
OH
2
COOH
4H
R
3 CH3

Selon Fischer, cette représentation en projective prend la forme suivante :

COOH
COOH
HOOC

CH3 H OH
H
HO R CH3
CH3

Dans le cas de deux carbones asymétriques et plus le nombre de stéréisomères est de


l’ordre de 2n.

Exemple : HOOCHCOHCHOHCHO

COOH
COOH
HOOC CHO OHC
H OH

OH
H H OH
H H OH
HO OH
H
CHO

Forme erythro
COOH HOOC CHO
OHC

OH
HO
H OH HO H
H H

I II

18
Chapitre II : Stéréochimie
.

Forme thréo

OHC COOH HOOC CHO

H
H
H OH HO H
OH
OH

III IV

En résumé deux carbones asymétriques présentent 2 couples d’énantiomères et 4


couples de diastéréisomères selon la relation suivante :

I II Enantiomères

Diastéréisomères
III IV

Dans le cas où la molécule présente un plan de symétrie, il reste 3 stéréisomères dont deux
énantiomères et un diastéréisomère forme méso inactif.

Exemple : Chiralité d’une molécule linéaire

COOH COOH

H OH HO H

HO H H OH

COOH COOH

19
Chapitre II : Stéréochimie
.
COOH

H OH
plan de symétrie Forme méso inactif
H OH

COOH

Exemple : Chiralité d’une molécule cyclique

H H
H Cl
Cl *
Cl *
* *
H Cl
H H
H
H
2C*/ plan de symétrie 2C*/ pas de plan de symétrie
molécule achiral molécule chiral

IV-C-3/ Isomérie optique en absence de C*

IV-C-3-1/ Cas du biphényle.

O O

libre rotation

B
A B

O O A A'

A' B' B'

rotation impossible

Exemple:
3

NO2 NO2
NO2

O O 1 NO2 CH3 2

CH3 CH3 CH3


4 aS

20
Chapitre II : Stéréochimie
.
IV-C-3-2/ Cas des allènes

H H

C C C
H H

CH3 CH3
Ph

C C C
Ph CH3
1 2
CH3 Ph
Ph
3
aR

IV-C-3-3/ Cas des spiranes

4
(CH2) (CH2) CH3
Ph CH3
Ph CH3
C 1 2

Ph Ph
CH3
3
(CH2) (CH2)
aR

21
Chapitre III : les effets électroniques

Chapitre III : Les Effets Électroniques

I- Introduction
Lorsque qu'une molécule se forme par la combinaison d'atomes de natures diverses,
l'édifice ainsi créé possède des propriétés spécifiques qui ne résultent pas de la simple
addition de celles des atomes. En effet, l'assemblage des atomes s'accompagne d'une
modification de la répartition électronique spécifique, propre à l'enchaînement des liaisons.
Les conséquences de cet effet moléculaire peuvent être particulièrement importantes et
intéressantes d'un point de vue chimique.
On peut rationaliser qualitativement une grande partie de ces effets à l'aide des concepts
d'effet inductif et d'effet mésomère. L'identification de ces effets pour les différents
groupements composant une molécule permet une interprétation des propriétés électroniques
spécifiques des molécules. C'est aussi un élément important dans la prédiction de schémas
réactionnels pertinents, qui permet d'optimiser la création de schémas de synthèse efficaces.

II- Polarisation des liaisons

Dans une molécule diatomique homonucléaire (composée d'atomes de même type), le nuage
électronique se répartit équitablement sur les deux atomes.

Dans une molécule diatomique hétéronucléaire, l'atome le plus électronégatif polarise le


nuage électronique à son profit. La densité de ce nuage dans cette molécule n'est pas égale à la
somme des densités atomiques.

Molécule HCl : somme des densités atomiques et densité réelle

On rationalise ce déplacement du nuage électronique par la notion de charge partielle.


L'atome qui s'enrichit d'une portion du nuage électronique porte alors une charge partielle
; l'atome qui s'appauvrit porte une charge partielle positive . La charge partielle
s'exprime en fraction d'électron. Elle est généralement comprise entre 0 et 1.

Pour faire apparaître simplement cette polarisation de la liaison, on porte les charges partielles
sur un schéma étendu. Il vient par exemple pour la molécule de chlorure d'hydrogène HCl :

22
Chapitre III : les effets électroniques

III- Moment dipolaire et conséquence sur la polarité des solvants


L'état de polarisation d'une liaison est caractérisé par son moment dipolaire . Le
moment dipolaire est une grandeur vectorielle. Il est orienté du pôle négatif vers le pôle
positif.

Remarque : la convention encore très répandue en chimie est l'orientation inverse, mais elle
ne doit plus être utilisée.

Dans une unité spécifique appelée le Debye (symbole D), le module noté de ce vecteur est
relié à la longueur de liaison et à la charge partielle :

Dans cette formule, est en Debye, est en , est sans unité. La conversion en unité S.I.
(Système International) - le Coulomb.mètre - est donnée par :

Exemple : le moment dipolaire mesuré de la molécule HCl est = 1,07 D. Sachant que la
longueur de la liaison vaut 0,136 Angström, la charge partielle calculée vaut alors 0,16.

Cas de la molécule CO2

23
Chapitre III : les effets électroniques

IV- Définition et classification

Un atome ou un groupe d'atomes exerçant un effet inductif conduit à une propagation de la


polarisation transmise à plusieurs liaisons. L'origine de cet effet réside dans la nature
électropositive ou négative du groupement. Sa manifestation dépend de la nature et de
l'agencement des liaisons environnant le groupement.
On distingue un effet inductif attracteur (-I) et un effet inductif donneur (+I).

IV-1/ Effet inductif


IV-1-1/ Effet inductif (-I)
L'effet inductif (-I) est produit par des groupements plus électronégatifs que le carbone. On
donne ci-dessous les groupements à effet les plus usuels. La plupart des groupements
rencontrés dans les molécules organiques donnent lieu à un effet .

Effet inductif du chlore : apparition d'un moment dipolaire

24
Chapitre III : les effets électroniques

Ces valeurs sont tirées de P.R. Wells Prog. Phys. Org. Chem. vol 6, 1

IV-1-2/ Effet inductif (+I)

L'effet inductif est produit par des groupements moins électronégatifs que l'hydrogène. On
donne ci-dessous les groupements à effet (+I) les plus usuels.

25
Chapitre III : les effets électroniques

Ces valeurs sont tirées de P.R. Wells Prog. Phys. Org. Chem. vol 6, 111 (1968)

Cas des pKa des acides carboxyliques

La polarité des liaisons covalentes est à la base de certaines relations entre la structure d'une
molécule et sa réactivité.

Considérons différents dérivés de l'acide éthanoïque CH3COOH (acide acétique). Ces


composés en solution aqueuse donnent lieu à un équilibre acido-basique caractérisé par la
constante d'équilibre Ka :

Si R1, R2 et R3 sont des groupements à effet , la polarité de la liaison de l'acide est


amplifiée. L'acide est plus fort et la base conjuguée plus faible.

L'équilibre est alors déplacé vers la formation de l'ion carboxylate. On dit que la charge
négative de l'ion carboxylate est stabilisée par effet . La force relative des couples acide-
base est donnée par les valeurs des pKa qui rend compte de l'effet inductif. On donne ci-
dessous à titre d'exemple les valeurs des pKa pour plusieurs groupements R1, R2 et R3.

R1 R2 R3 pKA
H H H 4,74
Cl H H 2,86
Cl Cl H 1,26
Cl Cl Cl 0,64
F F F 0,23

26
Chapitre III : les effets électroniques

R pKA
4,9
4,5
4,1
3,8

Le groupement dont l'effet inductif est celui qui comporte l'atome de chlore le plus proche
de la fonction acide. Il exalte l'acidité de la molécule.

IV-2/ Résonance et effets mésomères

La résonance est un concept fondamental dans les modèles des liaisons de valence.
Elle indique que la forme mésomère définie par un schéma de Lewis unique n'est pas toujours
suffisante pour décrire correctement la répartition électronique. En mécanique quantique, cela
revient à dire que la fonction d'onde est une combinaison linéaire des deux fonctions
mésomères correspondant à chaque forme mésomère de Lewis.

Lorsqu'il est nécessaire de combiner plusieurs formes mésomères, cela indique que
l'appariement des électrons sur les liaisons n'est pas statique : il est dit résonant.

Cas du NO2

Cas du cyclobutadiène

27
Chapitre III : les effets électroniques

Cas du benzène

Cas du butadiène

Exemples de composés aromatiques

Les molécules suivantes sont quelques exemples de composés aromatiques comportant un


atome d'azote.

La pyridine

L'atome d'azote est hybridé sp2. Un électron est dans l'orbitale pz , il participe à la
conjugaison. Les deux électrons sont dans l'orbitale non liante de type sp2 de l'atome d'azote
et constituent une paire non-liante . La molécule possède 6 électrons pi, soit N = 1 : elle est
bien aromatique

28
Chapitre III : les effets électroniques

IV-2-1/ Formules limites - Systèmes conjugués

Les systèmes conjugués font généralement intervenir les électrons des paires liantes,
non liantes (paires n) ainsi que les vacances électroniques. On utilise des flèches pour
symboliser la délocalisation de ces électrons . On utilise une flèche « pleine » pour le
déplacement d'une paire, une demi-flèche pour le déplacement d'un électron célibataire. Les
formules limites résultantes doivent respecter la règle de l'octet.

Exemple

IV-2-2/ Effet mésomère (-M)

Les atomes possédant une effet très électronégatifs par rapport à la liaison π exercent
un effet mésomère –M.

29
Chapitre III : les effets électroniques

Formes conjuguées très stables

Benzène ortho substitué

Benzène para substitué

Benzène méta substitué

IV-2-3/ Effet mésomère (+M)

Tous les substituants dont l'atome lié au système possède des paires libres donnent lieu à un
effet +M. Quelques exemples sont donnés ci-dessous.

30
Chapitre IV : Réactifs et type de réactions

Chapitre IV : Réactifs et Différents type de Réactions


I / Réactifs
I-1 / Réactifs Nucléophiles (noté : Nu)
C’est une entité ″ riche ″ en électrons qui se fixe sur un site déficient en électrons. Ce
site nucléophile possède souvent soit un doublet d’électron (exemple : NH3) ou bien une
charge négative (exemple : -OH). Elle peut jouer le rôle d’une base et réciproquement.

I-2/ Réactifs Electrophiles (noté : E)


C’est une entité "déficiente" en électrons qui réagit avec un site riche en électrons. Ce
site électrophile possède souvent une orbitale vacante (exemple : AlCl3) ou une charge
positive (exemple : H+). Elle peut jouer le rôle d’acide et réciproquement.

II/ Différents types de réactions


II-1/ Réaction de substitution nucléophile (SNII)
Elle est caractérisé par la rupture d’une liaison simple et remplacé par une autre liaison
simple sur le même atome de carbone.
Exemple :

I + CH3 Br CH3 I + Br

Réactif Substrat

Vitesse de réaction V = k [substrat][réactif]. On parle de l’ordre II.

C’est une réaction stéréosélective et stéréospécifique. En général s’accompagne d’une


inversion de configuration ou inversion de Walden et ou aussi l’effet de parapluie.
Exemple :

H3C CH3
OH Cl
HO +
Cl
H
C2H5 C2H5
H
S
R

Dans certains cas le changement de configuration n’est pas observable mais on peut
différencier son activité sur par la mesure du pouvoir rotatoire.

Exemple :

H3CO OCH3
OH Cl
HO +
Cl
H
C2H5 C2H5
H
S
S

31
Chapitre IV : Réactifs et type de réactions

Le mécanisme réactionnel SNII se fait en une seule étape en passant par un état de
transition comme le montre la figure suivante :

E (∆J/mol) R1 R2
δ δ
Nu X

R3

R1 R2
X R2
Nu + R3 R1
Energie Nu
+ X
d'activation R3

Etat initial
Etat final

Coordonnée de la réaction

- Facteurs Favorable à une SNII


* Influence de la structure du groupe alkyle. Plus le substituant portant l’halogène est
important plus la vitesse de réaction est faible comme le montre le tableau ci-dessous.

R Cl + R I + Cl
I

R CH3 C2H5 CH(CH3)2


Vitesse de réaction 1 0 .011 0.00082

* Influence du nucléofuge.
La facilité de rupture de la liaison C─X favorise la vitesse de réaction SNII. Ainsi pour
les dérivées halogénées, la vitesse est d’autant plus grande que la longueur de la liaison est
grande et le moment dipolaire faible. Le tableau suivant, regroupe des valeurs de longueurs
des liaisons et des moments dipolaires de la famille des halogènes.

X F Cl Br I
Longueur de liaison (pm) 135 177 194 214
Electronégativité χ (Pauling) 3.98 3.16 2.96 2.66
Moment dipolaire µ (D) 2.92 2.05 2.01 1.87

En général plus le nucléofuge est gros et moins électronégatif plus il sera un bon groupe
partant.
F < Cl < Br < I

* Influence du nucléophile
Il a été constaté que les nucléophiles qui portent une charge négative sont plus réactifs
que ceux qui portent une paire d’électrons. En plus la charge négative porté par le nucléophile
est d’autant plus importante que ce dernier est moins électronégatif (exemple : C6H5S- >

32
Chapitre IV : Réactifs et type de réactions

C6H5O-). Le facteur stérique du nucléophile ralentie la vitesse de réaction SNII (exemple :


(C2H5)3N < (C2H5)2NH et ainsi de suite).

* Influence du solvant
En général, la réaction SNII est favorable dans les solvants peu polaires.

II-2/ Réaction de substitution nucléophile (SNI)


II-2-1/ Aspect cinétique de la réaction
C’est une réaction qui ne dépend que de la concentration du substrat. Elle est
d’ordre partiel 1 par rapport au substrat et d’ordre partiel 0 par rapport au nucléophile. La
vitesse s’écrit sous la forme suivante : V=k. [RX]

II-2-2/ Stéréochimie de la réaction


C’est une réaction qui conduit à un mélange racémique et n’est pas
énantioséléctive soit qu’on part d’un produit de configuration R ou S comme le montre
l’exemple ci-dessous :

C6H5 C6H5 C6H5


OH
Cl HO + OH + Cl
H C 2H 5
C2H5
H C2H5 H
S R
S Mélange racémique

II-2-3/ Mécanisme de la réaction


Elle se fait en deux étapes, la première étape lente est ne dépend que de la
vitesse du substrat pour déterminer le carbocation stable. La deuxième étape rapide est
caractérisée par l’attaque du nucléophilie.

1ère étape lente avec formation du carbocation

X
R3
R1 + X
R3
R1 R2
R2

2 ème étape rapide avec attaque du nucléophile


Nu
(1)
RR
3
R3
(1)
R1 R2 3
Nu
R1
R2 R3
R1
(2)
R2
(2)

Nu

33
Chapitre IV : Réactifs et type de réactions

Le profil énergétique de la SNI se présente de la façon suivante sur la figure ci-dessous :


Energie
(KJ/mol) ET1
ET2

EI: état initial


EF: état final
R3 ET1:état de transition de la première étape
R1
R2 ET2:état de transition de la deuxième étape

EI

EF
X
Nu
R R + X
R1 R23 + Nu R1 R23

Coordonnée de la réation

II-2-4/ Facteurs favorables à une SNI


II-2-4-1/ Effet du solvant
La vitesse de la réaction SNI augmente, en milieu polaire protique, avec
l’éléctronégativité de l’halogène partant, selon la séquence suivante :
C-Cl > C-Br > C-I
Un solvant polaire aprotique défavorise un mécanisme SNI car la faible solvatation de l’ion X-
défavorise la dissociation de la liaison C-X.

II-2-4-2/ Influence de la structure du substrat

a) Cas des halogénures d’alkyle


Les carbocations tertiaires (R3C+) stabilisés par des effets inductifs donneurs sont
plus favorables que les carbocations secondaires (R2C+) que les carbocations primaires (R1C+)
vers le mécanisme SNI.

R3C+ > R2C+ > R1C+ > CH3+

b) Cas des halogénures présentant des instaurations


Dans le cas des composés insaturés les carbocations sont stabilisés par effet
mésomère (+M), plus le carbocation possède de forme mésomère plus la réaction est
favorable vers le sens SNI.

CH2==CH—CH2+ < C6H5—CH2+ < (C6H5)2CH+ < (C6H5)3C+


Le carbocation benzylium présente les formes mésomères suivantes:

34
Chapitre IV : Réactifs et type de réactions

CH2 CH2 CH2 CH2 CH2

c) Réarrangements
La formation d’un carbocation conduit à un intermédiaire qui peut s’arranger de la
façon suivante :

OH
Produit normal

Cl

OH
Produit de réarrangement

c) Transposition de carbocation
Dans ce cas la réaction s’accompagne d’une migration d’un groupe alkyle pour
former un carbocation tertiaire stable comme le montre l’exemple suivant :

CH3 CH3
+σ −σ (+H,-OH)
Ag AgI H+
H 3C C CH2 I + H 3C C CH2 CH3 + +

CH3 OH

(+H,-OH)
CH3 CH3

H3C C CH2 H3C C CH2 CH3

CH3

II-3/ Réaction d’élimination (EII)


II-3-1/ Régioséléctive
C’est une réaction biomoléculaire qui conduit à des alcènes. Elle est régioséléctive
selon la règle de Zaïtsev [formation de l’alcène le plus substitué B (85%) et A (15%)].

KOH, C 2H5OH
+

Cl (A) (B)

II-3-2/ Stéréospécifique
Si on part d’un isomère optique, on se retrouve avec des isomères de configurations
selon l’isomère de départ:

Exemple :

35
Chapitre IV : Réactifs et type de réactions

C2H5 Br C2H5
H3C KOH, C2H5OH H

H
H H3C C2H5
C2H5 (E)
(3S,4S)
C2H5 Br C2H5
H3C C2H5
KOH, C2H5OH

C2H5 H3C H
H H (Z)
(3R,4S)

II-3-3/ Mécanisme
C’est un mécanisme concerté et se fait dans un plan anticoplanaire selon un
profil énergique présentant un seul état de transition comme dans le cas de la réaction du type
SNII.
Ep
∆J/mol
+
R2 d
R1 X
-
d R4
B H R3

Energie
d'activation
Etat initial

Etat final
R2 X
R1
B + R4 R2 R4
H R3 + BH + X
R3
R1

Coordonnée de la réaction

II-3-4/ Stéréospécificité et régioséléctivité de EII.


La règle de zaïtsev n’est pas toujours respectée car l’EII est stéréospécifique avant
d’être régioséléctive.
Exemple :

(CH3)2CH H

(CH3)2CH Cis 100°/°


H 4 H CH(CH3)2
6 5 H C2H5O Na
= 1
2 H CH3
2 3
H C2H5OH
1
CH3 Cl (CH3)2CH
CH3
Cl
Trans 100°/°

H CH3

II-3-4/ Facteurs favorables à une élimination EII.


* Influence de la base
Dans le cas de la réaction d’élimination EII, il y aura toujours une réaction
concurrente de substitution SNII dans le cas des dérivés halogénés.
Exemple :

36
Chapitre IV : Réactifs et type de réactions

OH

Potasse alcoolique +
à chaud
Br Elimination majoritaire(Z+E)
OH
Potasse aqueuse

+
(Z+E) Substitution majoritaire
Ethanoate de OCOCH 3
sodium dans
l'éthanol
100°/° substitution

En conséquence l’élimination EII est plus favorisée dans les conditions d’une base
forte et à température élevée, par contre dans les conditions inverses c’est plus tôt la réaction
SNII.

* Autres facteurs
En milieu polaire protique l’influence du solvant favorise la réaction EII dans le
même sens que SNII selon la séquence suivante :

F- << Cl- < Br- < I-

En milieu polaire aprotique (DMSO, DMF), on observe la séquence inverse :

Cl- > Br- > I-

II-4/ Réaction d’élimination (EI)


La réaction (EI) est toujours en concurrence avec la SNI. La vitesse de réaction ne
dépend que de la concentration du substrat selon l’équation V= k [substrat].

II-4-1/ Régioséléctivité et stéréoséléctivité


La règle de Saytzeff est toujours applicable dans la réaction d’élimination EI.
L’exemple suivant montre les différentes étapes concernant la possibilité de ce type de
réaction.

4
2 3

(E)
1
3 1 3
2
ϕ
4 2 4 + 4
2 3
1
ϕ Cl ϕ
(A)
ϕ (Z)

[°/°(Z) +°/°(E)] > °/°(A) et °/°(Z) <°/°(E)

Les réactions d’ordre I que ça soit pour l’élimination ou la substitution sont


favorisées par la formation des carbocations stables. La base ne joue aucun rôle important car
la vitesse de réaction ne dépend que du substrat. Le facteur prépondérant est la température.
Plus la température augmente plus la réaction est orienté vers l’élimination.

37
Chapitre IV : Réactifs et type de réactions

Le tableau ci-dessous résume les étapes et les conditions pour appliquer les
différents mécanismes de substitution ou d’élimination selon l’ordre approprié.

Influence de la structure Influence du Influence du Résultat


CINETIQUE de R─X Nucléophile y- solvant (solvant stéréochimique
favorable)
Tout facteur favorisant la Racémisation si
SNI formation d’un carboction Peu d’influence Solvant polaire R-X est
CIII+ > CII+ > CI+ optiquement
Ordre I : [R+] actif
V = K(RX) Alcène le plus
EI idem Peu d’influence Solvant polaire substitué
(Saytzeff)
■ Polarisabilité Caractère Inversion de
SNII I- > Br- > Cl- nucléophilie de Solvant configuration (si
■ Encombrement stérique Y- peu polaire R-X est
Ordre II : -RCH2 > -R2CH > -R3C optiquement
V = k(RX)(Y-) actif)
Caractère Alcène le plus
basique de Y- Solvant substitué
EII Trans élimination (attaque d’un peu polaire (Z ou E)
proton)

II-5/ Réaction d’addition


Les réactions d’addition se font soit sur les alcènes ou les alcynes et peuvent être
différentiées selon un milieu ionique ou radicalaire.
5-1/ Milieu ionique (Règle de Markovnikov)
L’addition commence par H+ sur le carbone le moins substitué et ensuite
addition de l’halogène. Ceci permet d’obtenir le cabocation le plus stable.
Exemple :

C2H5 C2H5 C2H5


Br
H+ +
CH3-CH=C CH3-CH2C CH3-CH2-CBr

CH3 CH3 CH3

5-/ Milieu radicalaire (Règle anti Markovnikov ou effet Karasch)


Le milieu radicalaire est caractérisé soit par la présence du peroxyde ou la
présence de la lumière. La réaction commence par l’halogène et ensuite par l’hydrogène. Elle
permet de favoriser le radical le plus substitué. Les réactions radicalaires sont des réactions en
chaîne.

38
Chapitre IV : Réactifs et type de réactions

Exemple :
O O O
C O O C C O
2 Initiation

Peroxyde de benzoyle

O O
RC + HBr RC + Br
O OH
Propagation
Br + C=C C-CBr

C-CBr + HBr CH-CBr + Br

Br Br2 Terminaison
+ Br

39
Chapitre I : Exercices sur la nomenclature

TD I : NOMENCLATURE

Exercice 1
Indiquer les formules semi développées des composés suivants en précisant le nom exacte
de:
1) 2,4,6-triméthylheptane ; 2) 3-méthyheptane ou 5-méthylheptane ; 3) 6-éthyl-2-méthylnonane
ou 4-éthyl-8-méthylnonane ; 4) 7-éthyl-2,3-diméthyldécane.

Exercice 2
Nommer les composés suivants dans le système UICPA :
b)
a)

c) d)

Exercice 3 : Nommer les cycles suivants :

(1 ) (2 ) (3 ) (4 )

(4 ) (5 )

Exercice 4
Fournissez les formules de structures et les noms dans le système UICPA des composées
suivants :
(a) trichloréthylène (b) sec-butyléthylène (c) tertiobutyle (d) isobutyle (e) isopentène (f) vinyle
(g) allyle (h) isopropényle

Exercice 5
Nommer les radicaux suivants :
(a) HC≡C- (b) HC≡C-CH2- (c) H3C-CH=CH- (d) H3C-CH=CH-CH2- (e) H2C=CH-CH=CH- (f)
HC≡C-CH=CH-CH2-

40
Chapitre I : Exercices sur la nomenclature

Exercice 6 Nommer dans la système IUCPA les composés suivants :

(a ) (b )

(d )
(c )

(e )

Exercice 7
Indiquer les formules semi développées des composés suivants:
(1) 1,1-diméthyl-3-éthylcyclopentane (2) 2-chloro-4-éthylbutan-2-ol (3) méthanal, N-méthyl-3-
aminopentane (4) par-hydroxybenzaldéhyde (5) N,N diéthyl-2-aminopentane (6) éthanoate de
sodium (7) butanoate d’éthyle.

Exercice 8
Parmi les formules brutes ci-après, laquelle peut-elle être, a priori, celle d’un radical
alkyle ?
A) C5H10 B) C5H12O C) C5H11 D) C5H13

Exercice 9
Donner un nom aux composés suivants dans le système UICPA :
C H 3
C l

I
F

C l

Br
C l
Br

Exercice 10
Donner le nom trivial et systématique des molécules suivantes :
(a) CCl4 (b) CHCl3 (c) CHBr3 (d) CHI3

41
Chapitre I : Exercices sur la nomenclature

Exercice 11

HO
CHO

OH
HO CH 3 C H3

HO
HO OH
OH
O

Exercice 12
Nommer les composés suivants dans le système UICPA:
(a) phénol (b) toluène (c) xylène

Exercice 13
Etablir les formulas semi développés des composés portant les noms suivants :
(a) méthoxyéthane (b) 1-éthoxybut-1-ène (c) 2-bromo-1-méthoxybutane (d) oxyde de méthyle et
de vinyle (e) éthoxyéthane (f) méthoxycyclohexène.

Exercice 14
Proposer un nom dans le système UICPA des composés suivants:
(a) CH3-CHNH2-CH2-CO2H (b) CH3-CHNH2-CH3 (c) CH3-CHNH2-CH2-CH2-CN
(d) CH3-C6H12-NH2 (e) C6H5-NH2 (f) CH3-CH2-NH-CH2-CH2-CH3 (g)CH3-CH2-CH2-CH2-
N(CH3)2
(h) CH3-CH2-CH2-CH2-CH2-N(CH3)-CH2-CH3

Exercice 15
Proposer une nomenclature triviale ou systématique des aldéhydes suivants :
(1) HCHO (2) CH3CHO (3) CH3CH2CHO (4) C6H5-CHO (5) CH3-C5H8-CHO (6) C6H11-CHO
(7) OCH-CH2-CH2CH=C(CHO)CH2-CH3 (8) OHC-CH2-CH=CH-CH(CHO)CH2-CN

Exercice 16
Proposer une nomenclature triviale ou systématique des cétones suivantes :
(1) CH3-CO-CH3 (2) C6H5-CO-CH3 (3) CH3-CO-CH2-CH3 (4) (CH3)2CH-CO-CH(CH3)2 (5)
HOC-C6H10-CO (6) CH3CH=CH(CH2CH3)CO-CH2-CH2-CH2-CHO.

42
Chapitre I : Exercices sur la nomenclature

Exercice 17
Nommer dans le système UICPA les molécules suivantes :

HO2C HO2C
CO2H CO2H
O
CO2H
OHC
CO2H CO2H
OH NH2

O O
CO3H COCl
O O
O
MeO OMe CO2Me

43
Chapitre II: Exercices sur la stéréochimie

TD II: STEREOCHIMIE

Exercice 1
On considère les composés suivants de même squelette carboné :
CH3-CH2-CH3 CH3-CH2-CH2OH CH3-CH2-CH2-NH2 CH3-CH2-COOH
Attribuer les points d’ébullition correspondants -42°C, 48°C, 97°C, 141°C à chacun
des composés et justifier votre choix.

Exercice 2
Expliquer la progression suivante dans les points d’ébullition :
CH4 = -161.5°C CH2Cl2 = -34°C CH3Cl = -24°C
De même pour la progression suivante:
CH3Cl = -24°C CH3Br = 5°C CH3I = 43°C

Exercice 3
Les points d’ébullition du n-pentane et du néo-pentane sont respectivement de l’ordre
36.2°C et 9.5°C. Expliquer cette différence.
Le NaCl se dissout dans l’eau alors que ce n’est pas le cas dans le n-hexane.

Exercice 4
Donner tous les isomères et les noms systématiques de tous les pentènes y compris
leurs sétréoisomères

Exercice 5
Parmi les conformations de Newman citées ci-dessous, justifier leur stabilité.
C2H5 Br OH OH
H H H CH3 H OH H NH2

H H H H CH3 H H H
C2H5 Br H C2H5

Exercice 6
Tracer le diagramme d’énergie de la molécule suivante CH3-CH2-CH2-CH2-CH3 selon
l’axe C2-C3 et de même pour la molécule HOH2C-CH2OH selon l’axe C1-C2

Exercice 7
Parmi les alcènes suivants, quels sont ceux qui présentent une isomérie géométrique et
donner à chacun sa configuration correspondante.
(a) CH3CH2(CH3)C=C(C2H5)2 (b) H2C=C(Cl)CH3 (c) (C2H5)CH=CH(CH2I) (c)
H2C=C(Cl)CH3
(d) CH3CH=CH-CH=CH2 (e) CH3CH=CH-CH=CH-CH2-CH3 (f) CH3CH=CH-CH=CHCH3

Exercice 8
Indiquer les atomes de carbone asymétriques dans les structures suivantes :
(a) CH3-CH(OH)CH2-CH3 (b) CH3-CHCl-CHO (c) CH2(Br)-CH2-CH3 (d) CH3-CH(Cl)-
CH=CH-CH(Cl)-CH3 (e) (CH3)3C-C(CH3)2-CH3 (f)

44
Chapitre II: Exercices sur la stéréochimie

Exercice 9
Les molécules suivantes sont-elles toutes chirales ?
Me
H Me
C
CO CH 3 CH 3 -CH 2 -CHBr-CH=CH 2
OH

Exercice 10
Classer les groupes suivants par ordre décroissant de priorité :
(a) -OCH2CH3 ; -CH2-O-CH3 ; -CH(Br)-CH3 ; -CONH2 ; -NH-CH3
(b) -C6H5; -CH2(CH3); -CH(CH3)2; C(CH3)3
(c) -CCl3; -CH2Br; -CHBrCl
(d) -C(C2H5)(OCH3)(CH3); -CO(CH3); -COOH
(e) -C≡CH; -C≡N; H CH CH3
3

H H H

(f) –CHO; -C(CH3)2-OH; -CH(OH)-OCH3


(g) –C(CH3)3; OH; F; Cl; -C6H5; D; H; -CH3; CH(CH3)2; -C2H5; -CCl3; CH3C≡C-

Exercice 11
Représenter en projection de Newman et Fischer le composé suivant : 4-hydroxy-4-
méthoxy-3-méthylpentanal (3R, 4S).

Exercice 12
Déterminer les configurations absolues des carbones asymétriques et les représenter
selon Fischer.

HO H3C

CHCH3 COOH
H H
H2N
Cl

BrH2C-H2C H3CH2C
C(CH3) CH2OH
BrH2C Cl
H
CH3

Exercice 13 : Donner les différentes configurations de Fischer des éléments suivants : H, OH,
CH3, COOH, en respectant la configuration R.

45
Chapitre III : Exercices sur les effets électroniques

TD III : LES EFFETS ELECTRONIQUES

Exercice1 : Indiquez si les molécules suivantes possèdent un moment dipolaire non nul.
Précisez qualitativement son orientation sur la formule lorsqu'il est différent de zéro. On
utilisera la convention internationale (vecteur orienté du pôle moins vers le pôle plus).

Exercice 2: Classer les groupements Z de l’acide Z-CH2-COOH par effet inductif (–I)
décroissant selon les valeurs du pKa données dans le tableau suivant :

Z H I Br NH3+ Cl NO2 CH3 F


pKa 4,76 3,12 2,87 2,87 2,85 1,68 4,86 2,66

Exercice 3: Expliquer la différence d’acidité dans la série suivante :


H-COOH (pKa = 3,77) ; CH3-COOH (pKa=4,76) ; CH3-CH2-COOH (pKa=4,86) ; CH3-CH2-
CH2-COOH (pKa=4,90).

Exercice 4: Classer les composés suivants par ordre d'acidité croissante. Justifier votre
réponse.

Exercice 5 : Expliquer la croissance de l’effet mésomère (-M) dans les molécules suivantes :
-CO-NH2 < -COOR < -COR < -CHO < -C≡N < -SO3H < NO2 ; Ainsi que l’effet (+M) dans
la série suivante : -F < -Cl < -Br < -I < -OH < -OR < -NH2 < -NHR < -O¯.

Exercice 6 : Ecrire les formes mésomères les plus probables des composés suivants :
CH3-CH=CH-CH=CH2, CH3-CH=CH-CH2+, CH2=CH-CO-CH3, CH3-C‾H-CO-CH3, H-C≡C-
CO-CH3, CH3-COOR, CH2=CH-Cl, Ph-CO-CH3.

Exercice 7 : Quel est la nature de l’effet mésomère (+M) ou (–M) des substituants suivants : -
OCH3, -OH, -Cl, -NO2, -SO3H, -NH-CO-CH3, -CH2+, -COOH et NH2 sur la molécule du
benzène en substituant l’atome H par l’un des éléments cités ci-dessus.

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Chapitre III : Exercices sur les effets électroniques

Exercice 8: Calculer l’énergie de résonance du benzène et du cyclohexadiène à partir de


l’enthalpie standard suivante :

Molécule Benzène Cyclohexadiène Cyclohexène


∆H°en KJ/mol 208 232 120

Exercice 9 : Classer par ordre croissant la stabilité des carbocations suivants : C2H5+, CH3+,
N≡CCH2+, (CH3)2CH+, Ph-CH2, CH2=CH2-CH+, (Ph)2CH2+, (Ph)3C+.

Exercice 10 : Classer par ordre décroissant la stabilité des carbanions suivants : (CH3)3C‾,
C6H5CH2‾, CH3COCH2‾, (CN)3C‾, C2H5‾, F3CCH2‾, l’anion cyclopentadiényl,
(C2H5OCO)2CH‾.

Y COOH
Exercice 11 : Justifier les valeurs des pKa des acides suivants :

Y NO2 OCH3 Cl CH3 H


pKa 3,41 4,47 3,98 4,36 4,20

Exercice 12 : Classer les bases suivantes de la plus faible à la plus forte.

(1), (2), (3)

Exercice 13 : Classer les acides suivants du plus faible au plus fort.


(1), (2), (3)

47
Chapitre IV : Exercices sur les réactifs et type de réactions

TDIV : REACTIFS ET TYPE DE REACTIONS

Exercice I : Parmi les réactifs suivants, classer ceux qui présentent un caractère nucléophile
ou électrophile. NH3, CH3OO- ; BF3, H+ ; OH- ; AlCl3 ; CH2=CH-CH2+.

Exercice II : Indiquer la polarisation des liaisons dans les molécules suivantes et préciser si
ces molécules sont polaires. F2 ; FNa ; H-C≡N ; NH4+.

Exercice III : Indiquer la liaison la plus polarisée dans les composées suivants et préciser au
niveau de cette liaison le signe des charges partielles : HCl ; H2O ; CH3CH2OH ; CH3CH2Br ;
CH3CH2NH2.

Exercice IV : Indiquer pour les réactions suivantes : 1) leur type suivant le bilan réactionnel ;
2) leur mécanisme et, si possible, la nature des réactifs.
a) CH3O- + C2H5N+(CH3)3 → CH3—O—C2H5 + N(CH3)3
b) (CH3)2C═O + HCN → (CH3)2C(OH)C≡N
c) (CH3)2C(OH)H + → (CH3)2C═O + H2
d) (CH3)2CH(OH)─CH(OH)(CH3)2 → (CH3)3COCH3 + H2O
e) C2H6 + Cl2 → ClC2H5 + HCl
f) C2H5CH═CH2 + HBr → C2H5CH2CH2Br ( Milieu peroxyde)
d) C2H5CH═CH2 + HBr → C2H5CH2BrCH3 ( Milieu ionique)
g)
H
H3C H3C
O + CO2
HC H2C
CH O
C
CH2
H CH2

Exercice V : Classer par stabilité les carbocations, les carbanions et les radicaux suivants :
a) CH3─CH2─CH2─CH2+ ; (CH3)3C+ ; CH3─CH2─+CH─CH3
b) CH3─CH2─CH2─CH2- ; (CH3)3C- ; CH3─CH2─-CH─CH3
c) CH3─CH2─CH2─CH2° ; (CH3)3C° ; CH3─CH2─°CH─CH3

Exercice VI : Préciser, pourquoi dans les réactions de substitution et d’élimination d’ordre I,


les halogénures d’alkyle CH2═CH─CH2Cl et les halogénures de benzyle réagissent-ils aussi
rapidement que les halogénures tertiaires ?

Exercice VII : Indiquer les composés obtenus par addition électrophiles de l’acide
chlorhydrique HCl sur les produits suivants :
CH2═CH─C≡N ; CH2Br─CH═CH─CH3 ; CHO─CH═CH─CH2OH ; CH2═CH─N(R)2 ;
CH2═CH─N(R)3+ ; F3C─CH═CH2.

Exercice VIII : Sur le composé 1-bromo-3-éthylcyclopentane (I) :


1) Préciser l’emplacement des carbones asymétriques et leur configuration absolue (R
ou S).

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Chapitre IV : Exercices sur les réactifs et type de réactions

2) On fait réagir sur le produit (I) de la potasse en solution aqueuse. On obtient un


mélange de deux diastéréoisomères. Quels sont les produits obtenus ? Indiquer le
mécanisme mis en jeu et préciser la nature de l’intermédiaire réactionnel ?

Exercice IX : Le bromo-ester suivant : CH3-CHBr-COOCH3 de configuration R est traité par


l’acétate de sodium (CH3COONa) pour conduire à : CH3-CH(OCOCH3)-COOCH3
optiquement actif. L’équation cinétique de cette réaction est : v = k[CH3-CHBr-
COOCH3][CH3COO-]. Quelle est la stéréochimie probable de cette substitution ?

Exercice X : L’alcoolyse du 2-chloro-2-méthylpropane en milieu neutre par le mélange de


80% d’éthanol et 12% d’eau conduit à un mélange de deux produits : (CH3)2CH═CH2
(A=17%) et (CH3)3COH (B=83%). Pendant la réaction, le rapport des concentrations de (A)
et de (B) reste constant est l’ordre global est un. Pour chacune des réactions, décrire le
mécanisme et représenter l’intermédiaire réactionnel commun.

Exercice XI : On fait réagir avec de la potasse dans l’eau le 1-chlorobut-2-ène. Quels


composés obtient-on ? Quel est l’ordre de la réaction et son mécanisme dans ces conditions ?

Exercice XII : On soumet le dérivé CH3─CH2─CHCl─CH3 à l’action de CH3ONa, puis à


l’action de INa.
Quels sont les deux dérivés de substitution respectivement attendus ? Le rendement de
ces dérivés croît de CH3ONa à INa. Interpréter ce résultat. Quelle est la réaction parasite ?

Exercice XII : Préciser dans chacune des molécules suivantes l’ordre favorable du type de
substitution nucléophile et justifier votre réponse.

H
C CH2=CH-CH2Br
(I) (II)
Br

H2 H2
C CH2 Br C Br
(III) (IV)

Exercice XIII : Soit l’acide aminé : CH3─CH2─CH(CH3)─CH(NH2)─COOH


1° Quels sont les carbones asymétriques ? Combien de stéréoisomères prévoit-on ?
2° Les représenter en projection de Newman puis en Fischer. Préciser les relations existant
entre ces différents composées.

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Chapitre IV : Exercices sur les réactifs et type de réactions

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