Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Polycopie Benessalah Partie 2
Polycopie Benessalah Partie 2
1 Objectifs de TP
a) Connaitre l’appareil micro-Deval;
b) Déterminer la résistance à la usure du gravier suivant le coefficient MD ;
c) Classifier le type des graviers selon le coefficient MD.
2 Principe de l’essai
L’essai consiste à mesurer la quantité d’éléments inférieurs à 1.6 mm produits dans la
machine Deval par les frottements réciproques et les chocs modérés des granulats.
3 Équipements nécessaires
La machine micro-Deval (Fig. 3.1) comporte :
a- Un à quatre cylindres creux, fermés à une extrémité, ayant un diamètre
intérieur de 200 mm 1 mm et une longueur utile de 154 mm 1 mm pour les
gravillons compris entre 4 et 14 mm et de 400 mm 2 mm pour les 25-50 mm.
Chaque cylindre permet d’effectuer un essai ;
c- Un moteur (environ 1 kW) doit assurer aux cylindres une vitesse de rotation
régulière de 100 tr/min 5 tr/min ;
d- Un dispositif doit permettre d’arrêter automatiquement le moteur à la fin de
l’essai ;
Une balance précise au gramme, de portée au moins égale à 10 kg.
Les tamis (Tamis de 1.6 mm et les tamis pour déterminer les classes granulaires).
4 Mode opératoire
La granularité du matériau soumis à l’essai est choisie parmi les six classes granulaires (4-
6.3 mm ; 6.3-10 mm ; 10-14 mm ; 10-25 mm ; 16-31.5 mm et 25-50 mm) de la granularité
du matériau, tel qu’il sera mis en œuvre. Pour les essais effectués sur les gravillons entre 4
et 14 mm une charge abrasive est utilisée ;
La masse de l’échantillon pour essai sera 500 g 2 g pour les gravillons de 4-14 mm et de
10 kg 20 g pour les granulats de 25-50 mm ;
Mise en place de l’échantillon dans la machine ainsi que la charge abrasive (Tableau 3.1)
qui est fixée suivant le tableau pour les gravillons de 4-14 mm et de 10 kg de matériau
pour les granulats compris entre 25 et 50 mm (sans la charge abrasive) ;
Ajouter une quantité de 2.5 L d’eau pour les gravillons compris entre 4 et 14 mm et de 2.0
L d’eau pour les gravillons compris entre 25 et 50 mm ;
Mettre les cylindres en rotation à une vitesse de 100 tr/min 5 tr/min pendant :
-2 h ou 12000 tr pour les gravillons compris entre 4 et 14 mm ;
-2 h 20 min ou 14000 rotations pour les gravillons compris entre 25 et 50 mm.
Recueillir le granulat ainsi que la charge abrasive (pour les gravillons compris entre 4 et
14 mm) dans un bac en ayant soin d’éviter les pertes d’éléments ;
Tamiser le matériau contenu dans le bac sur le tamis de 1.6 mm ;
Laver l’ensemble sous un jet d’eau (retirer la charge abrasive à l’aide d’un aimant par
exemple pour les gravillons compris entre 4 et 14 mm) ;
Sécher le refus à 1.6 mm à l’étuve à 105 °C, jusqu’à masse constante ;
Peser ce refus, soit « m1 » le résultat de la pesée.
m
MD = .100
M
7 Travail demandé
Calculer le coefficient Micro-Deval « MD » du gravier ;
Commenter les résultats obtenus.
1 But de l’essai
L’essai Micro-Deval (MDE) permet de déterminer la résistance à l’usure d’un échantillon de
granulat.
Quatre échantillons identiques, de fraction 10/14 mm, sont soumis à un cycle d’usure, en
présence d’eau, par contact avec des billes d’acier à l’intérieur d’un cylindre en rotation.
45% est la limite entre les sols durs et les sols friables.
2 Appareillage utilisés
a)- La machine Micro Deval comporte (Fig. 3.3):
- Un à quatre cylindres creux en acier inox ayant un diamètre intérieur de 200 ± 1mm et
une longueur utiles de 154 ± 1mm pour les gravillons compris entre 4 et 14 mm et de
400 ± 2 mm pour les 25 – 50 mm.
Les cylindres d’essai ont une épaisseur supérieure ou égale à 3 mm. Ils sont posés sur deux
arbres horizontaux soudés sur un châssis métallique tubulaire. Chaque cylindre est fermé à
une extrémité par un couvert plat d’environ 8 mm d’épaisseur. L’étanchéité est assurée par un
joint placé sur le couvercle. Chaque cylindre contient un échantillon.
La rotation des cylindres est obtenue grâce à deux arbres, recouverts en téflon, sur lesquels le
ou les cylindres appuient. La rotation arrive à travers un rapport de courroie. Le nombre de
rotations est comptabilisé à l’aide d’un compteur placé sur le panneau de commande.
- La charge est constituée par des boulets sphériques en acier inox de 10 ± 0.5 mm de
diamètre environ. Les diamètres doivent être contrôlés régulièrement ; il ne faut plus
utiliser celles qui passent à travers une passoire de 9.5 mm ou entre deux barres
parallèles de 9.5 mm.
- un moteur, d’environ 1kW, assurant au tambour de la machine une vitesse de rotation
régulière de 100 ± 5 mm tr/min.
3 Préparation de l’échantillon
- Effectuer l’essai sur un granulat, ayant une granularité conforme à l’une des quatre
classes granulaires types 4-6.3 ; 6.3-10 ; 10-14 ; 25-50. Les 25-50 mm doivent contenir
60% de 25-40 mm. Laver l’échantillon et le sécher à l’étuve à 105 °c jusqu’à poids
constant (5 heures au minimum).
- Il n’est pas possible d’étendre ce processus d’usure aux sables, les classes granulaires
inférieures à 4 mm n’évoluent plus par usure, dans cet essai, mais par fragmentation.
- Tamiser l’échantillon à sec sur chacun des deux tamis de la classe granulaire choisie, en
commençant par le tamis le plus grand.
La prise d’essai sera de 500 ± 2 g pour les 4-14 mm et de 10kg ± 20 g pour les 25-50 mm.
4 Mode opératoire
L’essai se déroule en suivons les étapes suivantes :
- Essai sur les gravillons compris entre 4 et 14 mm. Mise en place de l’échantillon dans la
machine ainsi que la charge de boulets relatifs (Tableau 3.3) à la classe granulaire
choisie (voir tableau ci-dessous).
5 Calcule du MDE
Calculer alors le coefficient MDE pour chaque cylindre de cette façon :
m 500 m
MDE 100. D’où MDE
M 5
La valeur du MDE à utiliser, arrondi à l'entier le plus proche, est la moyenne des deux essais.
Donc on a ; M 500gr
m 14.4 gr
14.4
MDE 100. 2.88%
500
6 Conclusion et commentaire
Le tableau suivant (Tableau 3.4) est le tableau de classification de type de granulat selon le
coefficient Micro Deval MDE ;
TP 4 : Essai de fragmentabilité
(Selon la norme NF P 94-066)
1 Introduction
Bien qu’après son extraction, un déblai rocheux soit transformé en un matériau susceptible
d’être considéré, au moins partiellement, comme un sol meuble, il faut au préalable être en
mesure de prévoir, à partir de la roche en place, le comportement du matériau après abattage.
Ce besoin a conduit à établir un classement des matériaux rocheux sur la base de leur nature
géologique, de résultats d’essais (fragmentabilité, dégradabilité (TP prochain), masse
volumique... pratiqués sur des prélèvements représentatifs) et de l’expérience que l’on
possède de leur comportement au cours des différentes phases du terrassement.
2 Définition
Le coefficient de fragmentabilité (FR) est déterminé à partir d’un essai de fragmentation. Il
s’exprime par le rapport des D10 d’un échantillon de granularité initiale donnée, mesurés
avant et après lui avoir fait subir un pilonnage conventionnel avec la dame Proctor normal. Sa
détermination est en particulier nécessaire pour préciser le classement des roches argileuses
(marnes, argilites, schistes sédimentaires,...) et des roches siliceuses, magmatiques et
métamorphiques altérées ou peu résistantes.
3 Principe de l’essai
L'essai consiste à déterminer la réduction du D 10 d'un échantillon de granularité d/D donnée
soumis à un pilonnage conventionnel.
Avec : d/D, matériau constitue de grains qui sont en totalité retenus par le tamis de maille d et
passent en totalité au travers du tamis de maille D.
— Lo moule CBR,
— Le massif de réaction.
Une colonne de tamis de mailles : 1, 2, 5. 10. 16, 20. 40, 50 ou 63, 80 mm.
Cette fraction d/D est obtenue en fragmentant, si nécessaire, l'échantillon à l'aide d'un
marteau, puis en procédant a son tamisage au travers des tamis suivants :
10 et 20 mm pour les matériaux issus des roches argileuses du type marnes, argilites,
pelites...
Les refus aux tamis de 20 et 80 mm peuvent être réintégrés dans la prise d'essai après
fragmentation au marteau et repassage aux travers des tamis respectifs 10/20 mm ou 40/80
mm.
La prise d'essai doit être de 2 kg (à un élément près). Elle doit être conserves à l’abri de
l’évaporation si l’essai de fragmentabilité n'est pas exécuté immédiatement après la
préparation de la fraction d/D.
6 Exécution de l’essai
Pour tracer la courbe granulométrique initiale avec trois points, tamiser la fraction 10/20 mm
ou 40/80 mm préalablement préparée respectivement au travers des tamis de 16 mm et 50
ou 63 mm, peser et noter les refus à ces tamis.
L'ensemble moule et prise d'essai est ensuite place sur le massif de réaction utilisé pour
l'exécution des essais Proctor (voir norme NF P 94.093) et on applique à la surface de
l'échantillon 100 coups de dame Proctor Normal distribués conformément au mode de
compactage décrit pour le compactage d'une couche dans l'essai Proctor.
5, 10, 20, 40 mm lorsque la fraction soumise à l’essai est une fraction 40/80 mm ;
Déterminer sur ces courbes les valeurs respectives du D 10 du matériau respectivement avant
et après pilonnage.
1 Description
L’essai de fragmentabilité vise à déterminer la capacité des matériaux rocheux peu résistants
à être affectés par le trafic de chantier et à être compatibles avec un réemploi en remblai.
Deux fractions peuvent être testées : la fraction 10/20 (pour les marnes, argilites…) et la
fraction 40/80 (pour les schistes, roches magmatiques…). Une quantité de 2 kg de matériaux
est nécessaire pour l’essai, dont le principe général est présenté à la Fig. 4.2.
La courbe granulométrique de la fraction testée est mesurée sur trois points. Ensuite,
l’échantillon est introduit dans un moule CBR et soumis à 100 coups de dame Proctor Normal.
Après pilonnage, un nouveau tamisage est effectué (avec 4 tamis au minimum).
Sur les courbes granulométriques mesurées, on détermine les valeurs avant et après essai du
paramètre 𝐷10, la dimension des grains en dessous de laquelle se situe 10% de la masse du
matériau. Le coefficient de fragmentabilité 𝐹𝑅 se détermine alors selon l’expression :
2 Principe
L’essai consiste à déterminer la réduction de la dimension des grains en-dessous de laquelle
se situe 10% de la masse d’un matériau constitué de grains retenus en totalité entre deux
tamis de mailles de taille donnée soumis à un pilonnage conventionnel.
3 Appareillage utilisés
- Le moule CBR
- La dame Proctor normal
- Le massif de réaction
- Balance électronique précise à 1/1000.
- Pinceaux.
- Une colonne de tamis de mailles : 1, 2, 5, 10, 16, 20, 40 et 80 mm (Fig. 4.3).
4 Mode opératoire
- Le tamisage est effectué après la fragmentation de l’échantillon.
- Les tailles de tamis dépendront du type de matériau.
- A partir de cela, on procède à la reconstitution et à la réhomogénisation en
l’introduisant dans le moule CBR pour le compactage.
- Et enfin on effectue un tamisage après le démoulage et la désagrégation de
l’échantillon (Fig. 4.4).
5 Résultats
Les courbes granulométriques des deux échantillons sont représentées à la Fig. 4.5, avant et
après le pilonnage par la dame Proctor. Les valeurs à 10% ; 𝐷10, calculées pour les deux
échantillons, sont détaillées dans les ci-dessous.
Avant pilonnage :
méchantillon 2000gr
Les tamis (mm) Refus (gr) Tamisat cumulés (gr) Tamisat cumulés (%)
20 0 2000 100
16 505.588 1494.412 74.72
8 1494.411 0.001 0.000005
fond 0 / /
Après pilonnage :
méchantillon 2000gr
Les tamis (mm) Refus (gr) Tamisat cumulés (gr) Tamisat cumulés (%)
20 0 2000 100
16 304.031 1695.969 84.79
8 1148.692 547.277 27.36
4 235.382 311.895 15.59
2 89.527 222.368 11.12
1 59.666 162.702 8.13
fond 162.694 0.008 0.000004
100
Avant pilonnage
Après pilonnage
80
Tamisat cumulé (%)
60
40
20
0
0.1 1 10 100
Tamis (mm)
Fig. 4.5. Courbes granulométriques des échantillons testés avant et après pilonnage
6 Calcule du FR
Calculons alors le coefficient FR de cette façon :
8.9
D’où : FR 5.56%
1.6
7 Conclusion et commentaire
Cette valeur de FR est largement inférieure à la valeur seuil de 7 proposée par la norme NF P
11-300 (qu’on a déjà vu en chapitre 0) pour une application en remblai. Le matériau peut
donc être considéré comme non fragmentable. On peut classer également l’échantillon dans la
classe R3 ! (mais pour trouver le chiffre à coté du 3 il est nécessaire de faire un essai de
dégradabilité qui le sujet de notre prochain TP).
TP 5 : Essai de dégradabilité
(Selon la norme NF P 94-067)
1 Introduction
Parmi les paramètres d’identification les plus significatifs des problèmes posés par l’emploi
des matériaux dans la construction des remblais et des couches de forme, le coefficient de
dégradabilité (DG) est un représentant actif du comportement de certains matériaux rocheux
se traduisant par une évolution continue de leurs caractéristiques géotechniques (granularité,
argilosité, plasticité,...) par rapport à celles observées immédiatement après leur extraction.
Cette évolution est imputable à l'action combinée des agents climatiques ou hydrogéologiques
(gel, cycles imbibition-séchage) et des contraintes mécaniques subies. Elle conduit dans le cas
des matériaux rocheux considérés comme dégradables a une réduction plus ou moins
importante et ininterrompue des caractéristiques mécaniques et géométriques des ouvrages
dans lesquels ils sont utilisés.
2 Définition
Le coefficient de dégradabilité (DG) s’exprime par le rapport des D 10 d’un échantillon de
granularité initiale donnée, mesurés avant et après l’avoir soumis à des cycles de séchage –
immersion conventionnelle. Son interprétation vise essentiellement les possibilités d’emploi
en remblai des matériaux issus de roches argileuses (marnes, schistes sédimentaires...).
3 Principe de l'essai
L'essai consiste à déterminer la réduction du D10 d'un échantillon de granularité d/D donnée
(Matériau constitue de grains qui sont en totalité retenus par le tamis de maille d et passent
en totalité au travers du tamis de maille D) soumis à quatre cycles imbibition-séchage
conventionnels. Cette réduction s'exprime par :
Avec : DG, Coefficient de dégradabilité d'un matériau rocheux (en pourcentage) ; D10
Dimension des grains en dessous de laquelle se situe 10 % de la masse d'un matériau
granulaire (en millimètres).
10 et 20 mm pour les matériaux issus des roches argileuses du type marnes, argilites,
pelites... ;
40 et 80 mm pour les matériaux issus des roches argileuses du type schistes
sédimentaires.
6 Exécution de l’essai
Pour tracer la courbe granulométrique initiale avec trois points, tamiser la fraction 10/20 mm
ou 40/80 mm préalablement préparée respectivement au travers des tamis de 16 mm et 50
ou 63 mm, peser et noter les refuse à ces tamis.
Le 1er cycle débute par une mise en immersion et le 4e cycle se termine par un séchage. La
durée d'un cycle est de :
• 8 h ± 1 h d'immersion,
• 16 h ± 1 h de séchage.
Apres cheque phase d'immersion et avant introduction de l’échantillon dans l'étuve, procéder
au siphonage de l'eau restant dans le bac métallique jusqu'à ce qu'il y ait risque
d'entrainement de particules solides dans l'écoulement.
A la fin du 4ème cycle, procéder au tamisage à sec de l’échantillon au travers des colonnes de
tamis suivantes :
5, 10, 20, 40 mm lorsque la fraction soumise à l’essai est une fraction 40/80 mm.
1 Description
L’essai de dégradabilité vise à évaluer la sensibilité du matériau rocheux aux sollicitations
hydriques, et donc le risque d’évolution à long terme sous l’action combinée de l’eau et des
sollicitations mécaniques.
L’échantillon testé est identique à celui préparé pour l’essai de fragmentabilité (qu’on a vu sur
le TP précédent), avec une fraction 10/20 ou 40/80 et une masse totale de 2 kg.
Sur les courbes granulométriques mesurées, on détermine les valeurs avant et après essai du
𝐷10, la dimension des grains en dessous de laquelle se situe 10% de la masse du matériau. Le
coefficient de dégradabilité 𝐷𝐺 se détermine alors selon l’expression :
2 Principe
L’essai consiste à déterminer la réduction de la dimension des grains en-dessous de laquelle
se situe 10% de la masse d’un matériau constitué de grains retenus en totalité entre deux
tamis de mailles de taille donnée soumis à quatre cycles imbibition-séchage conventionnels.
3 Appareillage utilisés
- Colonne de tamis de mailles : 1, 2, 5, 10, 16 mm
- Etuve thermostatée réglable à 105°C ± 2°C
- Bac métallique plat de dimensions minimales {H x I x L} : 0.1 m x 0.3 m x 0.5 m.
- Bac plat de dimensions minimales {H x I x L} : 0.25 m x 0.5 m x 0.75 m.
- Balance portée 3000g, précision ± 1g (Fig. 5.3).
4 Mode opératoire
- le tamisage est effectué après la fragmentation de l’échantillon. Les tailles de tamis
dépendront du type de matériau.
- A partir de cela, on procède à la reconstitution et à la réhomogénisation de la fraction
en la répartissant dans un bac métallique que l’on place alternativement quatre fois
successivement en immersion dans un grand bac, puis dans l’étuve a 105°C. Le 1er
cycle débute par une mise en immersion et le 4ème cycle se termine par un séchage.
- Après le 4ème cycle, on procède au tamisage.
Deux valeurs seuils sont retenues dans la classification française des roches NF P11-300 (Voir
chapitre 0) pour le coefficient de dégradabilité. Les matériaux pour lesquels 𝐷𝐺 < 5 sont
considérés comme peu dégradables, ceux pour lesquels 𝐷𝐺 > 20 sont considérés comme très
dégradables, tandis que les matériaux présentant une valeur intermédiaire de 𝐷𝐺 sont
moyennement dégradables.
5 Résultats
Les résultats de l’essai de dégradabilité sont présentés dans les Tableaux ci-dessous et à la Fig.
5.4.
méchantillon 2000gr
Les tamis (mm) Refus (gr) Tamisat cumulés (gr) Tamisat cumulés (%)
20 0 2000 100
16 325.465 1674.535 83.72
8 1674.507 0.028 0.000014
fond 0 / /
Après pilonnage :
méchantillon 2000gr
Les tamis (mm) Refus (gr) Tamisat cumulés (gr) Tamisat cumulés (%)
20 0 2000 100
16 311.751 1688.249 84.41
8 1669.967 18.282 0.91
4 12.551 5.731 0.28
2 0.333 5.398 0.26
1 0.388 5.01 0.25
fond 4.998 0.012 0.0006
100
Avant 1er cycle
imbibition/séchage
80
Après 4ème cycle
imbibition/séchage
Tamisat cumulé (%)
60
40
20
0
0.1 1 10 100
Tamis (mm)
Fig. 5.4. Courbes granulométriques des échantillons testés avant 1er cycle et après
4ème cycle imbibition/séchage
6 Calcule du DG
Calculons alors le coefficient DG de cette façon :
8.96
D’où : DG 1.01%
8.87
7 Conclusion et commentaire
La valeur du coefficient de dégradabilité est quasiment égale à 1, ce qui signifie que le
matériau testé n’est pas dégradables sous l’action de sollicitations hydriques.
1 Introduction
Le présent cours définit également une classification des matériaux utilisables dans la
construction des remblais et des couches de forme d'infrastructures routières ; cette
classification s'appuie sur des critères représentatifs des problèmes posés par la construction
et le comportement de ces deux natures d'ouvrages. La classification définie ici constitue la
base de la démarche suivie depuis la conception jusqu'à la réalisation de tout projet de
remblai ou de couche de forme d'infrastructures routières
On va déjà vu dans la premier cours une classification des sols, plus particulièrement les
classe A, B, C et D.
Dans cette partie, on va plus détailler la classification des matériaux rocheux (Classe R) et les
sous-produits industriels (Classe F).
Pour caractériser un massif rocheux en vue de son emploi en remblai ou en couche de forme,
on procède successivement en deux étapes :
Deux classes principales de matériaux rocheux sont distinguées à partir des grandes familles
de roches habituellement considérées : les matériaux rocheux issus des roches sédimentaires,
d'une part, et les matériaux rocheux issus des roches magmatiques et métamorphiques,
d'autre part.
Dans le cas des roches sédimentaires, la classification est subdivisée suivant les principales
natures de roches rencontrées dans cette catégorie : roches carbonatées (craies, calcaires),
roches argileuses, roches siliceuses, roches salines.
2.2 Classification des matériaux rocheux d'après leur état et leurs caractéristiques
mécaniques
Comme cela a été indiqué, la connaissance de la seule nature pétrographique de la roche dont
est issu un matériau rocheux, n'est généralement pas suffisant pour prévoir tous les
problèmes que peut poser son utilisation en remblai ou en couche de forme. Outre la question
du choix de la méthode d'extraction, qui n'est pas traitée ici, les aspects à considérer sont :
— la teneur en eau dans le cas de matériaux très fragmentables tels que certaines craies,
marnes, schistes sédimentaires, etc. qui peuvent renfermer dans leur structure une
importante quantité d'eau qui se communiquera inévitablement aux éléments fins
produits au cours du terrassement ;
Il est donc nécessaire de caractériser les matériaux rocheux vis-à-vis de chacun de ces aspects
à partir de différents paramètres dont les suivants sont considérés actuellement comme les
plus représentatifs.
Ces deux paramètres caractérisent plus particulièrement les roches relativement dures :
granites, gneiss, calcaires durs..., leur interprétation vise essentiellement les possibilités
d'emploi de ces matériaux en couches de forme voire en couches de chaussées, comme cela a
déjà été considéré dans le cas des sols (voir le Chapitre 0).
La teneur en eau naturelle (Wn) (norme NF P 94-050). L'influence de ce paramètre n'est prise
en compte dans la classification que pour certaines craies et roches argileuses comme cela a
déjà été indiqué.
Certains d'entre eux ne sont d'ailleurs pas encore complètement définis faute d'expérience et
d'études suffisantes. La classification proposée a été établie à partir du recensement des
principales familles de matériaux de cette catégorie, susceptibles d'être concernées en France
par une utilisation en remblai ou en couche de forme. Neuf familles sont ainsi dénombrées
(sous-classes F1 à F9) chacune d'elles étant caractérisée par le ou les paramètres desquels
dépendent les possibilités d'emploi. Les valeurs seuils proposées de ces paramètres
permettent d'établir des distinctions à l'intérieur d'une même famille. Le tableau 6 ci-après
présente cette classification en se limitant toutefois à une définition générale des matériaux
entrant dans chacune des neuf familles ainsi qu'à celle du ou des paramètres considérés
comme significatifs vis-à-vis de leurs possibilités d'emploi.
Références bibliographiques
LCPC-SETRA. « Guide des terrassements routiers : Réalisation des remblais et des couches de
forme ». Guide technique, France, 2000.
S. Amar, J.-P. Magnan. « Essais de mécanique des sols en laboratoire et en place : Aide-mémoire
». Rapport des LPC, France, 1980.
F. Schlosser. « Eléments de mécanique des sols ». Presses des Ponts, France, 1988.
P 94-068 Sols: reconnaissance et essais — Valeur au bleu de méthylène d'un sol — Méthode à
la tâche.
P 94-078 Sols : reconnaissance et essais — Indice CBR après immersion — Indice CBR
immédiat — Indice portant immédiat — Mesure sur échantillon compacté dans le moule CBR.