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INTRODUCTION

RÉSUMÉ EXÉCUTIF EN FRANÇAIS Le Gouvernement de la République


Démocratique du Congo (RDC) a sollicité et obtenu un don de Le
Gouvernement de la République Démocratique du Congo a reçu un don de 100
millions de dollars américain de l’Association Internationale de Développement
(IDA) à titre de financement initial pour financer les activités du Projet de
Développement Urbain (PDU) dans six villes ciblées (Bukavu, Kalemie, Kikwit,
Kindu, Matadi et Mbandaka), et ensuite 90 millions de dollars américains à titre
de financement additionnel pour financer les activités de trois nouvelles villes
ciblées (Kolwezi, Goma et Kisangani) de la République Démocratique du
Congo. Le Projet de Développement Urbain a pour objectif principal
d’améliorer l’accès durable aux infrastructures et services de base pour les
populations des neuf villes ciblées par le PDU. Le Maître d’ouvrage du Projet de
Développement Urbain est le Ministère de l’Urbanisme et Habitat, et le
Secrétariat Permanent en assure la gestion.
L’objectif général de cette étude consiste d’une part à identifier, à caractériser et
à évaluer les impacts environnementaux, liés à la réalisation des ouvrages et
d’autre part, à développer les mesures destinées à éviter, atténuer ou à
compenser les impacts négatifs et à bonifier les impacts positifs afin de
préserver l’environnement et la santé humaine. D’autre part, cette étude vise à
faire en sorte que le projet s’exécute conformément à la réglementation
environnementale nationale et aux politiques opérationnelles de sauvegarde
environnementale et sociale de la Banque Mondiale, déclenchées par le
Financement du PDU.
Dans le même temps, elle donne également l’état de dégradation de ces
ressources naturelles et des enjeux environnementaux et socio-économiques
dans les zones d’intervention du projet, notamment en relation avec le
développement des activités du projet.
Ainsi, les impacts sociaux positifs significatifs identifiés dans le cadre de la
construction / réhabilitation de quatre bâtiments scolaires ciblés de la ville
de Kindu sont :
- Augmentation de l’accès à l’éducation par la construction et/ou la
réhabilitation des quatre bâtiments scolaires de la ville de Kindu ;
- Amélioration des conditions d’études des quatre bâtiments scolaires ciblés
dans la ville de Kindu ;
- Amélioration des conditions d’hygiène scolaire ;
- Réduction significative de la prévalence des maladies hydriques suite aux
travaux de forage pour approvisionnement en eau potable ;
- Création d’emplois temporaires ± 200 travailleurs parmi la population urbaine
et périurbaine à travers des travaux à Haute Intensité de Main-d’œuvre (HIMO) ;
- Accroissement de revenus des femmes dans les activités de restauration, du
petit commerce pour une alimentation journalière ± 200 travailleurs des
chantiers ;
- Recrutement des entreprises de sous-traitance pour la réalisation de certains
travaux de chantier, l’émondage d'arbres, la replantation d'arbres, la gestion des
déchets du chantier, fabrication des bancs, tables, armoires etc. ;
- Recrutement des entreprises de sous-traitance pour les travaux de forage pour
alimentation en eau potable au sein des quatre écoles de la ville de Kindu.
En revanche, les impacts sociaux négatifs significatifs identifiés : l’accessibilité
à la formation peut être compromise pour les familles pauvres.

1.3 Présentation des objectifs généraux du projet


L’école actuelle comprend une section maternelle et une section primaire, elle
comporte dix classes, allant de la première classe d’accueil jusqu’à la sixième
primaire, le tout comptant 200 élèves. L’ancien bâtiment (le terrain vert) étant
devenu inepte pour y dispenser un enseignement de qualité, la VGC a construit
en 2016 sur ordre de la Commune, une école primaire temporaire moyennant
des modules en location sur le terrain situé à côté de l’école actuelle (terrain
rouge). Cette école primaire temporaire n’est disponible que jusqu’en juin 2019.
L’école joue un rôle important dans ce quartier où les familles ont parfois des
moyens très limités. Ce rôle assumé par l’école est d’autant plus important
qu’une partie des élèves ne parle ni la langue de l’enseignement : le Néerlandais,
ni le Français. Ces élèves grandissent également dans des familles
économiquement fragilisées.

 Vision pédagogique
L’ école telle qu’ organisée par la Commune et portée par la direction et les
enseignants, ne pourra réussir qu’avec une base solide et une forte motivation,
permettant aux élèves d’acquérir des connaissances, de développer un esprit
critique et de trouver ainsi, dans la société d’aujourd’hui et de demain, leur
chemin, dans toute la diversité et la complexité urbaine. Le premier devoir de
l’école Windekind est de donner toutes leurs chances aux enfants qui y sont
scolarisés. Windekind veut développer une propre personnalité et consolider les
nombreux talents présents, et ce également chez les enfants ayant des besoins
particuliers, grâce à un enseignement inclusif. Windekind estime qu’il est
important de stimuler chez les enfants l’autonomie, la confiance en soi et
l’indépendance, en aidant l’enfant à développer une image de soi positive et
réaliste, un esprit inventif et critique ainsi que le sens de l’initiative. Windekind
porte dans son enseignement une attention pour le développement total de
chaque enfant en se basant sur les talents disponibles. L’école ne peut être un
îlot replié sur lui-même. Windekind entend s’appuyer autant que possible sur
l’offre de Bruxelles, notre capitale, en tant que plus-value socio-culturelle dans
notre enseignement : les musées, les théâtres, l’histoire, les transports en
commun, etc. Windekind se veut également le catalyseur du monde qui entoure
l’école, notamment par la collaboration avec « L’Ecole Communautaire
Windekind – Brede School Windekind » et quelques organisations du quartier
qui contribuent au développement des talents des élèves. 1702 – WINDEKIND -
Rapport d’incidences – 28 novembre 2017 5 /51 Windekind attache beaucoup
d’importance à l’implication des parents et organise souvent des activités de
soutien ou liées à l’éducation, qui, organisées par l’école, font que celle-ci
fonctionne comme une cheville ouvrière dans la communauté. C’est précisément
cela que l’école doit propager tant à travers le projet pédagogique que dans
l’attitude envers le quartier et les possibilités d’infrastructure. Renforcée par une
nouvelle infrastructure, l’école Windekind veut élaborer des méthodes
pédagogiques qui stimulent davantage l’enfant, qui l’encouragent à agir et à
apprendre. Travailler avec les enfants sur une base individuelle, dans de petits
ou de grands groupes, dans le cadre scolaire ou en dehors de celui-ci, avec ou
sans les enseignants, les parents, les animateurs et les bénévoles : tout cela aide
les enfants à chercher, à aimer l’interaction, ce qui augmente la soif d’apprendre
et la satisfaction d’écolier de chaque enfant. Également très important : la
satisfaction des enseignants et de leurs assistants à l’école. C’est pourquoi une
attention particulière sera accordée à la qualité de l’enseignement grâce aux
moments de réflexion et aux formations complémentaires.
En quoi la construction du collège catholique Bienheureux Marcel
CALLO de Bingerville est-elle pertinente ? Pour quel impact social,
académique, éducationnel et spirituel ?
1. Fiabilité du projet
2. La vertu de sainteté de Marcel Callo au service de la formation des
jeunes ivoiriens
3. Les moyens envisagés pour sa mise en œuvre

L’appréciation de cette problématique est : d’aborddans le cadre de la


coopération missionnaire en les Archidiocèses de Rennes et d’Abidjan,
Dans sa correspondance adressée à l’équipe des pères formateurs Son
Eminence Jean Pierre Cardinal KUTWᾹ a autorisé l’ouverture d’un second
cycle au Petit Saint Augustin de Bingerville. Aussitôt l’équipe des pères
formateurs de ladite institution s’est mise au travail afin de réfléchir sur la
faisabilité d’un tel projet dans tous ses aspects. Si cette nouvelle a autant réjouis
les pères formateurs que les parents d’élèves, il n’en demeure pas moins qu’elle
a suscité quelques inquiétudes sur plusieurs aspects quant à son exécution.
Le présent document qui est le fruit des démarches entreprises par les
différentes commissions créées à cet effet, s’articulera autour des points
suivants :
1. Présentation des commissions de travail, leurs cahiers de charge et
les résultats de leurs investigations
2. Situation actuelle du Petit Séminaire de Bingerville dans l’univers
éducatif Ivoirien
3. Quelques inquiétudes liées au projet du second cycle

1. PRESENTATION DES COMMISSIONS DE TRAVAIL, LEURS


CAHIERS DE CHARGE ET LES RESULTATS DE LEURS
INVESTIGATIONS

1.1. Les commissions et leurs cahiers de charge

1. Coordination générale des commissions: Père Jean BAYA, Supérieur, chargé


de la commission Recrutement des Séminaristes

2. Commission administration et pédagogie : Père Patrick TOUAN NAH,


Directeur des études
Cahier de charge :
-Démarches administratives pour l’ouverture du second cycle Recrutement des
professeurs (nombre)
-Membres du personnel (nombre)
-Nombre de salles de classes et nombre d’élèves par salle de Classe
-Sondage
-Elaboration du règlement intérieur de l’établissement au second cycle,
-Plan d’organisation générale de l’établissement : règlement intérieur pour le
second cycle et recrutement des éducateurs (nombre et profil)

3. Commission discipline générale de l’établissement et vie des séminaristes :


Père Loïc Stéphane EBRIN, Directeur spirituel et préfet de discipline
Cahier de charge :
-Plan d’organisation de l’internat : disponibilité des dortoirs (literie), des
douches, de places assises au réfectoire, règlement intérieur de l’internat pour
les séminaristes du second cycle,
-Direction spirituelle des séminaristes, recrutement des éducateurs d’internat
(nombre et profil)

4. Commission finance, matériels et logistiques : Père Roland ELUH, Econome


Cahier de charge :
-Recherche de financement (Coût du projet)
-Infrastructures à réaliser et occupation de l’espace (plan du bâtiment, plan de
masse de l’établissement)
-Estimation de la masse salariale des professeurs (en fonction du nombre : Cf.
Direction des études)
-Estimation du coût de la scolarité, de la pension (pour les séminaristes) et des
services de la vie scolaire (Cantine, transport, etc…)

5. Commission espace de jeux et loisirs : Pères Roland ELUH

Cahier de charge :
Disponibilité et occupation des espaces de jeux et de loisirs en fonction des
cycles.

6. Commission vie liturgique et chants sacrés : Père Patrick TOUAN NAH

1.2. Les résultats des investigations

1. Commission recrutement des séminaristes

Le mode de recrutement au second cycle restera le même que celui de


l’admission à partir de la classe de 6ème. A savoir :
Pour les séminaristes à l’internat
-Le Test d’entrée en classe de 2nde
-La lettre de recommandation du curé de la paroisse du candidat
-L’accord écrit de ses parents
-La demande manuscrite du candidat
-Un bilan de santé
-L’extrait de baptême (pour les nouveaux séminaristes venus d’autres
établissements)

Pour les collégiens externes


-Le Test d’entrée en classe de 2nde
-L’orientation par l’Etat

Dispositions pour les futurs grands séminaristes

Les séminaristes de la classe de Terminale qui souhaiteraient faire leur entrée au


grand séminaire seront présentés à la commission diocésaine des vocations. Ils
se conformeront directement aux critères à satisfaire en la matière.
2. Commission administration et pédagogie

2.1. Administration

Les investigations nous ont permis de savoir que le second cycle a déjà
existé au Petit Séminaire Saint Augustin de Bingerville. La suite de nos
démarches nous a conduit à la Direction de l’Encadrement des Etablissements
Privés (D.E.E.P.) où nous avons rencontré le responsable de carte scolaire. Ce
dernier nous a conseillé d’adresser un courrier de reconnaissance à la Direction
Régionale de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la
Formation Professionnelle (M.E.N.E.T/F.P.) ; ce que nous avons fait le vendredi
10 février 2017. Nous sommes donc en attente de la suite qui sera donné à
notre requête.
En ce qui concerne les membres du personnel, la Commission propose de
recruter des éducateurs de métier, un conseiller d’orientation en s’adressant à la
Direction de l’Orientation et des Bourses par l’entremise de la Direction
Régionale. Aussi, serait-il souhaitable de fonctionner avec deux Directions des
Etudes (une pour chaque cycle) avec son personnel d’encadrement pour un
meilleur suivi de nos élèves qui deviennent de plus en plus difficiles.

SUGGESTIONS

Pour préserver nos acquis en matière de discipline, ce qui nous vaut la


confiance des parents, et vu ce que nous constatons ailleurs dans les autres
établissements, la commission souhaite que les deux cycles ne partagent pas le
même site. En effet, l’expérience a montré que la séparation des deux cycles,
comme nous l’avons connu au Collège saint Viateur de Bouaké et même
aujourd’hui au Lycée de Garçons de Bingerville, permet d’éviter beaucoup de
fléaux qui minent notre système éducatif : Les plus grands influencent souvent
les plus petits. Pourquoi ne pas les séparer par une extension un autre site qui
signifierait pour les grands un passage à un niveau supérieur tel que le
remplacement de la culotte kaki par le pantalon ? A ce sujet, pourquoi ne pas
exploiter l’un des terrains du Diocèse situé à Bingerville ?

2.2. Pédagogie

2.2.1. Du mode de recrutement des enseignants

Pour le mode de recrutement, les canaux du Secrétariat Exécutif nationale


de l’Enseignement catholique (S.E.N.E.C) seront utilisés pour l’affectation des
professeurs permanents. En ce qui concerne les professeurs vacataires, la
Direction des études s’en chargera après consultation des dossiers devant
contenir obligatoirement une attestation de vie chrétienne.
Les professeurs permanents et vacataires du 1er cycle pourraient
éventuellement assurer les cours au 2nd cycle.
Le nombre d’enseignants à recruter dépendra du nombre de classes
ouvertes et selon les séries. Cependant toutes les matières enseignées au 2 nd
cycle doivent être prises en compte. Le coût horaire des vacations au second
cycle doit être supérieur à celui du premier cycle.

2.2.2. Du mode de recrutement des élèves au second cycle

Il sera difficile d’avoir dès la première année, des élèves affectés ; ainsi, la
priorité de préinscription sera donc dévolue aux élèves issus des classes de 3 ème
du Petit séminaire Saint Augustin de BINGERVILLE.
Les élèves venus d’autres établissements devront subir un test rigoureux
d’entrée dont les épreuves seront élaborées et corrigées par les différents
conseils d’enseignement (C.E.). Nous garderons des effectifs raisonnables (une
trentaine d’élèves) pour un enseignement efficace.

Suggestion :
Les élèves qui arrivent en seconde sont soit orientés soit admis au
collège après étude de leurs dossiers. En effet, un comité composé de
professeurs se réunit pendant les vacances scolaires pour délibérer sur les
dossiers des différents candidats (les trois bulletins de la classe de 3ème) après
quoi la liste des candidats retenus est affichée au collège.

2.2.3. Des volumes horaires

Nous nous conformerons à la grille du ministère de l’éducation nationale


et de la formation professionnelle.
3. Commission préfecture de discipline

Au sujet de la Commission Préfecture de discipline, il a été proposé que la


discipline générale de notre institution obéisse à la discipline en vigueur et qu’il
nous faille maintenir le même plan organisationnel. Nous pourrons par ailleurs,
admettre qu’il y ait deux admoniteurs : le premier en Terminale et le second en
3ème.
Il nous faudra aussi disposer de places assises au réfectoire, de dortoirs et de
douches assez suffisants pour le nombre d’enfants à accueillir. Par exemple, les
dortoirs selon le style des dortoirs N°9 et 10, seront avantageux. Pour les
douches, l’on pourrait envisager l’utilisation de celles situées au niveau du
séchoir.
S’agissant du règlement intérieur, nous pourrions maintenir l’actuel, tout en
nous inspirant de celui du Moyen Séminaire de Yopougon. Il nous faut aussi
recruter de nouveaux éducateurs, un pour chaque niveau, avec des critères de
sélection suivants : âge : 35 ans minimum ; être disponible ; rigoureux ;
tempérant et avoir de l’expérience dans le domaine de l’éducation des enfants.

4. Commission de la direction spirituelle

Concernant la Commission de la Direction spirituelle, il a été proposé que


soit reconduite la manière actuelle de fonctionnement, mais qu’il serait opportun
de voir à la hausse le nombre de prêtres pour mieux assurer la direction
spirituelle des séminaristes. En revanche, une préoccupation reste à analyser de
façon minutieuse : le mode de recrutement pour les élèves en 2 nde. On pourrait
demander aux élèves issus de notre institution d’adresser une lettre
d’autorisation au Supérieur et à l’Evêque. Ceux-ci auront leur réponse sous
forme de rescrit. On pourrait par ailleurs, organiser un test d’entrée à l’internat.
En somme, on aura à observer le mode de recrutement habituel avec la
constitution de dossier.

5. Commission finances, matériels et logistiques

L’ouverture du second intègre la nécessité d’organisé le plan de masse de


l’ensemble de l’établissement en deux (2) entités autonomes bien distinctes : le
1er cycle et le 2nd cycle, selon le vœu de Son Eminence Jean Pierre Cardinal
KUTWA, Archevêque d’Abidjan.

5.1. Les infrastructures à réaliser pour le second cycle

-Un Bâtiment R+2 en forme carré avec une cour intérieure pour abriter les salles
de classes de la seconde à la terminale (séries littéraire ou scientifique : A, C,
D : 9 salles de classe), les bureaux du directeur des études, la salle des
professeurs, une bibliothèque, une salle informatique.
-Un bâtiment R+1 en forme carré avec une cour intérieure pour abriter les
dortoirs des séminaristes de la seconde à la terminale, les douches, un séchoir et
une buanderie.

5.2. La masse salariale du personnel additionnel pour le second cycle

Comme indiqué plus haut, les dispositions du Secrétariat exécutif national de


l’Enseignement catholique (S.E.N.E.C) seront utilisées pour le traitement des
professeurs permanents et vacataires. Pour l’heure, nous ne sommes pas en
mesure de fixer les salaires individuels et la masse salariale du personnel
enseignant et d’encadrement.

5.3. Estimation du coût de la scolarité et de la pension pour le second


cycle

Les coûts de la scolarité et de la pension devront être supérieurs à ceux


appliqués au 1er cycle. Ils seront fixés après une sérieuse étude du marché et des
charges fixes (eau, courant etc…) du second cycle.

5.4. Le financement du second cycle

Une première approche de la réalisation du projet du second cycle nous fait


entrevoir un financement assez important. L’état actuel de nos finances ne nous
permet pas d’envisager le lancement des travaux des ouvrages cités plus haut.
En effet, depuis notre prise de fonction en 2013, nous avons entrepris la
restauration totale de cet établissement complètement délabré en peinture,
sanitaire, meubles etc. Par la grâce de Dieu, nous avons réalisé la construction
d’une grande cantine scolaire qui sert également de salle polyvalente et d’une
salle informatique. Nous avons acquis un groupe électrogène de 85 KVA. Nous
avons entièrement restauré la chapelle, les airs de jeu, les 8 chambres des pères,
les 6 bureaux, la salle des professeurs et plusieurs autres locaux de l’institution.
De tout ce qui précède, nous ne pouvons pas de façon réaliste prétendre
commencer de nouvelles réalisations d’envergure comme la construction de
nouveaux locaux en vue d’accueillir les élèves du second cycle. Il nous faut
absolument nous refaire une surface financière pour faire face à ce noble projet
qui se chiffre à près de 400 millions de F CFA.

2. SITUATION ACTUELLE DU PETIT SEMINAIRE DE


BINGERVILLE DANS L’UNIVERS EDUCATIF IVOIRIEN

Le petit séminaire se présente indéniablement comme une école de référence


dans le fichier du ministère de l’éducation nationale et de la formation
professionnelle en Côte d’Ivoire. C’est le résultat des efforts conjugués de tous
les acteurs (Pères formateurs, professeurs, éducateurs et personnel ouvrier et
administratif) qui dans un véritable esprit de sacrifice, de rigueur, de recherche
inlassable de l’excellence et de crainte de Dieu ont permis d’imposer une
attractivité réelle du petit séminaire auprès des élèves et de leurs parents.
Quels sont nos atouts ?
Le petit séminaire de Bingerville est respectable grâce au double caractère
qu’il affiche à savoir l’accompagnement des séminaristes dans le discernement
de leur vocation et la formation humaine, intellectuelle et religieuse de tous les
jeunes qui y ont leur scolarité. Les effectifs des classes procèdent d’un
recrutement maitrisé et strict uniquement en classe de 6ème (35 élèves maximum)
pour un total global de 482 élèves maximum. Ce qui offre une véritable prise en
charge des élèves sur le plan pédagogique, administratif et disciplinaire.
La rigueur de la discipline est l’épine dorsale de tout le dispositif agencé pour
le bon fonctionnement de l’institution. Ainsi, tout est mis en œuvre pour juguler
les fléaux qui gangrènent la plus part des établissements scolaires du pays :
drogue, alcool, homosexualité, influence négative de tout genre, environnement
extérieur immédiat agressif (cyber-café, personnes peu recommandables,
maquis et buvette etc…). La bonne organisation des services extrascolaires (Car
de transport et cantine scolaire) permet de canaliser les élèves et leur offrir une
sécurité optimale.
Dans ces conditions, l’ouverture du second cycle se présente comme une
juste continuité qui garantira d’une part, un bon encadrement pour les élèves à
tous les niveaux jusqu’aux portes des études supérieures et d’autres parts une
prise en charge intégrée des vocations sacerdotales et religieuses jusqu’à l’entrée
au Grand Séminaire. Cependant, l’exécution de ce projet n’est pas sans éveiller
quelques inquiétudes.

3. QUELQUES INQUIETUDES LIEES AU PROJET DU SECOND


CYCLE

Lors de la scission des deux cycles qu’abritait le Petit Séminaire de


Bingerville, puis au transfert du second cycle qui a créé le Moyen Séminaire de
Yopougon dans les années 1964-1965, les évêques d’alors ont perçu les enjeux
de la cohabitation entre ainés (de la seconde à la terminale) et cadets (de la 6ème
à la 3ème). Il fallait nécessairement créer des environnements distincts pour
chaque cycle afin d’éviter les influences générationnelles souvent mauvaises et
permettre aux séminaristes d’évoluer dans des cadres psychologiques et
structurels adaptés à leurs âges.
Les investigations menées dans les établissements qui abritent les deux
cycles y compris un internat (Moyen Séminaire de Yopougon et Petit Séminaire
d’Aboisso) nous font craindre les situations suivantes :
-Influence négative des ainés (adolescents : de la Seconde à la Terminale)
sur les plus jeunes.
-Présence réelle et inquiétante des fléaux tels que la drogue, l’homosexualité,
la boisson…
-Difficultés à maitriser le grand nombre d’élève (environ 950 élèves).
-Taux quasi-nul de candidats à l’entrée au Grand Séminaire.

Tout ce qui précède constitue pour nous des sources d’inquiétudes, sans pour
autant remettre en cause l’importance de la réalisation du second cycle.

Suggestions :

Pour protéger et accroitre l’attractivité du Petit Séminaire de Bingerville les


dispositions suivantes doivent être respectées :
-Une séparation totale des deux cycles avec un mur d’enceinte, un règlement
intérieur et un fonctionnement distincts. Les élèves ne se verraient que lors de la
messe de rentrée académique, des proclamations des notes et remise des
diplômes et la messe de fin d’année académique.
-La construction d’un second cycle sur un terrain en dehors du Petit
Séminaire pourrait constituer une solution intermédiaire.

CONCLUSION
Ces réflexions sont une contribution pour une approche concrète de la
faisabilité du projet dans son exécution et dans sa forme définitive. Pour l’heure,
les difficultés qui retardent sont exécutions sont les suivantes :
-L’absence de l’autorisation d’ouverture du second cycle du Ministère de
l’Education Nationale.
-Le manque de financement
-Le manque d’infrastructures adéquates.
L’équipe des pères formateurs du petit séminaire de Bingerville remercie Son
Eminence Jean Pierre Cardinal KUTWᾹ, Archevêque d’Abidjan et maître-
d’œuvre du projet d’ouverture du second cycle, de lui avoir fait confiance en lui
soumettant ce projet si noble. Nous émettons le vœu de voir cette œuvre se
réaliser pour que le modèle d’éducation chrétienne que nous proposons pour les
jeunes s’ouvre davantage à un plus grand nombre pour que le Christ soit
toujours connu et aimé.

Fait à Bingerville, le 04 Juillet 2018

Pour le Conseil des Pères

Père Jean BAYA


Supérieur

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