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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur


Et de la recherche scientifique

UNIVERSITE Abderrahmane MIRA BEJAIA


Faculté de la Technologie
Département de Génie Mécanique

MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme de
LICENCE
Filière : Génie Mécanique
Spécialité : CONSTRUCTION Mécanique
Par :
DJOUDI Yacine
HAMMOUM Mouad

Thème 
Les revêtements à base de W réalisés par HVOF

Soutenu le ………………2020 devant le jury composé de :


Melle ZIOUAL Sarra Rapporteur
Mr. Examinateur

Année Universitaire 2019-2020


Dédicaces
Dédicaces
Remerciements
Remerciement
On tient à exprimer toute nos reconnaissances à notre directrice

de mémoire, Melle ZIOUAL Sara. On la remercie de nous avoir

encadré, orienté, aidé et conseillé.

On remercie nos parents qui ont toujours été là pour nous. On

remercie nos frères et sœurs, pour leurs encouragements.


LISTE DES FIGURES
 Figure 1 :Représentation schématique des éléments d'un système tribologique__21
 Figure 2 : Phénomènes de transition dans I’usure__________________________22
 Figure 3 : Mécanismes d'usure fondamentaux_____________________________22
 Figure 4: Classement des processus d'usure en fonction du mouvement des corps
mis en jeu___________________________________________________________23
 Figure 5 : Diagramme schématique de I’ évolution du contact entre deux
aspérités____________________________________________________________23
 Figure 6: Diagramme illustrant les influences combinées de la charge et de la
vitesse de glissement sur le processus d'usure par glissement dans les métaux___24
 Figure 7 : Évolution de la tension avec le nombre de cycle___________________25
 Figure 8 : usure par fatigue provoquée par la formation de fissures___________25
 Figure 9 : Reprtsentation schématique de l'usure abrasive à 2 corps et à 3 corps
____________________________________________________________________26
 Figure 10: corrosion uniforme__________________________________________27
 Figure 11: corrosion galvanique_________________________________________27
 Figure 12: corrosion par piqures________________________________________28
 Figure 13: Influence de la concentration en NaCl sur la corrosion de Fer danses
Solutions aérées.______________________________________________________29
 Figure 14: Principe fondamental de la projection thermique_________________32
 Figure 15: projection à la flamme_______________________________________33
 Figure 16: La projection à l’arc électrique________________________________33
 Figure 17: projection hypersonique à tir discontinu________________________34
 Figure 18 : plasma d’arc_______________________________________________34
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : caractéristiques chimiques............................................................................3
Tableau 2 : propriétés physiques......................................................................................4
Tableau 3 : Caractéristiques mécaniques........................................................................6
Introduction

Générale
INTRODUCTION GENERALE
En matière de protection des matériaux, on demande le plus souvent aux pièces de
résister à des sollicitations impliquant simultanément plusieurs phénomènes, par exemple :
abrasion, érosion, frottement, chocs, corrosion, stabilité chimique,…etc. Pour l’amélioration
du comportement des matériaux la tendance est donc, d’une part, d’adapter des solutions
faisant intervenir des techniques de traitements de surface adéquat et d’autre part, de recourir-
à la protection des matériaux par des revêtements durs et réfractaires.

Les traitements de surface répondent à des besoins réels d’amélioration des


performances des matériaux. Leur fonction étant d’améliorer la tenue du matériau vis-à- vis
des sollicitations externes, tout en préservant ses propriétés volumiques.

Dans ce contexte, il existe diffèrent procèdes et parmi ces dernier l’hvof qui est utilisé pour
améliorer ou restaurer les propriétés ou dimensions de surface d’un composant. Les matériaux
fondus ou semi-fondus sont projetés sur la surface via un courant gazeux à température et
vitesse élevées (hyper-sonique), générant un revêtement dense qui peut être rectifié afin
d’obtenir une finition de surface de qualité.

1.1 APPLICATIONS

La projection thermique est une technique de revêtement intéressante, car elle permet l’utilisation
d’un vaste choix de matériaux et de processus qui ont un impact réduit sur l’environnement par
rapport processus de placage conventionnels.
Les matériaux de revêtement disponibles pour la projection incluent les métaux, alliages,
céramiques, plastiques et composites.

1.2 PROCESSUS

Comme pour les processus de projection thermique, le matériau de revêtement est chauffé et
propulsé par un courant gazeux sur la surface d’un composant afin d’obtenir une amélioration des
propriétés. Avec le processus HVOF, le flux gazeux est obtenu par mélange et allumage d’oxygène
et d’un carburant (gazeux ou liquide) dans une chambre de combustion, ce qui permet au gaz sous
haute pression d’être propulsé via un gicleur. De la poudre est introduite dans le courant, où elle est
chauffée et propulsée vers la surface du composant. Le revêtement résultant est constitué de fines
lamelles superposées.

Le processus HVOF est utilisé pour améliorer ou restaurer les propriétés ou dimensions de surface
d’un composant. Les matériaux fondus ou semi-fondus sont projetés sur la surface via un courant
gazeux à température et vitesse élevées (hyper-sonique), générant un revêtement dense qui peut être
rectifié afin d’obtenir une finition de surface de qualité.

1
2
Chapitre 1

Généralités sur le Tungstène


Chapitre 1, Généralités sur le Tungstène

2 GÉNÉRALITÉS SUR LE TUNGSTÈNE

2.1 DÉFINITION
Le tungstène est un élément métallique très réfractaire, appartenant au groupe Va de la
classification périodique, qui comprend aussi le chrome et le molybdène. Ce métal, de la
famille des éléments de transition, est à la fois un « aristocrate » et un « athlète », dont les
qualités extrêmes exigent soin et précision dans l'élaboration du produit final. Il a été
découvert par Carl Wilhelm Scheele vers 1785 ; son nom, d'origine suédoise (tungstène,
« pierre lourde »), sert à le désigner dans les pays latins et anglo-saxons. En Allemagne et
dans les pays slaves, il est appelé wolfram (d'où son symbole : W). Utilisé d'abord comme
élément d'addition dans les aciers rapides, le tungstène pur a très vite été disponible sous
forme poudreuse. À ce titre, il a joué à deux reprises un rôle fondamental dans deux étapes
historiques de la métallurgie des poudres ; d'abord vers 1910, pour l'élaboration du tungstène
ductile, exigé par les fils de lampe à incandescence, puis vers 1925, dans la découverte et
l'expansion des outils de coupe ou de forage en carbure de tungstène cémenté. Les deux tiers
du tungstène extrait sont mis en œuvre par les techniques de frittage pour obtenir des pièces
ou des demi-produits à caractéristiques mécaniques ou physiques exceptionnelles : dureté,
résistance à l'usure ou à la corrosion, rigidité à très haute température, conductivité électrique.
La majeure partie du tiers restant sert d'addition dans les alliages, tandis qu'une très petite
quantité est transformée en composés chimiques divers.[ CITATION httku \l 1036 ]

2.2 DOMAINES D’UTILISATION


Le carbure de tungstène, ou sous-carbure de tungstène, est présent dans les filaments
d'ampoules électriques (ceux des lampes à incandescence introduits par Auer et Coolidge), les
tubes cathodiques et les électrodes (celles des fours à arc), mais pas seulement. L'évaporation
du tungstène joue un rôle important, en particulier dans les lampes à halogène (elle a été
étudiée par Langmuir).
La grande résistance du tungstène à haute température en fait également un élément
prisé dans le domaine spatial. Très dense, il entre dans la composition d'alliages, notamment
d'aciers, utilisés dans l'armement ou pour fabriquer des poids. Les alliages aux tungstènes
datent de la fin du XIXe siècle. Les pièces d'usure dans les outils à haute vitesse incorporent
souvent du tungstène. Cet élément est également employé comme pigment ou
comme catalyseur, ou encore comme ingrédients dans certains superalliages. Les outils
au carbure de tungstène datent des années 1920.[ CITATION 1 \l 1036 ]

2
Chapitre 1, Généralités sur le Tungstène

2.3 CARACTÉRISTIQUES DU TUNGSTÈNE


 Caractéristiques chimiques

Numéro atomique 74
Masse atomique 183.85 g.mol -1
Electronégativité de Pauling 1,7
Masse volumique 19,3 g.cm-3 à 20°C
Température de fusion 3410 °C
Rayon atomique (Van der Waals) 0,137 nm
Rayon ionique 0,068 nm (+4) ; 0,067 nm (+6)
Configuration électronique [ Xe ] 4f14 5d4 6s2
Energie de première ionisation 768,6 kJ.mol -1
Potentiel standard - 0,05 V ( W+4  / W )

Tableau 1 : caractéristiques chimiques

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Chapitre 1, Généralités sur le Tungstène

 Caractéristique physiques

Densité 19.28 g/cm3


Coefficient de dilatation thermique 20 ºC – 200 ºC 4.30 10-6 /K
Capacité thermique spécifique 20 ºC 138.00 J/kgK
Conductivité thermique 20 ºC 177.00 W/mK
Résistance électrique spécifique 300 ºK 0.05 Ω mm2 /m
500 ºK 0.10 Ω mm2 /m
1000 ºK 0.25 Ω mm2 /m
1500 ºK 0.40 Ω mm2 /m
2000 ºK 0.57 Ω mm2 /m
2500 ºK 0.74 Ω mm2 /m
3000 ºK 0.93 Ω mm2 /m
Module d’élasticité 20 ºC 410.00 GPa

Tableau 2 : propriétés physiques[ CITATION inf \l 1036 ]

 Caractéristiques mécaniques

4
Chapitre 1, Généralités sur le Tungstène

Le tungstène est remarquable pour ses propriétés mécaniques et physiques. Son point de
fusion est le plus élevé de tous les métaux, ce qui en fait un métal très réfractaire.
Sa dureté est de l’ordre de 6.5 et 7.5 sur l’échelle Mohs, ce qui le situe dans le même
ordre de grandeur que l’acier trempé. Mais c’est sous forme de carbure (WC) que sa dureté est
exceptionnelle. C’est pourquoi il est utilisé sous cette forme pour la fabrication d’outils pour
l’usinage et le décolletage.
Cependant, l’utilisation la plus connue reste la fabrication de filaments pour les
ampoules électriques à partir de composés du tungstène (tungstates).
Il est également utilisé pour réaliser de la soudure verre sur métal car il a un coefficient
de dilatation proche du verre borosilicate. Jusqu’en 1961, on utilisait ce métal pour la
fabrication des petites billes qui se trouve à la pointe des stylos à bille : maintenant c’est de
l’inox, qui évite les problèmes d’oxydation.
L'usinage du tungstène nécessite une bonne connaissance du matériau. Les procédés de
mise en forme comme le cintrage ou le pliage doivent généralement être appliqués au-dessus
de la température de transition fragile-ductile.
Dans le cas du tungstène, cette température est plus élevée que pour le molybdène. Plus
les feuilles à traiter sont épaisses, plus la température de préchauffage nécessaire est élevée.
Les feuilles nécessitent une température de préchauffage plus élevée pour la coupe et le
poinçonnage que pour les opérations de pliage.
Il est difficile d'utiliser des procédés d'usinage avec le tungstène. Nos alliages de
tungstène contenant de l'oxyde de cérium ou de l'oxyde de lanthane sont légèrement plus
faciles à couper. Cependant, le niveau d'usure des outils est toujours très important et des
ébréchures peuvent apparaitre. Dans le tableau ci-dessous ne montre les caractéristiques
(tableau 1)[ CITATION htt \l 1036 ]

Condition du Recuite Dure Polycristalin


matériau
Coefficient de 0.28
poisson
Dureté – Vickers 360 500
Module d’élasticité 311
cubique(GPa)
Module de tension 411
(GPa)
Résistance à la 550-620 1920
traction (GPa)
Tension de fluage 550
(MPa)
Tableau 3 : Caractéristiques mécaniques]

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Chapitre 1, Généralités sur le Tungstène

6
Chapitre 2
La tribologie

3 LA TRIBOLOGIE

3.1 DEFFINITION DE LA TRIBOLOGIE


Chapitre 2, La tribologie
La tribologie est définie comme la science et la technologie des surfaces qui
interagissent
Dans un mouvement relatif. Ce terme fut utilisé pour la première fois en 1960 par un
Comité du gouvernement britannique et concerne en fait l'étude du frottement, de la
Lubrification et de l'usure. C'est un domaine multidisciplinaire dont l'importance est
Considérable pour la conservation de l'énergie et de la matière. En 1986, E. Rabinowicz
Estimait que 6% du produit national brut était perdu en raison d'une mauvaise connaissance
Ou d'une mauvaise application de la tribologie il est alors aisé d'imaginer l'impact
Économique que peut procurer une amélioration, même minime, dans ce domaine. Mais les
Problèmes ne sont désormais plus confinés dans l'industrie aéronautique ou de
L’automobile. Avec le développement de l'information et des moyens de communication,
Les scientifiques sont désormais confrontés à des systèmes miniaturisés et la compréhension
Des questions tribologiques s'avère essentielle.[ CITATION Gro \l 1036 ]
Un système tribologique est composé de quatre éléments (Figure 1)[ CITATION Zum \l
1036 ]
Le matériau étudié ;
Le matériau antagoniste c'est-à-dire contre lequel il s'use ;
Les éléments à l'interface ;
L'environnement (température, humidité, lubrifiant).

Figure 1 :Représentation schématique des éléments d'un système tribologique

3.2 L’USURE
L'usure est un phénomène complexe et il n'y a pas une définition unique en tribologie.
L'usure peut néanmoins être définie comme la perte ou le déplacement non désiré de
Matière à la surface d'un solide au mouvement relatif ou en contact avec une autre
Substance.
L'usure d'un matériau peut avoir plusieurs origines (diffusion atomique, adhésion...) et être
Influencée par de nombreux paramètres. Ce phénomène est constitué de trois étapes reliées

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Chapitre 2, La tribologie
Les unes aux autres et qui se déroulent sur des points de contact individuels soient
L’interaction des surfaces, les changements dans la couche de surface et l'endommagement
Des surfaces. II faut garder à l'esprit que ce n'est pas une propriété intrinsèque du matériau.
L'usure dépend tout autant des conditions mécaniques et thermiques imposées par le
Contact que des matériaux en contact. [ CITATION Jon \l 1036 ]

D-autre part, nous devons distinguer l'usure douce de l'usure sévère. L'usure douce
Survient généralement sous de faibles charges où les interactions métalliques restent
Limitées. Les débris d'usure sont constitués de fines particules et sont souvent sous la forme
D’oxydes. Il n'y a pas de déformation sous la surface du matériau. L'usure sévère apparaît
Lorsque des pressions plus fortes sont appliquées. i1 y a une déformation plastique au-dessous
de la surface. Les débris obtenus ont une taille plus importante, de l'ordre de 1
Millimètre carrée. II est intéressant de remarquer la rapidité de transition d'un mode à l'autre
lorsque la charge appliquée est accrue (Figure 2).
E. Rabinowicz répertorié quatre mécanismes d'usure fondamentaux schématisés à la
Figure (3) [11] :
L'adhésion ;
L'abrasion ;
La fatigue de surface ;
La réaction tribochimique

Figure 2 : Phénomènes de transition dans I’usure

18
Chapitre 2, La tribologie

Figure 3 : Mécanismes d'usure fondamentaux

L'usure adhésive se rencontre lorsque des surfaces glissent l'une contre l'autre. Les fortes
Pressions entre les aspérités en contact résultent d'une déformation plastique. Il y a
Formation et destruction des jonctions interraciales mais aussi transfert de matière d'une
Surface à l'autre.

L’usure abrasive est la conséquence d'un déplacement de matière dû à la présence de


Particules dures comme par exemple de la silice, de l'alumine ou d'autres minerais. i1 y a
Formation de bourrelets ou de copeaux.
La fatigue de surface est caractérisée par la formation de fissures et par l'écaillage du
Matériau dus à un chargement cyclique.
La réaction tribochimique correspond à la réaction des surfaces des solides avec
L’environnement qui peut être liquide ou gazeux. Elle résulte de l'enlèvement du métal et
Des produits de réaction chimique provenant des surfaces en contact. L'usure tribochimique
Est fortement influencée par les cinétiques de formation des couches en surface ainsi que
Par la ductilité, la force et l'adhésion du substrat.

Il est aussi possible de différencier les types d'usure en fonction du mouvement relatif
entre
Les éléments du système tribologique comme le montre la Figure 4. On distingue alors
L’usure par glissement, par roulement, par impact, par érosion et par petits débattements
(Mouvements alternatifs de faible amplitude et de haute fréquence).[ CITATION Zum \l 1036
]

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Chapitre 2, La tribologie
Figure 4: Classement des processus d'usure en fonction du mouvement des corps mis en
jeu
3.2.1 Usure adhésive

Cette forme d’usure apparaît lorsque deux surfaces glissent l'une sur l'autre. I.V.
Kragelskii représente une revue des relations proposées jusqu'au Milieu du 20eme siècle.
Mais. Jusque dans les années 50, il n'y avait pas vraiment de loi qui régissait le phénomène
D’usure par glissement même si les scientifiques admettaient deux tendances :
L'usure augmente avec la distance parcourue mais pas d'une façon linéaire ;
L'usure augmente avec l'accroissement de la dureté du matériau. [ CITATION Kra \l 1036 ]

En 1953, J.F. Archard proposa un modèle relativement simple où il décrivait la sévérité


De l'usure à l'aide d'un coefficient d'usure noté K. Le contact entre les deux surfaces a lieu
Uniquement où les aspérités se touchent. La surface réelle de contact sera ainsi étroitement
Liée à la charge normale.[ CITATION Arc \l 1036 ]
La Figure (5) montre l'évolution du contact entre deux aspérités supposément circulaires.
Un glissement continu conduit à la formation et la destruction incessantes des contacts
Entre les aspérités. L'usure est associée au détachement de matériau des aspérités.
[ CITATION Hut \l 1036 ].

Figure 5 : Diagramme schématique de I’ évolution du contact entre deux aspérités


Et l’équation Archard est donnée comme tel :

(1)
Avec K=k/3 et P=H
K est le coefficient d'usure et H la dureté la plus faible des deux surfaces. K permet de
Comparer de façon fiable l'usure de différents systèmes.
Dans le cas des métaux, les connaissances actuelles des mécanismes d'usure par glissement
Ont montré que ceux-ci dépendent de : [ CITATION Bhu \l 1036 ]
 La structure électronique des matériaux : l'adhésion sera plus forte lorsqu'un
des matériaux agit comme donneur d'électrons et l'autre comme accepteur ;
 L'aptitude des matériaux à former des solutions solides ou des composés
intermétalliques ;
 La structure cristalline : les composés qui cristallisent dans le système
hexagonal compact subissent en général une usure moins importante que ceux
qui sont cubiques centrés ou cubiques à faces centrées ;
 L'orientation du cristal : l'usure est plus faible lorsque la densité atomique est
élevée
D'autre part, il faut prendre en considération trois facteurs dépendant les uns des autres
[ CITATION Hut \l 1036 ]:

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Chapitre 2, La tribologie
 Les tensions mécaniques : les plus importantes sont la tension normale à la
surface de chaque corps en glissement et les tensions de cisaillement sous
la surface. La première contrôle l'étendue de la plasticité aux contacts des
aspérités tandis que la seconde dépend de la valeur du coefficient de
frottement µ ;
 Le phénomène d'oxydation : dans l'air, pratiquement tous les métaux se
recouvrent d'une fine couche d’oxyde ;
 La température : elle varie avec la vitesse de glissement et à un certain
moment elle peut être supérieure à 1 000 K. La Figure 6 illustre l'influence
de la charge normale et de la vitesse de glissement sur la sévérité de l'usure
et sur la température de 1' interface.

Figure 6: Diagramme illustrant les influences combinées de la charge et de la vitesse de


glissement sur le processus d'usure par glissement dans les métaux

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Chapitre 2, La tribologie

3.2.2 Usure par fatigue de surface


Toutes les machines entrainent des variations périodiques de contrainte en tension qui
peuvent conduire à une fracture par fatigue .souvent on exprime la tension en fonction
du nombre de cycles de chargement et l'on obtient des courbes de même allure que la figure
(7) : [ CITATION Bla \l 1036 ]

Figure 7 : Évolution de la tension avec le nombre de cycle


Lorsqu'un matériau est soumis à une charge cyclique et donc à des contraintes de tension et
De compression, des fissures pourront s'initier sur ou dessous la surface du solide et se
Propager (Figure 8).

Figure 8 : usure par fatigue provoquée par la formation de fissures

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Chapitre 2, La tribologie

3.2.3 Usure abrasive


L'usure abrasive est le résultat d'un déplacement de matière produit par des particules
Dures ou des protubérances dures. Est un phénomène très courant qui sévit notamment
Dans la machinerie des industries minière et agricole. Les pertes représentent 1 à 4% du
Produit national brut d'un pays industrialisé. P.J. Blau distingue l'usure abrasive à deux
Corps provoquée par des particules dures piégées sur la surface antagoniste de l'usure
Abrasive à trois corps qui sont souvent moins importante et où les particules dures sont libres
De rouler ou glisser entre les deux corps (Figure 9). [17]

Figure 9 : Reprtsentation schématique de l'usure abrasive à 2 corps et à 3 corps

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Chapitre 2, La tribologie
3.3 LA CORROSION

3.3.1 Introduction
La corrosion peut être définie comme une dégradation physique d’un matériau et
L’altération de ses propriétés chimiques sous l'influence de son milieu environnant.
L’importance de la corrosion n’est plus à démontrer. En effet, elle peut affecter de
Nombreuses matériaux, en particulièrement, les aciers qui constituent les matériaux de base
Dans la construction de nombreuses structures sont fortement exposés à la corrosion qu’ils
Soient au contact d’atmosphères humides, immergés en eau douce ou saline, implantés dans
Les sols ou en présence de solutions plus ou moins agressives. [ CITATION NLe \l 1036 ]

3.3.2 Définition 

La corrosion désigne l'ensemble des phénomènes par lesquels un métal ou un alliage


Métallique tend à s'oxyder sous l'influence de réactifs gazeux ou en solution. La corrosion
Coûte cher et pose de redoutables problèmes : elle induit de graves dommages, cause de
nombreux accidents et n'est pas sans conséquences écologiques notables. [ CITATION Phé \l
1036 ]

3.3.3 Les types de corrosion

3.3.3.1 Corrosion uniforme


La corrosion uniforme est caractérisée par un taux de corrosion relativement uniforme
Sur l’ensemble d’une surface exposée. Ce type de corrosion est habituellement prévu pour les
Pièces faisant partie d’élément structural qui peuvent être sacrifiés au fil du temps, mais elle
Affecte tous les métaux communs. Dans le cas des aciers au carbone, le fer réagit avec
L’oxygène pour former de la magnétite minérale, qui est de l’oxyde de fer dont la formule
Chimique est Fe3O4.

Figure 10: corrosion uniforme

18
Chapitre 2, La tribologie
3.3.3.2 Corrosion galvanique
Appelée aussi corrosion bimétallique, elle est due à la formation d'une pile
Électrochimique entre deux métaux qui diffèrent par leur potentiel de corrosion. Le métal
Ayant le potentiel de corrosion le plus négatif subit une corrosion accélérée par l'autre métal.

Figure 11: corrosion galvanique

3.3.4 Corrosion caverneuse

Elle est due à une différence d'accessibilité de l'oxygène entre deux parties d'une
Structure, créant ainsi une pile électrochimique. Cette attaque sélective du métal est observée
dans les fissures et autres endroits peu accessibles à l’oxygène. [ CITATION Mar \l 1036 ]
3.3.4.1 Corrosion par piqures

C'est une forme de corrosion localisée produite par certains anions, notamment les
Halogènes et plus particulièrement les chlorures, sur les métaux protégés par un film d'oxyde
Mince. Elle induit typiquement des cavités de quelques dizaines de micromètres de diamètre.

Figure 12: corrosion par piqures

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Chapitre 2, La tribologie
3.3.4.2 Corrosion inter granulaire

C'est une autre forme de corrosion localisée s'attaquant aux joints de grains, rendant la
Structure mécaniquement fragile.
3.3.4.3 Corrosion sous-contrainte

La corrosion-érosion se produit lorsque le débit de l’eau se combine à la corrosion


Pour augmenter considérablement la vitesse d’enlèvement du métal par rapport à la vitesse
D’enlèvement à des débits plus faibles. L’effet du débit est dû à l’enlèvement des ions
Métalliques et des couches protectrices à mesure qu’ils se forment, ce qui accroît la force
D’entraînement de corrosion chimique et peut empêcher la formation d’une couche
Protectrice. Cet effet est l’une des principales causes de perte de métal dans les tubes des
Condensateurs de vapeur en alliage de cuivre. Les particules fines et d’autres particules issues
Des produits de corrosion comme le sable et le limon dans le fluide de refroidissement
peuvent également accroître la vitesse de corrosion.[ CITATION Mar1 \l 1036 ]

3.3.5 Les facteurs influençant la corrosion

3.3.5.1 Influence de l’oxygène

L’oxygène joue un rôle important dans les mécanismes de corrosion du fer et des
Alliages de fer en milieu aéré. Dans l’eau de mer aérée, la concentration en oxygène dissous
Est très variable puisqu’elle dépend des facteurs physiques, chimiques et biologiques
suivants :
Échanges à l’interface air/océan, diffusions et mélanges au sein de la masse d’eau,
Phénomènes de photo-oxydation, réactions d’oxydation chimique, etc. La dissolution de
L’oxygène est gouvernée par des lois physiques et dépend de la pression atmosphérique, de la
Température et de la salinité de l’eau. La solubilité de l'oxygène décroît lorsque la
température et la salinité augmentent, mais elle s’accroît avec la pression. La solubilité de
l’oxygène est de2,8.10-4 mol/l à 20°C en eau pure alors qu’elle est réduite à 2,3.10-4 mol/l à
20°C pour une salinité de 35%. En général, la concentration en oxygène dissous est comprise
entre 0 et 5.10-3mol/l. [ CITATION NLe1 \l 1036 ].

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Chapitre 2, La tribologie
3.3.5.2 Influence de PH

Le pH de la solution est un facteur susceptible d'affecter la stabilité du film passif,


L’augmentation de l'acidité et donc la quantité de protons à tendance à déstabiliser le film
Passif. Un milieu très acide freine le dé polonisation à laquelle la formation du film passif
Conduit et peu même provoquer la dissolution d'un film déjà formé [ CITATION NLe1 \l
1036 ]

3.3.5.3 Influence de NaCl

L’influence de la concentration en NaCl sur la corrosion du fer dans l’eau saturée en


Oxygène à température ambiante est représentée sur la figure (13), La vitesse de corrosion
Augmente rapidement avec la concentration pour atteindre un maximum à 3%, puis elle
Décroît. Cette dernière devenant inférieure à celle mesurée dans l’eau distillée quand la
Saturation est atteinte (260 g/l) et cela est expliqué, selon Tostmann, par la diminution de la
Solubilité de l’oxygène.[ CITATION HUh \l 1036 ]
La présence des sels peut causer d'énormes dégâts aux installations pétrolières. Pour
Cela on procède dès l'extraction du pétrole à une première

Figure 13: Influence de la concentration en NaCl sur la corrosion de Fer danses Solutions aérées.

3.3.5.4 Température

Généralement, l'augmentation de la température accélère les phénomènes de corrosion


Car elle diminue les domaines de stabilité des métaux et accélère les cinétiques de réactions et
De transport. L'importance de son influence diffère cependant en fonction du milieu corrosif [
CITATION SPa \l 1036 ]

18
Chapitre 2, La tribologie
3.3.6 Facteurs métallurgique

Les facteurs métallurgiques sont nombreux et ont de grandes influences sur les
Processus réactionnels de la corrosion. Nous ne citerons sommairement que les plus
Importants, à savoir:
composition de l'alliage;
procédé d'élaboration;
impuretés;
traitements thermiques;
traitements mécaniques;
additions protectrices;
caractéristiques cristallographiques (il s'agit essentiellement du type de structure à
L’échelle du réseau et de la dimension des grains) [ CITATION JBe \l 1036 ]

18
Chapitre 3
La projection thermique
4 LA PROJECTION THERMIQUE

4.1 DÉFINITION DE LA PROJECTION THERMIQUE

La projection thermique est un procédé qui consiste à projeter un matériau, fondu ou


ramolli par une source de chaleur, sur une surface à revêtir sur laquelle il se solidifie après
écrasement. Le matériaud’apport peut être, à l’état initial, sous forme de poudre, de fil ou de
baguette. Le principe fondamentalde la projection thermique est présenté Figure 14 Un gaz
vecteur permet la pulvérisation de lamatière, et le transport des gouttelettes ainsi formées
jusqu’à la surface àrevêtir.

Figure 14: Principe fondamental de la projection thermique


4.2 LES TYPES DE PROJECTION THERMIQUE

-La projection à la flamme


Utilise l’énergie calorifique provenant de la combustion d’un gaz, généralement
oxyacétylénique, générant une température de l’ordre de 3000°C. Les particules sont projetées
avec une vitesse moyenne de 40 m/s. Les revêtements obtenus ont une adhérence inférieure à
40 MPa1 et un taux de porosité compris entre 10 et 20 %. (figure15)

Figure 15: projection à la flamme

-La projection à l’arc électrique


Consiste à faire jaillir un arc électrique entre deux fils conducteurs électriques
consommables, un jet d’air comprimé pulvérisant le métal fondu et projetant sur le substrat.
Les revêtements obtenus ont une adhérence inférieure à 40 MPa et un taux de porosité
compris entre 5 et 10 %. (Figure16)
Figure 16: La projection à l’arc électrique

-La projection hypersonique à tir discontinu.


Cette technique consiste à introduire le matériau d’apport (sous forme de poudre) dans
un tube appelé canon à détonation et même temps que le gaz de combustion (oxygène,
acétylène), ce mélange explose grâce à une étincelle, à la fréquence de 8 allumages par
seconde. Le régime de projection est donc discontinu. Ce type d’installation permet d’obtenir
des revêtements avec un taux de porosité inférieur à 2 % et uneadhérence supérieure à 60
MPa et jusqu’à 100 MPa (Figure17)[ CITATION Thè \l 1036 ]

Figure 17: projection hypersonique à tir discontinu

-La projection par plasma


Le principe de ce procédé est l’utilisation d’un arc électrique dans un plasma gazeux. Le
matériau d’apport sous forme de poudre est introduit dans cette source de chaleur d’une
température comprise entre 15 000 et 20 000°C (figure18) Ce procédé est essentiellement mis
en œuvre dans l’air ambiant, mais pour obtenir des revêtements plus épais à de plus faibles
températures, il peut être mis en œuvre sous atmosphère contrôlée ou sous vide.
L’épaisseur des dépôts est variable en fonction des demandes et la porosité est inférieure à 10
%.[ CITATION INS \l 1036 ]

Figure 18 : plasma d’arc


Conclusion
CONCLUSION

L'objectif de ce travail était de caractériser un dépôt de tungstène élaboré par un système de


projection thermique à la flamme supersonique HVOF (High Velocity Oxy-Fuel) et de discuter les
corrélations entre la microstructure du dépôt et les propriétés mécaniques et tribologiques (état de
surface, dureté, adhérence, usure).

La projection thermique permet d'obtenir des dépôts denses et durs avec des taux de porosité
relativement faible, la grande vitesse et la température convenable associées au procédé HVOF
assure le bon étalement des particules sur le substrat et un bon contact interfacial et interlamellaire,
naturellement ceci explique la diminution du taux de porosités et des oxydes et le bon accrochage
mécanique.
Et en ce qui concerne les avantages de cette technique elle est réalisée avec des couts réduit et
améliore les performances et les propriétés électrique avec une possibilité d’utiliser les composants
dans des températures plus élevés ou plus basse et aussi dans des environnements chimiques
exigeants elle améliore aussi l’efficacité des matériaux et la durée de vie des composant en contact
C’est pour cela que Le point plus important pour l'avenir de la projection thermique concerne
certainement la prise de conscience, au niveau des bureaux d'études notamment, des possibilités
offertes par l'ensemble des procédés proposés et donc la possibilité de les intégrer dès la conception
d'une pièce.
Conclusion
Références
bibliographiques
Références bibliographiques

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Zum Gahr K.H., M. a. (s.d.).
Références bibliographiques

Remarque :
- La mise en page est très mal faite
- Les références bibliographiques : enlever
toute référence d’un site internet
- La liste des figures et tableau elle doit être
insérer automatiquement
- Ecrire l’introduction générale et la
conclusion
- Les remerciements et dédicaces
- chercher un article qui parle sur le
tungstène et la projection thermique pour
enrichir votre travail.

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