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Encadre par :
D. Hassan CHAHBARI
Dédicaces
Au terme de ce modeste travail, je le dédie à toutes personnes de prêt ou de
loin qui ont contribué à sa réalisation
Mes parents en premier lieu
Mes frères et sœurs ;
Mes amis que je considère tant ;
A toute personne qui prend entre ses mains ce travail.
REMERCIEMENTS
On remercie dieu le tout puissant de nous avoir donné la santé et
gratitude envers tous ceux en qui par leur présence, leur soutien, leur
et aussi d’être toujours là pour nous écouter, nous aider et nous guider
INTRODUCTION
La traduction vise à créer une véritable unité entre deux sociétés, dont
chacune possède sa conscience de soi et sa culture accumulée, et grâce au fait
que la traduction d'éléments culturels est l'un des plus grands obstacles que
rencontre le traducteur lors de l'exécution de son travail, d'autant plus que ces
éléments sont généralement obstructifs et difficiles à pénétrer ou à casser, le
traducteur a donc une tâche très difficile., En passant entre le texte original et le
texte cible pour une phase de transition dominée par un état de déstabilisation
des valeurs et des concepts se manifestent par la caractéristique de la dualité
d'adhérer à la culture d'origine d'une part et le désir de citer la culture émergente
d'autre part, de sorte que les forces de la culture émergente et du texte original
soient attirées par les forces de recevoir la culture et le texte cible, et il est
témoin d'un conflit interne qui ne finit qu'en se détournant de son héritage
culturel et créatif.
PREMIER CHAPITRE :
Généralités sur la Traduction :
Dans ce premier chapitre, comme le titre l'indique, nous avons survolé des
généralités sur la traduction, ce qu'elle fut, ce qu'elle est ainsi que les différentes
idées qui ont été formulées autour de cette discipline en mettant l'accent sur les
opinions des traducteurs et des chercheurs et leurs points de vue opposés sur la
meilleure façon de traduire le texte et surtout l'aspect culturel de ce dernier.
Les savants ont élaboré leurs définitions et descriptions et ont différé dans
toute différence dans la définition du concept, car chaque indulgence venait de
son propre angle et faisait de sa propre conviction un cadre pour le définir, de
sorte que les concepts étaient saturés et multipliés, et ils étaient incapables de
s'accordent sur un sens unique, mais ils sont plutôt d'accord sur la difficulté de
1
C.R. TABER et E.A. NIDA, La Traduction : théorie et pratique, Londres, Alliance biblique universelle, 1971, P.11.
Cette définition, si elle est incluse, n'est pas une objection, car elle ne se
limite pas à la traduction seule, ni ne la sépare des autres, car les activités
humaines universelles sont innombrables.
En fait, nous ne nions pas que ce qui a été apporté par Jean René Ladmiral
et d'autres, était important dans le domaine de la traduction, mais nous ne
sommes pas d'accord avec eux lorsqu'ils proposent ces définitions, car ce n'est
pas une exigence de précision scientifique.
2
Ladmiral Jean-René, traduire : théorèmes pour la traduction, Payot. Paris 1979. P28.
3
Mounin Georges, les problèmes théoriques de la traduction, Gallimard, Paris, 1963. P23
4
Vinay et Darbelnet, 1958 ; Newmark, 1981, 1988 ; Chuquet et Paillard, 1989 ; Molina et Hurtado Albir, 2002.
5
MOLINA, L. et HURTADO ALBIR, A. (2002). Translation Techniques Revisited: A Dynamic and Functionalist
Approach. Meta, 47(4) :498–512.
6
Liste des sept procédés de traduction, in J.-P. Vinay et J. Darbelent, Stylistique comparée du français et de
l’anglais, Didier 2008 (1ere éd. 1958, nouvelle éd.1997).
« Yewwet-it uṣemmiḍ / ubeḥr »" par « le vent l’a frappé » mais par : « Il a reçu
un coup de froid/enrhumé/malade de fièvre », à moins que le traducteur ne
maitrise pas la langue cible. Ou si le traducteur se retrouve avec un texte comme
une expression « Ur nnes imɣar » par : « il a un bon cœur/ large d’esprit » et non
par : « son cœur est large » Il est conscient qu'il y a une équivalence aux
messages, et que sa propre position, en dehors de la langue cible, lui fait
apparaître clairement.
Ex 2 : « Mais c’est mon image que je préfère » = Maca tawlaft n wass nni,
i dayi Iqqimen deg wur, i dayi iccuren tiṭṭ.
7
H. Farhad, Cours de semestre 3, Initiation à la traduction, Page-5, 2016.
- « Seigneur » = rebbi
- « Au nom du dieu clément et miséricordieux » = Bismi llahi
rreḥmani rrahim
8
Marc-Emanuel M., Adaptation, in le dictionnaire littéraire, (ouvrage de collection sous la direction de Paul
Aron, Denis Saint-Jacques, Alain Viala) presse universitaire de France, Paris, 2002. P. 04.
1. Définition de la culture :
Dans les sciences humaines, le sens de la culture en tant qu'attribut d'un
individu correspond à la mesure dans laquelle il cultive un certain niveau de
développement dans les arts, la science, l'éducation ou l'éthique. Le niveau de
développement culturel est aussi parfois considéré comme distinguant les
civilisations des sociétés moins complexes. Il y a aussi des vues hiérarchiques
sur la culture dans la distinction de classe entre la haute culture de l'élite sociale
et la culture inférieure, la culture populaire ou la culture folklorique des classes
inférieures, caractérisée par l'accès à la classe du capital culturel.
Dans le langage courant, la culture est souvent utilisée pour désigner
spécifiquement les signes symboliques que les groupes ethniques utilisent pour
se distinguer clairement les uns des autres, tels que les vêtements ou les bijoux.
9
Guy Rocher, Culture, civilisation et idéologie, Montréal, VLB Éditeur et Guy Rocher, 1969, p. 88.
10
LÉVI-STRAUSS, « introduction à l'œuvre de M. Mauss » in M. MAUSS : Sociologie et anthropologie, paris, PUF,
1966, p. 9.
11
BANHAKEIA HASSAN, la traduction poétique amazighe, Paris, L’Harmattan, 2016, p. 127.
Il dit aussi : « … on ne traduit pas la langue, non plus la culture, mais les
deux à la fois pour créer une autre culture, avec une autre expression. » 12
Sur cette base, la culture joue un rôle important pour le traducteur de
poésie, car si le traducteur parle couramment une ou plusieurs langues et les
utilise dans sa traduction sans reconnaître leur culture, alors il fera sûrement une
erreur lors de la traduction des termes. , il doit donc maîtriser la langue avec sa
culture afin de pouvoir ajouter et ressusciter Le nouveau est par sa traduction, et
si l'on rappelle le concept de culture, tel qu'il a été défini précédemment, c'est-à-
dire considérant que la culture transcende l'expérience pour créativité, nous
verrons que le véritable intellectuel est celui qui ajoute du nouveau au savoir
humain, et contribue à la résurrection de la culture nationale, ou à sa création à
nouveau.
En traduisant de la poésie, le traducteur peut être contraint d'agir ou de
changer des mots pour préserver ce style et cette rime, il n'y a donc aucune
obligation pour le traducteur de poésie d'adhérer littéralement et complètement à
ce qu'il traduit. Il s'agit d'une violation de la charte pour la libre lecture de la
poésie.
En bref, on peut dire que la propriété de la poésie est de rendre l'impossible
possible et faisable, de sorte qu'elle acquiert le caractère de l'ambiguïté.
À la lumière de cette théorie, la réalité de l'ambiguïté peut être comprise, car la
poésie utilise les mots différemment de la manière habituelle que chacun les
perçoit, et n'utilise pas le mot comme une connotation de ce que nous entendons
ou cherchons à comprendre. En raison de la distance du poète et de l'ampleur de
ses perceptions, il essaie de le rapprocher de nous ou d'expliquer ce qu'il
entendait d'eux, et pour cela nous l'appelons parfois poésie est ambiguïté.
3. Le Proverbe.
3.1. Définition du proverbe :
Depuis l'éternité, le proverbe a été considéré comme l'une des méthodes
d'expression populaire les plus répandues et les plus courantes, et aucune culture
n'en est dépourvue, car nous trouvons qu'il reflète les sentiments des peuples de
toutes classes et appartenances, et incarne leurs idées, leurs perceptions, les
coutumes, les traditions, les croyances et la plupart des aspects de leur vie dans
un sens vivant et de cette manière, ils englobent tous les peuples et leur
mémoire. Les proverbes se caractérisent par leur diffusion et leur circulation
rapides d'une génération à l'autre, et leur transmission d'une langue à une autre à
12
Idem.
travers les époques et les lieux, en plus de la brièveté de leur texte, de la beauté
de leur prononciation et de l'intensité de leurs significations.
Quant à la définition du proverbe parmi les écrivains et les chercheurs,
Sylvie Moy, il présente le proverbe comme : « Court énoncé exprimant un
conseil populaire, une vérité de bon sens ou une constatation empirique et qui
est devenu d’usage commun ».13
Tandis que Jacques Pineaux, il a défini le proverbe comme suit :
« Le proverbe est une formule nettement frappée, de forme généralement
métaphorique, par laquelle la sagesse populaire exprime son expérience de la
vie »14
On note, à travers les deux définitions, que le proverbe est caractérisé par
la circulation et la banalité, qui est une caractéristique fondamentale du
proverbe, comme il est indiqué dans l'Encyclopédie des hadiths (Universalis) sur
les propriétés formelles du proverbe comme suit :
« Sa brièveté, les images sidérantes qu’il impose, ses inventions stylistiques
(métaphores, périphrases, antithèses, rapprochements imprévus, jeux de mots,
rimes, assonances, etc.) l’impriment dans la mémoire (…) A la fois évident et
énigmatique, c’est une œuvre d’art en miniature qui fait les délices du peuple et
l’admiration des créateurs. » (Universalis, 2002, corpus 19 : 29).
Cela indique que les impressions que fait le proverbe sur le cœur des
destinataires sont liées à ses caractéristiques formelles.
3.2. Traduction du proverbe :
Traduire un proverbe, c’est traduire une réflexion sociale, une idiologie,
une vision du monde et une vision sur la dynamie sociale toute entière. Dans la
traduction, évidement littéraire, ce problème est universel car il reflète des
règles, des lois sociales dont l’individu doit se soumettre, et saluer.
Maryse Privat écrit à propos :« Le point de départ de la réflexion sur la
traduction de proverbes relève d’une évidence : les proverbes appartiennent á
la sagesse populaire et la sagesse populaire étant universelle, il est loisible de
penser que les mêmes vérités apparaissent sous des formes diverses d’une
langue á l’autre ».15 Il ajoute : « Je pense qu’il est judicieux, à ce point de la
réflexion sur la traduction des proverbes […] est si facile de trouver
13
Sylvie Moy, 100 proverbes français ; Ed, Franc-parler ; février 2012, p. 03
14
Pineaux J., PROVERBES ET DICTIONS FRANÇAISES, presses universitaires de France, Paris, 1967, p. 6.
15
Maryse Privat., A propos de la traduction des proverbes. Revista de Filología Románica número [5, 28 1-289]
1998
16
Idem. P. 07
17
Mounin G., Les problèmes théoriques de la traduction, Gallimard, 1963. P. 236
18
Idem. P. 207
19
Lederer (M.), La Traduction aujourd’hui (le modèle interprétatif), IMP.RIM’VERT, lettres modernes Minard,
Paris, 2015, p.106
20
Idem. P.123.
21
BERMAN, Antoine. Pour une critique des traductions : John Donne, Paris, NRF Gallimard, 1995, p.79.
22
LEDERER, Marianne : La Traduction Aujourd’hui, le modèle interprétatif, Hachette, Paris, 1994, p.197.
23
MESCHONNIC, Henri. Poétique du Traduire, Editions Verdier, France, 1999, p37.
24
HATIM, Basil and MASON, Ian: Discourse and the Translator, Longman Group, UK, 1990, p 223
DEUXIEME CHAPITRE :
-le proverbe et la traduction poétique
amazighe -Exemples et analyses
25
BANHAKEIA HASSAN, la traduction poétique amazighe, Paris, L’Harmattan, 2016, p. 21.
I. Le proverbe :
1. Définition
Rappelons que le proverbe est défini comme : l'une des méthodes
d'expression populaire les plus répandues et les plus courantes, et aucune
culture n'en est dépourvue, car nous trouvons qu'il reflète les sentiments des
peuples de toutes classes et appartenances, et incarne leurs idées, leurs
perceptions, les coutumes, les traditions, les croyances et la plupart des
aspects de leur vie dans un sens vivant et de cette manière, ils englobent tous
les peuples et leur mémoire.
2. Exemples et commentaires :
Nous commenterons les exemples tirés du « Proverbes et expressions
proverbiales amazighs (le Tarifit) »26 de MIMOUN HAMDAOUI
1-
Le proverbe : aberkan iεrem iǧes ḏ zzayeḏ
Traduction littérale : Le noir possède un os en plus
Sens : Les noirs (africains de sud) possèdent plus de
force que les blancs.
Commentaire : Dans cet exemple, on observe que le mot « Os »
est utilisé pour désigner la force et le pouvoir. Par
contre, dans certains régions Marocains par
exemple, on trouve que le terme « Os » est utilisé
pour signifier le contraire « faiblesse ».
« ruḥ atecced a-bu yexssan »
26
MIMOUN HAMDAOUI, « Proverbes et expressions proverbiales amazighs (le Tarifit) ».
2-
Le proverbe : aḏ Ikk εam gi rebhar aḏ iffeǧ ḏ amessas
Traduction littérale : Il passera un an dans la mer, il (en) sortira
insipide !
Sens : Se dit pour critiquer une personne avare ou dit
d‘une personne qui n'est pas influencée par son
entourage.
Commentaire : Dans cette traduction, on constate que le
traducteur emploi deux termes qui sont plus au
moins opposés (mer/ insipide), c'est-à-dire
(entourage/ avarice) .
3-
Le proverbe : aḏ iṣebbar aṛebbi wen u(r) yufin shi wka yufi-ţ
Traduction littérale : Que Dieu fasse patienter celui qui n’a pas trouvé
quelque chose et qu'il l’a trouvée
Sens : Lorsqu‘on s'habitue à un mode de vie aisé, il est
très difficile de vouloir le changer et accepter de
vivre dans le manque une fois devenu pauvre.
Commentaire : En essayant de traduire ce proverbe, nous avons
rencontré un problème syntaxique lors du passage
de l’amazighe vers le français, cela est justifié par
l’expression « aḏ iṣebbar aṛebbi », qui est devenu
« Que Dieu fasse patienter ». VS SV
4-
Le proverbe : aǧrum mara ur ṭ ṭfẓẓeḏ ur iǧedjji
Traduction littérale : Le pain si tu ne le mèches pas, il ne sera pas avalé
Sens : Rien n’est gratuit : même un petit acte nécessite
un effort pour son accomplissement !
Commentaire : On observe dans cette expression proverbiale,
qu’il existe un terme contenant une charge
sémantique et sur tout culturelle massive.
« aǧrum » est utilisé dans la culture marocaine
par désigner le travaille quand on dit par exemple
« adiraḥ aḏeyawi areqquz n-we aǧrum ». C’est-à-
dire « il ira travailler. »
5-
Le proverbe : aḥamush ameẓyan mara u(r) ysǧuy u(r) s tish
yemma-s aḏ iṭṭeḏ
Traduction littérale : Le petit garçon, s'il ne pleure pas, sa maman ne
lui donne pas à téter !
Sens : Nous devons revendiquer nos droits avec force et
sans hésitation.
Commentaire : D’après notre lecture de l’expression traduite : «
aḥamush ameẓyan », « le petit garçon » on trouve
l’absence de l’article défini « le » dans
l’amazighe. Donc pour l’amazighe c’est le
contexte qui exprime cette définition. Ajoutons
que le traducteur a choisi le terme pleurer pour
traduire « ysǧuy » alors que « ysǧuy » signifie
qu’il cri et non il pleure.
6-
Le proverbe : axmi yeggur (ṯeggur) x ṯmedjjarin
Traduction littérale : Comme s’il (elle) marchait sur les œufs !
Sens : Se dit pour caractériser un homme (une femme)
qui agit lentement, par orgueil, ou par paresse.
Commentaire : Concernant les deux langue (amazighe/français),
on constate qu’il y a des manques au niveau des
temps verbaux. Par exemple l’expression
« yeggur » est conjuguée au présent de l’indicatif.
Mais pour l’expression « il marchait » elle
conjuguée à l’imparfait. Le temps qui n’existe pas
dans la langue amazighe.
7-
Le proverbe : axmi ṯeqqimeḏ x isennanen
Traduction littérale : Comme si tu es assis sur des épines !
Sens : Se dit de quelqu'un qui est impatient.
Commentaire : Dans ce proverbe, on voit l’utilisation de
l’expression « ṯeqqimeḏ x isennanen » pour
signifier l’impatiente. C'est-à-dire cette personne
considéré ne peut pas s’assoir à cause de
l’impatience, et c’est le même cas de s’assoir sur
les épines.
8-
Le proverbe : ajḏiḏ umi twaqessen afriwen ma εaḏ aḏ iḍu
Traduction littérale : L'oiseau auquel on a coupé les ailes, volera-t-il
encore ?
Sens : Il faut prendre soin de ses éléments vitaux pour
pouvoir agir en force.
Commentaire : Au niveau sémantique de cette phrase, on observe
que la signification est présente dans l’expression
originale et dans l’essai de traduction. Mais ce qui
attire le lecteur ou le locuteur, c’est la forme
syntaxique des deux expressions. Par exemple :
« Ma εaḏ aḏ iḏu / Volera-t-il encore ».
9-
Le proverbe : ajḏiḏ mara ur iḏwi x ṣṣbeḥ ur iṭṭiw x uεeshi
Traduction littérale : L'oiseau s'il n'a pas volé le matin, ne volera point
le soir !
Sens : Il faut mettre à profit sa jeunesse très tôt pour
bien se reposer pendant la vieillesse.
Commentaire : Dans cette expression proverbiale, le mot
« ṣṣbeḥ » désigne la jeunesse, « εeshi » signifie la
vieillesse. Dans la langue française, on ne peut
pas comprendre cette signification sans les mettre
dans un contexte précis. « L’oiseau sort le matin
pour le travail, puis il retourne le soir pour se
reposer » c’est le même cas dans la vie humaine
10-
Le proverbe : aman ur tiryen gi ṯsawent
Traduction littérale : Les eaux ne montent pas la pente !
Sens : Se dit pour caractériser une action (ou un fait)
impossible à réaliser.
Commentaire : Dans la culture amazighe, quand on essaye
d’exprimer un fait illogique, on prend toujours
son opposé, par exemple « aman » prennent
toujours la position de « descendance » et pour
décrire un fait qui est impossible, utilise le
contraire : « aman » war tiryen.
11-
Le proverbe : ameḏyaz ishaṭṭeḥ mmi-s iremmeḏ
Traduction littérale : Le chantre danse, son fils apprend.
Sens : "Tel père tel fils"
Commentaire : Dans cette expression, on constate que le pronom
possessif (son) est exprimé dans la langue
amazighe par la lettre (s), donc il y a une
différence au niveau des syllabes.
12-
Le proverbe : amesεi ytettar mmi-s yetseddaq
Traduction littérale : Le musulman avec le juif est comme le coq avec
la meule de paille !
Sens : Se dit pour parler de deux personnes qui se
haïssent mutuellement et pour toujours.
Commentaire : La signification chercher par ces deux proverbes
13-
Le proverbe : aminun wa(r) tkessi ǧa(r) yemma-s
Traduction littérale : Le fou ne le prend que sa mère !
Sens : Seule la famille est capable de prendre soin de ses
membres.
Commentaire : Dans cette expression le mot « tkessi » ne signifie
pas « prendre », ou bien « porter » mais il signifie
« s’occupe », c’est-à-dire « s’occupe de lui ». Et
la mère ici signifie « la famille », « le refuge »,
« labri. ».
14-
Le proverbe : am xmi tfarraǧeḏ aman gg ejḏi
Traduction littérale : Comme si tu renverses de l'eau (sur) le sable !
Sens : Se dit pour mettre en évidence l'inutilité d'un
travail accompli et pour signifier l'entêtement
d'une personne qui tient à ses idées même
fausses.
Commentaire : Quand on essaye de faire comprendre quelques
choses, mais lui, il ne veut rien comprendre.
Cette expression peut avoir d’autres signification,
par exemple :
Tu donne quelques à quelqu’un, alors que lui, ne
te donne rien réciproquement.
15-
Le proverbe : aneggaru ma ḥafi ma wafi
Traduction littérale : Le dernier ou bien sec (peu de choses) ou bien
abondant !
Sens : Il vaut mieux ne rien laisser au hasard et être
ponctuel pour ne pas avoir de mauvaises
surprises.
Commentaire : Cette expression proverbiale, porte sur plusieurs
significations, on peut ajouter la notion de
« chance », c’est-à-dire, chacun sa chance. Il y a
des gens qui prendront tous « wafi », et des gens
qui ne peut prendront rien « hafi ».
16-
Le proverbe : Ajjaj yeεḏa anẓar yeksi
Traduction littérale : Le tonnerre est passé, la pluie a cessé !
Sens : Se dit pour caractériser l'apaisement d'une
situation difficile.
Commentaire : La représentation des situations difficiles est
toujours représentée dans la culture amazighe par
un « mal-temps », par exemple « tonnerre,
l’orage … »
17-
Le proverbe : aqemmum iqqnen war ṯ tiḏfen izan
Traduction littérale : Une bouche qui est fermée, les mouches n'y
pénètrent point !
Sens : Lorsqu'on ne parle pas trop, on ne risque rien, par
contre une langue déliée finit par s'attirer des
ennuis.
Commentaire : Quand on dit à quelqu’un « qqen aqemmum nesh
» on entend dire d’arrêter de parler trop. Mais
cette expression porte sur d’autres signification
tel que : « gardes mon secret ! »
18-
Le proverbe : aqzin (i) yetẓun wa(r) zagg-s teggʷḏ
Traduction littérale : Le chien qui aboie n'aie pas peur de lui !
Sens : Qui parle trop agit peu !
Commentaire : L’utilisation de l’animal dans les expressions
proverbiales prend une fonction substitutionnelle,
c’est-à-dire que l’animal dans les proverbes est
utilisé pour désigner l’être humaine, (symbole).
La traduction ici exprime cette substitution :
(Qui) (être humaine)
19-
Le proverbe : awar wa(r) ytiri gi ssuq
Traduction littérale : La parole n'a pas lieu au souk !
Sens : Il faut être discret dans ses propres.
Commentaire : Dans ce proverbe, la signification du mot (souq)
dans le contexte amazigh veut dire (un groupe de
gens qui se discutent) et non pas (le marcher)
c’est pour cela le traducteur a choisi d’emprunter
ce mot tel quel est.
20-
Le proverbe : aεeddis ijjiwnen u(r) yetfekkar hi wen idjjuẓuen
Traduction littérale : Le vente plein ne pense pas à celui affamé !
Sens : Les gens riches ne pensent jamais aux gens
pauvres.
Commentaire : Dans la culture amazighe, souvent pour faire
allusion aux gens riche ou bien, à la notion de la
richesse, on utilise l’expression « aεeddis
ijjiwnen ». Par contre au pauvre, on le nom par
« wen idjjuẓuen » c’est pour cela, cette
expression est traduite littéralement, et qui
nécessite une explication littéraire.
II. La poésie :
1. Définition :
Rappelons que la poésie est un genre littéraire ancien, sous différentes formes,
c'est un art de parole qui sert à exprimer un sentiment caché. Cet art se distingue
par sa beauté et son style rythmique, ce qui le rend quelque peu particulier et
distinguer des autres genres littéraires. Parfois, il semble difficile de traduire
cette particularité poétique, et de passer d'une langue à une autre et d'une culture
à une autre.
2. Exemples et commentaires :
Dans ce paragraphe de poésie appliqué, nous appuierons sur deux exemples
qui certaines de ses lignes ont été traduits inspirés de projet fin d’étude « LES
PROBLEMES DE LA TRADUCTION : CAS DE LA POESIE AMAZIGHE »27
de l’étudiant AZIRAR ACHRAF ; avec le commentaire des lignes traduites de
ces poèmes pour montrer ce dont nous avons parlé dans le chapitre théorique.
Tamurt inu
Tamurt inu d tabḥirt
War d ayi tewcid ad cceɣ,
Tamurt inu tala
War dayi tewcid ad sweɣ,
Tamurt inu d tirja.
Mchal daym urjiɣ?
War daym arriɣ mezri
Waxxa daym I gmiɣ,
Iwyaɣ daym arriɣ
Xef idurar nnem ssariɣ,
Ruɣ daym ḍşiɣ
Xeyyqaɣ daym bbirheɣ.
Tamurtinu ma s uɣil
Akidemmsafaḍeɣ,
Ad ţţfeɣabrid
ɣar urumi ad arebreɣ,
Ad arzuɣ xef weɣrum
D buheyyuf ad t ţawgeɣ
Ad ẓwiɣ ill,
Am wejḍiḍ ad ḍweɣ
Ad sweɣ zeg iɣazran,
Xef wedfel ad ţţşeɣ
Ad ssumteɣimunas,
S utamar ad t dleɣ.
Tamurt inu melmi
ɣarm d ɣa dewleɣ?
Melmi daym ɣar ẓareɣ
Tilelli tezdeɣ
ƸUMMAR LMEDDAM
FPN 2020/2021 Page 37
Projet de fin La dimension culturelle de la traduction et son impact sur la langue- le français et
d’étude l’Amazigh comme modèle.
2.1.1. Commentaire:
EL WALID MIMOUN
2.2.1. Commentaire :
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
- BANHAKEIA HASSAN, la traduction poétique amazighe,Paris,
L’Harmattan, 2016.
- C.R. TABER et E.A. NIDA, La Traduction : théorie et pratique,
Londres, Alliance biblique universelle, 1971.
- LADMIRAL JEAN-RENÉ, traduire : théorèmes pour la traduction,
Payot. Paris, 1979.
3. LE PROVEBE ................................................................................. 19
3.1. DÉFINITION DU PROVEBE ................................................. 19-20
3.2. TRADUCTION DU PROVEBE .............................................. 20-21
IV. LE TRADUCTEUR COMME PROPAGATEUR DES CULTURES DU
MONDE ............................................................................................. 22
1. LE TRADUCTEUR ET L'ACTE DE TRADUCTION ......................... 22-23
2. LE TRADUCTEUR COMME MÉDIATEUR CULTUREL ................. 23-24
DEUXIÈME CHAPITRE : LE PROVERBE ET LA TRADUCTION
POÉTIQUE AMAZIGHE - EXEMPLE ET ANALYSE ...................................... 25-26
I. LE PROVERBE. .............................................................................................. 27
1. DÉFINITION .................................................................................. 27
2. EXEMPLES ET COMMENTAIRES .............................................. 27-36
II. LA POÉSIE. ................................................................................................... 36
1. DÉFINITION .................................................................................. 36
2. EXEMPLES ET COMMENTAIRES ................................................... 36
2.1. EXEMPLE DE L'AMAZIGH VERS LE FRANÇAIS, LE POEME :
TAMURT INU, ƸUMMAR LMEDDAM ................................................ 36
2.1.1. COMMENTAIRE .................................................................. 38
2.2. EXEMPLE DE L'AMAZIGH VERS LE FRANÇAIS, LE POEME :
DWER D, A MMI INU, EL WALID MIMOUN ........................................ 39
2.2.1. COMMENTAIRE ..................................................................... 40
CONCLUSION ............................................................................... 41-42
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................. 43