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Les Huiles Essentielles


SOMMAIRE :

I.Historique et Définition………………………………………………………………..…3

II. Procédés d’extraction des huiles essentielles


.1 Extraction par expression à froid………………………………………………….4
.2 Extraction par distillation et entraînement à la vapeur d’eau……….5
.3 Hydrodistillation ou distillation à l’eau…………………………………………6
.4 L’enfleurage…………………………………………………………………………………7
.5 Extraction par les solvants organiques…………………………………………7
.6 Extraction par le CO2…………………………………………………………………..8

III. Caractéristiques et activités des huiles essentielles :


.1 Répartition des huiles essentielles dans la plante…………………………….
.2 Caractéristiques physico-chimiques des huiles essentielle……………….
.3 Contrôle de qualité………………………………………………………………………….
.4 Composition chimique des huiles essentielles…………..…………………….
.5 les activités des huiles essentielles .

IV. Les applicayions des huiles essentielles 

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I. Historique et Définition :
1- Historique :
Beaucoup d'indices nous prouvent que l'utilisation d'huiles
essentielles remonte au début de l'histoire humaine : des alambics
(appareil qui exploite les propriétés des différences de température
d'évaporation des matières) datant de 7000 ans, des écrits égyptiens
vieux de plus de 3500 ans, etc. Bien que nous ne connaissons pas
exactement l'origine de l'emploi des huiles qu'on leur trouvait il y a
plusieurs milliers d'années, il est certain que ces peuples anciens
avaient trouvé les multiples utilités des huiles essentielles. Il y a plus
d'un siècle, les huiles essentielles étaient presque uniquement
réservées à la fabrication de parfums et de tout autre produit
aromatique. Depuis plusieurs années, nous découvrons les diverses
propriétés thérapeutiques des huiles essentielles. La médecine douce
et les techniques de relaxation emploient les huiles et leurs arômes
pour le traitement de plusieurs conditions comme le stress,
l'insomnie, etc. La médecine traditionnelle aussi se penche de plus en
plus vers les huiles essentielles en solution ou en inhalateur pour
améliorer la qualité de vie des patients par l'aromathérapie (comme
mentionné plus haut). Il est certain que l'utilisation des huiles
essentielles n'en est qu'à ses débuts et que d'ici quelques années,
elle sera omniprésente sur le marché. [1]

2- Définition :

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Il s’agit d’un extrait pur et naturel provenant de plantes aromatiques.
Elle concentre l’essence de la plante, autrement dit son parfum. Il
s’agit de substances odorantes, volatiles, de consistance huileuse,
très concentrées, offrant une forte concentration en principes actifs.
Il faut ainsi une très grande quantité de plantes fraîches pour obtenir
quelques millilitres d’huiles essentielles.
On ne peut définir une essence sans définir sa méthode
d’extraction : « Produit odorant, généralement de composition
complexe, obtenu à partir d’une matière première végétale
botaniquement définie, soit par entraînement par la vapeur d’eau,
soit par distillation sèche, ou par un procédé mécanique approprié
sans chauffage. L’huile essentielle est le plus souvent séparée de la
phase aqueuse par un procédé physique n’entraînant pas de
changement significatif de sa composition ».[1]

II. Les procédés d’extraction des huiles


essentielles :

La quantité d'huile essentielle contenue dans les plantes est toujours


faible. Il faut parfois plusieurs tonnes de plantes pour obtenir un litre
d'huile essentielle.
L’extraction des huiles essentielles est certainement la phase la plus
délicate. Elle a pour but de capter les produits les plus subtils et les
plus fragiles élaborées par le végétal. Il existe différents procédés
d'extraction, mais le choix de la méthode utilisée définit
obligatoirement la nature de l’essence ainsi que son éventuelle
utilisation. L'entraînement par la vapeur ou l'hydrodistillation de la
plante fraîche ou sèche reste la technique la plus utilisée.
On distingue les procédés suivants :
1- Extraction par expression à froid :

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L’expression à froid est exclusivement réservée aux matières
premières de la famille des Hespéridés, où l’essence se trouve dans
des petites glandes de l'épicarpe des agrumes communément appelé
« zeste ». Cette technique consiste à dilacérer mécaniquement
l'écorce du fruit pour en recueillir, de diverses manières, les essences
contenues dans les sacs oléifères.
Ces essences non distillées sont peu stables et s’oxydent facilement,
ainsi, il est conseillé de les consommer plus rapidement que les HE
distillées, si possible dans l’année suivant la production. Le produit
obtenu se nomme plus communément « Essence », et non
« Huile Essentielle », car aucune modification du produit végétal
n’intervient du fait de la méthode d’extraction. [2]
La rupture de la paroi des poches oléifères fait intervenir trois
procédés :
- Une technique qui agit sur le fruit entier, elle utilise des machines
exerçant une action abrasive.
- Une technique qui agit sur le fruit sans endocarpe. Elle utilise des
machines exerçant une pression suffisante pour libérer l’essence.
- Un troisième procédé permet d’extraire en une seule opération
l’essence et le jus sans mélanger les deux produits. [1]

2- Extraction par distillation et entraînement à la


vapeur d’eau
Il s’agit de l’un des procédés d'extraction ou de séparation de
certaines substances organiques les plus anciens, apporté par les
Arabes au IXe siècle. Cette opération s'accomplit dans un distillateur
ou « alambic ». Elle consiste à
récupérer l’huile essentielle
contenue dans les cellules
végétales au moyen de la
vapeur d’eau. La matière
première aromatique

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naturelle est mise dans un alambic dans lequel est injecté de la
vapeur d’eau formée par une chaudière ou un générateur. La vapeur
d’eau détruit la structure des cellules végétales pour libérer les
molécules odorantes. La vapeur chargée d’huile essentielle est
condensée par refroidissement dans un condenseur avant d’être
récupérée dans un essencier. L’hydrolat et l’huile essentielle, de
densités différentes, se séparent naturellement dans l’essencier.[3]
2- Hydrodistillation ou distillation à l’eau :

Lorsqu'on utilise cette technique, on fait chauffer un ballon


contenant de l'eau ainsi que l'espèce végétale dont on veut récupérer
l'huile jusqu'à ébullition. Sous l'effet de la chaleur, les cellules
végétales éclatent et libèrent leurs huiles, puis les vapeurs d'eau et
d'huile vont s'élever pour atteindre un réfrigérant constitué de deux
tubes : le premier dans lequel passe la vapeur pour se liquéfier et le
second qui l'entoure et qui dispose d'une entrée et d'une sortie à
travers lequel on fait circuler de l'eau à température ambiante en
continu pour refroidir.
On n'a alors plus qu'à récupérer le distillat dans un récipient tel une
burette ou une éprouvette. On obtient deux phases puisque l'eau et
l'huile ne sont pas miscibles. L'huile essentielle apparaît alors sur le
dessus car elle est moins dense que l'eau (densité de 0,89 pour l'huile
essentielle de lavande contre 1 pour l'eau). On peut alors évacuer
l'eau si on a choisi d'utiliser une burette. [4]

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4- L’enfleurage :
L'enfleurage est une technique qui date de l'Antiquité égyptienne.
Elle consiste à déposer des plantes en particulier les organes fragiles
(fleurs d’oranger, pétales de rose) sur une couche de graisse animale
qui se sature en essence. On épuise ensuite le corps gras par l'alcool
qui récupère les senteurs et qui sera ensuite évaporé sous vide .
Cette technique est actuellement abandonnée au profit de
l’extraction par les solvants en raison de son faible rendement et de
l’importante main d’œuvre qu’elle nécessite .[1]
5- Extraction par les solvants organiques:

L'extraction par des solvants volatils consiste à dissoudre la matière


odorante de la plante dans un solvant que l'on fait ensuite évaporer.
Cette technique pratiquée dès le 18ème siècle avec de l'éther,
produit coûteux et fortement inflammable, utilise de nos jours des
solvants plus adaptés comme l'hexane ou l'éthanol. Cette méthode
est utilisée pour les plantes dont les substances aromatiques
risqueraient d’être dégradées par la distillation et lorsque le matériel
végétal :
 ne peut être chauffé, par exemple le jasmin (Jasminum
officinale)

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 contient une faible concentration de substances aromatiques
comme la rose (Rosa centifolia)
 contient une substance résineuse, comme le benjoin (Styrax
benzoin)
Le matériel végétal est placé dans un alambic en acier appelé
extracteur et soumis à des lavages successifs aux solvants, qui se
chargent ainsi de leur parfum mais également d’autres substances
telles que les cires, matériel résineux, chlorophylle et autres
pigments. Le reliquat de la plante est nettoyé à plusieurs reprises
avec le solvant afin de maximiser la production. La solution qui en
résulte a pour nom « extrait ». Après décantation, filtrage et
évaporation du solvant, l’extrait est placé dans l’alambic sous une
pression réduite. Refroidi, l’extrait concentré se solidifie et produit
une substance à la consistance cireuse, fortement odorante, connue
sous le nom de « concrète » pour les fleurs et « résinoïde » pour la
matière dérivée du traitement des plantes sèches (racines,
mousses…). Après une série de lavages à l'alcool dans des batteuses
mécaniques, suivit de glaçages (refroidissement), de filtration puis
d’évaporation de l’alcool par extraction sous vide, la concrète donne
naissance à une essence pure appelée « absolue ».[2]
6 - Extraction par le CO2 :
L’originalité de cette technique repose sur le solvant utilisé: il s’agit
du CO2 en phase supercritique. L’extraction consiste à comprimer le
dioxyde de carbone à des pressions et à des températures au delà de
son point critique (P=72.8 bars et T= 31.1°C) . A l’état supercritique, le
CO2 n’est ni liquide, ni gazeux, et cela lui confère un excellent
pouvoir d’extraction, modulable à volonté en jouant sur la
température de mise en œuvre. Les fluides supercritiques comme le
CO2 sont de bons solvants à l'état supercritique, et de mauvais
solvants à l'état gazeux . Les avantages de ce procédé sont les
suivants :
 Le CO2 est totalement inerte chimiquement, il est naturel, non
toxique et peu coûteux ;

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 En fin de cycle, la séparation entre le solvant d'extraction et le
soluté pour obtenir l’extrait est facile (simple détente qui ramène le
CO2 à l’état gazeux), avec une récupération quasi-totale et peu
coûteuse
 L’extraction des huiles essentielles par le CO2 supercritique fournit
des huiles de très bonne qualité et en temps d’extraction
relativement court par rapport aux méthodes classiques.
Cependant l’installation industrielle de ce procédé reste onéreuse, et
l’appareillage est encore envahissant. En conclusion, il n’existe pas de
procédé meilleur que d’autres. Chaque méthode possède sa propre
indication selon le végétal ou la partie du végétal, et l’utilisation du
produit obtenu commande ainsi que l’aspect économique qui est
tout aussi important .[1]

III. Caractéristiques et activités des huiles


essentielles :

1. Répartition des huiles essentielles dans la plante :


Les huiles essentielles se rencontrent dans tout le règne végétal. Les
huiles essentielles sont produites dans le cytoplasme des cellules. Elles
peuvent être stockées dans divers organes végétaux : les fleurs
(bergamotier, rose, ...), les sommités fleuries (tagète, lavande,
menthe, ...), les feuilles (citronnelle, eucalyptus, ...), les racines
(vétiver), les rhizomes (gingembre, curcuma, ...), les fruits (poivres, ...),
le bois (bois de rose, santal, camphrier, ...), ou les grains (muscade,
ambrette, ...).[5]
3. Caractères physico-chimiques des huiles
essentielles :
Les huiles essentielles sont liquides à température ambiante mais
aussi volatiles, ce qui les différencie des huiles dites fixes. Elles sont

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liposolubles et solubles dans les solvants organiques usuels ainsi que
dans l’alcool, entraînables à la vapeur d’eau mais très peu solubles
dans l’eau.
Elles présentent une densité en général inférieure à celle de l’eau et
un indice de réfraction élevé. Elles sont pour la plupart colorées : ex :
rougeâtre pour les huiles de cannelle, jaune pâle pour les huiles de
sauge sclarée. Elles sont altérables et sensibles à l’oxydation. Par
conséquent, leur conservation nécessite de l’obscurité et de
l’humidité. De ce fait, l’utilisation de flacons en verre opaque est
conseillée . Elles sont constituées de molécules à squelette carboné,
le nombre d’atomes de carbone étant compris entre 5 et 22 (le plus
souvent 10 ou 15) .[1]
4. Contrôle de qualité
Les huiles essentielles doivent répondre à des normes analytiques,
établis par des commissions nationales et internationales d’experts et
imposés par les pays importateurs ou exportateurs. Les points de
contrôle à effectuer pour se prémunir de la falsification des huiles
essentielles et éviter les confusions entre les différentes espèces
concernent l’origine géographique, l’espèce botanique, l’organe
producteur (feuilles, fleurs, fruits, écorces…) et les caractéristiques
physico-chimiques (couleur, odeur, densité et indice de réfraction).
Tout ceci permettra d’utiliser une appellation présente dans la
nomenclature botanique et valable dans le monde entier .
On a besoin de trois critères pour conférer aux huiles essentielles Il
s’agit de : 1- L’espèce botanique
2- L’organe producteur
3- Le chémotype ou chimiotype de la plante
 L’espèce botanique : Il s’agit du nom latin complet de la plante
distillée à l’origine de l’extraction de l’huile essentielle. Par exemple,
dans le terme « lavande », il y a plusieurs espèces dont on extrait des

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huiles essentielles différentes. Le nom complet sera composé par
conséquent :
- Du genre : ex : lavandula
- D’une épithète qualitative : ex : spica, vera…
- Et parfois de la variété si elle existe : ex : var fragans, étant donné
que la composition et les propriétés des huiles essentielles peuvent
varier d’une variété à l’autre. C’est le cas des eucalyptus où plus de
500 espèces différentes portant toutes le nom de genre Eucalyptus
sont recensées dans le monde .
 L’organe producteur (op) Selon l’organe producteur, l’huile
essentielle peut avoir des propriétés et un usage totalement
différents. C’est le cas de l’oranger amer : citrus aurantium var.amara
qui fournit différentes huiles essentielles, l’une à partir de ses feuilles,
une autre à partir de ses fleurs ainsi qu’une essence extraite de
l’écorce des zestes de ses fruits. Ces 3 substances aromatiques
diffèrent par leur composition, leur parfum, leurs propriétés
médicinales…..
 Le chémotype ou chimiotype de la plante (CT) Il indique le
composant biochimique majoritaire et distinctif présent dans l’huile
essentielle. Il permet ainsi de différencier entre les huiles essentielles
extraites d’une même espèce botanique mais de composition
biochimique différente et par conséquent aux propriétés différentes .
En effet, deux plantes identiques peuvent produire des essences plus
au moins différentes, selon les conditions de culture : ensoleillement,
composants du sol, saison… . Le chémotype est retrouvé grâce à une
analyse chromatographique et spectrométrique identifiant les
molécules contenues dans l’huile essentielle. Par exemple, pour le
thym , l’huile essentielle de Thymus vulgaris CT thujanol possède des
propriétés anti-infectieuses avec une action stimulante et
régénératrice, alors que l’huile essentielle de Thymus vulgaris CT
thymol est antibactérienne mais hépatotoxique à doses élevées.[1]

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6. Composition chimique des huiles essentielles
Les huiles essentielles sont des mélanges complexes et variables de
constituants appartenant exclusivement à deux groupes caractérisés
par des origines biogénétiques distinctes : les terpènes volatils et les
composés aromatiques dérivés du phénylpropane . On retrouve plus
d’un millier de composants chimiques dans les huiles essentielles .
On distingue :

 Les composés terpéniques :


Il s’agit d’une famille de composés largement répandus dans le règne
végétal. Ils sont formés par la combinaison de 5 atomes de carbone
(C5) nommée : isoprène.

Fig 1 : Structure de l’isoprène (C5H8)

Ils sont classés selon :


• leurs fonctions : alcools (géraniol, linalol), esters (acétate de
linalyle), aldéhydes (citral, citronellal), cétones (menthone, camphre,
thuyone), éthers-oxydes (cinéole) ;
• leur structure : linéaire (farnésène, farnésol) ou cyclique :
monocyclique (humulène, zingiberène), bicyclique (cadinène,
caryophyllène, chamazulène) ou tricyclique (cubébol, patchoulol,
viridiflorol).

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Il convient à souligner que seuls les terpènes de faible masse
moléculaire (mono – et sesquiterpènes) sont rencontrés dans les
huiles essentielles leur conférant un caractère volatil et des
propriétés olfactives (Fig 2).
a- Monoterpènes :
Ils sont constitués par le couplage de deux unités isopréniques (C10)
et forment 90% des huiles essentielles avec une grande diversité de
structures .
Ils comportent plusieurs fonctions : par exemple :
- Carbures : peuvent être de structure acyclique, monocyclique ou
bicyclique :
- Acyclique: ex : « myrcene », « ocimene », etc.
- Monocyclique: ex : « terpinenes », « p-cimene », « phellandrenes »,
etc.
- Bicyclique: ex : « pinenes », « camphene », « sabinene », etc
Ex : Huile essentielle de térébenthine : contient « alpha-pinène » et «
camphene ».
Alcools:
- Acyclique: ex: « geraniol », « linalol », « citronellol », « lavandulol »,
« nerol », etc.
- Monocyclique: ex: « menthol », « a-terpineol », « carveol »
- Bicyclique: ex: « borneol », « fenchol », « chrysanthenol »,
« thuyan-3-ol », etc.
Ex: Huile essentielle de coriandre : contient « linalol ».
- Aldehydes:
- Acyclique: ex : « geranial », « neral », « citronellal », etc.

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Ex : Huile essentielle de citronnelle : contient « citral » et « citrannal ».
Cétones:
- Acyclique: ex : « tegetone », etc.
- Monocyclique: ex : « menthones », « carvone », « pulegone », «
piperitone », etc.
- Bicyclique: ex : « camphor », « fenchone », « thuyone », « ombellulone »,
« pinocamphone », « pinocarvone », etc.
Ex: Huile essentielle de sauge : contient « thuyone ».

Esters:
- Acyclique:
- Monocyclique: menthyl or a-terpinyl acetate, etc.
- Bicyclique: isobornyl acetate, etc.
Ex: Huile essentielle de menthe bergamote : contient « acétate de linalyle ».
- Ethers: ex : « 1,8-cineole », « menthofurane », etc.
Ex : Huile essentielle d'eucalyptus globulus : contient « eucalyptol ».
- Peroxydes:
ex : « ascaridole », etc.
Ex : Huile essentielle de chénopode : contient « ascaridol ».
- Phénols: ex : « thymol », « carvacrol », etc.
Ex : Huile essentielle de thym : contient « thymol ».
b- Sesquiterpènes :
Ils sont formés par l’assemblage de trois unités isopréniques (C15).
Cependant leur structure ainsi que leur fonction restent similaires à celles
des monoterpènes.

 Composés aromatiques dérivés du phénylpropane :

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Ils sont beaucoup moins fréquents dans les huiles essentielles que les
composés terpéniques. Ils comprennent :
Aldéhyde: ex : huile essentielle de cannelle
Alcool
Phénols: ex: huile essentielle de girofle
Composés de méthylène dioxy: ex : huile essentielle de persil (apiole).

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4-les activités des huiles essentielles :
Les huiles essentielles aident à traiter les petites indispositions de la vie de
tous les jours. Outre leur action curative, elles opèrent de manière
préventive en stimulant le système immunitaire afin que votre organisme
lutte plus efficacement contre les infections bactériennes et virales.
Parmi les propriétés les plus connues, on citera la propriété antiseptique. A
l'heure où les germes microbiens deviennent de plus en plus résistants, ce
qui implique pour l'industrie pharmaceutique de trouver des antibiotiques de
plus en plus puissants (mais aussi de plus en plus destructeurs de la flore
saprophyte responsable de notre immunité), les huiles essentielles offrent
une véritable alternative.
Leur efficacité se révèle en effet stable dans le temps et la preuve est faite
tous les jours de leur grande efficacité, là où certains antibiotiques échouent
désormais.
En fait, les vertus antiseptiques des plantes sont connues depuis des milliers
d'années. Les hommes se sont ainsi aperçus, par exemple, que certaines
aromates, comme le thym, la sarriette ou la cannelle freinaient la
fermentation des aliments.
Selon le type d'huile essentielle, les propriétés peuvent être (non exhaustif) :
Analgésique (soulage la douleur par une action sédative sur les nerfs),
Antibiotique (lutte contre les infection internes),
Antidépresseur (lutte contre les états dépressifs,
Antiémétique (soulage les états nauséeux et élimine l'envie de vomir),
Anti-inflammatoire (réduit les inflammations),
Antispasmodique (prévient et soigne les douleurs spasmodiques de l'intestin
et de l'utérus),
Antisudoral (réduit la transpiration),
Antitoxique (agit comme un anti-poison),

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Antiviral (inhibe ou élimine les virus),
Aphrodisiaque (augmente la libido),
Astringent (tonifie les tissus),
Carminatif (expulse les gaz intestinaux),
Cholagogue (stimule la sécrétion biliaire),
Cicatrisant (accélère et améliore la cicatrisation),
Déodorant (réduit les odeurs),
Dépuratif (purifie le sang),
Digestif (stimule et facilite la digestion. Soulage l'indigestion),
Diurétique (augmente la quantité d'urine),
Emménagogue (stimule et régule les règles),
Expectorant (élimine les excès de mucus présent dans les bronches),
Fébrifuge (réduit la fièvre),
Fongicide (prévient et détruit les infections fongiques),
Galactalogue (stimule la sécrétion lactée),
Hépatique (stimule et tonifie le foie),
Hypertenseur (augmente la pression sanguine),
Hypotenseur (abaisse la pression sanguine),
Immunostimulant (renforce les défenses de l'organisme contre les
infections),
Nervin (tonifie le système nerveux),
Sédatif (réduit le stress et calme le système nerveux),
Stimulant (augmente l'énergie et accélère les sécrétions glandulaires
-libération d'adrénaline-),
Stomachique (stimule la digestion gastrique),

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Styptique (interrompt ou réduit une hémorragie externe),
Sudorifique (augmente la transpiration),
Tonique (tonifie le corps ou un organe spécifique),
Utérin (tonifie l'utérus),
Vasoconstricteur (contracte les petits vaisseaux sanguins),
Vasodilatateur (dilate les petits vaisseaux sanguins),
Vulnéraire (accélère la cicatrisation).[6]

Les application des huiles essentielles :


C’est toutefois seulement à partir du 20ème siècle que les huiles essentielles
ont été étudiées, notamment au niveau chimique et biologique.
Il faut savoir que chaque HE présente un nombre important de molécules
(plus de 200).
On retrouve différentes applications autour des huiles essentielles (HE)
comme l'aromathérapie, l'aromatologie et l'aromachologie.
l'aromathérapie:
est une méthode de médecine douce utilisant les huiles essentielles afin de
se soigner.
Exemples :[7]

AMPOULES
 Réflexe rapide
L'huile essentielle de Manuka.
Réservée aux + de 6 ans. Par voie cutanée, 1 à 2 gouttes de Manuka en
application localisée pure directement sur la zone concernée.

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BRÛLURES
 Réflexe rapide
L'huile essentielle de Lavande Aspic :
 Réservée aux + de 6 ans. Par voie cutanée,  en cas de brûlures,
appliquez 1 à 5 gouttes pures de Lavande Aspic selon l’étendue,
tous les 1/4 d’heure après apparition de la brûlure, puis 3 fois par
jour, jusqu'à disparition.

COUP DE SOLEIL
 Réflexe rapide
L'huile essentielle de Lavande Aspic :
 Réservée aux + de 6 ans. Par voie cutanée, appliquez l'huile
essentielle de Lavande Aspic diluée à raison d'1 goutte dans 4
gouttes de macérat huileux de Calendula, sur toute l'étendue du
coup de soleil, 3-4 fois par jour jusqu'à amélioration

FIÈVRE
 Réflexe rapide
L'huile essentielle d'Eucalyptus Radiata :
 Dès 3 mois. En bain de pieds, mélanger 10 gouttes d'Eucalyptus
Radiata à 100 g de sel dans de l'eau chaude et réaliser un bain de
pieds.

HÉMATOMES, BLEUS ET BOSSES


 Réflexe rapide
L'huile essentielle d'Hélichryse Italienne :
 Dès 6 ans et pour adultes. Par voie cutanée, quelques gouttes
pures d'Hélichryse Italienne sur la zone touchée, 5 fois par jour,
jusqu’à disparition du bleu.
 De 3 mois à 3 ans, et pour les femmes enceintes de plus de 3
mois. Pour les femmes enceintes, enfants et bébés, l'utilisation est
possible par voie cutanée diluée localisée sur avis médical.

MAL DES TRANSPORTS


 Réflexe rapide
L'huile essentielle de Menthe Poivrée, pour adultes et adolescents :
 Voie orale : 1 goutte d'huile essentielle de Menthe Poivrée pure
sous la langue.
 En inhalation : respirer directement le flacon, dès que nécessaire.

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PETITS ACCIDENTS
 Réflexe rapide
L'huile essentielle de Tea Tree :
 A partir de 3 ans. Par voie cutanée, 1 goutte de Tea Tree pure sur
la plaie, 3 fois par jour, jusqu’à disparition de la plaie.
 Dès 3 mois et pour les femmes enceintes de plus de 3 mois. Par
voie cutanée, 1 goutte d'huile essentielle de Tea Tree diluée dans
9 gouttes d'huile végétale sur la plaie, 3 fois par jour, jusqu’à
disparition de la plaie.

SAIGNEMENTS DE NEZ
 Réflexe rapide
L'huile essentielle de Ciste :
 Dès 3 ans et pour adultes. Par voie cutanée, déposer 2 gouttes
pures d'HE de Ciste sur un mouchoir ou un tissu (attention pas de
tissus qui peluchent) et introduire délicatement une mèche dans la
narine concernée, à chaque saignement.

TRANSPIRATION EXCESSIVE
 Réflexe rapide

L'huile essentielle de Palmarosa :


 Pour adultes et adolescents. Par voie cutanée, 1 goutte de
Palmarosa pure sous chaque aisselle, 1 fois par jour après la
douche. Faire une semaine de pause après 3 semaines
d'utilisation.

21
[1] http://ao.um5.ac.ma/xmlui/bitstream/handle/123456789/14825/THESE.pdf?
sequence=1&isAllowed=y
[2]
https://www.zayataroma.com/fr/methodes-dextraction?slug=fr/methodes-
dextraction#:~:text=La%20Distillation%20(D)&text=La%20technique
%20d'extraction%20des,utilis%C3%A9e%20%C3%A0%20l'heure%20actuelle.
[3]
https://www.albertvieille.com/fr/lexique/distillation-par-entrainement-a-la-vapeur-
deau/#:~:text=La%20distillation%20par%20entra%C3%AEnement
%20%C3%A0,de%20la%20vapeur%20d'eau.
[4]
http://www.vaucanson.org/php5/Accueil/index.php/comment-adapter-le-four-
solaire-a-la-l-hydrodistillation/698-les-techniques-de-distillation
[5]
https://www.memoireonline.com/11/15/9306/m_Etude-bibliographique-sur-les-
huiles-essentielles-et-vegetales1.html
[6]
https://www.ecoute-toi.fr/les-huiles-essentielles/
[7] https://www.compagnie-des-sens.fr/desagrement-physique-quotidien/

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