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AVEC LE MILIEU
SV-B INTERACTIONS ENTRE LES ORGANISMES ET LEUR MILIEU DE VIE
De gauche à droite : cliché au MEB d’arbuscules mycorhiziens dans une cellule végétale ; cliché au MET d’un filament mycélien au contact d’une paroi
végétale au sein d’une ectomycorhize (H: haustorium, CW: paroi cellulaire) ; cliché au MO d’une coupe transversale de feuille d’oyat, plante des milieux secs
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE 3
INTRODUCTION
Les végétaux sont des êtres vivants fixés vivant à l’interface sol/atmosphère.
Ils puisent la matière et l’énergie nécessaires à leur fonctionnement à la fois dans le sol et dans
l’atmosphère.
Ce sont de plus des organismes aériens, qui présentent des adaptations à ce milieu desséchant et peu
porteur.
▪ Enfin, ce sont des êtres vivants autotrophes : ils produisent leur propre matière organique à partir de matière
minérale, via la photosynthèse
Comment la structure de l’organisme végétal lui permet-elle de puiser des ressources dans les
compartiments avec lesquels il interagit ?
Comment sont réalisés les échanges entre le végétal et ces compartiments, et entre les différentes parties de
la plante ?
Colloïdes
organiques
chargés -
Méristèmes secondaires
(cambium et phellogène →
croissance en épaisseur)
10
Cf SV-A-2
4. Orientation de la croissance : exemple du
gravitropisme
Mise en évidence du rôle de la coiffe racinaire
dans la perception du champ de gravité
la columelle, zone centrale de la coiffe, contient des cellules spécialisées appelées statocytes,
➢ Statocytes = cellules polarisées : noyau « en haut »/ réticulum « en bas »
➢ Statocytes = cellules riches en amyloplastes (densité > cytosol) → « vers le bas »
➢ amyloplastes = sensible à la gravité= statolithes
Mutants présentant des statolithes plus petits, ablation des statocytes… → absence de gravitropisme
BCPST1 - ENCPB - STÉPHANIE DALAINE 11
Cellule de la columelle au cœur de la Cf SV-A-2
coiffe: statocyte
transporteur d’auxine
(AIA pour Acide Indole Flux d’auxine
Acétique)
Statolithe=grain 𝑔𝑟𝑎𝑣𝑖𝑠𝑡𝑖𝑚𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
d’amidon
Densité statolithe > Action mécanique des statocytes sur
densité cytosol réticulum endoplasmique et filaments
𝑔Ԧ d’actine => ouverture des transporteurs à
𝑔Ԧ
Auxine (AIA) et => redistribution de l’AIA
Réticulum endoplasmique
et microfilaments d’actine
(cytosquelette)
Croissance cellulaire par élongation =
auxèse car [AIA] faible
𝑔Ԧ
𝑔Ԧ
Croissance
cellulaire Gravitropisme +
L’auxine, une hormone limitée car
végétale impliquée dans [AIA] élevée
l’élongation (auxèse) et
Croissance
dont la distribution différentielle
dépend du champ de => courbure
pesanteur
Passage de l’eau
Fonctionnement dans le pore, en
files de molécules
• L’eau passe dans le pore sous la forme
d’une file de molécules d’eau
alignées.
✓ Les AA hydrophiles orientés vers le centre
du pore forment des liaisons H transitoires
avec l’eau (via groupement carbonyl)
→ Stabilisation et alignement des molécules
✓ Les Asn des boucles NPA au milieu du canal
mobilise une molécule d’eau
→ polarisation de toute la file d’eau
• Le pore est imperméable à H+
✓ L’organisation des molécules d’eau alignées
et liées par liaisons H bloque le passage de (C) Transfert de H+ dans l’eau libre
H+ (≠ eau libre) (D) Interactions entre l’eau et les AA
hydrophile du pore; blocage des H+
• Le pore est imperméable aux ions
hydratés (trop gros)
Vitesse de transport : 109 molécules
• Transport par diffusion, dans le sens des 𝜓H décroissants d’eau par sec et par AQP (tétramère)
15
Cf SV-C-3
Bilan
16
A. LA RACINE, LIEU D’ABSORPTION DE
L’EAU ET DES IONS
3. Les mycorhizes, une association
symbiotique favorisant l’absorption de la
solution du sol
➢ La plante chlorophyllienne:
approvisionnement du champignon en
matière organique issue de la photosynthèse
Endomycorhizes,:
➢ 80% des espèces végétales
➢ arbuscules et des vésicules en contact
étroit avec les membranes plasmiques des
cellules végétales
➢ Pénétration dans les tissus racinaires à
l’intérieur des parois cellulaires
➢ mais ne traverse pas la membrane
plasmique des cellules végétales
certaines familles d’Angiospermes sont incapables
d’établir des relations avec les champignons
mycorhiziens. C’est le cas notamment des
brassicacées (chou, moutarde, colza…) zone
pilifère importante
Figure 10 : schéma comparatif des deux types de mycorhizes à deux échelles d’observation
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE (Dunod, J’intègre, ed. 2021) 18
A. LA RACINE, LIEU D’ABSORPTION DE L’EAU ET DES IONS
cortex
endoderme
CT de racine endomycorhizée
mycélium
arbuscule
CT de racine ectomycorhizée
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE Réseau de Hartig (ex-Chêne et truffe) 20
A. LA RACINE, LIEU D’ABSORPTION DE L’EAU ET DES IONS
Figure 12 : les principaux échanges au niveau d’une mycorhize (Dunod, J’intègre, ed. 2021)
➢ réactif de la photosynthèse
Cf SV-D-2-2
24
Cf SV-D-2-2
E°(V)
O2 H2O +0,81
➢ΔG°’ = - nFΔE
➢ΔG°’ > 0
➢Réaction endergonique
𝝍= 𝝍𝐬 + 𝝍P + 𝝍m + 𝝍𝐠 𝜓𝑔
𝜓𝑔
▪ Potentiel gravitaire ψg = ρ.g.h : L’eau se dirige en fonction de la gravité, donc du
haut vers le bas 𝜓𝑔
▪ ψg > 0 donc plus on se place en hauteur dans l’arbre, plus ψg est grand
ψg = ρ.g.h, avec h l’altitude et ρ la masse volumique de l’eau cad 1000 kg/m3 (1 m3
d’eau = 1000 litres pèsent 1 tonne soit 1000 kg)
➢ ψg = 10 000 Pa/m = 0,01 MPa/m
ψg négligeable à l’échelle cellulaire
ψg à prendre en compte pour des organes de taille >10 m
L’eau se dirige vers le bas donc vers les ψg décroissants
➢ Pour des flux d’eau horizontaux (ex : au sein d’une racine) elle est
négligeable.
Le potentiel gravitaire induit un passage de l’eau du
compartiment 1 vers 2 ssi h>10 m
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE 27
B. MODALITES D’ENTREE DE L’EAU ET DES IONS DANS LA RACINE
1. Potentiel hydrique et flux hydrique
𝝍= 𝝍𝐬 + 𝝍P + 𝝍m + 𝝍𝐠
Electronographie au MET de paroi végétale
(lm: lamelle moyenne, mp: membrane plasmique)
▪ Potentiel de pression hydrostatique YP dans la Schéma simplifié de la cellule végétale : forces de pression hydrostatique s’exerçant sur sa
paroi.
cellule = pression de turgescence (souvent notée P) https://www.plantes-et-eau.fr/documentation/etats-et-transferts-hydriques-dans-et-a-
▪ YP >0 travers-la-plante/18-la-cellule-en-tant-que-compartiment-hydrique/11-le-potentiel-
hydrique-de-la-cellule-et-ses-composantes
▪ pression hydrostatique ssi existence d’une paroi
pectocellulosique qui résiste à cette pression et
ainsi empêche la membrane plasmique d’exploser sous
la pression.
▪ paroi indispensable car cellules végétales vivent dans
milieu hypotonique
Risque d’entrée d’eau et d’éclatement (cf fantômes
d’hématies)
Paroi s’oppose à entrée d’eau
▪ 𝜓𝑃 = 0,4 à 0,6 MPa dans les racines, 1,5-2 MPa (15-20 Le potentiel de pression hydrostatique (ici exercé par le piston)
bars cf 2 bars dans pneus d’une voiture) dans les feuilles induit un passage de l’eau du compartiment 1 vers 2
Piston ~ paroi: s’oppose à l’entrée d’eau
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE 28
Xérophyte (adj.): plante adaptée aux milieux secs
Mésophile (adj.): plante vivant dans des conditions moyennes de gradient sécheresse-humidité
𝝍= 𝝍𝐬 + 𝝍P + 𝝍m + 𝝍𝐠
▪ Potentiel osmotique 𝜓𝑆 = -𝜋 avec 𝜋 : pression osmotique Épiderme d’oignon rouge au MO dans l’eau distillé (faible potentiel
hydrique dans milieu extérieur →entrée H2O dans cellule) dans
𝜋 = R.T.Cosm.103
l’eau concentrée en saccharose (très faible potentiel hydrique
Plus la concentration en solutés est importante dans milieu extérieur → sortie H2O de la cellule)
𝝍= 𝝍𝐬 + 𝝍P + 𝝍m + 𝝍𝐠
▪ Potentiel matriciel : ψm il correspond aux forces de rétention exercées
par certains composés comme la matrice, semblable à une force de
capillarité.
Dans le sol, l’eau est retenue sur les surfaces hydrophiles par une composante
matricielle : ψm
➢ Plus le ménisque est de petit rayon plus l’eau est attirée vers les
ménisques.
31
Figure 14 : flux d’eau au travers d’une coupe transversale de racine (Vuibert, BCPST1, ed. 2021)
Cf SV-D-1
photosynthèse
6CO2 + 6H2O
6O2 + C6O12O6
H2O
Si l’humidité ambiante (donc si la transpiration Le moteur de l’absorption des ions n’est pas la
foliaire ), on n’observe aucune perturbation de transpiration
l’absorption des ions foliaire.
L’inhibition de la synthèse d’ATP provoque une l’absorption d’ions est un phénomène actif
inhibition de l’absorption des ions nécessitant de
l’énergie directement ou indirectement.
36
B. MODALITES D’ENTREE DE L’EAU ET DES IONS DANS LA RACINE
2. Transporteurs membranaires et flux d’ions
Une expulsion active de H+ par des pompes ATPasiques
pH E (mV) [K+] [NO3-]
(mM) ( mM)
Milieu 6 0 1 2
extérieur
Milieu 7,5 -110 75 30 À 20°C
intérieur
∆𝐺′ H+ (i→e) = RT ln (10-6/10-7,5) + zF (+110.10-3) = 8,31 * 293 * ln (31,62) + 1*96 500 (+0,110) = 8409 + 10615 = +19 kJ/mol >0
Pompes H+ ATP dép sur la membrane de toutes les cellules végétales, du cortex et du rhizoderme
gradient de pH entre apoplasme (pH 6 : paroi compartiment acide) et symplasme (pH 7,5).
37
B. MODALITES D’ENTREE DE L’EAU ET DES IONS DANS LA RACINE
2. Transporteurs membranaires et flux d’ions
Un transport passif du K+
pH E (mV) [K+] [NO3-]
(mM) ( mM)
Milieu 6 0 1 2
extérieur
Milieu 7,5 -110 75 30 À 20°C
intérieur
∆𝐺′ K+(e→i) = RT ln (75) + zF (−110. 10−3) = −0,1 kJ/mol <0
entrée de K+ exergonique
potentiel électrique « l’emporte » sur le potentiel chimique de K+
composante électrique (mise en place par pompe H+) force électrique à l’origine de l’entrée de K+ contre son
gradient chimique
Entrée « passive » dans les cellules végétales par diffusion via des canaux membranaires insaturables dans les
conditions cellulaires (106 ions/sec).
38
B. MODALITES D’ENTREE DE L’EAU ET DES IONS DANS LA RACINE
2. Transporteurs membranaires et flux d’ions
Une entrée de NO3- par transport actif II (symport avec H+)
pH E (mV) [K+] [NO3-]
(mM) ( mM)
Milieu 6 0 1 2
extérieur
Milieu 7,5 -110 75 30 À 20°C
intérieur
∆𝐺′ NO3− (e→ i) = RT ln 15 − 1F (−0,11) = +17kJ/mol > 0
39
B. MODALITES D’ENTREE DE L’EAU ET DES IONS DANS LA RACINE
2. Transporteurs membranaires et flux d’ions
N.B. le qualificatif
« passif » donné à
l’entrée des cations dans
le rhizoderme est très
relatif.
N.B. le Ca2+ emprunte la
voie apoplasmique via la
stabilisation par la pectine
acide
Figure 16 : les 2 voies de passage des ions et de l’eau du cortex vers le cylindre central (+ voie transcellulaire)(Aurélie Denis)
Dans le cortex, le transport d’eau ou d’ions par 2 voies :
voie symplasmique (par le symplasme = ensemble des cytosols) : en passant de cellule en cellule par les plasmodesmes (95% du flux
d’eau)
voie apoplasmique (par l’apoplasme = ensemble des parois) : en passant à l’extérieur des cellules (paroi) ou dans les cellules mortes
➢ Négligeable car forte résistance
➢ Importante lors d’une forte transpiration foliaire
➢ Impossible au niveau de l’endoderme 40
B. MODALITES D’ENTREE DE L’EAU ET DES IONS DANS LA RACINE
Figure 17 : force proton-motrice et absorption des ions minéraux au niveau Figure 18 : les modalités d’absorption par un hyphe d’une mycorhize de la solution
du rhizoderme (Dunod, J’intègre, ed. 2021) du sol (Vuibert,BCPST1, ed. 2021)
41
B. MODALITES D’ENTREE DE L’EAU ET DES IONS DANS LA RACINE
42
B. MODALITES D’ENTREE DE L’EAU ET DES IONS DANS LA RACINE
Roche mère
Mg2+
- - rhizoderme
- CAH
Roche mère PO42- - Parenchyme cortical
- - endoderme Cylindre central
- -
Ca2+
ATP ADP + Pi
Ca2+ -- Pompe à H+
--
Transport actif I
Symport K+/NO3-
- - - H+ K+ Cadre de Caspary de
- - Transport « passif »
l’endoderme (Eudicotylédone)
(∆𝐺 ′ < 0)
Ca2+
- CAH
- Voie symplasmique
NO3- - - H2O
- - Voie apoplasmique
Mg2+
𝜓𝐻
Figure 20 : mécanismes de l’absorption racinaire
43
B. MODALITES D’ENTREE DE L’EAU ET DES IONS DANS LA RACINE
Roche mère
Mg2+
- - rhizoderme
- CAH
Roche mère PO42- - Parenchyme cortical
- - endoderme Cylindre central
- -
Ca2+
Ca2+ , Na+ 3
3 Vaisseau de xylème
H+ H+ NO3-H+
Transport actif II PO42- 5
Tube criblé du
phloème
ATP ADP + Pi 6
2 Ca2+ -- Pompe à H+
--
1 Transport actif I
Symport K+/NO3-
- - - H+ 3
K+ Cadre de Caspary de
- - Transport « passif »
l’endoderme (Eudicotylédone)
(∆𝐺 ′ < 0)
Ca2+
- CAH
-
4 HO Voie symplasmique
NO3- - - 2
- - Voie apoplasmique
Mg2+
𝜓𝐻
Figure 20 : mécanismes de l’absorption racinaire
44
45
C. MECANISMES DE TRANSPORT DE LA SEVE BRUTE DANS
L’ORGANISME
1. Composition de la sève brute
La sève brute est une solution acide (pH ~6) diluée,
qui contient :
• 99% eau
• moins de 1g/l de substances dissoutes :
➢ surtout des ions minéraux : anions (nitrates,
phosphates, sulfates) et cations (K+, Ca2+,
Mg2+…)
Sirop d’érable
➢ de rares biomolécules : aa formés en partie récolté en début de printemps
dans la racine (pour les Fabacées grâce au
NH4+ fourni par Rhizobium), sucres (surtout
en fin hiver chez les arbres ex : sirop
d’érable), hormones végétales Jus de bouleau récolté en début de printemps
Interactions H
Cellules
mortes à
paroi lignifiée
CT du cylindre
central d’une
racine
𝜓𝐻 = −0,6 𝑀𝑃𝑎
CT du cylindre
central d’une Métaxylème réticulé Protoxylème rayé
tige = vaisseau = trachéide
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE Figure 22 : schéma de vaisseaux de Xylème observés en CL 48
SV-A-2
À l’assaut
d’une
diagnose!
49
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE
SV-A-2
sève brute : voie apoplasmique; cellules mortes (chacune Les vaisseaux des éléments conducteurs optimisés :
nommée élément de vaisseau), à paroi lignifiée, communicant
par des perforations (hydrolyse totale de la paroi). ➢ larges de 20 à 400μm (𝒓 grand)(les trachéïdes
𝟖𝜼𝒍
ne font que 10 μm de diamètre, le rayon divisé
résistance à l’écoulement donnée par Poiseuille: 𝑹 = avec 𝜂 par 10 impose une conductance 10.000 fois plus
𝝅𝒓𝟒
viscosité (faible pour la sève brute), 𝑙 longueur, 𝑟 rayon du faible)
conduit
➢ absence de la plupart des parois transversales
Résistance à l’écoulement faible dans les vaisseaux de frottements
Xylème avec un rayon important et une viscosité faible
➢ Paroi lignifiée des vaisseaux vrais
➢ débit Q (volume de liquide transporté par unité de temps)
∆𝑃 hydrophobe forces de frottement
de sève brute débit ~ vitesse d’écoulement 𝑄 = − 𝑅
(cf
U = RI I =U/R) avec 1/R conductivité hydraulique ➢ la sève brute est diluée donc peu visqueuse
2. Structure du Xylème
2.2. Une structure des vaisseaux offrant une faible résistance à l’écoulement (loi de poiseuille)
Bois de printemps = gros vaisseaux circulation très rapide de la sève brute Année 1 Année 2 Année 3
Phloème II
Bois d’été = vaisseaux plus fins circulation plus lente
Bilan : la vitesse de conduction de la sève brute est supérieure à 10m/h dans les
vaisseaux (50 m/h dans les gros vaisseaux du bois de printemps > 200 μm qui assurent
97% du transport de SB) alors qu’elle est inférieure à 1m/h dans les trachéides
1 cerne annuel
Évaporation foliaire = moteur de l’ascension Figure 23 : mise en évidence expérimentale de l’ascension de la SB par
de SV en journée cohésion/tension (source Aurélie Denis)
−2𝑇
Loi de Jurin: 𝜓𝑚 = 𝑟
Représente la traction de la matrice (= force du Figure 23 : lien entre ménisque et tension superficielle: plus le ménisque est
ménisque liée à 𝑟) creusé, plus la tension superficielle est grande
✓ Au niveau des particules du sol, empêchant
Diamètre des vaisseaux de Xylème soumis à deux
absorption racinaire lois physiques ambivalentes:
- Loi de Poiseuille sur la résistance à l’écoulement
✓ Au niveau des cellules du parenchyme favorisant un grand rayon
- Loi de Jurin: rétention d’eau d’autant plus grande
lacuneux : traction de la sève brute que le rayon est petit
=> considérons que Poiseuille permet d’expliquer
l’ascension de SB au sein des vaisseaux et que Jurin
s’applique aux microfibrilles de cellulose des cellules
du parenchyme lacuneux
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE 55
C.MECANISMES DE TRANSPORT DE LA SEVE BRUTE DANS L’ORGANISME
4. L’évapotranspiration foliaire
4.2. Une évapotranspiration mettant la SB sous tension Définition : une circulation sous tension de la sève brute ssi:
Figure 24: mise en évidence d’une circulation sous tension induisant une variation
du diamètre du tronc près de la cime (source Aurélie Denis)
𝑹𝑻
𝝍𝑯 𝒂𝒊𝒓 = . 𝒍𝒏 (𝑯𝑹) avec 𝑉𝑀𝐻2𝑂 volume molaire de l’eau et 𝐻𝑅
𝑽𝑴𝑯𝟐𝑶
humidité relative
➢ 𝝍𝑯 𝒂𝒊𝒓 si T , si HR
Figure 25 : l’évaporation foliaire, un flux d’eau de la sève brute vers les lacunes permis par la mise sous tension au niveau des ménisques incurvés de
la cellulose des parois (Source Aurélie Denis)
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE 62
C.MECANISMES DE TRANSPORT DE LA SEVE BRUTE DANS L’ORGANISME
4. L’évapotranspiration foliaire
4.4. Une évaporation d’eau au niveau des ménisques du parenchyme lacuneux faisant monter la sève brute
Une mise sous tension de l’eau de l’apoplasme du parenchyme lacuneux, au niveau des ménisques
incurvés
Remontée de SB
H2O H2O, O2
Sortie de l’eau (95%)
H2O
lieux d’échange de gaz réactifs ou produits de la
photosynthèse et de la respiration.
Stomate (2 cellules de garde + Stomate fermé (ostiole fermée): Stomate ouvert (ostiole ouverte):
1 ostiole +/- ouvert par cellules de garde en plasmolyse cellules de garde en turgescence
turgescence) Ex: nuit, dépression de midi Ex: jour
Effet de la
CO2 photosynthèse
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE 68
A. LES STOMATES : CONTROLE DES FLUX HYDRIQUES
2. Des mécanismes de contrôle de l’ouverture des stomates
Stomates: seules cellules chlorophylliennes de l’épiderme =>
adaptation à la fonction d’échanges car photosynthèse participe
à ouverture des stomates (cf photosynthétats)
Stomates: échanges gazeux => lien avec port de la feuille
Majoritairement sur face abaxiale chez Eudicotylédones
Stomates: densité stomatique = f([PpCO2]) (densité quand
[PpCO2] )
coupe paraffine transversale dans une feuille de Laurier rose - Nerium oleander
https://www.unige.ch/sciences/biologie/bioveg/crevecoeur/liens/re
coupe transversale dans une feuille de Typhonodorum lindleyanum (Monocotylédone) vetement1/stomates/
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE 69
B. LA FEUILLE, LIEU DE LA PHOTOSYNTHESE
1. Flux de CO2 et d’O2 à travers les stomates
➢ CO2 entrée dans limbe foliaire par les stomates car concentration intrafoliaire < concentration dans
atmosphère
➢ CO2 issu de la respiration mitochondriale utilisée pour photosynthèse.
➢ O2 = déchet de la photosynthèse sortie par orifices stomatiques + utilisation par la respiration
mitochondriale.
échanges de gaz respiratoires photosynthèse nette et brute :
Épiderme inférieur
1 mm
𝜓𝐻 = −10 𝑀𝑃𝑎 H2O
O2 Cellule de garde Face abaxiale
CO2
Figure 30 : échanges gazeux au sein du limbe foliaire
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE 71
B. LA FEUILLE, LIEU DE LA PHOTOSYNTHESE
➢ΔG°’ = - nFΔE
➢ΔG°’ > 0
➢Réaction endergonique
4 Ces 3 couplages correspondent à la phase photochimique de
la photosynthèse et forment des intermédiaires 5
réactionnels riches en énergie.
▪5 Couplage entre déphosphorylation de l’ATP et réalisation
d’une réaction redox non spontanée (CO2 + NADPH,H+
→ CH2O + NADP+) : cycle de Calvin formant des molécules 6
organiques (PGA).
6
Les produits de la photosynthèse peuvent être utilisés
directement par la cellule qui les a formés (pour la
construction d’autres molécules comme la cellulose de la paroi,
ou pour la formation d’ATP nécessaire à la réalisation de
travaux cellulaires grâce à la respiration), mais également être
exportés vers d’autres parties de la plante.
sève élaborée
Éléments du phloème:
Figure 34 : les tubes criblés du phloème assurent une conduction de sève élaborée sous pression
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE 77
B. UN TRANSPORT DE LA SEVE ELABOREE DES ORGANES SOURCE VERS LES
ORGANES PUITS
1. Les feuilles : des organes source
feuille organe photosynthétique :
➢ distance entre ces organes : les organes puits les plus proches sont
les mieux approvisionnés
➢ L’intensité de leur métabolisme : les organes puits à
métabolisme élevés absorbent davantage les molécules organiques
compétition entre organes pour l’approvisionnement en sève
élaborée.
BCPST1- ENCPB - S. DALAINE 81
C. LES NODOSITES CHEZ LES FABACEES : DES ORGANES PUITS
DE CONSOMMATION FOURNISSEURS D’AZOTE ORGANIQUE
1. Mise en place de l’association symbiotique
nodosité
Phloème
Bénéfices réciproques
de l’association
Xylème
Figure 40 : la fixation du diazote atmosphérique par la bactérie Rhizobium de la nodosité d’une Fabacée (M. Quertigniez)
Bactéroïdes
(Rhizobium Gram -)
bactéroïdes
▪ Végétaux à l’interface sol-atmosphère : exploitent les deux compartiments via des surfaces d’échange spécialisées : racines,
feuilles
▪ Des organes et des tissus de conduction qui interconnectent les différents compartiments : tige, faisceaux cribro-vasculaires
contenant xylème et phloème
▪ La circulation des sèves est issue des différences de potentiels hydriques, qui s’expliquent par des différences de potentiels
osmotique, gravitaires, hydrostatiques et matriciels.
▪ Ces différences de potentiels hydriques sont maintenues par des mécanismes actifs (absorption active d’ions et flux d’eau/poussée
racinaire) ou passifs (évapotranspiration foliaire).
▪ La circulation des sèves est un mécanisme contrôlé, variable en fonction des conditions du milieu et périodique.
▪ Adaptation à la vie fixée en milieu aérien : optimisation de l’exploitation des ressources diluées via une plasticité phénotypique
et via des associations symbiotiques, surfaces limitant les pertes en eau, variabilité saisonnière de fonctionnement à associer à la
variabilité temporelle de la quantité de ressources (eau, lumière en majorité).