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C'est un sujet primordial de la GRH par la recherche de maîtrise des coûts mais aussi parce qu'il
s'agit d'un levier de motivation et de performance pour les salariés.
Il s'agit d'une des préoccupations majeures des dirigeants qui attendent que la DRH maîtrise la
masse salariale, afin de mieux gérer les ressources dans un rapport coût / qualité instable.
La question essentielle qui se pose est la suivante : comment concilier les enjeux de compétitivité de
l'entreprise et la satisfaction des besoins vitaux des salariés ?
Le système de rémunération est souvent le reflet du système de valeurs de l'entreprise. Elle est
déterminante pour sa compétitivité, mais aussi pour la performance du collectif de travail.
Afin que la politique de rémunération soit un outil de gestion, elle doit servir la stratégie de
l'entreprise et répondre aux questions suivantes :
• quels sont ses objectifs de développement à court et moyen terme ?
• Quel est le degré de compétitivité du marché dans lequel l'entreprise évolue ?
• Quelle est l'importance de la main-d'oeuvre au sein de l'organisation ?
• Dans quelle mesure le capital humain est il coût ou investissement pour l'entreprise ?
• Dans quelle mesure l'organisation cherche t-elle à valoriser son collectif de travail et le
considère t-elle comme un capital social ?
La politique de rémunération doit être cohérente avec les réponses à ces questions. Ses finalités
doivent être hiérarchisées :
• attirer et recruter des candidats répondant aux besoins de l'organisation ;
• démontrer de la reconnaissance aux employés en leur versant une rétribution juste ;
• fidéliser ;
• respecter l'équité interne ;
• être compétitif par rapport au marché ;
• contrôler les coûts liés à la masse salariale.
Cette première étape consiste à déterminer l'équilibre financier, c'est à dire l'évolution du ratio frais
de personnel sur valeur ajoutée.
La 2ème phase servira à la recherche de l'équilibre de l'équité interne et externe.
Le diagnostic
Les principes législatifs en matière de rémunération doivent être respectés comme notamment celui
de non discrimination entre les hommes et les femmes, le SMIC, la fiscalité, la compatibilité avec la
convention collective.
Lorsque la stratégie et ses objectifs sont déterminés, un diagnostic de l'existant est effectué en 3
phases dans le but d'identifier les effectifs en fonction de leur type de rémunération, de leur contrat
de travail. Il permet de répertorier les différents éléments de la rémunération.
L'ensemble de ces analyses doit se faire à la fois sur la rémunération de base et sur la rémunération
globale. Ce diagnostic qui doit être effectué à intervalle régulier tous les deux ou trois ans est
important car il permet de savoir si les salaires versés par l'entreprise reflètent la réalité du marché.
Afin que cette comparaison soit valide, il faut tenir compte des différents facteurs dans
l'interprétation des résultats de l'analyse comparative telle que la taille de l'entreprise, son
emplacement géographique, son évaluation des postes, sa rémunération globale et son secteur
d'activité.
Il est important que la DRH connaisse les facteurs qui font varier la masse salariale :
• l'effet d'effectif : variation de la MS provoquée par la variation de l'effectif ;
• l'effet de structure : si la structure de qualification change, la MS augmente ;
• l'effet de noria : à qualification ou emploi identique, c'est la différence de rémunération qui
existe entre les nouveaux embauchés et ceux qu'ils remplacent ;
• l'effet GVT : augmentation individuelle au mérite, augmentation à l'ancienneté et personne
changeant de qualification ou d'emploi ce qui entraîne une augmentation de sa rémunération.
Le choix du scénario
Sir propose un modèle de grille d'analyse stratégique du mix. Elle consiste à croiser des contraintes
ou objectifs de politique de reconnaissance, et des véhicules aux dispositifs de rémunération.
La Communication
Depuis 1982, il existe une obligation de négociation annuelle sur la base d'information
communiquée au CE et du bilan social. Il serait souhaitable d'obtenir une relation de concertation
plus forte avec les partenaires sociaux sur l'évolution des politiques et des pratiques :concernant les
minimum, les augmentations individuelles et générales.
La capacité des entreprises à communiquer sur leur politique de rémunération est faible ou nulle.
Une communication transparente sur les règles du jeu de la rémunération est certainement plus
importante que dans d'autres domaines.
C'est l'un des principaux facteurs de cohésion sociale. Une grande partie de l'efficacité du système
mis en place sera perdue sans cette information et cette communication. Il convient qu'il soit
compris par les salariés afin qu'ils se l'approprient.
Ainsi, leur comportement visera à atteindre les éléments de rétribution offerts par le système.
S'il n'est pas expliqué ou trop compliqué, les salariés ne tourneront pas leurs efforts vers l'obtention
des rétributions mises en exergue par le système.
Il est conseillé de former des managers à l'explication du système de rémunération. Il ne faudra
surtout pas oublier l'information et la communication individuelle des salariés.
L'évaluation
Comme toute pratique de GRH, la politique de rémunération et ses impacts doivent être évalués. Il
existe 2 types d'évaluation :
• l'évaluation qualitative : analyse de l'évolution du turn-over. Il s'agit d'un baromètre de
l'opinion qui permettra de mesurer la perception des salariés à l'égard de la cohérence et de
l'équité interne et externe du système. On mesure ainsi l'évolution de la paix sociale.
• L'évaluation quantitative : elle est de plusieurs ordres. L'impact des négocations collectives
est analysé, comme le non-dépassement des enveloppes salariales donc les variations de la
MS.
L'objectif actuel d'un système de rémunération est triple :
• préserver l'équité individuelle et collective ;
• augmenter la performance des individus et des collectifs de travail ;
• assurer la compétitivité externe de l'entreprise.
SYNTHESE
L'entreprise met en place un système de rémunération appelé “cafétéria” ou rémunération à la carte.
Le salarié choisit les composantes de celle-ci, ce qui officialise la segmentation des rémunérations.
De la rémunération de le qualification, les entreprises passent à la rémunération des compétences.
De la rémunération à l'ancienneté, elles sont passées à la rémunération au mérite...
Pour que l'individualisation des rémunérations ne deviennent pas un objectif en soi, il semble
important de communiquer sur des axes fédérateurs. C'est tout le sens d'une politique de
rémunération.