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1re Parution: 25 novembre 2019
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Par Avi Bitton, Avocat.
LES DÉLITS DE FAUX ET USAGE DE FAUX.
Définition.
L’article 441-1 du Code pénal dispose que : « constitue un faux toute
altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et
accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre
support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir
pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des
conséquences juridiques. »
Le faux et l’usage de faux sont des infractions distinctes. Ainsi,
l’auteur d’un faux, condamné pour cette infraction, peut également
être condamné pour l’usage de ce faux (Crim., 30 mars 1854).
I. Elément matériel.
A. Le faux.
1. Le support du faux.
Il ne peut y avoir de faux que sur un support écrit ou un support
d’expression de la pensée. Le support écrit peut être manuscrit ou
dactylographié. Le support d’expression de la pensée renvoie à tous les
supports informatiques tels que les DVD, les CD, mais aussi les bandes
magnétiques ou les films.
III. Répression.
A. Les personnes physiques.
Le faux et l’usage de faux ainsi que la tentative sont punis de trois ans
d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.
Les personnes physiques encourent également des peines complémentaires,
telles que l’interdiction des droits civiques, civils et de famille, l’interdiction
d’exercer une fonction publique ou une profession, l’exclusion des marchés
publics, la confiscation de la chose qui a servi à commettre l’infraction ou
qui en est le produit. Les étrangers coupables de faux encourent également
l’interdiction du territoire français.
B. Les personnes morales.
L’article 441-12 du Code pénal prévoit que les personnes morales (sociétés,
associations,…) peuvent être déclarées coupables du délit de faux et d’usage
de faux. Elles encourent une amende dont le montant est porté au quintuple
de celui prévu pour les personnes physiques, ainsi que les peines prévues
par l’article 131-39 (dissolution, interdiction d’exercer une activité
professionnelle, exclusion des marchés publics, confiscation de biens,...).