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Valentin Prost L3

Ce texte est une lettre provenant du recueil Lettres sur l’etat actuel de la ville
souterraine d’Herculée, écrite par Charles de Brosses, dit présidant de Brosses et datant du 20
novembre 1749, le recueil étant publié après sa mort. Charles de Brosses est un intellectuel
Français née en 1709 et mort en 1777. Il fait partie de l’académie de Dijon et est associé de
l’Académie royal des inscriptions et belles lettres. Il passe une partie de sa vie en Italie et
porte un très grand intérêt pour l’Histoire. C’est en qualité d’Historien qu’il collabore avec
l’Académie royal en leurs envoyant à plusieurs reprises des mémoires sur les cités ensevelies
du Vésuve.
L’Académie royal des inscriptions et belles lettres, fondé par Colbert en 1663 pour
l’étude des médaille et inscription de Louis XIV, à en 1749 un intérêt beaucoup plus large,
d’on notamment un intérêt pour l’histoire. Français majoritairement mais pas seulement, d’où
la correspondance avec de Brosses. Les lettres envoyées par de Brosses sont donc des petits
mémoires devant être lus devant l’assemblé de l’Académie. Cette lettre à pour objet les
d’établir un historique des découverte et fouilles de la ville d’Herculanum ainsi que de
présenté très factuellement les bâtiments et découvertes du site.
Ce texte se place dans un contexte de recouverte de la cité par les Bourbon, comme de
Brosses le présente dans sa lettre. Il fait une rapide chronologie et explicite les découvertes
qu’il juge pertinente. Il livre également des informations sur les techniques utilisées et
l’intérêt des Bourbon pour la cité.
Nous pouvons nous demander en quoi ce document représente la réalité des fouilles et
de la perception de celle-ci d’un points de vus scientifique et politique. Nous verrons ici la
perception du contexte des fouilles, l’enthousiasme pour ces fouilles et les détails de ces
dernières dans une première partie. Dans un second temps les prémices d’une archéologie
scientifique ainsi que cette même science en retrait, avec une des méthodes peut qualitatives
et dont le but premier est de divertir et satisfaire la curiosité des princes et de l’Académie.

Le présidant de Brosses évoque de façons rapides, en tant que préambule, les contextes
de découverte de la cité d’Herculanum. Il évoque la découverte fortuite de Ambrogio
Nucerino forant un puit et tombant sur des bouts de marbre, son puit donnant sur le théâtre. Le
présidant continue sur l’histoire de Emmanuel-Maurice de Lorraine Prince d’Elbeuf voulant
effectuer des travaux dans sa villa de Portici. Il mentionne la découverte d’un temple, en
réalité le théâtre. Les statues envoyées en prince Eugène, sont des statues féminines et le
prince en question et l’oncle du Prince d’Elbeuf. Dans les « quelques considérations
politiques ou particulières firent interrompre les recherches » le présidant ne détaille pas le
fait que les fouilles menait par le prince furent fortement critiquées par les savant Italien et
également par le pape, ce qui mena à l’arrêt des fouilles après neuf mois d’exploitations. Le
prince revendant sa villa et le terrain du puit en 1720. Le roi Charles de Bourbon acheté le
terrain et la villa d’Elbeuf pour en faire sa un domaine de plaisance et se met par la suite en
tête de reprendre les fouilles, curieux des vestiges antiques et par recherche de soutien et de
légitimité de la part des élites napolitaines. C’est ainsi que les fouilles reprennent en 1738.
Toujours dans es préambule, de Brosses informe sur la réalité et le présent du terrain.
C’est ici d’apparait Marcello Venuti. Il est directeur de la bibliothèque royale des Bourbon et
du musée Farnèse. Quand de Brosses fait sa rencontre en 1739, c’est lors d’une visite au
musée de Portici. D’ailleurs dans un mémoire antérieur le présidant évoque le fait que lors des
visites les visiteurs sont pressés par les agents du musée. Cela est dus au fait que les Bourbons
sont extrêmement jaloux de leur collection. En autre le fameux Descrizione delle prime
scoperte dell’antica città di Ercolano, de Marcellot Venuti est un ouvrage écrit et publier sans
l’accord du Roi Charles, ayant provoqué son mécontentement, les informations étant filtré le
plus possible et étant rendu publique sous la forme de publication officiel.
Tout cela est n’est pas explicite dans le texte mais bien sûr connus de de Brosses et
très probablement de L’Académie. On peut voir en filigrane un certain engouement pour
Herculanum, le présidant de Brosses écrivant des mémoires sur le sujet à l’Academie à Paris
et réactualisant les connaissances qu’il avait fourni dans ses mémoires antérieurs par
l’ouvrage de Venuti se qui montre un intérêt certain pour le sujet. On peut donc voir en
quelque sorte deux monde : Celui des Bourbons qui garde jalousement ses découvertes et
filtrant le plus possible ce qui doit être sus, visiblement sans réel résultat. Et celui des érudits
curieux de savoir se qui se passe sur place et bravant les interdits du site. Mais nous
développerons ces deux aspects plus tard.

Comme annoncé, de Brosses ne se contente pas faire un bref résumé du passé des
fouille mais en présente certaine qu’il juge digne d’intérêt. Dans le texte original il présente
neuf découvertes mais dans notre version quatre sont présentes.
On peut noter dans un premier temps une potentiel confusion. Le premier batiment est
présenté comme un temple d’on les statues furent envoyé au prince Eugéne oncle d’Elbeuf.
Nous savons que ses statues sont celle du théâtre. Mais de Brosses le présente comme un
temple et que Venuti identifie le bâtiment comme un théâtre en 1738. Le troisième bâtiment
est présenté, lui, comme le théâtre. Hormi cela il présente ce qui est perçus à l’époque comme
un temple à hercule, en réalité Augusteum, destiné au culte impérial. La dernière présentation
d’attarde sur un ensemble de maison. On peut voir tout du long que c’est l’aspect esthétique
qui est mis en avant. Dans le « temple » il met en avant les « marbre jaune, entouré dehors de
24 colonnes, la plupart de jaune antique, les autres d’albâtre floride » Il s’attarde sur le sort
des statues. Il en va de-même le théâtre ou la majorité de la description est sur la couleur des
marbres et vernis. L’Augusteum bénéficie d’une attention plus grande attention sur l’ensemble
du lieu mais les peintures récupérées aucune le sujet dans les plus grand détailles. La dernière
ne fait pas exception bien entendu avec la description de l’escalier et des mosaïques.
La mise en avant de l’aspect esthétique n’est pas anodin. Comme de Brosses l’indiqué
en début de lettre, il se concentreras sur se qui est susceptible d’intéresse sont auditoire, c’est
pur cela qu’il ne présente que très peu d’analyse ou d’hypothèse. L’archéologie étant une
science très jeune et peut estimer. L’antique et vus comme un sujet d’étude intéressent par
peut d’érudit. Ses fouilles ne sont, d’ailleurs pas scientifique mais motivé par l’avidité
d’antiquité des Bourbons, la création de connaissance n’étant que collatéral à cette activité.
Mais comme énoncé plus haut ce sont deux mondes qui coexistent celui des Bourbons
et princes avides d’antiquité à exposé mais aussi celui des érudits curieux de comprendre et de
mettre en place des méthodes pour exploiter le site d’Herculanum.

Ainsi le texte regorge de mentions nous laissant facilement comprendre les personnes
présente sur le site essai tant bien que mal de créer des méthodes et techniques mais aussi de
réfléchir sur le site.
La mention la plus mention la plus évidente est « M. Venuti fit tous ses efforts pour
obtenir, qu’au lieu de se contenter de creuser des conduits souterrains, on vida entièrement le
terrain, pour mettre la ville à découvert » On a ici la volonté de pousser plus en avant les
fouilles. Il faut savoir que l’excavation était faite au hasard des tunnels creusés et on ne prêtait
pas vraiment attention dans quoi on creusait. Ce n’était pas rare de démolir un mûr pour
accéder à l’intérieur d’un lieu. On a donc une volonté de préserver le patrimoine mais aussi de
mettre au point une technique pour mieux appréhender le site. C’est cette technique qui est
utiliser aujourd’hui pour les excavations.
Dans la troisième description de Brosses rapporte ce qui s’emble être la critique de
Venuti sur la tendance à utiliser les remblais d’un tunnel pour reboucher ceux des régions déjà
explorées. Tous cela sans prendre la peine de noté d’où vienne les fragments et autre artéfact.
On image également sans mal que tout objet jugé inutile ou même peut présentable dans une
collection sont jeté au remblai. La critique est aussi mise sur la séparation des objets de leurs
contexte de découverte rendant quasiment impossible leurs analyses.
Nous avons aussi des prémisses de technique de conservation, rapidement mentionné
sur les peintures de l’Augusteum en les séparant du mur en créant un panneau de bois tout
autour pour les cercler et l’application de vernis pour conserver les couleurs. Il s’avèrera que
le verni appliquer sur les peintures absorbait les couleurs détruisant petit à petit les peinture
qui en étaient enduites.
On peut aussi observer une attention parfois porté à l’élément autre que les œuvre d’art
et couleurs des marbres. Ainsi l’Augusteum a droit à une description plus complète de ses
lieux, comme un compte rendu de fouilles. Les tableaux sont précisément mesurés. Les bois
des maisons sont soumis, très certainement, à l’identification de leurs provenances.
Mais tout ces technique et réflexion sont très marginale. Pour les bois on devine
facilement qu’il y a us beaucoup de destruction de la part des ouvriers, vus le manque de soin
explicité dans le texte. Le verni est en réalité un moyen de mieux impressionner les visiteurs
et aussi final la préservation des peintures dans le temps n’est pas vraiment le but. La mise en
place de techniques pour leurs extractions à pour objectif, bien sûr, de les exposés dans les
galeries des Bourbons. La volonté de Venuti de faire des excavations en partant du haut est
mis à mal par la présence d’habitation au-dessus.
L’objectif de cette lettre est également parlant, elle à pour but de premier de satisfaire
la curiosité des membres de l’Académie sur Herculanum. De Brosses met tout de même en
avant des éléments plus techniques et impliquant un investissement pour le sujet par le biais
des recherches de Venuti. Cette lettre ne nous permet pas de définir l’intérêt réel de
L’Académie pour Herculanum puisque que de Brosses le dit lui-même « Comme un ouvrage
de cette étendue n’est pas propre à être lu dans nos assemblées » car trop imposant.

Ce document nous a permis d’appréhender la réalité intellectuelle de l’archéologie


dans le contexte des fouilles de la ville d’Herculanum ainsi que l’intérêt des contemporain
Français pour cette découverte. Les expéditions et excavations montre un véritable
investissement en temps et en argent, mais aussi un investissement intellectuel pour
développer des techniques pour préserver les vestiges. Il y un véritable engouement pour ces
découvertes. Mais cela a surtout pour objectif de de satisfaire la curiosité des princes et de
l’Académie. Ainsi comme le précise de Brosses lui-même dans son mémoire à pour objectif
de « sans ennui, occuper votre curiosité pendant une demi-heure ». Ainsi les travaux trop
couteux son bien sûr écarter et les mesure pour garantir l’intégrité des vestiges quasiment
absent. On détruit donc sans faire attention, on fait cadeaux des trouvailles et l’on ne met
pas en place de système de tries. On peut dire que Herculanum est vus surtout comme un
lieu « touristique » plus d’un lieu historique et scientifique où les intérêts privés du Roi de
Sicile passe avant l’intérêts collectif et historique.

Bibliographie

BARBET, A.Les cités enfouies du Vésuve, Pompéi, Herculanum, Stabies et autres lieux, Paris.
1999

De Brosse, Charles Lettres sur l'etat actuel de la ville souterraine d'Herculée: et sur les
causes de son ensevelissement sous les ruines du Vesuve, 1750

De Brosse, Charles, Le présidant de Brosses en Italie, Lettres familières écrites d’Italie en


1739 et 1740, Volume 1, 1858.

Dutrieux, Léa. L'influence d'Herculanum et Pompéi aux XVIIIe-XIXe siècles, de la


redécouverte aux premiers musées. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université
catholique de Louvain, 2020. Prom. : Roucloux, Joël ; Cavalieri, Marco.
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:27946

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