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Bibliographie :
• HELFER Jean-Pierre, ORSONI Jacques, MARKETING, Paris : Vuibert , 2017
• KOTLER Philip, KELLER Kevin, MANCEAU Delphine, MARKETING MANAGEMENT Paris : Pearson France, 16ème ed, cop.
2019
• LENDREVIE Jacques, LEVY julien , DE BAYNAST Arnaud Mercator : tout le marketing à l’ère du digital, Paris : Dunod,
2017
• LAMBIN Jean-Jacques, DE MOERLOOSE Chantal, MARKETING STRATÉGIQUE ET OPÉRATIONNEL : DU MARKETING À
L'ORIENTATION-MARCHÉ, Paris : Dunod , impr. 2016
;Définition 1 : « Le marketing est une activité humaine orientée vers la satisfaction des besoins et des désirs grâce
à des processus d’échanges ». Philippe Kotler.
Définition 2 : « Le Marketing est un processus, un ensemble de décisions et d’actions de gestion, reposant sur
l’étude méthodiques des consommateurs et plus largement du marché. Tout en satisfaisant à la réalisation
d’objectifs de rentabilité, le marketing permet à l’entreprise d’offrir, à une ou plusieurs cibles de clients, un produit
ou un service à même de satisfaire leurs besoins et attentes ». Orsoni & Helfer.
Selon le Mercator un ouvrage de référence en marketing
« Le marketing est l'effort d'adaptation des entreprises à des marchés concurrentiels, pour changer, en leur faveur,
le comportement des clients par une offre dont la valeur perçue est durablement supérieure à celle des concurrents.
Le rôle du marketing est de créer de la valeur économique pour l’entreprise en créant de la valeur pour les clients
».
La définition actuelle de l’American Marketing Association en 2007.
« Le marketing consiste à planifier et mettre en œuvre l’élaboration, la tarification, la promotion et la distribution
d’une idée, d’un produit ou d’un service en vue d’un échange mutuellement satisfaisant pour les organisations
comme pour les individus ».
Le champ du marketing peut couvrir plusieurs domaines comme l’indique le tableau ci-dessous
❑ La première est la période avant 1930 : cette période caractérisée par la domination de la fonction de
production sur les autres fonctions de l’entreprise. Durant cette époque, l’objectif principal des entreprises était
❑ La deuxième phase qui se termine vers les années 1950 : cette époque caractérisée par l’amélioration du
niveau de vie des ménages la popularité des de commodité, amélioration des structures de distribution, c’est la
phase d’émergence de la fonction de vente , les entreprises ont commencé a utiliser les études de marché et la
publicité pour soutenir l’action de la force de vente .
❑ La troisième phase qui commence après les années 1950 : cette période se caractérise par la concurrence
dans les marchés, les entreprises cherchent a écouler les produits tout en prenant en compte les besoins et désir
des consommateurs c’est la phase d’émergence de la fonction marketing
Le schéma ci-dessous permet de résume les trois optiques qui correspondent chacune a une phase historique
Besoin et désir
Le besoin : naît d'un sentiment de manque (Manger, se vêtir, s'abriter, se sentir en sécurité, se sentir membre d'un
groupe).
✓ Le besoin est inné (ex : la faim)
✓ Le besoin est acquis (ex : appartenance à un groupe social).
✓ Les besoins évoluent (ex : le téléphone portable)
✓ Les besoins varient selon la culture (ex : la consommation du thé).
• Les besoins existent, le marketing doit les comprendre et les satisfaire
aleur du er ice
Benefice
per u
aleur du per onnel
aleur de l image aleur per ue
en argent
en terme de temp
per u
en term e effort
p chologi ue
1. Définition du marché
En économie : Le marché c’est la rencontre entre l’offre et la demande à un prix d’équilibre ( Prix du marché ).
Dans la réalité l’offre et la demande ne se rencontrent pas si facilement que cela que cela, le consommateur doit
faire des efforts pour chercher les biens qui satisferont ses besoins, de leurs côtés, les entreprises doivent trouver
les clients qui valorisent le mieux leurs produits. D’où la définition Marketing du Marché selon Philip Kotler .
le marketing « C’est l’ensemble des clients capables et désireux de procéder a un échange leur permettant de
satisfaire un besoin ou un désir «
La demande : c’est l’ensemble des clients, consommateurs, prescripteurs actuels ou potentiels qui souhaitent
acquérir le produit ou service offert sur le marché
L’offre : c’est l’ensemble des produits ou services proposés par les entreprises nationales ou étrangères qui
souhaitent vendre sur ce marché
Marché principal ou marché du produit : ensemble des produits semblables au produit étudié et directement
concurrents. Exemple marché des ordinateurs
Marché de substitution : ensemble des produits différents de ceux du marché principal, mais satisfaisant les
mêmes besoins (produits substituables), avec des comportements de consommation proches.
Exemple marché des tablettes et des portables
Marché de support : ensemble des produits dont la présence est nécessaire à la consommation du produit
principal (produits complémentaires). Marché des chargeurs
Marché générique : c’est l’ensemble des produits satisfaisants les mêmes besoins et les mêmes attentes que celui
satisfait par le produit étudié : marché de substitution + marché principal . +marché de support. Marché des
produis informatiques.
Les non-consommateurs Absolus Ils ne consommeront jamais le produit pour des raisons physiques, religieuses,
ou morales. Par exemple, les musulmans ne mangent pas de porc et les aveugles ne conduisent pas.
Les non-consommateurs Relatifs Ils ne consomment pas actuellement le produit pour des raisons de pouvoir
La collecte d’information constitue une étape déterminante dans les études marketing. On distingue généralement
deux sources d’informations auprès desquels l’entreprise peut collecter les données en interne ou en externe :
Informations secondaires :
Toute information qualitative ou quantitative, recueillie par un tiers, à un moment donné, dans un but précis,
selon une certaine méthodologie et disponible au moment de l'analyse.
Informations primaires :
Toute information qualitative ou quantitative, recueillie au moment présent de la recherche, dans le but précis de
répondre aux questions spécifiques de la recherche et selon une méthode permettant de satisfaire à des impératifs
de fiabilité et de validité, mais aussi de contraintes de temps et de coût.
Définition:
« Démarche systématique et scientifique de collecte, traitement et interprétation des informations pour réduire les
incertitudes et minimiser les risques. Permet de vérifier qu’il existe un marché et une demande potentielle pour le
marché visé et d’estimer cette demande »
(Catherine Léger-Jarniou, « Réaliser l’étude de marché de son projet d’entreprise », Dunod,2000)
✓ Les études qualitatives portent sur un échantillon réduit de répondants et ne prétendent donc ni à
l’exhaustivité ni à la fiabilité statistique.
✓ Elles ont pour objectif d’analyser en profondeur les comportements individuels, de faire une investigation
sur les rapports consommateurs / marque (ou produit, ou service).
✓ Les enquêtes qualitatives sont utilisées pour comprendre les motivations ainsi que les comportements
d’achats des enquêtés.
✓ L’enquête qualitative ne se suffit pas à elle-même elle est souvent un préalable indispensable à l’enquête
quantitative, notamment lorsque le sujet est mal connu et que l’on éprouve des difficultés de le traduire en
question avec des modalités pertinentes.
✓ Dans une enquête qualitative on ne cherche pas la représentativité au sens des enquêtes quantitative, mais
plutôt la description exhaustive de la diversité de la motivation ou des comportements.
En général le groupe est composé de 8 à 12 personnes. L’animateur dispose d’une grille d’entretien. Son rôle est
aussi de distribuer la parole pour que chacun s’exprime.
Les données verbales sont retranscrites intégralement (verbatim), et l’analyste s’attache au contenu (repérage des
thèmes importants du discours etc.) et à sa forme.
Actuellement les logiciels d’analyse des données textuelles permettent d’introduire du quantitatif dans le qualitatifs
(occurrence des mots).
Elles permettent de mesurer les comportements, les attitudes et les opinions d’un groupe de personnes représentatif
d’une population donnée. Elles portent sur des échantillons de population importants (au moins 300 personnes en
grande consommation).
Méthode des quotas : échantillon construit comme un modèle réduit de la population mère sur la base de variables
descriptives connues.
Méthode des itinéraires : Donner des consignes aux enquêteurs qui déterminent leur itinéraire.
Taille de l’échantillon
• De la taille de l’échantillon dépend la précision de la mesure.
• Un seuil de probabilité de 95% est retenu.
• La précision se définit par un intervalle de confiance qui correspond à l’erreur que l’on accepte de faire
sur un pourcentage mesuré.
• Taille de l’échantillon = 1 / carré de l’erreur.
4.3 Le questionnaire ;
Ces enquêtes sont facilitées par des logiciels adaptés permettant à l’enquêteur d’enregistrer directement les
réponses sur ordinateur. Elles présentent un double avantage : un faible coût et des délais de réalisation
très courts.
Elles présentent deux avantages d’abord elles sont peu coûteuses en plus de l’absence de l’enquêteur ce qui permet
de ne pas influencer l’interviewé . Cependant elles présentent un inconvénient majeur lié au taux de non-réponse
élevé ce qui risque de nuire à la représentativité de l’échantillon.
LI I complémentarité I I
B C I Identifier des phéno nes, conscients ou inconscients Me urer et relati i er des ordres de
CI I e pri és ou latents . grandeur.
n e plorer les contours, les interactions, le énombrer caractéri er des cibles.
fonctionne ent . érifier les hypoth ses et les pondérer .
Comprendre les écanis es psychologiques
Me urer le passé e timer l avenir.
gouvernant les conduites des individus.
I CI ploration. escription.
ILI I Support de développe ent. Support de décision d action.
echerche d hypoth ses. alidation d hypoth ses.
5 . Les Panels
Echantillon permanent de points de vente, représentatifs à un moment donné d’un univers commercial défini,
permettant de suivre de manière continue et à intervalle régulier, l ’écoulement des produits à travers différents
circuits de distribution
Principaux indicateurs :
Echantillon permanent de ménages, représentatifs à un moment donné de la population étudiée, permettant de suivre
de manière continue et à intervalle régulier, les achats de consommation courante. Quelques indicateurs de mesure
• Na (% de foyers acheteurs),
• Qa (quantités achetées sur le marché),
• Qa / Na (quantités achetées par foyer acheteur).
Le Médiamat est réalisé à partir d ’un échantillon de foyers (4500) recrutés à l ’échelle nationale pour mesurer
l’audience de la télévision.
"Ensemble des actes des individus directement reliés à l'achat et à l'utilisation de biens économiques et
de services, ceci englobant les processus de décision qui précèdent et déterminent ces actes". Engel,
Kollat & Blackwell, Consumer behavior, 1982.
L’objectif principal du consommateur est de satisfaire au mieux un besoin par l’acte d’achat du produit qu’il
choisit. Avant d’arriver au stade de la décision, il est soumis à l’influence des variables multiples qui
induisent ses motivations et ses freins.
Le comportement du consommateur peut être appréhendé à différents niveaux comme le montre la figure ci-
dessous
- Au niveau individuel
- Au niveau interpersonnel
- Au niveau socioculturel
Semblable a une boite noire le cerveau humain contient beaucoup d’information qui reste inaccessible à une
entreprise.
L'être humain est un animal frustré, rarement satisfait au-delà d'une courte période. Lorsqu'il a assouvi un désir,
il lui en vient un autre. Quand il est comblé, un autre surgit à sa place, puis un autre encore. L'état de désir
permanent est caractéristique du genre humain". Abraham H. MASLOW Motivation and personality, 1970.
l’idée ici est qu’un besoin non satisfait par le consommateur reste une source de motivation , La motivation
est perçue comme un vide que le consommateur tend à combler avec un produit a acheter.
Il existe une hiérarchie des besoins chez tout individu
Ce sont des prédispositions apprises et relativement permanentes qu’une personne possède pour organiser ses
croyances et ses perceptions au sujet d’un objet ou d’une situation, d’une façon positive ou négative. Les attitudes
sont dynamiques, car elles changent avec le temps :
– Le consommateur peut vouloir provoquer ce changement ;
– L’entreprise peut vouloir modifier les attitudes des consommateurs à l’égard de ses produits
On distingue trois composantes de l’attitude.
La composante cognitive, affective et conative.
6.3.5 La personnalité.
Le type d'activités, les sujets d’intérêt et les opinions révèlent les traits de personnalité des consommateurs.
L’analyse des activités, intérêts et opinions fait connaître les traits de personnalité des consommateurs. Il est
possible de segmenter un marché en déterminant les traits de personnalité caractéristiques des consommateurs
visés.
6.4Dimension extrinsèque
Le consommateur subit les influences de la dimension extrinsèque (La culture , la Famille, Classe sociale
, groupe de référence ).
Système de valeurs, de normes et de mœurs qui caractérise la façon de vivre au sein de la société. Les valeurs,
normes et attitudes, sont créées par les humains, caractéristique d’une société, transmises d'une génération à une
autre, et qui conduisent à des schémas communs de comportement.
C’est une manière de classer les gens dans la société par exemple une stratification fondée sur la profession, le
revenu, l’éducation, le lieu de résidence, etc.
Ensemble de personnes qui partagent des valeurs communes, des centres d'intérêts proches, qui se reflètent sur
le style de vie et sur le comportement d'achat.
Groupes auxquels une personne s'identifie sans nécessairement y appartenir et qui sert de modèle à son
comportement.
Groupes qui vont influencer l'évaluation, les aspirations, et finalement le comportement de l'individu
On distingue :
– Les groupes primaires (famille) des groupes secondaires (clubs sportifs, associations);
– Les groupes de référence (auxquels on s’identifie) des groupes de dissociation (dont on veut se
démarquer).
6.4.4 Famille.
Le marketing stratégique est défini comme étant « ce qui porte sur la façon dont l’entreprise agit vis-à-vis de sa
concurrence, sur quel marché ou segment du marché, avec quel produit (imitation ou innovation), selon quelle
séquence (être le premier ou attendre que la demande soit établie par d’autres)». (Dubois & Jolibert, Marketing,
Fondements et pratiques, 2007).
La construction d’une stratégie marketing consiste à identifier les consommateurs auxquels l’entreprise va
s’adresser en priorité selon la démarche (SCP) segmentation ciblage et positionnement, ensuite définir l’offre
qui est susceptible de les satisfaire au mieux. Afin de procéder aux bons choix stratégiques, il est nécessaire de
procéder par un diagnostic de la situation dans laquelle se trouve le produit auquel on s’intéresse. Cela comprend
aussi bien l’environnement dans lequel évolue le produit que ses caractéristiques propres et ses performances.
Ce chapitre s’articule autour de 2 sections, une première section réservée au diagnostic stratégique et une
deuxième section réservée à la démarche Segmentation Ciblage et Positionnement (SCP).
1 : Le diagnostic stratégique.
Le diagnostic stratégique commence par une analyse externe ou analyse de l’environnement de l’entreprise en
termes d’opportunités et de menaces. Cela peut se faire à travers la matrice PESTEL pour l’analyse du Macro
environnement et le modèle des 5 forces de Porter pour l’analyse du microenvironnement. Ensuite une analyse
interne de l’entreprise en termes de Forces et faiblesses.
Il convient de définir d’abord ce que l’on entend par environnement de l’entreprise : L’environnement de
l’entreprise est l’ensemble des éléments externes susceptibles d’influencer son activité et son équilibre. L'entreprise
peut être influencée par son environnement de manière positive (opportunités environnementales) ou de manière
négative (contraintes environnementales). L’analyse de l’environnement, consiste à analyser d’abord le macro-
environnement ou l’environnement global de l'entreprise, ensuite le microenvironnement ou l’environnement
immédiat de l’entreprise (clients, fournisseurs, intermédiaires de marché…).
Le macroenvironnement est composé des forces sociétales (politique, économique, socioculturelle, technologique,
écologique et légale) sur lesquelles une entreprise a peu de pouvoir et qui influent sur son activité et son équilibre.
L’analyse des variables environnementales permet de faire ressortir les opportunités et les contraintes de
Cette section traite les trois étapes d’une stratégie marketing à savoir la segmentation, le ciblage et le
positionnement.
3- Ciblage
Le ciblage consiste, à évaluer les différents segments du marché visé et à sélectionner ceux sur lesquels l’entreprise
va concentrer, ses efforts marketing en cohérence avec ses objectifs, ses compétences et ses ressources.
✓ Stratégie de concentration.
L’entreprise décide de se spécialiser sur un seul produit et de concentrer ces efforts sur un seul marché qui doit être
rentable.
✓ Stratégie de Niche
On parle de niche lorsque le segment choisi est très étroit (mais toutefois rentable) et l’offre est très spécifique.
L’avantage de cette stratégie réside dans le fait que la concurrence est très limitée ou inexistante, le segment doit
présenter un potentiel de développement dans le futur.
- Exemple : les agences de voyage qui se spécialisent dans le voyage religieux ex Hajj. La niche dans ce cas
est les pèlerins des lieux saints de L’islam.
4- Le positionnement
« Le positionnement est l’acte de conception d’une marque et de son image dans le but de lui donner, dans l’esprit
de l’acheteur, une place appréciée et différente de celle occupée par la concurrence. » (Ries et Trout, 2000). Il
consiste à donner à un produit une configuration (attributs, image, bénéfices) qui vise à mieux répondre aux besoins
d’une clientèle visée.
Pour connaitre le positionnement d’une marque, il suffit de se poser les questions suivantes :
Quand vous entendez la marque (Ex Dacia Logan), quelle pensée vous vient spontanément à l’esprit ?
Dacia Logan : Voiture économique à bas prix!
Rynair , Compagnie Aérienne Low cost, à Bas prix !
Emirate Compagnie Aérienne qui se distingue par la qualité de service !
Définition
Pour illustrer les perceptions des consommateurs, on utilise les cartes perceptuelles .Elles permettent de situer notre
produit par rapport
❑ aux attentes des consommateurs (les axes).
❑ aux marques concurrentes.
De la même façon on interprète cette carte, il existe un espace vide dans le quadrant 1 mais On doit donc se poser
les questions suivantes :
- y-a-t-il des acheteurs en nombre suffisant pour ce positionnement ? ;
- et un potentiel de profit satisfaisant ? ;
- est-il techniquement possible de réaliser un produit pour cette niche ? ;
Un défi à relever serait de développer un produit perçu comme paramédical et de haut de gamme, un
positionnement probablement difficile à réaliser !
Avec le temps, les segments évoluent, les marques vieillissent, des concurrents disparaissent, d'autres apparaissent,
les préférences changent. D’où la nécessité de repositionner un produit. Six stratégies de repositionnement sont
envisageables (Boyd et al. 1972)
(1) modifier le produit ;
(2) modifier les croyances à propos d’une marque ;
(3) modifier les croyances à propos des marques concurrentes ;
(4) modifier l’importance d’un attribut performant ;
(5) attirer l’attention sur des attributs non pris en considération ;
(6) minimiser l’importance d’un attribut peu performant
Exemple Si Ali après la crise du boycott de 2018 à changer de positionnement, il a modifié également son
emballage (2Lpar exemple)
Introduction
Dans le cadre de la démarche marketing, l’accent a été mis sur le fait que le point de départ est le « Marché ». S’en
suit une activité qui est celle de la collecte d’information sur les acteurs de ce marché. L’information collectée,
associée à un diagnostic stratégique, permettra à l’entreprise de faire ses choix en termes de : Segmentation-Ciblage-
Positionnement.
Une fois le marché cible est défini et le positionnement retenu, elle reste à l’entreprise de choisir les moyens
adéquats pour atteindre les objectifs. Ces moyens sont constitués des éléments du marketing opérationnel ou Mix.
Ce dernier constitue le principal moyen de satisfaire le consommateur et partant permettre à l’entreprise d’atteindre
ses objectifs en termes de ventes, de Chiffre d’affaires, de part de marché et bien évidemment de rentabilité.
Seront étudiés succinctement les éléments du marketing mix suivants : Le produit, le Prix, la
communication et la distribution. Notons sur ce point que ces éléments du mix sont fortement interdépendants et
sont contraints par la nature de la cible choisie, le positionnement retenu et plus globalement de l’environnement
qui enserre l’entreprise.
1-Politique de produit
« Un produit est une proposition matérielle ou immatérielle offerte à un prix déterminé pour un usage précis et
chargé de valeurs sociales et individuelles » Matricon, (1993 )
Alimentaire
Biens de Biens banals de grande
consommation consommation Autres :
Biens savon, lessive
Produits
Biens Durables
industriels Biens voiture, maison
Services Anomaux Vêtements, jouets
ou idées
Les biens anomaux : sont achetés de façon exceptionnelle et irrégulière Non durables
Les biens industriels sont constitués de matières premières, de produits semi-finis et des biens d’équipements Parfum,
médicaments
La gestion opérationnelle du produit est composée fondamentalement des éléments suivants : La gamme,
la marque, la qualité et le Packaging
La gamme de produits est constituée par toutes les variétés de produits fabriqués et vendus par une
entreprise. Il s’agit de proposer un ensemble de produits homogènes capables de satisfaire des consommateurs ayant
La gamme des produits offerte par une entreprise possède deux dimensions : la largeur et la profondeur.
A titre d’illustration, la figure ci-après représente une gamme de produits proposée par un équipementier
sportif :
Largeur
Ligne 1 Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4
Ainsi, la largeur de la gamme permet de satisfaire plusieurs segments, tandis que la profondeur permet
d’offrir un choix plus vaste en multipliant les offres à l’intérieur d’une même ligne.
Une fois la gamme constituée, l’entreprise peut la faire évoluer dans trois sens :
- La première, l’extension de la gamme (dans les deux sens : largeur et profondeur) : ici l’entreprise ajoute à sa
gamme une nouvelle ligne de produit, ou ajoute un article nouveau au sein d’une ligne existante.
- La deuxième, la Réduction de la gamme (dans les deux sens : largeur et profondeur), dans ce cas, l’entreprise
abandonne certaines lignes de produits ou supprime des articles au sein d’une ligne. Cet abandon est motivé par le
déficit ou le déclin d’une ligne ou d’un article de celle-ci.
- Enfin la modernisation ou le rajeunissement de la gamme. Ici l’entreprise adapte, et modernise ses lignes de
produits et articles qui sont devenus anciens
Lorsque l’entreprise lance un produit ou une gamme de produits sur le marché, elle leur associe une marque,
une identité pour les distinguer des produits de la concurrence.
Une marque consiste à choisir une combinaison dans le but de distinguer les produits d’une entreprise de
ceux d’autres entreprises. Il existe plusieurs combinaisons possibles :
Nom, terme, expression, symbole, dessin, nombre, couleur….
Un nom IBIS
Un terme Libération
Un symbole
Un dessin
Un nombre 55 de alpha, 7 up
La marque a deux objectifs majeurs. Le premier est celui de la notoriété dans le sens où un produit avec
une marque est facilement identifiable. Le second est lié à la qualité et l’image. Ainsi, un produit disposant d’une
bonne image de marque implique entre autres la confiance, la sensibilité et la fidélité
Dans cette veine, une fois une marque créée, il faut la promouvoir auprès d’un maximum de consommateur
(Notoriété) mais aussi la protéger, l’entretenir et la valoriser (Image)
Pour les entreprises ayant plusieurs produits ou qui sont présentes dans plusieurs secteurs d’activités, se
pose la question suivante : Adopter le même nom marque pour tous les produits ou choisir une marque par produit ?
A ce propos, il existe deux catégories de choix :
Le choix d’une marque ombrelle : une même marque pour tous les produits. C’est le cas de la marque
Bic ayant choisi de donner le même nom de marque à tous ses produits : Stylos, Rasoirs, Briquets…..
Dans ce cas, en choisissant une marque ombrelle, l’entreprise diminuera ses couts en réalisant des
économies d’échelle. En effet, en transmettant la notoriété et l’image d’une marque à l’ensemble de la
gamme, l’entreprise limitera ses investissements publicitaires. Par contre, ce choix présente le risque de
voir l’image de la marque dégradée en cas d’incident négatif.
Le choix d’une combinaison marque mère et marques filles. Dans ce cas, plusieurs possibilités existent :
1-3- La qualité
Après le choix de la gamme et de la marque, une entreprise doit Agir sur la qualité de ses produits. En effet,
la qualité est définie comme « l'ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit ou d'un service qui lui
confère l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites » (norme ISO 8402)
Plus concrètement, il s’agit de distinguer la qualité d’un produit tangible de la qualité d’un service. Quelles
sont alors les actions de qualité à mener ?
1-4. Le packaging
Le packaging constitue l’aspect externe du produit. Il a deux fonctions majeures : la protection du produit
mais aussi un rôle d’information et de communication.
2-Politique de Prix
Disposant d’un produit qui a fait l’objet d’une action au niveau de la gamme, la marque, la qualité et le
packaging, se pose la question de la fixation d’un prix. Il s’agit d’une action présentant un poids considérable car
elle s’agit de concilier la satisfaction du client avec la rentabilité de l’entreprise. Autrement dit, quel prix fixer
permettant de satisfaire un client qui exige la meilleure qualité pour le prix le plus bas et en même temps assurer
des bénéfices satisfaisants pour assurer le maintien et le développement de l’entreprise ?
En termes économiques, le prix c’est l’intersection des courbes de l’offre et de la demande. D’un point de vue
gestionnaire :
- Le prix du point de vue du client représente la valeur exprimée de produit.
- Pour l’entreprise, le prix c’est le moyen de recouvrer ses charges et réaliser des bénéfices un profit
Une entreprise est fortement contrainte par un ensemble de facteurs susceptibles d’influencer sa décision
en matière de fixation de prix ou de modification de celui-ci. La figure ci-après résume ces contraintes
Action de la
Contraintes concurrence
légales Modification
des coûts
Analyse des
coûts
Détermination d’un Modification du
prix de vente prix de vente
Modification
de la
demande
Modification de
Analyse de la la demande
concurrence
Toutes les entreprises ont des objectifs à atteindre lorsqu’elles établissent les prix de leurs produits.
Reliés à l’image
- Un prix élevé renvoie à une bonne image de marque
- Un prix élevé reflète un positionnement vers le haut
Le prix étant une variable opérationnelle, l’entreprise peut recourir à différentes stratégies permettant une
meilleure réponse aux aléas du marché ainsi qu’une bonne cohérence avec les autres éléments du Mix. Fixer un
Prix ne veut pas dire que ce prix soit unique ou fixe. Au contraire, l’entreprise peut adopter plusieurs stratégies en
matière de prix et chacune obéit à une logique propre.
- La stratégie d’écrémage
Cette stratégie consiste à fixer un prix initial plus élevé que celui des concurrents. C’est le cas par exemple
lors du lancement d’un nouveau produit lorsqu’une entreprise cherche à différencier ses produits en mettant l’accent
sur qualité ou justifie ce prix élevé par un positionnement vers le haut.
Soulignons qu’au cours de la vie d’une entreprise, celle-ci peut basculer vers une stratégie de hausse ou de baisse
de prix pour diverses raisons. (Voir tableau ci-après)
Raisons de l'utiliser
▪ - Hausse des coûts
▪ - Augmentation de la demande
Hausse de prix▪ - Meilleure image de marque
▪ - Repositionnement du produit (vers le haut)
Avantages pour l’entreprise : Maximiser la rentabilité
3- Politique de Communication
La communication est un autre élément clé du marketing mix dans ce sens qu’elle pousse vers l’achat du
produit. Il est donc légitime de s’interroger sur la capacité d’un produit de se vendre en l’absence d’une action de
la part de l’entreprise consistant à le faire connaître et en le distinguant nettement des autres produits concurrents.
C’est là ou intervient la communication.
La communication consiste alors à transmettre des messages aux différentes cibles de l’entreprise afin de
modifier leurs niveaux d’information, leurs attitudes ou leurs comportements d’achat.
Pour atteindre les trois objectifs de communication, une entreprise dispose d’une panoplie d’outils de
communication. Pour une meilleure intelligibilité, nous distinguons les moyens de communication média des
moyens Hors médias. Dans le cadre d’une action de communication, on peut combiner les uns avec les autres
La publicité est un moyen de communication impersonnel qui vise à transmettre- via des intermédiaires (Les
médias) - des messages à une cible en vue de la pousser à acheter un produit. On distingue principalement les
supports médias suivants : La télévision, La radio, la presse, L’affichage ou encore le cinéma
Support Avantages
Télévision Un média onéreux mais indispensable pour les produits nécessitant une
démonstration. La télévision permet de visualiser un concept ou une image,
d’émouvoir et de sensibiliser un large public.
Radio Peu onéreuse, très utilisé pour annoncer des évènements ou pour sensibiliser. Son
coût bas permet de faire des campagnes de publicités répétées à grande échelle.
Presse Elle peut être quotidienne, régionale nationale. S’adressant à un public fidèle, elle
présente l’avantage d’informer de façon plus ciblée
Affichage Il peut être permanent, temporaire, mobile ou immobile Très utilisé pour le lancement
de produits nouveaux, il permet de gagner rapidement en notoriété. Il sert de média
d'appui aux autres supports de publicité
Cinéma Un média complémentaire. Comme pour la télévision il permet d’émouvoir et de
sensibiliser un public captif mais très restreint
12. Mécénat
C’est un acte de générosité envers la société ou la communauté. Il s’agit de contribuer financièrement, matériellement
et/ou techniquement (logistique) à une action sociale, culturelle ou sportive ou toute action d’intérêt général sans contrepartie.
L’entreprise mécène peut espérer entretenir ou améliorer à moyen/long terme son image.
13. Buzz : Technique consistant à faire du bruit autour d'un nouveau produit ou d'une offre. C'est une sorte de communication
sauvage qui passe par le consommateur et le fait devenir vecteur du message. Le schéma de diffusion est donc le bouche-à-
oreille
Le plan de communication consiste d'établir, étape par étape, les éléments qui permettent de réaliser une
communication efficace auprès d’une cible.
- Objectifs : l’entreprise identifie clairement son objectif : faire connaitre, faire aimer ou faire acheter ou les trois
à la fois
- Message : il s’agit du thème principal de la communication. Il est en relation étroite avec l’objectif (Notoriété,
image ou action). Il s’agit de décliner l’objectif en un message précis, compréhensible et captif. Plusieurs techniques
existent à ce niveau. La technique du copy-stratégie peut être évoquée ici à titre d’illustration. Cette technique se
base sur les composantes suivantes :
• La promesse : avantage qu’apporte le produit au consommateur,
• La preuve : la justification technique de la promesse (démonstration, comparaison, témoignage…),
• Le bénéfice : le bienfait que fait obtenir le consommateur,
• Le ton: l’ambiance qui doit être cohérente avec l’image et la promesse du produit
Exemple de Gerblé :
• La promesse: un aliment sain,
• La preuve: un expert de la diététique + la composition détaillée du produit,
• Le bénéfice: le consommateur mange sain et il le sait,
• Le ton: le ton de l’expert, du conseiller
- Choix du média : A ce stade, il ne s’agit pas de chercher l’outil le plus adéquat mais le meilleur mix-
communication : Télévision, Réseaux sociaux, radio, affichage, sponsoring….tous les moyens de communication
sont envisageables. Toutefois, il s’agit de sélectionner les canaux les « plus adéquats » compte tenu de l’objectif, la
cible, le message ou encore les moyens financiers disponibles.
- Calendrier et timing
Il s’agit de choisir le bon timing, la période adéquate ou encore la bonne saison pour lancer la campagne de
communication. Sachant que le message publicitaire est lent pour pénétrer l’esprit du consommateur, la cadence
de la communication est pluriannuelle. Compte tenu de la nature du produit, de la cible, des aléas du marché, une
entreprise peut programmer des campagnes régulières de communication durant toute l’année ou au contraire des
campagnes massives mais durant des périodes ponctuelles dans l’année.
- Budget : il s’agit d’évaluer avec précision les ressources logistiques, humaines et financières nécessaires en
relation avec les outils de communication sélectionnés.
4-Politique de Distribution
La dernière composante du marketing mix est la distribution. Elle consiste à rendre accessible le produit.
Pour le consommateur, il s’agit de répondre à la question : Où trouver le produit ? pour l’entreprise, il s’agit de
répondre à la question : Où placer nos produits ?
En gros, la politique de distribution regroupe l’ensemble des actions visant à constituer et à entretenir un
réseau de distribution. Son Objectif est triple :
- Couvrir le marché
- Rentabiliser l’entreprise
- Faire connaître ou améliorer l’image (magasin spécialisé)
Les canaux de distribution sont constitués de l’ensemble des acteurs ou intermédiaires qui font passer le
produit de l’entreprise au consommateur final.
On distingue deux grands canaux :
- Le canal direct : l’entreprise distribuer directement son produit au consommateur final.
- Le canal indirect : l’entreprise passe par un ou plusieurs intermédiaires pour toucher le consommateur final.
COURT
CANAL
ULTRALONG Producteur Agent Grossiste Détaillant Consommateur
- Le canal direct comporte seulement deux niveaux car il est caractérisé par l’absence d’intermédiaires entre
l’entreprise et le consommateur.
- Le canal court : l’entreprise passe par les détaillants pour atteindre le consommateur final. C’est un canal utilisé
pour les biens durables tels les meubles, les appareils électroménagers, les vêtements.
- Le canal long : l’entreprise passe par des grossistes pour atteindre les détaillants qui vendent le produit
directement au consommateur. C’est la forme du canal qui est utilisée pour les biens de consommation courante
- Le canal ultra long : l’entreprise passe par des agents pour atteindre les grossistes, qui distribueront à leur tour
les produits de l’entreprise aux détaillants.