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Chap I Introduction
Au début :
- pâleur cutanée et muqueuse ;
- polypnée et tachycardie d'effort ;
- asthénie pour des efforts de moins en moins marqués.
À un stade plus grave :
- polypnée permanente, avec tachycardie ;
- souffle systolique anorganique (cardiaque et gros vaisseaux).
Plus tardivement :
- œdèmes des membres inférieurs ;
- signes d'anoxie cérébrale, céphalées, vertiges, acouphènes, « mouches
volantes ».
À l'extrême :
- le coma anémique (autour de 3 g/100 mL).
Il est important de connaître ces signes communs aux anémies, et les
conséquences de celles-ci sur les parenchymes nobles (myocarde).
L'anémie aiguë, celle notamment des hémorragies abondantes, comporte les
mêmes symptômes, mais souvent beaucoup plus intensément perçus, et il s'y
ajoute une tendance au collapsus et souvent une sensation de soif intense,
surtout en cas d'hémorragie,
IV. MÉCANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES DES ANÉMIES
La baisse du taux d'hémoglobine peut résulter de deux mécanismes
fondamentaux :
1. Une augmentation des pertes à laquelle une augmentation compensatrice
de la production médullaire ne parvient pas à faire face.
- Dans ce cas. les réticulocytes augmentent, témoignant de l'effort de la
moelle qui tend à compenser l’excès de perte.
- Cette augmentation est légèrement retardée par rapport au début de
l'anémie.
- On parle d’anémies « régénératives »
2. Une diminution de la production médullaire.
- La baisse du taux des réticulocytes précède la baisse du taux
d’hémoglobine (Fig 4.a et b).
- On parle d’anémies « arégénératives ».
Fig. 4.a. Anémie par excès de perte : baisse du taux d’hémoglobine, puis
augmentation secondaire de la réticulocytose, puis stabilisation.
Arbre décisionnel
cibles
- Réticulocytes : < 125. 10 9 / L
2. Bilan martial :
- Fer sérique ou sidérémie : abaissé, N : 13-20 µmol / L (attention au troisième
trimestre de grossesse)
- Ferritinémie abaissée (N : 30-200 ug / L homme, 20-100 µg / L femme)
- Ferritine intra-érythrocytaire abaissé (stock)
- Transferrine augmentée
- CTF transferrine augmentée (N : 45-70 µmol / L)
- CS transferrine abaissé (N : 15-40 %)
3. Bilan inflammatoire normal :
Fg, CRP, alpha 2 globine
4. Autres :
- myélogramme inutile
- Groupe sanguin ABO, Rhésus + RAI
IV. Diagnostic étiologique :
1. Interrogatoire :
Médicaments (AVK, aspirine)
2. Examen clinique :
méléna,
3. Carence d'apport :
Nourrisson, grossesse, allaitement, végétarien
4. Trouble de l'absorption du fer :
- Chélateurs de fer : thé,
- Maladie cœliaque, maladie de Crohn, résection iléale, gastrectomie (en général
non isolée)
5. Perte :
- hémorragies digestive : fibroscopie : ulcère gastroduodénal,
- hémorragies génitales : ménorragie, métrorragie, Willebrand, cancer, fibrome
- Autres : dons de sang répétés, ankylostome, anguillulose
V. Diagnostic différentiel
1. Anémie microcytaire hyposidérémique :
Anémie inflammatoire : ferritinémie augmentée, CTF normale
2. Anémie microcytaire non hyposidérémique :
Thalassémie, myélodysplasie, saturnisme, carence en vitamine B6, anémie
sidéroblastique congénitale
Anémie inflammatoire
Les anémies inflammatoires sont fréquentes et peuvent s'observer au cours de
nombreuses pathologies: maladies de système, maladies infectieuses, maladies
néoplasiques. Le traitement d'une anémie inflammatoire est essentiellement
celui de sa cause.
Physiopathologie
Plusieurs facteurs interviennent dans le mécanisme physiopathologique de
l'anémie inflammatoire, qui est liée avant tout à une insuffisance de
l'érythropoïèse résultant de l'inhibition des progéniteurs érythroïdes et d'une
perturbation de la synthèse et de l'action de l'érythropoïétine
Un trouble du métabolisme du fer interviendrait également : lors du
phénomène inflammatoire, les macrophages séquestrent le fer libéré par
l'hémolyse (la coloration de Pérls montrerait dans la moelle des macrophages
riches en hémosidérine, avec absence de sidéroblastes, qui sont des
érythroblastes contenant des grains de fer).
-thalassémie intermédiaire
La définition de cette entité est purement clinique : elle est caractérisée par une
bonne tolérance à l’anémie sans asthénie. Le retentissement sur l’état général est
le plus souvent modéré.
Cependant la puberté est souvent retardée, mais généralement complète. La
splénomégalie est habituelle dans ces formes de thalassémie ; elle peut évoluer
vers un hypersplénisme et rendre compte des besoins transfusionnelles.
-thalassémie mineure
C’est la forme le plus souvent observée chez les sujets hétérozygotes.
La traduction en est essentiellement hématologique avec une discrète anémie
microcytaire pseudo-polyglobulique. Toutes les complications des
-thalassémie silencieuse
Il s’agit d’une forme inapparente de β-thalassémie, même sur le plan
hématologique et l’hémoglobine A
Diagnostic biologique des β-thalassémies
Anomalies hématologiques
III. Diagnostic des α _ thalassémies:
Classification clinique des α-thalassémies
Les α-thalassémies s’expriment selon quatre formes cliniques, en fonction du
nombre de gènes défectueux ou absents. En pratique, cette classification doit
être nuancée par la différence d’expression des gènes α1 et α2.
1/ Anasarque fœtal de Bart
Il s’agit de l’absence totale de gène α fonctionnel. Cette anomalie est à l’origine
d’une anémie hémolytique extrêmement sévère durant la vie fœtale, conduisant
à la mort in utero .
2/ Hémoglobinose H
Elle se rencontre le plus souvent chez des patients d’origine asiatique ou
méditerranéenne et exceptionnellement dans la race noire. Elle se présente
comme une anémie hémolytique assez grave, accompagnée de pâleur, d’ictère
cutanéo-muqueux et de splénomégalie ; la survenue d’une lithiase en est une
complication fréquente..
3/ α-thalassémie 1 ou α-thalassémie mineure
Deux gènes sont délétés et seule existe une discrète anémie microcytaire.
4/ α-thalassémie 2 ou α-thalassémie silencieuse
Quand il reste trois gènes normaux, l’α-thalassémie est pratiquement
asymptomatique en dehors de la présence d’hémoglobine Bart
Anomalies hématologiques
La drépanocytose
Physiopathologie
. Ces crises peuvent toucher tous les territoires : abdominal (douleurs pseudo-
chirurgicales),
. Toute crise douloureuse chez un sujet noir doit faire évoquer une
drépanocytose homozygote.
. Ces crises peuvent poser des problèmes de diagnostic différentiel selon leur
localisation :
etc…
- L examen clinique est surtout important pour éliminer, lors des crises
drépanocytaires douloureuses, un diagnostic différentiel.
l'hyperréticulocytose)