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Dominique Chateau
2022/1 n° 29 | pages 7 à 15
ISSN 1969-2269
ISBN 9782130834991
DOI 10.3917/nre.029.0007
© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 17/07/2022 sur www.cairn.info via INIST-CNRS (IP: 193.54.110.56)
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PRÉSENTATION
DOMINIQUE CHATEAU
Rencontres esthétiques
sur les bords et dans les marges
« Être un grand poète, mais n’être ni Lamartine, ni Hugo, ni Musset » : tel
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fut, selon Paul Valéry, le défi principal que releva le jeune Charles Baudelaire
tandis qu’il parvenait « à l’âge d’écrire » ; il fallait « se distinguer à tout prix de
grands poètes exceptionnellement réunis par quelque hasard, dans la même
époque, tous en pleine vigueur [1] ». Ainsi, note Valéry, « dans les domaines de
la création, qui sont aussi les domaines de l’orgueil, le besoin, le devoir, la
fonction de se distinguer, sont indivisibles de l’existence même [2] ». Ce propos
renvoie au sens neutre de la séparation, de la différence qu’on se contente de
constater, non sans suggérer une dimension axiologique puisque l’âgon des
poètes vise autant à égaler, voire dépasser, les maîtres qu’à trouver sa voie à
l’écart de la leur. Ce faisant, le néophyte, n’instaure pas sa poétique singulière
sans transformer peu ou prou l’art qui la porte – y imprimant, s’il réussit, la
marque de sa manière et de sa conception –, mais en restant dans des limites
précises où cet art continue d’être transmissible intègre au suivant.
Maur (810 ap. J.-C.). Dans les parages de la poésie, nombre de formes margi-
nales ont ainsi proliféré – poésie visuelle, poésie concrète, motlibrisme, let-
trisme, spatialisme, etc. – qui se caractérisent par le fait qu’elles revendiquent
à la fois leur prestigieuse origine et une spécificité expérimentale qui, les singu-
larisant, bloque à jamais leur assimilation complète.
Dans cette catégorie des arts en marge, qui doivent réussir autant que les
artistes qui les pratiquent et en épousent la norme plus ou moins fugace, on
peut donc ranger toutes les sortes de pratique artistique qui se développent
localement ou globalement, dans l’ombre ou en plein soleil, à côté des formes
établies, à leurs bords ou dans leurs marges. On songe évidemment à la multi-
plication des « mondes de l’art » au sens d’Howard Becker qui, fondés sur le
besoin de coopérer au profit d’une pratique artistique ciblée, prospèrent à
l’écart du système de l’art contemporain et des expostions contemporaines de
l’art, à l’écart du fameux « monde de l’art » identifié par Arthur Danto. Au vrai,
on peut élargir l’opposition de ces deux mondes en considérant transhistorique-
ment l’ensemble du patrimoine artistique et culturel pour partir en quête de
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formes minoritaires à l’aune des arts qui, vu leur installation depuis des temps
immémoriaux ou leur instauration récente mais institutionnellement certifiée,
figurent au premier rang du patrimoine et bénéficient du plus grand nombre
des chroniques et recherches. Les exemples de ces formes minoritaires abondent
– à titre indicatif et provisionnel, le théâtre indépendant (par exemple, celui
que promeut le festival marginal [fringe] d’Edmonton [3]), la poésie populaire
et sur Internet, la poésie concrète et sonore, l’artisanat créatif, le cinéma expéri-
mental (dit aussi « underground », indépendant, etc.) et le home movie, le stop
motion (notamment, l’usage des marionnettes ou de la pâte à modeler pour
un filmage image par image), diverses pratiques musicales singulières, mais
aussi la musique d’ambiance et de circonstance, la peinture décorative, le street
art hors institution, le tatouage, l’art africain dans son contexte premier, etc.
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Dans ce qu’il appelle l’art pur, les producteurs sont des artistes professionnels et ceux
qui l’apprécient, des spécialistes. Ses formes concrètes incluent le nô, les symphonies et
les peintures professionnelles. L’art de masse, dont les formes incluent les émissions de
télévision, les chansons populaires, les affiches et les romans policiers, est souvent consi-
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déré comme du pseudo-art ou de l’art vulgaire, dans la mesure où sa production est basée
sur la collaboration entre des artistes professionnels et des organisations médiatiques, et
ses destinataires, des masses non spécialisées. En revanche, l’art marginal est considéré
comme un domaine situé à l’intersection de la vie quotidienne et de l’expression artis-
tique. Ses formes vont des graffitis aux gestes de l’interaction quotidienne, les cartes du
Nouvel An, les variations sur les chansons, les éléments d’architecture et la décoration
d’intérieur.
Sugimoto développe quelque peu le propos de Tsurimi relatif à cet art dit
marginal, taxé aussi d’activité d’amateur, pour insister sur le fait que ceux ou
celles qui le pratiquent, que ce soit à la production comme à la réception, sont
des « profanes sans être des spécialistes ni des experts professionnels ».
eux-mêmes (self-taught) et qui sont leurs propres maîtres quand ils décident
d’investir le champ artistique. D’où ces questions que pose Charlotte Laubard
dans le catalogue de l’exposition dont elle assume le commissariat [7] :
Pourquoi donc lorsque certains artistes sans formation professionnelle passent à l’acte,
leur œuvre surprend par [son] degré d’invention jusqu’à mériter une place dans l’histoire
de l’art ? Mais quelle place peut-on leur octroyer alors que la tradition esthétique repose
sur l’insertion réfléchie dans une histoire des formes par l’apprentissage et par la spéciali-
sation ? Quels seraient les critères de légitimation pour mettre sur un même plan des
pratiques aux origines et aux intentions qui divergent ?
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l’amateurisme, soit en se contentant de coopérer assidûment au sein du cercle
d’amis intéressés par le même objectif artistique (ces « mondes de l’art » chers
à Howard Becker !), soit en adoptant une posture critique vis-à-vis de l’institu-
tion et en décidant plus ou moins définitivement de la bouder.
Mais, en tout état de cause, les deux notions sont produites et considérées
du point de vue de l’artiste. Dans le présent numéro de la Nouvelle Revue
d’esthétique, il s’agit plutôt de prendre position sur toute sorte de surplomb
théorique et empirique susceptible d’introduire au point de vue des arts eux-
mêmes. Il s’agit moins de réactiver le débat censément surchargé d’exemples et
d’arguments sur l’opposition du majeur et du mineur, du high et du low, du
futile et de l’utilitaire, ou encore du professionnel et de l’amateur, que de regar-
der la situation de la marginalité directement, d’introduire aux caractéristiques
esthétiques qu’elle recèle, en adoptant le point de vue des formes d’art margi-
nales elles-mêmes en tant qu’elles constituent leur propre domaine et leur
propre système. Il s’agit moins de chercher à légitimer ce qui ne l’est pas et,
pour faire bonne mesure, de délégitimer ce qui l’est, de mettre en cause les
hiérarchies établies en espérant que cela puisse se régler « sur le papier », que
de considérer et d’approfondir la portée esthétique propre aux arts en marge
dans le champ de leur opérativité et de leur épanouissement.
7. Charlotte Laubard, « Une énigme à
résoudre », L’Énigme autodidacte. The Self- Loin que cette posture réflexive ne ferme l’ouvert après qu’elle l’a dépisté.
taught Enigma, catalogue de l’exposition
éponyme au Musée d’art moderne et Deux commentaires de Sugimoto retiennent l’attention à cet égard. Tout
contemporain de Saint-Étienne Métropole d’abord, il souligne que
(octobre 2021-avril 2022), Gand, Éditions
Snoek, 2021, p. 7.
[…] bien que de telles formes d’art [en marge] aient existé depuis l’Antiquité, le dévelop-
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ouvert la voie à la dichotomie entre l’art pur et l’art de masse, écartant l’art marginal de
la sphère de l’art légitimement reconnu.
Des bricoleurs aux passionnés d’automobiles, des peuples de l’image (le cinéma est un
territoire bien exploré dans cet ouvrage) aux peuples de la littérature, tous participent
activement à faire voler en éclat les limites du territoire convenu du bon goût et du
beau [8].
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le beau et le bon goût ne sont plus des critères de l’art « officiel », « profession-
nel », « institutionnel », etc.
Même la manière dont les gens interagissent dans les bains publics (sentô) et les sources
chaudes seraient une sorte d’art marginal ; des personnes d’origine différente se ren-
contrent nues, engagent une conversation sans prétention, et engendrent ainsi une forme
de communication artistique dans l’environnement d’une mini-démocratie.
C’est dire que la pratique artistique en marge peut se rencontrer non seule-
ment dans les formes d’art spécifiquement vouées à la fonction artistique, mais
encore dans des formes sociales non-artistiques qu’elle investit sans pour autant
nécessairement perturber ou invertir leur finalité pratique, sociale et culturelle.
Ainsi, pour rester au Japon, le sumo présente-t-il plus que tout autre sport de
combat la superposition au mécanisme de la compétition de diverses sortes
d’objets ou de comportements rituels d’origine religieuse (shinto) qui contri-
buent à en esthétiser le spectacle : le dispositif de l’arène (dohyô) surmonté 8. Sébastien Delot, « Les Peuples de l’art,
d’un chapiteau et où, au sol, est tracé un cercle dans l’argile, la culotte de tissu tomes 1 et 2 ; Howard S. Becker. Les
Mondes de l’art », Critique d’art [En ligne],
portée par le rikishi – nom japonais des sumotori –, son chignon pour retenir 28, Automne 2006, mis en ligne le 02
ses cheveux longs, la corde agrémentée de bandes de papier blanc que porte le février 2012, consulté le 31 mars 2021.
URL : http://journals.openedition.org/criti
Yokosuna (athlète demi-dieu au sommet de la hiérarchie) lors de la cérémonie quedart/1066 ; DOI : https://doi.org/10.40
de consécration de l’arène, le défilé des athlètes ponctué par le yodibashi qui 00/critiquedart.1066.
9. Yoshio Sugimoto, op. cit., p. 259.
psalmodie nom, grade, pays et écurie des lutteurs, de ces derniers, le bascule-
ment latéral sur les pieds qui, frappant le sol, vise à chasser les mauvais esprits, nouvelle Revue d’esthétique no 29/2022 | 11
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lui-même esthétisé par un balancement entre fiction et réalité. On pourrait,
certes, considérer l’esthétisation du catch moderne que provoque sa médiatisa-
tion, et convoquer à cet égard l’idée de kitsch (et aussi développer la catégorie
des compétitions gentiment grotesques, telles les courses de « caisses à savon »,
que les médias encouragent), mais Thomas Morisset marque l’originalité de sa
perspective en menant son étude au cœur même du combat : si, partant de
l’un des textes les plus fameux des Mythologies de Roland Barthes, mais s’en
démarquant, il éclaire ce combat sous le jour artistique, c’est pour y mettre en
évidence l’entre-deux de la force des heurts et de leur simulation, de la réalité
physique des corps meurtris (qui, notamment, saignent) et de la fiction des
coups simulés.
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le street art est censé l’illustrer ou la revendiquer, peut être considérée comme
une valeur esthétique et de quelle manière on peut la spécifier comme telle vis-
à-vis des significations idéologiques et politiques de la marginalité. Cela néces-
site, pour Christophe Génin, de reconsidérer le street art vis-à-vis des catégories
de genre et de manière.
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où était diffusé le film Sybil (single channel HD film, 2020, 9’ 59’’) : conçu pour
l’opéra de chambre Waiting for the Sybil (2019), cette œuvre en stop motion
consiste en la projection sur écran de pages de dictionnaire sur lesquelles
viennent danser des figures naturelles ou géométriques et des phrases. Un autre
témoignage actuel de cet art particulier : diffusé en ce moment sur Netflix, La
Maison (The House, 2022), un film à sketches (anthology film) en stop motion
écrit par Enda Walsh. Il y a une caractéristique de ce dernier qui introduit fort
bien au propos de Cyril Lepot dans le présent volume : on y observe un soin
particulier apporté à la représentation image par image d’éléments tels que l’eau
et le vent, ce que confirme surtout, dans la première partie, intitulée The Story
(réalisée par Marc James Roels et Emma de Swaef), l’utilisation de figurines en
tissu dont la texture est animée de vibrations fines. De même que Thomas
Morisset aborde la problématique des arts en marge en s’intéressant à l’aspect
physique du catch, c’est principalement par le biais du traitement physique de
la matière (fluide, solide, verre) que Cyril Lepot aborde les modes de fonction-
nement et les valeurs esthétiques du stop motion lorsqu’il est revendiqué pour
sa spécificité. Dans ce but, il se fonde, la plupart du temps implicitement, sur
les avancées de la science physique actuelle, ce qui promet un possible renouvel-
lement de certaines rubriques de la théorie du cinéma où le stop motion, comme
technique et comme art, est généralement laissé pour compte.
[l’]« art du Lego », [les] sculptures de Nathan Sawaya composées des briques en plastique
[…], les arts modestes de Di Rosa et Belluc [qui] nous avaient accoutumés à voir dans
les cadeaux Bonux ou les canifs et fléchettes de petits garçons les constituants d’un art
en phase de reconnaissance […], les babioles des Kinder Surprise ou de Mc Donald’s,
ou les Dolfis de Novotel, […] les verres à moutarde Astérix [qui] deviennent des objets
mis en scène artistiquement quand Vermeer illustre des pots de yaourt. Cette inversion
des valeurs iconiques ou pratiques relève d’une sorte de chiasme contemporain : par le
design et la publicité le « grand art », reconnu comme culture commune d’une nation,
est une ressource d’applications pour objets de grande consommation, et inversement
des pratiques de consommation sont validées par les institutions (ou les offices de tou-
risme) comme événements artistiques […].
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La Distinction dans la mesure où le goût des produits dérivés, en gagnant la néo-
bourgeoisie, semble ressortir du paradoxe d’un « élitisme étrangement ouvert ».
On aura sans doute remarqué que tous les cas considérés jusqu’ici se carac-
térisent par un dualisme analogue dans la mesure où les arts en marge, outre
la spécification qui fonde leur marginalité, côtoient des arts établis, quitte à s’en
écarter ou à s’en rapprocher. Tel est encore l’art des femmes de Sejnane, un
avatar remarquable du dualisme que convoque la considération des arts en
marge dont Hélène Sirven étudie les diverses facettes, d’un point de vue à la
fois anthropologique et esthétique, non sans y mêler un regard attentif à la
poïétique. Outre qu’elle a donné son titre à un film de fiction aux accents très
politiques d’Abdellatif Ben Ammar (qui obtint un Tanit de bronze aux Journées
cinématographiques de Carthage de 1974), Sejnane est une petite ville du nord
tunisien, située dans le gouvernorat de Bizerte, traversée par la RN 7 où on
peut rencontrer des femmes qui proposent leurs créations à la vente. Divers
magasins, à Sidi Bou Saïd notamment, ont également relayé cette production
unique qui a reçu en 2018 l’aval de l’UNESCO, au titre de « Patrimoine culturel
immatériel de l’humanité ». On peut estimer que cette production des femmes
de Sejnane, tant elle offre une variété étonnante, apparemment inépuisable, de
poteries, de poupées et de figurines animalières ainsi que de motifs décoratifs,
est singulièrement artistique par l’intense créativité qu’elle manifeste, quant aux
productions comme aux modes poïétiques, en supplément de l’artisanat dont
les objets relèvent censément. Hélène Sirven le montre à la faveur d’une analyse
qui combine le point de vue esthétique général (autour des concepts de marge
et d’ailleurs, dans le sillage de Derrida) et l’attention précise, concrète envers le
nouvelle Revue d’esthétique no 29/2022 | 14 processus de création (matériau, outils, modes du faire).
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Rencontres esthétiques sur les bords et dans les marges | DOMINIQUE CHATEAU
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envisagé d’y réintroduire le point de vue même dont elle s’éloigne. D’où l’idée
d’une sorte de marginalité de second degré face à une marginalité première qui
s’est institutionnalisée et une discussion féconde (au sens où elle est digne d’être
poursuivie) sur la causalité culturelle des créations artistiques.