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Bir-el Harmat est un point dans le désert de Libye, près duquel une compagnie de
400 volontaires de la brigade juive sioniste aurait soutenu courageusement et
efficacement, mais au prix de pertes considérables, un siège devant des troupes
germano-italiennes beaucoup mieux armées, pour barrer la route à une offensive de
contournement des forces de Rommel.
Historique
Selon François Milles, auteur de Des juifs dans le Désert, parallèlement au siège
de Bir Hakeim, et un peu plus au nord, un point d'appui complémentaire tenu par une
compagnie de 400 volontaires de la Brigade juive sioniste soutint un siège
comparable, mais à plus petite échelle, et avec beaucoup moins de moyens que la
Brigade française libre. Cette compagnie de Génie, sous les ordres du major
Liebmann, avait été déposée en mai 1941 en plein désert de Libye, sans armes
lourdes ni moyens de DCA, afin d'y installer des champs de mines destinés à barrer
la route à toute offensive de contournement des forces de Rommel.
Les deux jours suivants, la position fut attaquée par les chars de la division
italienne Ariete, la même qui s’en était prise sans succès, cinq jours plus tôt, à
la défense de Bir Hakeim. Plusieurs des blindés italiens lancés à l’assaut du
dispositif furent mis hors d’état de nuire par les barrages de mines. Quant aux
blindés parvenus au centre du dispositif, ils subirent les attaques des volontaires
juifs armés, faute de mieux, de « cocktails Molotov », et plusieurs d'entre eux
furent ainsi détruits.
La compagnie juive avait perdu les trois quarts de ses effectifs, mais elle avait
contribué, au côté des Français libres, à retarder de 10 jours l’offensive de
contournement de Rommel en direction de Suez.
Toutefois ce récit de François Milles n'est pas corroboré, en ce qui concerne cette
rencontre dans le désert, par le livre de Kœnig sur Bir Hakeim.
Thierry Nolin dans son livre "La haganah" rapporte un récit similaire mais situe la
bataille à Méchili où les troupes du commandant Félix Liebman résistèrent durant
tout le mois de juin aux troupes allemandes et italienne. Les Forces Françaises
Libres vinrent à leur secours de Bir-Hakeim le 2 juillet. En arrivant, le général
Koenig qui menait les troupes françaises, fit flotter la bannière étoilée sur sa
jeep à côté du drapeau tricolore et demanda à ses troupes de le saluer pour rendre
hommage à la résistance et au courage de la brigade du commandant Liebman.
Voir aussi
Bibliographie
François Milles, Des juifs dans le Désert, in Les combats d’Israël, dirigé par
Joseph Kessel, in Combats de l’Histoire, n°275, Tallandier, Paris 1973.
Thierry Nolin, La haganah, l'armée secrète d'Israêl, 1971.
(en) Pierre van Paassen, The Forgotten Ally, Pickle Partners Publishing, 2016
(lire en ligne)