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Discussion collective entre Manola Antonioli, Vincent Jacques, Igor Krtolica, Jérôme
Rosanvallon
2021/1 N° 99 | pages 10 à 26
ISSN 1144-0821
DOI 10.3917/rdes.099.0010
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2021-1-page-10.htm
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VInCEnt JACQUES : Nous avons souhaité organiser ce dialogue à plusieurs pour interroger en
guise de préambule au dossier les deux présupposés fondamentaux sur lesquels il repose et
que je propose de résumer avec ces deux séries de questions :
1/ Y-a-t-il une métaphysique deleuzo-guattarienne et, si oui, que faut-il entendre par ce
terme ? Peut-on d’autre part ou corrélativement parler d’ontologie à leur égard ? Quel serait
par ailleurs le terme ou qualificatif le plus adéquat pour désigner cette métaphysique ?
Comment la spécifier par rapport à d’autres métaphysiques contemporaines ?
2/ Quel est le degré d’autonomie de la métaphysique de Deleuze & Guattari par rapport à
celle de Deleuze ? La logique de celle-ci change-t-elle après sa rencontre avec Guattari ou leur
travail ne fait-il que développer autrement cette logique (autour du couple actuel-virtuel par
exemple) sans la modifier fondamentalement ?
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JérôME rOSAnVALLOn : Sans préjuger des chemins imprévisibles qu'empruntera cette tentative
« d’agencement collectif d'énonciation », je prolonge la présentation de Vincent en précisant
et numérotant le champ des questions que nous avons à explorer. Il s’agit d’élucider :
1/ ce qu'il en est de la métaphysique de Deleuze & Guattari : 1.1/ par rapport
notamment à leur philosophie politique (histoire universelle, théorie des machines désirantes,
des formations sociales, de l'État, du capitalisme, etc.) ; 1.2/ par rapport à l'éventuel refus de
toute métaphysique, de toute ontologie qui caractériserait leur philosophie ; 1.3/ par rapport
à d'autres philosophies ou lignées métaphysiques proches ou lointaines, auxquelles ils
appartiendraient ou dont ils se distingueraient.
2/ ce qu'il en est de la métaphysique de Deleuze & Guattari : 2.1/ par rapport à celle de
Deleuze seul ; 2.2/ par rapport à celle de Guattari seul, qu'il s'agisse dans les deux cas d'ouvrages
écrits avant, entre ou après leur quadruple collaboration (AŒ, MP, K, QPh) ; 2.3/ chez les
commentateurs en général dont nous sommes et du point de vue de l’institution en général.
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Pour esquisser mes propres éléments de réponse et lancer ainsi la discussion entre
nous, je me permets de réexposer rapidement les thèses que je défendais sur quelques-uns de
ces points dans mon introduction à leur philosophie (Deleuze & Guattari à vitesse infinie, vol. 1
et 2, Ollendorff & desseins, 2009 et 2016) :
1.1/ L'une des insuffisances et même, il me semble, l'un des contresens les plus
courants sur leur œuvre commune est de la réduire à une philosophie essentiellement
politique ou, pire, à n'être que le pan proprement politique de la philosophie de Deleuze...
Ce contre-sens entraîne tous les autres en réduisant considérablement la portée de leur
philosophie, en manquant une partie non négligeable de AŒ, en oblitérant certains plateaux
de MP et son enjeu général et surtout en isolant QPh des trois collaborations précédentes
pour la réabsorber entièrement dans la philosophie de Deleuze seul sans pouvoir
aucunement rendre compte de la façon dont Deleuze lui-même présente leur collaboration
et annonce son ultime volet dans cet extrait d'un entretien daté de 1988 que nous avons placé
en épigraphe du numéro : « Guattari et moi, nous voudrions reprendre notre travail
commun, une sorte de philosophie de la Nature, au moment où toute différence s'estompe
entre la nature et l'artifice » (P, p. 212). Par là, Deleuze donne aussi peut-être par avance la
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clef de la difficulté, pour les commentateurs, à reconnaître que leur philosophie commune
couvre l'ensemble des domaines de réalité, est un système philosophique complet, donc
notamment une ontologie, dont le réel socio-historique n'est jamais qu'un aspect : parvenir à
estomper toute différence entre nature et artifice, société, culture, histoire implique en effet
de montrer que toute existence et production naturelle sont finalement façonnées par le réel
socio-historique et donc que « tout est politique » sans voir que l'inverse doit être également
vrai, autrement dit qu'aussi bien « tout est naturel »...
1.2/ J'avoue n'avoir jamais compris l'argument consistant à refuser toute dimension
ontologique à leur philosophie comme à celle de Deleuze. J'ai consacré la majeure partie de mon
premier volume à montrer notamment, à toutes les étapes d'élaboration de leur philosophie, la
primauté de la variation sur toutes les formes d'invariance partielle et provisoire dès lors
toujours secondes (strates, agencements, territorialisations, codages, structures machiniques,
plans, concepts, etc.), primauté qui les rapproche notamment de la structure de la théorie
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textes ne sont pas métaphysiques au même degré : il y a une différence sensible entre les passages
de MP sur le plan de consistance et ceux sur l’État comme appareil de capture, comme il y a une
différence entre le premier livre de l’éthique et le traité théologico-politique. Mais, je rejoins
Jérôme sur le fait que, dans leur œuvre commune (davantage que dans leurs œuvres
respectives), les deux domaines – politique et métaphysique – tendent à devenir indiscernables.
Par conséquent, je crois qu’il n’est pas inutile de faire jouer ensemble les deux sens du concept
de métaphysique. Si l’on s’en tient au sens classique du terme, à savoir que la métaphysique est
un domaine de la philosophie qui pense ce qui est au-delà du monde empirique ou phénoménal,
je crois que l’on peut mesurer l’originalité de leur théorie de l’absolu dans l’histoire de la
philosophie (par exemple, la théorie de la déterritorialisation absolue, du devenir-imperceptible,
du plan de consistance etc.). Si l’on envisage maintenant la métaphysique au sens typique que lui
donnent les philosophies de la Nature et de l’immanence, à savoir que toute chose est en relation
directe à l’absolu, je crois que cela permet cette fois de déterminer la manière dont toute chose
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MAnOLA AntOnIOLI : Pour ma part, je partage avec Igor une grande perplexité face à la première
question que nous avons choisi de nous poser collectivement : y a-t-il une métaphysique
deleuzo-guattarienne et, si oui, en quoi consisterait-elle ? Deux interprétations – au moins –
du terme « métaphysique » sont possibles : celle qui en fait l’étude de ce qui est « au-delà de la
physique » et celle (bien évidemment étroitement liée à la première), qui se situe dans la
tradition kantienne, puis nietzschéenne, heideggérienne ou derridienne, qui en fait une
opération millénaire de dévaluation du monde sensible et terrestre, au profit (presque dans
des termes financiers de « capitalisation ») d’un monde plus haut, plus vrai, plus bon, plus
désincarné et spirituel.
En ce qui concerne la première interprétation, la réponse est certainement – à mon
humble avis – négative : rien chez Deleuze-Guattari n’aspire à dépasser et surmonter la physique.
Il s’agit plutôt pour eux de montrer les dynamiques, les forces et les devenirs qui animent le
monde physique, une épaisseur de la surface (ou de la croûte terrestre) grouillante de formes de
vie (organiques et inorganiques, humaines, animales, végétales et machiniques), liées par des
mystérieuses correspondances et des échanges incessants. La même logique est à l’œuvre dans
QPh comme le montrent les pages sur la « géophilosophie » (terme autour duquel tournait ma
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monographie d’alors, Géophilosophie de Deleuze & Guattari, L’Harmattan, 2004) ou celles sur les
plans – à la fois autonomes et convergents – où, se croisent dans des zones quasi géologiques
d’« interférence illocalisable », la science, les arts et la philosophie. Le diagnostic vaut aussi selon
moi pour l’œuvre de Deleuze seul comme de Guattari seul. Il suffirait de relire les pages sur la
répartition territoriale de l’image de la pensée dans Dr, où l’opposition entre une pensée
sédentaire et une pensée nomade fait son apparition bien avant les deux tomes de Capitalisme et
schizophrénie, ou de relire Chaosmose, ouvrage où Félix Guattari présente une traduction esthétique,
philosophique, écosophique et psychanalytique du monde de désordre ordonné, d’irrégularité
régulière, mise en lumière par la théorie physico-mathématique du chaos au cours des années
soixante-dix (l’une des références principales utilisées par Guattari dans cet ouvrage étant James
Gleick, La théorie du chaos [1987], Flammarion, 1991, édition revue et corrigée 2008).
En ce qui concerne la deuxième interprétation, la réponse est à mon avis toujours
négative : il n’y a pas de « métaphysique » deleuzo-guattarienne. On peut se référer de ce point
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VInCEnt JACQUES : Pour ma part, je crois que la métaphysique fait bien partie du projet
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optique plutôt un moyen qu’une fin : elle leur sert à décloisonner les savoirs et à critiquer un
rapport négatif au monde et au devenir (« Il se peut que croire au monde, en cette vie, soit
devenu notre tâche la plus difficile », QPh, p. 72).
Cet appel à « croire au monde » renverse complètement le sens de ce que sous-
entend traditionnellement le terme de métaphysique, à savoir une quelconque visée vers un
au-delà du monde, vers une unité transcendante et fondatrice du réel. En revanche, s’il s’agit
bien de métaphysique, comme le dit Igor, c’est que tout objet a bien une part réelle et une
part virtuelle comme Deleuze le montre dans Dr, tandis qu’on retrouve, bien que différente,
cette partition métaphysique dans MP et dans AŒ et QPh. Dans le cas de MP, les concepts de
déterritorialisation absolue et de devenir-imperceptible, le concept de Terre et celui de plan
de consistance visent un horizon de communicabilité métaphysique des différences qu’on
peut, selon moi, rattacher au virtuel, même s’il faudrait voir ce qui rend chaque fois
nécessaire un tel développement de notions différentes pointant vers la métaphysique. Une
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des règnes, elle ne développe cependant pas un régime de participation intégrale, qui définit
justement l’enjeu de la philosophie de Deleuze et Guattari. Bref, la métaphysique est selon
moi essentielle au développement de l’horizon éthique et politique de Mille plateaux, aussi
bien qu’à son potentiel de renouveau épistémologique.
la béatitude que forge Spinoza dans l’éthique, et dont on ne trouve guère d’équivalent dans la
philosophie politique contemporaine (sauf peut-être dans le regain d’intérêt pour le problème
de la « vie bonne »). Mais, d’un autre côté, une telle conception comporte des composantes
immédiatement politiques, par exemple dans l’idée que la déterritorialisation absolue de la
pensée philosophique trouve ses conditions de possibilité dans des formations sociales qui
forment des milieux d’immanence. Spinoza était-il parvenu à intégrer de telles composantes à
sa théorie du salut, ou les deux problèmes se distribuaient-ils l’un dans l’éthique et l’autre dans
le traité théologico-politique ? (La fin inachevée du traité politique aurait-elle atteint ce point
d’indiscernabilité ?) À ce titre, tout se passe en tout cas comme si l’œuvre de Deleuze et
Guattari était le fruit de la fécondation de l’éthique et du traité théologico-politique, avec une
gestation de trois cents ans ! Y a-t-il des ambitions équivalentes dans la philosophie politique et
la métaphysique contemporaines ? Il y aurait là matière à comparer avec certaines ambitions
de la philosophie contemporaine. Je pense à la philosophie sociale d’inspiration hégélienne,
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JérôME rOSAnVALLOn: Je vous propose que nous examinions à présent notre deuxième grande
question concernant le degré d’autonomie de la métaphysique deleuzo-guattarienne en
commençant peut-être par le point 2.3. Cela me semble en effet important d’insister sur le
fait qu’il ne s’agit pas d’une simple querelle, mineure et secondaire, entre spécialistes, qu’elle
n’engage pas seulement l’interprétation de l’œuvre mais la place même de Deleuze et surtout
de Guattari dans l’institution scolaire et académique en particulier et l’histoire de la
philosophie en général – si tant est bien sûr qu’il s’agisse de lui appartenir et non d’y échapper
comme le revendiquait par goût Deleuze lui-même : « J’aimais des auteurs qui avaient l’air de
faire partie de l’histoire de la philosophie, mais qui s’en échappaient d’un côté ou de toutes
parts : Lucrèce, Spinoza, Hume, Nietzsche, Bergson » (D, p. 21). Il est évident que cette
analyse rendait compte par avance de ce qui se profile dans son propre cas, avec une œuvre
d’abord utilisée puis de plus en plus étudiée par l’institution, donc en voie d’intégration
apparente à l’histoire de la philosophie (même si on est encore très loin du compte puisqu’il
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ne fait toujours pas partie de la récente liste enrichie des auteurs du programme de Terminale,
contrairement par exemple à… Iris Murdoch !), mais y échappant en vérité encore « de
toutes parts », notamment par « un côté » nommé Guattari… Existera-t-il ainsi une époque
bénie, que l’on peut espérer pas trop lointaine, où Deleuze et Guattari appartiendront bien
tous deux à l’histoire de la philosophie ? Dans l’immédiat, mon souhait serait déjà qu’un
auteur ou un éditeur ne puisse plus, lorsqu’il est question de l’une de leurs œuvres
communes, titrer uniquement « Deleuze » ou écrire « selon Deleuze » et faire ainsi
totalement disparaître Guattari sans éprouver au moins un certain malaise…
MAnOLA AntOnIOLI: Je rejoins Jérôme sur cette épineuse question. Il me semble essentiel à ce
propos de distinguer au préalable entre plusieurs auteurs du corpus philosophique qui porte
cette double signature (Deleuze et/ou Guattari). Les philosophes « professionnels »
continuent depuis désormais deux décennies à parler et à écrire autour de la philosophie « de
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JérôME rOSAnVALLOn : Il est donc salutaire de soulever ici explicitement le point 2.1,
l’autonomie de leur métaphysique par rapport à celle de Deleuze seul, et de l’examiner en
détail. Si l’on reformule le problème dans les termes de QPh, la question est finalement de
savoir si la philosophie de Deleuze & Guattari partage le même plan (d’immanence) que la
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conceptuelle, et de façon générale une certaine vitesse de pensée qui était à l’évidence une
caractéristique de Guattari et par rapport à laquelle Deleuze a toujours estimé avoir justement
un temps de retard – exactement comme Marx le disait d’Engels (« Tu sais que 1/ tout vient
tard chez moi et 2/ que je marche toujours sur tes traces », Lettre à Engels du 4 juillet 1864
dans Marx et Engels, Correspondance, VII, Éditions sociales, 1979, p. 248). Bref tout se passe
comme si une certaine recognition stylistique (elle-même discutable) tendait à absorber la
pensée de Deleuze et Guattari dans celle de Deleuze seul et à masquer à quel point celle-ci a
été transformée en profondeur et à chaque étape (et non pas seulement bien sûr au moment
de l’écriture de AŒ) par la pensée de Guattari.
révolution désirante). Reste que, pour Deleuze et Guattari, si la coupure séparant le champ
désirant du champ social s’est maintenue à l’échelle molaire, cette ligne de fuite n’a pas cessé
d’infiltrer toutes sortes de milieux à une échelle moléculaire. Et il n’est pas exagéré de dire
que, sur la base de ce diagnostic porté sur Mai 68 – la production d’une micro-rupture au sein
des mouvements révolutionnaires sur le rapport entre désir et pouvoir – Deleuze et Guattari
n’avaient pas d’autre ambition, en conceptualisant l’immanence « métaphysico-politique » du
désir et du pouvoir, que de produire ensemble la théorie de cette micro-rupture produite par
l’événement de Mai 68 et de contribuer ainsi pratiquement à amplifier cette micro-rupture pour la
transformer en « véritable fracture ». De ce point de vue, on peut considérer que AŒ
entendait faire la critique de la répression du désir par le pouvoir, en dégageant les conditions
et les moments de l’intériorisation de la répression du désir (jusqu’à l’auto-répression du
désir qui culmine dans les macro- et micro-fascismes) et de sa dépolitisation ou sa mise hors-
champ (l’œdipianisation du désir). Corrélativement, on peut considérer que MP prétendait
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néolibérale dès le milieu des années soixante-dix comme par la gauche du Programme commun,
ce qui devient manifeste en 1983), je dirais que leur ultime livre commun prolonge le même
questionnement (bien qu’il ne s’y réduise évidemment pas du tout) : en fonction de la
recomposition de la machine sociale et de l’essor d’un nouveau régime de pouvoir depuis les
années soixante-dix, dont ils avaient déjà esquissé l’analyse dans MP en lien avec la notion de
« nouvel asservissement machinique » – que Deleuze reprendra avec l’idée de « sociétés de
contrôle » et Guattari avec celle de « Capitalisme Mondial Intégré » –, il s’agit pour eux,
comme à chaque fois, de repérer les nouvelles lignes de fuite libérées par cette machine et de
les prolonger. Je pense de ce point de vue que le thème de la résistance à la communication de
l’information est central, car ce thème articule à la fois l’analyse du capitalisme, avec le rôle
croissant qu’y joue le marketing, dont la prétendue création de concepts fait événement, et la
théorie de la pensée et du cerveau, dont il s’agit de savoir comment libérer le potentiel
créateur toujours menacé par le régime des clichés. Le problème de la résistance à la
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