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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

DYNAMIQUE OHODA RDC

Comité national

Contact : +243824301482 et 971856853

Mail aubinkasongo480@gmail.com

COLLOQUE INTERNATIONL EN DROIT MINIER


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PRESENTATION SOMMAIRE DU COLLOQUE

A. BREVE EXPLICATION DU BIEN FONDE DE LA THEMATIQUE

THEME GENERAL : « DE LA RESPONSABILITE SOCIATALE DES


ENTREPRISES MINIERES FACE AU CODE MINIER REVISE : CAS DU
PROBLEME RELATIF A L’INTEGRATION COMPLETE DE LA RSE DANS
L’ESPACE OHADA ET DANS LE CODE MINIER MINIER. »

1. LA RESPONSABILITE SOCIETALE DES ENTREPRISES ET LE CODE


MINIER

L’OIT définit la responsabilité sociétale des entreprises comme un processus permanent


d’amélioration dans le cadre duquel les entreprises intègrent de manière volontaire,
systématique et cohérente des considérations d’ordre social, environnemental et économique
dans la gestion globale de l’entreprise, à cet égard la concertation avec les parties prenantes de
l’entreprise fait partie intégrante du processus.

En RDC, la promotion de la RSE a commencé en 2014 par la création d’une plateforme multi
acteurs au Katanga.

L’IDAK (initiative pour les investissements durables au Katanga) ,Qui regroupait les
entreprises minières, les autorités politico administratives et la société civile, avait pour
objectif de favoriser les discussions sur les enjeux du secteur minier. Plus particulièrement,
l’idée était d’aborder les questions de l’impact de l’exploitation minière sur les communautés.
Un guide de la RSE a ensuite été élaboré par la fédération des entreprises du Katanga. Ce
guide a mis en avant la norme internationale ISO 26000 qui pose les bases de la RSE. Grace à
ces orientations et aux espaces de discussions créés, les entreprises ont commencé à
s’interroger sur leurs responsabilités vis-à-vis de l’environnement et des communautés
locales. Avec la pression et les actions de la société civile auprès des compagnies minières et
du gouvernement, nous avons aujourd’hui un nouveau Code minier qui a intégré la
problématique de la RSE.

La plupart des entreprises qui ont commencé à appliquer la RSE en RDC, étaient des
compagnies minières à capitaux étrangers, venues soit des États-Unis, soit de l’Europe,
parfois cotées en Bourse. Ces entreprises ont déjà des pratiques liées à la RSE dans leurs pays
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d’origine et respectent la norme ISO 26000. Au niveau international, il est aussi important de
savoir que selon les Objectifs du Développement Durable (ODD), l’exploitation minière
exerce une pression immense sur les ressources naturelles et nécessite beaucoup d’eau et
d’énergie. Les compagnies minières générant énormément de bénéfices, il a été pertinent de
se demander de quelle manière leur argent pouvait contribuer à l’atteinte des ODD.

Les entreprises d’exploitations minières ont commis de nombreux actes de violations des
droits humains : l’eau et l’environnement ont été pollués, des communautés ont très souvent
été chassées de leurs terres qu’elles cultivaient pour vivre. Toutes ces problématiques ont été
portées par la société civile pour initier des actions et mener un plaidoyer contre les
compagnies minières. Suite à ces actions, des observatoires RSE ont été créés, notamment
dans les régions minières. L’Etat a également inscrit dans le Code minier que 0,3% des
bénéfices réalisés dans une exploitation minière doivent servir à financer des projets de
développement de la communauté impactée par les activités de l’entreprise. Les fonds récoltés
auprès des entreprises minières sont gérés par un comité de gestion indépendant composé de
leaders communautaires, de représentants de l’Etat et des entreprises pour en assurer le suivi.
Au final, le nouveau Code minier est d’une certaine façon un exemple de formalisation de la
RSE en RDC.

En dehors de grandes entreprises minières, il est important de souligner que d’autres


entreprises moins importantes polluent aussi et ont des responsabilités vis-à-vis de certaines
communautés.

Nous avons beaucoup travaillé avec les entreprises du secteur informel qui des fois engagent
des vingtaines de personnes, comme dans la restauration. On constate aussi beaucoup
d’irrégularités notamment en matière de droit du travail : les salaires sont des fois négociées
en fonction des relations personnelles, les contrats de travail et les congés sont inexistants et il
n y a pas d’espace de dialogue social permettant aux salariés de poser des problèmes à leur
employeur. De plus, certains opérateurs économiques découragent les femmes de tomber
enceintes en mettant en avant l’impact sur le travail. En ce qui concerne les questions
environnementales, nous avons remarqué des problèmes d’hygiène dans certaines PME
informelles par exemple la pollution des eaux par des pressings et des maisons de nettoyage à
sec. Face à ces comportements, nous avons essayé de créer une synergie entre les ONG et les
délégués syndicaux de certains corps de métiers quoi sont une porte d’entrée directe dans les
PME
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2. LA RESPONSABILITE SOCIETALE DES ENTREPRISES ET L’OHADA

La RSE est un processus par lequel une entreprise intègre, de manière volontaire des
préoccupations sociales et environnementales dans sa gestion et l’exercice de ses activités.
Dans ces conditions, il convient de préciser que le concept de RSE et celui de gouvernance
des entreprises sont liés. En outre, la RSE est nécessaire en tant qu’un outil d’attractivité du
droit OHADA et un moyen de protection des parties prenantes aux activités des entreprises.

Par ailleurs, même si le législateur n’a pas encore consacré des normes de RSE, leur
intégration est possible en droit OHADA.

Sans remettre en cause la fonction première des entreprises de recherche de profit, la RSE vise
en effet malgré tout à la conditionner au respect de certains principes et de certaines
obligations. Or, un tel objectif ne saurait être atteint sans une réception par le droit positif de
ces textes de RSE ou de leur contenu. Ce n’est d’ailleurs que récemment que les juristes ont
commencé à s’intéresser à la RSE, cette notion étant longtemps restée cantonnée à une
question d’éthique des affaires. Pour l'heure, cette responsabilité sociale n'a guère
d'implications juridiques directes en droit OHADA, mais on peut cependant lui rattacher les
obligations s'imposant aux grandes sociétés (surtout celles évoluant dans les secteurs miniers,
les hydrocarbures ou dans les pays en développement) au regard de leurs comportements vis-
à-vis de l'environnement, ainsi que la lutte engagée contre le blanchiment de capitaux.

La crise sanitaire que nous traversons a confirmé la meilleure capacité de résilience des
entreprises présentant de bonnes performances sociales, environnementales et de
gouvernance. A ce jour encore embryonnaire, l’intégration de la RSE dans les différentes
business practices nationales africaines est devenue un défi plus que jamais essentiel.
L’OHADA entend y contribuer pour rendre les sociétés africaines plus inclusives, tendre vers
moins d’impact environnemental et toujours plus de développement sociétal.
La crise sanitaire que nous traversons a confirmé la meilleure capacité de résilience des
entreprises présentant de bonnes performances sociales, environnementales et de
gouvernance. A ce jour encore embryonnaire, l’intégration de la RSE dans les différentes
business practices nationales africaines est devenue un défi plus que jamais essentiel.
L’OHADA entend y contribuer pour rendre les sociétés africaines plus inclusives, tendre vers
moins d’impact environnemental et toujours plus de développement sociétal.
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Pour le relever, plusieurs chantiers propres aux spécificités africaines se profilent. Rappelons
que l’Afrique compte 27% d’entrepreneures qui génèrent environ 12 à 14% du PIB du
continent. Ce leadership féminin fait cependant face à de nombreuses difficultés, parmi
lesquelles l’accès au financement ou aux organes de gouvernance des entreprises. Intégrer
dans nos lois des exigences de RSE constituerait un levier pour une meilleure intégration des
femmes au sein des entreprises et diversifier la vision managériale dans nos territoires.

B. CONFIGURATION DES ORATEURS DU COLLOQUE

La dynamique OHADA RDC et L’UNIDA France ont recouru aux spécialistes et doctrinaires
pour la tenue de cette rencontre scientifique, il s’agira de :

 Prof. Emmanuel SIBIDI DARANKOUM, secrétaire permanant de l’OHADA


 Prof. Stéphane MORTIER, représentant de l’UNIDA France en RDC et professeur à
l’université SORBONNE PARIS I
 Prof. Victor KALUNGA, spécialiste en Droit minier, professeur des Universités et
Recteur de l’Université de Kalemie
 Prof. Felix KANDOLO, Professeur à l’Université de Montréal au CANADA
 Me. Thony LUBULI, Avocat au Barreau du Haut Katanga, mandataire en mine,
Avocat conseil de plusieurs entreprises minières.
 Me. Orphée TSHIMBADI, Avocat au Barreau du Haut Katanga, spécialiste en Droit
minier et enseignant à l’Université de Lubumbashi.
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C. ETAT FINANCIER POUR LA TENUE DU COLLOQUE.

 Grande salle de l’hôtel du fleuve : 5000 USD

 Déplacement des Orateurs et leur hébergement : 6300 USD

 Prime des Orateurs : 12000 USD

 Déplacement des membres de la Dynamique OHADA RDC : 4000 USD

 Déplacement des membres de L’UNIDA France : 7000 USD

 Médias et impressions de support de communication : 10000USD

 Cocktail : 5000 USD

TOTAL : 49300 USD

Vous remerciant d’ores et déjà de l’attention que vous porterez à la présente et au soutien que
vous apportez à la vulgarisation du nouveau code minier, veuillez agréer Excellence Madame
le ministre l’expression de ma plus grande considération.

Fait à Lubumbashi, le 08 /12/2021

Me. Aubin KASONGO

Président national de la Dynamique OHADA RDC


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