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INTRODUCTION GENERALE
0.1. Problématique
Notre travail porte sur le traitement de l’information pendant la rupture
du FCC-CACH par la presse Kinoise. Cas des journaux « Le Potentiel » et
« L’Avenir ».
La presse écrite en République Démocratique du Congo est
majoritairement francophone, le français étant la langue officielle du pays. Son
fonctionnement démontre qu’elle est bipolaire. D’une part, elle est qualifiée de
proche du pouvoir politique, et d’autre part, cette dernière est qualifiée de
proche de l’opposition politique.
Il est vrai que plusieurs sources d’information s’accordent sur une
amélioration dans l’exercice du traitement de l’information et de la liberté de la
presse écrite. Ceux-ci développent des offres de couplage avec le web qui
augmentent la visibilité de la publicité tout en les offrant la possibilité de s’animer
le média puissant favorisant le ciblage par centres d’intérêt. Ils permettent de
travailler la notoriété, l’image et peuvent se décliner en éditions locales ou
régionales. C’est dans cette logique que le journal L’Avenir ne cache pas son
soutien à la majorité présidentielle de la RDC.
Cette étude se veut comparative dans la mesure où elle se fixe pour
objectif de comparer le contenu des journaux Le Potentiel et L’Avenir pendant
la rupture de la coalition FCC-CACH.
Ainsi, le choix de ces deux journaux se justifient dans ce contexte par
le fait que Le Potentiel est qualifié de proche de l’opposition politique tandis que
l’Avenir est qualifié de proche du pouvoir politique.
Le public étant intéressé par une diversité d’informations qui sont de
plusieurs natures : politique, économique, sportive, environnementale,
culturelle, etc. d’où la nécessité pour les médias de collecter, de traiter et de
diffuser dans les éditions de chaque jour, les informations qui peuvent accrocher
l’attention du public en vue de former l’opinion publique.
En effet, d’après la liste définitive des élus à l’Assemblée nationale
publiée par la Cour constitutionnelle congolaise, le FCC disposait de plus de
300 sièges, le CACH en détenait 48 et la coalition Lamuka en totalisait 99. Les
sièges restant revenaient à des membres de l’Alliance des forces
démocratiques du Congo et alliés (AFDC-A) qui a été exclue du FCC. Au Sénat,
le FCC et les Sénateurs indépendants proches de cette formation détiennent 79
sièges, contre 12 pour l’AFDC-A, 11 pour la coalition Lamuka et 4 pour le CACH,
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les sièges restants étant occupés par des indépendants ne se réclamant


d’aucune affiliation particulière1.
Certes, les élections sénatoriales (mars 2019) et de gouverneurs (avril
2019), toujours largement remportées par le FCC, ont fait l’objet de rumeurs de
corruption2. Des querelles intestines ont éclaté par la suite au sein du FCC à
l’occasion de l’élection du Bureau du Sénat au mois de juillet puisque la
candidature d’Alexis Thambwe Mwamba, favori de KABILA, a été concurrencée
par celle de Modeste BAHATI LUKWEBO, leader de la deuxième force du FCC
à savoir l’AFDC-A. Le refus de Modeste BAHATI LUKWEBO de retirer sa
candidature lui a valu son exclusion du FCC et son adversaire a été élu à la
présidence du Sénat par 65 voix contre 43. SAMY BADIBANGA du CACH a été
élu Premier Vice-Président du Sénat. Fort d’un résultat satisfaisant à l’élection
à la présidence du Sénat, Modeste BAHATI a annoncé que son parti serait
désormais une troisième force au sein de sa formation politique et certains
responsables voire formations politiques restés fidèles au FCC ont été évincés.
Cependant, le 20 mai 2019, le Président TSHISEKEDI a nommé
Sylvestre ILUNGA ILUNKAMBA Premier Ministre. Ce dernier a occupé diverses
hautes responsabilités sous la présidence de Mobutu Sese Seko et a été,
jusqu’à sa nomination, le Directeur général de la Société nationale des chemins
de fer du Congo. Il est membre du Parti du peuple pour la reconstruction et la
démocratie (PPRD) de l’ancien Président KABILA, l’un des principaux partis
composant le Front commun pour le changement (FCC). La nomination tardive
de cet homme est le résultat de plusieurs séries de consultations entre le
Président Tshisekedi et l’ancien Président KABILA.
En août 2019, le CACH a conclu un accord avec le FCC (majoritaire
à l’Assemblée nationale), pour la formation du nouveau gouvernement qui
devait comprendre 35% de membres du CACH et 65% provenant du FCC.
Le 26 août, le Premier ministre a annoncé la composition de son
équipe gouvernementale après avoir reçu l’aval du Président Tshisekedi. Le
nouveau gouvernement comptait 66 membres sans le Premier ministre (cinq
vice-premiers ministres, 10 ministres d’Etat, 31 ministres, 3 ministres délégués
et 17 vice-ministres). La répartition des postes ministériels entre les deux
formations de la coalition était globalement conforme à un accord conclu le 29
juillet, qui prévoyait l’attribution de 42 portefeuilles au FCC et de 23 ministères
au CACH. Dans cet accord, les responsables des deux formations
s’engageaient par ailleurs à mettre en œuvre un programme commun dans le
cadre d’un gouvernement de coalition.

1 Conseil de sécurité des Nations Unies, « Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la
stabilisation en République démocratique du Congo Rapport du secrétaire général », 27/09/2019, url
2 United State Department of State, « Country Report on Human Rights Pratices 2019 – Democratic

Republic of the Congo », 11/03/2020, url


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Le gouvernement de coalition est resté relativement stable et


pragmatique, ce qui a notamment permis l’approbation en temps voulu du
budget public pour 2020.
Néanmoins, plusieurs déclarations publiques très médiatisées ont
continué de dénoter des tensions sous-jacentes entre les deux camps3
notamment en janvier 2020 où, devant des compatriotes à Londres, Tshisekedi
a évoqué son droit à dissoudre l’Assemblée nationale en cas de crise politique4.
Cette déclaration n’a pas manqué de faire réagir la présidente de l’Assemblée
nationale Jeanine MABUNDA, membre du FCC, qui a rappelé les conditions de
dissolution de l’Assemblée stipulées dans la Constitution et évoquer
« l’indécence » des propos du chef de l’Etat5.
Notre problème général de recherche réside sur le manque de
connaissances sur la manière dont les journaux congolais ont traité l’information
pendant la rupture de la coalition FCC-CACH. Ce problème général qui s’inscrit
dans l’axe de la compréhension.
Après une longue période de lecture effectué à la bibliothèque de
l’IFASIC, nous a avons ciblé deux travaux de fin de cycle proches du nôtre. Le
premier travail est celui de Bongende Bongani Sarah, réalisé en 2014 sur « Le
traitement des informations sur le Chan 2014 dans les médias congolais, cas
des journaux L’observateur et Le Potentiel 6». L’auteur a posé la question de
recherche suivante : Comment les journaux L’Observateur et Le Potentiel ont-
ils traité les informations relatives au Championnat d’Afrique des Nations 2014 ?
En guise d’hypothèse, Bongende Sarah montre que dans tout
évènement dont les acteurs sont proches des lecteurs, les journaux accordent
un espace important. Le traitement de l’information relativement est fonction de
la ligne éditoriale, de l’enjeu de l’évènement, du nombre de personnes
impliquées et des conséquences y relatives.
Les méthodes et techniques suivantes : méthode comparative,
méthode descriptive, méthode analytique, techniques d’entretien et d’analyse
documentaire ont été utilisé pour aboutir à ce résultat qui stipule que les
informations et commentaires sur le Chan 2014 ont occupé une place de choix
dans les journaux L’Observation et Le Potentiel. Cela se justifie à travers un tri
de 156 articles publiés par L’Observation et 21 articles publiés par le Potentiel,
qui indique que malgré l’implication des Léopards à la campagne sud-africaine,
les tabloïdes Kinois n’ont pas consacré à leur manchettes les informations
3 Conseil de sécurité des Nations unies, « Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la
stabilisation en République démocratique du Congo Rapport du Secrétaire général », 18/03/2020, url
4 Radio France internationale (RFI), « RDC : Félix Tshisekedi met en garde ses alliés du FCC »,

20/01/2020, url
5 RFI, « RDC : les piques de Jeanine MABUNDA à l’encontre de Felix Tshisekedi », 22/01/2020, url
6 BONGENDE, S., Le traitement des informations sur le Chan 2014 dans le médias congolais, cas de

journaux L’Observation et Le Potentiel, TFC, inédit, Kinshasa, IFASIC, 2014.


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sportives. Néanmoins, les informations sur les prestations des Léopards ont été
régulières.
Le deuxième travail est de Luyatu Manzodi Emmanuel réalisé en
juillet 2017 sur « Le traitement de l’information sur la nomination du Premier
Samy Badidanga par les journaux Le Potentiel, Le Phare et La Tempête des
Tropiques 7». L’auteur a posé la question de savoir comment les journaux Le
Potentiel, Le Phare et La Tempête des Tropiques ont-ils traité l’information sur
la nomination de Samy Badibanga au poste de premier ministre congolais ?
Comme hypothèse, Luyatu Manzodi Emmanuel a montré que le
traitement de l’information dans un organe de presse est guidé par sa hiérarchie
et sa ligne éditoriale. Il a utilisé la méthode comparative, appuyée par les
techniques d’observation, d’analyse de contenu et d’analyse documentaire. Son
résumé nous démontre que, les journaux Le Potentiel, Le Phare et La Tempête
des Tropiques ont donné de l’importance aux informations politiques d’une
manière générale, mais celles publiées sur le successeur de Matata Ponyo n’ont
pas eu la même valeur. Et d’indiquer dans leurs colonnes que, la nomination de
Samy Badibanga a essuyé des vives critiques dans la mesure où sa séparation
avec Etienne Tshisekedi après les élections de 2011, n’a fait qu’aggraver la
situation au sein de ces organes en faisant payer le prix de sa « traitrise ».
Ainsi, l’étape du traitement de l’information qu’incarne notre travail,
consiste à répertorier les articles publiés par les journaux sous étude, à travers
l’exploitation du contenu qu’ils ont exploité afin de faire une analyse comparative
qui nous permettra d’apprendre la vision éditoriale de chacun d’eux.
Notre problème spécifique de recherche se préoccupe de la manière
dont les journaux Le Potentiel et L’Avenir ont traité l’information relative pendant
la rupture de coalition FCC-CACH.
0.2. Hypothèse
Nous postulons en guise d’hypothèse que le traitement de
l’information par un organe de presse est tributaire de sa politique éditoriale, et
suit la consigne de la hiérarchie rédactionnelle.
0.3. Méthodes et Techniques
Dans le cadre de ce travail, nous nous servirons de la méthode
comparative. Celle-ci vise la confrontation des phénomènes pour en dégager
les caractéristiques spécifiques en termes de différence et de ressemblance.
Elle entend systématiser une tendance naturelle de notre esprit. Le mouvement
spontané qui nous pousse à comparer ce que nous voyons, explique les

7 LUYATU, E., Le traitement de l’information sur la nomination du premier ministre Samy Badibanga par
les journaux Le Potentiel, Le Phare et La Tempête des Tropiques, TFC, idédit, Kinshasa, IFASIC, 2017.
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divergences caractéristiques de la méthode8. Nous l’appuyons par les


techniques d’observation, d’analyse de contenu et d’analyse documentaire.
0.4. Délimitation du sujet
Cette étude est délimitée tant sur le plan temporel que sur le plan
spatial. Du point de vue temps, l’étude prend en compte la période comprise du
mois de janvier 2019 au mois décembre 2020. Du point de vue espace, l’étude
est menée à la rédaction des journaux Le Potentiel et L’Avenir qui se situe à
Kinshasa, en République Démocratique du Congo.
0.5. Division du travail
Outre l’introduction et la conclusion générale, cette étude comporte
trois chapitres. Le premier porte sur les assises conceptuelles et théoriques ; le
deuxième chapitre présente les journaux Le Potentiel et l’Avenir, qui constituent
notre champ d’investigation et le troisième chapitre présent les résultats
empiriques de notre étude.

8ELITE Ipondo, G-G., La recherche en sciences de l’information et de la communication. De l’objet au


processus de recherche, Paris, L’Harmattan, 2017, p.88.
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CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE


Le présent chapitre porte deux sections : la première clarifie les
concepts de base et la deuxième éclaircira le cadre théorique.
Section 1 : CADRE CONCEPTUEL
Nous détaillerons dans cette première section, quelques concepts
clés notamment traitement de l’information, information, rupture de coalition et
presse écrite.
1.1. Traitement de l’information
1.1.1. Définition
Le dictionnaire encyclopédique Larousse définit le concept traitement
de l’information comme étant l’ensemble des opérations réalisées par des
moyens automatiques relatifs à la collecte, l’enregistrement, l’élaboration, la
modification, la conservation, la destruction, l’édition des données et d’une
façon générale relatif à leur exploitation9.
Pour Benoit Grevisse, « traiter une information, c’est d’abord ce qui
intéresse le public dans un torrent de faits et de sollicitations. C’est ainsi qu’il
parle d’un véritable embarras du journaliste »10.
Le traitement de l’information renvoie aussi au processus de
changement de l’information de toute matière détectable par un observateur
comme tel, c’est un processus qui décrit toutes choses qui arrivent dans
l’univers depuis la chute d’une prière jusqu’à l’expression d’un texte à partir d’un
système de traitement de l’information donc change de la présentation de ce
fichier (texte).
1.1.2. Critères du traitement de l’information
Le traitement des informations présente un certain nombre de
facteurs parmi lesquels nous citons la politique rédactionnelle, les critères
professionnels ainsi que les critères techniques.
a. Politique rédactionnelle
La ligne politique ou rédactionnelle d’un organe de presse déterminée
par les objectifs fixés par les propriétaires de ces entreprises. C’est le premier
critère pour la sélection d’une information, car les informations sélectionnées ne
doivent pas aller à son encontre. Ce critère majeur de choix des informations

9 Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse Bordas, Tomme VII, Paris, 1983, p.347
10 GREVISSE, B., Ecrire journalistique, Bruxelles, De Boeck Université, 1ère édition, 2008, p.251.
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conduit le journaliste à effectuer une autocensure en évaluant les informations


susceptibles de porter atteinte à la ligne politique.
b. Critères professionnels
Le journaliste opte à ce niveau la forme narrative des évènements.
Celle-ci offre une variété d »’énoncés aux auditeurs, téléspectateurs. C’est à
partir du choix rédactionnel qu’il faudra déterminer le genre à utiliser pour
rédiger les nouvelles autant que les plans à adopter pour le développement de
ces informations.
c. Critères techniques
Parmi les techniques appliquées dans le traitement des informations,
nous citons : le temps, le son, l’image et les ressources.
 Temps
Le traitement de l’information exige assez de temps avant sa diffusion.
Au cas contraire, l’information ne pourra pas fournir suffisamment d’éléments
pouvant aider le public à comprendre l’événement.
 Son et Image
La diffusion des informations nécessite des conditions matérielles
réunies. A la télévision, cela implique particulièrement la prééminence des
images sur le son. Tandis que la radio recourt exclusivement aux éléments
sonores. L’image et le son permettent en effet d’authentifier l’événement
rapporté par le journaliste.
 Ressources
Pour mieux fonctionner, toute entreprise de presse a intérêt à
disposer des capitaux nécessaires.
1.2. Information
1.2.1. Définition
Du point de vue étymologique, « informer » vient du mot latin
« informare », qui veut dire donner une forme, une structure, renseigner.
L’information est un fait ou un événement socialement significatif que le
journaliste rapporte, après lui avoir donné une forme, une structure. Informer,
dans son essence étymologique latine, c’est instruire au sens d’éduquer, de
former l’esprit.
8

Selon le dictionnaire universel, l’information est définie comme une


action de donner connaissance de fait. Un élément de connaissance susceptible
d’être transmis et conservé grâce à un support ou un code11.
Pour Jean-Jacques Coltice, l’information est « une action de prendre
ou de donner connaissance d’un fait » ou « un degré de nouveauté de la
connaissance constitué par tel signal transmis », joue le rôle primordial dans le
dynamisme de l’action. L’information est avant tout un renseignement, c’est-à-
dire un élément de la connaissance qui permet de vaincre le désordre dans une
société dont les mutations ruinent et est gagnante lors qu’elle va plus loin12.
Par ailleurs, Charaudeau renchérit que, l’information est le fait pour
quelqu’un qui possède un certain savoir de transmettre celui-ci à l’aide d’un
certain langage, à quelqu’un qui est censé ne pas posséder l’individu social d’un
état de savoir, le sortant de l’inconnu pour le plonger dans le connu, et c’est
grâce à l’action, à priori, bienveillante, de quelqu’un qui dès lors pourrait être
considéré comme un bienfaiteur13.
Selon Serge Bernard, l’information comme un fait objectif connu d’au
moins une personne (en dehors du ou des protagonistes) ; elle existe
indépendamment du média, mais de devient information que lorsqu’un témoin
l’enregistre, même s’il ne lui assure qu’une diffusion confidentielle. A l’exigence
d’informer la tradition de la presse française ajoute l’habitude du commentaire.
L’information est aussi vieille que l’humanité. Avant l’intervention de l’écriture,
seule la transmission orale permettrait la circulation de l’information. Avant
l’écriture, les indiens transmettaient leurs informations à l’aide du feu, la
manipulation de la fumée constituait un langage crypté. De même en Afrique le
tam-tam permettait la transmission des informations d’un village à un autre, etc.
il distingue l’information générale, l’information-service ou pratique et
l’information secondaire14.
L’information dit Guy Lochard, occupe une place centrale dans les
sociétés contemporaines. Elle constitue en conséquence un enjeu décisif de
formation intellectuelle et d’éducation citoyenne. Elle a été désignée depuis
longtemps déjà comme un objet et un support d’enseignement et de formation
à part entière, surtout celle télévisée continue de susciter des interrogations,
voire de franches réserves. Les raisons ne sont pas difficiles à cerner. Ses

11 Dictionnaire universel 2000.


12 COLTICE, J.J., « Comprendre la presse, informer hier et demain », Lyon, Mont-Lyonnais, 1995.
13 CHARAUDEAU, P., Les médias et l’information, Bruxelles, De Bock, 2005.
14 BERNARD, S., Les mots de la presse écrite, Paris, Berlin, 2002.
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contenus semblent s’opposer radicalement à nos référents culturels et exigent


intellectuelles15.
1.2.2. Caractéristiques d’une information
Parmi les attributs que présente une information, nous citons
l’actualité, l’objectivité, la signification, l’intérêt et la communicabilité.
 Actualité : une nouvelle est quelque chose de nouveau. C’est la qualité
essentielle d’une information, elle répond à la préoccupation du
téléspectateur qui se pose la question : quoi de neuf ?16
 Objectivité : l’objectivité est l’authenticité des faits qu’on annonce. Elle
suppose le respect du fait rapporté avec la plus grande exactitude et dans
son intégralité. Elle s’obtient par un effort de désintéressement personnel.
 Signification : c’est la dimension historique et sociale de l’événement.
Elle est difficile à mesurer, mais peut s’apprécier par rapport à
l’événement lui-même et à l’étendue de ses répercussions dans le temps
et dans l’espace.
 Intérêt : est le pouvoir d’attraction d’une information ; son degré
d’aptitude à capter l’attention du public. L’information devra toucher la
sensibilité du public. Le public cherche dans l’information de quoi se faire
une idée, une opinion, prendre ses décisions, s’organiser dans sa vie
professionnelle.
 Communicabilité : c’est l’aptitude de l’information à entrer effectivement
en communication avec la plus grande partie du public auquel elle est
destinée. Ce caractère de communicabilité de l’information tient souvent
à former, à la structure qu’on lui donne. Cela suppose que le message
soit destiné à atteindre le public pour cela, il doit se présenter dans un
code intelligible, compréhension et immédiatement déchiffrable.
1.3. Rupture de la coalition
D’après le dictionnaire Français17, la coalition est une alliance
momentanée de personnes, de partis ou de puissances, dans le but de lutter
contre un adversaire commun.
Par contre, la rupture est définie d’après le dictionnaire français
LAROUSSE comme étant une action de considérer comme nul un engagement,
un acte public ou particulier.

15 LOCHARD, G., L’information télévisée, Paris, 2002.


16 MUNSOKO, B., Méthodologie de la Radiotélévision, Cours inédit, dispensé en premier graduat en
Sceinces de l’information et de la communication, Kinshasa, IFASIC, 2015.
17 www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/coalition
10

Rappelons que la rupture de la coalition en République Démocratique


du Congo est bel et bien consommée entre Cap pour le Changement (Cach), la
plateforme pro-Félix Tshisekedi et le Front commun pour le Congo (FCC) de
Joseph Kabila. En témoignent les scènes chaotiques du lundi 7 décembre à
l’intérieur même du Parlement. Le président congolais Félix Tshisekedi a
annoncé la veille la fin de la coalition au pouvoir qu’il formait avec la majorité
parlementaire de son prédécesseur Joseph Kabila. Des décisions qualifiées
d’unilatérales et violant gravement la Constitution par le parti de ce dernier, le
FCC.
1.4. Presse écrite
1.4.1. Définition
Le concept presse étant polysémique, l’encyclopédie de la
communication le définit comme l’ensemble des méthodes utilisant le son,
l’image ou l’écrit pour transmettre des informations et des idées de toutes
natures. Nous avons, d’une manière singulière, la presse visuelle et la presse
écrite18.
Sur le plan technologique, la presse désigne la machine ou
l’ensemble d’équipements permettant d’imprimer des journaux. Cet usage a fini
par imposer une acception plus large du concept presse. Ainsi, elle désigne
l’ensemble de publications sorties de l’imprimerie ; les instituts, leur mode de
fonctionnement, leur influence sur chacun de nous, sur la société19.
Le Grand Dictionnaire encyclopédique Larousse précise que le
concept presse peut signifier : machine à imprimer, ensemble des journaux et
revues périodiques parfois avec un adjectif ou un complément qui désigne son
contenu ou le public auquel il s’adresse. Sous une autre acception, presse
signifie également les journalistes20.
Selon Jacqueline Bourdier, « il n’est de presse que la presse écrite,
mais ce terme est utilisé aussi dans un sens large21. Roland Cayrol poursuit,
« que le terme de presse tire en effet son origine de la machine utilisée pour la
fabrication des journaux et des livres : la presse à imprimer »22.

18 L’Encyclopédie de la communication, Paris, édition Gallimard, 1986, p.69


19 BALLE, F., Médias et société, Paris, Ed. Montchrestien, 1920, p.26.
20 Dictionnaire Larousse de Poche, Paris, Larousse, 2002, p.264.
21 CAYROL, R., La presse écrite et audio-visuelle, Paris, P.U.F, 1973, pp.7-8
22 Idem, p.8
11

1.4.2. Typologie de la presse écrite


Elle s’appuie sur divers critères, lesquels varient d’un auteur à un
autre. Toutefois, d’une façon intelligible, la presse peut être catégorisée selon
le contenu, la périodicité, le tirage, le mode de diffusion23.
 Selon le contenu
Nous détaillerons ici quatre types de presse, il s’agit : la presse
d’informations générales, la presse d’opinion, la presse spécialisée et la presse
de distraction.
a. La presse d’informations générales
Elle a comme première mission d’annoncer les événements,
d’exposer les éléments d’informations pouvant permettre aux lecteurs de
comprendre les faits et de les situer dans le contexte. Dans cette presse, le
journaliste reporte les faits écrits et, au besoin, les explique. Cependant, quand
bien même elle s’assigne comme mission la diffusion des nouvelles, cette
presse a une opinion qu’elle exprime dans l’éditorial. Par ailleurs, elle peut
exposer les points de vue de ces journalistes et d’autres commentaires.
b. La presse d’opinion
Elle a pour objectif d’exposer le point de vue ou l’opinion d’un individu,
d’un groupe de pression, d’une confession religieuse, d’un parti politique ou d’un
parti politique ou d’un groupe social. Cette presse s’efforce à convaincre.
c. La presse spécialisée
Elle traite simplement l’actualité en rapport avec tous les secteurs de
la vie : finance, économie, santé, musique, religion et culture, etc. nous donnons
ici l’exemple du journal La bonne Gouvernance qui ne traite que les informations
économiques et fiscales, le site Musique.cd qui ne traite que les informations
liées à la musique. Dans cette catégorie de presse se trouve également la
presse professionnelle et technique (médecine, informatique, architecture, etc.).
d. La presse de distraction
Elle met l’accent particulier sur les divertissements, les loisirs, les faits
divers (informations sans portée générale qui appartiennent à la vie quotidienne
dans les domaines les plus variés : accidents, infractions, scandales, etc.).

23KABANGI, L., Crises politiques et presse écrite en République Démocratique du Congo. Analyse
sociopolitique, Thèse de doctorat, inédit, Kinshasa, IFASIC, 2014, p.19
12

 Selon la périodicité
Dans cette catégorie, les publications se différencient sur base de
leurs fréquences de parution. On peut ainsi distinguer :
o Quotidien, qui paraît chaque jour ;
o Hebdomadaire, qui paraît une fois par semaine ;
o Bihebdomadaire, qui paraît deux fois par semaine ;
o Trihebdomadaire, qui paraît trois fois par semaine ;
o Quadrihebdomadaire, qui paraît quatre fois par semaine ;
o Bimensuel, qui paraît deux fois par mois ;
o Mensuel, qui paraît une fois par mois ;
o Trimestriel, qui paraît une fois tous les trios mois ;
o Annuel, qui paraît une fois l’an.
 Selon le tirage
Par tirage, on entend le nombre d’exemplaires imprimés. En se
référant à ce critère, on distingue, d’une part, la presse à grand tirage, c’est-à-
dire la presse dont le tirage va au-delà de 20.000 exemplaires. C’est le cas du
quotidien japonais Nickey qui tire jusqu’à 6.000.000 d’exemplaires par édition.
Et, d’autre part, la presse à petit tirage ou la petite presse, celle dont le tirage
se situe en deçà de 20.000 exemplaires. C’est le cas des journaux de la
République Démocratique du Congo, qui n’atteignent même pas le quorum de
15.000 exemplaires.
 Selon les éditions
o Les publications commerciales (celles qui ont une clientèle non
ciblée) ;
o Les publications institutionnalisées (à l’instar du journal officiel, des
revues scientifiques, des journaux des organisations
gouvernementales ou non gouvernementales) ;
o Les magazines.
 Selon le destinataire
Le destinataire est un récepteur bien ciblé, celui à qui le message est
destiné. En se basant sur ce critère, il y a lieu d’identifier deux variables sur
lesquelles on s’appuie. Le sexe et l’âge.
13

a. Par rapport au sexe, on distingue :


o La presse masculine ;
o La presse pour jeune.
b. Par rapport à l’âge, on parle de :
o La presse enfantine ;
o La presse pour jeune ;
o La personne des personnes du troisième âge.
 Selon la zone de diffusion
En se fondant sur le critère qui prend en compte l’espace om sont
distribués les exemplaires d’une publication, on retient trois types :
o La presse nationale ;
o La presse régionale ;
o La presse internationale.
 Selon le mode de distribution
On distingue :
a. La presse payée : il s’agit des journaux vendu s par abonnement, au
numéro, à la crise ;
b. La presse gratuite : ce sont des publications distribuées gratuitement et
qui s’inscrivent dans le cadre de la publicité.
Section 2 : CADRE THEORIQUE
2.1. La théorie du traitement de l’information selon MeCombs et
Donald Shaw
Le modèle de l’agenda-setting date de 1972 et s’inscrit dans le champ
de recherche sur les usages des médias et les satisfactions qu’ils apportent au
public24. McCombs et Shaw étudient la fonction d’agenda-setting des médias
au moyen d’une enquête qu’ils ont menée auprès des électeurs de Chapel-Hill
en Caroline du Nord, lors des élections présidentielles de 1968. Cette première
recherche empirique leur a fourni les éléments de base de leur étude ultérieure
portant sur la fonction d’agenda-setting des médias. Maxwell McCombs et
Donald Shaw considèrent que :

24McCombs, M., et Shaw D., « The Agenda-Setting Function of Mass Media », in Public Opinion
Quarterly, Vol. 36, 1972, p. 176-187.
14

 Les médias permettent au public d’apprendre des choses et sont parfois


le seul qu’une personne puisse avoir avec la réalité politique ou
économique par exemple ;
 Le public ne prend pas seulement d’informations factuelles ; il apprend
surtout quelle importance il doit accorder à un problème ou à un
événement compte tenu de l’accent que les médias mettent sur celui-ci.
Ceci est pour dire que, les médias oriente l’attention du public vers les
événements qu’ils trouvent nécessaires par leur sélectivité. Il ne s’agit pas de
dicter un comportement, mais de dire à quoi il faut penser.
La fonction de l’agenda-setting des médias se rapporte à la capacité
qu’ont ceux-ci de provoquer des changements cognitifs chef les individus en
déterminant des priorités sociales. C’est ainsi que les premières études relatives
à l’influence des médias sur les individus ont d’abord insisté sur la capacité des
mass média d’obtenir des effets sociaux importants, voire stupéfiants.
Dans leur étude, McCombs et Shaw soutiennent que les mass media
ont des effets importants sur les individus, mais au lieu de s’intéresser, comme
dans les recherches antérieures sur les usages et les effets des médias, aux
derniers mailons de la chaine du processus des communications de masse qui
correspondent aux changements de comportement dans les premiers maillons
de cette chaine, c’est-à-dire ceux qui se rapportent à la perception et la prise de
conscience, à travers les médias, de ce qui se passe dans le monde.
L’étude de McCombs et Shaw démontre deux choses :
 Il y a une très forte relation entre l’importance que les mass média
accordent aux différents sujets mis de l’avant par chacun des candidats
lors de la rupture d’un engagement et l’opinion du public quant à
l’importance qui doit être accordée à ces sujets.
 Alors que chaque candidat met l’accent sur les sujets différents, le public
a une opinion sur tous les sujets traités par les médias, sans pour autant
que cette opinion les fasse pencher pour tel ou tel candidat.
Selon les auteurs, plus les gens ont besoin d’être orienté à propos de
la signification de certains événements, moins ils ont d’idées sur un sujet ou un
enjeu particulier, plus ils ont tendance à s’exposer aux messages des médias.
Les caractéristiques selon lesquelles : en mettant l’accent sur
l’apprentissage et non sur le changement d’attitude ou d’opinion, l’étude de
McCombs et Shaw permet de démontrer la puissance des effets des mass
média et de contourner ainsi les doutes qui subsistent encore à ces propos ;
l’effet direct le plus important des médias est l’apprentissage, et non pas le
15

changement, cette étude considère les médias comme un moyen qui permet au
public non seulement de connaitre les enjeux politiques, mais également
d’apprendre l’importance qu’il faut accorder ; elle sert enfin à déterminer
plusieurs stratégies de campagnes électorales fondées sur l’idée que, si on
parvient à connaitre les électeurs de l’importance des sujets dont traite un
candidat, ils voteront pour celui-ci.
Les comportements d’usage des médias et les satisfactions qu’en
retiennent les consommateurs sont influencés par de nombreux facteurs
inhérents non seulement aux diverses caractéristiques psychologiques et
sociales des personnes mais également au système de production industrielle
de messages.
Cette première a consacré deux approches : la première a clarifié les
concepts traitements de l’information, information, rupture de la coalition, et
presse écrite ; la deuxième a démontré notre problématique dans un cadre
théorique, à savoir la théorie de traitement de l’information selon le modèle de
Maxwell McCombs et Donald Shaw qui considèrent que les médias permettent
au public d’apprendre des choses et sont parfois le seul contact qu’une
personne puisse avoir la réalité politique ou économique par exemple. Le public
ne prend pas seulement connaissance d’informations factuelles ; il apprend
surtout quelle importance il doit accorder à un problème ou à un événement
compte tenu de l’accent que les médias mettent sur celui-ci. Cela dit, nous
passons au deuxième chapitre qui présente les journaux Le Potentiel et
L’Avenir.
16

CHAPITRE II : ELEMENTS DE CONTEXTE


Ce deuxième chapitre présente une succincte monographie des
journaux Le Potentiel et L’Avenir de notre champ d’étude. Ces journaux sont
des quotidiens d’informations générale basés à Kinshasa, en République
démocratique du Congo.
Section I. Présentation du journal Le Potentiel
I.1.1. Localisation
Le journal Le Potentiel a actuellement son siège à Kinshasa au n°873
de l’avenue Bas-Congo, dans la commune de la Gombe, derrière la Banque
Commerciale du Congo (BCDC).
Le siège d’exploitation de son imprimerie Recto Verso situé au
numéro 20 de l’avenue Kianza dans la commune de MAKALA était le premier
siège de cette publication.
I.1.2. Historique du journal
Le journal Le Potentiel a été créé le 12 octobre 1982, à l’initiative de
Modeste Mutinga, son propriétaire. Lors de sa création, le journal portait le nom
de Safari aux pays des Grands Lacs et paraissait sous forme de Magazine
d’informations touristiques et sociales.
En octobre 1985, après une interruption de plus d’une année, le
journal renait sous une nouvelle dénomination : Le Potentiel. Ce changement
de nom est inspiré des potentialités du sol et du sous-sol que regorge la
République Démocratique du Congo (RDC).
Le Potentiel débute d’abord comme un mensuel dont le contenu est
essentiellement économique. Mais le tabloïd ne s’empêche pas de publier
quelques informations à caractère social et culturel. Avec l’avènement du
processus de démocratisation, le 24 avril 1990, avec comme corolaire la
libéralisation de l’espace médiatique, Le Potentiel change de périodicité. Dès
lors, il devient un hebdomadaire et multiple en même temps ses rubriques. Ces
changements de périodicité conduiront le journal à modifier aussi sa ligne
éditoriale prenant l’option de soutenir les idées et le combat de l’opposition au
régime du Président Mobutu. Et très vite, le tabloïd gagne en notoriété et devient
un trihebdomadaire d’informations générales avec un tirage de plus de 15.000
exemplaires.
Dans l’agitation politique des années 1990-1993, consécutive au
conflit au sommet de l’Etat entre le président Mobutu et le Premier Ministre
Etienne Tshisekedi, son imprimerie est plastiquée. Le 17 septembre 1996, Le
Potentiel change encore de périodicité. Il devient cette fois-ci un quotidien
17

d’informations générales. Le numéro 823 est la toute première édition de la


mutation.
Après trois décennies de parution, Le Potentiel deviendra un groupe
de presse produisant les journaux ci-après : Le compatriote sportif, l’intrus,
l’Apostrophe et Economica qui sera remplacé par le journal VSM (Vedettes du
sport et de la musique). Le journal Supplément sera remplacé par Le
compatriote du Kasaï, vendu exclusivement dans les deux Kasaï.
Le Potentiel regorge en son sein des journalistes professionnels
constitués, dans la majeure partie, des journalistes chevronnés venus du journal
Elima et Salongo (deux anciennes publications qui avaient leur siège social à
Kinshasa) ainsi que des jeunes provenant de l’Institut facultaire des sciences
de l’information et de la communication (IFASIC), de l’Université de Kinshasa
(UNIKIN), et de l’Université Catholique du Congo (UCC).
En 2004, le journal Le potentiel a été primé d’abord comme meilleur
journal de l’année par le trophée « Mwana Mboka » et à l’occasion de la journée
de la liberté de la presse, le journal a, une fois de plus, été primé par un diplôme
d’Oscar de la presse, prix d’Hubert Beuve-Mery, fondateur du journal Le Monde,
pour son excellence dans le domaine de la presse.
Après plusieurs années, Le Potentiel a créé son site internet en 2000.
Présentement, ce site produit une version numérique de la version papier.
Actuellement, le journal Le Potentiel fait partie du groupe de presse Médias 7.
Hormis les deux journaux que comptent Médias 7, il y a lieu de signaler que Le
Potentiel a aussi sa propre (Resto Verso), une station de radio (Radio 7) et une
chaîne de télévision (Télé 7).
I.1.3. Ligne éditoriale du journal Le Potentiel
Le journal Le Potentiel a pour mission principale d’informer, éduquer
et distraire ainsi que former l’opinion, particulièrement l’élite(cadres). Il produit
des informations dans tous les domaines de la vie sociales.
Quotidien d’informations générales, Le Potentiel est un journal qui se
veut indépendant et privé. Il soutient n’appartenir ni à un groupe de pression,
moins encore à une obédience politique. Le Potentiel n’est pas subventionné
par l’Etat, il privilège le droit à l’information dans le strict respect de l’éthique et
la déontologie professionnelles. Ce quotidien de Kinshasa se veut un journal
qui se bat dans la conjoncture politico-économique actuelle pour la défense des
valeurs républicaines par l’information vraie et objective.
I.1.4. Structure et fonctionnement
Le journal Le Potentiel a une organisation administrative modeste qui
reflète les activités d’une entreprise de presse. Cette structure est composée
de :
18

 Un Fondateur ;
 Un Directeur Général ;
 Un Directeur de Publication ;
 Une Rédaction Centrale ;
 Un Secrétariat de Rédaction ;
 Un Service Marketing et Commercial ;
 Un Service Administratif et Financier ;
 Un Service Technique ;
 Un Service des documentations et archives.
I.1.4.1. Direction Générale
C’est le centre d’impulsion du journal. Son rôle est de définir la
politique du journal, de fixer les objectifs de l’entreprise de presse tant au niveau
du contenu que des finances et du Marketing et de planifier le travail pour
atteindre les objectifs fixés.
I.1.4.2. Direction de Publication
Elle gère et anime le contenu du journal dans le respect de la ligne
éditoriale et des principes de l’écriture journalistique. Cette direction constitue
un gage de l’éthique et des principes déontologiques.
I.1.4.3. Rédaction Central
C’est la courroie de transmission entre le staff dirigeant et l’équipe
rédactionnelle. Elle est dirigée par un Directeur de rédaction, secondé par un
rédacteur en Chef et deux autres adjoints dont l’un est chargé des suppléments
et l’autre des investigations et reportages.
I.1.4.4. Secrétariat de rédaction
Ce poste de travail est rattaché à la rédaction du journal et s’occupe
de la correction des textes. Le secrétariat réécrit les articles et propose la
maquette de la mise en page. Trois personnes sont chargées de ce travail, à
savoir un secrétaire de rédaction principale secondé par deux adjoints.
I.1.4.5. Service administratif et financier
Le service administratif et financier est rattaché à la Direction
générale. Il s’occupe de la gestion du personnel ainsi que du fonctionnement de
l’entreprise. Ce service propose à la Direction générale certaines décisions liées
aux dépenses et aux sanctions. La branche finance travaille en étroite
collaboration avec les services de Marketing et Commercial pour le contrôle de
la gestion des publicités et autres ressources financières de l’entreprise. Le
service administratif et financier est chapeauté par l’Administrateur Délégué
Général (ADG). Il fonctionne avec deux agents.
19

I.1.4.6. Service Marketing et Commercial


Le service marketing et commercial se charge des annonces
publicitaires et des abonnements. Comme Le Potentiel ne commercialise pas
directement ses produits auprès de ses lecteurs ou abonnés. Ce service gère
la commercialisation et la distribution des journaux auprès des dépositaires du
journal Le Potentiel.
En ce qui concerne l’abonnement, Le Potentiel travail en collaboration
avec deux messageries de la presse (Top Chrono et Messagerie de la presse
Congolaise) pour la distribution dépôt des journaux auprès de ses abonnés. Le
service de marketing du journal Le Potentiel propose et négocie des espaces
publicitaires auprès de ceux qui veulent faire la promotion de leurs biens.
I.1.4.7. Service technique
Ce service est composé de cinq personnes donc un directeur
technique responsable de la mise en page assisté par un monteur en page pour
le journal papier et trois Webmasters pour le journal en ligne. Ce service
contrôle tout ce qui est technique dans la rédaction. Pour le moment, il
fonctionne avec 18 ordinateurs et deux scanners.
I.1.4.8. Service de documentation
Le service de documentation du journal Le Potentiel a pour mission
de gérer les archives et documentation du journal. Ce service répond à ceux qui
veulent faire leurs recherches au journal Le Potentiel. Il est géré par un
documentaliste-archiviste de formation.
I.1.5. Rubriques du journal Le Potentiel
 La un : Cette rubrique présente en annonces les informations faisant
l’objet des grands titres placés à la Une.
 A haute voix : C’est une sous-rubrique de la rubrique la Une. Il s’agit de
l’éditorial, l’article qui reflète la ligne politique du journal. Elle occupe la
première et la deuxième page du journal, dans la première colonne. Elle
est généralement mise en valeur typographique.
 Evénement : Elle se base essentiellement sur les grands évènements
du moment et se situe à la troisième page.
 Politique : Cette rubrique traite les informations ayant trait à la politique
nationale. Elle occupe généralement les pages 4 et 5.
 Economique : La rubrique économique traite les informations à
caractère économique et financier. Elle occupe la sixième (6) page du
journal.
 Société : Cette rubrique couvre les actions gouvernementales et dont
les répercutions ne sont pas politiques, mais sociales. Elle se place à la
septième (7) page du journal.
20

 Faits divers : Elle traite les faits des sociétés ayant un caractère insolite
(les chiens écrasés). Elle occupe la page 8 du journal.
 Province : Cette rubrique concerne les informations des provinces
qu’elle développe de manière plus ou moins succincte. Elle occupe la
page 9 du journal.
 Forum : C’est une rubrique qui comprend généralement les réflexions
des lecteurs sur un sujet donné. Elle apparaît à la page 10 du journal.
 Annonces classées : Sur la page 11 du journal, la rédaction publie les
annonces publicitaires ainsi que les communiqués de presse.
 Afrique : Dans cette rubrique sont publiées les informations liées à
l’actualité africaine. Elle est placée sur la page 12 du journal.
 Monde : L’actualité mondiale, excepté celle de l’Afrique, est publiée
dans cette rubrique à la page 13 du journal.
 Omnisports : Cette rubrique occupe la page 14 du journal. Les
informations sportives du pays et du monde entier y sont publiées.
 Culture et NTIC : Cette rubrique publie les informations culturelles et
technologiques du monde, mais aussi celles du Congo. Elle occupe la
page 15 du journal.
 Dernière heure : Elle reçoit les dernières actualités, celles qui
parviennent à la rédaction après la tenue de la conférence de rédaction.
Cette rubrique occupe la dernière page, soit la page 16 du journal. Dans
cette rubrique, il y a une sous rubrique appelée « Apostrophe », qui traite
des analyses politiques.
Outre ces rubriques permanentes, le journal Le Potentiel met à la
disposition de ses lecteurs, le supplément qui occupe les 7 ; 8 ; 9 et 10 du
journal. Il y a également « Le Potentiel service » qui est un espace réservé aux
petites annonces.
I.1.6. Fiche signalétique du journal Le Potentiel (Modèle de Kaizer)
 Nom du journal : Le Potentiel
 Nom du fondateur : Modeste MUTINGA
 Directeur de publication : Faustin KUEDIASALA
 Siège de l’administration : Avenue Bas-Congo n°873, Kinshasa/Gombe
 Autorisation de parution : 04/00015/DI/82
 Périodicité : Quotidien
 Moment de parution : Matin
 Date de premier numéro : 12 octobre 1982
 Zone principale de publication : Kinshasa
 Tirage : plus de 2500 exemplaires par jour, mais cette quantité varie selon
le moyen. De fois, la rédaction n’imprime que 1000 exemplaires, voire
700.
 Prix : 3000 francs congolais, prix unitaire
21

 Abonnement annuel : 500 dollars américains.


 Format : Tabloïd (A3)
 Nombre de pages :16
 Nombre de colonnes par page : 5
 Nom et adresse de l’imprimeur : Recto Verso, Avenue Kianza n°20 dans
la commune de Makala à Kinshasa
 Nombre d’édition : 1 ;
 Zone de couverture par édition : Kinshasa
 Caractéristique : Quotidien d’informations générales
 Site web : www.lepotentiel.com. Créé depuis l’année 2000, son site est
hébergé à Bruxelles en Belgique ;
 Email : lepotentiel@yahoo.fr
I.1.7. Organigramme du journal Le Potentiel25
Fondateur et PDG du Journal Le Potentiel

Administrateur Délégué Général

Administrateur Directeur de
Directeur Financier Publication

Caisse-
Trésorerie Directeur de Directeur des
Rédaction Informations
Publicité et
abonnement

Intendance

Imprimerie
Secrétaire de Secrétaire de
rédaction/Graphique rédaction/texte

Politique Evénement Economie Société Faits divers Forum Sports

Photo et documentation

25 Direction générale du journal Le Potentiel


22

Section II. Présentation du journal L’Avenir


Cette section présente une succincte monographie du journal L’Avenir
qui un quotidien d’information générale qui se veut proche des institutions
congolaises, notamment le pouvoir politique.
II.1. Localisation et Historique
Le groupe de presse L’Avenir est situé sur l’avenue Bas-Congo au
numéro 873 dans l’enceinte de l’immeuble Ruzizi, dans la commune de la
Gombe à Kinshasa (RDC). Il tire son origine de l’évolution du journal « La
Manchette » créé en février 1995 par Pius MUABILU MBAYU et NDINGA
MASAKU26.
A la fin de l’année 1995, Pius MUABILU crée le journal « L’Avenir ».
A ses débuts, le journal est hebdomadaire, c’est en 1996 qu’il devient quotidien.
Pius MUABILU MBAYU, le fondateur du journal « L’Avenir » est
marqueteur de formation qui, ayant une grande passion de l’écriture, s’est
focalisé dans la presse. Outre La Manchette et L’Avenir, il a eu à initier d’autres
titres comme « Le Collimateur », hebdomadaire d’analyses et d’enquêtes réé
en 1999 et le journal « L’Avenir Détente » qui publiait des informations sportives
et musicales.
Suite à la hausse de coût d’impression des journaux, le fondateur va
fusionner ses journaux à un seul journal : « L’Avenir ». Ce dernier a une
diversité des rubriques : Actualité, Nation, Société, Santé, Zoom sur l’actualité,
Economie, Province, Etranger, Spot et Détente.
II.2. Statut juridique et ligne éditoriale
Le groupe de presse L’Avenir est une société privée à responsabilité
limitée « Sprl », reconnue par l’Etat congolais sous le numéro de registre de
commerce : NRC 40026KIN, et le numéro d’identification nationale D63065C.
Le groupe de presse L’Avenir a une ligne éditoriale proche des
institutions de la République. Il se propose de défendre les institutions de la
République face aux menaces extérieures. Sa ligne éditoriale n’empêche pas à
ses journalistes de travailler dans le respect des règles journalistiques.
II.3. Structure et fonctionnement
L’Avenir dispose des employés composés des cadres dirigeants, des
cadres moyens, des journalistes et des techniciens. Cet effectif est reparti
comme suit :

26 Cf. La Direction des informations du journal L’Avenir (Service des Archives).


23

 Le personnel administratif ;
 Le personnel de la presse écrite ;
 Le personnel de la radio et télévision ;
 Le personnel de la rédaction Internet ;
 Le personnel d’appoint.
Le groupe de presse L’Avenir comprend les médias ci-après : la
presse écrite, la radio et la télévision. S’agissant de notre travail, il se focalise
sur le média imprimé du groupe L’Avenir, entre autre le journal « L’Avenir ».
a. La presse écrite
Le fonctionnement du journal L’Avenir repose sur 4 services :
 Services de la Rédaction ;
 Service PAO (Programme assisté par Ordinateur) ;
 Service de Production, Imprimerie, Vente et Distribution ;
 Service Internet.
b. Service de la Rédaction
La rédaction du journal L’Avenir compte plus de 17 agents. Elle est
supervisée par Monsieur Jean-Marie NKAMBUA, Directeur de la publication qui
veille à l’exécution des orientations reçus de son Directeur Général, Pius
MUABILU et son Administrateur délégué Christelle MUABILU MIDAGU. Il est
secondé par deux rédacteurs en Chef : Denis LUBINDI et Emmanuel
BADIBANGA. Etant la cheville du journal L’Avenir, c’est elle qui veuille à
l’exécution de la politique éditoriale de la maison. Le secrétaire de rédaction est
sous la responsabilité de Papy Georges BOYIMISI et Prince TATY YASSA. Ces
derniers font le suivi des tâches confiées aux différents journalistes.
c. Service PAO (Programme Assisté par Ordinateur)
Ce service a pour Chef Jacques KISOKELE qui travaille avec deux
autres agents qui sont tous opérateurs de saisie et de la mise en page. Avant,
ce service assumait le rôle de saisir sur ordinateur les manuscrits des
journalistes.
Actuellement, chaque journaliste rédige son article directement sur
ordinateur. Néanmoins, chaque journaliste a droit à une machine de travail et le
PAO ne s’occupe que de la mise en page.
d. Service de Production
Sous la direction de Germain MUBIMBIYI, cette équipe est divisée en
deux groupes : le premier travaille essentiellement la nuit à l’imprimerie, le
second est chargé de la distribution et de la vente des journaux.
24

e. Service PAO (Programme Assisté par Ordinateur)


Le service Internet « service électronique », s’occupe de la mise en
ligne du journal. Il est composé de deux agents et d’un Web Master. Olivier
PENGONGO est concepteur du site du journal : http://www.groupelavenir.org
Parmi les deux agents qui travaillent à ce service, l’un travaille
essentiellement la nuit. Il se charge de mettre le journal en ligne avant son
impression. L’autre travail le jour en collaboration avec le Directeur de
publication pour se charger des informations à publier sur la bande passante à
la télévision.
25

II.4. Organigramme du journal L’Avenir27

PDG

COORDON ADF

Dir. Dir. Dir. Dir. Dir. Dir. Dir. Dir.


Publication Programme Radio Commercial Ressources Information Technique Production
Humaines

Rédacteurs S/Dir. Rédacteurs Rédacteurs S/Dir. S/Dir.


en Chef Programme en Chef S/D.A en Chef Technique Production

27 Données recueillies auprès de la Direction des informations du journal L’Avenir


26

Conclusion partielle
Ce chapitre avait pour mission de présenter les journaux Le Potentiel
et L’Avenir. Ces deux tabloïdes sont spécialisés dans le traitement général des
informations et émettent à Kinshasa en République Démocratique du Congo.
Ils sont qualifiés chacun d’être proches des institutions politiques, à savoir le
pouvoir politique (L’Avenir) et l’opposition politique congolaise (Le Potentiel).
Ceci dit, le chapitre qui va suivre, se fixe pour objectif de comparer le contenu
de deux journaux en vue de déléguer une idée sur leur obédience
rédactionnelle. Il s’agit de la présentation des résultats empiriques.
27

CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS EMPIRIQUES


Ce dernier chapitre confronte les faits empiriques en vue d’une
validation ou infirmation de notre hypothèse. Il est composé de trois sections :
la première présentera le protocole méthodologique ; la deuxième présentera
et analysera le corpus et la troisième interprètera les résultats.
Section I : Protocole méthodologique

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