La Nostalgie

Marchandisation des émotions

Travail réalisé par :

• Yacine DJOUADI
• Mehdi ARAB
• Adel BENZEMA

Janvier 2018
Introduction :

La nostalgie est « une réaction affective douce-amère, éventuellement associée à une activité
cognitive, et qui est éprouvée par un individu lorsqu’un stimulus externe ou interne a pour effet
de le transposer dans une période ou un évènement issu d’un passé idéalisé, s’inscrivant ou non
dans son propre vécu ». Tout individu est généralement attaché au passé, car il en résulte ce
qu’il est devenu. De nos jours, plus de la moitié des adultes déclarent que tout était
mieux autrefois et tous voudraient revivre une certaine époque de leurs vies.

Les références au « bon vieux temps » se multiplient, et les publicitaires font tout pour évoquer
des souvenirs de jeunesse, en espérant que les sentiments éveillés influent sur leurs décisions
d’achat. Les consommateurs ont la volonté de retrouver les sensations d’autrefois et font que
les produits de la nostalgie se vendent toujours aussi bien.

On constate un regain d’intérêt par un nouveau public rétro, qui à la base, concernait que
certains nostalgiques il y’a quelques temps. Après des années de « modernisme », c’est le retour
du chic et du distingué d’autrefois qui intéresse le consommateur. Le passé et l’ancien rassure,
car c’est quelque chose de déjà connu et vécu, qui rappelle notre enfance et des souvenirs
chaleureux. Les objets du passé nous réconfortent et sont souvent liés à des souvenirs auxquels
on accorde généralement beaucoup d’importance.

Les objets anciens entrent aussi dans une logique de rareté et de prestige. C’est une façon pour
les gens de se démarquer du reste de la population, tout autant que de pouvoir disposer des
dernières technologies ainsi que les derniers appareils.

Bien que la nostalgie soit une notion assez subjective, il est intéressant de l'analyser en tant que
phénomène social et d'étudier son influence sur le comportement du consommateur.

On peut donc se poser la question suivante : « Pourquoi est-ce que les consommateurs sont-
ils de plus en plus attirés par les produits vintages ? »

Le retour à l’ancien est également devenu un phénomène de mode et les marketeurs l’ont bien
compris en surfant sur cette vague. C’est désormais un moyen de vente redoutable. Pour cela,
les marques accentuent leurs efforts sur l’image du produit ainsi que sur son histoire.

Reboot, remake, remaster etc. Sont désormais des mots familiers dans l’industrie du cinéma
ainsi que du jeux-video. Remettre à jour un produit du passé, tout en lui rajoutant des
caractéristiques du présent, tel est le plan des publicitaires.

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On peut alors en dégager la question de recherche suivante : « Comment le marketing moderne
exploite-il la nostalgie ? »

Le contexte :

La nostalgie en tant que phénomène social est particulièrement importante et possède d’autant
plus d’influence sur la consommation lorsqu’elle survient dans un contexte pertinent.

Contexte social :

Le contexte qui a vu le développement de la nostalgie est tout d’abord politique et social. En

effet, certaines études menées par des anthropologues ont conclu que lors d’une période où la
situation socio-politique particulièrement instable, les individus sont plus enclins à revivre le
passé, afin de prendre de la distance avec l’époque insatisfaisante dans laquelle ils vivent. Ils
trouvent dans le passé un refuge face aux épreuves du présent et utilisent la nostalgie pour
développer une impression de sécurité. Le présent étant donc insatisfaisant et augurant peu
d’espoir d’amélioration pour l’avenir, il est compréhensible que la jeune génération se tourne
vers le passé en quête de réconfort.
L’importance de la nostalgie de nos jours s’explique en partie par le contexte socio-économique
qui a précédé notre époque. Vers la fin des années 2000, la génération Milléniale, fraichement
sorti des bancs d’écoles, voit ses perspectives d’avenirs et ambitions dramatiquement limitées
par les retombés économiques de la crise des subprimes en 2007.
Cette nouvelle génération de consommateurs est donc plus sensible à des produits évoquant la
« belle époque » qu’ont vécu leurs parents.

Contexte culturel :

L’essor de la mondialisation a créé une société où la modernité a remplacé la tradition et a

favorisé le développement d’une culture globalisée. La perte progressive des mœurs
traditionnelles au profit de cette culture unique a créé un désir de revenir vers un passé plus
authentique ainsi qu’une volonté de se distinguer en retournant à une culture traditionnelle
propre à cette société.

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L’omniprésence de la nostalgie dans les techniques de marketing modernes n’est pas due au
hasard ; le contexte culturel actuel favorise l’efficacité du rétro-marketing. De nos jours, à une
époque où le progrès technique est à son apogée, les avancées technologiques sont quotidiennes.
La virtualisation de la société devenant de plus en plus incontrôlable, la crainte d’une rupture
avec la réalité touche de plus en plus de consommateurs. Cette virtualisation qui affecte même
les aspects les plus intimes de la vie sociale de l’individu provoque en effet une inquiétude de
perdre son identité propre au profit d’une identité collective. L’aspect virtuel des rapports sociaux
est source d’inquiétude dans la mesure où l’authenticité devient en voie d’extinction.

Contexte personnel :

Il est également important de souligner que ce contexte est souvent personnel et donc plus
subjectif (propre à chaque individu). En effet, d’un point de vue psychologique, un individu
traversant une période particulièrement éprouvante, est souvent enclin à regretter une époque
où son existence était « plus simple ». Traverser des épreuves dans la vie quotidienne stimule un
désir de revenir en arrière afin d’y trouver un sentiment de confort. C’est l’un des phénomènes
qui bénéficie le plus aux marketeurs qui tirent profit de ce sentiment pour proposer des versions
revisitées de produits ayant marqué le consommateur dans le passé afin de susciter une réponse
émotionnelle de sa part. En exploitant ce lien émotionnel, ils créent une forte demande pour le
produit. De manière instinctive, le consommateur associe le produit à un souvenir ou une
expérience spécifique, ce qui déclenche un manque et un désir de revivre cette expérience à
travers la consommation de produits qui misent sur la mémoire sensorielle pour recréer le plus
fidèlement possible l’expérience originale.

Perception positive du passé :

Idéalisation du passé :
La nostalgie est souvent définie comme étant un désir de revenir à un passé plus heureux, et
ressentir du regret et de la mélancolie pour la disparition d’une époque considérée comme «
meilleure ».
L’époque regrettée apparait donc comme assez utopique du point de vue du consommateur, ce
qui pousse à conclure que cette « version » du passé est assez éloignée de la réalité. Cette
déformation du passé vers une conception idéale est un phénomène social assez répandu. Elle
s’explique principalement par une idéalisation du passé en réponse au présent. Lorsque la

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situation actuelle est insatisfaisante, il est plus facile de croire qu’il existait un temps où les
choses étaient parfaites. En développant une mémoire sélective, la société choisit de revivre le
passé à travers des « lunettes roses » et dépeindre cette époque comme ce qu’elle devait être et
non comme ce qu’elle est réellement.
Ainsi la nostalgie vis à vis d’une certaine époque se résume à une question de perception, elle
est définie par la manière dont nous nous souvenons de cette période de l’histoire.
Durant les années 1980, la culture américaine fût marquée par une vague de nostalgie pour les
années 1950, une période durant laquelle la guerre froide était à son apogée et caractérisée par
des tensions socio-politiques dû à la crainte d’une destruction mutuelle assurée. Pourtant, la
nostalgie vis à vis des années 1950 dépeint cette période comme stable et calme, illustrée dans
différents médias par le stéréotype de la famille américaine parfaite vivant en banlieue.

L’aspect cyclique de la nostalgie :

De nombreuses études ont été menées afin d’expliquer le retour à des périodes spécifiques de
certaines modes ayant fait succès dans le passé. Au-delà des recherches liées au contexte, la
tentative la plus intéressante de justifier ce phénomène est la déconstruction de la tendance
nostalgique en un schéma cyclique.
Bien qu’il soit difficile de définir avec exactitude la structure du cycle de la nostalgie chez les
consommateurs, les recherches concluent qu’elle se résume à un cycle se répétant environ tous
les 30 ans. Ceci n’est néanmoins pas un principe incontestable, il existe de nombreux produits
qui connaissent une revitalisation après seulement quelques années d’absence du marché.
Les théories varient concernant la cause de cet aspect cyclique qu’a la nostalgie, mais d’une
manière globale, il s’explique par une évolution dans le temps qui transforme le consommateur
de ces produits en créateur. Les consommateurs devenus producteurs et marketeurs désirent
rendre hommage aux produits qui les ont marqués dans leur jeunesse en proposant des versions
revisitées de ces produits et ou en imaginant de nouveaux et en y insérant des concepts
nostalgiques.
Dans le contexte contemporain, il est donc logique que les propriétés ayant connu un succès
durant les années 1980, connaissent aujourd’hui un retour en force, après plus ou moins 30 ans
d’écart.

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 Analyse :

Bien que la nostalgie soit une notion subjective, il est intéressant de l’analyser en tant que
phénomène social et d’en étudier l’influence sur le comportement du consommateur.

Ainsi que nous l’avons expliqué dans partie précédente, le sentiment de nostalgie est insociable
du contexte dans lequel il apparait. Il existe entre ces deux concepts un lien étroit dont les
consommateurs modernes mesurent l’ampleur.

« (...) il y a aussi le contexte actuel qui entre en jeu, la vie est plus difficile que pour nos parents
donc les gens ont besoin de se réfugier dans des souvenirs heureux (...)» interview 1; réponse
9.

La conscience de ces consommateurs s’étend même à l’influence du contexte culturel et

personnel mentionnés dans la partie précédente.

« Nous sommes ensemble mais nous restons quand même connectés et (...) c’est dommage »
interview 2; réponse 9.

A l’ère des réseaux sociaux et du développement d’une société plus connectée que jamais
Les expériences de la vie quotidienne devenant de moins en moins « réelle », le consommateur
est attiré par la recherche de l’authenticité. Une authenticité qu’il acquiert en se tournant vers
le passé et en tentant d’adopter le comportement du consommateur de l’époque.

Néanmoins, il ne s’agit pas de rompre tout lien avec le présent pour vivre dans le passé.
Le consommateur ne se voit pas dans l’obligation de choisir entre le passé et le présent.
Paradoxalement, le marketing de la nostalgie est particulièrement efficace lorsque le produit
revisité est associé à l’innovation. Ces formes subtiles de nostalgie permettent de jeter un regard
sur le passé tout en avançant vers l’avenir et consistent à rappeler le souvenir original tout en y
insufflant une nouvelle vie.

« Dans le cas de Fila ou de Champion, c’est des marques qui ont une histoire dans le sponsoring
sportif, mais ce qui cause leur succès actuellement c’est leurs collaborations avec plusieurs

6
marques de street-wear, ce qui est un coup de génie car ces marques sont très populaires auprès
des jeunes » interview 1 ; réponse 10

C’est en exploitant ce concept qui allie le charme du passé et la technologie moderne que la
nostalgie domine le marketing ces dernières années : Adaptations et suites de films classiques
faisant appel à des moyens technologiques modernes; (Jurassic World (2015); Mad Max Fury
Road (2015) ; Blade Runner 2049 (2017); Jumanji (2017) etc...) ; Design automobile classique
combiné avec une mécanique automobile moderne ( Wolkswagen Cocinelle ) ; Expérience
vidéo-ludique utilisant une propriété classique ayant fait ses preuves associée à une technologie
High Tech ( Pokémon Go! réadaptation d’un classique du genre en y insérant le concept
futuriste qu’est la réalité augmentée) ; l’interface de l’application Instagram (sensé évoquer un
projecteur carousel ) ; ainsi que son contenu (la variété de filtres vintage donnant un coté
classique aux photos); variété de phénomènes sur les réseaux sociaux qui consistent à partager
des souvenirs ( le hashtag Throwback Thursday...), des succès musicaux de ces dernières années
influencés par un rythme musical retro avec un style plus moderne ( daft punk; the weeknd...).
Exploiter la nostalgie ne se limite donc pas à remettre l’ancien au goût du jour mais consiste
aussi à innover. Le passé étant une source d’innovation au même titre que le futur.

« ce film (une réadaptation) a recréé l’expérience originale tout en y insérant un nouveau

souffle» interview 2; réponse 3.

Les avantages de cette méthode de marketing sont évidents : élargir le public-cible en

s’adressant à des consommateurs du produit original ainsi qu’à un public plus jeune.

« Les fans (...) de l’époque partagent maintenant cette passion avec leurs enfants » interview 1;
réponse 5.

De par sa nature, l’idée de nostalgie nécessite l’existence d’une expérience passée perçue
comme positive. C’est le cas pour la plupart des consommateurs qui y associent parfois toute
une période de leur vie.

« Je me sens un peu nostalgique. Parce que c’était vraiment toute mon enfance. » interview 3;
réponse 7

7
Comme on peut s’y attendre, l’émotion se retrouve au centre de la consommation de ces
produits qui ramènent le consommateur vers un passé « plus heureux ».

« Personnellement je suis assez nostalgique de cette époque et le fait de regarder la suite me

replongera dans mon enfance. » interview 1; réponse 7

Le consommateur y associe également des souvenirs particuliers. Lorsque l’individu est

interrogé sur son expérience, il est plus enclin à revivre le cadre dans lequel la consommation
du produit a eu lieu que la qualité du produit en lui-même.

« Des souvenirs, beaucoup de souvenirs. Principalement l’époque où je suis vraiment devenu

fan. Je me rappelle que(...) » interview 1; réponse 6.

Ce sont ces expériences passées agréables que les marketeurs tentent de reproduire le plus
fidèlement possible en faisant appel à une mémoire sensorielle.
D’un point de vue marketing, il est clair que pour promouvoir un produit revisité basé sur une
propriété classique, il est important que le produit original ai reçu un accueil favorable de la part
du consommateur potentiel.
Ainsi, en théorie du moins, la clientèle-cible est supposée se limiter à une tranche d’Age précise.
Néanmoins, ce principe est remis en cause par les Millenials. En effet, la jeune génération étant
en quête d’authenticité et d’expériences plus « réelles », un autre type de nostalgie prend de
l’ampleur chez ces consommateurs : de plus en plus de jeunes ressentent de la nostalgie pour
des périodes dans le temps qu’ils n’ont jamais vécu, on parle alors de «nostalgie par
procuration» (vicarious nostalgia).

« Je suis certain que les fans de la première heure sont plus qu’excités à l’idée d’une suite.
Mais pas seulement eux, un nouveau publique, plus jeune, est apparu.» interview 1; réponse 4.

Ce principe de « nostalgie par procuration » est omniprésent de nos jours. Il se trouve d’ailleurs
au centre du mouvement Hipster, une sous-culture qui prône le revivalisme nostalgique : la
renaissance de technologies, de formes d’art et de modes vestimentaires classiques en réponse
au manque d'authenticité du monde post-moderne. (Tourne-disques vintage ; machine à écrire ;
appareil-photo classique ). Ces consommateurs d’un genre nouveau sont séduits par le charme

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de ces produits considérés comme obsolètes avant même leur naissance mais qui selon eux
détiennent un caractère intemporel.

Conclusion :

Ainsi, la nostalgie, un sentiment supposé servir d’ancre pour nous rattacher au passé fait désormais
partie intégrante de notre présent. Elle permet la création de valeurs émotionnelles chez l’individu dont
il n’est pas insensible. C’est un phénomène social incorporé dans notre société moderne qui n’a pas
encore fini de montrer l’influence que peut avoir une période disparue dans le temps sur une ère qui se
déroule encore sous nos yeux. Mais dans notre contexte, c’est surtout un outil inestimable qui permet
aux marketeurs d’exploiter la mémoire du consommateur afin de tirer profit de sa capacité unique à
ressentir et éprouver des émotions.

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ANNEXE

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 Guide de l’entretien :

1. Pouvez-vous vous présentez ?

2. Avez-vous des souvenirs de votre jeunesse en rapport avec certains films ou produits
particuliers ?
3. Etes-vous au courant de la sortie imminente de la suite de la série ?
4. Pensez-vous qu’une suite d’une série sortie pendant les années 80 connaîtra le même
succès ?
5. Que voulez-vous dire par « intergénérationnelle » ?
6. Que ressentez-vous lorsqu’on parle de Dragon Ball en général ?
7. Vous parlez de com, pensez-vous que les publicitaires profitent justement de ça ?
8. Êtes-vous d’accord avec l’expression « c’était mieux avant » ?
9. Pensez-vous que le style d’avant est en train de revenir à notre époque, que ce soit la
musique, les films la mode ou autre ?
10. Selon vous à quoi est due ce succès ?
11. Pensez-vous être plus indulgent vis-à-vis de la qualité d’un produit lorsqu’il s’agit d’une
version revisitée d’un produit de votre enfance ?
12. Vous-avez surement entendu parler alors du nouveau film qui est sortie « Les animaux
fantastique »
13. Pensez-vous qu’une suite d’une série sortie au début des années 2000 connaîtra le même
succès en 2018 ?
14. Vous me dites que vous êtes fan, possédez-vous des produits dérivés ?
15. Si ces objets n’étaient pas liés aux films ou aux livres, les auriez-vous achetés ?
16. Quelle sorte de lien ? Pouvez-vous être plus précise ?
17. Pensez-vous que les publicitaires profitent justement de ça ?
18. Êtes-vous d’accord avec l’expression « c’était mieux avant »
19. Pensez-vous être plus indulgent vis-à-vis de la qualité d’un produit lorsqu’il s’agit d’une
version revisitée d’un produit de votre enfance ?

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Entretien I :

1- Pouvez-vous vous présenter ?

R : Je m’appelle Smaïl, J’ai 30 ans.
2- Avez-vous des souvenirs de votre jeunesse en rapport avec certains films ou produits
particuliers ?
R : Y’en a tellement, mais si je devais en retenir qu’un, je pense que je choisirais Dragon
Ball. A l’époque, je me souviens que j’étais pressé de rentrer de l’école afin de regarder un
épisode tellement j’étais fan. J’avais même des posters dans ma chambre.
3- Etes-vous au courant de la sortie imminente de la suite de la série ?
R : Oui, cela fait des années que j’attends ça, je suis très pressé de voir ce que ça va donner.
Cela maintenant quelques temps que la pub circule sur les réseaux sociaux et les fans sont
impatients.
4- Pensez-vous qu’une suite d’une série sortie pendant les années 80 connaîtra le même
succès ?

R : Je suis certain que les fans de la première heure sont plus qu’excités à l’idée d’une suite.
Mais pas seulement eux, un nouveau public, plus jeune, est apparu. C’est maintenant une
série intergénérationnelle. Elle n’est même pas encore sur les écrans que les produits dérivés
sont déjà en vente et les fans se les arrachent. Je m’en suis moi-même procuré.

5- Que voulez-vous dire par « intergénérationnelle » ?

R : ce que je veux dire par là, c’est que les fans de Dragon Ball à l’époque avaient 10-12
ans et maintenant ont la trentaine et partagent cette passion avec leurs enfants. La com
autour de la série durant toutes ces années, que ce soit les produits dérivés, spin off, les jeux
vidéo etc… a permis de garder la même ferveur autour de ce manga qui est resté ancré dans
la culture populaire et qui maintenant traverse les générations.
6- Que ressentez-vous lorsqu’on parle de « Dragon Ball » en général ?

R : Des souvenirs, beaucoup de souvenirs. Principalement de l’époque où je suis vraiment

devenu fan. Je me rappelle qu’en récré, on parlait que de ça et on était pressé de rentrer et
de se mettre devant le club Dorothée qui diffusait Dragon Ball.

7- Vous parlez de com, pensez-vous que les publicitaires profitent justement de ça ?

R : Oui, je pense qu’ils sont bien au courant de ça et en profitent bien. Les fans réclament
une suite depuis très longtemps, la demande était donc bien présente, il ne manquait plus

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 que l’offre. Personnellement je suis assez nostalgique de cette époque et le fait de regarder
la suite me replongera dans mon enfance et je pense que c’est le cas de beaucoup d’entre
nous.

8- Êtes-vous d’accord avec l’expression « c’était mieux avant » ?

R : Pas vraiment, je pense que nous vivons dans une époque un peu difficile, les choses ont
changé, l’homme a évolué. Et je me vois mal vivre sans mon smartphone ou encore sans
toute la technologie, je m’y suis habitué. Même si je repense à mon enfance avec plaisir et
ça me fais du bien. Malgré tout, je reste fan de beaucoup de choses en rapport avec le passé.
9- Pensez-vous que le style d’avant est en train de revenir à notre époque, que ce soit la
musique, les films la mode ou autre ?
R : Oui, ne serait-ce que pour la mode, plein de marques des années 80 90 reviennent sur le
devant de la scène comme Fila ou encore Champion et elle rencontre un franc succès.
10- Selon vous à quoi est due ce succès ?
R : Dans le cas de Fila ou de Champion ce sont des marques qui ont une histoire dans le
sponsoring sportif, mais ce qui cause leurs succès actuellement c’est leurs collaborations
avec plusieurs marques de street-wear, ce qui est un coup de génie car ces marques sont très
populaires auprès des jeunes. Ya aussi le contexte actuel qui joue, la vie est très difficile et
les gens ont besoin de se réfugier dans des souvenirs heureux et quoi de mieux que l’enfance
pour cela.
11- Pensez-vous être plus indulgent vis-à-vis de la qualité d’un produit lorsqu’il s’agit d’une
version revisitée d’un produit de votre enfance ?
R : tout dépend du type de produit, je ne suis pas trop regardant concernant les petits gadgets
ou jouets, par contre lorsque c’est un objet de prestige, je suis très regardant.

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Entretient II :

1- Pouvez-vous vous présentez ?

R : Je m’appelle Dalia, j’ai 18 ans je suis étudiante à l’ESAA

2- Avez-vous des souvenirs de votre jeunesse en rapport avec certains films ou produits
particuliers ?

R : Oui, il y’a une saga de film qui m’a réellement marqué. C’est celle d’Harry Potter, J’en
suis vraiment fan. Je me rappelle de l’époque où je les regardais en VHS, d’ailleurs entre
parenthèses je trouve que les VHS ont un charme particulier, contrairement au Streaming
ou encore aux DVD.

Jusqu’à ce jour, je suis toujours l’actu autour de cet univers, surtout sur internet. Je fais
partie de groupe de fans d’Harry Potter, on partage tous cette passion, on propose de
théories.

3- Vous avez surement entendu parler alors du nouveau film qui est sorti « Les animaux
fantastique », qui est une histoire alternative ?

R : Oui, et je l’ai même vu plusieurs fois. Etant fan de l’univers d’Harry Potter j’étais
obligée de le voir. Je trouve qu’il apporte plus d’informations sur l’œuvre originale, ce film
est une sorte de préquel du premier film. En tant que fan, En regardant le film, je me suis
ressentie enfant, l’univers m’avait beaucoup manqué, ce film a recréé l’expérience originale
tout en y insérant un nouveau souffle. Et maintenant adulte je l’apprécie encore plus.

4- Pensez-vous qu’une suite d’une série sortie au début des années 2000 connaîtra le même
succès en 2018 ?

R : Oui, et c’est le cas ce film a rapporté des millions et des millions de dollars déjà. Je
trouve que c’est un peu normal, cet univers avait déjà une grosse « fan-base » qui était au
rendez-vous. Grands et petits sont intéressés par ce film. Ceux qui l’ont découvert au début
des années 2000 étaient ravi de redécouvrir un univers aussi vaste et pour ceux qui ne
connaissaient pas ce film leur a permis de se plonger dans une histoire passionnante.

5- Vous me dites que vous êtes fan, possédez-vous des produits dérivés ?

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R : Ah oui, et même beaucoup j’ai des chaussettes, une trousse, des pulls et même les
baguettes, et je compte encore me procurer d’autres objets.

6- Si ces objets n’étaient pas liés aux films ou aux livres, les auriez-vous achetés ?

R : Je ne pense pas, j’achète ces produits uniquement car c’est en rapport avec HP , souvent
, je n’en ai même pas réellement besoin , c’est de simples gadgets ou décorations que j’aime
posséder. C’est plus par caprice qu’autre chose. J’ai tissé une sorte de lien avec la saga ce
qui m’incite à acheter ces produits.

7- Quelle sorte de lien ? Pouvez-vous être plus précise ?

R : Je ne saurai pas trop l’expliquer, c’est probablement parce que je suis fan depuis
longtemps déjà à l’époque j’en achetais déjà. Maintenant, quand je vois des produits HP
dans un magasin ça me rappelle cette époque-là et je me sens indirectement obligé d’en
acheter.

8- Pensez-vous que les publicitaires profitent justement de ça ?

R : Oui, je pense qu’ils en profitent, en tout cas sur moi ça marche très bien avec HP,
donc ça marche surement sur d’autres personnes avec d’autres produits.
9- Êtes-vous d’accord avec l’expression « c’était mieux avant »

R : En fait, d’un certain point de vu, je dirais que c’était mieux avant. Genre nos parents
quand ils dinaient avec leurs amis ou leurs proches, ils n’utilisaient jamais le téléphone, ils
avaient des discussions. Alors que nous on est ensemble mais on reste quand même
connectés et ça c’est dommage, mon petit cousin par exemple à 6 ans il est déjà sur les jeux
vidéo, ordinateur. Alors que moi à 6 ans on sortait dehors on courrait on se dépensait
beaucoup plus. De ce point de vu là, oui, c’était beaucoup mieux avant, on est dans l’ère de
la technologie, je ne vais pas cracher dessus, c’est beaucoup plus facile, on est obligé
d’évoluer, on est humain et il faut vivre avec son temps. Sur certains aspects je trouve qu’il
y’a des choses qu’on ne devrait pas oublier ou supprimer.

10- Pensez-vous être plus indulgent vis-à-vis de la qualité d’un produit lorsqu’il s’agit d’une
version revisitée d’un produit de votre enfance ?

R : Oui, je le suis un peu. C’est plus la valeur sentimentale qui m’importe avec ce style de
produit parce qu’il représente une époque que j’affectionne particulièrement.

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Entretient III :

1- Pouvez-vous vous présenter ?

R : Je m’appelle Adam, j’ai 24 ans

2- Avez-vous des souvenirs de votre jeunesse en rapport avec certains films ou produits
particuliers ?

R : Oui, à l’époque où on a eu Internet à la maison, Je passais mon temps sur l’ordinateur

de mes parents, au point où ma mère me le confisquait.

3- Êtes-vous d’accord avec l’expression « c’était mieux avant » ?

R : Non, au contraire je préfère largement ma vie et mon environnement, je ne me vois pas

vivre sans mon téléphone ou encore mon ordinateur. Grâce à la technologie, on réussit à
être en contact avec tout le monde, même si certains pensent que les relations humaines se
sont détériorées à cause ça, je pense que non, l’homme est plus proche grâce à la
technologie. Mais pas seulement, les films en noir et blanc ne m’attirent pas du tout, quand
on voit où en sont arrivés les blockbusters américains je ne comprends pas comment un film
sans aucun effet ni aucun son peut être plaisant.

4- Etes-vous fan des jeux vidéo ?

R : Bien sûr, je suis même un très grand fan de jeux vidéo. Même maintenant, malgré mon
âge, et mes nouveaux centres d’intérêt, ça restera je pense une grande partie de moi-même.
Parce que j’ai grandi dans ce monde virtuel que ce soit par exemple avec les jeux sur console
ou encore sur pc.

5- Vous souvenez-vous de votre premier jeu vidéo ? Ou de votre première console de jeu
du moins ?

R : Bien sûr ! je m’en souviens comme si c’était hier. C’était pour l’anniversaire de mes
7ans, mon père m’avait offert une GameBoy Color. On était en 2001 à ce moment, et cette
console était encore toute neuve sur le marché. C’était vraiment un des plus beaux cadeaux
de mon enfance, même si après j’avais eu d’autres consoles plus performantes et des jeux
plus développés…. Genre… C’était une de mes premières approches vers le monde virtuel
des jeux vidéo, et ça restera à jamais un souvenir marquant.

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6- Quels sont les jeux auxquels vous aviez énormément joué ? Toutes consoles
confondues.

R : Et bien… Je dirai que les jeux Pokémon ont bercé un peu mon enfance et adolescence
sur les consoles Nintendo. Même aujourd’hui, j’y joue encore avec les dernières générations
qui sont sortis « Pokémon Ultra-Soleil » et « Pokémon Ultra-Lune ». Après y a aussi des
jeux comme Fifa… Je me souviens, c’était devenu avec mes cousins une raison en plus de
se voir pour se faire un match. J’peux aussi cité Call of Duty ou encore Skyrim et Assassin’s
Creed. J’ai presque joué à toutes les versions de ces jeux, et quand je vois les derniers en
date, c’est magnifique ! Juste avec les effets, les graphismes, les trames des histoires… Les
développeurs et concepteurs de jeux ont fait un énorme pas en avant.

7- Et maintenant que vous repensez aux premières versions de vos jeux favoris, que
ressentez-vous concrètement ?

R : Franchement… J’me sens un peu nostalgique. Parce que c’était vraiment toute mon
enfance. Et encore je n’ai pas pu tout citer sinon ça serait beaucoup trop long à dire. Et j’me
rends encore plus compte de l’avancée des jeux vidéo dans leur conception même.

8- Si on vous donnait la chance de rejouer par exemple aux tout premiers jeux vidéo… Par
exemple, la première version de Pokémon ou encore au tout premier Fifa, que
ressentirez-vous ?

R : Je pense que ça serait un peu difficile. Même maintenant quand je rejoue au tout premier
opus de Assassin’s Creed, je le trouve plus difficile que le dernier en date. Les graphismes
et les effets sont beaucoup moins impressionnants. Encore plus dans les jeux de Fifa ! Ce
n’est que depuis 2010 qu’on arrive à bien distinguer les joueurs dans les équipes. En fait…
Je pense que je voudrais reprendre mes anciennes consoles avec leurs jeux mais seulement
pour en faire une collection, sans y jouer. Ça serait plus histoire de les garder en souvenir
qu’autre chose.

9- Connaissez-vous l’existence de la GameBoy Advance SP Zelda Gold ?

R : Oui ! C’était devenu un phénomène dans le monde du jeu vidéo, je crois qu’elle coûte
extrêmement cher maintenant à cause de son édition limitée.

10- Si on vous donnait un de ces précieux tickets pouvant vous valoir une de ces GameBoy
Advance Gold, est ce que vous la prendriez ?

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R : Bien sûr ! J’crois qu’elle vaut dans les 15000$ et il doit y en avoir que six dans le
monde. Genre si j’en ai une, je n’oserai même pas y jouer, je pourrais la poser comme
un trophée sur une des étagères de ma chambre, à côté de mes figurines. Ça pourrait
représenter le… Saint Graal de ma collection, et je ne pourrais qu’être fier de devenir
propriétaire d’une telle pièce.

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Bibliographie :

• Le "rétromarketing" joue sur la nostalgie des consommateurs

http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2005/04/14/le-retromarketing-joue-
sur-la-nostalgie-des-consommateurs_639071_3236.html
• LE MARKETING DE LA NOSTALGIE
http://www.expertsmarketing.com/blog/marketing-de-la-nostalgie/
• Rétro-marketing
http://www.e-marketing.fr/Definitions-Glossaire/Retro-marketing-
238818.htm#0W0e53Qg8wdQbb2S.97
• LE POUVOIR MARKETING DE LA NOSTALGIE
https://sites.google.com/site/decisionmarketingappropriee/comportement-du-
consommateur/les-produits-comme-marqueurs-de-memoire/1---le-pouvoir-marketing-
de-la-nostalgie
• LE MARKETING DE LA NOSTALGIE :
http://www.expertsmarketing.com/blog/marketing-de-la-nostalgie/
• La mode hipster : autopsie d'un phénomène :
http://www.linternaute.com/homme/mode-de-vie/1004541-la-mode-hipster-autopsie-
d-un-phenomene/
• Le vintage, mode ou retour aux sources ? : http://www.publicroire.com/croire-et-
vivre/fait-de-societe/article/le-vintage-mode-ou-retour-aux-sources
• Le Vintage, une tendance lourde? : https://victimesdeleursucces.wordpress.com/le-
vintage-une-tendance-lourde/
• Le retour à la mode du vintage : http://www.europe1.fr/emissions/le-zoom-eco/le-
retour-a-la-mode-du-vintage-2966501
• LE POUVOIR MARKETING DE LA NOSTALGIE :
https://sites.google.com/site/decisionmarketingappropriee/comportement-du-
consommateur/les-produits-comme-marqueurs-de-memoire/1---le-pouvoir-marketing-
de-la-nostalgie
• Rétro-marketing : http://www.e-marketing.fr/Definitions-Glossaire/Retro-marketing-
238818.htm#5szMlEfgkdHyi5XF.97
• Le "rétromarketing" joue sur la nostalgie des consommateurs :
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2005/04/14/le-retromarketing-joue-
sur-la-nostalgie-des-consommateurs_639071_3236.html

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• How the Internet Uses Nostalgia :
https://www.theatlantic.com/technology/archive/2014/02/how-the-internet-uses-
nostalgia/283966/
• ASSOCIATION FOR CONSUMER RESEARCH :
http://www.acrwebsite.org/volumes/v36/NAACR_vol36_31.pdf
• OGs Reign Supreme: Lessons in Digital Storytelling from Heritage Brands :
https://www.skyword.com/contentstandard/creativity/ogs-reign-supreme-lessons-in-
digital-storytelling-from-heritage-brands/
• What’s the Deal with Nostalgia in Marketing? :
https://www.skyword.com/contentstandard/marketing/whats-deal-nostalgia-marketing/
• Stranger Things is Proof that Nostalgia Marketing Works
:https://www.socialmediatoday.com/marketing/stranger-things-proof-nostalgia-
marketing-works
• What Do Movie Remakes and Product Relaunches Have in Common? Everything. :
http://blog.paladinstaff.com/general/what-do-movie-remakes-and-product-relaunches-
have-in-common/
• Nostalgie : http://www.e-marketing.fr/Definitions-Glossaire/nostalgie-
242606.htm#xzcTUbQt4X1eTHeA.97
• La perception du temps à l’époque postmoderne. : http://www.le-toaster.fr/99-
euros/la-perception-du-temps-a-lepoque-postmoderne/
• THE NOSTALGIA PENDULUM: A ROLLING 30-YEAR CYCLE OF POP
CULTURE TRENDS : https://thepatterning.com/2017/02/13/the-nostalgia-pendulum-
a-rolling-30-year-cycle-of-pop-culture-trends/
• MILLENNIALS, NOSTALGIA & QUALITY :
https://centricoffee.com/blogs/news/17248653-millennials-nostalgia-quality

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