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Sociologie de la consommation

Séance 1 : 20/02/2023
Introduction
Point de départ : le blue jean
Qu’est-ce que le jean nous permet de réfléchir à propos des normes sociales ?
Le jean est à la base un pantalon de travail et se veut robuste, se différencie des salopettes
En 1955, le jean devient le symbole de la rébellion (approche par les signes)
Selon Miller et Woodward, la majorité des gens portent des jeans et souvent
La consommation ostentatoire :
Mode et valeur de signe : le luxe reprend le jean : pantalon ou sac à main
Réutiliser la toile de jean permet de communiquer des valeurs et des signes « décontractés »
Qu’en est-il de l’industrie culturelle : système publicitaire, production culturelle (série & film)
qui mettent en avant des standards de consommation
L’industrie culturelle s’attaque aussi aux enfants afin de sous tendre vers des normes
sociales dès le plus jeune âge.
Beaucoup d’injonction dans les pratiques de consommation : « à partir d’un certain âge, plus
de jean ! »
Instauration du casual Friday aux USA -> un style plus décontracté
Le jean au Brésil, Mizrahi 2011, bénéficie aux danseuses pour leur confort et elles se sentent
moins exposé dans ce type de vêtement.

Questions écologiques : la question éthique de la production et la consommation


énergétique des ménages -> consommation éthique et durable

Définition de la consommation :
Je comprends la consommation comme un processus par lequel des agents s’approprient et
apprécient à des fins utilitaires, expressives ou contemplatives des biens, des services, des
prestations et des ambiances, achetés ou non, sur lesquels l’agent à un certain degré de
discrétion.
Warde (2005)

Concepts clefs : distinction sociale, consommation ostentatoire, …

Séance 2 : 27/02/2023

Consommer, c’est se distinguer et communiquer sa position sociale

Dorothée Distinction : la consommation sert à se démarquer des autres

Veblen : puise bcp dans l’histoire et la socio-économique


Théorie de la classe de loisir au 19ème : la classe de loisir constitue une puissance pécuniaire
qui prime dans l’ordre social et hiérarchique
Inégalités dans le système économique qui récompensent les barons et les classes supérieures

L’ancêtre de Monopoly : critique la propriété privée ! (1904) -> jeu capitaliste, critiqué par
Elizabeth Magie
Être propriétaire permet de montrer ses richesses
Exemple de série Netflix : Downtown Abbey

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Sociologie de la consommation

Consommation ostentatoire :
Selon Veblen, la classe de loisir vont gaspiller du temps par le loisir, consommer pour marquer
sa supériorité, son pouvoir envers les autres

Effet Veblen : plus le produit est cher, plus il est désirable, plus sa possession se traduit dans
un rang social élevé, pour affirmer son importance

« Pour s'attirer et conserver l'estime des hommes, il ne suffit pas de posséder richesse ou
pouvoir ; il faut encore les mettre en évidence, car c'est à l'évidence seule que va l'estime. En
mettant sa richesse bien en vue, non seulement on fait sentir son importance aux autres, non
seulement on aiguise et tient en éveil le sentiment qu'ils ont de cette importance, mais encore,
chose à peine moins utile, on affermit et préserve toutes raisons d'être satisfait de soi.»

Quand datent-on le début de la consommation ostentatoire ?


McCracken : Queen Elisabeth -> comment faire pour centraliser le pouvoir dans sa cour
royale ? Les nobles doivent se présenter pour gagner les faveurs de la reine. Escalade de la
consommation ostentatoire. Des règles se mettent en place autour de la consommation selon
son statut et son rang social dans la société.
è La mode comme rapport social d’adhésion au groupe

Critique de Veblen :
- Pas de preuves empiriques poussées !
- Les autres comprennent que nous sommes en possession du pouvoir (mais on ne sait
pas si ça marche vraiment ?) -> Rapport aux autres
- La rivalité avec son voisinage, réel ou imaginaire
- Communiquer sa puissance pécuniaire en consommant moins ? (Minimalisme)
- Communiquer sa puissance pécuniaire en faisant des dons (M. Mauss) / c’est en
donnant qu’on montre son pouvoir (don = source de pouvoir)

Approche fonctionnaliste, mais c’est aussi l’adhésion aux clubs, aux écoles privées, l’héritage
par le nom de famille
Maurice Halbwachs (1912) : la consommation est propre à chaque classe sociale
Le revenu a beau être le même, la consommation varie, mais si les salaires sont inégaux, la
consommation tend vers une homogénéité, selon les effets d’appartenance sociale.

Pierre Bourdieu : La distinction - critique sociale du jugement


Contexte : indépendance de l‘Algérie en 62 et le MLF en 68 -> repenser la société
Basé sur une recherche empirique de 1200 entretiens, sondages, etc…
Période pendant laquelle la distinction est d’autant plus forte dans la société actuelle
La consommation est une manière de reproduire des styles de vies à l’intérieur des classes
sociales, et non entre elles.
« Une classe est définie par son être perçu autant que par son être, par sa consommation – qui
n'a pas besoin d'être ostentatoire pour être symbolique – autant que par sa position dans les
rapports de production [...] »
Nos goûts font parties intégrantes d’une reproduction sociale en lien avec notre classe sociale

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Sociologie de la consommation

Les 4 capitaux :
- Économique : ensemble de biens et ressources mais aussi
- Social : les réseaux, hérités ou non
- Culturel : diplôme, ensemble de qualifications intellectuelles
- Symbolique : l’image associé aux capitaux précédents

L’arrivé de Starbucks : avec 6 francs, on arrive à se distinguer


è Monter son capital culturel aux autres

Les classes sociales supérieures tentent de se distinguer par des goûts plus recherchés, rares,
etc… afin de montrer son capital culturel encore une fois

Renouvellement de la classe dominante :


A quel point les pratiques de consommation de ces gens sont institutionnalisés ?

Habitus : structure structurante qui organise les pratiques et la perception des pratiques, mais
est aussi structurée (1992)
L’avoir des capitaux transformés en être
Le champ : espace social de lutte
Enjeux : imposer une certaine légitimité cultuelle et se distinguer
Illusion : on y va et on comprend les règles du jeu

Idée émergente : eco-habitus


Des gens qui se considèrent comme des citoyens écologiques, privilégier, le fait-main, mais
avec un fort capital culturel -> éducation, ont du temps
Le temps est un facteur important dans cet engagement de consommation durable et éthique

Eco-powerlessness : impuissance écologique, considère que nos actions n’ont pas d’influence
sur les questions plus générale

Les actes de consommation s’insèrent dans des enjeux de mondialisation, d’une situation
devenue « normale », mode de vie impérialiste de Brand et Wiessen
Les exemples donnés montrent qu’une partie de la production reste invisible, notamment
dans ses enjeux sociaux et économiques de la chaîne d’approvisionnement

Doxa : ensemble d’opinions, de préjugés et de dispositions

Théorie de la pratique : habitus + champ = pratique

Hortense Homo Economicus : considère uniquement la question de coûts/bénéfices


Mais ne comprend pas que : les faits sociaux s’imposent aux individus
On reproduit des codes sociaux
Dépenser de l’argent n’accroît pas notre capital symbolique
Affirmer son importance envers les autres

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Sociologie de la consommation

Séance 3 : 06.03.2023

Consommer, c’est se faire manipuler par les systèmes de production

Carla Critique : Ce sont les systèmes capitalistes qui pousse à acheter, sans même y penser
Analogie du « mort vivant »

Max Horkheimer, Theodor Adorno et L’École de Francfort


Année 20-30, période d’entre guerre, sociologie critique qui se base sur la théorie de Karl Marx

L’industrie culturelle trompe les consommateurs avec des fausses promesses, pour nous
décevoir en masse, s’impose comme une nouvelle idéologie
Il y a de plus en plus de communication, d’information. On est manipulé
On a l’impression de faire des choix libres mais enfaite non.

Les débuts de la publicité et les nouvelles techniques de marketing


Utilisation des images par les entreprises de publicité (pécheur de consommateur)
Stratégie de légitimité par la validation par un « comité scientifique »

Le loisir comme un prolongement du travail,


Détour par Hollywood

Le fordisme : avant on créé une voiture à 2 ouvriers, puis invention de la conception à la chaine
+ la rendre accessible aux ouvriers afin d’inciter la consommation

Bernard London et l’obsolescence


Il faut donner un bail, une durée et à l’expiration, on doit racheter pour stimuler l’économie
Marx et l’usure morale

L’obsolescence programmée
A Genève, dans les années 30, tous les producteurs d’ampoules se sont réunis pour créer un
cartel dans le but de réduire le temps de fonctionnement des ampoules. Changer le design et
instaurer un nombre d’heure limite.
La conscience écologique n’avait pas encore émergé.
Il y a aussi un sentiment de désir et de désirabilité
Post 45 : la consommation comme but ultime du développement
Exporter un mode de vie + plan Marshall (plan de stimulation économique)
La modernité comme société de consommation

Publicité subliminale -> des placements de produits

Edward Bernays -> nouvelle manière de promouvoir la cigarette à travers des femmes élites
lors d’une grande parade à New York -> revendiquer une liberté féministe

L’invention de la vente porte-à-porte


80% de chance en plus de vendre l’appareil un fois que ce dernier a été testé

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Sociologie de la consommation

La révolution industrielle dans les ménages

Certaines activités sont désormais faites par l’industrie. Centre de lavage, boulangerie, etc…
Contre tendance émerge : tout faire à la maison
Une communication explicite visant à promouvoir le progrès et la modernité, et on montre
aussi son amour pour la famille.

George Ritzer
Spécialisation flexible _ diversification des biens et des services disponibles
Donne l’impression au consommateur d’avoir le choix (pouvoir), alors que non

Processus McDo
Efficacité -> les consommateurs « deviennent » les vendeurs (caisse automatique)
Retirer des emplois, rendre les gens plus malléables
Quantification -> incite à quantifier que + c’est mieux, essayer de nous rendre comme des
acteurs rationnels (+ pour – cher)
Prévisibilité et contrôle -> assure que le consommateur ne soit pas surpris lors de son
expérience de consommation, on « devient » des automates = standardisation

L’alimentation n’est ni locale, ni globale -> ajustement des recettes selon le pays

La marchandisation de l’enfance

Cycle « travailler pour dépenser » : invention du crédit, acheter sans avoir les moyens

Ivan Illich : regard critique de la société industrielle

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Sociologie de la consommation

Séance 4 : 13.03.2023

Consommer, c’est se doter d’une identité et communiquer des signes

Jean Baudrillard – « Le système des objets »


Consommer, c’est un univers de signes qui se manifeste, et aussi des signes mis en avant par
les médias -> Approche structuraliste

Karl Marx : Baudrillard de base sûr la théorie marxiste pour penser les modes de
consommation
La valeur d’usage se réfère à l’utilité d’un bien ou de sa fonction
La valeur d’échange est la valeur que l’objet prend dans un marché
Baudrillard dit qu’il existe une valeur d’échange symbolique : les biens deviennent des signes
qui nous permettent de communiquer les uns avec les autres

« Ce que nous percevons dans la marchandise, c’est l’opacité des rapports sociaux de
production et la réalité de la division de travail. Ce que nous percevons dans la profusion
actuelle des objets-signes, des objets de consommation, c’est l’opacité, la contrainte totale du
code qui régit la valeur sociale, c’est le poids spécifique des signes qui régissent la logique
sociale des échanges ». Baudrillard, 1969

Les objets sont transformés en signe lorsque la publicité prend place : exemple de De Beers et
le diamant. (Placement de produits, publicité) -> créer des besoins qu’on n’avait pas avant
selon Carla Critique
La différence des approches, c’est que le point de départ est l’objet de consommation et non
pas les systèmes de production

La consommation est structurée dans une logique sociale, par des structures inconscientes
qui structurent des différences

Les produits ont des codes sociaux, notamment sur les statuts qu’ils montrent

Mary Douglas est une anthropologue des rites et des symboles


La consommation est une manière de se représenter soi-même dans un système de relations
sociales, les objets sont codés et aide à communiquer d’une manière non-verbale.
Une forme d’agentivité des acteurs sociaux qui interprètent les signes qu’ils rencontrent

Les biens de consommation comme marqueur de stade de vie


Adolescence : montre
Anniversaire : marqué par des actes de consommation
Noel – paques, etc…

Aux USA, la voiture représente la liberté et l’indépendance lorsque les étudiants sont diplômés
Clivage entre les grosses voitures et les petites (montrer son statut vs valeur écologique)
+ les infrastructures structurent les modes de consommation (grandes places de parking pour
les grosses voitures)

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Sociologie de la consommation

La pauvreté : ne pas pouvoir consommer comme on veut, ou participer au système de


consommation (tout ce qui est désirable)
Les inégalités prennent place à travers la consommation

Les habits de seconde main : valeur symbolique écologique (comment la montrer ?)

A partir des années 80, de nombreux ouvrages sur la culture et la consommation

Arjun Appadurai et l’imaginaire sociale


La vie sociale des choses : la chose devient imbibée de sens par les humains
Pour la méthodologie, il faut prendre en compte les objets dans leur flux
On n’a pas tous les connaissances sur les produits : inégalités des informations
Ghandi : va à l’encontre de l’exportation du coton produit en Inde vers l’EN et va inciter à
produire localement. Il montre la valeur symbolique du pouvoir des habits
Tendance « do it yourself » : cuisiner, énergie, paille en plastique

L’effet Diderot : une spirale de consommation car les objets vont bien ensemble
Exemple : une constellation de produit : surgelé => grand frigo => grand micro-onde, etc…

Les bottes Timberland : marque de la classe ouvrière blanche


Contre-courant : une personne va détourner l’objet (down-> top) dans le mode hip-hop
è Autre valeur culturelle

Distinction = personne
Signe = objet

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Sociologie de la consommation

Séance 5 : 20.03.2023

Consommer est une question de routines et d’habitudes

Pénelope pratique : « Nos habitudes et routines du quotidien sont en lien avec trois
dimensions, selon Theodore Schatzki, Elizabeth Shove, Alan Warde et d’autres : la dimension
socioculturelle, la dimension matérielle de la consommation, et nos compétences, croyances
et émotions ». -> moins dans la réflexivité

Dichotomie : Les personnes VS les structures et la culture au centre


(Holiste vs individualiste)

La vision des pratiques sociales dépasse cette dichotomie

Théodore Schatzki : théorie des pratiques sociales sur le travail de Wittgenstein et Heidegger.
Ce qu’on doit étudier, ce sont les pratiques. On y perçoit l’activité humaine à travers les
pratiques.
Comprendre les normes, les règlements, quelque chose qu’on a incorporé, intériorisé.

L’émergence de la pratique sociale : (1998)


- Des formes de compréhension : savoir quoi dire et quoi faire
- Des procédures : règles, principes, prescriptions, etc…
- Des formes d’engagements : objectifs, projets, buts, croyances

Arrangements matériels (dispositions) : font partie des pratiques sociales

La pratique est centrale, et non pas l’habitus, afin de prendre en compte le changement social
dans l’analyse.

Alan Warde et les pratiques de consommation

"Je comprends la consommation comme un processus par lequel des agents s'approprient et
apprécient, à des fins utilitaires, expressives ou contemplatives, des biens, des services, des
prestations, des informations ou des ambiances, achetés ou non, sur lesquels l'agent a un
certain degré de discrétion” (Warde 2005, p137)

Shove et Warde : La consommation non-ostentatoire


« on consomme pour communiquer les statuts à travers les autres » = ostentatoire
La consommation énergétique n’en fait pas partie (énergie, eau)

Les nouvelles injonctions et les nouvelles technologies ne peuvent pas modifier les pratiques
sociales.

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Sociologie de la consommation

Article sur la marche nordique :


- Porte au sens et à l’image de cette pratique
- Compétence
- Matériaux
Une pratique est un verbe et doit être une unité signifiante
Poubelle suisse : reflète la propreté « suisse », les normes sociales

è Agencement des pratiques (éventuels liens entre)

L’économie comportementale à une vision individualiste et nous explique que nous ne


sommes pas rationnels pour cause de :
1. Inertie et procrastination
2. Cadrage et présentation de l’information
3. Les influences sociales (comme quelque chose d’externe à…)
4. Mauvaise évaluation du risque

Paternalisme libéral, une forme de « paternalisme plus doux » (Thaler and Sunstein 2009;
Sunstein 2013; Sunstein 2014), qui reconnait l’importance des choix libres.

On reconnait qu’il y aurait des architectes du choix malveillants, mais nous souhaitons
pousser les gens dans des directions afin de rendre leurs vies meilleures: “…to move people
in directions that will make their lives better.” (Thaler et al 2012: 430)

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Sociologie de la consommation

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Sociologie de la consommation

Séance 6 : 27 mars 2023

Consommer, c’est s’inscrire dans des systèmes sociotechniques

Légèrement différent dans chaque approche


- Pour Dorothée Distinction, la capacité d’agir est structuré par des codes sociaux et une
reproduction des classes sociales
- Carla Critique voit de l'agency dans les systèmes de production, quasi uniquement
- Sylvie Signes donne beaucoup d’agency aux objets qui reflètent des valeurs
symboliques et culturels
- Penelope voit l’agency dans les pratiques sociales
- Sissi voit l’agency dans les systèmes socio-techniques

Sissi :
« Les interfaces sociotechniques ont une influence importante sur nos modes de
consommation, comme nous l’expliquent Madeline Akrich, Michel Callon et Bruno Latour. »

Les techniques : façon de faire, qui nous façonnent, incorporé dans les pratiques du quotidien

Marcel Mauss : « les techniques du corps » autour de la nage


Déjà à son époque, les techniques varient selon deux étapes.
Mais l’apprentissage change : d’abord la tête sous l’eau et après apprendre la nage
Bcp d’acte de consommation peuvent être étudié à travers les techniques du corps comme
incorporée.
La technique peut être reproduite et transmise = technique efficace
En lien avec la consommation, on a différente technique de consommer (manger avec des
baguettes par exemple vs couteau fourchette)

Madeleine Akrich (1959)


Sociologie de la traduction et d’acteur-réseau = étudie les rapports entre usages et
technologies
« La description des objets techniques » : la technologie n’est pas faite dans un laboratoire
Les questions sociales au centre des machines, les objets comme intermédiaires
On peut observer le tout comme un réseau d’acteur, capacité d’agir, ces configurations
proposent des contraintes et des opportunités
L’importance est donnée aux interactions, le regard est centré sur la capacité d’agir des
acteurs (vs l’autre approche sans capacité d’agir)

Notion de script ou de scénario :


Les techniques sont inscrites dans le monde = script, scénario
Script d’usage : exemple du kit photovoltaïque
è Ne correspond pas aux pratiques local (risque de ne pas être utilisé)
è Faut prendre en compte de contexte de production/invention
L’utilisateur intervient :
- Par extension : vélo cargo
- Le déplacement : modifier l’usage sans changer l’objet
- Le détournement : on modifie l’usage (=rien à voir ce qu’il y avait de prévu)

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Sociologie de la consommation

On peut suivre l’objet, décrire les prescriptions et étudier les changements d’usages des
objets. Il y a aussi des rapports de pouvoir (exemple du panneau solaire) pas visibles dans les
autres approches (des pratiques sociales par exemple)

Michel Callon (1945) : Sociologie de l’acteur réseau


Les choses et les humains sont des « faits sociaux » : on peut les voir circuler et la manière
dont il circule dans le réseau sociotechnique.

Exemple de l’automobile :
Énorme réseau qui nous permet de rouler :
- Route, marquage au sol, infrastructure de signalisation, essence (acheminement)
è Locked-in dans un système de mobilité par l’ampleur du réseau socio-technique qu’il
y a derrière (règles, manière de faire, intérêt politique) + de l’essence
è Prendre la voiture est une action collective parfaitement coordonnée

Voiture électrique : quelle autonomie ? (Approche des pratiques), infrastructure qui doit se
mettre en place

Question d’échelle : exemple des avions, aéroports, et tout ce qui contribue au système

On est souvent inconscient du réseau sociotechnique qu’il y a derrière les lignes de


production.
Exemple : covid vs infrastructure de santé + efficacité des politiques
Auj. : approvisionnement de gaz en EU

Voiture : bip si on ne met pas la ceinture -> capacité d’agir de la voiture

Bâtiment smart : impose une nouvelle manière de vivre + stratégie de détournement

Boite noire : ce qui est invisible : par exemple d’où viennent les jeans ?

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Sociologie de la consommation

Séance 7 : 3 avril 2023

L’énergie

Question d’approvisionnement de l’énergie


Informer suffit à aider le consommateur à faire des choix (alors que non !)
Un champ en pleine croissance, un réseau de recherche, l’avenir…

L’approche de l’homo économicus est utilisée dans le domaine de l’énergie (domine)

« Tips » pour économiser l’énergie (micro-geste)

Facture des SIG : tous les 3 mois, + dans les immeubles, on divise la facture par le mètre
carré

Mieux informer ? les compteurs, les smart meter

Thermostat dans l’appartement ?

Les labels énergétiques pour les appareils électroniques :


Les labels comparent toujours les produits avec des équivalents (en taille / volume)
Les labels peuvent modifier les systèmes de production (STS)

Souvent, on ne peut pas changer ses habitudes


+ écart entre habitudes et comportements (on n’arrive pas toujours à être écolo)

Corine coup de coude : il faut pousser les individus à changer


Mais il y a un écart entre les ingénieures et les résultats derrière (performance gap)

Effet rebond : si on prend une unité de consommation, l’efficacité (énergétique) a un effet


pervers lorsque la société nous pousse à consommer plus par effet indirect (ampoule par
exemple)

Vers la sobriété (ce qu’il nous suffit) ? Oui selon le rapport de GIEC

Justice autour de l’énergie

Accès propre et fiable pour l’énergie : problème politique (manière dont elle est distribuée)

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Sociologie de la consommation

Energie et justice

Pénélope Pratique : Approche des pratiques sociales

L’énergie n’est pas quelque chose d’ostentatoire en soi, il faut une autre approche pour
analyser l’énergie.

Faire la lessive :
- Pratiques acquise grâce à un élément nouveau dans la vie (mise en couple par
exemple
- Label de « comment laver » + normes sociales + idée d’être propre
- Dimension matérielle : machine à laver ou pas ?
- Rapport à la propreté ?

Si les gens ont de la place, ils vont s’étendre, accroître le matériel déjà existant !

Communication + télécommunication :
- Rapport d’addiction pour les enfants ?
- Où est la norme ? avant 1 ordinateur pour la famille, maintenant, chacun son écran
- Normalisation = rendre les choses visibles
- Professionnaliser les espaces à la maison (frigo dans la chambre, écran plat, etc…)

S’informer pour mieux consommer, mais l’information est limitée et pas toujours facile
d’accès

Réduire la consommation lors d’un repas : utiliser un congélateur collectif

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Sociologie de la consommation

PP vs SS et DD

Approche par la culture :


Aux philippines, la climatisation est une marque de statut social
La maison n’est pas conçue pour une aération passive
Distinction sociale
Quelles structures ?

C’est quoi moderne ? la toure en verre !

Pourquoi les gens estiment ce qui est confortable, efficace et propre ?

SIG : approche de changement individuel (chasser les énergivores)

Changement par les pratiques : Bike4Car : expérimenter le vélo contre la voiture, forcer de
casser la routine

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Sociologie de la consommation

Séance 8 : 17 avril 2023

La consommation durable et éthique : le bien-être et la justice sociale

Développement durable : vient du rapport Brundtland (1987)


Prendre en compte trois dimensions :
- Dimension sociale
- Dimension écologique
- Dimension économique
Au centre des trois dimensions se trouve la durabilité (Rapport Brundtland, 1987)
La course à la croissance économique : paradigme sur lequel nous basons notre prospérité
A partir des années 70 et le rapport du club de Rome, on parle d’économie décroissante
L’anthropocène : la période géologique ou l’Homme a réellement un impact sur
l’environnement (les activités humaines constituent une forme géologique à part entière)

Les limites planétaires sont des outils de politiques publiques désormais

Les 4 grands secteurs qui polluent :


- Les transports
- L’alimentation (viande et produits laitiers)
- Consommation des bâtiments, énergie, chauffage
- Habits, accessoires et textiles

La crise énergétique en Suisse : une dynamique top-down : conseiller par les députés fédéraux

Dans un marché économique, les gens ont tendance à modifié leurs actions individuelles au
lieu de faire des actions collectives, ou encore des activités de boycott.

Boycott vs Buycott -> ne pas acheter vs acheter des produits pour manifester sa position
écologique
Il est possible de mener des actions collectives pour montrer l’exemple et tenter de modifier
certaines pratiques sociales, mais il faut aussi les ressources : le temps et l’argent de prendre
le train par exemple
- Effet rebond et effets pervers !
è Remettre en question le choix individuel (panier du producteur de légumes)
Mieux informer pour mieux choisir : l’approche qui domine aujourd’hui /= changer de système

Consommation et bien-être (approche par le bien-être)

On parle souvent des contraintes. Mais dans quelle société est-ce qu’on veut vivre ? être libre,
en sécurité, savoir répondre à ses besoins et une certaine participation citoyenne. C’est
possible à Genève mais pas à Los Angeles (pollution, distance, sécurité) selon le contexte
social, économique, infrastructurel, etc…
La théorie du beignet économique : prendre les limites planétaires et mettre en avant les
fondements sociaux pour une nouvelle activité humaine
La justice sociale – émerge aux USA dans les années 80, des déchets toxiques sont enterrés
dans des quartiers d’afro-américains. Quelle justice sociale pour les générations futures ?

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Sociologie de la consommation

Séance 9 : 24.03.2023

La consommation alimentaire

Maurice Halbwachs 1912 : la question du gout dépend de notre position sociale


Environ 40% du revenu dans l’alimentaire en 1912 - Aujourd’hui en Suisse, 10-15%

Norbert Elias : la civilisation des mœurs


Se comporter d’une manière civiliser, se distancer de l’« état animal », économie affective
autour des émotions dans nos pratiques, de culpabiliser certains comportements de
consommation

Bourdieu : La distinction
Le goût comme forme de distinction, de se différencier + le goût se construit comme une
forme de reproduction sociale par la distinction (ce qui est bon vs ce qui n’est pas bon)

Ritzer : la macdonalidisation du monde


Cathédrales de consommation aux Philippines : complexe de magasin et restaurant + création
d’espace de vie (appartement) et pouvoir consommer sur place

L’alimentation saine et durable et l’approche par les pratiques sociales - Projet de Sahakian
Dimension socioculturelle avec les prescriptions et les normes
Dimension matérielle avec les infrastructures et les espaces, outils, ressources
Dimension individuelle avec les compétences, les émotions et les représentations
è Prescription alimentaire plus importante que les prescriptions écologiques
Prescription : cadre pour la conduite alimentaire + analyse médiatique
En Suisse, manger comme plaisir + alimentation équilibrée
- « Trop de choix tue le choix », c’est compliqué de choisir
- « L’alimentation devient un style de vie » (vegan par exemple)
Pas liée à des personnes mais plutôt à des pratiques
Quels liens entre les pratiques et les prescriptions

Standard et normes autour de l’apparence des légumes ! ce qui influence le rendements des
producteurs. Auj, remise en question de ces standards

Projet de quantification des déchets alimentaires et des comparaisons internationales


- Mène à refléter les modes de consommation
En Inde, on consomme directement après l’achat et pas de conservation par le frigo, de plus,
les magasins sont tout le temps ouverts, et ils ont une aide domestique pour cuisiner et gérer
le stock des aliments.

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Sociologie de la consommation

Séance 10 : 08.05.2023
Consommation et mode

Pourquoi s’intéresser à la mode ?


La mode a toujours servi comme manière de se différencier entre les individus
Les journaux de mode : cible les femmes, « la mode pour les femmes » alors que par
forcément. Il y avait des contestations sociales comme Ghandi et le coton d’Inde
La mode prend en compte les corps et les âges. La mode comporte des dimensions genrées
(les filles en rose et les garçons en bleu) à partir de 1920.

La mode a une gouvernance mondiale et fait preuve de coordination : contrôle les défilés et
les tendances. Les 20 dernières années, cela a été bouleversé par internet et les boutiques en
ligne.
Entre 2016 et 2022, l’industrie de la mode est en croissance.
On ne peut pas facilement mesurer les impacts des chaines d’approvisionnement du textile

L’impact social et écologique : il y a des coûts sociaux importants portés par les populations
vulnérables

Questions éthiques : « distressed denim » (pantalon usagé) -> la couleur des jeans est une
teinture qui nécessite beaucoup de produits chimiques et toxiques pour la main d’œuvre.
Il y a des façons plus responsables de le faire mais cela coute plus cher.

Projet : Mode responsable à Genève


Pour un dressing durable, on devrait acheter 5 vêtements neufs par année et en avoir 74.

La mode comme sujet précurseur en sociologie


La mode est un fait social, un phénomène social, écrit par Veblen et la consommation
ostentatoire. ….non pas pour s’habiller, mais pour démontrer sa puissance pécuniaire: « …it
is by no means an uncommon occurrence, in an inclement climate, for people to go ill clad in
order to appear well dressed » (p. 124)

Gabriel Tarde : la mode comme manifestation et reproduction des faits sociaux par l’imitation
La mode s’oppose à la coutume : nouveauté vs tradition

Georg Simmel & La Mode : les riches sont les modèles -> ruissellement vers le bas
Entre imitation (s’adapter) et différenciation (montrer son individualité)

Fashion studies : pas de la sociologie

Bourdieu : la mode vue comme un système de production et les producteurs occupent une
place dans un champ. Ils transforment des matières inertes en produits « magiques ».

Une marque est porteuse de signe (approche par les signes) : Channel et Coco Channel
Les marques ont proposé des gammes de produits moins cher afin que les consommateurs
puissent s’approprier la mode sans dépenser trop

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Sociologie de la consommation

Le magazine Vogue : dans les années 90, il y avait 7-10 femmes comme supermodèles

Basculement de pouvoir ?
Récemment, à cause des boutiques en ligne, il y a plusieurs influenceurs qui aident à guider
vers certains choix. Les consommateurs ne croient plus à l’authenticité des influenceurs !

Il y a diverses fashion week autre part : Iran

Carla Critique : on nous incite à consommer et on invisible les coûts sociaux et


environnementaux des systèmes de production

Sylvie Signe : manière de communiquer des signes

Les effets de la mode, les dynamiques de changement social, diffusion des pratiques de la
mode

- Ruissellement vers le bas : photo d’une célébrité et on montre ce qu’on peut acheter
de moins cher pour avoir le même look
- Ruissellement vers le haut : collection inspirée depuis de la mode de la classe
moyenne, voir basse comme les ouvriers
- Ruissellement à travers : transposer une culture à un autre moment dans le temps

Les codes vestimentaires dans les lieux de travail provoquent l’obligation de la climatisation
(effet Diderot)

15.05.2023
Le tourisme

A partir du 16ème
Les jeunes nobles du Nord de l’Europe voyagent dans le sud et le proche orient pour s’instruire
et visiter les vestiges archéologiques de l’antiquité = Le Grand Tour
è Pèlerinage comme rite de passage à l’âge adulte
Mary Douglas : consommation comme marqueur de stade de vie
Bourdieu : distinction sociale

Recherche d’authenticité ailleurs


Exemple : arrivée des stations thermales

Invention de l’alpinisme par les Anglais : « The playground of Europe »

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