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MANAGEMENT DE LA
PRODUCTION
UPI-ONM
SUPPORT DE COURS DE MANAGEMENT DE LA PRODUCTION
MASTER
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UPI-ONM
CONTENU DU COURS
1- Rôle et importance de la gestion de la production
2- Organisation du système de gestion de la production.
3- Les types de demande
4- Les types de productions dérivées des quantités fabriquées.
5- Les types de productions dérivées de la structure du produit.
6- Les types de productions dérivées des exigences de la clientèle.
7- Les types de productions dérivées de la nature des flux.
8- Les types de productions dérivées des processus de production.
9- Les types d’ateliers de production
10- Les articles
11- Les nomenclatures
12- Les gammes d’opérations
13- Les postes de charge
14- Les prévisions des ventes
15- Les stocks disponibles
16- Les commandes fermes
17- Organisation de la production en ligne
18- Organisation de la production par fonction
19- Organisation de la production dans un emplacement fixe
20- Les exigences du juste à temps
21- Les faiblesses du juste à temps
22- Comment contourner les faiblesses du juste à temps ?
23- Les buts de la gestion des flux
24- Les différents types de flux logistiques
25- Méthode de gestion des flux : la cartographie de la chaîne de valeur
26- La gestion des stocks
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1- Rôle et importance de la gestion de la production
La gestion de la production est la mise en application de méthodes et techniques dans le but d’accomplir
la transformation des matières en produits fini. Elle se résume en la combinaison de ressources, parmi
lesquelles les moyens matériels (les machines), les moyens humains (le personnel par qualification) et les
matières (matières premières, matières consommables) dans un planning avec pour but d’assurer la
fabrication du produit en qualité et en quantité définies.
Dans un environnement économique devenu aussi concurrentiel que le notre, les enjeux financiers sont
cruciaux. Le prix de vente des produits dépend de plus en plus de la demande du marché et reste très
influencé par la concurrence. Afin de rester compétitive et surtout garantir une marge bénéficiaire
convenable sur la vente de leurs produits, les entreprises industrielles ont pour principal recours la
réduction du coût de production. Le champ d’action de la gestion de la production dans l’entreprise est
vaste, couvre de nombreuses activités et interpelle les professionnels de différents domaines de formation.
Financières (produire à un coût optimal), coût des matières et consommables, coût de stockage
des encours et des produits semi ouvrés, coût de gestion des magasins, coût des heures de travail
supplémentaires, coût des arrêts …faisant partie intégrante du coût de revient, maîtriser ces
derniers est aussi une garantie pour la commercialisation des produits finis ;
Temporelles (produire dans les délais, assurer une livraison juste à temps), éviter les ruptures de
stocks, éviter le gonflage des stocks de produits finis. Car cela a une incidence directe sur la
satisfaction de la clientèle (pertes de commandes) ou sur le coût de revient du produit finis dû au
coûts supplémentaires du stockage.
Mécaniques (maintenance préventives et gestion des temps d’arrêt), anticiper sur les pannes et
prévoir des solutions alternatives en cas d’arrêt d’une machine,
Qualité (produire avec le moins de défauts possible, le moins de déchets), un produit de bonne
qualité participe à la fidélisation de la clientèle, véhicule l’image de marque de l’entreprise.
Planification : assurer une circulation continue des flux, détecter et supprimer les goulets
d’étranglement dans le circuit de production. Il s’agit aussi à ce niveau de définir un plan de
production, de définir les gammes opératoires, d’ordonnancer les opérations, et enfin de gérer la
répartition des taches durant tout le processus de fabrication.
D’un point de vue de la logistique en particulier, l’organisation de la gestion de la production porte sur la
mise en place de solutions visant à satisfaire ces différentes contraintes. Notamment :
Le bureau des études : il est en charge de la conception des produits finis qui seront fabriqués.
Pour chaque produit, il dresse la liste des composants dans une structure de décomposition
appelée nomenclature. Deux principales familles de logiciels sont alors utilisées pour accomplir
cette tache : les logiciels de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) et les logiciels de CFAO
(Conception de la Fabrication Assistée par Ordinateur).
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Le bureau des méthodes : il définit de la manière la plus détaillée possible les différentes
opérations à réaliser lors de la fabrication du produit, en précisant les moyens matériels requis,
mais aussi l’ordre et les délais dans lesquels elles sont exécutées. Il s’agit de la définition des
gammes opératoires. Le bureau des méthodes choisit les opérations qui seront automatisées afin
de diminuer les délais de fabrication, assurer la production de produits de bonne qualité (avec le
moins de défauts possibles), diminuer le nombre de taches répétitives et dangereuses pour le
personnel.
Le bureau de planification : en fonction de la demande des produits, des prévisions de
consommation, ce service coordonne et régule les activités de production. Il est en charge du
choix des sources d’approvisionnement, de la planification des livraisons de matières et
consommables et de la gestion des stocks. Il définit et gère le plan industriel et commercial de
l’entreprise.
Le bureau d’ordonnancement : il définit et gère le plan directeur de production ; organise les
activités et décrit l’ordre dans lequel elles sont exécutées au sein des différentes unités de
fabrication. Il programme la succession des tâches à réaliser en un délai optimal. Pour l’atteinte de
ses objectifs, les outils/Méthodes suivant sont utilisés : La méthode de GANTT - La méthode
PERT – La méthode des potentiels Métra - La méthode OPT - La méthode FMS - La méthode de
Johnson - La programmation linéaire …
Les ateliers de production : il s’agit des cellules productrices. Les ateliers exécutent les tâches et
assurent la transformation des matières premières en produits finis, suivant le plan défini par le
bureau d’ordonnancement.
La fabrication des produits et leur distribution dans un marché est toujours justifiée au départ par
l’existante d’un besoin. La nature des besoins, le pouvoir d’achat et la fréquence des commandes
des consommateurs influencent directement en amont, l’organisation structurelle des entreprises
industrielles. Notamment, le choix du processus de production, la définition de la taille des unités
de fabrication et la gestion des implantations. Avant de nous lancer dans la présentation de ces
derniers, consacrons quelques instants à l’analyse des types de demandes.
La demande indépendante est le besoin émis par un client extérieur à l’organisation industrielle ou
commerciale. On parle de besoins indépendants car ces derniers sont situés hors du champ de contrôle de
l’entreprise. Ils ne peuvent pas être réellement maîtrisés. Cependant, grâce à des outils de prévision des
consommations, chaque industrie s’efforce de les évaluer en réduisant au minimum possible les marges
d’erreur. La demande indépendante constitue l’élément de base utile au calcul des besoins dans toute la
chaîne de fabrication et à la définition du plan industriel et commercial.
La demande dépendante regroupe l’ensemble des besoins internes émis par les unités de l’organisation
industrielle ou commerciale (divisions, usines, ateliers de fabrication, ateliers d’assemblage, entrepôts de
stockage intermédiaire). Il s’agit des besoins en composants ou en consommables entrant dans la
fabrication du produit fini. Ces besoins sont sous le contrôle de l’entreprise. La quantité de produit finis à
fabriquer étant définie au départ, les besoins dépendants sont calculé avec exactitude à l’inverse des
besoins indépendants qui ne peuvent qu’être prévus.
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La production en séries : à l’inverse de la production unitaire, la production en série est la fabrication
d’un produit à la chaîne et en quantités élevées. En fonction de la taille du marché, on distingue la
production en petite série et la production en grande série.
On parle de production en petite série lorsque la fabrication du produit est limitée dans le temps ou
destiné à un usage restreint (Ex : matériel scientifique). A cour terme, ce dernier est remplacé par un
produit plus performant ou proposant simplement des options plus adaptées aux besoins des
consommateurs.
La production en grande série est quant à elle le fait d’un vaste marché de consommation ; généralement
caractérisé par une demande très élevée. Ex : la production de téléphones portables.
La production dite divergente : la production est dite divergente lorsqu’à partir une seule matière ou d’un
nombre peu élevé de composants, on obtient ou bout de la chaine de production un nombre très varié de
produis finis (Peu de composants ou matières premières pour plusieurs différents produits finis).
La production dite rectiligne : Il y a un écart peu important entre le nombre de matières premières et le
nombre de produits finis obtenus : plusieurs matières pour plusieurs produits.
La production juste à temps, sont objectif principal est de supprimer toute activité de stockage sur
l’ensemble de la chaîne de production/distribution ( politique du zéro stock). La production juste à temps
résulte généralement d’un accord entre deux partenaires dans une relation fournisseur/client. Ce qui
suppose que les quantités de consommation sont évaluées par avance. Les cadences de livraison sont alors
planifiées dans un calendrier et transmises au fournisseur/fabricant dans un document appelé programme
de livraison. La production juste à temps exige une maîtrise des délais de fabrication et distribution. Un
tel accord pour les partenaires nécessite parfois la mise sur pieds de système manuels (Méthode du
Kanban dans l’industrie) ou informatiques ( EDI dans le commerce) d’échange de données.
La production sur commande : C’est un type de production dans lequel l’achat des matières
premières/composants/consommables et la fabrication du produit sont déclenchés à la réception d’une
commande ferme des entités ou postes de travail situés en aval.
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La production sur commande procure un avantage à chacune des parties. Pour le fournisseur/fabricant, les
risques financiers et commerciaux sont moindres, voire inexistants car sauf défaut de fabrication ou de
non respect d’une clause du contrat d’achat (source de pénalités), la vente du produit fini est certaine. Le
client quant à lui a la possibilité d’individualiser le produit en ajoutant ou en retranchant des options qui
lui sont propres. Ce dernier accepte cependant de supporter les longs délais de fabrication et de livraison
proposés par le fabricant.
D’un point de vue commercial, la production sur commande est à l’origine pilotée par les entités de
stockage (magasin intermédiaires, magasins de ventes) situés en aval de la chaîne logistique. Ces
dernières se fixent des seuils de stocks minimums, qui, lorsqu’ils sont atteints déclenchent le
réapprovisionnement et donc la fabrication des produits. Cette forme d’organisation lorsqu’elle s’étend
aux magasins tiers de vente, est connue sous le terme « GPA - gestion partagée des
approvisionnements »
La production à flux tiré : Dans un système de production à flux tiré, la fabrication du produit en amont
de la chaîne est déclenchée uniquement par une commande du poste de travail client situé en aval. Pour
revenir à notre précédent exemple, la fabrication des composants venant de l'amont est déclenchée par
une commande de l’atelier d’assemblage. Aucun stockage intermédiaire n’est prévu. La méthode du
Kanban simple en est une parfaite illustration.
La production à flux tendu : Le flux tendu correspond à une production régulière et maîtrisée de bout en
bout. Il n’y a pas de stockage forcé et l’attende d’une commande du poste de travail suivant n’est pas
indispensable. Tout le système est régulé grâce à des minimas de stocks et d’en-cours fixés Lelong de la
chaîne de fabrication.
Pour une appréhension plus poussée des notions de flux, nous vous recommandons la lecture cet article :
La gestion des flux logistiques
La production discontinue : c’est la fabrication de produits finis par lots homogènes. On rencontre ce
type de production dans les industries qui offrent différents produits finis, cependant fabriquées dans une
chaîne de production unique. Tous ne pouvant être fabriqués simultanément, on lance à tour de rôle une
fabrication par lot suivie du stockage. Le cycle de production dans un tel cas peut avoir la configuration
suivante : durant les deux premiers jours de chaque semaine, on réalise la fabrication du produit A. Le
troisième et le quatrième jour, les outils de travail et les machines sont nettoyés, réglés puis on lance la
fabrication du produit B et ainsi de suite.
La production dite de « processus » : elle est plus présente dans le secteur primaire. Notamment, la
transformation sans interruption de matières premières. Dans un système de type processus, le flux de
matière est ininterrompue de l’extraction, en passant par la transformation, jusqu’à la distribution chez le
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consommateur final. Les phases d’extraction, de production et de transport sont directement reliées et ne
nécessitent parfois pas un stockage. C’est le cas par exemple de la production de l’énergie électrique.
Les ateliers à postes de charge ou (Jobshop en anglais) (machines ou postes de travail manuel) isolés, la
production y est discontinue; certains postes peuvent être regroupés en îlots. On parle alors d’organisation
fonctionnelle de la production.
Les ateliers a flux continu, en anglais flowshop, dont les postes sont mis en ligne (chaîne) On parle alors
d’organisation linéaire de la production
Les ateliers ou la cellule flexible, à production discontinue, dont les transferts entre postes sont
automatisés. Plusieurs opérations différentes peuvent être exécutées à partir du même poste de travail.
Les données techniques de production constituent l’ensemble des informations qui décrivent la structure
du système de production. Notamment, celles nécessaires pour le calcul des besoins nets, la planification
des approvisionnements, l'ordonnancement de la production et la fabrication proprement dite. On
distingue parmi celles-ci :
Les données de bases nécessaires à la création des ordres destinés ou pilotage de la production sont
nommées « objets techniques ». Les principaux objets techniques utilisés dans le système d’information
de la production sont :
o Les fiches articles,
o Les fiches fournisseurs
o Les fiches clients,
o Les fiches équipement,
o Les fiches de poste techniques
Lorsque la base de données article comporte une quantité élevée de références, l’utilisation d’un système
de codification est essentielle. Il n’est en effet pas aisé de gérer tous ces articles en utilisant à chaque fois
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leur désignation. Par ailleurs, pour des articles hétérogènes, l’utilisation de la référence du fabricant n’est
pas une solution appropriée. Chaque entreprise doit mettre en place son propre système de codification.
Le code affecté à un article est unique (deux articles ne doivent en aucun cas porter le même code). Cette
règle a une signification différente d’une entreprise à l’autre. Deux composés substituables dans la
nomenclature, mais de fabricant différent peuvent bien porter un code identique.
Ex : Chez un fabricant de moteur électriques, deux roulement de dimensions identiques mais de fabricant
différent porteront le même code article. Car lors du montage, seul la dimension du roulement est
pertinente et non pas son fabricant. Pour l’entreprise commerciale, jamais ces deux roulements ne
porteront le même code.
Tous les codes doivent avoir le même nombre de caractères. Il faut par ailleurs s’assurer que
l’augmentation du nombre de références dans le futur ne devienne un handicap pour le système de
codification choisi.
La classification est une forme de regroupement des articles d’une base de données. Elle permet de
ressortir des listes d’articles ayant des caractéristiques communes. A la différence d’une nomenclature, la
classification ne fournit pas les quantités du composant dans l’article composé. Elle se limite à fournir
pour chaque sous-ensemble, la liste des composants. Cette liste dans la pratique peut être complétée par
certaines données en fonction des utilisateurs (quantités en stocks, en commande, emplacement magasin,
commande en cours, quantités consommée, quantité prévision …). Les classes d’articles sont des données
essentielles pour la gestion des stocks. Elles facilitent la recherche et la gestion en masse des fiches
articles.
Pour toute information complémentaire sur les classes d’articles et les systèmes de classification, nous
vous recommandons de consulter la fiche suivante : La gestion des fiches articles (pdf).
Comme sur la table suivante qui représente une structure arborescente simplifiée d’un véhicule routier, la
nomenclature indique pour chaque article :
o Son code ;
o Son libellé ;
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o Le(s) niveau(x) d’intervention dans la structure arborescente ;
o Les quantités de chaque composant dans chaque sous-ensemble.
La nomenclature est une donnée de base essentielle dans tout système MRP. Notamment pour le calcul
des besoins et l’exécution des inventaires. La nomenclature facilite aussi la création des ordres de
fabrication, la gestion des stocks de composants (approvisionnement interne/externe, stockage/livraison
juste à temps). Pour toute information complémentaire sur les nomenclatures, nous vous recommandons
la lecture de la fiche suivante : Nomenclature et classification des articles (pdf)
Le diagramme d’assemblage indique l’ensemble des composants nécessaires à la réalisation d’un produit
composé ainsi que l’ordre dans lequel ses derniers sont assemblés. Il ne se limite qu’à deux activités :
Opération et Contrôle.
En plus des activités « Opération et Contrôle », une gamme de fabrication donne des instructions
complète sur le procédé de fabrication du produit. Notamment : la nature du travail à effectuer
(fabrication), la liste des composants, les instructions de montage, la séquence des opérations, les durées
des opérations, les consignes de contrôle, les outils nécessaires par opération, la qualification des
personnes qui exécuteront chaque opération. La gamme de fabrication intègre aussi les activités non
productrices telles que le transport, le stockage et les attentes.
Les postes de charge sont des données essentielles pour la planification des besoins en capacité. La
gestion des postes de charge permet de réaliser l'adéquation entre ce que l'on peut faire (Capacité) et ce
que l'on doit faire (Charge). Sur ce plan, le rôle de l'ordonnancement se résume au :
o Calcul de la charge sur chaque poste de charge et du délai d'obtention des articles ;
o Lissage des charges par rapport aux capacités en anticipant ou en retardant le lancement de la
fabrication (voir : les règles de jalonnement ; les règles de priorité).
Pour une meilleur compréhension des termes « charge » et capacité », nous vous recommandons de
parcourir le glossaire de gestion de la production.
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14- Les prévisions des ventes
Les prévisions sont des estimations de la demande des produits destinés à la vente pour des périodes à
venir. Elles permettent à l’entreprise d’orienter plus judicieusement l’ensemble de ses activités futures.
Notamment :
o La planification appropriée du niveau de personnel employé (recrutements, sous-traitance,
horaires de travail, heures supplémentaires, expertise…) ;
o La planification de la production (quantités de produits à fabriquer par période, variations
saisonnières, gestion anticipé des capacités et des charges, externalisation de certaines
activités…) ;
o La planification des approvisionnements des matières premières (politique d’approvisionnement,
dates et quantités des livraisons…).
Les prévisions des ventes sont des données essentielles pour l’élaboration du plan industriel et
commercial. Pour toute information complémentaire sur les prévisions, nous vous recommandons la
lecture de l’article suivant : Les méthodes de prévision.
Les quantités de stocks disponibles sont des données essentielles pour l’élaboration du programme
directeur de production. Selon les étapes de transformation des produits, on distingue :
o Les stocks de matières premières ;
o Les stocks des encours-de fabrication ;
o Les stocks de produits finis
Pour toute information complémentaire sur les stocks et la gestion des stocks, nous vous recommandons
la lecture des articles suivants :
Les différentes formes d’organisation des processus de production présentées ci-dessous sont
particulièrement fondées sur la circulation des flux de matières et composants entre des stations de travail
ou postes de charges successifs. Selon la nature du produit fabriqué, les ressources utilisées,
l’interdépendance entre des opérations successives, le processus de production peut être linéaire
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(organisation de la production en ligne), fonctionnelle (organisation de la production par fonction) ou fixe
(Production unitaire).
L’organisation en ligne a la particularité d’être peu flexible. Elle s’adapte peu pour des entreprises qui
fabriquent des produits variés. Car dans ce cas, les étapes de fabrication ne sont pas forcément les mêmes.
Il faut installer plusieurs lignes de production. C’est de ce fait une forme d’organisation qui se caractérise
principalement par :
o La chaîne de fabrication à flux continu. Dans une organisation en ligne par flux continue, les
unités successives du produit finis ne peuvent être ni séparées ni distinguées les unes des autres.
Exemple : production du courant électrique, raffinage de produits pétroliers ;
o La chaîne d'assemblage. Les unités produites suivent les mêmes étapes de fabrication, parcourent
les stations de travail dans le même ordre et subissent des séquences d'opérations presque
identiques. Les références finales obtenues présentent cependant de légères différences les unes
par rapport aux autres (emploi d'options) et sont de se fait séparées.
Exemple : dans l’industrie automobile, deux véhicules identiques mais l’un avec une boite de
vitesse automatique et l’autre une boite de vitesse manuelle.
Dans une organisation du processus de production en ligne, chaque produit fabriqué parcoure
nécessairement l’ensemble des équipements de la chaîne de fabrication. Cette dernière est automatisée. Il
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y a peu d’arrêts et de temps mort. Le nombre de travailleur peu élevé ne s’occupe que des opérations
banales et répétitives. Ce n’est absolument pas le cas dans une organisation par fonction.
Les produits fabriqués dans un Job-shop ne passent pas forcément par tous les ateliers. Et même, dans un
atelier donné, ils ne parcourent pas la totalité des machines. Ce qui justifie le faible taux d’utilisation des
machines. Les arrêts et temps mort sont fréquents entre les ateliers et entre deux opérations de fabrication.
Outre les manutentions qui sont manuelles, la même machine réalisant différentes tâches exige un
changement d’outil après chaque opération. Ce qui augmente les temps mort et génère de nombreux
stocks d’en-cours.
En termes de coûts de revient, on note que l’organisation d’un processus de production en ligne demande
des investissements lourds en équipements (charges fixes très élevés), un grand volume de production est
obligatoire pour l’atteinte du seuil de rentabilité.
A l’inverse, pour un job-shop qui nécessite peu d’équipements et une main d’œuvre élevée, on remarque
une prépondérance des charges variables sur les charges fixes. Le Job-shop se présente comme une ainsi
comme la solution rentable pour de faibles volumes de production.
Toutes les ressources de production sont transportées vers le lieu du travail. Il n’y a pas de circulation de
flux de matières entre les différents équipements de production. Ces derniers sont toutefois sollicités à des
étapes différentes du processus de production pour réaliser chacun des opérations qui lui sont particulières
et dans le respect du plan général du projet.
Il n’y a pas un agencement ou une organisation statique des ressources de production. Tout le projet est
élaboré et représenté sous forme de graphes (diagramme Pert, diagramme de Gantt, diagramme MPM).
L’utilisation des applications informatiques permet d’obtenir un planning d’utilisation de chaque
ressource et de gérer l’équilibrage des capacités.
Le juste à temps est une méthode d’approvisionnement qui consiste à se faire livrer les matières ou
produits au moment exact du besoin pour une utilisation directe. Son but principal repose essentiellement
sur la volonté de :
o Eviter toute forme de gaspillage. Le stockage de produits n’est pas sans risques (pertes,
détournement, désuétude). Avoir à gérer peu ou pas de stocks allège profondément la gestion.
o Réduire les stocks de matières et les stocks de produits finis à travers une planification rigoureuse
des approvisionnements et la mise sur pieds de programmes de livraisons (dates et quantités à
livrer pour chaque référence). D’une part, cela diminue l’immobilisation des capitaux et les
risques d’invendus.
o Réduire les stocks de production. Dans la chaîne de fabrication, la production d’un composant est
déclenchée par une commande de l’atelier suivant. l'article produit doit parvenir à celui qui va
l’utiliser juste au moment où il en a besoin. On parle alors de production par flux tendus ou flux
tirés ;
o Réduire les défauts de fabrication, les rebuts et assurer la fabrication des produits de meilleure
qualité. Le stockage peut faire perdre certaines propriétés essentielle des matières et
consommables. Par ailleurs, la fabrication par petite quantité permet de mieux effectuer le contrôle
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sur ce que l’on produit. Ce procédé a pour effet immédiat la réduction des coûts de reprise ou de
retouche. Un nombre réduit de retouches génère des économies en matières et composants.
D’après la logique du juste à temps, les stocks intermédiaires sont voués à disparaître. Une forme
d’application rigoureuse de cette théorie existe en gestion de la production. Il s'agit du juste à temps par
étiquettes plus connue comme la méthode du Kanban.
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ces derniers pourraient se voir prolongés. Et
le client final n’est pas toujours prêt à
supporter les longs délais.
Le juste à temps impose un nombre élevé de commandes en lots de petite quantité. Si d’une manière cela
réduit les coûts de stockage, il ne faut pas perdre de vue que les coûts d’acquisition des stocks évoluent de
façon croissante avec le nombre de commandes. Il faut dont faire un calcul juste de la taille du lot optimal
pour chaque référence.
Ne pas soumettre la totalité des approvisionnements à la méthode Juste à temps, mais juste les références
dont le coût global de gestion du stock est considérable. La méthode de Pareto et l’analyse ABC sont
deux moyens disponibles pour différencier de tels articles ;
Réduire le risque en prévoyant des sources d’approvisionnement alternatives dans le cas ou le fournisseur
principal serait défaillant ; ou constituer simplement un stock de sécurité. De telles mesures montrent bien
à quel point il est difficile de faire du zéro stock absolu.
La méthode du juste à temps n’est pas exclusive aux méthodes traditionnelles d’approvisionnement. Il
n’est pas rare de les voir cohabiter dans le même système logistique. Cette méthode demeure un choix et
non une obligation aux yeux de celui qui voudrait l’adopter. Se focaliser sur les seuls avantages
économiques qu’elle procure serait un danger. Car à coté de ces derniers, il existe un certain nombre
d’exigences et de contraintes financières qui ne sont pas toujours faciles à respecter.
La gestion des flux consiste à piloter l’ensemble des activités successives qui sont réalisées lors de la
fabrication d’un produit ou sa distribution. C’est ce mouvement des matières/composants/sous-
ensembles/encours/produit finis lelong de la chaine de fabrication et de distribution qui forme le flux.
Dans une usine, lorsque l’ensemble des produits fabriqués parcoure les mêmes étapes de production, il y a
une seule chaîne de fabrication et donc un flux. Si par contre on se retrouve avec des produits À, B et C
qui parcourent en un moment donné de leur fabrication une série d’activités différentes pour chacun des
trois produits, on a un total de trois flux de production. Un flux est aussi appelé une chaîne d’activité ou
chaîne de valeur (en anglais : value stream).
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Les notions de « activité », « valeur » et « chaîne de valeur »
Une activité est une séquence organisée de tâches. Ces dernières se distinguent en
deux catégories : les tâches ordinaires du processus qui génère de la valeur pour le
client, et les autres tâches tels que les retouches, les manutentions inutiles, le
stockage superflu …qui augmentent le coût sans ajouter de la valeur au produit.
Elles sont qualifiées de Muda (gaspillages). Si le client était informé de la
présence des coûts générés par cette seconde catégorie de tâches dans sa facture, il
refuserait de la payer.
La notion de « Gaspillage »
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Méthodes de Lean management
o 5M ou méthode
d’hishikawa
o 5S (Seiri - Seiton - Seiso -
Seiketsu - Shitsuke )
o Etapes des 5S
o 3M (Muda, Mura, Muri)
o Le Kaizen, amélioration
continue
o SMED (Single Minute
Exchange of Die)
o Lean manufacturing
o 8D pour 8 DO (8 actions à
réaliser)
o …
Dans l’espace, on distingue deux catégories de flux logistiques : les flux logistiques internes et les flux
logistiques externes.
o Flux de production : circulation de matières et composants dans le réseau de fabrication. Ces flux
sont constitués par la chaîne des opérations de transformation, d’usinage, de manutention et de
stockage intermédiaires.
Les flux de logistique externe sont tous constitués par une chaîne d’opération d’emballage, de
manutention, de transport et de stockage.
Selon la méthode d’approvisionnement choisie dans le processus, les flux logistiques peuvent prendre
différentes formes. C’est ainsi qu’on distingue :
o Les flux poussés : une particularité des flux internes, dans ce type d’organisation, chaque étape de
fabrication est déclenchée par la disponibilité des matières premières ou des composants au niveau
du poste amont. Les produits fabriqués sont stockés en attente d’une demande pour la
consommation.
o Les flux tirés : Le déclenchement de la livraison ou de la fabrication d'un produit se fait
uniquement sur la demande d’un poste client. Par principe il y a zéro stock dans la chaîne.
o Les flux tendus : une combinaison des deux précédents flux, c’est équivalent d’un flux tiré, mais
avec un minimum de stocks et d'en-cours repartis lelong de la chaîne logistique.
o Les flux synchrones : dans ce type d’organisation, la livraison de composants différents est
réalisée dans le respect de leur ordre d'entrée dans le processus de fabrication. Ils sont donc livrés
juste ou moment de leur utilisation. Ce qui permet de réduire les stocks et les coûts qui y sont liés.
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25- Méthode de gestion des flux : la cartographie de la chaîne de valeur
La Cartographie de la chaîne de valeur est aussi appelée Cartographie des Flux de Valeur (CFV) ; en
anglais, Value Stream Mapping (VSM) ou Material and information Flow Analysis (MIFA). C’est une
représentation schématique des différents flux logistiques d’une entreprise ou d’une fonction de
l’entreprise.
La cartographie de la chaîne de valeur trace dans un graphe l’ensemble des flux des matières et
d’informations. Toutes les activités incluent dans le processus sont représentées à l’aide de symboles
(pictogrammes) simples, et un accent est porté particulièrement sur :
o L’analyse des délais (durée des cycles, les temps d'arrêt, temps de changement des outils …) ;
o L’analyse de la qualité des produits (nature des défauts, nombre de défauts, origine…) ;
o L’analyse des stocks intermédiaires (tailles des lots, taille des stocks et en-cours, coûts) ;
o L’analyse des opérations de manutention et transport (nombre de mouvements, coûts),
o L’analyse de l’emploi des ressources (quantité, rendement, efficacité, productivité …)
o L’analyse des flux d’information (nature et quantités).
Phase 1 : Cartographier la situation actuelle afin de visualiser et comprendre l'état présent des activités
(nature des activités inclues dans chaque flux, ordre et temps d’exécution, ressources affectées…) ;
Phase 2 : Faire une analyse critique de chaque flux, repérer toute forme de gaspillage, retracer le
processus optimisé en prenant le soin d’éliminer dans chaque flux, les activités à non valeur ajoutée.
Cartographier la situation future. Des jeux de couleurs différents sont utilisés sur les symboles afin
faciliter l'identification, sur la nouvelle carte, des points à améliorer ;
Phase 3 : proposer des actions correctives. Détailler dans un planning leur ordre, délai et coût
d’exécution. Concevoir les outils de contrôle en désignant les responsables et la périodicité de mise à jour
de chaque rapport. Suivre l’avancée des améliorations jusqu’à l’atteinte des objectifs.
La méthode MRP est une méthode de planification des besoins en composants basée sur la nomenclature
des produits. Bien qu’utilisée à des fins moins complexes, elle est particulièrement adaptée pour les
entreprises fabriquant des produits constitués de nombreux composants. Ex : industrie automobile,
industries d’assemblage…
Cette méthode répartie les différents besoins de l’entreprise en deux principales catégories :
o Les besoins indépendants. Ce sont les besoins externes émis par la clientèle : commandes fermes
de produits finis, prévisions des ventes estimées par le service commercial ;
o Les besoins dépendants. Ce sont les besoins internes en matières et composants nécessaires pour
la fabrication des produits finis ou références finales. Ils sont calculés sur la base de la
nomenclature.
o C’est un outil de calculs des besoins nets en matières premières ou en composants à fabriquer ou à
acheter. Il utilise les données du PDP, Programme directeur de production. Sur la base de la
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nomenclature de chaque produit finis, il calcule d’abord les besoins bruts. La prise en compte des
stocks et des encours permet ensuite de calculer les besoins nets.
o Le MRP est l’étape initiale pour le calcul des besoins en capacité. Lors qu’on lui associe les
différentes gammes d’opération, on peut calculer les charges de main d’œuvre et moyens de
production nécessaires pour satisfaire les besoins du PDP dans les délais.
o C’est un outil de planification à long terme. Il utilise les données commerciales (prévisions de
ventes, commandes) et les données techniques (gammes d’opérations, postes à charge) pour
simuler, puis équilibrer les charges de travail et les capacités de production.
o C’est un système d’information permettant de gérer de façon automatique les lancements d’ordres
de fabrication ou de commande et de piloter la production des références finales.
Les principales données de base utilisées par le MRP sont détaillées dans l’article sur les données
techniques de gestion de la production. Nous présenteront tout de même les principaux fichiers qui
constituent le système d’information MRP :
o Le fichier des prévisions de ventes. Il contient les données sur les besoins futurs de la clientèle, est
régulièrement enrichi par le service commercial de l’entreprise ;
o Le fichier des commandes fermes. Il renferme les commandes confirmées par les clients.
o Le fichier des références. Il contient la totalité des références utilisées dans le processus de
fabrication ou d’assemblage des références finales ;
o Le fichier des stocks. Il présente en temps réel l’état des stocks sur toute la chaîne de fabrication ;
o Le fichier du PDP, Programme directeur de production. Il présente les besoins bruts en produits
finis ;
o Le fichier des nomenclatures. Il contient l’arborescence générale de la base articles.
Des applications contenues dans le système d’information utilisent les données de ces tables pour
effectuer le calcul des besoins net, le calcul des charges, le lancement automatique des ordres (demande
d’achat, ordre de fabrication, ordre d’approvisionnement...).
Pour optimiser la production à l’aide du MRP, le système d’information MRP doit être régulièrement
enrichi et mis à jour :
o Les données prévisionnelles des ventes ou de la demande en références finales nécessitent d’être
fiables. De nombreuses entreprises réduisent continuellement l’importance des prévisions dans le
PDP à la faveur des commandes fermes. Une méthode qui s’avère bien efficace pour limiter les
risques de surproduction ;
o La gestion des nomenclatures nécessite d’être rigoureuse (tenue à jour des composants et des
coefficients qui indiquent les quantités de chaque composant dans l’article composé). L’omission
d’un composant dans l’arborescence du produit finis ou l’introduction d’un coefficient faux dans
le fichier des nomenclatures fausse les résultats du calcul des besoins nets et peut provoquer des
ruptures de stocks, des retards ;
o La tenue des stocks nécessite d’être stricte. La qualité et les quantités des matières et composants
stockés sont régulièrement contrôlés grâce à l’exécution des inventaires. Les rebus, les
composants avariés, les articles défectueux sont retirés des stocks. Ainsi, le système est exposé à
moins de risque d’erreurs ;
o Les gammes d’opérations doivent être justes. Pour assurer une meilleure gestion du processus de
fabrication et des temps opératoires, les gammes sont régulièrement actualisées en fonction des
changements technologiques. Les gammes mal renseignées faussent le calcul des besoins en main
d’œuvre et en capacité de production ;
o Les données contenues dans les fiches articles doivent êtres justes et régulièrement ajustées en
fonction de l’évolution de la demande. Il s’agit principalement des données de planification (stock
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UPI-ONM
mini, maxi, délais, stock de sécurité, stratégie de calcul des lots de commande …). Si elles restent
statiques, elles peuvent être à l’origine des stocks inutiles en cas de ralentissement de la
production ou des ruptures de stocks en cas de d’accroissement de la demande en références
finales.
Si dans l’ensemble, les objectifs de la méthode MRP et ceux du juste à temps se confondent (réduction
des coûts logistiques de fabrication, réduction des stocks, limitation du gaspillage…), la différence
fondamentale qui existe entre les deux approches se situe à leur niveau d’intervention dans la fonction
production. Le juste à temps s’utilise dans le pilotage des flux entre ateliers de fabrication. La fabrication
d’une pièce est lancée pour satisfaire un besoin déjà existant. Or, dans la logique du MRP, le fait même
que les données prévisionnelles de vente soient introduites dans le PDP montre que les ordres lancés, bien
que prenant en compte les délais d’obtention, sont destinés à satisfaire des besoins futurs. Ils sont
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UPI-ONM
planifiés et non pas fermes. La notion de stockage fait donc partie intégrante de la méthode MRP. Ce qui,
lorsqu’on se rapproche de la gestion des flux au niveau des ateliers, assimile le MRP à une méthode de
gestion par « flux poussé ».
Sur le plan technologique, se développa alors l’idée de mettre sur le marché une nouvelle famille
d’application capable d’intégrer l’ensemble des ressources d’approvisionnement, de production et de
distribution ; mais aussi de respecter un certain nombre de contraintes liées à l’activité de fabrication. Ces
applications auraient ainsi la particularité d’intégrer différentes méthodes de pilotage des flux logistiques
(MRP, Juste à temps, Kanban, la méthode OPT…) ; elles permettraient enfin d’avoir une vision globale
des stocks de l’entreprise. Cette nouvelle génération de logiciel est de nos jours connue sous le nom ERP
(Enterprise Ressources Planning)
La planification des opérations consiste à définir, en fonction des délais et des priorités, les dates de début
des opérations d’un ordre (OT = Ordre de Travail ; OF = ordre de fabrication, OM = Ordre de
maintenance, OA = Ordre d’achat …), afin que celles-ci soit terminées dans les délais prévus.
Lorsque plusieurs ordres, qui nécessitent les mêmes ressources sont lancés au même moment, différentes
règles de priorité peuvent être utilisées pour fixer les dates de début d’exécution. Dans la fonction
production, la planification est faite de façon séquentielle et en suivant une hiérarchie à trois niveaux.
Globalement, elle obéit à la démarche suivante :
La grande particularité du PIC réside sur la nature des données qui le composent. Le plan industriel et
commercial utilise des grandes masses d’information, il traite les produits par familles et non pas
individuellement ou par références finales. Il sert à :
Considéré comme l’étape initiale du calcul des besoins, le PDP ressort les besoins indépendants c'est-à-
dire la demande par produit finis (prévisions des ventes issues du PIC et commandes fermes déjà
enregistrées). Sa fréquence de mise à jour est généralement très courte (une semaine). Si les prévisions
auparavant effectuées sont justes, les besoins bruts exprimés dans le programme directeur de production
seront essentiellement composés de commandes fermes.
En résumé, Le PDP, programme Directeur de production sert pour chaque référence finale à :
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o Déterminer les besoins bruts et les dates réelles de ces différents besoins sur l’horizon de
planification ;
o Calculer les besoin nets. C'est-à-dire les quantités réelles de produits finis à fabriquer si les stocks
disponibles ne permettent pas de couvrir entièrement les besoins bruts ;
o Equilibrer les stocks sur la base de données de planification (stock mini, maxi, délais, stock de
sécurité, stratégie de calcul des lots de commande …) ;
o Equilibrer les charges par l’entremise du MRP, Manufacturing Ressource planning et sur la base
des gammes opératoires.
Des informations complémentaires sont fournies dans l’article : PDP, Programme Directeur de
Production.
o Approvisionnement externe. Un achat sera effectué auprès de fournisseurs. Le système MRP lance
alors des demandes d’approvisionnement externes (demandes d’achat) ;
o Approvisionnement interne. Les composant sont fabriqués par les ateliers ou livrés par le stock
déjà constitué. Le système MRP génère dans ce cas des ordres planifiés.
Pour les composants à fabriquer, et sur la base des gammes d’opérations, un plan de charges est réalisé.
Le plan de charge détermine l’adéquation entre la quantité de travail à affecté et la capacité nominale des
ressources de production. Dans le cas d’un dépassement de cette capacité, on peut :
o Procéder par un lissage en transférant une partie des tâches sur des périodes précédentes moins
pleines ;
o Augmenter la capacité de certaines ressources (recrutement de personnel, augmentation du
nombre de magasin pour le stockage, acquisition de nouveaux équipements…) ;
o Avoir recours à la sous-traitance d’une partie de la production ou seulement de certaines
opérations jugées peu critiques.
Le plan de charge est l’outil de pilotage des ateliers. Il contient des informations détaillées sur la nature et
les quantités de composants à fabriquer, les dates de lancement et de livraison. Le planning est fait sur un
horizon (quelques semaines) encore plus court que celui de PDP. Sa mise à jour est quotidienne. Les
nouvelles générations d’ERP, Entreprise Ressource Planning permet d’afficher et d’imprimer le plan de
charge par ressource. Ce dernier prend généralement la forme d’un graphe de Gantt.
Il s’est avéré en définitive que le MRP2 ne tient pas compte des contraintes de temps et de capacité des
ressources de production. Ce qui a value souvent à ce système d’être nommé ICS (Infinite Capacity
Scheduler)
Avec le système MRP FCS, la représentation graphique de la charge de travail affecté à une ressource
pour une plage horaire donnée montre une succession des commandes dans le meilleur ordre. Ce qui
facilite la lecture de leur séquence d’exécution.
Pour en savoir plus sur les systèmes de planification, voir les logiciels de gestion de la chaîne logistique.
Gestion des chargements. Préparation des chargements, planification des transports, confirmation de
plusieurs commandes d’un seul clic de souris, gestion du colisage, suivi des conteneurs et création des
documents conformes aux exigences des clients et des transporteurs.
Gestion des stocks physiques avec l'inventaire tournant. Visibilité à tout moment et en temps réel des
niveaux de stocks. Gestion des emplacements ou des espaces de stockages. Optimisation du picking
Prise en charge RF/RFID. Elément important de la réduction des charges administratives, les
équipements RFID sont utilisés pour des tâches très variées : réception, rangement des produits,
mouvements d’inventaires, préparation, confirmation de livraison…
Traçabilité des transactions. Visibilité en temps réel sur les flux de stock et sur les actions des
utilisateurs. Suivi des événements du système par utilisateur, activité, date, et heure.
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UPI-ONM
(matières, équipements, personnel). Il a capacité à se projeter dans le passé par la mise en œuvre de
l’historisation et/ou de la traçabilité.
Les systèmes de M.E.S répondent à
l’ensemble des sujets ou problèmes posés
pour gérer au mieux la fabrication ou la
production. Exemple :
o La traçabilité et la généalogie des
produits
o L’affectation des ressources
(Matières, équipements, personnels)
en fonction de leurs états
o La distribution des ordres de
fabrication par lots
o La gestion de la qualité et du process
- SQC/SPC (Statistical Quality
Control / Statistical Process Control)
o La gestion des indicateurs de
maintenance
o La gestion de la performance des
équipements
o Etc.
o Formation : Mise au point d'un plan de formation global de l'entreprise permettant de gérer un
catalogue de stages obligatoires ou optionnels, les demandes des collaborateurs et le suivi des
actions de formation ;
o Paye : afin d'avoir un état des paiements et des envois des bulletins de salaire ;
o Recrutement : notamment le suivi des entretiens d'embauche et des personnes nouvellement
recrutées ;
o Gestion des compétences et de la carrière : Mise en place un référentiel de compétences
permettant une meilleure gestion des postes de l'entreprise et des mouvements en interne. Il s'agit
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UPI-ONM
de valoriser le capital humain en mettant en avant les compétences, savoirs et savoir-faire des
employés ;
o Gestion du temps, c'est-à-dire la gestion et la quantification de l'activité des collaborateurs de
l'entreprise, notamment dans un soucis de respect de la législation en vigueur (réduction du temps
de travail, paiement des heures supplémentaires, comptabilisation des congés, des arrêts de travail
et des absences) ;
o Communication interne, permettant une sensibilisation et une information transversale
permettant de rompre le cloisonnement des différents secteurs de l'entreprise.
a- Les stocks
b- Le magasin
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La notion de magasin dans la pratique s’étend à tout lieu sous contrôle où un stock peut être rangé et géré.
Il peut donc aussi bien s’agir d’un espace clôt ou une salle fermé, d’un aire de stockage à l’air libre (plus
connu sous le nom de Yard). D’après nos observations, la notion d’entrepôt est le plus utilisée pour des
salles qui reçoivent exclusivement des marchandises en transit.
c- Les inventaires
L’inventaire est le décompte périodique des quantités de marchandises stockées. Il permet de garantir
l’exactitude des chiffres sur les différents stocks. A la différence d’un décompte annuel des quantités,
l’inventaire peut être permanent ou tournant.
Avec un inventaire tournant, des listes d’articles différentes sont fournies à des périodes bien définies. Le
décompte des quantités de stocks disponible se fait alors plusieurs fois durant l’année. Il permet de
s’assurer que les stocks sont justes, évite de conserver trop longtemps les erreurs éventuelles d’écriture, et
déclenche la correction des anomalies. La périodicité de l'inventaire tournant peut être déterminée, pour
certains articles selon leur famille ou classification. Pour mieux comprendre ces notions, nous vous
invitons à lire la fiche sur les nomenclatures et classifications des articles (pdf).
o Déclenchement : l’inventaire peut être déclenché par une demande formelle du décompte des
articles suivant des listes fournies à des périodes définies, ou simplement après constat d’une
anomalie dans les stocks.
o Déroulement : comptage des quantités exactes disponibles ; analyse des écarts (écarts sur le
nombre de références et écarts de quantités) ; vérification et validation des nouvelles valeurs ;
o Fin : mise à jour des quantités dans le logiciel de gestion des stocks. Ces mises à jour font l’objet
de mouvements d’entrée ou de sortie marchandise selon la nature de l’écart. La régularisation de
ces écritures est effectuée par le service financier et comptable, après valorisation des stocks.
La planification des besoins dans une industrie fait appel à des méthodes d’approvisionnement fondées
sur des techniques tels que le Juste à temps, le kanban, le MRP. Ces derniers sont présentés dans la
rubrique du site consacrée à la gestion de la production.
Pour avoir un aperçu plus larges des charges financières générées par les stocks, nous vous
recommandons la lecture de l’article sur les coûts liés à la gestion des stocks.
Constituer et entretenir un stock est une activité génératrice de nombreuses charges. Outre les charges
immobilisées (coûts des stocks disponibles, coûts des bâtiments, coûts des terrains …) on y trouve des
charges variables, associées aux diverses opérations d’entretien et de réapprovisionnement des stocks.
Gérer l’équilibre d’un magasin passe d’abord par une maîtrise de ces différentes charges. Car une
optimisation ratée provoque incontestablement un déséquilibre, qui d’une manière ou d’une autre génère
soit des coûts supplémentaires liés aux ruptures des stocks, soit une croissance des immobilisations
financières due au surstockage.
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o Coût du Personnel (charges salariales des agents assurant la gestion et le suivi des commandes.
Sont inclus les acheteurs, les réceptionnaires et autres agents administratifs)
o Coût des fournitures administratives (bon de commande, imprimés, etc. …)
o Coût de préparation de la commande (déplacements des acheteurs, inspections, contrôle, …)
o Coût d’acquisition (évalué par unité de commande, il s’agit du prix réellement payé pour acquérir
les produits)
Pour certaines classes ou catégories d’articles, la prévention d’une éventuelle rupture de stock, se résume
par la mise en place d’un stock de sécurité. Evidemment, ce stock engendre une immobilisation financière
et des charges d’entretien que nous pouvons réunir en coût du stock de sécurité.
Faire une gestion optimale des stocks évitera de créer une hémorragie financière qui peut aboutir au
déclin de l’entreprise toute entière. Il ne faut ni avoir des stocks trop bas, ni avoir des stocks trop élevés,
mais le juste milieu. D’autre part, il ne faut pas tout gérer en stock. La nécessité d’affecter la gestion d’un
article au magasin doit être justifié.
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UPI-ONM
Des stocks trop élevés, c’est aussi des valeurs des matières plus élevées, des capitaux immobilisés, des
magasins plus grands, donc des coûts de possession, coûts d’exploitation, coûts de dépréciation ou
d’obsolescence plus élevés.
Des stocks trop bas sont la cause de pénurie et rupture de stocks avec toutes les conséquences, le nombre
de commende de réapprovisionnement plus élevé, donc une augmentation du coût de commande ; des
retards de livraison en aval, des pertes de ventes et de clients …
Par principe, un besoin constant avec des sources et délais d’approvisionnements surs ne devrait pas
donner lieu à la constitution d’un stock. L’influence des fluctuations de la demande, les risques pouvant
engendrer des retards de livraison, les petites lacunes de production … exigent pour plus de sécurité de
mettre en place des stocks.
La planification des approvisionnements est un processus d’optimisation qui consiste à identifier les
besoins réels sur une période (en général annuelle) et à programmer le réapprovisionnement des magasins
(en quantité et suivant un calendrier) de manière à générer le moins de charges possibles pour l’entreprise .
Après une étude d’optimisation des stocks menée par un professionnel, chacune de ces politiques s’adapte
soit à un produit, soit à une catégorie de produits. Ceci signifie en d’autre termes qu’il est possible
d’adopter pour les stocks d’un même magasin l'utilisation de plusieurs politiques, voire les quatre
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UPI-ONM
politiques simultanément. La responsabilité du gestionnaire des stocks consiste à choisir la politique la
mieux appropriée pour chaque produit, afin d'éviter les ruptures de stock et les immobilisations
financières importantes.
Aussi connue sous le nom de « méthode de recomplètement », elle est adaptée pour les produits coûteux,
périssables ou encombrant et dont la consommation est régulière. Pour chaque produit concerné, un
niveau de stock maximum est défini. A période fixe, le gestionnaire analyse son stock restant et émet une
commande en quantité permettant de le ramener au niveau de stock maximum autorisé.
Le lot économique est une quantité fixe et invariable d’un article que le gestionnaire des stocks demande
à chaque émission de besoin. Cette quantité résulte d’une formule appelée « formule de Wilson ». Elle
permet à la fois de faire le minimum de commandes pour un article donné et d’obtenir le coût de stockage
optimal pour ce même article.
Avantages : la commande par lot économique permet de faire une meilleure optimisation des
approvisionnements. Des calculs bien faits évitent de lourdes immobilisations financières.
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Cette méthode est adaptée aux stocks de projets. Les commandes se font exclusivement sur besoin. En
d’autres termes, les quantités sont à chaque fois le résultat d’une estimation des besoins à court terme. Ces
derniers peuvent aussi simplement correspondre à une étape dudit projet.
Inconvénients : très sensible aux aléas de l’environnement. Un incident mineur put finalement avoir des
conséquences majeures sur l’ensemble du projet.
Dans la gestion quotidienne des stocks, les gestionnaires aspirent à la fois à satisfaire en totalité les
besoins de consommation, dans les délais et avec un coût global optimisé. La tenu des stocks en effets
engendre différents types de coûts : les coûts des installations fixes, les coûts de possession des stocks
qu’il faut réduire au meilleur niveau possible. La recherche de la solution la mieux adaptée, pour
diminuer ces coûts liés à la tenue des stocks amène les gestionnaires à utiliser, selon le contexte,
différentes politiques d’approvisionnement.
Malgré tous les efforts faits, différentes variations inattendues nous exposent à de mauvaises surprises,
entraînant parfois une prise de décision hâtive et finalement coûteuse. D’une manière générale lorsque le
stocks d’un produit donné atteint le point de commande, une commande d’achats ou une demande
d’approvisionnement interne est émise en quantité prédéfinie selon la politique d’approvisionnement
choisie pour ledit produit. Durant le délai de livraison de cette commande, trois cas de figure peuvent se
présenter :
Différentes raisons peuvent être la cause des ruptures de stock d’un produit :
o Une affectation non appropriée des données de planification des approvisionnements (stock
minimum, stock maximum, délais d’approvisionnement …) ;
o Une mauvaise estimation des prévisions de consommation. Il s’agit surtout ici du cas où les
quantités prévues sont largement inférieures à la consommation normale ;
o Le choix d’un modèle d’approvisionnement non adapté par rapport à la demande, la fréquence et à
la vitesse de consommation du produit ;
o Une variation brutale de la demande et une augmentation inattendue de la consommation dudit
produit ;
o Un déclenchement tardif du besoin par le magasin demandeur ;
o Un traitement lent de la demande d’approvisionnement interne ou de la commande d’achat par le
service concerné dans l’entreprise ;
o Une réactivité tardive des fournisseurs lors de la réponse aux appels d’offres ou de la livraison des
commandes confirmées ;
Chacun de ces évènements, lorsqu’il se produit, oblige le gestionnaire de stock à mettre en œuvre des
procédures d’urgence de réapprovisionnement : consommation d’un autre stock, passation de commandes
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UPI-ONM
urgentes, accélération des livraisons en amont à travers le choix des moyens logistiques plus rapides, mais
aussi plus coûteux (par ex. transport aérien à la place du maritime, affrètement spécial d’un véhicule de
transport…)
Le premier moyen pour remédier à la situation est bien sûr d’identifier la cause réelle de la rupture de
stock et d’appliquer des mesures correctives appropriées selon les cas. Cependant, lorsque l’on est certain
d’avoir pris toutes les dispositions nécessaires et que malgré tout, le risque de rupture de stocks jugé
fortement préjudiciable pour l’entreprise continue à se faire ressentir, la solution pour l’éviter est de créer
une réserve spéciale de stock.
Pour un souci d’optimisation, différents critères sont pris en compte lors du dimensionnement du stock
de sécurité :
o Le coût de revient de l’article stocké. Il ne faut pas perdre de vue que ce stock constitue une
immobilisation financière ;
o Le coût de stockage. La tenue du stock de sécurité est source de coûts appelés coûts de
possession ;
o Les contraintes de conservation. Durée de vie du produit, désuétude, perte de qualité sont à
prendre en compte, notamment pour les produits périssables à court terme ;
o Le coût du risque couvert ou coût d’opportunité. Lorsque les conséquences de la rupture de stock
d’un produit sont fortement dommageables pour l’entreprise (par ex. provoquer l’arrêt total de la
production ou des grosses pertes de ventes), la tenue du stock de sécurité est justifiée.
A la différence du stock minimum, qui est gardé de façon permanente, le stock de sécurité est mis en
place pour répondre à un évènement spécial et inhabituel, qui se produit ou pas en marge de toutes les
prévisions de départ ;
Bien qu’il soit possible de l’appliquer sur tous les types de stock gérés, l’affectation d’un stock de sécurité
est, dans la pratique, limitée aux seuls articles critiques pour l’entreprise ; une fois que le risque qui a
provoqué sa constitution est écarté, cette réserve n’est plus réapprovisionnée.
Le calcul du stock de sécurité ainsi que sa mise en place sont de la responsabilité du gestionnaire
technique (pour les pièce de rechanges), du responsable de production (pour les stocks de production), ou
du responsable des ventes (pour les stocks de produits destinés à la vente).
Le Pool stock en fait parti. C’est une réserve de stock qui permet d'absorber les petites variations en
quantité d'une journée sur l'autre dans un environnement lissé, lorsque le flux de pièces se fait directement
du shop stock à la sortie de l’atelier.
Selon des explications fournies par le cabinet Lean Key, « La demande réelle du client est comparée au
programme de production lissée. Deux types de cartes sont introduites dans le séquenceur : les cartes
"Kanban" correspondant à la demande réelle du client et quelques cartes "spéciales" de plus si la demande
est légèrement supérieure à la consommation moyenne journalière.
Les cartes "normales" seront tirées sur le shop stock au pied de la cellule de fabrication, alors que les
cartes "spéciales" seront tirées d'un autre stock tampon: le pool stock. Si, au contraire, la demande du
client est inférieure à la consommation moyenne journalière, la variation sera également absorbée par des
cartes spéciales permettant de reconstituer le pool stock. »
Toutes ces différentes réserves de stocks, au même titre que le stock maximum ou le stocks minimum ne
sont que des indicateurs permettant d’identifier, pour chaque statut de stock, les quantités réellement
affectées. Mais, physiquement, toutes ces quantités sont regroupées dans un même emplacement.
o Le chiffre d’affaires (CA) ou le bénéfice espéré (pour les stocks de produits destinés à la vente) ;
o Le taux de rotation (par ex. pour le matériel de sécurité dont l’utilisation est obligatoire et le délai
de livraison flexible) ;
o Le coût d’acquisition (lorsque chaque commande engendre des coûts logistiques élevés) ;
o Le délai de livraison (lorsque les produits présentent des difficultés d’approvisionnement) ;
Mais aussi, le risque de pénurie sur le marché, le risque d’inflation ou simplement les prévisions de
croissance de la demande d’un produit peuvent suffire comme raison pour affecter à ce dernier un stock
de sécurité. Une fois que le ou les critères déterminant ont été définis, on procède à une analyse pour
sélectionner les articles qui remplissent les conditions d’affectation d’un stock de sécurité.
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q- Méthodes de calcul du stock de sécurité
Différentes méthodes peuvent être utilisées pour le calcul du stock de sécurité. Généralement, on simule
chacune d’elle et le choix de la méthode finale portera sur celle réduit au mieux le risque de rupture. Dans
la pratique on peut soit utiliser une méthode déterministe (la méthode « expert ») et une méthode
probabiliste (la méthode de la loi normale ou loi de Laplace Gauss).
Une autre particularité de cette méthode est qu’elle permet non seulement de définir un taux de
satisfaction souhaité, mais aussi de prendre en compte ou pas la variation du délai d’approvisionnement.
On peut donc avoir au final trois combinaisons possibles pour le calcul du stock de sécurité :
En reprenant les données du magasin CECADO de Port-Gentil, une analyse a permis d’obtenir :
On choisi par ailleurs un niveau de satisfaction Z = 1,65 qui correspond à un taux de 95,05%. (On trouve
les différentes valeurs de Z dans le tableau de probabilité cumulative encore appelé tableau de la loi
normale).
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2-1 Approche selon la loi normale avec variation de la demande seulement
Le stock de sécurité : SS = Z x D x σV
o SS = 1,65 x 2 x 9 = 30 pots
2-1 Approche selon la loi normale avec variation du délai de livraison seulement
2-1 Approche selon la loi normale avec variation de la demande et du délai de livraison
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