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L’élaboration des programmes de production fait appel à de nombreux outils souvent très
techniques, on peut citer par exemple :
- La programmation linéaire;
- L'ordonnancement des tâches;
- Les nomenclatures et les gammes de production ;
- La gestion de la main d’œuvre ;
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- etc…
Service planning
- Lancement : distribue les charges de travail par atelier ou par poste au moyen
des bons de travail et des bons de matière qui peuvent permettent l’approvisionnement
au magasin.
Service entretien
Le contrôle des moyens permet de savoir si les intrants des matières ou de main d’œuvre
prévue ont été alloués.
La production est guidée par les prévisions faites sur la demande finale. A partir
de ces prévisions, une planification des ressources en hommes, en matières premières et
en machine est établie (voir en annexe 1 le schéma de passage du programme des
ventes au programme de production). L'optimisation se fait en régulant les flux par les
stocks et en jouant éventuellement sur les délais (on parle aussi de « flux poussés »).
Beaucoup d'entreprises utilisent des méthodes de type MRP pour évaluer les
besoins en matières et composants nécessaires (MRP traduit en français par Management
des Ressources de Production). Il s'agit d'une méthode mise au point aux États-Unis vers
1965 et qui permet de calculer les besoins nets en matières à fabriquer ou à acheter en
fonction du carnet de commande, de l'état des stocks et des en-cours, des gammes de
production.
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Pilotage par l'aval (Juste à temps).
Connue aussi sous le nom de méthode des "kanban" ou méthode des flux tendus.
Développé chez Toyota (par Taiichi Ohno). Un poste amont ne doit produire que les
quantités demandées par le poste aval pour son fonctionnement immédiat, et ainsi de
suite tout au long du processus productif.
L'aval tire l'amont (on parle de « flux tirés »). Il s'agit de livrer les produits finis juste à
temps pour être vendus, de fabriquer les produits intermédiaires juste à temps pour être
transformés en produits finis, de recevoir les livraisons de matières premières juste à
temps pour la fabrication. Le but étant de supprimer totalement les stocks, (méthode
parfois appelée "zéro stock"). Procéder ainsi, suppose que les fournisseurs et les clients
adhèrent aussi à ce système ou à tout le moins acceptent d'en supporter les contraintes.
Flux Flux
d'informations d'informations
POSTE 1 POSTE 2 POSTE 3
Flux physiques Flux physiques
2. Ordonnancement de la production
Le programme des ventes peut être traduit en programme de fabrication et
d’approvisionnement de façon quasi automatique, sous forme d’un enchaînement de
matrices qui représentent les liens complexes qui régissent les cycles de fabrication des
produits associant de multiples composants et parfois eux-mêmes interdépendants.
Ce procédé s’applique aux fabrications par lots. Un produit peut associer de nombreux
composants élémentaires ou assemblages de composants. Il est donc nécessaire pour
établir leurs programmes d'approvisionnement ou de mise en fabrication de s’appuyer sur
des documents techniques qui décrivent cette composition et ces cycles d’assemblage.
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sa fabrication. La nomenclature est dite à tiroirs ou arborescente lorsque seuls les
composants immédiats d'un ensemble ou d'un produit sont indiqués.
Les gammes de fabrication. Il s'agit d'un document qui indique les composants à
utiliser et le mode opératoire à suivre pour fabriquer un produit (temps machine,
temps homme, quantité économique de stockage et de lancement de fabrication).
C'est le support d'information essentiel car il assure la coordination entre les différents
services concernés par la réalisation du produit.
-L'ordonnancement
Il s'agit d'organiser la production de façon à minimiser la durée totale du projet tout en
assurant un plein emploi équilibré des hommes et des machines et pour le coût le plus bas.
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Il convient aussi d’identifier les tâches critiques pour l’entreprise (celles pour lesquelles
un retard se répercute automatiquement au niveau de la livraison finale de la production).
Il existe différentes techniques de modélisation de ce genre de problème (méthode
PERT, méthode des potentiels Metra : MPM...).
La détermination d’un programme de production est moins ou plus complexe, selon le nombre
de produits concernés et selon les contraintes à prendre en considération.
Déterminer le programme optimal de production, c’est combiner au mieux tous les facteurs
de production en vue de maximiser la rentabilité de l’entreprise. Le programme de production
peut être fonction d’une ou de plusieurs contraintes.
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- Les capacités surpassent les moyens (sous –emploi)
L’élaboration des programmes de production fait appel à de nombreux outils souvent très
techniques, Des méthodes mathématiques, telles que la programmation linéaire, aident à
déterminer le programme optimal. Dans ce cours seule la programmation linéaire sera
examinée.
La programmation linéaire
La programmation linéaire est une des méthodes pour déterminer le programme optimal de
production. C’est une technique de recherche opérationnelle qui permet de déterminer les
valeurs à affecter à des variables (quantités à produire par exemple) pour atteindre un objectif
qui peut être soit :
Les contraintes techniques : Elles sont dues soit à l’existence des ressources rares ou
limitées d’où la limitation pour les possibilités productives et visent la saturation des moyens
matériels et humains de la production.
Les contraintes logiques ou formelles : elles sont relatives aux quantités à produire
(représentées par des variables) ; elles ne peuvent être que positives ou nulles.
Les contraintes de marché (contraintes commerciales) : elles sont relatives aux quantités à
vendre ; elles résultent des possibilités d’absorption limité du marché.
La résolution du programme linéaire consiste donc à calculer la valeur des variables qui
optimise (rend optimale) la fonction économique. Deux résolutions sont possibles :
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Les étapes de programmation linaire
soit optimum.
- Les variables y1, y2, …, yn représentent les quantités à produire des produits P1, P2, …, Pn.
- Les paramètres z1, z2, …, zn sont les marges unitaires sur couts variables des produits P1,
P2, …, Pn.
- Les paramètres aij sont des coefficients techniques, et q1, q2, …, qn sont des constantes.
Tout ensemble de nombres (y1, y2, …yn ) vérifiant les contraintes formelles et techniques
est une solution possible. Par ailleurs si un tel ensemble maximise ou minimise la
fonction objectif a dit qu’il s’agit d’une solution optimale.
Application
Un restaurateur prépare et vend deux menus A et B sur lesquels il réalise une marge unitaire
de 75f et 100f. Il utilise deux foyers M1, et M2 pour la cuisson de ses menus :
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de 5 foyers de types M 1, et de trois foyers de types M 2, pouvant fonctionner chaque jour
huit heures.
Il n’y a pas de contrainte commerciale, ni logique. Par contre, le nombre de foyers et leur
temps de marche limité constitue une contrainte technique. Le nombre d’heures d’utilisation
de chaque type de machine qui ne peut dépasser le nombre d’heures disponibles, constitue une
autre contrainte technique. Les contraintes peuvent donc s’écrire :
Il existe aussi une fonction économique dans ce cas. Il s’agit de maximiser la marge
journalière globale, qui peut s’écrire : Max Z = 75x + 100y.
Résolution:
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Cette méthode est basée sur deux théorèmes :
1- L’optimum étant le point pour lequel on ne peut augmenter le profit ou
diminuer le coût, tout point intérieur au domaine de point acceptable ne peut
être une solution.
Il suffit de calculer le profit correspondant à chacun des sommets et de retenir le sommet dont
le profit et le plus élevé.
∆’ 40
30
C (0,24)
∆ 20 H (8,16)
A (0,20
10
B (40,0)
0 10 D (24,0)
20 30 40 x
x + 2y = 40 (1)
x + y = 24 (2)
- (1) A(0,20) et B (40,0)
- (2) C (0,24) et D (24,0)
- le croisement (1) et (2) donne le point H (8,16)
Le point H maximise la marge Z
Pour A : z = o x 75+ 100 x 20 = 2000
B : z = 40 x 75 + 100 x 0 = 3000
C : z = 0 x 75 +100 x 24 = 2400
D : z = 24 x 75 + 100 x 0 = 1800
H : z = 8 x 75 + 100 x 16 = 2200 optimum
Le polygone O A H D délimite la zone d’acceptabilité.
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la méthode du balayage :
Il s’agit de déplacer à partir de l’origine la droite ∆ représentative de la fonction économique
à optimiser jusqu’à la droite ∆’ qui est la plus éloignée possible de l’origine. Il faut plisser la
droite représentant la fonction économique le plus haut possible jusqu'au dernier point de
contact avec le polygone, ce dernier point représente le programme de production optimale en
l’occurrence 8 x et 16y pour une marge journalière de 2200 f.
o Les charges directes qu’il est possible d’affecter sans ambiguïté à un objet de coût
(produit ou service). Ce sont essentiellement des coûts concernant les matières
consommées, la main d’œuvre directe ou les coûts d’utilisation et d’amortissement de
certains matériels spécifiques.
o Les charges indirectes qui concernent plusieurs objets de coût et dont la répartition
entre ces objets nécessite des calculs plus ou moins complexes et plus ou moins
arbitraires. (Frais généraux de fonctionnement, frais financiers...).
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Les coûts préétablis peuvent être déterminés de diverses manières et suivant les cas, leur
appellation va changer.
Le coût standard : c’est un coût prévisionnel obtenu après analyse ou étude technico-
économique de l’objet et du travail nécessaire à son obtention.
Le coût budgété : c’est un coût prévisionnel dont les éléments sont tirés d’un budget
d’exploitation.
Le coût moyen prévisionnel : les éléments du coût sont dégagés de périodes
comptables antérieurs (réalisation passée).
Le coût préétabli : est un coût obtenu au moment du réajustement des prévisions
sur la base de la production réelle.
Un standard est une norme définie comme un rendement : l’expérience montre que le standard
est une norme sur laquelle la main d’œuvre a tendance à ajuster son rendement.
Pour déterminer les standards relatifs à un produit, il faut pratiquer une analyse fine du
produit afin de reconstituer les standards de charges directes (matière et main d’œuvre) et
ceux de charges indirectes (A .C, centres).
Les coûts préétablis dans les matières incorporées dans les produits et la main d’œuvre sont
généralement des coûts standards établis en deux temps :
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Application
Un restaurateur prépare deux menus A, et B à l’aide des appareils 1 et 2. Les capacités
d’utilisation de machines pendant un mois sont les suivantes :
Compte tenu des obstacles à la production, le niveau de production standard est de 250
par plat pour x1, et 160 par plat pour x2.
Les charges de structure du centre de production (cuisine) s’élèvent à 119 000 soit 59 000
pour x1, et 60 000 pour x2.
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TAF
- Etablir le budget de production de cette activité comptes tenu des quantités optimales ci-
dessus.
Solution
Quantités de x et y maximum
Max. P =1000x1, + 500x2
3x1 +5 x2 ≤ 1500
4x1+3x2 ≤ 1200
x1 ≤ 250
x1, x2 ≥ 0
A B C D
π 1, 0 136360 200 000 200 000
π2 150000 109090 66665 0
π3 150000 245450 266665 200 000
*optimum
Quantités optimales
x1= 200 ; x2 =133,33
4x1+3x2 ≤ 1200
On constate qu’il y’a 50 heures oisives pour l’appareil 1 et 280 heures pour l’appareil 2.
L’explication est qu’il y’a sous-utilisation des appareils (sous-emploi).
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Etablir les budgets de production
NB : les notions de production et d’activité nécessitent d’être distinguées car elles ne sont
pas synonymes.
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L’activité : est une donnée interne à l’entreprise attachée à un ensemble de charges. Elle
est mesurée en unités d’œuvre et caractérise les « moyens » utilisés. (Heures de MOD,
heures machines, quantité de Mat utilisées).
c) La production préétablie : elle représente la production théorique qui aurait due être
fabriqué pendant l’activité réelle si les standards avaient été respectés.
e) Le rendement standard : c’est une quantité de facteurs de produit pour une unité de
produit.
f) L’activité standard : c’est un ensemble d’ordre de fabrication qu’un centre peut effectuer
dans le cadre de la prévision.
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