Vous êtes sur la page 1sur 4

Conditionnement et emballage Cour 2

I. Conditionnement et emballage
Ces deux termes sont parfois utilisés indifféremment. Ils ne désignent cependant pas
exactement la même opération. Il peut donc être utile de rappeler les définitions données
notamment par le règlement européen n° 854/2004 :
• «Conditionnement» : l’action de placer une denrée alimentaire dans une enveloppe ou dans un
contenant en contact direct avec la denrée concernée ; cette enveloppe ou ce contenant ; et

• «Emballage» : l’action de placer une ou plusieurs denrées alimentaires conditionnées dans un


deuxième contenant ; le contenant lui-même.

L’emballage ou le conditionnement constitue une étape importante de la transformation


qui facilite la manutention lors du transport, du stockage et au niveau de la distribution. Il assure
une protection adéquate du produit contre les contaminations extérieures et contre l’humidité de
l’air. Il doit être approprié aux produits à emballer, solide, propre, sec, imperméable, facile à
manipuler et empilable.

II. Stockage des produits transformés


Un stockage adéquat permet de maintenir la qualité marchande et la salubrité du produit
pendant toute sa durée de vie. Les points suivants sont à prendre en considération pour le
stockage :
 la conception du magasin ou entrepôt ;
 l’application des règles d’hygiène ;
 la gestion du stock pour éviter des pertes inutiles tant au plan quantitatif que qualitatif.

Le stockage au sol constitue un facteur de contamination et de pertes de produits. Il est


conseillé d’entreposer les denrées sur palettes ou arrimées sur des étagères grillagées, des
caillebotis, ou encore emballées dans des paniers, des nattes de paille (Mali), des sacs en toile.
Celles-ci seront abritées sous un hangar (protection contre le soleil et la pluie). Si nécessaire le
re-séchage ou refumage pourra avoir lieu périodiquement pour limiter la dégradation du produit.

Un plan d’occupation du magasin devra être établi pour une utilisation optimale de
l’espace. Les sacs et les paniers devront être soigneusement empilés suivant un ordre déterminé
sur des palettes ; celles-ci doivent être identifiables et placées à 1 m du mur (existence de couloir
de circulation).

1
Conditionnement et emballage Cour 2

Le système first in/first out (première entrée/première sortie) est appliqué pour la rotation
des lots de manière à éviter un vieillissement excessif des produits. L’empilage correct des sacs
permet de monter des piles stables qui ne s’effondreront pas.

Des mesures nécessaires au maintien de la qualité des produits stockés dans les magasins
doivent être mises en place : mesures d’hygiène, fumigations/emploi d’insecticides autorisés,
lutte contre les rongeurs, aération contrôlée. Une aération contrôlée est nécessaire, surtout dans
les conditions climatiques tropicales, afin d’éviter l’accumulation d’eau aux endroits où une
condensation peut avoir lieu.

Le stockage séparé des denrées alimentaires, des pesticides, du matériel est indispensable
pour éviter la contamination des produits entreposés par des substances nocives et garder une
bonne hygiène de l’environnement de stockage.

III. Différents types d’emballages


III.1. L’emballage primaire : En contact direct avec le produit, il a pour but de contenir et de
préserver celui-ci. Cet emballage doit être compatible avec le produit et le protéger de tout
contaminant extérieur pouvant causer une éventuelle dégradation non souhaitée.
III.2. L’emballage secondaire :
Il est souvent utilisé pour la protection de l’unité ou pour faciliter l’utilisation du produit.
Plusieurs emballages primaires peuvent être contenus dans un emballage secondaire qui
correspond donc à l’unité de vente. Il a également pour fonction de communiquer au
consommateur l’information sur le produit et, par conséquent, de vendre le produit. On l’appelle
aussi unité de vente.
III.3. L’emballage d’expédition :
Il regroupe plusieurs emballages secondaires pour la manutention et la protection des contenants
durant le transport.

2
Conditionnement et emballage Cour 2

III.4.L’emballage de transport
Il est souvent fait par des palettes réutilisables en bois ou en plastique qui permettent le transport,
le stockage et la manutention de certaines quantités d’unités d’expédition.

IV. Rôle marketing de l’emballage (création)


Dans un marché de plus en plus compétitif où les nouveaux produits se multiplient à un
rythme accéléré, l’emballage est devenu l’outil de communication le plus stratégique pour tous
les produits de consommation courante. Premier contact avec le consommateur, voire souvent le
seul, le design d’emballage dépasse l’exercice esthétique : il est un véritable défi de
communication.
En emballage, tout a un sens. Prenons les couleurs, par exemple. Leur sens peut varier
d’une catégorie de produits à l’autre : un vert trop vif évoquera des saveurs artificielles, alors
qu’un vert doux suggérera plutôt un produit nature. Aussi, l’angle et le positionnement des
différents éléments de communication peuvent transmettre une multitude de messages pouvant
être positifs... ou contraires à l’image souhaitée.
 Le brief de création : Avant de commencer tout travail de conception, il est important
de rédiger un brief de création d’emballage. Ce brief représente un condensé des éléments
d’informations nécessaires à l’élaboration d’un emballage — et d’un message — efficace.
Parmi les critères d’évaluation de l’emballage, nous citons :
 Visibilité : Est-ce que le produit capte l’attention des yeux ?
 Attirance : Le produit suscite-t-il l’intérêt ? Est-il désirable ?

3
Conditionnement et emballage Cour 2

 Lisibilité : La lecture est-elle facile, les communications sont-elles perçues dans le bon
ordre ?
 Personnalité : L’emballage donne-t-il une idée juste et complète du produit ?
 Différenciation : Le produit permet-il de se distinguer des produits concurrents ?

V. Emballages intelligents
Les emballages intelligents, quant à eux, surveillent et contrôlent l’évolution des conditions
dans lesquelles un produit alimentaire a été emballé. Ils fournissent également des informations
complémentaires sur la qualité du produit pendant toutes les étapes de transport et de stockage
précédant sa consommation. Ils déploient un dispositif d’informations qui explique clairement
au consommateur les caractéristiques du produit. Les emballages intelligents sont bien entendus
« actifs » et permettent à l’utilisateur final de surveiller les denrées alimentaires, de connaître
objectivement la qualité du produit et améliorer ainsi sa propre sécurité alimentaire. Les
limitations d’usage des emballages intelligents sont leur coût, les législations en vigueur et les
réticences du consommateur (les radio-étiquettes pourraient nuire à sa vie privée).
Parmi les types d’applications, nous notons les suivantes :
 Indicateurs chromatiques : La couleur de l’indicateur change irréversiblement lorsque
la température d’un surgelé est excessive ou, mieux, si l’aliment a atteint son couple
temps/température ;
 Détecteurs actifs : Des emballages transparents qui vont s’obscurcir si l’excès de lumière
Peut nuire à la conservation de l’aliment dans le temps ;
 Étiquette à identification par radiofréquence (RFID) : aussi appelée traçabilité ou
passage à la caisse sans vider le chariot.
Exemples : L’étiquette se colore lorsqu’un produit n’est plus consommable. Cette technologie
utilise la microbiologie, pour simuler la fraîcheur de l’aliment lorsque la date limite de
consommation est dépassée ou que le produit a subi un cumul de ruptures de la chaîne du froid.
Si la fleur est verte, le produit est frais ; si elle est rouge, le produit ne l’est plus.

Vous aimerez peut-être aussi