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UNIVERSITE DE LOME
UE ATA300
EMBALLAGES ALIMENTAIRES
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1. LES 4 FONCTIONS CANONIQUES DE L’EMBALLAGE
Les emballages sont créés suite à la naissance d’un besoin et assurent la
satisfaction de ce besoin.
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LES FONCTIONS OPERATIONNELLES
La première fonction d’un emballage est d’être un contenant, celui d’un produit,
d’un ou de plusieurs objets.
L’énoncer peut sembler une évidence mais il est indispensable de bien connaître le
produit et les conditions requises pour le contenir et l’emballer.
Présente-t-il des incompatibilités? Quelles sont ses dimensions? Quel est son poids?
Quelle est sa densité? Quel est son devenir avec le temps ?
Les choix dépendent des possibilités techniques de fabrication, des besoins des
utilisateurs et de la stratégie commerciale adoptée. Rien n’est évident à ce stade : si
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les particuliers stockent l’or par quelques grammes dans des écrins, les banques
centrales le stockent par tonnes. C’est donc le triplé : «produit – conditions de
production – conditions d’utilisation» qui détermine la quantité à conditionner.
Le produit lui-même
Les réponses à ces questions doivent être précisées et, si possible, chiffrées : le froid
ou le chaud n’ont pas le même sens pour tous les interlocuteurs mais une température
exprimée en degrés Celsius est objective. Les durées aussi doivent être précisées :
un produit théoriquement sensible à la chaleur peut généralement tolérer une
température élevée pendant un laps de temps réduit.
L’humidité contenue dans les produits peut les faire moisir s’ils sont conditionnés dans
un emballage étanche. Dans un tel cas, il faudra soit les conditionner dans un
emballage « ouvert » permettant à l’humidité de s’échapper, soit les munir d’un
système de dessiccation soit enfin les conditionner dans une atmosphère de gaz
neutre ayant une pression suffisante pour empêcher l’eau de s’échapper du produit.
Il faut aussi se protéger des agressions dont le produit peut être à l’origine :
• Est-il polluant? Quelle est la nature de la pollution possible? Comment se manifeste-
telle? Produits alimentaires : odeurs fortes par exemple
Nous n’imaginons plus une laque pour cheveux sans son aérosol. L’aérosol n’est pas
le produit, mais il est tellement impliqué dans celui-ci qu’il fait partie intégrante du
service rendu par la laque. Les doses de lavement Microlax doivent leur succès, en
grande partie, à un emballage pratique et d’une utilisation propre dans des
circonstances qui ne le sont pas. Pour produire des yaourts, les industriels remplissent
des pots avec du lait, du ferment, des parfums, scellent le pot et lui font subir le
processus d’élaboration : chaleur puis refroidissement. Le yaourt s’élabore ainsi dans
le pot, il ne peut en être séparé.
Un outil de fabrication
Parfois le produit s’élabore dans l’emballage. Parfois, même, l’élaboration du produit
dans l’emballage est indispensable?
La crème «Chantilly» issue des aérosols est réalisée par l’emballage lui-même. La
crème contenue dans l’aérosol est éjectée par la pression d’un gaz, le protoxyde
d’azote. En traversant la valve, elle «mousse» sous l’action de ce produit. On obtient
ainsi à la sortie de l’aérosol un produit (de la crème moussée) qui ressemble à de la
crème Chantilly.
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Aérosol Crème chantilly
Le susceptor
Le susceptor est une partie d’un emballage en carton ou plastique qui permet de dorer
les produits cuits au four à micro-ondes. Un film en PET est plaqué sur la face interne
de l’emballage, il est métallisé aux emplacements correspondants aux parties du
produit à dorer. Les ondes concentrées par le réflecteur ainsi constitué créent une
élévation de température locale qui provoque une «réaction de Maillard» à l’origine du
brunissement du produit.
Faciliter la manutention
Les caisses, les palettes, les bidons... par exemple.
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Les produits conservés lyophilisés avant d’être mis en solution pour leur utilisation; ce
sont presque toujours des solutions pharmaceutiques injectables.
Les distributeurs
Un fabricant de détartrant pour W.-C., a créé un flacon à col orientable grâce à un
soufflet.
Ce système permet d’atteindre facilement des recoins entartrés. De ce fait le produit
devient plus efficace.
La consommation unitaire
Il s’agit de permettre à l’utilisateur de prélever seulement la dose qui lui est nécessaire
dans un conditionnement de plus grand volume, les solutions sont les doseurs, les
doses unitaires, les emballages alvéolaires, les flow-packs, les sachets… contenus
dans un suremballage vendeur.
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LA QUATRIÈME FONCTION : VÉHICULER UN MESSAGE
Cette dernière fonction des emballages est la plus prestigieuse : ils véhiculent
un message.
L’emballage étant par nature lié au produit mais le masquant le plus souvent, il est
naturel qu’il soit le support de l’information et du message du produit.
Contenu du message
Certaines mentions sont obligatoires : le texte, les caractères et parfois l’emplacement,
sont précisés. Il faut en faire la liste exhaustive et appliquer la loi. À ce niveau, il ne
subsiste qu’une faible latitude. Lorsqu’on veut exporter, il ne faut pas oublier que
chaque pays exige, pour des raisons évidentes de sécurité, que le message des
médicaments soit imprimé dans sa langue, voire dans ses langues si le pays est
multilingue. Ceci conduit à des volumes de texte importants et parfois on peut être
obligé de réaliser des emballages spécifiques portant seulement quelques langues
précises.
Typographie et pictogrammes
Très souvent la typographie du message légal et les pictogrammes sont précisés dans
les textes réglementaires ou les normes. Les textes précisent presque toujours la taille
minimale des caractères à utiliser. Cette réglementation est une contrainte importante
lors de la mise en page.
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Toutes les techniques peuvent être utilisées pour que le message pratique soit compris
:
• Les formes traditionnelles, le relief est de plus en plus utilisé notamment pour les
caractères Braille, le texte qui est évidemment un vecteur privilégié du message
ancillaire. Une différence de typographie permet de mettre en évidence des
indications particulièrement importantes. Un bon croquis vaut mieux qu’un long
discours.
• Les couleurs sont parfois choisies en fonction de règlements ; Le son, lui aussi, est
important. Le choix des couleurs est également important.
1- LA FONCTION CONSERVATION
L’emballage doit permettre la conservation du produit, c’est une présentation très
proche de la fonction protection étudiée précédemment. Cette notion de conservation
est liée aux emballages des produits alimentaires grand public mais elle ignore, entre
autres, la nécessité de protéger le voisinage des agressions du produit.
2- LA FONCTION DISTRIBUTION
Le produit à vendre doit pouvoir être manutentionné et emporté facilement par le client.
C’est le rôle des packs de regroupement. Les bouteilles de bière qui sont vendues par
packs de 6,12 ou 24. Ces regroupements doivent être manutentionnables, stables
dans les rayons et ne pas occuper une surface trop importante au détriment des autres
produits.
3- LA FONCTION ALERTE
La première composante de ce message est «l’alerte» : dans un magasin les clients
sont assaillis par la vue des nombreux produits en rayon, il leur faut pouvoir repérer
instantanément l’article recherché. Les spécialistes du marketing estiment qu’ils
disposent de 15 secondes pour «alerter» le consommateur sur l’existence de leur
produit en rayon. L’expérience montre que dans un libre-service le client ne revient
que très rarement en arrière. Un produit qui n’aura pas su attirer l’attention
instantanément sera oublié. La volonté d’achat du client est rarement assez
déterminée pour que ce dernier fasse l’effort de rechercher précisément une marque
donnée, il ne passe en moyenne que 32 secondes dans un rayon. Il faut donc alerter
le client en jouant sur l’aspect de l’emballage (couleurs, formes, matériaux,
graphismes, illustrations, …). L’aspect de nouveauté attire l’oeil.
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4- LA FONCTION ATTRIBUTION
Le consommateur classe chaque produit dans un univers particulier de référence. Il
est souhaitable que l’image que le client se fait du produit coïncide avec la stratégie
commerciale du fabricant. C’est toute l’utilité des lignes de produit, gammes…
5- LA FONCTION INFORMATION
Le message doit être suffisamment complet mais sans surcharge. Certaines
informations comme les modes d’emploi pourront être insérés dans l’emballage.
6- LA FONCTION POSITIONNEMENT
L’emballage, premier contact avec le consommateur, est un relais majeur entre celui-
ci et le produit. Son rôle n’est pas uniquement de supporter l’information écrite, il est
aussi le signe de reconnaissance du produit par le consommateur.
7- LA FONCTION SERVICE
La participation au produit et les annexes logistiques (manutention, prise en main par
le consommateur, rebouchage ou garantie d’inviolabilité…) sont les composants de la
fonction service. La mise en barquette, sous film, de poulets a permis de leur conférer
une identité et de les transformer en un produit de marque indépendamment des
services d’hygiène, de manutention et de marquage communs à tous.
Une des priorités de l’emballage est d’aider à la vente
Bibliographie
www.alimentec.com/les-7-fonctions-cles-de-l-emballage/html
Conditionnement et Emballage : les 4 fonctions canoniques de l’emballage
Éric Rocher
Groupe Eyrolles, 2008 - Editions d’organisation,
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