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INTRODUCTION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
INTRODUCTION
Les produits issus de la production agricole, animal et/ou halieutique ne sont pas tous
acheminer vers la fin de la chaine de production. En effet, de nombreuses pertes sont observés
aussi bien au cours de la production, du stockage que lors de la manutention de ces produits.
Les pertes sont définies comme la disparition de commodités directement évaluée en termes
économique, quantitatifs, qualitatifs et nutritionnels. Selon la FAO, les pertes alimentaires
sont la diminution de la quantité ou de la qualité des aliments résultant des décisions et des
mesures prises par les fournisseurs de produits alimentaires dans la chaine. Ainsi, les pertes
enregistrées sont dues à une mauvaise maitrise des pratiques culturales, de stockage et de
conservation des aliments. Par ailleurs, certains insectes mangent les meilleures parties des
céréales, celles qui contiennent les vitamines et les minéraux déterminant les qualités
nutritionnelles des aliments. Cela induit une perte de qualité mais ce n’est pas forcément
remarqué par les agriculteurs. Il est alors très important d’appréhender des connaissances
nécessaires (comportement à adopter avant et au cours du stockage) pour savoir comment
éviter ces pertes tout en garantissant une meilleure stockage et conservation car ce sont des
pertes qui passent inaperçu mais qui pourraient entrainer une malnutrition. Cependant, les
produits agricoles ne peuvent être stockés indéfiniment. Leur durée maximum de conservation
varie de quelques jours pour certains fruits et légumes, à deux ou trois mois pour la plupart
des tubercules et des bulbes et à plus d’un an pour les céréales vivrières sèches ou d’autres
graines. De nombreux facteurs déterminent la durée de conservation des aliments : les
facteurs intrinsèques au produit (composition chimique, activité biologique, etc.), les
méthodes de stockage et conservation adoptés. Au cours du stockage des produits agricoles
les méthodes d’emballages et de conditionnement sont utilisés pour permettre une bonne
conservation de ces derniers. En effet, ils jouent un rôle de protection des aliments contre
l’humidité, la lumière, les chocs, les microorganismes, les ravageurs de stock et retarde
l’oxydation des graisses qui provoque le rancissement et l’autolyse par les propres enzymes
des cellules de l’aliment. Ainsi, il est important de connaitre en profondeur l’application de
ces méthodes ainsi que les matériels adaptés pour chaque type de produits alimentaires.
1. Généralités sur les emballages
« Tout produit constitué de matériaux de toute nature, destiné à contenir et à protéger des
marchandises données, allant des matières premières aux produits finis, à permettre leur
manutention et leur acheminement du producteur au consommateur ou à l’utilisateur, et à
assurer leur présentation. Tous les articles à jeter (usage unique) utilisés aux mêmes fins
doivent être considérés comme des emballages. »
Fonction de contenant
Afin de remplir sa fonction de base correctement, l’emballage doit contenir le produit avant
son transport d’un endroit à un autre. Tout manquement à cette obligation (par exemple en
raison d’un endommagement de l’emballage) peut entraîner l’élimination du contenu, des
pertes économiques et, dans certains cas, de graves dommages environnementaux.
Fonction de protection
Fonction d’information
Les informations sur les emballages aident les consommateurs à choisir un produit parmi un
certain nombre de produits similaires et à obtenir toutes les informations pertinentes (date de
péremption, mode d’emploi, température de stockage, etc.). C’est un outil de marketing et de
vente important qui influence souvent le choix d’achat du consommateur.
Fonction de facilité d’usage
Parmi les caractéristiques d’usage les plus appréciées par les consommateurs, on trouve celles
qui permettent un accès facile aux produits, simplifient l’utilisation ou la consommation,
facilitent la manipulation, telle que l’ouverture et la fermeture.
Fonction de transport/stockage
Les emballages permettent d’assurer la livraison des produits depuis le lieu de production au
lieu de vente sans dommages (protection contre les atteintes mécaniques au couple
produit/emballage) par des palettes en bois, des coiffes en carton ondulé, des cornières, des
liens métalliques ou plastiques, des films étirables ou rétractables, etc. Par ailleurs, ils
permettent de protéger les produits contre toute malveillance. Au niveau des consommateurs,
les emballages permettent la transportabilité par le consommateur des produits à son domicile.
L’emballage est un élément très important dans l’industrie agroalimentaire pour ses propriétés
de protection et de contenant. On distingue trois grands types d’emballage :
Emballage Primaire :
Emballage Secondaire :
Il constitue une unité de vente au consommateur et regroupe en une unité commune des
emballages primaires. C’est le cas des cavaliers de pots de yaourt, des paquets de pâtes
alimentaires etc. Il faut noter que l’emballage secondaire n’est pas en contact direct de
l’aliment, mais peut jouer un rôle de protection s’il n’est pas rompu avant la consommation de
l’aliment. Il a également pour fonction de communiquer au consommateur l’information sur le
produit et par conséquent de vendre le produit.
Notons, que les emballages primaires sont les plus importantes dans l’industrie
agroalimentaire car ils sont ceux qui en contact direct avec les aliments. Les emballages sont
choisis en fonction du type d’aliment qui doit être conditionné. Les emballages alimentaires
adoptés dans l’industrie agroalimentaire sont :
- ils ne laissent pas passer les odeurs et les arômes donc les qualités organoleptiques de
l’aliment ne sont pas modifiées ;
- ils sont imperméables aux gaz et résistent aux pressions internes élevées ce qui permet
de l’utiliser pour emballer des boissons telles que le champagne, la bière, le vin, etc. ;
- le verre est un matériau qui se nettoie bien et qui ne peut pas fixer des bactéries ;
- le verre est résistant au choc thermique (embouteillage à chaud et pasteurisation).
Par ailleurs, ces emballages sont recyclables à l’infini. Cependant, l’utilisation des emballages
en verre présente quelques inconvénients. Il s’agit de :
L’aluminium est extrêmement fonctionnel en tant que matière d’emballage alimentaire, car il
tolère des températures extrêmes. Par conséquent, il convient bien aux aliments qui ont besoin
d’être surgelés, grillés, cuits ou simplement conservés au frais. Par ailleurs, les emballages en
aluminium sont idéals pour pouvoir garder la saveur et le goût des aliments puisqu’ils
conservent et protègent sans laisser un arrière-goût sur ces aliments en question. Tout comme
l’acier et le verre, l’aluminium présente un caractère indéfiniment et entièrement recyclable,
sans altération de ses propriétés intrinsèques. Cependant, il présente un inconvénient qu’est
son incompatibilité avec le réchauffement par micro-ondes.
Les emballages plastiques préservent les aliments des menaces extérieures comme le soleil, la
lumière, l’humidité, les bactéries et les rongeurs. Par ailleurs, ils protègent mieux les aliments
contre les chocs, ce qui permet aux produits d’arriver en bon état dans la main du
consommateur. Les emballages plastiques sont faits en divers matériau plastique :
Il est souvent utilisé pour les bouteilles de boisson gazeuse, d’huile de cuisine, etc. En film, il
est surtout utilisé pour ses propriétés de scellage à n’importe quel autre matériau
d’emballage, et comme film moulant. C’est actuellement le plastique le plus recyclé. Pour
les micro-ondes et les fours, l’industrie utilise le PET qui résiste à des températures plus
élevées.
- Polypropylène (PP)
Il est utilisé pour certaines tasses pour enfants, gourdes souples réutilisables pour sportifs,
récipients alimentaires réutilisables, pots de yogourt, de lait et de margarine. Il est surtout le
plus utilisé pour le remplissage à chaud et les couvercles. Il a un coût relativement bas et
constitue une barrière à l’humidité.
La méthode de stockage et de conservation des produits agricoles varie d’un produit à l’autre.
Le conditionnement est le premier contenant du produit, celui qui va être à son contact direct.
Son rôle est de protéger le produit pour qu’il conserve ses caractéristiques fondamentales, de
faciliter son utilisation mais aussi d’être facilement identifié par les consommateurs.
L’emballage ou le conditionnement constitue une étape importante de la transformation qui
facilite la manutention lors du transport, du stockage et au niveau de la distribution. Il assure
une protection adéquate du produit contre les contaminations extérieures et contre l’humidité
de l’air. Il doit être approprié aux produits à emballer, solide, propre, sec, imperméable, facile
à manipuler et empilable. L’opération d’emballage et/ou de conditionnement doit être adaptée
au marché de la distribution.
Les racines et tubercules sont des produits qui ne sont pas facilement stockable car la grande
partie des récoltes se trouve être blessé depuis les champs. Alors il faudrait les consommer
dans les plus brefs délais. Pour empêcher que les tubercules s’abîment davantage pendant le
stockage, on leur applique un traitement spécial, la « subérification ». On les entrepose
pendant plusieurs jours dans des conditions ambiantes très chaudes (25 à 35°C) et très
humides (85-95% d’humidité relative). Les racines et tubercules sont stockés dans des silos en
pleins champs ou des huttes ventilées. Dans les huttes ventilées, les racines et tubercules sont
empilés dans des caisses afin de permettre à l’air de circuler librement entre eux. La pomme
de terre peut être également stockée dans des paniers.
Les grains et graines sont des produits secs qui sont pour la plupart du temps stockés dans les
greniers. Ces produits sont préalablement mis dans des emballages afin de faciliter leur
entreposage et surtout leurs protections contre des altérations physiques.
Les emballages qui sont utilisés dans le stockage des grains et des graines sont les sacs de
jutes, les bidons et les fut. Les sacs peuvent être en textile, en polypropylène tissé ou en
polyéthylène haute densité. Les sacs en textile utilisés sont souples, légers et résistants à la
déchirure. Ils ont une bonne durabilité et peuvent être traités chimiquement pour limiter la
pourriture, tout en restant biodégradables. Cependant, comme ils ne sont pas imperméables,
ces sacs doivent être conservés à l’abri de la pluie. Les sacs en polypropylène finement tissés
quant à eux sont plus étanches et plus solides, et certains ont des propriétés antidérapantes.
Par ailleurs, les sacs en polyéthylène haute densité sont résistants à la déchirure et à la
perforation, et sont thermoscellés pour empêcher des pertes de produit. Vu les dangers de
montée d’humidité, les sacs ne doivent pas être posés sur des sols en béton ni sur la terre,
mais sur des feuilles de plastique, des toiles imperméables ou des palettes en bois.
Les bidons en plastique et les futs métallique ou en plastique sont également utilisés dans la
conservation des grains et graines. Leur utilisation est plus observée dans la conservation des
graines en raison de leur fragilité et de leur prédisposition aux attaques des ravageurs en
particulier la bruche du niébé. Pour une utilisation plus efficace des futs métalliques, il faut
s’assurer de les disposer à l’abri du soleil sous un toit afin d’éviter les variations de
températures et d’humidité du produit en stock. On observe également l’utilisation des paniers
dans le stockage des grains et des graines. En vue de renforcer leur capacité de protection, on
applique de la boue ou de l’argile sur l’intérieur et sur l’extérieur du panier. Par ailleurs, on
recouvre le panier avec un couvercle qui doit être hermétiquement fermé avec un enduit fait
du même matériau. Le même effet d’étanchéité à l’air est obtenu en mettant un sac en
plastique dans le panier.
Photo 4 : Maïs dans un sac en textile destiné Photo 5 : Fut métallique et fut en plastique
pour le stockage destiné pour le stockage des grains et graines
Photo 6 : Des sacs en textile dans un stock Photo 7 : Paniers traditionnels de stockage
d’aliment des grains et graines
Les fruits et les légumes sont des produits très périssables. Alors leur stockage demande
beaucoup de précaution en ce qui concerne leur conditionnement. Le stockage des fruits et
légumes se fait en vrac ou sur palette. Dans le cas d’un stockage sur palette, les fruits et
légumes sont conditionné dans des caisses ou des paniers. Ils sont également conditionnés
dans des plateaux (en carton) ou des cageots (en bois ou en plastique) superposables en vue
d’empêcher le plus possible les écrasements lors du transport et le stockage.
Photo 6 : Cageot de tomate en stock Photo 7 : Plateau de fruits et légumes
Conclusion
L’emballage et/ou le conditionnement des produits agricoles représente une étape sensible et
importante dans la logique de protection des produits alimentaires. La maitrise des différents
procédés liés à l’emballage demeure ainsi une condition primordiale dans l’optique de
présenter un produit conforme aux consommateurs. De ce fait on observe plusieurs avancées
dans le monde d’aujourd’hui sur de nouvelles techniques d’emballages afin de garantir un
produit sain. Cependant certaines de ces techniques sont à revoir car même s’ils permettent
une conservation sur une période donnée, il y a toujours de nombreux facteurs qui participent
largement à l’altération ou à la dégradation des produits en stock.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Jelle Hayma (2004), Agrodok 31 : Le stockage des produits agricoles tropicaux.