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Les poutres sont préfabriquées en atelier et mise en place à la grue. Le hourdis est ensuite coulé en place. Le
coffrage du hourdis ne nécessite pas d’étaiement : il est maintenu en place par les poutres préfabriquées.
Du fait du mode de fabrication, ce type de tablier ne nécessite pas d’étaiement de coffrage, ce qui facilite la
réalisation au-dessus d’une voie exploitée ;
Le tableau suivant récapitule les principes de conception des ouvrages courants : • A portée égale, dans la gamme de 20 à 30 m par exemple, les poutrelles enrobées et, dans
une moindre mesure, les tabliers dalles sont les plus minces.
Ces solutions peuvent donc convenir aux franchissements à très faible tirant d'air. En outre, si le site ne permet 4.3.2.3 Hypothèses vis-à-vis des gabarits
pas, ou permet mais très difficilement, de poser un cintre appuyé sur le sol, ce sont les poutrelles enrobées ou les
tabliers dalles préfabriqués, y compris les tabliers dits à poutre dalle composite, qui figurent parmi les solutions 4.3.2.3.1 Gabarits ferroviaires
les plus intéressantes.
Largeur des ponts rails
• Lorsque le gabarit n'est pas trop faible et que la mise en place d'un cintre est possible, la o Entraxe des voies : 3.62 (V<=160 km/h).
solution de tablier dalle coulé en place peut être la plus favorable à la fois sur le plan o Zone dangereuse : 1.49
technique et sur le plan économique. En outre, cette solution devient la plus intéressante si o Piste : 0.70
l'ouvrage est de forme complexe (biais prononcé ou forte courbure, …). o Largeur utile : 9.6m
Par ailleurs, ces solutions (poutrelles enrobées, tablier dalle et la poutre dalle composite) sont les plus
satisfaisantes tant sur l'aspect que sur la résistance au choc de véhicules lourds en sur-gabarit. Gabarits horizontaux sous OA
Les tabliers à poutres préfabriquées en béton précontraint par pré-tension (PRAD) ou par post-tension (VIPP) Ponts à tablier : Gabarits horizontaux sous OA pour les longueurs couvertes
permettent, grâce à la préfabrication de poutres identiques, une standardisation optimale de la construction.
Entraxe Gabarit Main Ouverture
Type de circulation V Voies E Latéral Courante Minimale
Cadres et portiques
Deux voies 160 3,62 2,98 0,00 9,58
Pour une ouverture ne dépassant pas 8 m, les cadres constituent la solution la plus intéressante.
Une voie 160 Ø 2.28/2,98 0,00 5,26
Au-delà de cette limite, le choix du cadre ou du portique est fonction de la portance du sol de fondation.
Longueur
couverte Gabarit brut Tolérance Gabarit Vertical
Ponts
Type de
Section courante (sans protections) Routes Ponts Rails (PRA)
route
(PRO)
LC LR LP LTC LU O HL
Hauteur
Largeur Largeur Largeur Ouverture
Type de Largeur Largeur libre
Plate- Terrassement Utile sur Droite
route Chaussée Roulable minimum
forme Chaussée PRO sous PRA
sous PRA
(m) (m) (m) (m) (m) (m) (m)
CE 3.00 5.00 5.50 5.50 4.40
CR 4.00 ‘ 5.50 6.50 6.50 6.50 4.40
VC 5.00 6.50 8.00 9.00 8.50 8.50 4.50
RD 6.00 8.00 10.00 11.00 10.00 10.00 4.50
RN 7.00 10.00 11.50 12.50 11.00 11.00 5.00
RD/RN 3
10.50 14.50 16.00 17.00 16.50 18.50 5.00
voies
25.00
2x 2x
RD/RN ou
10.00+ variable variable 23.00 5.00
2x2 voies 2x12.50
7.00 3mTPC
avec pile
sur TPC
34.00
2x
2x ou
Autoroutes 14.50 + variable variable 34.00 5.00
10.50 2x17.00
3mTPC
avec pile
sur TPC
4.3.2.4 Données d’entrées des OAC
Traversée Commune PRF Nom biai Zp Zp LU_pr LU_R Gabarit à Caractéristi Contrainte particulières Types d'ouvrages Estima Solution
ouvra s Projet Rétab ojet étab respecter que envisageables tion de proposée
ge (m) (m) mécanique l'ouvra
s du sol ge
Voies férrée
exploitée
Tablier poutrelles Poutrelles
VF 2 voies Lesquin 3+890 PRA OA3 70 47.3 35.25 33.5 12 5.85 Bonne
enrobées enrobées
Angle de
franchissement
Proximité de
l'ouvrage existant. 3 Travées poutres
+
préfa
Rue Sadi Carnot
Lesquin 4+214 PRO OA4 94 36.4 44.25 11.17 10 5.85 Bonne Portique
(D48)
Déviation des
-
circulations Portique
routières à prévoir.
2. ETUDE GÉOTECHNIQUE ET DES TERRASSEMENTS 2.2 Contexte géologique et hydrogéologique
L’objet de ce chapitre est la caractérisation géotechnique des formations rencontrées sur le projet, des 2.2.1 Contexte géologique
contraintes géologiques associées et la présentation de manière générale des règles de conception à appliquer.
Le projet se développe selon une direction Nord – Sud dans un contexte morphologique relativement plat. Les
cotes du terrain naturel sont globalement comprises entre 22 et 38 mètres NGF, avec une zone d’altitude
comprise entre 40 et 50 m NGF entre les PK 3+600 et PK 9+250. Le projet traverse la plaine alluviale de la Deûle
2.1 Données d’entrée de l’étude entre les PK 24+000 et PK 29+000.
2.1.1 Documentation de référence La synthèse géologique présentée ci-après fait notamment référence aux cartes géologiques du BRGM au
50 000ème, feuilles de Lille-Halluin et Carvin, et à l’étude du CETE Nord-Picardie du 09 février 2009 « Etudes
Les référentiels techniques utilisés sont les suivants : préalables aux PPRI par ruissellement sur l’arrondissement de Lille ».
IN 0258 – Infrastructure de la voie - constitution et profils des plateformes – Assainissement et Sur la figure qui suit on peut observer que les formations rencontrées par le projet sont en majorité les craies du
consolidation des plateformes et des terrassements, Sénonien recoupées sur les 16 premiers kilomètres environ représentant le nord du tracé, les argiles de Louvil et
IN 0260 – dimensionnement des structures d’assise pour la construction et la réfection des voies ferrées, les alluvions récentes de la Deûle interceptées au sud du tracé sur environ 14 km.
IN 3278* - Référentiel Technique pour la réalisation des LGV – Partie Génie Civil (valeurs de portance, blocs
techniques, tassements admissibles),
Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR), LCPC-SETRA, juillet 2000, 2ème Edition
Traitement des sols à la chaux et/ou aux liants hydrauliques (GTS), LCPC-SETRA, 2000
Eurocode 7 – Calcul géotechnique – NF EN 1997-1 juin 2005
Eurocode 8 – Calcul des structures pour leur résistance aux séismes – Partie 5 : Fondations, ouvrages de
soutènement et aspects géotechniques – NF EN 1998-5 Septembre 2005
Fascicule 62 – Titre V – règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de génie
civil
*L’IN 3278 est pris comme référence bien que celui-ci s’applique pour les lignes à grande vitesse. Des adaptations
pourront y être apportées afin de ne pas surdimensionner les ouvrages.
Le rapport de faisabilité réalisé par Arcadis en août 2009, référencé 21B-08-0039E_rapport final_11 août
2009
Le rapport de préfaisabilité réalisé par Setec en octobre 2010, référencé 22520AMOLT2A00
La définition d’une programmation urbaine du projet de la friche Sainte Henriette, février 2012
Le profil en long géologique est présenté en annexe. Ce profil est une coupe schématique réalisée sur la base des
sondages du BRGM et des cartes géologiques. Les épaisseurs des couches, difficiles à évaluer à ce stade, ne sont
pas représentatives.
La première et la plus profonde est la nappe du calcaire carbonifère. Elle est comprise dans le substratum
calcaire d’âge primaire par des niveaux imperméables plus profonds de natures schisteuses. Elle est captive car
recouverte par des formations superficielles imperméables. Son niveau a baissé après une intense exploitation
aujourd’hui restreinte.
Son régime de circulation s’apparente à un régime karstique expliquant les contrastes de débits en différents
points de captage, de plusieurs centaines à quelques dizaines de mètres cubes par heures.
La seconde est celle de la craie du Sénonien et Turonien. Son substratum correspond aux marnes du Turonien
qui l’isole de la précédente. Elle est principalement libre mais devient captive dès lors qu’elle est recouverte par
les argiles de Louvil. Elle fait également l’objet de nombreux captages.
Les Sables d’Ostricourt présentent également une nappe isolée de la précédente par l’argile de Louvil. Elle est
séléniteuse avec une présence fréquente de gypse près de la surface. Elle est considérée comme une nappe
superficielle.
Enfin on compte également dans la région des niveaux aquifères à la base des limons pléistocènes ainsi que des
circulations d’eau dans les alluvions de la Deûle.
Illustration 1. Tracé LRF sur les cartes géologiques au 1/50 000 de Lille et de Carvin (source Geoportail)
Pour la lecture de la figure 1, on se référera à la légende des cartes géologiques (Cf. annexe « tracé projeté sur les
cartes géologiques »).
On garde en mémoire que l’on peut également rencontrer sur le tracé de la terre végétal, de l’humus ou des
remblais.
2.3 Risques et contraintes 2.3.2 Risque de remontée de nappe
Lille
Lille et Lens sont au centre de deux Territoires à Risque d’Inondation (TRI). Un TRI est une zone de « Illustration 3. Cartes du risque de remontée de nappe (source : site www.inondationsnappes.fr)
concentration d’enjeux », où les enjeux potentiellement exposés aux inondations sont les plus importants
(comparés à la situation globale du district), ce qui justifie une action volontariste et à court terme de la part de Les risques de remontée de nappe sont plus importants entre Seclin et Hénin-Beaumont (nappe sub-affleurante)
l’État et des parties prenantes concernées via la mise en place obligatoire de stratégies locales de gestion des ainsi que sur Lille.
risques d’inondation. Il s’agit également d’une zone emblématique pour la mise en œuvre des PGRI (Plan de
Gestion du Risque d’Inondation) et l’atteinte de leurs objectifs et par extension, l’atteinte des objectifs fixés dans
la SNGRI (Stratégie Nationale de Gestion des Risques d’Inondation).
2.3.3 Sols compressibles
Les sols qui présentent un caractère « compressible » sur l’ensemble du tracé sont globalement représentés par
les argiles de Louvil et les argiles d’Orchies, les alluvions récentes de la vallée de la Deûle. Les dépôts lœssiques
peuvent aussi être concernés.
Compte tenu des exigences propres aux ouvrages des lignes ferroviaires notamment en matière de tolérances
géométriques, de tassements admissibles, la construction des ouvrages en zone compressibles impose de prévoir
des dispositions constructives particulières visant à limiter les déformations préjudiciables aux ouvrages. Ces
dispositions peuvent être :
Soit la substitution des sols compressibles si ces derniers sont peu épais (2 à 3 m),