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Ionisation Dans Un Gaz
Ionisation Dans Un Gaz
Création : jeudi 2 août 2012 19:15 | Mis à jour : mercredi 12 septembre 2018 15:24 | Écrit par Bruno Van Oystaeyen | Imprimer | Affichages : 7059
La pression à l'intérieur du volume est un paramètre fixe mais important puisqu'il détermine la quantité de matière active, donc la probabilité d'interaction entre la particule
et le gaz, donc l'efficacité du détecteur.
Dans une configuration très fréquente de ce type de détecteur, la forme est cylindrique, avec comme première électrode le cylindre extérieur relié à la terre et comme
deuxième électrode un fil central porté au potentiel V. Certains dosimètres ont ainsi la forme d'un stylo, facile à porter, alors que certains compteurs prennent l'aspect d'une
sorte de micro à balader là où doit se faire la mesure.
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N.B.: Il y a parfois mésentente quant à la définition des notions d'anode et de cathode. La convention veut que la cathode soit le côté par lequel le courant sort de
l'appareil, ce qui fait , et c'est là l'origine du problème, qu'elle n'a pas le même signe pour les éléments actifs, qui génèrent le courant, et pour les éléments passifs, par
lesquels le courant ne fait que transiter. Pour les éléments actifs comme les piles le courant sort du pôle positif, qui est donc le signe de la cathode, alors que pour les
éléments passifs comme dans le schéma ci-dessus le courant sort par l'électrode négative.
C'est la surface de l'impulsion qui mesure la quantité de charge récoltée. Mais la base est le temps de récolte, qui dépend essentiellement de V: Si le potentiel est faible, la
migration des ions est lente, alors qu'elle est rapide pour un potentiel élevé. Autrement dit l'importance du signal pour un dispositif donné peut se réduire à sa hauteur H.
L'impulsion est a priori porteuse de deux informations. Sa seule présence tout d'abord marque le passage de la particule (Les impulsions qui on vraiment pour origine les
événements recherchés forment le signal, celles qui viennent d'autres sources et sont donc susceptibles de fausser la mesure forment le bruit). Ensuite, sa hauteur H peut en
principe renseigner quant à l'énergie déposée dans le détecteur. C'est strictement vrai pour la quantité d'ions primaires générés sur la trajectoire de la particule, mais encore
faut-il que le nombre de charges récoltées aux électrodes soit proportionnel à cette quantité d'ions, ce qui n'est pas évident et fera l'objet de ce qui suit.
Soit ainsi un faisceau de particules censées déposer dans la matière active en moyenne la même quantité d'énergie, et donc censées y créer en moyenne le même nombre
d'ions: Quand on étudie la hauteur H des impulsions obtenues en fonction du potentiel V imposé aux électrodes, on obtient une courbe qui ressemble qualitativement au
schéma suivant, où apparaissent plusieurs zones numérotées de 1 à 5.
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Chacune de ces zones correspond à un mode de fonctionnement différent, associé chacun à un type de détecteur.
plus importants, qui accélèrent rapidement les ions primaires au point que ceux-ci deviennent à leur tour capables d'ioniser le gaz. La chose peut se développer en cascade
puisque les ions secondaires peuvent eux-mêmes générer des charges, et ainsi de suite… en avalanche!
De façon remarquable, malgré l'apparition de ce nouveau phénomène le signal reste proportionnel à l'énergie déposée. Comme par ailleurs la récolte des charges se fait
rapidement, les signaux se font étroits, ce qui permet de séparer les événements même pour des taux d'acquisition élevés. Chaque particule peut donc être prise
individuellement avec évaluation de son énergie, ce qui est la condition pour envisager des mesures spectrométriques. De ce fait les compteurs proportionnels conviennent
bien à la construction de spectres, même si la faible densité des milieux gazeux limite cette possibilité aux rayons X mous par exemple, ou encore au rayonnement bêta.
Dans ce dernier cas, la paroi du détecteur doit être prévue suffisamment fine que pour laisser passer l'essentiel des électrons incidents.
La détection de neutrons thermiques peut utiliser un compteur proportionnel dont la paroi intérieure est tapissée d'un composé boraté, à moins que le gaz lui-même ne
contienne du bore. Les neutrons thermiques interagissent avec le bore-10 par réaction (n,α), et ce sont les alphas qui ionisent le milieu. Pour les neutrons rapides, le
détecteur est entouré d'une épaisse couche d'un matériau hydrogéné de façon à ralentir les particules avant qu'elles n'atteignent le volume actif.
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