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La querelle de l’existentialisme, Merleau-Ponty

2 ans après l’Être et le Néant : pose la question du fond, cad celle du rapport entre l’homme et son
entourage nat ou soc.

2 vues classiques :

- Homme comme partie du monde, résultats d’influences extérieures qui le déterminent


- Homme comme “conscience constituante du monde”, bénéficiant d’une “liberté
acosmique” car construisant la représentation de ces causes censées le déterminer.

Mais :

- Si homme slm chose entre les choses, il serait incapable de se les représenter tous car
“présent en un certain lieu”. On doit reconnaître son “être intentionnel, qui consiste à viser
tte chose et à ne demeurer en aucune”
- Et d’un autre côté, tjs attaches corpo et soc. Condition humaine.

Donc philo moderne : penser l’existence comme le “mouvement par lequel l’homme est au monde,
s’engage dans une situation physique et soc qui devient son point de vue sur le monde”.

Engagement alors ambigu : à la fois affirmation et restriction d’une lib. C'est affirmer la possibilité de
ne pas faire qc (un service, …) et décider de l’exclure.

De même engagement ds nature et histoire = seule manière d’accéder au monde tt en étant une
limitation de mes vues sur celui-ci.

Rapport du sujet et de l’objet n’est plus un rapport de connaissance, mais un “rapport d’être” : “le
sujet est son cps, son monde et sa situation” et “s’échange”.

Paradoxe de la consc et l’action n’est pas entièrement élucidé ds l’Être et le Néant, car reste ds
l’opposition de 2 alternatives (en soi et pour soi) au lieu de considérer le mvt entre ces 2 termes.
Sartre veut montrer que le sujet est “liberté, absence, négativité, et qu’en ce sens le néant est”. Mais
s'il n’est que néant, il doit “être porté ds l’être”, et n’est pensable que sur le fond du monde. Penser
la réalisation du néant : suite de l’être et le néant ?

Tjs est-il qu’il est impossible de reprendre conceptions classiques de l’existence.

Critique catholique :

Contre l’en soi, qui fait apparaitre la conscience comme tenant au monde. De fait, “toute conscience
est conscience de quelque chose”, d’un obj perçu, dans un mouvement essentiel vers les choses.
Recherche de stabilité : “chacun de nous est pour lui-même un inconnu auquel les choses [actions,
…] tendent leur miroir.”

==> contradiction qui nous lie à l’objet est que “nous nous sentons le corrélatif indispensable d’un
être qui cependant repose en soi.” Ordre de la nature face auquel l’homme reste à jamais inachevé,
défaut.

Contre le sujet comme néant. Chez Sartre, penser en la liberté de l’homme ce qui le distingue
radicalement des choses, donc un rien. Sujet, pour être sujet, doit se retrancher de l’ordre des
choses, donc aucun sentiment ne peut être en lui-même. C’est pourquoi ils sont tous ambigus :
mauvaise foi, inauthenticité. Mais aussi volonté d’être bon fait de la bonté un moyen de se tourner
vers soi-même, égoïsme. Rien ds l’homme n’est pur.

Mais aussi, comme la lib “désintègre la nat”, ts les actes humains/passions attestent de l’humanité
de l’homme. Alors amour non slm comme mécanisme corporel, mais aussi comme pv de nous vouer
absolument. Alors, principe du bien et du mal sont un seul principe.

==> “nous ne sommes pas esprit et corps, conscience en face du monde, mais esprit incarné, être au
monde.”

Finalement, cathos veulent voir en l’homme un être pourvu d’une finalité, comme une chose,
influence aristotélicienne. Se heurtent d’abord à Pascal : “il y a quelque chose d’irrécusable dans ces
choses qui sont simplement et ne veulent rien dire” + "rien n’arrête la volubilité notre l’esprit”
(Pascal).

Malebranche : Gloire du Dieu des choses (gloire de l’architecte, perfection de la création) et gloire
du Dieu des hommes (par le “libre sacrifice des hommes qd ils le reconnaissent”)

Donc combat n’est pas matérialisme/christianisme (mais Aristote/Descartes, …)

Font appel à Aristote, veulent faire de l’homme l’accomplissement de ce qu’il est en puissance, bref
faire le constat d’une finalité nat à l’homme. (//plante --> “on se demande de quel côté est la
matérialisme” ^^)

Peut-être que de fait, le christianisme aboutit nécessairement à une anthropologie (et non à une
théologie), sans laquelle foi ne serait rattachée à aucun être.

Sartre : conscience, par l’intention, “tend à être comme une chose sans jamais y parvenir”. Critique
des cathos : reco que “l’intégration originelle est impensable”, cad synthèse zw elle-même et l’être.
Mais le justifie par la chute. Affirmation de l’homme. Si l’on veut récuser réellement la dialectique du
pour soi et de l’en soi, il faut récuser notion d’esprit comme négativité. Possible ?

Pour thomistes, lib = réalisation par l’homme de sa nature. Mais on doit admettre que réalisation
dépend de lui, faculté de dire oui ou non. Si l’homme peut dire non à sa destinée, alors le Bien =/=
mon bien sans mon assentiment, pas de valeur en soi. Alors lib de l’homme = lib de Dieu. Possible
d’admettre la lib “sans lui donner tout” ?

Critique marxiste :

Reste d’idéalisme. Estiment, malgré Engels, qu’il est inutile de décrire l’être et de fonder l’existence
d’autrui.

Un certain marxisme nie l’intérieur, qui considère consc comme un “reflet de l’objet, un sous-
produit de l’être”. Mais reste insuffisant pour bcp, qui y trouve une philo qui rattache ts les
phénomènes à la matière.

Mais il y a ds le marxisme une raison plus profonde de sortir du sujet : idée que nous sommes
historiques et jetés sans réserve ds le monde, et que référence exclusive à l’intérieur signifie
manière d’éviter de constater que nous sommes engagés.
Philo comme moyen particulier d’aliénation, refus d’être par la rupture avec l’immédiat que
suppose la réflexion. Philo trad en concepts une phase de l’histoire “où l’essence et l’existence de
l’homme sont encore disjointes” car enlisés ds les contradictions du capitalisme. Recherche d’une
essence éternelle traduit ce refus du philo de travailler à la transfo du monde, à la vraie humanité
qui se “fait”. Ne pas contempler, mais nous joindre à l’histoire, pour atteindre l’objet de la philo, soit
la saisie complète du monde. Marx : “les philos n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes
manières, mais il s’agit de la transformer”

= argument “existentiel”

Finalement, appel à l’action comme moyen de dépasser les oppositions dialectiques. Mais pose la
question des moyens et des fins de cette action. Or ces questions remettent entre les mains d’un
individu “le gvt de sa vie”, aptitude à comprendre et décider. Alors, l’histoire a le sens qu’on lui
reconnait. L'en soi ne nous est accessible qu’en tant qu’il est pour nous, que nous lui accordons un
certain sens. Donc reconnait le sujet comme facteur de l’histoire.

Subjectivité à chaque instant. Choix de son engagement.

Qd on introduit l’homme comme sujet de l’histoire, on intro l’homme individuel, celui qui choisit de
servir ou trahir sa classe, donc qui s’y intègre lui-même.

Classe n’est pas un fait simplement objectif, “une valeur incarnée dont il reste à élaborer la théorie”.
Subjectif : effort des ouvr fr, it, all, de s’unir malgré post-guerre.

Analyser l’engagement, “le moment où les conditions subjectives et les conditions objectives de
l’histoire se nouent les unes sur les autres”.

L’Être et le Néant : pb des relations réciproques zw consc et monde social. Fait du sujet un “reflet-
reflétant”.

Marxisme confère à l’homme une responsabilité vertigineuse. Hegel : comme histoire = retour à soi
de la consc, optimisme. Possibilité d’un homme total.

Mais affirmer l’histoire comme n’étant pas guidée par un Esprit absolu, c’est renoncer à l’affirmation
de la possibilité d’un homme absolu. Evt révolutionnaire reste contingent (décomposition du
capitalisme peut aussi bien mener au chaos //accouchement). Si synthèse = de droit chez Hegel, elle
ne peut être que de fait dans le marxisme ==> nécessairement une “inquiétude marxiste”.

==> “le propre du marxisme est de nous inviter à faire prévaloir, sans garantie métaphysique, la
logique de l’histoire sur sa contingence.”

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