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Introduction :
5 philosophes majeurs :
1) Nietzsche (1844-1900)
2) Freud (1848-1939 ; pas philosophe mais impact non considérable sur la pensée)
3) Bergson (1859-1941)
4) Heidegger (1881-1976)
5) Sartre (1905-1980)
5 idéologies contemporaines :
1) Le transhumanisme, l’homme-dieu véhiculé par Nietzsche.
2) La valeur absolue de la liberté (et valeur de la personne et de l’enfant) lié aux visions
de Freud, Bergson et de Sartre.
3) L’importance de la vie psychique, intérieur (ne pas confondre avec la vie spirituelle)
des sentiments et des émotions, l’habitude des contemporains à s’écouter, lié à
Freud et à Bergson.
4) L’écologisme, humanisation de la nature, lié à la pensée d’Heidegger (il n’est pas
écolo mais il en est au principe).
5) Les théories du « Gender » dont Sartre sans le vouloir en a posé les fondements.
Nietzsche (1844-1900)
L’homme faible pratique « la transmutation des valeurs ». En effet, tout ce qui fait qu’il est
faible, il le transforme en vertu. Ainsi, l’impuissance devient patience, la lâcheté devient
courage, la haine de soi devient tempérance etc. Ces faiblesses vont devenir pour le faible
des vertus qui lui permettent de cracher sur le fort. L’amour dont il est censé être animé
n’est qu’une façade pour se venger. Toute religion, ainsi basée sur cet amour, a en réalité
comme base la haine, la haine du fort, chercher à lui nuire pour se sentir supérieur.
Introduction :
Avec Marx et Nietzsche, Freud fait partie des « maîtres du soupçon ». En effet, il jette un
doute sur la réelle liberté de l’homme. Il est le créateur de la psychanalyse et du concept de
l’inconscient. Il est médecin (pas philosophe), il prend conscience de l’inconscient en
l’homme en voyant les hypnoses du Dr. Charcot. Il se spécialise dans les névroses.
Œuvres majeures : (cf. cours pour plus d’œuvres.)
- Introduction à la psychanalyse (1915-17)
- 3 théories sur la vie sexuelle (1905/1915) -> la « sexualité » infantile.
- Le moi et le ça (1923)
I) Les 2 topiques
Une topique est une représentation (rien de réelle) spatiale de l’esprit humain (topos = lieu)
qui sert à le guérir.
L’inconscient : constitué de pulsions (des désirs qui veulent satisfactions), il est amoral, deux
types de pulsion : Eros et Thanatos.
Le préconscient : la partie morale de l’esprit qui censure et trie les pulsions de l’inconscient.
Le conscient : indispensable à la réalisation d’une pulsion, il nous met en relation avec le
réel.
- 1ère Topique :
SUR MOI
MOI CA
Introduction : philosophe réaliste, le réel existe hors de nous. Selon Bergson, un philosophe
découvre une intuition qu’il développe toute sa vie. Pour lui : le temps n’est pas l’espace, le
temps s’est quelque chose, il fait quelque chose.
Bilan critique :
- La liberté et la morale : il parvient à nous mettre en face de notre liberté et ainsi nous
permet d’assumer nos choix. Il montre bien ce qu’est la liberté mais il va trop
loin…On est tellement libre qu’on dépasse le bien et le mal et ainsi il annihile la
morale. Il considère que nous pouvons faire ce que nous voulons tant que l’on se
garde de la mauvaise foi. La nature humaine ayant disparue le bien et le mal n’existe
plus ; mais Sartre parle du bien et du mal (et de manière correcte) dans un texte peu
connu (Saint Genet-comédien martyr, 1952) cf. Annexe texte 12, page30. Il a donc
une réelle connaissance du bien et du mal alors pourquoi les nier ?
- L’amour : avec Sartre nous sommes les maîtres du monde, on transcende notre
facticité. Mais l’autre…il est infernal… « l’enfer c’est les autres » : l’autre n’est pas
transcendant, on ne peut pas le connaître et on est condamner à l’objectiver et je
sais qu’il fait pareil pour moi. L’autre sera toujours un mystère. Mais (pour contrer
Sartre) c’est précisément pour cela qu’on ne peut pas le juger et qu’il faut pardonner
car il faut se garder de réduire autrui à ses actes.
Ainsi comme le dit le professeur La Balme dans l’Amour carnivore :
- « Aimer c’est gouter la proximité d’un être qui échappe à mon savoir. »
Heidegger (1889-1976)
Introduction : Il a été séminariste pendant deux ans à Fribourg avant de le quitter pour
raison de santé (il a tenté d’y retourner sans succès). Son premier désir d’homme a été de
devenir prêtre, ce n’est pas rien. Il a adhéré au parti Nazi de 1933 à 1945, puis de 1945 à
1950 il a été écarté de tout poste d’enseignement. Il lui est resté une certaine honte de
n’avoir pas su déceler les intentions morbides du parti Nazi. Il est disciple de Husserl
(fondateur de la phénoménologie : revenir au fondement des choses), Heidegger a eu une
grande influence sur Sartre, Levinas, Hanna Arendt (qui lui a pardonné).
I) La conscience de l’être
4 œuvres :
- Être et le temps, 1927.
- Les concepts fondamentaux de la métaphysique, 1929-1930.
- Bâtir Habiter Pensé, conférence de 1951.
- La question de la technique, conférence de 1923.
2 caractéristiques du monde contemporain :
1- Notre domination sur le monde, une toute puissance qui nous vient de la technique.
2- La société de consommation : le pouvoir de l’argent.
Heidegger est le seul philosophe du XXe qui critique la modernité, il le fait pour deux
raisons :
- « La question de l’être est aujourd’hui tomber dans l’oubli » : l’homme moderne n’a
plus conscience de l’être. (La métaphysique est mise entre parenthèse.)
- « L’essence du Dasein tient dans son existence » : le Dasein correspond à l’homme
car l’essence de l’homme c’est d’avoir conscience qu’il existe. L’homme ne fait pas
que savoir qu’il est mais il sait aussi qu’il est là (le Dasein) il est capable de prendre
une certaine distance avec son existence (Heidegger traduit : Existance inclus cette
capacité que l’homme a de prendre de la distance par rapport à son existence).
Selon Heidegger le secret de la vie humaine réside dans la conscience que l’homme a de la
mort. En effet, le Dasein devient d’autant plus vif qu’on a conscience de la mort, il appelle la
mort un « réel futur ». « Si tôt qu’un homme naît il est tout de suite assez vieux pour
mourir. » Cette conscience de la mort ne doit pas nous affliger (contrairement à nos
contemporains qui essaient de l’éloigner le plus possible de leur pensée) mais au contraire,
en portant en permanence en nous, cette possibilité de mourir, notre vie acquiert une
saveur plus vraie, plus profonde. Ainsi selon Heidegger la pensée de la vie humaine s’inscrit
dans la finitude. C’est pour cela qu’il appelle les hommes les mortels (ce terme véhicule
l’idée de la mort).
Heidegger tente de remonter à l’origine de la question philosophique (comme en
phénoménologie on tente de remonter aux fondements des choses). Socrate pose la
question : « qu’est-ce que c’est » : pour Heidegger s’il y a un discours sur l’être c’est qu’il
faut déjà avoir conscience qu’avant tout il y a de l’être. Selon lui il y a 4 expériences
privilégiées de l’être :
- L’angoisse : une expérience ni positive ni négative, diffère de la peur car la peur
distrait, on est habité par l’objet qui cause notre peur, l’angoisse peut monter en
nous lorsqu’on ne fait rien et ainsi nous prenons conscience que ce qui est aurait pu
ne pas être et donc nous expérimentons l’être -> quelque chose existe.
- Le désespoir : la question qui revient et qui ne trouve pas de réponse ; mais pourquoi
les choses sont ?
- La joie : pas nécessaire d’expliciter.
- L’ennui : 3 types différents. D’une part l’ennui classique : on s’ennuie par quelque
chose (un livre, la gare, etc.). Ensuite, l’ennui de soi : la soirée était très bonne mais
on s’est malgré tout ennuyé, on n’a pas été à la hauteur de nous-même, nous avons
notre responsabilité dans cet ennui-là. Et enfin, l’ennui qui nous fait rejoindre le pur
être, une conscience neutre de l’être. Dans cet ennui rien ne nous ennui (ni une
chose ni nous-même).