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Dr YAO BI GNAGORAN
Maître-assistant
Université de Cocody
Filière des Sciences Historiques
RESUME
Après avoir longtemps vécue avec les deux types de prêtres mariés et célibataires
à l’image de ceux du judaïsme, l’Eglise sous la double pression des philosophes
grecs et des théologiens orientaux et face aux graves déviations morales de ses
membres, s’est trouvée dans l’obligation d’imposer la discipline du célibat obligatoire
à tous : prêtres et futurs ordonnés sont désormais astreints au célibat. Cette réforme
ne permet pas seulement le renouvellement des mœurs et le recrutement qualitatif
des jeunes candidats au sacerdoce. Elle confère aussi un nouveau statut aux
ministres de l’Eucharistie et plus de dignité au sacrement de l’ordre.
Mots-clés : Ancien Testament, célibat, célibat ecclésiastique, Concile, Eucharistie,
judaïsme, Nouveau Testament, ordre, prêtre, sacerdoce, sacrement, vocation.
SUMMARY
After having long time lived with the two types married priest and singles at
the image of those Judaism, under the double pressure Greek philosophers and
eastern theologians and in front of serious moral displacements of its members,
the Church was obliged to impose the discipline of compulsory celibacy to every-
body: priests and future tidy people are from now on submitted to this condition.
This reform does not only allow the renewing of morals and the qualitative recruit-
ment of young candidates to ministry. It also confers a new status to Eucharist
ministers and more dignity to the sacrament of order.
Key words: Old Testament, single life, ecclesiastic celibacy, council, Eucharist,
Judaism, New Testament, order, priest, ministry, sacrament, vocation.
INTRODUCTION
Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, la fonction de prêtre ou
de ministre de Dieu est dévolue à une catégorie de personnes appelées par lui,
pour agir en son nom et sous son autorité, indépendamment de leur statut matri-
monial. Il en est ainsi des sacrificateurs1 et des prophètes de l’Ancienne Alliance ;
des apôtres2, des prophètes et des prêtres en ce qui concerne la Nouvelle Al-
liance. Mais le fait que dans l’Eglise catholique romaine les prêtres soient des
célibataires, donne parfois à penser que cette condition est originellement liée à
leur fonction, et que le sacerdoce et le célibat sont une seule et même vocation.
1 Aron, frère cadet de Moïse et premier sacrificateur du Dieu d’Israël était marié, de même que l’étaient les
prêtres de la descendance des Lévi ; mais le prophète Jérémie par exemple n’était pas marié.
2 C’est aussi le cas de l’apôtre Pierre qui était marié, et qui ne pouvait s’opposer à l’union des autres disciples qui
le désiraient. C’est pour ne pas contraindre les nouveaux convertis et surtout ceux qui se destinaient entièrement
au service de l’Eglise à une conditionnde vie particulière, que l’Eglise chrétienne, suivant les conseils de l’apôtre
Paul, a accepté de vivre jusqu’au XIe siècle avec des diacres et prêtres mariés et célibataires.
3 « Presbyterorum Ordinis », Le ministère de la vie des prêtres, N° 2, Vatican II
4 Ibidem., N° 4-6.
5 Laurent BOISVERT, Le célibat religieux, Cerf, Paris 1990, p.27.
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6 ???????????
7 L. LELOIR, « valeurs du sacerdoce lévitique », in, Sacerdoce et célibat. Etudes historiques et
théologiques, Editions J. Duculot, S.A. Belgique 1971, p.37
8 Ibidem, p. 40
LE SACERDOCE ET LE CELIBAT : DEUX VOCATIONS DIFFERENTES MAIS ... 151
qu’est établie une nouvelle communauté chrétienne. Les apôtres reviennent alors à
la communauté mère pour rendre compte de leur travail de fondateurs.
Les seconds se reconnaissent à leur « Parler en esprit »9. Les Actes des apôtres
mentionnent les deux oracles prononcés par les prophètes (Ac.13, 2 ; 21,11).
Comme prédicateurs ils jouent un rôle important dans l’assemblée liturgique. C’est
eux qui font le sermon après lecture des Ecritures ; à eux revient aussi la charge
de proclamer l’action de grâce. Les derniers, c’est-à-dire les docteurs, sont souvent
associés aux prophètes selon leur double appellation : « prophètes et docteurs »
(Ac.13, 2). Ils assurent la fonction liturgique et donnent dans les assemblées des
enseignements plus systématiques basés sur la Parole, à la manière des Rabbins
Juifs leurs descendants.
c- La communauté de Jérusalem et les autres communautés.
La communauté chrétienne de Jérusalem est organisée selon le modèle tra-
ditionnel des communautés juives : elle est dirigée par un groupe de presbytes
(prêtres) qui veillent sur la communauté au plan spirituel et matériel ; assurent
la gestion de la caisse de la communauté (Ac.11, 29-30) et font office de « sur-
veillants ». Les communautés judéo-chrétiennes de Cilice et du sud de l’Asie
Mineure s’organisent sur ce modèle.
3. A l’époque des évangélistes et pasteurs (65 à 95)
La Didachè ou lettre pastorale écrite entre 70 et 80 après Jésus Christ à
l’intention des communautés chrétiennes, énonce avec précision les critères
requis pour la candidature à l’épiscopat, au sacerdoce et au diaconat. « Elisez
des évêques, des diacres dignes du Seigneur donc désintéressés, véridiques et
éprouvés. Ils remplissent eux aussi auprès de vous les ministères des prophètes
et des docteurs ». Dans l’énoncé de ces critères ne figure pas la mention de
célibat, ce qui revient à dire que le ministère sacerdotal n’est pas incompatible
avec le mariage, mais au contraire un critère essentiel à l’exercice de cette
fonction comme le confirment les épîtres de Paul à Timothée et Tite : « Que les
diacres soient maris d’une seule femme, qu’ils gouvernent bien leurs enfants et
leurs propres maisons » (1Tim.3, 12) ; « Si je t’ai laissé en Crète, c’est pour que
tu y achèves l’organisation et que tu établisses dans chaque ville des anciens
(presbytes), suivant mes instructions. Chacun d’eux doit être irréprochable,
mari d’une seule femme, avoir des enfants croyants qu’on ne puisse accuser
d’inconduite ou d’insoumission » (Tite1, 5-6) ; « Aussi, faut-il que l’épiscope soit
irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, pondéré … » (1Tim.3,2).
Aussi bien les diacres, les prêtres et les évêques sont instamment invités par
l’apôtre Paul à se marier, mais seulement à une femme, pour ne pas succomber à
la convoitise de la chair. Cette invitation qui pourrait être tenue pour une exigence
confirme l’idée que les unions conjugales n’étaient pas et ne sauraient constituer
une entrave à l’exercice de leur ministère. D’ailleurs un prêtre célibataire au
moment de son ordination peut bien se marier par la suite : c’est la preuve qu’il
n’y a aucun lien entre le sacerdoce et le célibat.
2. Le célibat jusqu’au troisième siècle.
Le célibat comme état de vie comportait trois variantes : celle du judaïsme et
telle que énoncée par Jésus Christ et interprétée par les exégètes d’une part ;
celle vécue dans l’Eglise primitive d’autre part.
9 André LEMAIRE, « Les premiers ministères », in 2000 ans de Christianisme Société d’histoire chrétienne,
Paris 1975, p.43.
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1. Le célibat juif.
On le découvre dans l’Ancien Testament qui accorde pourtant une grande
importance à la fécondité. En (Jer.16, 2), Dieu appelle son serviteur au célibat :
« Ne prends pas de femme, n’aie en ce lieu ni fils, ni fille ». Fils du prêtre Hilqiyahou
(1R. 1, 26), Jérémie fut très tôt appelé par Dieu sans que lui-même ait été attiré par
la prophétie, ce qui rendit sa mission complexe. Mais le fait que Dieu l’ait appelé
au célibat pour exercer une vocation toute spéciale, prouve qu’il est déjà un
prêtre. S’il en est ainsi, c’est que le célibat est un appel, une vocation particulière
indépendante du sacerdoce. On retrouve cet état de vie chez les esséniens, une
communauté particulière de juifs hermétiques menant une vie d’ascèse, dont le
nombre avoisinait 4000 au temps de Jésus. Le choix que certains d’entre eux
faisaient du célibat favorisait leur détachement et leur mise à l’écart du monde.
D’autres par contre se mariaient en vue de la procréation, mais pratiquaient une
certaine continence dans le mariage.
Tous se soumettaient à une initiation progressive de postulants pendant une
année et de noviciats pendant deux ans. Par la suite ils faisaient une profession
religieuse, jurant solennellement de suivre la discipline et de garder sur la doctrine
le secret absolu.10 Contrairement aux prêtres ils n’assumaient aucune fonction
sacerdotale.
2. Le célibat selon Jésus-Christ et les exégètes.
Jésus le fondateur du christianisme est célibataire et s’est prononcé sur
cet état de vie. Plusieurs textes du Nouveau Testament y font référence et leur
interprétation laisse supposer qu’ils sont une invitation au célibat. Ainsi pour
l’exégète J. Blindzler le passage: « Il y a des eunuques qui le sont de naissance ;
il y en a qui ont été mutilés par les hommes ; il y en a d’autres qui se sont voulus
ainsi pour le Royaumes des Cieux » (Mat.19, 12) est une invite authentique du
Sauveur ; L. Legrand voit en (Lc.14, 26) sa meilleure expression : « Si quelqu’un
vient à moi sans haïr son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses
sœurs et jusqu’à sa propre vie, il ne peut être mon disciple » ; quant à K. L.
Schmidt et S. Dupont c’est plutôt le passage de (Lc.18, 29) qui traduit le mieux
l’idée de célibat : « En vérité je vous le dis : nul n’aura quitté maison, femme,
frères, parents ou enfants à cause du Royaume de Dieu qui ne reçoivent bien
davantage à ce temps ici, et dans le temps à venir à la vie éternelle ».
Pour tous ces exégètes, le célibat est préconisé par le Christ non seulement
comme voie d’accès au Royaume des Cieux, mais aussi pour pouvoir mieux
s’engager à son service et être ainsi en harmonie avec l’être nouveau qui
est l’évènement eschatologique. C’est dans ce sens que L. Legrand essaie
d’établir une étroite relation entre la vie de célibat et la croix : « Si quelqu’un
veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, se charge de sa croix chaque
jour et qu’il me suive »11. Suivre Jésus, expose forcément à la persécution et
à la mort ignominieuse de la croix. Car si le monde n’a pas eu d’égard pour le
Maître l’envoyé de Dieu, son mépris pour ses disciples, c’est-à-dire tous ceux qui
se réclament de lui, n’en sera que plus grand et sans limite. En témoignent les
réactions antichrétiennes consécutives à la prédication de Pierre sur la place de
Jérusalem en l’an 33 ; la lapidation du diacre Etienne par ses propres frères Juifs en
l’an 36, et la généralisation des persécutions par les empereurs romains pendant
quatre siècles12. C’est le lieu de reconnaître la précarité de la vie du disciple, qui est
10 G. JACQUEMET, Catholicisme hier, aujourd’hui, demain. Encyclopédie en sept volumes, LETOUZEY,
Paris 1956, p.502.
11 Mc.8, 34 ; Mt.16, 24 ; Lc.9, 23.
12 C’est lors de ces persécutions, qu’ont été suppliciés Paul et Pierre à Rome vers les années 64 et 67.
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13 Jean DANIELOU & Henri MARROU, Nouvelle histoire de l’Eglise. T1 : Des origines à Grégoire le Grand,
Editions Seuil, Paris 1963, p.151.
14 Jean COMBY, Pour lire l’histoire de l’Eglise T.1, Cerf, Paris 1986, p.87
15 Ibidem, p.87
16 Jean COMBY, op.cit., p.88
17 Jean DNIELOU & Henri MARROU, op.cit., p.153
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18 H. CROUZEL, « Le célibat dans l’Eglise primitive », in Sacerdoce et célibat, études historiques et théolo-
giques, Editions J. Duclos, S.A. Belgique 1971, p.333.
19 Ibidem., p.333
20 Laurent BOISIER, op.cit., p.38
21 Jean COMBY, op.cit., p.146
22 A.M. STICKLER, « Le célibat en Occident au Moyen âge », in Sacerdoce et célibat, p.373.
23 Ibidem., p.374
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mettre fin aux désordres qui avaient cours en son sein, en y introduisant le cé-
libat obligatoire pour tous les clercs et en définissant clairement les nouveaux
rapports des deux pouvoirs civil et religieux.
1. Sur le célibat ecclésiastique.
Deux étapes peuvent être ici distinguées : la première concerne la réforme
grégorienne ; la seconde celle du Concile du Latran II, au cours duquel l’Eglise
affirme le caractère obligatoire du célibat ecclésiastique pour tous les clercs. Le
Concile de Trente réaffirme de façon très explicite à son tour la conjonction de
ces deux vocations.
a) Etienne IX (1057-1058).
Malgré la brièveté de son pontificat, il fit publier par son ami et confident le
Cardinal Humbert le traité « Adversus Simoniacos ». Il y définit la simonie comme
une hérésie et considéra la consécration de l’évêque qui achète son siège comme
inefficace dans la mesure où la grâce ne pouvait pas être achetée. Aussi les
ordinations conférées par un évêque simoniaque ne pouvaient être reconnues
non plus44. Il condamne l’investiture laïque en se demandant « en quoi les laïcs
ont-ils le droit de distribuer des fonctions ecclésiastiques, de disposer de la
grâce pontificale et pastorale, d’investir par le bâton et par l’anneau par lesquels
s’achève et se fortifie la consécration épiscopale »45. Dans son traité, Humbert
annonçait déjà le programme de réforme relatif aux élections des évêques.
b) Nicolas II (1059-1061)
Son successeur le pape Nicolas II continua de maintenir l’indépendance du
pouvoir ecclésiastique à l’égard du pouvoir civil. Le 13 avril 1059, il réunit au
Latran un concile de 113 évêques qui promulgue un décret fixant la procédure
en matière d’élection pontificale : « Nous décrétons et décidons qu’à la mort du
pontife de cette Eglise romaine universelle, les cardinaux, les cardinaux évêques,
réglant d’abord toutes choses avec le plus grand soin, s’adjoindront ensuite les
cardinaux clercs et le reste du clergé et du peuple donnera son assentiment
à la nouvelle élection, en sorte que, de crainte que le poison de la vénalité ne
se glisse sous un prétexte ou sous un autre, les hommes religieux soient les
premiers à promouvoir l’élection du pontife et que les autres suivent … »46.
Selon cette disposition, l’élection n’est faite que par les cardinaux évêques ;
les cardinaux clercs sont consultés tandis que le clergé inférieur et le peuple
acceptent le nouvel élu en applaudissant. Le rôle de l’empereur dans l’élection
est désormais aboli.
Voyant la résistance du roi Henri IV et de la noblesse romaine face à ces
nouvelles lois, le pape Nicolas II en promulgue un autre en avril 1060 confirmant
la décision de 1059 : « En vertu de notre autorité apostolique nous renouvelons
la décision que nous avons prise dans d’autres assemblées. Si quelqu’un est
intronisé sur le siège apostolique pour de l’argent, par la faveur des hommes, à la
suite d’une séduction populaire ou militaire, sans l’unanimité, l’élection canonique
et la bénédiction des cardinaux évêques puis des ordres inférieurs du clergé,
qu’il soit considéré non pas comme pape apostolique mais comme apostat »47.
Hildebrand leur successeur vient parachever ces réformes.
été contractée contre la règle de l’Eglise, n’est pas un mariage. Que ceux qui se
sont séparés l’une de l’autre fassent une pénitence en rapport avec de si grands
excès »51
A travers ce canon, l’Eglise déclare explicitement la nullité du mariage des
clercs. Latran II devient par ce fait une nouveauté dans l’institution de la pratique
du célibat.
b) Concile de Trente (1545-1613)
C’est pourquoi le Concile de Trente convoqué par le pape Paul III et ouvert
le 15 décembre 1545 pour, d’une part extirper les hérésies protestantes de
l’Eglise ; d’autre part établir la paix perpétuelle et réformer la discipline et les
mœurs, écarte toute modification et assouplissement de la loi de célibat telle
que formulée par Latran II. Au contraire pour en assurer la stricte et véritable
observance, il établit des peines canoniques proportionnelles à la gravité et à
la fréquence des transgressions : celles-ci vont du retrait simple d’une partie
des revenus au retrait total de ceux-ci, de la privation de l’administration des
bénéfices au retrait total des bénéfices, de la révocation du ministère sacerdotal à
l’excommunication 52 en passant par la perte de la dignité ecclésiastique. Puis se
référant aux réformes de Grégoire VII, il confirme cette réalité : « Si quelqu’un dit
que les clercs qui ont reçu les ordres sacrés et les réguliers qui ont fait profession
solennelle de chasteté peuvent contracter mariage, qu’un tel mariage est valide,
malgré la loi de l’Eglise ou leur vœu, et qu’affirmer le contraire n’est rien d’autre
que condamner le mariage ; que peuvent contracter mariage tous ceux qui n’ont
pas le sentiment d’avoir le don de chasteté (même s’ils en ont fait vœu) ; qu’ils
soient anathèmes. Puisque Dieu ne refuse pas ce don à ceux qui le demandent
comme il faut, et qu’il ne permet pas à ce que nous soyons tentés au-dessus de
nos forces »53.
Afin de pallier l’infidélité des prêtres, le Concile rappelle aux évêques leur charge
pastorale, qui consiste en premier lieu à se consacrer tout entier aux prêtres, ses
collaborateurs les plus immédiats et leur assurer la protection, le soutien et l’aide
dont ils ont besoin pour les préserver dans leur vocation.54 Il préconise en outre
la création des séminaires pour la formation des jeunes prêtres, de sorte à être
mieux préparés aux exigences de la vie cléricale, notamment l’observance du
célibat dans une chasteté et une continence parfaites. Ces décisions conciliaires
eurent une grande influence sur l’ensemble du clergé.
CONCLUSION
finirent par fusionner. Cette union fait reculer certains abus dans l’Eglise en
favorisant l’engagement plus radical des prêtres dans la prédication de l’évangile
et la conversion des âmes, de même que l’émergence d’évêques ou de prélats de
haute estime, dont l’intégrité et l’austérité de la vie contribuèrent au rétablissement
des mœurs et le respect du célibat. Toutefois certains membres de la hiérarchie
de l’Eglise, considérant le choix du sacerdoce et l’acceptation du célibat comme
une simple condition à remplir et non une vocation attachée à leur ministère,
s’enlisent dans les scandales au mépris de la valeur propre du célibat, qui
consiste à être à la fois un témoignage pour le monde et un soutien pour la foi des
chrétiens. Cette confusion des genres contraint les autorités ecclésiastiques à
réagir à nouveau aux travers des Conciles, instances suprêmes de l’Eglise pour
rétablir définitivement la morale et la discipline en son sein. Grâce à elles et donc
au célibat ecclésiastique, des centaines et des milliers de missionnaires sont
prêts à tout abandonner pour donner leur vie pour la mission du Christ. Beaucoup
sont allés de par le monde, en sachant qu’ils ne vivraient pas longtemps ni ne
retourneraient un jour dans leur pays d’origine, avec le net sentiment qu’ils « ne
sont pas de ce monde » mais « des citoyens des Cieux ».
SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
I. SOURCES
II. BIBLIOGRAPHIE
1- OUVRAGES DE REFERENCE
La foi catholique, Orante, Paris 1993, 568p.
Théo : Nouvelle encyclopédie catholique, Droguet/Ardent/Fayard, Paris 1989.
2- OUVRAGES GENERAUX
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BABINET Gilles, Etre missionnaire du fond de mon cœur, Ste Anne de Port-Bouet, Côte
d’Ivoire 2000, 62 p.
COMBY Jean, Pour lire l’histoire de l’Eglise, t.1, Edition du Cerf, Paris 1998, 201 p.
DANIELOU Jean & MARROU Henri, Nouvelle histoire de l’Eglise, t.1. Des origines à
Grégoire le Grand, éditions du Seuil, Paris 1963, 614 p.
FLICHE Augustin & MARTIN Victor, Histoire de l’Eglise des origines à nos jours, t.8. La réforme
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JACQUEMET G, Catholicisme aujourd’hui, demain, Encyclopédie en sept volumes.
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3- OUVRAGES SPECIALISES
BOISVERT Laurent, Le célibat religieux, Cerf, Paris 1974, 134 p.
COPPENS Joseph, Sacerdoce et célibat. Etudes historiques et théologiques, Editions
J. Duclos, S.A. Belgique 1971, 755 p
FOREVILLE R., Latran I, II, III et Latran IV, Orante Paris 1965
LEMAIRE André, Les premiers ministères, Dossier n° 1, in 2000 ans du christianisme, t.1.
Société d’histoire chrétienne, Paris 1975, 288 p.
PONTAL Odette, Clercs et laïcs au moyen âge, Coédition Desclée/Prost, Paris 1990, 153 p.
4. ARTICLES DE REVUE
STICKLER A.M. « Le célibat au Moyen Age » in Sacerdoce et célibat,
Etudes historiques et théologiques, Editions J. Duclos. S.A. Belgique 1971.
RONCIERE Charles, « La réforme du clergé », Dossier n°7,in 2000 ans du christianisme,
Société d’Histoire chrétienne, Paris 1965.
LELOIR L, « Valeurs du sacerdoce lévitique » in Sacerdoce et célibat,
Etudes historiques et théologiques, Editions J. Duclos. S.A. Belgique 1971.
CROUZEL H, « Le célibat dans l’Eglise primitive », in Sacerdoce et célibat, Etudes
historiques et théologiques, Editions J. Duclos, S.A. Belgique 1971.