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Y. Smagghe I3 2014-2015.
1
Plan du module.
2
Introduction et généralités aux
systèmes linéaires.
I) Notion de système:
On désigne par système un ensemble d’éléments interconnectés. On
distingue parmi ces éléments des grandeurs influentes (entrées) et des
grandeurs influencées (sorties).
e1(t)
s1(t)
e2(t) PROCEDE s2(t)
e3(t)
3
Les relations entre ces grandeurs obéissent aux lois de la
physique. Il existe donc un lien orienté entre ces éléments
traduisant les relations de cause à effet (Ri). Le système physique
devient un opérateur délivrant une sortie s(t) en réponse à un
signal d’entrée e(t).
s1(t)
e1(t) R3
R1
e2(t)
R2
s2(t)
e3(t) R4
4
Cas du réservoir: Réglage de niveau
V1
Qe
Ho V2
Qs
La vanne V1 règle le débit d’entrée Qe(t).
La vanne V2 règle le débit de sortie Qs(t).
L’équation des débits : Qe(t)-Qs(t) = S*dh/dt
La hauteur d’eau dépend donc du débit d’entrée et du débit de
sortie.
5
Analysons ce système:
Les grandeurs d’entrées (influentes) sont les débits.
La grandeur de sortie (influencée) est la hauteur.
Les vannes V1 et V2 qui règlent les débits sont les actionneurs.
On peut donc représenter ce système sous la forme d’un schéma
orienté formé de blocs associés.
Position de Qs (t)
la vanne V2
6
Un schéma fonctionnel adapté aux asservissements.
qe(t)
v1 R1 + R3
1/S h(t)
v2 -
R2
qs(t)
Commentaires:
R1 et R2 représentent les caractéristiques des vannes.
R3 représente l’équation fonctionnelle du système. En règle générale
cette relation est une équation différentielle linéaire à coefficients
constants.
7
Cas de la température d’une pièce.
Résistance bilame
Source
T° d’énergie
Porte
Fenêtres
8
Par analogie au cas précédent nous avons:
En grandeurs d’entrées, la position du bilame qui règle le
niveau de puissance électrique, la position de la porte et des
fenêtres qui constituent les perturbations.
En grandeur de sortie la température que l’on doit maintenir
à la valeur désirée.
T°
Position du Puissance
Pièce
bilame électrique
Position de la Perturbations
porte ou fenêtre
9
Schéma fonctionnel
Perturbations R2
Remarque:
R1 traduit la relation entre la température de la pièce et l’apport
d’énergie calorifique.
R2 traduit l’influence des perturbations que l’on peut considérer
comme un apport d’énergie calorifique négative.
La température finale résulte dans le cas des système linéaires de la
superposition des états.
10
II) Le système asservi :
II.1) Ses fonctions.
• Un système asservi doit permettre de maintenir la grandeur
de sortie à la valeur désirée de manière automatique.
• Soumis à l’influence des perturbations qui éloignent la
sortie de la valeur désirée. Le système asservi devra réagir
afin de compenser l’influence de ces perturbations. C’est la
fonction régulation.
• Soumis à l’influence du signal d’excitation noté référence,
la trajectoire du signal de sortie doit suivre le comportement
souhaité. Les performances attendues sont obtenues grâce à
la mise en œuvre du signal de commande adéquat. C’est la
fonction asservissement ou poursuite.
11
Afin de réaliser l’ensemble de ces fonctions; un système asservi
comprendra les éléments suivants:
1) Une fonction mesure.
Par le biais d’un capteur, la grandeur physique à régler est mise à
l’échelle et convertie en règle générale en grandeur électrique
( tension,courant).
2) Une fonction calcul.
Un élément comparateur élabore l’écart entre la consigne (image
de la grandeur à asservir) et la mesure issue du capteur.
Ce signal d’écart est envoyé sur l’élément de calcul qui délivre le
signal de commande.
12
3) Une fonction amplificatrice .
Le signal de commande est un signal faible niveau qui ne
possède pas d’énergie. Afin d’attaquer l’organe de réglage qui pilote
le procédé, on amplifie le signal de commande. L’organe de réglage
fournit donc l’énergie nécessaire au procédé.
II.2 Le schéma général d’un système asservi .
Tout système asservi peut donc se représenter par le schéma suivant.
S(t)
consigne Calcul ampli Procédé
+
Mesure
13
Exemple : Réglage de la température.
Energie électrique
Relais T° pièce
+ +
R1
- -
Consigne
Perturbations
R2
R3
Capteur
14
II.2) Les termes utilisés en asservissement:
Écart: Signal issu de la comparaison entre la consigne et la
mesure.
Chaîne directe: Ensemble des éléments comprenant le
régulateur,l’amplificateur et le procédé.
Chaîne de retour: Ensemble des éléments comprenant le(s)
capteur(s) de mesure et éventuellement les filtres de mesure.
Poursuite: On parle de poursuite, lorsque la consigne est
variable. On regarde l’aptitude du système asservi à suivre les
variations de cette consigne. Dans le vocable courant, on utilise
également le terme asservissement.
Régulation: A consigne constante, on regarde l’aptitude du
système asservi à rejeter (compenser), l’influence des
perturbations.
15
Systèmes continus, invariants,linéaire .
Systèmes continus: Les grandeurs physiques sont des fonctions du
temps.
Systèmes invariants: Les paramètres du systèmes restent constants
dans le temps. Il n’y a pas d’effet d’usure.
Systèmes linéaires: Un système est considéré linéaire si l’effet est
proportionnel à la cause .
Graphiquement : Si x1 produit y1 alors 2*x1 produira 2*y1
2y1
X(t) K Y(t)
y1
x K est le coefficient directeur de la
x1 2*x1 droite.
16
Principe de superposition :
Si un système est linéaire et continu, on peut appliquer le
principe de superposition.
X1(t)
S.L Y(t)=Y1(t)+Y2(t)
X2(t)
17
Boucle ouverte et boucle fermée .
La boucle ouverte reprend l’ensemble des éléments du
schéma général d’un asservissement. On ouvre la boucle
après le capteur de mesure.
F1 F2 F3
F4
F1*F2*F3*F4
18
Étude des systèmes linéaires du
premier et second ordre.
I) Modélisation des procédés linéaires.
II) La transformée de Laplace.
III) Notion de fonction de transfert
IV) Réponse temporelle et réponse fréquentielle.
V) Etude de cas.
19
I) Modélisation des systèmes linéaires continus.
I.1) Introduction .
Afin de réaliser la commande des systèmes, il est nécessaire d’établir
des relations entre les entrées et les sorties. Dans le cas des systèmes
linéaires, ces relations mathématiques sont des équations
différentielles à coefficients constants. Elles permettent de traduire le
comportement du procédé et d’en déduire un modèle .
Pour la résolution des équations différentielles, on utilise la
transformée de Laplace ce qui permet d’obtenir facilement la
réponse du procédé dans les domaines fréquentiel et temporel.
Par hypothèse, nous considèrerons toujours, que le procédé, lorsqu’il
est sollicité par un signal, part du repos ( on se trouve en régime
permanent stabilisé ce qui revient à considérer les conditions initiales
nulles).
20
I.2) Quelques exemples .
I.2.1) Circuit amortisseur .
F Y(t) K X(t)
X(t) Procédé Y(t)
dy
. f k . ( x(t ) y (t )) 0
dt
21
I.2.2) Circuit R,L :
L
E(t) U(t)
R
Qe
Ho V2
Qs 22
II) Les transformées de Laplace .
II.1) Définition .
La transformée de Laplace fait correspondre à une fonction
temporelle f(t) une fonction complexe notée F(p) telle que:
F ( p)
0
f (t ).e p.t .dt
Dans cette expression ‘p’ est une variable complexe égale à ‘r+jw’
La fonction f(t) est nulle pour t < 0.
Remarque : Les fonctions utilisées dans le cadre des asservissements
sont des fonctions continues, ainsi que leurs dérivées. La partie
réelle de la variable ‘p’ est prise égale à ‘0’. En considérant ces
hypothèses, l’intégrale de Laplace est convergente et F(p) existe
23
toujours.
II.2) Quelques exemples de fonctions élémentaires .
a) Fonction échelon unitaire .
F(t)
f(t) = 0 pour t < 0 1
f(t) = 1 pour t > 0
1 t
F ( p)
p
24
c) Fonction exponentielle :
1
F ( p)
pa t
d) Fonction sinusoïdale :
f (t ) sin a.t pour t > 0
a
F ( p) 2
p a2
25
e) Fonction cosinusoïdale :
f (t ) cos a.t pour t > 0
p
F ( p) 2
p a2
26
II.3) Théorèmes de la valeur initiale et de la valeur finale.
La réponse temporelle d’un procédé soumis à un signal d’entrée type
échelon comprend deux termes. L’un correspondant au régime transitoire,
l’autre au régime permanent.
Le théorème de la valeur initiale renseigne sur l’évolution de la sortie à
partir de l’instant t(0+). Il permet de déterminer la pente à l’origine du
système si elle existe.
On aura l’expression: Limp p.F ( p) f (0 )
27
II.4 Translation dans le domaine temporel .
Connaissant la transformée F(p) d’une fonction f(t), on
recherche l’image de la fonction f (t )
p
f (t ) f (t ) Opérateur retard e
Retard
F ' ( p) e p .F ( p)
28
III Notion de fonction de transfert .
III.1 Définition .
Dans le cadre des systèmes linéaires, les équations
différentielles établissent les relations entrées, sorties .
Considérons un système d’entrée e(t) et de sortie s(t) et
l’équation différentielle associée:
d n s(t ) d n1s(t ) d me(t ) d m1e(t )
an . n an1. n1 ... a0 .s(t ) bm . m bm1. m1 ... b0 .e(t )
dt dt dt dt
Si nous considérons les conditions initiales nulles, nous pouvons
écrire l’équation de Laplace associée en remplaçant l’opérateur :
d d2 d 3
p; 2
p 2
; 3
p 3
....
dt dt dt
29
D’où:
S ( p). an . p n an1. p n1 ... a0 E( p). bm . p m bm1. p m1 ... b0
La fonction de transfert est obtenue par la fraction
E(p) S(p)
G(p)
30
III.2 Pôles et zéros d’une fonction de transfert .
La fonction de transfert est une fraction de deux polynômes de la
variable ‘p’. Ces polynômes peuvent s’écrire sous une forme
factorisée.
Les racines du numérateur sont appelées les zéros de la fonction
de transfert.
Les racines du dénominateur sont appelées les pôles de la
fonction de transfert.
32
Pôles simples : H(p) se décompose selon la forme
A B G
H ( p) ....
p p1 p p2 p pn
On détermine A, B,….G en utilisant l’expression
A Lim [( p p1 ).H ( p )] p p1
B Lim [( p p2 ).H ( p )] p p2
G Lim [( p pn ).H ( p )] p pn
fi (t ) e pi .t
33
p 1
Exemple : H ( p)
p2 5 p 6
pa
1 2
H(p) s’écrit donc : H ( p)
p2 p3
2.t 3.t
L’original h(t) s’écrit : h(t ) 1.e 2.e
34
Si on applique une impulsion à ce système la sortie temporelle est
égale à h(t).
La figure ci-dessous donne l’allure de cette réponse
35
Pôles multiples.
Si le dénominateur de la fonction de transfert possède une racine
multiple, on retrouve la multiplicité de la racine dans la
décomposition en éléments simples. Sans perdre de généralité à la
démarche, l’exemple suivant indique la méthode de décomposition.
1 A B C
S ( p)
p.( p 3) p ( p 3) ( p 3)2
2
36
Déterminons les termes A, B, C
1 1
A lim ( p. S ( p) ) p 0 [ p. ] p 0
p.( p 3) 2
9
d d 1 1
B lim ( ( p 3)2 . S ( p) ) p 3 lim [ ( p 3) .
2
] p 3
dp dp p.( p 3) 2
9
1 1
C lim ( ( p 3) 2 . S ( p) ) p 3 [ ( p 3) 2 . ] p 3
p.( p 3) 2
3
1 1 3.t 1 3.t
s(t ) .1 ( .e .t.e )
9 3 3
37
La figure suivante présente l’allure de la réponse à l’échelon unitaire.
38
Pôles complexes conjugués.
1
H ( p)
( p 2 4 p 5)
1 j (2 j )t (2 j ) t 1
s(t ) [ e e ] e2t .sin t
5 2 5
41
La figure suivante présente l’allure de la réponse à l’échelon unitaire.
42
IV) Réponse temporelle et réponse fréquentielle.
t
D’où l’original : s (t ) K . (1 e T
)
45
Interprétation:
46
Exemple de quelques réponses à l’échelon unitaire.
47
Le système du second ordre.
d 2 s(t ) ds(t )
Une équation de la forme 2
. a2 . a1 s(t ). a0 b0 . e(t )
dt dt
L’équation de Laplace associée s’écrit avec les conditions initiales
nulles.
p .S ( p). a2 p.S ( p). a1 S ( p). a0 b0 . E ( p)
2
S ( p) b0 1
H ( p) K
E ( p ) a2 p 2 a1 p a0 1 2. .T0 . p T02 . p 2
51
Exemple de quelques réponses temporelles.
52
Interprétation de la réponse dans le cas où ‘z’< 1 :
Tp
tm tpic
53
IV-2 Réponse fréquentielle des systèmes du premier et second
ordre.
4.1 Introduction .
Dans le cas de la réponse fréquentielle ou harmonique, on relève
l’amplitude et le déphasage du signal de sortie en régime permanent
pour un signal d’entrée sinusoïdal dont la pulsation varie de zéro à
l’infini .
K
H ( p)
1 T. p
K
D’où H(jw) : H ( jw)
1 T . jw
K
Module de H(jw) : H ( jw)
1 ( w.T ) 2
k k k k k
H ( jw) k k k 2 5 5 10 100
( jw) 0o 11 o
27 o
45o
63o
78o
84 o
90 o
56
4.3 Réponse harmonique du second ordre .
Le système est caractérisé par sa fonction de transfert H(p) qui s’écrit :
k
H ( p)
p p2
1 2. .
w0 w02
k
H ( jw)
1 2. .( ju ) ( ju ) 2
57
Module de H(jw) :
K
H ( jw)
(1 u ) 4. .u
2 2 2 2
Argument de H(jw) :
2. .u
( w) Arctg ( )
1 u 2
58
4.4 Les différentes représentations graphiques .
La représentation de Bode .
Les variations du gain et de la phase sont portées sur un même système d’axes
avec en ordonnée le gain exprimé en décibels et en abscisse la phase en
degrés. Pour chaque point on doit préciser la pulsation oméga (w) .
59
La représentation de Nyquist .
60
Exemple: Système du second ordre dont les paramètres sont :
Gain statique : k = 5 ; constante To = 1s ;
amortissement : z = 0.2; 0.5; 1
Représentation de Bode.
61
Représentation de Black- Nichols.
62
Analyse d’une fonction de transfert :
10
H ( p)
1 0.4. p 0.28. p 2 0.025. p 3
400 400
H ( p)
40 16. p 11.6. p 2 p3 ( p p1 ).( p p2 ).( p p3 )
64
400 400
H ( p)
( p p1 ).( p p2 ).( p p3 ) ( p1 ).(1 T1 p) . ( p2 ).(1 T2 p) . ( p3 ).(1 T3 p)
10
H ( p)
(1 10 p).(1 0.3 p 0.25 p 2 )
Cette forme d’écriture de H(p) permet de décomposer le système initial et met
en évidence les paramètres, constantes de temps, gain statique, amortissement.
On peut donc écrire H(p) sous la forme d’un produit de fonctions de transfert
élémentaires.
H1 ( p ) 10
1
H 2 ( p)
1 10 p
1
H 3 ( p)
1 0.3 p 0.25 p 2
65
Le module de H(jw) est égal au produit des modules de chaque
fonction de transfert élémentaire.
H H1 . H 2 . H 3
H
H1 H2 H3
66
Réponse fréquentielle dans le plan de Black-Nichols .
67
Réponse fréquentielle dans le plan de Bode .
68
Allure de la réponse temporelle .
69
IV-3: Passage boucle ouverte boucle fermée.
Introduction :
Un système asservi est un système bouclé. Dans notre cas , nous
considèrerons le retour unitaire ce qui implique que le capteur est
inclus dans la chaîne de boucle ouverte .
Il nous faut donc tracer la réponse harmonique de la boucle fermée .
L’abaque de Black-Nichols est une méthode graphique rapide et
simple qui permet le passage BO BF
BO(jw) BF(jw)
+
70
Lieu des points à module constant .
Bo( jw) X jY
BF ( jw)
1 Bo( jw) 1 X jY
72
Lieu des points à phase constante.
73
Utilisation de l’abaque de Black- Nichols.
74
On obtient directement l’évolution du module de la boucle fermée
en prenant les points d’intersection entre le tracé de la courbe de
boucle ouverte et les lieux des points à module constant de la
boucle fermée.
75
IV-4 Association de transmittances .
Mise en série .
E1(p) S(p) E1(p) S(p)
H1(p) H2(p) H(p)
Mise en parallèle .
E(p) S(p)
+ H1(p) H2(p)
H3(p)
H1 ( p). H 2 ( p)
H ( p)
1 H1 ( p). H 2 ( p) . H 3 ( p)
77
Les performances d’un système asservi.
Introduction :
Les performances d’un système asservi sont estimées au travers de
trois critères que sont :
•La précision.
•La stabilité.
•La rapidité.
Nous allons dans ce paragraphe présenter les actions qui agissent sur
ces trois critères.
78
La précision:
On considère la précision en régime permanent. Elle représente la capacité du
système bouclé à assurer un écart entre la consigne et la mesure qui tend vers zéro
en régime permanent même en présence de perturbations.
5
H ( p)
1 10. p
79
Le système bouclé se présente selon le schéma suivant :
E(p)
H(p) S(p)
C(p)
+
1
( p) E ( p) .
1 C ( p). H ( p)
1 1
Limt (t ) Limp0 p. ( p) [ p . . ] p 0
p 1 k. 5
1 10 p
1
Limt (t ) [ ] valeur finie ( 0 )
1 5.k
81
1.2) E(p) est une rampe unitaire.
Dans ce cas nous avons :
1 1
Limt (t ) Limp0 p. ( p) [ p . 2 . ] p 0
p 1 k. 5
1 10 p
1
Limt (t ) [ ] valeur infinie ( 0 )
0
Conclusion: Sur un procédé du premier ordre , l’action proportionnelle
limite l’écart de position (réponse à un échelon). Elle ne compense pas
l’écart de vitesse ( réponse à la rampe).
82
2) C(p) est un correcteur intégral de gain I . I
C ( p)
p
2.1) E(p) est un échelon unitaire.
1 1
Limt (t ) Limp0 p. ( p) [ p . . ] p 0
p 1 I . 5
p 1 10 p
1 p.(1 10 p)
Limt (t ) Limp0 p. ( p) [ p . . ] p 0 0
p p.(1 10 p) 5.I
83
2.2) E(p) est une rampe unitaire.
Dans ce cas nous avons :
1 1
Limt (t ) Limp 0 p. ( p) [ p . 2 . ] p 0
p 1 I . 5
p 1 10 p
1 p.(1 10 p) 1
Limt (t ) Limp0 p. ( p) [ p . 2 . ] p 0 0
p p.(1 10 p) 5.I 5.I
85
Evolution du signal de sortie:
87
Evolution du signal de sortie .
S(t)
E(t) G(p)
89
Réponse d’un système instable .
G(p)
S ( p) K N ( p)
G ( p) .
E ( p) p D( p )
90
G( p)
La fonction de transfert de boucle fermée s’écrit : H ( p)
1 G ( p)
Ai Bj Ck . p Dk
H ( p) i
p p pj ( p k ) 2 k2
91
A chaque terme il correspond une réponse temporelle.
t n 1
n 2
Ai t
1° terme: L1
( ) A A .t A . ..... An .
i 1 pi
1 2 3
2 n 1 !
La sortie pour un pôle à l’origine évolue sans cesse. Donc le système
sera instable.
j
L1 ( )
p jt
2° terme: .e
p pj
j
STABLE Im INSTABLE
Re
93
Critère harmonique de stabilité .
Il existe des méthodes mathématiques pour définir la stabilité. Ces
méthodes sont complexes et donnent un résultat absolu. Il n’y a
aucun renseignement sur le degré de stabilité . C’est pourquoi, on
préfère utiliser un critère basé sur la réponse harmonique du système
bouclé.
Soit donc le schéma suivant :
Im
Bo(w(-180°))
-1 1 Re
Bo(wi)
95
Le tracé de la réponse harmonique de la boucle ouverte par rapport
au point (-1) nous renseigne donc sur la stabilité de la boucle
fermée. Pour simplifier l’analyse, on utilise le critère du revers.
Critère du revers .
Un système linéaire sera stable en boucle fermée, si en parcourant le
lieu de Nyquist de la fonction de transfert de boucle ouverte dans le
sens des w croissants on laisse toujours le point critique à gauche.
Im
Bo1(jw)
instable
-1 Re
Bo2(jw) stable
96
Degré de stabilité : L’idée consiste à estimer le niveau de stabilité du
système par rapport au point critique (-1).
On définit deux critères, l’un par rapport à la phase et l’autre par
rapport au gain.
La marge de phase : Elle exprime la variation de phase qui fait
passer le point B au point C à module unitaire constant .
Im
Cercle unité
Bo(jw)
C=(-1)
A 0 Re
B
w
97
La marge de gain .
Intuitivement on conçoit qu’un système sera d’autant plus stable que
la représentation harmonique de la boucle ouverte passe ‘loin’ du
point critique C (-1) en le laissant à gauche.
Im
Cercle unité
Bo(jw)
C=(-1)
0 Re
A
0C 1
M
0A 0A
w 98
Valeurs courantes des marges de gain et de phase:
100
Les actions correctrices:
Le signal issu du correcteur peut se composer :
K +
Csg ( p) ( p) Ucmd ( p)
+ I +
p
Mes( p)
102
Structure parallèle: P.I.D
Ucmd ( p) 1
C ( p) K TD . p
( p) Ti . p
K +
Csg ( p) ( p) Ucmd ( p)
+ + +
I
p
Mes( p)
Tdp
103
Structure mixte: K; I
Ucmd ( p) I
C ( p) K (1 )
( p) p
1 +
Csg ( p) ( p) Ucmd ( p)
+ K
I +
p
Mes( p)
104
Structure mixte: P.I.D
Ucmd ( p) 1
C ( p) K (1 TD . p)
( p) Ti . p
1 +
Csg ( p) ( p) Ucmd ( p)
+ + K
I +
p
Mes( p)
Tdp
105
La synthèse des correcteurs.
I) Introduction .
La structure du correcteur doit permettre de répondre aux critères de
stabilité, précision et rapidité. Elle doit dans la mesure du possible rester
simple pour des questions de réglage.
Pour le réglage, une analyse sur la base du schéma suivant, permet de
définir la correction ‘idéale’.
W(p) H2(p)
E(p) +
C(p) H1(p) + S(p)
+
1 106
Avec :
H1(p) : Fonction de transfert du procédé.
H2(p) : Fonction de transfert de perturbation.
E(p): Signal de consigne.
W(p): Signal de perturbation.
S(p): Grandeur de sortie.
Nous avons deux entrées et une sortie d’où deux fonctions de
transferts définies par l’équation suivante:
C ( p). H1 ( p) H 2 ( p)
S ( p) E ( p). W ( p).
1 C ( p). H1 ( p) 1 C ( p). H1 ( p)
Poursuite Régulation
107
Ces deux fonctions de transfert ont le même dénominateur
donc des pôles identiques.
Par contre le numérateur est différent donc des réponses
différentes pour le même signal d’entrée ( échelon par
exemple).
Le correcteur idéal:
Si on se place dans le cas de la poursuite, le correcteur idéal
compense le procédé, gère la dynamique et assure la précision.
Ceci est résumé par le schéma et l’équation du correcteur C(p)
ci-dessous.
E(p) 1 S ( p) E ( p).
Tp
E ( p)
1
C ( p) . H1 ( p) S(p) T
+ Tp H1 ( p) 1 1 .p
Tp
1
108
Remarques :
En régime permanent, la sortie est égale à l’entrée.
Le temps de réponse est réglable par action sur le paramètre
Si, on adjoint au correcteur un élément supplémentaire de façon
à obtenir au dénominateur de la fonction de transfert du
système bouclé un second ordre, on gère l’amortissement
donc la stabilité.
D’où la fonction de transfert de C(p)
1 1
C ( p) . .
Tp H1 ( p) (1 p)
109
Exemple sur le réglage d’un système du premier ordre.
Le procédé est défini par un gain G et une constante de temps T1.
Sa fonction de transfert: G
H ( p)
(1 T1 p)
(1 T1 p)
La structure du correcteur sera : C ( p)
Tp G
La fonction de transfert de boucle ouverte C(p).H(p) s ’écrit : Bo( p)
T1 p
Avec : GR et T T1
G
(1 T1 p)
On a pour C ( p) GR qui n’est autre que la structure
PI mixte T1 p
110
Résultats de simulation avec la structure: (1 T1 p)
C ( p)
G = 2 et T1 = 120s Gr =0.5;1;2 Tp G
111
Réponse temporelle de la sortie.
1 1 13.4 1 120 p 1
C ( p) . . . .
Tp H1 ( p) (1 p) 120 p 2 1 4.47 p
114
Résultats de simulation.
Grandeur de commande.
115
Grandeur de sortie.
117
Réglage de l’action proportionnelle.
Afin d’assurer la marge de phase que l’on peut prendre égale à -45°, on
recherche sur le tracé de la réponse harmonique, la pulsation w(-135°)
qui correspond à la phase de -135° pour le procédé.
A ce point de fonctionnement w(-135°), on note le module (Db) du
procédé. Afin d’assurer un gain linéaire égal à 1, on calcule le gain du
correcteur égal à l’inverse du gain du procédé.
20 log Boc(jw)
-180° -135° -50° 0°
20
2.3 (db) 1
00(db)
-10
-20
118
20 log Bo(jw)
Equation du correcteur :
A la pulsation w(-135°) nous avons : 20.log (Bo) + 20.log (K) = 0 (db)
(20.log( Bo ))
D’où : K 10 20
119
Réglage de l’action intégrale pure. C(p) = I/p
Le principe de réglage reste identique à savoir une marge de phase
fixée à -45°.
Pour la synthèse du correcteur, il nous faut considérer le module et
l’argument du correcteur.
Ensuite, on doit résoudre un système à 2 équations.
•Une équation relative au module total : procédé + correcteur
•Une équation relative à la phase totale :
-180° = Arg(procédé) + Arg (correcteur) + marge de phase
20
2.3 (db) 10
0 (db)
-10
-20
20 log Bo(jw)
122
Réglage de l’action proportionnelle, intégrale.
Nous considérons une structure parallèle C(p) = K + I/p
Le critère de réglage reste celui de la marge de phase par exemple -45°
La démarche de synthèse du correcteur conserve la même philosophie.
Pour le correcteur nous avons :
I K
C . 1 ( w) Module
w I
K
Cor
90 Arctg ( w) Argument
I
123
Réglage du correcteur :
Une équation relative à la phase totale :
-180° = Arg(procédé) + Arg (correcteur) + marge de phase
( 20.log Bo )
I
Avec : C . 1 (5.67) 2 10 20
( 125 )
125
La situation est résumée sur le schéma :
Bo(jw)
-180° -135°-125° -45° 0°
20
2.3 (db) 10
0 (db)
-10
-20
20 log Bo(jw)
Au point d’intersection entre la caractéristique de boucle
ouverte Bo(jw) et l’axe de phase -125°, l’action du correcteur
translate ce point en module afin de passer par l’axe O db et
en phase afin de passer par l’axe de phase -135°.
126
Réglage du correcteur PID type mixte.
Le correcteur.
Ti wd
a
Td wi
128
Si on exprime le module et l’argument de C’ (jw) :
Module : 1
C ' [ 1 ( w.Td ) 2 ]1/ 2
w.Ti
1
argument : C'
Arctg ( w.Td )
w.Ti
wTi 1 2 1/ 2
C ' [1 ( ) ]
4 w.Ti
wTi 1
C ' Arctg ( )
4 w.Ti
129
On peut calculer la réponse harmonique en fonction du rapport ‘a’.
On définit ‘u’ la pulsation réduite u = w.Ti
D’où le tableau suivant : a=4
u 1 2 4 6 8 10 12 16 20 25
130
Un réglage possible consiste à se fixer une pulsation de travail pour
laquelle le déphasage du procédé soit proche de -135° par exemple.
On a donc la relation: u = w(-135°).Ti avec u = 2
On en déduit Ti puis Td.
On corrige la réponse harmonique du procédé avec les actions intégrale
et dérivée.
Le réglage de l’action proportionnelle se fait de façon à gérer
l’amortissement de la boucle fermée. En règle générale on se donne
une marge de phase proche de -60° afin d’être suffisamment robuste
vis-à-vis des perturbations.
131
Application sur le réglage d’un système du premier ordre .
G représente le gain du système et T sa constante de temps. Pour notre
exemple nous prenons: G = 2 et T= 120 s
a) Correction proportionnelle .
Le système du premier ordre corrigé par cette action sera toujours
stable.
On règle donc l’action correctrice en fonction de la rapidité ou de la
précision . On doit cependant ne pas perdre de vue que le système
doit rester linéaire donc éviter les saturations .
Un premier réglage: Gestion du temps de réponse de la boucle fermée.
On écrit la fonction de transfert de boucle fermée BF(p) et on se fixe
un temps de réponse en rapport avec la constante de temps T de
boucle ouverte.
132
2.k
C ( p). H ( p) 1 120 p 2.k 1
BF ( p) .
1 C ( p). H ( p) 1 2.k 1 2.k (1 120 p)
1 120 p 1 2.k
134
b) Correction intégrale pure: C(p) = I/p
On considère le critère du réglage de la marge de phase à -45°.
Pour le calcul du coefficient d’intégration I on considère l’équation
du module total et l’équation de la phase totale.
Pour notre application, on aura:
135
Résultats de simulation pour la correction proportionnelle:
K= 0.5,1,2,4
136
Résultats de simulation pour la correction intégrale pure:
I = 0.012;0.006;0.003
137
c) Correction P,I :
On considère la structure parallèle C(p) = k + I/p
On considère le critère de la marge de phase réglée à – 45°.
On se fixe par exemple la phase du procédé à -85°.
La phase du correcteur est prise égale à – 50° pour la pulsation de
travail wt pour laquelle on a -85° soit (wt . T ) = tg(85°) = 11.43
Avec T = 120 s on obtient wt = 0.095 (rd/s)
Phase du correcteur : -50° = -90° + Arctg (k.wt/I) d’où le rapport
K/I = 8.8
A la pulsation wt = 0.095 (rd/s) , le produit des modules procédé,
correcteur doit être égal à l’unité d’où la valeur de I puis avec le
rapport K/I on détermine la valeur de K
138
Résultats de simulation de la réponse fréquentielle pour la correction PI
139
Réponse temporelle de la boucle fermée corrigée avec le PI :
140
Influence d’un terme de retard .
Le phénomène de retard se traduit par le maintien de la
trajectoire du signal réglé pendant un certain temps
indépendamment des variations de la grandeur de commande. Ce
phénomène modifie les performances du point de vue stabilité et
limite la valeur de réglage de l’action proportionnelle.
Analysons l’influence du terme de retard sur l’exemple du
système du premier ordre de gain G = 2 et de constante de temps
T = 120 s réglé par l’action PI calculée sans terme de retard.
Le retard entraîne une déstabilisation du système corrigé. Selon
la valeur de ce retard par rapport à la constante de temps
principale, la correction PI s’avère insuffisante.
141
Considérons les valeurs suivantes de retard : / 5 ; / 2 ;
K . e . p
La fonction de transfert du procédé s’écrit : F ( p)
1 . p
142
Réponse fréquentielle Téta = 24;60;120 s
144
Stabilisation avec une marge de phase réglée à -45°
Réponse temporelle du système corrigé ( retard = 24 s) .
145
On peut noter en remarque :
Un temps de réponse long lié au fait que l’on travaille avec une
pulsation faible.
148
Remarque : Pour des systèmes présentant un retard important, la
correction par réglage de PID peut s’avérer limitée. On utilise
pour ces cas, d’autres structures de correcteurs tels que les
dispositifs à avance de phase, boucle cascade, modèle interne.
149