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Université Mohammed V-Rabat

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales-Souissi

Rapport sur

La Croissance économique

Année universitaire: 2018-2019
SOMMAIRE

Introduction générale......................................................................................2

I. Généralités sur la croissance ......................................................................2


1. Notion de la croissance ....................................................................... ……..2

2. Mesures de la croissance ................................................................................2

3. Facteurs de la Croissance ...............................................................................3

II.  Autour de la Croissance ……………………………...............................4


1. Théories de la croissance..................................................................4
2. Fluctuations de la croissance............................................................5
3. Conséquences de la croissance.........................................................5
III. Croissance économique (cas du Maroc)....................................................6

Conclusion générale.........................................................................................9

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Introduction :

Dans une économie mondiale de plus en plus caractérisé par des changements rapides, la
performance économique d’un pays peut être appréhender sous divers angles, elle dépend
de l’évolution de plusieurs agrégats macroéconomique à savoir, le taux d’inflation, le
taux de chômage, la balance de paiement et le PIB ( produit intérieur brut ), c’est
l’augmentation substantielle de ce dernière qu’on appelle croissance économique, pour
lors c’est quoi une croissance économique ? Et en quoi donc cette croissance est-elle
essentielle pour l’économie d’un pays ? Et quelle sont les facteurs qui permettent la
réalisation de la Croissance ?

I- Généralités sur la Croissance économique


1- Notion de la croissance économique
La croissance économique est l’augmentation durable de la richesse d’une économie.
Elle correspond donc à l’accroissement des quantités des biens et services produits dans
un pays au cours d’une période donnée, généralement une période longue.
2- Mesures de la croissance économique
En pratique les indicateurs les plus utiliser pour la mesuré est le produit intérieur brut (PIB) a
prix constant et le produit nationale brut
PNB : indicateur qui mesure la production réalisé par les unités nationale PNB = PIB +
revenu reçu par les RDM - revenu verser par les RDM
PIB : indicateur qui mesure la production à l’intérieur du territoire par les unités de
production résidentes il correspond à la somme de valeurs ajoutées
L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de la croissance
économique. Il est pour cela l'objet de plusieurs critiques :
 Le PIB s’appuie sur la comptabilité nationale, donc ce qui est déclaré à l’Etat
 Le PIB ne donne aucune information sur la répartition éthique de la richesse
 Le PIB ne mesure pas les inégalités et le bien-être de la population
 Le PIB ne me mesure que la valeur ajoutée produite par les agents résidants, et ne prend
pas donc en compte les transferts de ressource internationaux.

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3- Les facteurs de la Croissance économique
• Les facteurs liés à l’offre
• Les facteurs liés à la demande

• Le rôle de l’Etat

Facteur liée à l’offre


Les raisonnements en termes d’offre se placent du côté de la structure productive. Comment
expliquer qu’une entreprise par exemple puisse augmenter sa production ?
En fait, cette augmentation peut s’expliquer :
 - soit par l’augmentation de la quantité de facteurs de production (capital et travail)
utilisés par l’entreprise (heures de travail, mains d’œuvre, équipements) : on parle alors
de croissance extensive

- soit par l’amélioration de l’efficacité des facteurs de production utilisés, c’est-à-dire de leur
productivité : on parle alors de croissance intensive
Facteurs liée à la demande
• Les raisonnements en termes de demande se placent cette fois-ci du côté des achats. Si
une entreprise augmente sa production, c’est pour répondre à la demande qui lui est
adressée.

Cette demande, comme le montre l’équilibre emplois/ressources, provient :


 soit des consommateurs nationaux (via la consommation finale)

 soit des consommateurs internationaux (via les échanges extérieurs)

 soit des entreprises à des fins d’investissement (via la FBCF)

Le rôle de l’Etat

L’Etat, par son action, peut contribuer à la croissance économique en :

 mettre en place des infrastructures


 promouvant la concurrence en luttant le monopole
 mettant des pôles de compétitivité
 améliorer la performance du capital humain
 protéger les droits de propriétés via les réglementations
 contribuer à la relance des demandes via ses dépenses publique
II- Autour de la croissance économique
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1- Théories de la croissance économique

 Les théories classiques


Ricardo et Malthus estiment qu'à long terme l'économie va atteindre un état stationnaire

1.1 David Ricardo les classiques raisonnent en termes de classes sociales, avec
L’augmentation de la population, il faut exploiter de plus en plus de terres, mais les
meilleures terres mettre en culture sont de moins en moins fertiles. C'est la loi des
rendements décroissants (meilleurs étant déjà utiliser), le déclin est inéluctable. Mais
il est possible de retarder l'instant ou l'économie se retrouve à l'état stationnaire en
ouvrant les frontières et en important plus.
1.2 Malthus et la loi de la population

Malthus préconise la "contrainte morale" pour limiter le nombre de naissances. On parle


notamment de politique malthusienne aujourd’hui pour qualifier les politiques visant à
réduire le nombre de naissance comme celle adopter en chine.
 Postkeynésiens
Pour les keynésiens, la demande joue un rôle dans la croissance économique.
Leur première conclusion est que la croissance est déséquilibrée. L’investissement est à
la fois une composante de l’offre et une composante de la demande. D’une part, en
investissant, les entreprises augmentent leurs capacités de production (l’offre tend à
augmenter). D’autre part, si une entreprise investit, c’est qu’elle achète par définition des
machines ou autres moyens de production à d’autres entreprises (la demande tend à
augmenter). Si l’augmentation de l’offre correspond à l’augmentation de la demande,
alors la croissance sera équilibrée, mais rien n’assure que ce sera effectivement le cas.
 Le modèle néoclassique de Solow
Pour Solow, A long terme, la croissance ne peut venir que du progrès technique : ce
dernier permet de relever la productivité du capital, si bien que l’économie retarde
l’instant où elle arrivera à l’état stationnaire. Par exemple, si un travailleur était capable
de produire une quantité Q de biens à partir de K machines ; grâce au progrès technique,
il est désormais capable de produire la quantité Q’. Le progrès technique permet aux
travailleurs de produire plus avec la même quantité de facteurs. A la limite, tant qu’il y a
du progrès technique, l’économie génère toujours de la croissance et ne connaît jamais
l’état stationnaire.
 Les théories de la croissance endogène
A la différence du modèle de Solow, les modèles de croissance endogène font
l’hypothèse que les rendements sont croissants (grâce aux externalités) et considèrent que
le progrès technique est endogène, c’est-à-dire qu’il dépend du comportement des
agents. Autrement dit, tout comme chez Solow, le progrès technique génère de la
croissance économique, mais en retour ce dernier est également susceptible de générer du
progrès technique.

2- Fluctuations de la croissance:

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Les fluctuations sont l'ensemble des mouvements de ralentissement ou d'accélération de
la croissance économique.

On analysera les mécanismes cumulatifs susceptibles d’engendrer ces fluctuations


Il y'a plusieurs éléments qui peuvent les expliquer: D'une part les chocs d'offres et
d'autres part les chocs de demandes.
Commençant par les choses d'offre, on distingue des chocs positifs comme la baisse des
prix, ou négatifs comme la hausse des matières premières, chose qui va se répercuter sur
la croissance.
Les chocs de la demande : On parle de la demande intérieure et extérieure, Positif
comme l'augmentation des exportations, négatif la baisse des investissements.

3- Conséquences de la croissance économique

 Croissance et satisfaction

En 1974, Richard Easterlin publie une étude empirique montrant que le PIB par habitant,
au-delà d’un certain seuil de richesse, n’a pas d’effet sur le niveau de satisfaction des
individus. Ce paradoxe d’Eastertin a été remis en cause en 2008 par l’étude de Justin
Wolfers et Betsey Sterenson, montrant à l’aide de données individuelles collectées dans
un grand nombre de pays qu’il existe bien un lien entre le PIB par habitant et le degré de
satisfaction des individus.
Une étude plus approfondie, publiée en 2013 confirme les conclusions d’Eastertin : la
satisfaction de vivre s’accroit fortement avec le PIB dans les pays à faible revenu que
dans les pays les plus riches.

 Croissance et développement

Le développement est un processus beaucoup plus globale que celui de la croissance


puisqu’il va réussir l’ensemble des transformations à la fois économique et sociale que va
connaitre un pays sur le long terme. On mesure le développement avec un certain nombre
d’outils le plus connu est l’IDH « l’indice de développement humain ». Existe-t-il un lien
entre croissance et développement ?
Oui, il y a une interdépendance entre ces deux notions, d’abord parce que la croissance
est un facteur de développement en effet la croissance permet une augmentation de
richesses et en répartissant ses richesse ; on va changer la structure d’une société on va
lui permettre de se développer économiquement et socialement. Il faut aussi comprendre
que le développement est un moteur de la croissance en effet lorsqu’on modifie les
structures d’une société soit au niveau économique soit au niveau social on va faire des
investissements privés, on va donc avoir ce qu’on appelle un cercle vertueux.
La croissance n’est cependant pas u, synonyme de développement e effet la croissance
n’entraine pas forcément, systématiquement un développement dans les pays qui se

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bénéficient de la croissance. En effet, la création de richesse n’est pas suffisante au
développement il faut également une bonne répartition.

 Croissance et monde Agricole

L’industrialisation a des conséquences sur le monde agricole puisque les compagnes vont
mécaniser avec l’arrivée des machines et des moyens de transport ce qui va diminuer les
besoins en main d’œuvre, ce qui donne naissance à ce qu’on appelle l’exode rural.

 Croissance et l’écologie
 La production économique engendre dans certains cas des perturbations dans les
équilibres écologiques, du fait de la surexploitation des ressources naturelles,
 Le réchauffement climatique amène l'ensemble des économies du monde à prendre en
compte leurs émissions de gaz à effet de serre et à rechercher au maximum une
« croissance propre ».
 Les critiques de la croissance insistent enfin sur les déséquilibres qui peuvent naître de la
croissance : bouleversements sociologiques, politiques et écologiques.

III- Croissance économique (cas du Maroc)


La performance de l’économie marocaine mesurée par l’indicateur de la richesse de
la nation et du niveau de vie de la population reste de loin insuffisante comparée aux
potentialités réelles du pays et comparée également à celles des autres pays ayant été au
même niveau de développement que le Maroc en 1960 (La Malaisie, la Corée du Sud, la
Tunisie et même le Botswana)

Selon les projections, le taux de croissance du PIB n’atteindra que 3 % en 2018. La


production céréalière retombera à son niveau moyen et le taux de croissance du PIB non
agricole demeurera de l’ordre de 3 % en l’absence de réformes structurelles plus
décisives. Le déficit budgétaire s’établira à 3,3 % du PIB en 2018, dans le droit fil de
l’engagement pris par l’État de ramener ce dernier à 3 % du PIB d’ici 2019-2021 et la
dette publique à 60 % du PIB d’ici 2021. Pour atteindre cet objectif, il conviendrait que
les autorités procèdent à une réforme fiscale généralisée, en prenant notamment des
mesures pour réduire les exemptions fiscales, abaisser les taux d’imposition des sociétés
et renforcer le recouvrement des contributions fiscales des personnes travaillant pour leur
propre compte et des membres des professions libérales, et qu’elles améliorent la gestion
des investissements publics. Compte tenu de ce rééquilibrage des finances publiques et
des projections des cours du pétrole, le déficit du compte des transactions courantes
devrait demeurer inférieur à 4,5 % du PIB en 2018.

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Le chômage continue de s’accroître, et est passé de 9,9 % en 2016 à 10,2 % en 2017 ; il
continue de toucher plus particulièrement les jeunes (26,5 %), les personnes instruites
(17,9 %) et les femmes (14,7 %), ce qui montre que l’économie n’a pas les capacités
nécessaires pour générer une croissance inclusive. Selon les résultats établis sur la base
du seuil de pauvreté national, la pauvreté a fortement reculé entre 2001 et 2014 pour
tomber de 15,3 % en 2001 à 8,9 % en 2007 puis à 4,8 % en 2014

3 paradoxes :

Le premier paradoxe, est dû au fait qu'en dépit d'un taux d'investissement parmi l'un des
plus élevés au monde (31,7% du PIB en 2012), le taux de croissance moyen du
Maroc enregistré sur la dernière décennie est inférieur à ce que les modèles économiques
permettent d'espérer.

Le deuxième est lié à l'absence de transformation structurelle de l'économie et sa toujours


faible industrialisation.

Le troisième paradoxe relève du faible dynamisme du secteur privé et du manque


de PME, bref, une "absence de milieu" entre le secteur informel et les quelques grands
groupes.

3 freins qui handicapent la croissance du Maroc :

 L'insuffisance du capital humain


Il est essentiellement dû au manque d'efficacité du système d'enseignement et
de formation professionnelle. En témoigne, la durée moyenne de scolarisation
inférieure à la moyenne des pays ayant le même niveau de revenu. Ou la persistance
d'un taux élevé d'analphabétisme, notamment chez les femmes.

 La lenteur du système juridique


Contraignant, le système judiciaire marocain ne facilite pas les activités économiques. Il
souffre toujours d’une certaine lourdeur dans l’exécution des procédures et des
décisions qui poussent les entreprises marocaines et étrangères à éviter le recours au
système judiciaire.

 Les "distorsions" du système fiscal


Elles se traduisent par le poids de la fiscalité qui ne pèse pas de façon équilibrée sur les
différents agents économiques (grands comptes, PME, secteur informel). Le système
fiscal marocain ne permet donc pas une allocation efficiente des investissements.
Pourtant, les taux d’imposition au Maroc ne sont pas excessifs et sont comparables à des
pays comme la Tunisie, mais les entrepreneurs marocains considèrent encore l’impôt
comme une charge très lourde et comme un obstacle au développement de leurs activités.
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 Une réglementation du marché du travail contraignante
D’après plusieurs classements internationaux, le Maroc est noté parmi les pays dont la
législation du travail est la plus rigide. Le Maroc affiche des coûts de licenciements
élevés par rapport aux pays d'un niveau de développement comparable.

Comment parvenir à une croissance inclusive d’ici à 2040


Améliorer les institutions d’appui au bon fonctionnement des marchés

 En instaurant les mêmes règles du jeu pour tous les acteurs économiques, et
notamment l’établissement d’une concurrence libre et loyale, et en promouvant un
changement culturel à l’égard de l’entreprise et de l’innovation.
 En allégeant la réglementation du travail et en améliorant l’efficacité des politiques
actives du marché du travail, sachant que la refonte du Code du travail ferait
progresser significativement l’emploi formel, notamment chez les jeunes et les
femmes.
 En s’intégrant davantage dans l’économie mondiale, le Maroc pourrait accroître
son attractivité pour les investisseurs et stimuler ses exportations. Un accord de
libre-échange complet et approfondi avec l’Union européenne amplifierait le
potentiel de transformation économique du pays.  

Améliorer les institutions et les services publics

 Il est indispensable de réformer la gouvernance des services publics afin de les


rendre plus efficaces et équitables. Cette réforme doit placer l’usager au cœur du
système, en tant que bénéficiaire et régulateur, et s’attacher à rendre les services
administratifs plus efficients, en simplifiant les procédures et en renforçant la
reddition des comptes.
 Moderniser la fonction publique en poursuivant résolument les efforts de
décentralisation, en améliorant les performances du personnel et de
l’administration, en réduisant les effectifs superflus et en rationalisant
l’administration.
 Renforcer l’État de droit et la justice en envoyant un signal fort de changement de
paradigme dans la protection des personnes, des biens et des contrats.

 Investir dans le capital humain

 Le Royaume du Maroc doit mettre l’éducation au cœur de ses réformes s’il veut
accélérer son développement économique. La démarche doit relever d’une forme
de « thérapie de choc » destinée à remédier aux principales entraves qui pèsent sur
le système éducatif. L’objectif doit être de provoquer un « miracle éducatif »,

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c’est-à-dire une amélioration très significative du niveau des élèves marocains, tel
que mesuré par les tests internationaux.  
 Investir dans la santé en vue de renforcer le capital humain, en élargissant la
couverture médicale, en améliorant l’efficacité des services de santé publics et en
renforçant la gouvernance générale du système de santé.
 Développer la prise en charge et l’éducation des jeunes enfants pour garantir
l’égalité des chances dès le plus jeune âge et améliorer les résultats économiques à
long terme. Il est impératif de veiller à ce que tous les enfants aient accès à une
éducation préscolaire, ainsi qu’aux autres conditions nécessaires à leur
développement.

Investir dans le capital social 

 Parvenir à l’égalité hommes/femmes en améliorant l’accès des femmes aux


opportunités économiques et en favorisant leur autonomisation. Il est possible de
concevoir des politiques publiques qui permettent à la fois de lutter contre les
inégalités et les discriminations dont les femmes sont victimes et de promouvoir
leur inclusion économique.
 Encourager une plus grande confiance interpersonnelle. Pour accroître le capital
social, les pays doivent faire en sorte que la règle de droit soit mieux appliquée et
respectée, de promouvoir le sens civique, d’encourager le développement de la
société civile et d’accompagner l’évolution des normes socioculturelles.

IV- Conclusion
Toutefois, la croissance économique n’est pas une finalité en soi c’est un
moyen lorsqu’elle est intensive (amélioration de la productivité) et accompagné
d’une bonne répartition de richesses d’accéder au développement économique
puis humain. La problématique que l’on pourrait se poser de ce fait est celle de
savoir comment réaliser une bonne économique tout en assurant le

développement humain qui reste l’objectif ultime.

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