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MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS MINISTRY OF PUBLICS WORKS
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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF
TRAVAUX PUBLICS PUBLICS WORKS
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THEME :
DECONCENTRATION ET
DECENTRALISATON
Introduction ................................................................................................................................................... 3
I. Mise en œuvre juridique ........................................................................................................................ 3
A. Déconcentration ............................................................................................................................... 3
1. Fonctionnelle ................................................................................................................................ 3
2. Territoriale ................................................................................................................................... 4
B. Décentralisation ............................................................................................................................... 8
1. Commune ..................................................................................................................................... 8
2. Région ......................................................................................................................................... 10
II. Mise en œuvre pratique ....................................................................................................................... 13
A. Déconcentration ............................................................................................................................. 13
1. Sur le plan horizontal ................................................................................................................ 14
2. Sur le plan vertical .................................................................................................................... 15
B. Décentralisation ............................................................................................................................. 16
1. Mode de coopération des collectivités territoriales avec l’Etat ............................................. 16
2. Les risques associés à la mise en œuvre de la décentralisation .............................................. 18
Conclusion ................................................................................................................................................... 19
Bibliographie ............................................................................................................................................... 19
A. Déconcentration
La déconcentration est en fait un aménagement de la centralisation : elle permet de réduire les
lenteurs et les lourdeurs liés à l’obligation, dans tout système centralisé, d’attendre la décision de l’échelon
suprême. Elle permet ainsi de décongestionner l’administration centrale en permettant une prise de
décision au niveau local. Ces autorités déconcentrées sont soumises au pouvoir hiérarchique des autorités
centrales. Elles ne sont que des relais des autorités centrales desquelles elles prennent leurs instructions et
leurs ordres. Il existe deux formes de déconcentration : la déconcentration territoriale et la déconcentration
fonctionnelle (déconcentration par service ou technique).
1. Fonctionnelle
Par déconcentration fonctionnelle, nous faisons allusion à la déconcentration organique des services
des différents ministères. Il s’agit de la situation où les différents départements ministériels délèguent à
des échelons infranationaux une partie de leurs compétences. C’est en réalité la situation actuellement en
vigueur avec l’institution des délégués régionaux et des délégués départementaux représentant leur
ministère respectif.
- Le Ministère de la Défense présente également une organisation particulière. Pour des raisons
opérationnelles, l’organisation de certaines armes (air, terre, mer…) ne correspond pas toujours au
découpage issu de l’organisation administrative du territoire. Toutefois, ces armes sont placées pour
emploi auprès des chefs de circonscriptions administratives qui les réquisitionnent si besoin est. La
gendarmerie nationale présente, au sein du Ministère de la Défense, un cas singulier. Historiquement, sa
représentation sur le territoire de l’Etat a respecté à la lettre et épousé les contours de l’organisation
administrative camerounaise. Ainsi, celle-ci était représentée sur le territoire par la légion de gendarmerie,
qui correspond au ressort territorial de la région, par la compagnie de gendarmerie, qui correspond au
ressort territorial du département, et par la brigade de gendarmerie, qui correspond au ressort territorial de
l’arrondissement. Aujourd’hui, si le découpage historique reste maintenu, il n’en reste pas moins que sur
le ressort du département peuvent exister plusieurs compagnies de gendarmerie, de même que plusieurs
brigades de gendarmerie peuvent exister sur le territoire de l’arrondissement, au regard des nécessités de
service.
2. Territoriale
Elle est la représentation même du pouvoir central. Contrairement à la décentralisation où les
a. La région
C’est un territoire d'un pays dont l'étendue variable est déterminée par une unité administrative ou
économique. Selon le décret n°2008/377 du 12 novembre 2008, se trouve à la tête d'une région le
gouverneur. Il est le représentant du président de la république dans sa circonscription et est sous l'autorité
hiérarchique du ministre chargé de l'administration territoriale. Les articles de 4 à 34 de cet arrêté nous
permettent de citer quelques attributions du gouverneur et ses différents services.
i. Les attributions
Il est le premier chargé de missions de l'Etat dans sa circonscription. De ce fait, il est celui qui doit
et peut faire respecter les lois et les décisions du gouvernement dans sa zone de compétences. Il assure
sous l'autorité compétente des ministères le contrôle et la supervision des services déconcentrés de l'Etat
dans sa région à l'exception de ceux relevant de la justice. Il peut prendre en outre les actes de gestions
comme octroyer des congés et des permissions au personnel des services déconcentrés de sa région.
•Un cabinet : chargé de l'organisation des missions et déplacements du gouverneur, des problèmes
de sécurité de l'ordre public et des relations avec l'autorité militaire, les forces de police, la gendarmerie
et de la justice. Retenons que le gouverneur a le droit de demander l’intervention de la justice dans le
cadre de maintien de la paix et du respect des lois dans sa circonscription bien que n'ayant pas d'autorité
sur les services déconcentrés de la justice.
•L’inspection générale des services régionaux : elle est chargée du contrôle interne et de l'évaluation
•Le secrétariat général du service du gouverneur : il est dirigé par un haut fonctionnaire de l'Etat
nommé par décret du président de la république. Il assure l'instruction des affaires et l'exécution des
décisions prises par le gouverneur. Il reçoit du gouverneur les délégations de signature nécessaires. Cet
organe est aussi apte à gérer les questions relatives à la nationalité et de l'état civil (de l'article 26 à 34 du
présent arrêté)
b. Les départements :
C'est l'unité territoriale directement inférieure à la région. Le Cameroun en compte 58 ce qui entraîne
l'équivalent de 58 préfets nommés eux aussi par décret du président de la république. Le préfet est donc
le chef de cette circonscription et représente l'Etat à ce niveau. Exemple : Djerem, Mfoundi, Kadey,
Diamaré... Le préfet est placé sous l'autorité du gouverneur. Sa mission est l'information et la coordination
permanente et générale sur les plans sécuritaire, social, économique et culturel à l'échelon du département.
i. Ses attributions :
Toujours en s'appuyant sur le décret n°2008/377 du 12 novembre 2012, le préfet a le droit et pouvoir
de contrôler les services civils déconcentrés de l'Etat dans le département (les délégations
départementales) dans ce sens que les ampliations des correspondances adressées par les ministres aux
responsables des services déconcentrés de l'Etat dans le département doivent lui être communiquées. Il
est chargé de la gestion des fonctionnaires et agents de l'Etat en poste dans son département (à l’exception
de ceux relevant de la justice, des forces armées et de la sureté nationale) en ce sens qu'il peut procéder à
des nominations dans ses propres services et ceux des sous-préfectures et peut évaluer tout le personnel
préfectoral et sous-préfectoral de son département. Il a aussi des actions de gestions comme octroyer des
permissions d'absence, de congés, la constatation des absences régulières du personnel dans le
département. Il peut en outre saisir les autorités compétentes en cas d'atteinte à la sureté et la paix de son
département. Il exerce le pouvoir de tutelle de l'Etat sur les communes et les établissements publics
communaux conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
Le préfet est assisté d'adjoints préfectoraux qui accomplissent toutes les études ou missions qui leurs
sont confiées par le préfet. Ils assurent sous son autorité, la direction des services de la préfecture et la
coordination de l'action des sous-préfets ainsi que celle de l'ensemble des services déconcentrés de l’Etat.
Le 1er adjoint préfectoral remplace de plein droit le préfet en cas d'absence ou d'empêchement temporaire
•Un service des affaires générales chargé du budget et de la gestion des crédits de la préfecture, de
l'approvisionnement et de l'intendance, de la comptabilité matières, de l'entretien des locaux et des
équipements, de la gestion et de la maintenance des moyens de communication et de transport.
•Un service des affaires administratives et juridiques chargé des questions relatives à la défense, à
la sécurité, au maintien de l'ordre, au contrôle de l'activité des partis politiques et des associations, à la
coordination des activités des sous-préfets, des affaires domaniales et foncières...
•Un service des affaires économiques et financières chargé de l'exploitation et de l'élaboration des
rapports économiques, des problèmes concernant la production et la commercialisation des produits, des
prix et les mercuriales, du recensement fiscal, de la confection des rôles en matière d'impôts libératoires,
des taxes sur les armes et le bétail...
•Un service des affaires sociales et culturelles chargé de la protection civile, de la protection sociale
et familiale, de l'emploi et de la main d'œuvre, de l'urbanisme et de l'habitat, de l'animation urbaine et
rurale, et du tourisme...
•Un service du développement local chargé d'assister le préfet dans l'exercice de la tutelle de l'Etat
sur les communes, du contrôle budgétaire et du contrôle de la légalité des actes des communes et de leurs
établissements ainsi que des relations avec les organismes d'aménagement du territoire...
c. Les arrondissements
L'arrondissement est une subdivision du département. Le Cameroun en compte 360. Il est dirigé par
un sous-préfet nommé lui aussi par le président de la république. Il est dépositaire de l'autorité de l'Etat
dans l'arrondissement.
i. Ses attributions :
Sous l'autorité directe du préfet, il est chargé du maintien de l'ordre, de l'exécution des lois et
décisions du gouvernement ainsi que de la supervision, de l'animation, de la coordination et du contrôle
de l'activité des services publics civils installés dans l'arrondissement à l'exception de ceux de la justice. Il
est chargé du personnel des services publics installés dans sa circonscription de compétence. Pour
l'accomplissement de sa mission, il dispose des forces de maintien de l'ordre, dans le cadre des textes
fixant les modalités d'exercice de ces forces. Il exerce son pouvoir réglementaire par voie de décision. Il
•Un bureau des affaires générales chargé du courrier, des archives, des transmissions, de
l'enregistrement et la conservation des actes signés par le sous-préfet, des marchés publics, des logements
administratifs, de la comptabilité matière...
•Un bureau d'appui au développement local chargé de l'élaboration des rapports économiques, du
suivi de l'activité des associations et comité de développement, de la santé et hygiène publique, et de la
protection civile...
Au regard de ce qui précède, nous voyons que la déconcentration vise à étendre le pouvoir et
l'administration aux petites collectivités aidant aussi le pouvoir central qui ne peut pas être partout à la
fois. Mais toujours dans le souci d'une bonne gestion du territoire le pouvoir central a jugé bon de donner
à ces collectivités des pouvoirs pour permettre leur développement d'où le concept de décentralisation.
B. Décentralisation
Il existe plusieurs types de décentralisation telles que la décentralisation financière, la
décentralisation politique et la décentralisation territoriale. Dans le cadre de cet exposé nous nous
appesantirons sur la décentralisation territoriale.
Pour répondre aux attentes de ses concitoyens, le Président de la République du Cameroun a
promulgué, le 18 janvier 1996, une loi portant révision de la Constitution du 02 juin 1972, laquelle,
consacre un titre entier aux collectivités territoriales de la République. Ainsi, la constitution camerounaise
protège la décentralisation par la reconnaissance de la commune et de la région. Elle repose ainsi sur trois
principes à savoir la subsidiarité, l’égalité et l’équilibre.
1. Commune
La commune est la collectivité territoriale de base au Cameroun. Elle est créée par décret
présidentiel. Ce décret fixe la dénomination, le ressort territorial et le chef-lieu de celle-ci ; nous stipule
la loi N°2019/024 du 24 décembre 2019 portant code général des collectivités territoriales décentralisées.
Comme toute entité, la commune a son mode de fonctionnement clairement détaillé dans cette même
loi au titre IV du troisième livre : la commune est dirigée par le maire, un élu du peuple ; elle a deux
organes : le conseil municipal et l’exécutif communal.
Le conseil régional comprend une chambre constituée des délégués des départements élus au
suffrage universel indirect et une autre constituée des représentants du commandement traditionnel élus
par leurs pairs.
Il donne son avis toutes les fois que celui-ci est requis par les lois et règlements ou à la demande du
représentant de l'Etat, Il peut formuler des vœux par résolutions sur toutes les questions ayant un intérêt
régional, Il est tenu informé de l’état d’avancement des travaux et actions financés par la région et il est
obligatoirement consulté pour la réalisation, sur le territoire de la région, de tout projet d’aménagement
ou d’équipement de l’Etat, des communes ou de tous organismes publics, parapublics ou privés
- Le conseil régional délibère sur les plans et programmes de développement, la création et le mode
de gestion des services publics régionaux, les emprunts et les garanties d’emprunt ou avals et sur toutes
les autres matières exclusivement citées dans l’article 278 de la loi N° 2019/024 du 24 décembre 2019
portant code général des collectivités territoriales décentralisées. Le conseil régional ne peut cependant
délibérer que lorsque la majorité absolue de ses membres en exercice est présente. Toutefois, si le conseil
régional ne se réunit pas au jour fixé par la convocation en nombre suffisant pour délibérer, la réunion est
reconvoquée de plein droit huit jours plus tard et les délibérations sont alors valables si le quart au moins
des membres du conseil est présent.
Le conseil régional dispose de quatre commissions, présidées chacune par un commissaire :
- la commission des affaires administratives, juridiques et du règlement intérieur ;
A. Déconcentration
Nous parlerons ici des rapports tant sur un plan vertical, entre les services centraux et déconcentrés
que sur un plan horizontal, entre les services déconcentrés à l’échelon local.
➢ Les chefs de circonscription administratives sont dépositaires de l’autorité de l’Etat dans leur
circonscription et représentent à ce titre le gouvernement et chacun des ministres. Toutefois, l’autorité des
chefs de circonscriptions administratives face aux responsables de services déconcentrés des différents
ministères situés dans leur circonscription s’affaiblit singulièrement. Les ministres ont de plus en plus
tendance à ignorer la fonction "délégué de l'Etat" et de représentant "du Gouvernement et de chacun des
ministres.". Cette attribution conférée aux chefs de circonscription, par des textes toujours en vigueur, est
peu considérée par les services ministériels qui passent outre le fait que "le Gouverneur a autorité sur les
services déconcentrés" et ne reconnaissent pas toujours sa mission de direction générale et de coordination
de tous les services de l’Etat dans la circonscription. En effet, la circulaire n° 001/CAB/PM du 09 février
2007 relative à la coordination locale des services déconcentrés de l’État, constate que les ministres
« contournent au quotidien les autorités administratives pour privilégier les relations directes et
verticales avec leurs collaborateurs locaux », ainsi qu’une « tendance à l’autonomisation de certains
services techniques régionaux, départementaux ou d’arrondissement ».
➢ On constate un manque général de concertation entre les différents services de l’Etat. D’une région à
l’autre, la fréquence des réunions de coordination des services déconcentrés varie selon les chefs de
circonscription ; certains pratiquent des réunions mensuelles, d’autres trimestrielles ou semestrielles.
Aujourd’hui les délégués ignorent la plupart du temps les projets menés par leurs collègues. Or il est
parfois nécessaire de faire collaborer plusieurs ministères. A titre d’illustration, la mise en œuvre, la
réalisation et l’évaluation d’un programme visant la construction et la réhabilitation des centres de santé.
Dans un cas pareil il faudrait que les différents programmes qui interviennent sur le social se coordonnent
et échangent leurs informations notamment en matière d’aide et de soutien aux populations vulnérables.
Une plus grande transversalité des actions accroîtrait donc l’efficacité en vue de l’amélioration des
conditions de vie des populations.
➢ On note également l’insuffisance de ressources humaines. En effet il y a nombre d’agents peu qualifiés
et une concentration des agents qualifiés à Yaoundé. En effet, la logique de carrière implique souvent pour
les fonctionnaires d’aller en centrale, à Yaoundé, pour obtenir des promotions. La plupart des gouverneurs
sont par exemple entourés de jeunes diplômés de l’ENAM qui sont certes volontaires mais se retrouvent
à des postes pour lesquels ils n’ont pas toujours l’expérience nécessaire. De ce fait, Le manque général de
qualification des agents et leur concentration dans les administrations centrales entraînent une surcharge
de travail du personnel le plus qualifié dans les services déconcentrés.
➢ On note aussi des difficultés à respecter les procédures de marchés publics. En effet les Gouverneurs
et les Préfets en tant que maîtres d’ouvrage délégués des services de l’Etat, les services déconcentrés en
particulier des ministères techniques sont amenés à participer aux procédures de marchés publics.
Cependant des difficultés relatives à la préparation, à la passation ou à l’exécution des marchés publics
sont à noter. On relève notamment la faiblesse des études préalables et un chiffrage incertain du projet,
l’insuffisance des moyens humains et financiers, une préparation insuffisante des dossiers d’appels
d’offres, et des critères de jugement peu transparents.
➢ Une définition imprécise des objectifs territoriaux des services déconcentrés. Il appartient au pouvoir
central de planifier l’action gouvernementale et de définir les politiques publiques cependant il n’assure
pas le rôle de planification de l’action de l’Etat que les services déconcentrés attendent. En effet il revient
à chaque ministère la charge de décliner à l’échelon déconcentré, les orientations nationales. Les services
centraux n’assurent pas le rôle de planification, d’impulsion que les services déconcentrés attendent. Le
défaut de planification et de programmation par les services centraux à court comme à moyen terme est
largement souligné au plan local. Certains services déconcentrés se plaignent du manque de visibilité sur
les actions qu’ils doivent mener, ils n’ont pas toujours d’objectifs clairs ou quantifiables.
➢ Un dimensionnement des moyens de fonctionnement souvent symétrique dans les régions. Les objectifs
nationaux ont très rarement été adaptés à la diversité des situations régionales et départementales. De
ce fait, la façon d’allouer des moyens en personnels et en crédits de fonctionnement prend en compte
au mieux les besoins recensés mais rarement les objectifs assignés et les résultats précédemment
obtenus. C’est-à-dire que les objectifs de rééquilibrage des disparités régionales et locales ne sont pas
explicitement exprimés et traduits dans l’allocation des moyens.
➢ Une implication limitée des services déconcentrés dans la préparation budgétaire. C’est un processus
dans lequel les services déconcentrés sont fortement impliqués que ce soit dans l’identification des
opérations ou pour les projets à proposer. Les services centraux leur demandent systématiquement
d’identifier les projets susceptibles d’être inscrits au budget
d’investissement public. Toutefois ils ne savent pas ce que deviennent leurs propositions. La plupart sont
refusées, car les projets d’administration centrale sont fondés sur des considérations politiques. On note
beaucoup de problèmes dans la préparation budgétaire : de nouveaux projets sont inscrits sans que certains
de ceux qui étaient en cours de réalisation aient été achevés ; l’on assiste à des chevauchements entre des
projets inscrits par différents départements ministériels, des opérations déjà réalisées sur le terrain qui sont
à nouveau inscrits.
B. Décentralisation
En pratique, les collectivités territoriales décentralisées sont confrontées à des difficultés qui
constituent une entorse à leur mise en œuvre créant ainsi un fossé entre les résultats escomptés suite à
l’implémentation du processus de décentralisation et les réalités que présente le terrain.
-Faible prise en compte des lois de décentralisation au niveau des ministères. Les documents de
stratégie sectorielle des ministères montrent d’une part que l’effectivité des transferts de
compétences est encore très limitée et d’autre part que les CTD ne sont que rarement associés à
l’élaboration et la conduite des politiques publiques. Cela est d’autant plus dommageable que les
projets élaborés, et parfois « imposés », par les administrations centrales, ne semblent pas toujours
pertinents par rapport aux besoins des territoires.
Par exemple, les ministères financent, pour l’essentiel, des projets d’investissement, alors qu’il
suffirait souvent de réparer les équipements existants. Ceci témoigne du non-respect du principe de
-Le manque de personnel à transférer des administrations centrales. Les ministères souffrent
actuellement d'un déficit quantitatif d’agents. Ce déficit se double d’ailleurs d’un risque qualitatif
important, qui menace la pérennité et la qualité des services publics camerounais. En effet, les agents qui
partent à la retraite n’ont pas l’opportunité de transférer leurs savoir-faire vers les nouveaux arrivants.
-Les incapacités des CTD, l’argument principal derrière lequel s’abritent les services
centraux. Les services centraux se sont fréquemment appuyés sur les multiples difficultés structurelles
des collectivités locales
-Déficit de ressources humaines, manque de moyens financiers, fiscaux et patrimoniaux. Les
carences techniques et matérielles démontrent l’incapacité des collectivités locales à mettre en œuvre les
transferts de compétence dont elles bénéficient. Bon nombre de responsables expliquent ainsi
l’ineffectivité des transferts aux collectivités territoriales décentralisées.
Au terme de notre étude on remarque que l’Etat camerounais reste fortement centralisé. En
effet l’organisation du pouvoir freine les initiatives locales et en compromet le libre
développement. On peut donc conclure que la décentralisation au Cameroun reste un processus en
cours de réalisation. Par ailleurs, étant donné que l’un des objectifs que cherche à atteindre la
politique de décentralisation est de faire prévaloir les choix nationaux, pouvons-nous dire aux vues
des marges de manœuvres que possèdent les collectivités de nos jours que le Cameroun et dirigé
par le peuple autrement dit la démocratie est-elle effective au Cameroun ?
Bibliographie
o Loi 22 juillet 2004
o Loi 24 décembre 2019
o Etude portant sur l’organisation déconcentrée de l’Etat du Cameroun, AXES MANAGEMENT
o www.minddeve.lgov.com
o www.prc.com
o www.vie-publique.fr
o www.cvuc-uccc.com
o www.mintp.com
o www.osidimbea.com