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CHAPITRE III- DECENTRALISATION ET DEVELOPPEMENT TERRITORIAL.............

41
Objectifs pédagogiques..................................................41
Plan du chapitre........................................................41
III.1- LES CONCEPTS DE DECENTRALISATION ET DE DECONCENTRATION.........42
III.1.1. La Décentralisation.........................................42
III.1.2-. Le concept de déconcentration.............................43
III.1.3. Autres notions importantes ou voisines......................44
III.2-LES FONDEMENTS THEORIQUES ET HISTORIQUES DU DEVELOPPEMENT LOCAL ET
TERRITORIAL...........................................................45
III.2.1-Les districts industriels....................................45
III.2.2-Le système productif local (SPL).............................45
III.2.3-Le local.....................................................46
III.2.4-Le développement local.......................................46
III.3- RELATIONS ENTRE DECENTRALISATION ET DEVELOPPEMENT.............47
III.3.1- Les principes de l’économie sociale........................48
III.3.2- Les principales hypothèses.................................48
III.4-OUTILS ET METHODES DE PLANIFICATION ET GESTION DU DEVELOPPEMENT
LOCAL.................................................................52
III.4.1- Les outils de la Planification locale.......................52
III.4.2-Méthodes d’élaboration et architecture type d’un plan de
développement d’une collectivité territoriale : expérience des
communes et régions du Burkina Faso ...................................53
III.2.2.1- Le cas des collectivités territoriales....................55
III.2.2.1- La structure indicative du Plan de développement d’un village. 55

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de
l’université Ouaga II avec l’appui de MAÏGA Issouf et YARO Etienne
CHAPITRE III- DECENTRALISATION ET DEVELOPPEMENT TERRITORIAL

Objectifs pédagogiques

A l’issue de ce chapitre, les étudiants devraient être capables


- de caractériser les principaux concepts de décentralisation et de développement local
- d’établir les liens probables entre la décentralisation et le développement
- de dresser la liste des outils de planification et le processus de leur élaboration

Plan du chapitre

III.1-Concepts de décentralisation et de déconcentration


III.2-Fondements historiques et théoriques du développement local III.3-
Relations décentralisation et développement
III.4-Outils de planification et de gestion du développement local

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III.1- LES CONCEPTS DE DECENTRALISATION ET DE DECONCENTRATION

III.1.1. La Décentralisation
III.1.1.1- Définition

La décentralisation se traduit par le transfert d'attributions de l'Etat à des institutions


(territoriales ou non) juridiquement distinctes de lui et bénéficiant sous la surveillance de
l'Etat, d'une certaine autonomie (CHAPUS 1992).

L'autorité décentralisée n'a pas de supérieur hiérarchique ; elle est elle-même un supérieur
hiérarchique ; elle dispose d'un pouvoir de décision autonome qu'elle exerce sous la simple
surveillance d'un représentant de l'Etat, l'autorité de tutelle.

Traiter de la décentralisation, c'est étudier l'autonomie par rapport à l'Etat du pouvoir de


décision détenu par les personnes décentralisées.

Ce concept a fait l'objet d'interprétations multiples et d'importants approfondissements en


Droit Administratif. Dans le cadre de ces interprétations, il semble utile de signaler la
tendance chez certains auteurs à rechercher une acception pure et idéale de la notion.
Cependant les contraintes de la réalité obligent la majorité des auteurs à modérer leurs
définitions pour les conformer aux pratiques effectives.
Si l'on tenait à la recherche de définition pure, la décentralisation au sens plein du terme serait
"la délégation de pouvoir du gouvernement central à des gouvernements locaux
indépendants". Une telle définition suppose simplement une reconnaissance formelle,
préalable des organes locaux par l'autorité centrale. Pour certains auteurs, on ne peut parler de
décentralisation que "si et dans la mesure où les autorités locales ou les organes non centraux
reçoivent le pouvoir de poser des règles d'espèce avec la liberté que leur laisse la législation,
sans être soumises à aucune volonté d'une d'autorité administrative d'Etat".

L'approche pure de la décentralisation repose sur l'autonomie, la liberté totale pour les
autorités locales.

Dans leur majorité, les auteurs préfèrent appréhender la décentralisation à travers quelques
critères qui constituent en même temps les conditions à remplir pour qu'on puisse parler de
décentralisation.

III.1.1.2- Les conditions de la décentralisation

Pour qu'on puisse réellement parler de décentralisation, il faut qu'un certain nombre de
conditions soient réunies
a- La première d'entre elles est la reconnaissance d'une personnalité juridique (à la structure
décentralisée) distincte de celle de l'Etat et l'existence d'affaires locales à la charge de la
collectivité.

La décentralisation implique que soit délimitée une sphère de compétences spécifiques au


bénéfice des collectivités locales. C'est cet ensemble que l'on qualifie d'affaires locales. Le
plus difficile est de préciser le contenu de cette notion.

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b- La deuxième condition implique la désignation des autorités locales dans la localité et par
la collectivité locale elle-même. Il faut en somme assurer l'indépendance personnelle des
autorités décentralisées.

En d'autres termes, la réalisation de la décentralisation suppose que les activités propres de la


structure décentralisée soient prises en charge par des autorités locales indépendantes du
pouvoir central tant pour leur nomination que pour leur révocation. L'élection au suffrage
universel direct paraît le moyen le plus adéquat pour assurer cette autonomie.
c- La troisième condition est le contrôle de l'Etat, sur les actes et sur les personnes des
autorités locales. Ce contrôle se justifie par le fait que la collectivité locale est autonome et
non pas indépendante, mais il ne doit pas être trop étroit au risque de faire disparaître cette
autonomie (c'est un contrôle de tutelle et non pas un contrôle hiérarchique comme dans le cas
de la déconcentration).

d- La disposition de moyens suffisants est également une condition essentielle.

La décentralisation ne peut être effective que si les autorités décentralisées disposent des
moyens techniques et financiers, d'exercer selon leurs vues les pouvoirs dont elles sont
investies. L'accomplissement de la décentralisation est subordonné à la détention
de moyens propres de financement suffisants, c'est-à-dire en ce qui concerne les collectivités
territoriales à une réforme adéquate de la fiscalité locale.
En conclusion on peut dire que la décentralisation exige que la gestion des autorités locales
relative à leurs groupes d'affaires soit autonome et qu'il ne soit exercé qu'un contrôle de
tutelle.

III1.1.3. Les formes de la décentralisation

- La décentralisation par services se traduit par la création d'organismes publics spécialisés.

- La décentralisation géographique ou territoriale entraîne la création de collectivités locales.


Elle a un caractère hautement politique en ce sens qu'elle engendre des démocraties locales.

III.1.2-. Le concept de déconcentration

Selon le Larousse, la déconcentration est un système administratif dans la société centralisée


qui confie le pouvoir de décision à des agents du pouvoir central résidant sur le territoire.
La déconcentration est un procédé consistant à confier certains pouvoirs de décision à des
autorités non centrales reliées par le principe de la subordination hiérarchique.
"La déconcentration s'effectue dans le cadre de la centralisation elle-même : elle consiste en
effet à augmenter les pouvoirs ou les attributions des représentants locaux du pouvoir central.
Elle concerne les autorités elles-mêmes centralisées".

La déconcentration peut être définie aussi comme une délégation de pouvoir du


gouvernement central à des divisions administratives de l'Etat national, avec des
fonctionnaires locaux nommés par le gouvernement central. Il s'agit d'une simple délégation
de responsabilité par le gouvernement à des unités territoriales, mais sans modification du
pouvoir de décision.
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L'autorité centrale applique rigoureusement ses normes.
Selon Denis A. RONDINELLI "la déconcentration est la redistribution des pouvoirs de
décision et des responsabilités financières et administratives afin de fournir des services aux
différents niveaux au sein du gouvernement central. Elle peut consister simplement à confier
le travail que faisaient des fonctionnaires travaillant dans les régions, les provinces ou les
districts. Mais il y a également déconcentration quand des ministères ouvrent des bureaux
extérieurs pour élargir ou réaliser leur travail au niveau local ou quand le gouvernement
national crée des services locaux d'administration".

On observe que pour RONDINELLI, la création des services locaux d'administration est
aussi un acte de déconcentration. C'est dire que les deux notions se confondent chez certains
auteurs. En particulier chez RONDINELLI, la déconcentration n'est qu'une des modalités de
la décentralisation.
A Il y a déconcentration lorsque, au sein d'une même institution, le pouvoir de décision
détenu par les autorités les plus élevées est transféré à des autorités moins élevées dans la
hiérarchie de l'institution. (CHAPUS 1992). L'autorité déconcentrée est sous la dépendance
d'un supérieur hiérarchique aux ordres duquel il doit obéissance et qui détient de plein droit le
pouvoir d'annuler ses décisions.

Etudier la déconcentration, c'est faire apparaître ce qu'est l'organisation du pouvoir de


décision au sein de l'Etat et de chacune des personnes administratives déconcentrées.

III.1.3. Autres notions importantes ou voisines

1) - Dérogation : position intermédiaire entre la déconcentration et la dévolution, la


dérogation est un transfert partiel de l'autorité et par conséquent une imposition partielle des
normes de l'autorité centrale à des unités indépendantes.

2) - Délégation : C'est un concept entre dévolution et déconcentration, qui implique un


transfert de responsabilité de gestion à des unités hors structure étatique. L'autorité centrale
applique rigoureusement ses normes et la responsabilité ultime reste à l'Etat.

3) - Désengagement de l'Etat : privatisation : transfert de responsabilité sans mise à


disposition de ressources correspondantes.

4) - Le contrôle de tutelle
Les mesures susceptibles d'être prises dans l'exercice du pouvoir de tutelle sont :
- le pouvoir d'annulation des décisions de l'autorité décentralisée ;
- le pouvoir d'approbation des décisions des subordonnés (les décisions des
subordonnés ne peuvent être exécutées qu'après approbation des autorités décentralisées) ;
- le pouvoir d'autorisation des décisions des autorités décentralisées ;
- le pouvoir de substitution d'action : abstention d'agir de l'autorité décentralisée.

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III.2-LES FONDEMENTS THEORIQUES ET HISTORIQUES DU DEVELOPPEMENT
LOCAL ET TERRITORIAL

Le concept de développement local puise ses racines dans la théorie du développement


endogène développée par John FRIEDMANN et Walter STOHR vers la fin des années 50.
C’est une approche qui conçoit le développement comme une démarche partant du bas,
privilégiant les ressources endogènes et se rapporte à un terroir restreint.
Le concept de développement local va prendre un essor particulier avec les politiques de
décentralisation.

III.2.1-Les districts industriels


Cette notion fut employée pour la première fois par Alfred MARSHALL en 1920 pour
désigner une forme différente d’organisation industrielle observée en Angleterre. Celle en
vigueur étant la Grande unité industrielle produisant en masse disposant de toutes les …. De
production. Elle se suffit à elle-même. La référence courante est le fordisme.
Un district industriel est une zone locale ou régionale (proximité géographique) où on
retrouve une concentration de plusieurs petites entreprises d’une même branche (incluant la
machinerie, les produits et les activités de services nécessaires au processus de production)
s’appuyant sur une tradition artisanale ou industrielle et donc sur un savoir-faire local
favorable à l’innovation. C’est une concentration spatiale d’entreprises de petite taille en
général. Chaque Petite et Moyenne Entreprise est spécialisée dans une composante du même
produit de sorte qu’il y a une division du travail entre les entreprises.
Le district industriel est efficace à cause des avantages offerts.
• Il permet une division plus poussée du travail et un meilleur partage des tâches entre
entreprises
• Il facilite les échanges des biens et de services et limite les coûts de transfert
• Il facilite les contacts entre agents

III.2.2-Le système productif local (SPL)

C’est un renouvellement du concept de district dans les années 1970 avec le « modèle » de la
troisième Italie développé par BECCATINI
Pour BECCATINI, « le district industriel est une entité socio territoriale caractérisée par la
présence active d’une communauté de personnes et d’une population d’entreprises dans un
espace géographique et historique donné. Dans le district il tend à y avoir une osmose
parfaite entre communautés locales et entreprises ».
L’osmose se réalise entre la collectivité humaine prise avec ses valeurs culturelles et la
population d’entreprises.
Le système local de production est constitué d’un ensemble de Petites et Moyennes
Entreprises en liaison ou non avec une ou plusieurs grandes entreprises situées dans un même
espace de proximité (local ou sous-régional) autour d’un métier, voire de plusieurs métiers
industriels. Il existe un réseau dense d’interdépendances entre les diverses entreprises
appartenant au Système de Production Local.
Les relations entre les entreprises relèveront principalement du marché dans le cas de la
production spécialisée, et principalement de la coopération dans le cas de la recherche
d’économies d’échelles externes.
Les économies externes sont des économies découlant non pas de l’organisation interne
propre à l’entreprise, mais de l’organisation industrielle à l’échelle d’un ensemble
d’entreprises jouissant des avantages d’une localisation commune de leurs activités. C’est le
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bénéficie que tire chaque entreprise du district du fait de son insertion dans une
agglomération industrielle suffisamment grande. Les entreprises se fournissent de services
gratuitement.

Les caractéristiques du SPL


Le SPL est marqué par une spécialisation souple (à la différence de la production de masse
de type fordiste) selon trois traits :
a) petite taille des unités
b) morcellement des processus de production en phases et produits
c) flexibilité des ateliers de production et du marché d travail

Dans la production de masse (de type fordiste) l’activité économique est autonome à la
différence du SPL où l’activité s’inscrit dans un tissu de relations sociales et culturelles
locales. La culture locale joue un rôle essentiel dans le dynamisme des SPL
La production de type fordiste ne prend pas en compte l’espace sauf pour ce qui concerne les
coûts de transport. Les SPL sont inscrits dans leur environnement et leur milieu.

Les concepts de district technologique et milieu innovateur


*le district technologique
Ce sont des districts industriels dans lesquels les économies externes conduisent
particulièrement à un accroissement du rythme de changement technologique.
*milieu innovateur
Le progrès technique n’est pas seulement une affaire de laboratoire mais une création du
milieu. C’est le fruit de l’inventivité des acteurs du milieu.

III.2.3-Le local

Le « local » est un espace ayant une identité, une dynamique propre, des spécificités
qui entretiennent des relations d’interdépendance avec des espaces plus vastes (régional,
national, mondial) dans lesquels il s’insère1. Le « local » évoque le « milieu », c’est-à-dire
un milieu d’appartenance qui permet à une population de se reconnaître des traits
caractéristiques, voire des liens de solidarité et qui exercent une certaine influence sur les
changements socio-économiques à la faveur des moyens d’intervention offerts par les
institutions gouvernementales et associatives.
Le local peut prendre des formes et des dimensions très variées selon les contextes. Il peut
aller du terroir à la collectivité territoriale.

III.2.4-Le développement local

Le développement local se définit comme « une intervention structurée, organisée, à visée


globale et continue dans un processus de changement des sociétés locales en proie à des
déstructurations et des restructurations » (Jacqueline Mengin dans le Guide du
Développement Local, l’Harmattan, 1989).

Pour donner plus de chance de succès au développement local, il faut l’initier dans
des territoires correspondant à un espace de solidarité, dans lequel les habitants ont une
histoire commune (parfois conflictuelle), à laquelle ils sont attachés individuellement et

1 OCDE (1987), Le développement économique et de l’emploi au niveau local, Note du Secrétariat


SME/ILE, Avril
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collectivement, dans lequel enfin ils ont envie de construire un avenir commun, d’élaborer et
mettre en œuvre un projet collectif en rapport direct avec leurs aspirations, leurs besoins et
bien sûr les ressources locales.
Quelques traits caractéristiques du développement local :
- existence d’une entité territoriale, d’une entité locale
- existence au sein des acteurs locaux d’un sentiment d’appartenance à cette entité
- développement fondé sur la participation des populations à la base, sur la mobilisation des
acteurs ;
- forte coopération des acteurs pour promouvoir le développement du territoire
- utilisation des ressources endogènes2 pour le développement de l’entité territoriale.
Il faut désormais compter sur le dynamisme local (interne) pour propulser le développement
et non plus sur les apports extérieurs (de l’Etat) comme cela était le cas pour les politiques de
développement régional.
On parle de développement par le bas (development from below).
« Le développement local est un processus multidimensionnel, qui concerne toutes les
composantes de la vie humaine. Il se déroule dans le temps long et dans un espace de taille
limitée. C’est un processus de mobilisation et de valorisation des ressources locales dans le
cadre de l’interdépendance qui relie le local au global. Cette conception est associée à deux
grands objectifs : la maîtrise du devenir du territoire d’une part, le développement équilibré
des différentes ressources locales d’autre part » AROCENA 1986, cité par A. COLLOMB-
LECLERC (1999).
Les institutions locales ont un rôle déterminant à jouer dans le développement local.
L’on prendra soin de distinguer le développement local au sens large et le développement
« économique local, la croissance économique locale et le développement économique local.
On peut mesurer la croissance au niveau local par le Produit brut Local qui est la somme des
valeurs ajoutées au niveau local (Production moins consommations intermédiaires).
Le développement local va se traduire concrètement par l’émergence d’un nombre plus
important d’unités de production (donc de création de plus de richesse), l’accroissement de
l’offre d’équipements et de services, la création de plus d’emplois, une animation plus
importante de l’entité territoriale dans ses diverses dimensions (économique, politique,
culturelle, sociale, etc.), etc. Bref, il va se traduire par l’émergence des conditions d’une
croissance auto entretenue.

III.3- RELATIONS ENTRE DECENTRALISATION ET DEVELOPPEMENT

La création de structures décentralisées vise la réalisation effective des objectifs de la


planification régionale et de l'aménagement du territoire et du développement local à savoir :
1°) la recherche d'une croissance nationale maximum par le biais d'une croissance
régionale et locale optimum.
Il s'agit en somme de rechercher une croissance nationale maximum en réalisant une
croissance régionale et locale optimum. On y parvient en exploitant au maximum les
potentialités et vocations régionales et locales en les utilisant au mieux.
2°) et une répartition équitable du produit national (objectif de justice sociale) .
L'objectif de justice sociale peut être beaucoup plus facilement atteint parce que la

2 Très important
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population à desservir est plus accessible.
Le développement des collectivités locales vise à assurer le bien être des habitants de la
structure concernée. Il se traduit par l'accroissement quantitatif et qualitatif des biens et
services (marchands ou non) offerts. Ces biens et services deviennent plus accessibles dans
un contexte de décentralisation et de développement local.
Si l’on veut comprendre les contours du concept de développement local lui-même il faut le
mettre en rapport avec les concepts de districts industriels (A MARSHALL 1920) et de
système productif local.
La création des richesses suppose l’existence d’agents économiques au niveau local.
La décentralisation permet la mise en place de collectivités locales en tant d’agents, mais ne
crée pas forcement des agents privés. Les collectivités vont favoriser la mise en place de ces
acteurs ou favoriser l’exercice de leurs activités. Parmi ces agents, il faut citer les
organisations participant de l’économie sociale dont il importe de rappeler les principes ici.

III.3.1- Les principes de l’économie sociale

Les littératures convergent pour soutenir que « l’économie sociale se compose


d’activités économiques exercées par des sociétés, principalement des coopératives et des
mutuelles ainsi que des associations, des syndicats, fondations…». Ces agents se distinguent
des entreprises à but lucratif, des entreprises dont la finalité est la recherche du profit. Leurs
activités permettent de mettre à la disposition des la société des quantités énormes de biens
ou de services. Ces acteurs sont particulièrement variés et nombreux dans le contexte africain
où le « capital social » est très important. L’économie a sa propre éthique qui se traduit par
les principes suivants :
« Un statut privé
La primauté de l’homme sur le capital
Un but non lucratif
Un secteur économique à part entière qui œuvre sur le marché mais avec ses principes
propres
L’indivisibilité des réserves : patrimoines collectif impartageable
Une finalité explicite au service de la collectivité : intérêt général et utilité sociale
Un processus de décision démocratique : une personne une voix
Une autonomie de gestion
Un ancrage territorial ou sectoriel »
La question qui se pose aux élus locaux (responsables des collectivités territoriales) dans les
pays africains est celle de savoir comment et par quel mécanisme il faut mettre à profit ce
potentiel.
III.3.2- Les principales hypothèses
Ces hypothèses débordent le cadre strict de l’économie sociale. Elles prennent en compte les
actions de tous les agents.
H1.- Les structures décentralisées sont des cadres appropriés pour la connaissance
approfondie des réalités économiques et sociales et la définition de stratégies de
développement adaptées.
En effet, ces structures, parce que relativement plus restreintes, facilitent l'élaboration
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des Plans locaux de développement plus réalistes. La collecte des données y est plus facile et
de ce fait, elles permettent de mieux connaître les contraintes et les potentialités locales et de
fixer avec réalisme les objectifs de croissance. La mise en oeuvre de ces PLD y est
également plus facile d'autant plus que la population participe à la définition des priorités et
à l'élaboration des documents.
La politique d'Aménagement du Territoire et de Gestion des terroirs sont plus faciles
à mettre en oeuvre dans ces espaces.
H2- Les structures décentralisées sont des cadres appropriés pour la mobilisation des facteurs
de production.
Elles permettent de mieux mobiliser les ressources humaines et les compétences
locales et de les associer à l'effort de développement dans la mesure où la population se sent
concernée par les actions et les projets de développement locaux ; les techniques de
développement communautaire et/ou participatif sont plus applicables ici.
Ces structures décentralisées sont également appropriées pour la production à
moindre coût.
Les collectivités locales permettent une plus grande efficacité dans la mesure où elles
permettent de produire et d'offrir des biens et services (surtout des services) à moindre coût.
En effet, les intrants et les services mobilisés sur place coûtent moins chers étant donné
l'économie réalisée sur les coûts de transport. Leur utilisation est à l'origine du
développement des entreprises locales et la création d'emplois locaux.
Les collectivités offrent la possibilité de créer au niveau local un environnement favorable au
développement d'activités économiques. En effet, les mesures sont prises au niveau local
pour attirer et faciliter le développement des activités économiques. Des mesures prises au
niveau central peuvent inciter les entreprises à s'implanter au niveau local.
Les organisations locales (ONG, Associations etc.) peuvent facilement coordonner
leurs efforts en matière de développement.
L'aide extérieure est peut-être mieux coordonnée et mieux utilisée.
H3- Les communes rurales sont plus adaptées pour la mise en oeuvre du développement
économique régional et local.
Il en est ainsi parce qu'elles jouent le rôle de villes-marchés.
Pour bien jouer leur rôle, "les villes-marché et les petites agglomérations devront recevoir des
investissements pour des routes, des installations de marché, des moyens de transport, des
logements, des entrepôts et des équipements collectifs. En outre, il faudra veiller davantage à
renforcer les moyens dont disposent les administrations locales pour gérer de manière
efficace l'infrastructure et les services urbains" (RONDINELLI).
Lorsque dans une petite ou moyenne ville, l'on réalise des investissements dans les
infrastructures et les activités, il s'ensuit un développement de son hinterland. Ce principe
général est sous-tendu par une série de suppositions :
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1) s'il existe des services de santé et d'éducation dans une ville proche, les paysans
peuvent y accéder facilement et ainsi améliorer leur état de santé et leur niveau
d'instruction et pouvoir participer efficacement à l'augmentation du revenu régional par le
biais de l'augmentation de la production régionale ;
2) s'il existe des infrastructures administratives dans une ville proche, les paysans
ne perdent pas leur temps pour rejoindre les grands centres afin d'y bénéficier des services
dont ils ont besoin ;
3) s'il existe des infrastructures d'accueil, les jeunes ruraux n'auront pas tendance à
émigrer vers les grands centres à la recherche de loisirs qu'ils pourront trouver plus près de
chez eux en restant dans leurs lieux de résidence ;
4) s'il existe de services de commercialisation dans une ville, les paysans de la zone
rurale environnante peuvent facilement y écouler leurs produits et augmenter ainsi leurs
revenus ;
5) si dans les villes rurales, il existe des structures de commercialisation, les
paysans de la zone rurale environnante peuvent facilement s'y approvisionner directement
en engrais, en outils agricoles... et économiser ainsi des frais de transport qu'il aurait fallu
débourser pour se procurer les mêmes biens dans les grands centres urbains généralement
plus éloignés ;
6) s'il existe des infrastructures de commercialisation (marché, magasins,
boutiques...), les citadins obtiennent les produits agricoles à meilleur marché et satisfont
leurs besoins à moindre coûts ;
7) s'il existe des infrastructures de commercialisation, les produits agricoles
s'écoulent plus facilement et cela incite les paysans à produire davantage ;
8) s'il y a des débouchés, les paysans produisent plus ;
9) les villes offrent des possibilités de création d'industries de transformation;
10) l'existence des villes offre des possibilités de jardinage qui permettent aux
paysans de rester dans leur localité et de vendre quotidiennement en ville.

H4- Les structures décentralisées sont indiquées pour une répartition équitable du fruit
de la croissance.
L'existence des collectivités locales permet de mieux cerner les désidérata des
populations locales selon les priorités; elles permettent de toucher plus facilement les
populations dans les actions de répartition surtout dans la redistribution du fruit de l'effort
collectif aussi bien national que local.
Cet objectif peut être atteint d'autant plus facilement que la population locale est organisée,
regroupée dans des structures devenant des interlocuteurs incontournables.

H.5 La décentralisation crée des cadres de concertation et de coordination politique et

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institutionnelle.
- Les collectivités locales offrent une plus grande facilité de coordination inter-
institutionnelle au niveau local et assurent plus de démocratie dans la mesure où les
responsables locaux peuvent être "contrôlés" dans leurs actions par les populations locales
(les électeurs).
- L'administration peut se décharger de certaines tâches au profit des collectivités
locales.
En conclusion, la décentralisation doit promouvoir le développement qui est d'ordre
économique et social. Que le cadre d'action choisi soit celui de la Commune ou de toute autre
entité, l'essentiel pour l'économiste est d'avoir un cadre opérationnel de mobilisation de
l'épargne et de la force de travail pour la promotion des investissements, facteurs essentiels
de croissance et de modifications structurelles. Dans ce sens, les villes (dont les communes
constituent la base essentielle), les régions économiques de planification constituent des
cadres de choix.

Synthèse :

Les mécanismes et procédés par lesquels ce processus a lieu sont nombreux et divers. On
peut citer à titre d’illustration et dans un ordre quelconque.
-L’aptitude à mobiliser les acteurs, notamment de nouveaux acteurs. Certains acteurs tenus
jusqu’ici à l ‘écart sont désormais mobilisés ;
- La capacité d’inciter les acteurs à produire davantage de biens et services. Le maire par
exemple, dans son rôle de chef d’orchestre, va « dénicher » des entrepreneurs, les soutenir,
les inciter à créer des activités, des emplois, toute chose que n’aurait pas pu faire l’Etat ;
- L’aptitude à mobiliser les compétences, les ressources humaines. Ainsi le maire offre des
formations à des agents, à des membres d’associations et augmente ainsi leur productivité,
leur savoir-faire. Il en résulte une augmentation de la production au niveau local. Cette
production locale en ajoute à la production globale.
- L’aptitude à accroître la connaissance des contraintes et potentialités locales (par des
diagnostics participatifs) facilite la gestion du développement.
- La Décentralisation améliore la coopération décentralisée qui est un canal privilégié de
mobilisation des ressources extérieures pour la mise en œuvre de projets productifs.
- Elle facilite la mobilisation de ressources financières au niveau local ; ce qui offre des
moyens pour le développement et donc la création de richesses (de biens et services). Elle
amoindrit l’incivisme fiscal. Elle donne plus d’agents aux services fiscaux. On a une
meilleure connaissance des contribuables que les STDE etc. On peut créer l’impôt.
- Le sentiment d’appartenance fait participer davantage les populations et tous les acteurs
organisés à la production.

- Le développement local relance l’activité au niveau local et donc suscite le plein emploi des
facteurs (K, L, T). Le rôle du maire est de susciter la création d’entreprises, la création
d’emplois, de facilités l’accès de tous à la terre etc. Il va sans dire que la rémunération de
chaque facteur s’en trouvera améliorée.

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III.4-OUTILS ET METHODES DE PLANIFICATION ET GESTION DU
DEVELOPPEMENT LOCAL

III.4.1- Les outils de la Planification locale


Ce paragraphe présente quelques outils couramment utilisés en matière de planification
locale. Tous ces outils impliquent l’adoption d’une démarche participative3.

III.4.1.1-Le Plan Communal de Développement


Le plan local de développement est un instrument de planification à court terme (trois à cinq
ans) couvrant l'ensemble du territoire d'une collectivité communale. Il peut être envisagé pour
la conduite de la stratégie de développement d'une municipalité.

Il a pour but d'établir :

- les actions fondamentales pour le développement du territoire de la municipalité


(organisation des activités commerciales, de la collecte des taxes, opérations
d'assainissement, constructions d'écoles, de dispensaires, etc.) ;
- la nature des interventions à réaliser, leur coût, leur mode de financement et leur
chronogramme de réalisation.

Le plan local de développement pourrait ainsi déterminer :

- la nature, la localisation, le type, les coûts des équipements et infrastructures


économiques, communautaires et de loisirs ;
- les coûts, les sources de financement et les échéanciers de réalisation des actions
programmées dans le plan ;
- dans les communes mieux structurées, la nature et l'emplacement pour les réseaux
d'utilité publique dont la gestion relèverait des compétences de la commune.

III.4.1.2-Le Programme d'Actions Locales 4


Le programme d'actions locales peut être un instrument simplifié de planification du
développement de la commune.

Le programme d'actions locales détermine :


- les actions urgentes à entreprendre pour apporter des solutions aux problèmes
immédiats des populations ;
- les moyens de financement des projets identifiés pour la résolution de problèmes
ciblés ;
- les chronogrammes relatifs à la réalisation des opérations ;
- les partenaires pouvant être mobilisés.

3 Définitions tirées de CND-GTZ-AMBF : Module de formation en Planification communale


participative- Juin 2000

4 idem
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de
l’université Ouaga II avec l’appui de MAÏGA Issouf et YARO Etienne
III.4.1.3- Le Plan de Gestion des terroirs
D’après UNSO (1994)5 cité par J P KABORE6 « Le terme de "gestion" est utilisé pour
décrire une série d'interventions comprenant l'utilisation des ressources disponibles,
l'affectation de terres à certains usages, la limitation de leur accès à certaines périodes, et le
contrôle du niveau de leur utilisation ».

Le "terroir" quant à lui fait référence à un espace socialement défini comprenant un ensemble
de ressources assorties de droits d'usage, permettant à une communauté définie de couvrir la
plupart de ses besoins.
Selon BARRIER, le Terroir est défini comme « un espace limité, contenant les terres
cultivées, les jachères, les zones sylvo-pastorales, contrôlé par une communauté rurale
donnée ». De manière générale, le Terroir est l’espace rural géré par une communauté qui
affirme y exercer des droits d’exploitation et d’occupation dans un cadre socio-économique et
culturel défini.
La Gestion des Terroirs (G.T.) ou approche Terroir est une approche de
développement rural basée sur la participation et la responsabilisation accrue des
communautés rurales pour gérer au mieux les ressources d’un espace défini, le terroir, dans
un cadre de sécurité foncière afin d’assurer leur durabilité et d’accroître leur valorisation.

La Gestion des Terroirs associe intimement les actions d’aménagement du terroir, les
activités de production agro-sylvo-pastorales et la création d’infrastructures socio-
économiques dans la perspective d’un développement durable au niveau local.
Elle donne lieu à la production d’un document de référence à l’échelle du territoire (village
par exemple) par les populations elles-mêmes.

III.4.2-Méthodes d’élaboration et architecture type d’un plan de développement d’une


collectivité territoriale : expérience des communes et régions du Burkina Faso

III.4.2.1-Le processus d’élaboration des plans régionaux et communaux au


Burkina Faso

L’élaboration des documents plan suit en général 5 phases chacune comportant plusieurs
étapes :

- la phase préparatoire

- la phase de démarrage

- la phase de diagnostic

- la phase de rédaction du plan

5 « Gestion des Terroirs: Le Concept et son développement »

6 J Pascal KABORE (2006-207) « La Gestion des terroirs » Note technique polycopiée


destinée aux stagiaires de la Promotion PRAT de l’IPD/AOS
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de l’université Ouaga II avec l’appui de MAÏGA Issouf et YARO Etienne
- la phase de validation du Plan

1°) La phase préparatoire


Elle comporte deux étapes

ETAPE 1-Prise de l’initiative de préparer le Plan7

ETAPE 2-Constiution de l’Equipe de Planification


Cette étape comprend :
�la Mise en place d’une Commission ad hoc
Prise en compte de tous les acteurs
� le recrutement d’un bureau d’étude

2°) La phase de démarrage qui comporte trois étapes


ETAPE1-Organisation et lancement d’une campagne de communication
ETAPE 2-Tenue d’une réunion de Cadrage avec le Bureau d’Etude
ETAPE3-Tenue d’un atelier de lancement officiel du processus d’élaboration du Plan

3°) la phase de diagnostic qui se développe en 4 étapes

ETAPE1-Animation des séances par zone8


ETAPE 2-Collecte des données complémentaires
ETAPE3-Rédaction d’un Rapport provisoire de synthèse
ETAPE4-Restitution du Rapport provisoire de synthèse diagnostique

4°) la phase de planification et rédaction du plan


Elle comporte deux étapes
Etape1
--- Détermination des orientations du développement et des objectifs du Plan
--- Identification et priorisation des projets
--- Arbitrage et programmation physique et financière des projets
---Détermination des stratégies de mise en œuvre du Plan

ETAPE2-Rédaction
--- Rédaction du rapport provisoire
--- Restitution du rapport provisoire
--- Rédaction du rapport définitif du Plan

5°) la phase de validation du Plan


Elle se déroule en deux étapes

ETAPE1-Adoption par le Conseil9

7 du Conseil Municipal ou du Conseil Régional


8 province, commune, village, secteur
9 Conseil régional ou municipal
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ETAPE2-Autorisation de mise en œuvre par l’autorité de tutelle
--- Rédaction du rapport provisoire
--- Restitution du rapport provisoire
--- Rédaction du rapport définitif du Plan
Une fois le Plan élaboré et adopté, le processus de mise en œuvre et d’évaluation se
déclenche.
Ceci implique des techniques et des activités spécifiques. Ces activités sont définies dès
l’élaboration du Plan.

III.4.2.2-Les composantes ou architecture d’un Plan de développement d’une


collectivité territoriale et d’un terroir

III.2.2.1- Le cas des collectivités territoriales


-Etat des lieux
-Diagnostic
-Vision, grandes orientations et objectifs et axes du développement
-Programmes d’action
-Stratégie de mise en oeuvre

III.2.2.1- La structure indicative du Plan de développement d’un village


Composante 1 : Présentation de la région, de la province et du département
Composante 2 : Présentation de la zone à proprement parler (village, terroir)
Milieu physique (réseau hydrographique, relief, climat, végétation, sols, etc.)
Milieu humain (organisation sociale, historique du peuplement, volume de la population,
répartition par âge, par sexe, occupation par secteur d’activités, évolution historique, etc.)
Présentation des activités économiques (agriculture, élevage, commerce, artisanat, etc.)
Infrastructures (de transport, administratives, de santé, d’éducation etc.)
Présentation des acteurs
Nb-Tous les schémas et cartes réalisés avec les paysans doivent être reportés ici.

Composante 3 -Synthèse du diagnostic participatif


Potentialités
Contraintes
Axes d’intervention

Composante 4-Schéma d’aménagement


Mise en évidence des zones à vocation
Propositions d’aménagement (retenues d’eau, pistes rurales, etc)
Proposition de création d’infrastructures socio-économiques

Composante 5 Stratégie de développement : actions et plans d‘investissement


Evolutions probables de la situation physique, économique et sociale du village pour les 10 à
15 ans à venir
Composante 5.1-Actions physiques (sur le moyen terme)
Les actions de gestion des ressources naturelles
Mise en place d’infrastructures de transport
Mise en place d’infrastructures administratives

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Mise en place d’infrastructures sociales (éducation, santé, eau potable)
Développement d’infrastructures d’appui à la production
Développement d’activités économiques
Actions de renforcement de capacités institutionnelles et des populations
Composante 5 2-Financement du Plan
-Estmation des coûts financiers (sur le moyen terme)
-Moblisation des ressources
Composante 6- Suivi Evaluation
Mise en place d’un dispositif institutionnel et technique de suivi et d’évaluation

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