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Politiques culturelles en France - L’État Ch I

Introduction générale : Les politiques culturelles sont une série de représentations


de l’ordre de l’exception culturelle, que ce soit le grand public ou des acteurs : En France,
politique culturelle est à part et État a un rôle différent, important dans cette politique culturelle.
Revient régulièrement dans les débats.

Dans les années 1990 : face à MTV et Hollywood

Dans les années 2010 : face aux grandes plateformes de streaming

L’idée de politiques culturelles est valable en France mais PAS dans beaucoup autres pays > La
politique culturelle est une approche française.

Exemples : Italie : politique des biens culturels > protection du patrimoine. Tout ce qui est
musique, théâtre... mis dans le tourisme et spectacle.

Royaume-Uni : « cultural policy » depuis peu : soutien aux industries culturelles.

Belgique ou Québec : idée politique culturelle lié à questions linguistiques

Sans tomber dans la célébration de la politique culturelle française, ça reste une particularité
française.

Tentation généalogie de long terme : du côté des acteurs de la culture, tentation de la mise en
avant d’une intervention de l’État très ancienne datant de Louis XIV... vente action de l’État.

Inflexions et transformations importantes au XIXe et surtout dans la 2nde moitié XXe dans
politique culturelle.

Grande interrogation : le terme de « politique culturelle » est fausse évidence. Fait partie
genre terme employé facilement mais pas facilement définissable. > construction progressive. À
ne pas penser avec un plan d’ensemble. Relève du bricolage notamment chez penseur Levi
STRAUSS (distingue 2 choses : ingénieur avant un plan préalable/ face au bricoleur qui a plein
d’objets différents, et bricole avec ce qu’il a)

 Dans société, le bricolage des politiques culturelles est progressif, fait avec des éléments
disparates, pas conçus pour ça à l’origine.

Exemples : extension progressive de ce qui est culturel. À partir des années 1980/90, culture
urbaine rentre dans patrimoine (street art, jeux vidéo...)

Pratiques distinctes les unes des autres. Derrière politiques culturelles : choses très différentes
derrières. (Festival, travaux de rénovation, taxes sur sites de streaming... tout est politique
culturelle)

Comment ça a été accepté comme politique légitime par l’État.

Se conforte après 1958 > mais secteur pas encore clair et cohérent aujourd’hui. Secteur pas
totalement délimité.

Exemple : collectivités locales : mairies qui ont des services culturels. Dans détails, adjoint à la
culture ne faisait pas que ça (culture et environnement ou autre)

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Même au niveau national, objet culture pas que dans ministère de la culture. > jeunesse et sport
(associations), éducation (arts plastiques)

Focale sur le 2nd XXe principalement.

CHAPITRE I : Avant la politique culturelle : XIXe et 1er XXe


I. Le système des Beaux-Arts

Administration peu organisé avec champs d’intervention limité quand républicains arrivent au
pouvoir.

A. Le poids des héritages

1. La période de la monarchie absolue

Début règne en 1661 de Louis XIV > commence même avant avec Louis XIII

Tendance au renforcement de l’État. Traduit dans tous les domaines dont artistiques et culturels

Permet célébration du régime.

Mécénat royal se développe. Ce qui change du mécénat précèdent, mécénat devient public.

Pour but d’être exposer. Diffusion des œuvres publiques

Laïcisation de la censure émerge aussi. > jusqu’aux règne avant, L’Église se chargeait de la
censure. L’État s’occupe de cette censure. Montre que l’État est légitime pour intervenir dans les
arts >> très longue à faire accepter mais étape importante franchi.

État crée une série institutions pour ça : notamment les Académie > but de contrôle de la
production artistique pour qu’elle soit conforme à ce que l’État attend (pas période art totalitaire
mais État s’immisce dans le processus créatif)

2. La période révolutionnaire

1789 jusqu’à avènement 1er empire

Période particulière car propice à destruction, notamment édifice religieux. Vente des biens du
clergé. (Destruction volontaire ponctuelle aussi)

Mais parallèlement, création idée d’un patrimoine national. Idée qu’œuvre culturelles et
bâtiments qui doivent être protégé car font référence à un passé important ou intérêt artistique.

Dirait quelque chose d’une identité française. Essor d’un sentiment national à cette époque.
L’une des manières est le passé commun incarné par des édifices (se traduit par innovations
institutionnelles)

Trois institutions émergent :

 Les archives nationales (rassemble, conserve et met à disposition ce qui fait patrimoine
nation)

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 La bibliothèque nationale (conserve et diffuse production littéraire)


 Musée central des Arts

Idée derrière : mettre à la disposition de la nation les œuvres pour renforcer identité nationale.
Mais idée reste théorique.

Infuse sur le long terme.

Pour idée patrimoine national : débouche sous monarchie juillet (1830-1848) > création
administration des monuments historiques pour préserver monuments à valeur particulière
(pas encore procédure de classement)

Arrivée à période de la république

B. La républicanisation difficile de l’administration de la culture (1870-


1914)

Administration faible en moyen, en personnel. Pas organisé de manière cohérente

Direction des Beaux-Arts rattaché au ministère de l’intérieur. Pas priorité absolue. Mais ne
concerne que partie limité.

Gestion des bâtiments : rattaché au ministère des travaux publics.

Pas création ministère de la culture car idée dominante que l’art doit être indépendant de l’État
(tranche avec période actuelle). S’y ajoute qu’il n’y a pas objectif démocratisation culturelle.

Idée d’amener art dans classe ouvrière : idée combattu. Chaque classe sociale doit avoir sa
culture. Art pour classes favorisés. Pas pour classe ouvrière. > vision conservatrice de la culture.
Crainte des insurrections ouvrières.

Dans État prédomine idée que État doit être un bon marché : ne pas s’endetter, ne pas investir,
de pas trop dépenser (impôt sur le revenu n’existe pas, moyens limités de l’État) impôts
indirects limite budgets État.

Freine idée et structuration politiques culturelles ambitieuses

Beaux-Arts intégrés au ministère de l’instruction publique mais maintenu à une direction >
maintenu comme dossier annexe, pas central dans action gouvernementale.

Même à direction des Beaux-arts, content de cette situation.

Mais malgré tout, quelques évolutions avec élargissement de la culture légitime

C. Un élargissement limité du champ d’action

Dans 1ère partie 3ème République, ouverture au-delà des beaux-arts canoniques : artisanat, arts
décoratifs.

Ce qui entre en ligne de compte, relâchement du contrôle sur la production artistique (beaucoup
moins de censure). Soutien peu mais ne limite pas

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Idée de transparence dans le soutien ou les formes d’intervention. Ne pas privilégier code ou
style art.

Tentative de création comité d’experts

1875 : conseil supérieur des Beaux-Arts créé qui doit guider État dans sa gestion. Reste très
limité mais montre volonté démocratique à souligner.

En 1912 : Joseph PAUL BONCOUR écrit art et démocratie

« Le rôle des pouvoirs publics n’est pas d’imposer une formule d’art mais seulement de chercher
les moyens administratifs de permettre à celles qui existent de s’exprimer. »

>> se traduit en 1906 par suppression de la censure pour les théâtres.

L’État doit laisser le marché de l’art exister (pour peinture notamment) si ce n’est pour acheter
les œuvres qui lui semblent pertinentes.

Œuvres commencent par être acheter pour les musées par l’État mais ce fait comme un simple
acheteur. > rapport dans la retenu et le laisser vivre des artistes (discours majoritaire tenue par
les artistes à l’époque)

Un domaine dans lequel action 3ème république va être plus ferme : la protection du patrimoine.

Dans industrialisation pays, transformation pays et contemporain comprennent qu’ils vivent


période de rupture majeure. Sentiment de rupture historique propice à idée d’un retour vers le
patrimoine. (1870-1890)

>> là, action de l’État considéré comme plus légitime et lois vont arriver.

Loi de 1887 : début débat en 1874. Possibilité de classement des biens immobiliers (publics ou
privés). Beaucoup importance à la propriété privée sous 3ème république. Classement n’implique
pas expropriation bien mais autorisation à demander pour restauration, modification,
destruction. Propriétaire privée doivent demander le classement > n’a rien d’obligatoire. Loi
prolongé par

Loi de 1913 : loi sur les monuments historiques. Aboutissement de la 1ère loi. « Concerne les
immeubles dont la conservation présente, du point de vue de l’histoire de l’art, un intérêt
public ». Différent classement >> État décide du classement. Classement décidé par la puissance
publique avec particularités : procédure centralisé, faite par des fonctionnaires. (Collectivités
locales, départementales, associations, ont peu leurs mots à dire. Dialogue avec les locaux mais
décision centralisé). 4800 monuments classés. Exclusivement du médiéval, quelques vestiges
romains.

Implication des collectivités locales : commencent à être présentes. (Régions administratives


n’existent pas, date de 1986. Seules les communes et les départements existent). Les communes
sont à la manœuvre. Dès début XIXe, communes peuvent gérer musées, bibliothèque,
conservatoire de musique... mouvement variable selon villes. Commencent par grandes villes
puis vers villes moyennes.

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Idée qu’une « vraie ville » a un musée. Souvent, musée installé directement dans l’hôtel de ville.
(Construit identité d’une ville).

Pour les principales villes de provinces, politique de notoriété culturelle.

S’accroit à partir des années 1880 avec construction de bâtiments musée. (Pour ces musées,
crédits restent limité, notamment pour fonctionnement. Tendance à absence de
professionnalisation du personnel > vient dans les années 1930, mais valable que pour les gros
musées de provinces).

D’autres actions : commandes publiques, limité en terme de type de commande. Statues


privilégiés >> statumanie. Principale forme de soutien aux artistes. > doit honorer anciens
maires, grandes personnalité de la commune.

Exemple : différents types aussi avec peintures décoratives au Capitole à Toulouse >> mais
beaucoup plus rare.

Grande villes se doivent aussi d’avoir un théâtre (même pour les bourgeois, vaut mieux théâtre
que musée). Lieu de rayonnement culturel et lieu de pratiques élitaires.

Débats dans les équipes municipales avec les questions de financement.

 Républicains et les Radicaux (centre gauche à la tête de la plupart des grandes villes) >
financement légitime. Service public municipal
 Extrême gauche de l’époque considère que soutien est purement bourgeois qui ne
profite qu’aux bourgeois > doit être remplacé par soutien social aux ouvriers.

>> changent début XXe

D. L’art et le peuple : esquisse d’une contre politique début XXe

Jusqu’à fin XIXe, se méfie idée apporter art au peuple > vaut mieux apporter complément de
formation. Mais ne doit pas sortir de sa position. Ouvrier reste ouvrier.

Malgré tout, mouvement important visant à moralisé la classe ouvrière par l’art.

XIXe : siècle ou bourgeois ont peur de la classe ouvrière

Une tendance a les moralisé. Contact de l’art bien employé pourrait améliorer leur
comportement. Porté par des philanthropes, plutôt paternalistes.

Exemple : Uk : mi XIXe, notable tente de développer des bibliothèques populaires accessibles


aux ouvriers. Idée de promotion des « lectures saines et utiles ».

USA : musées créés grâce soutien riches philanthropes, pour donner accès culture aux masses.

Début XXe, essor militantisme artistique pour rendre l’art accessible au peuple. Mouvement
limité et marginal.

Se vérifie avec mouvement des universités populaires : s’inscrit dans vision politique de l’art >>
possible émancipation par l’art et la connaissance.

 Très différente de la 1ère approche. Transformation de la société.

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Reste des idées, mais importante car influx sur politiques publiques plus tard, notamment à
époque front populaire.

II. Les politiques publiques de la culture sous le Front populaire

Contexte : émergence du Parti Communiste Français. Essor dans les années 1920 de
revendication culturelle pour les ouvriers.

Front populaire : alliance électorale scellé en 1934 entre SFIO (ancien PS), PCF et Radicaux
(centre gauche) > s’allie contre danger fasciste. Succès aux élections de 1936 : président du
conseil : Léon Blum (membre SFIO). Coalisation dure jusqu’en 1937.

3 principes guident action FP dans domaine culture

 Intervention de l’État légitime.


 Idée de démocratiser la culture savante (donner accès à toute les classes de la société).
 Travailler avec les professionnels de la culture (avant, artistes ne voulaient pas travailler
avec l’État > changement : culture s’ancre à gauche).

Période à ne pas idéaliser non plus.

A. Vers un ministère de plein exercice ?

Pas encore de ministère de la culture mais plein de nouveauté. Première face rentre au
gouvernement (secrétaire d’État).

Acteurs poussant sur cette question-là :

Joanny BERLIOZ : professeur d’allemand, devient député PCF en 1936. Devient M. Beaux-Arts à
chambre des députés. À vrai expertise dans ce domaine. Devient rapporteur du budget. Dans ces
discours, inclus vision large des politiques culturelles. Veut élargissement de la culture (inclus le
cinéma), diffusion des œuvres musicales à la radio dans optique de démocratisation, inclus aussi
tourisme (1er congé payés, vacances doivent donner possibilité de se cultiver) > veut création
d’un « grand ministère de l’art français »

Création du sous-secrétariat à l’organisation des sports et des loisirs > confié à Léo LAGRANGE
(socialiste) très investi dans le domaine culturel. Objectif est d’accompagner ces nouveaux loisirs
et en proposer. Mouvement des auberges de jeunesse, soutien à tous les clubs sportifs > pas liés
à la culture mais aux loisirs ayant une part de culturel.

Acteurs politique novatrice, militante. Du point de vue conservateur et autoritaire de Vichy, mal
vu.

Malgré les réflexions, pas de ministère de plein exercice sur culture. Entre ministère de
l’éducation nationale avec Jean ZAY et ministère du tourisme de Léo LAGRANGE.

« Donner aux masses les moyens de pratiquer le sport et le tourisme et de connaître les joies de
la culture. » Léo LAGRANGE

Idée organisation des loisirs. Période où budget culture limité donc pas financement mais
organisation.

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Juste avant WWII, mobilisation progressive contre fascisme > permet aux gens de discuter.
Rapprochement des positions, notamment chez les artistes de gauche et les pouvoirs publics.

>> effets pas forcément institutionnels. Peu ou pas d’institutions nouvelles.

B. Les réalisations du Front Populaire en matière culturelle

3 orientations essentielles

1. Soutien à la création

Dans les collections publiques, nouveaux peintres entrent comme Matisse, Léger (avant
soutenus par des commandes privées)

Se vérifie lors expo internationale de 1937 > volonté de mettre en avant mouvements non
académiques.

Soutien à la création théâtrale : limité en terme de financement. Expérience qui sera ensuite
fondatrice avec les metteurs en scène du cartel

2. Soutien aux institutions

Principe de la nationalisation.

Exemple : création de la SNCF en 1937. Création Air-France.

Nationalisation Opéra et Opéra-comique avec émergence statut particulier

Musée national d’Art moderne créé par les pouvoirs publics ainsi que cinémathèque.

Quelques échecs : volonté de contrôler la radio car meilleur moyen pour donner aux gens accès à
la culture était la radio > ne fonctionne pas et radio reste sous tutelle Poste et communication.

Nouvelles formes de médiation. Avant, dispositifs de médiation limités car publics avaient déjà
connaissance de compréhension. >> donner accès à un public plus large.

Horaires d’ouverture plus large pour que les travailleurs aient possibilités d’y aller après leur
travail. Mise en place de tarifs réduits.

1937 : Expo autour de Van Gogh au palais de Tokyo. > faire comprendre à un public qui ne le
connait pas.

C. Les limites de l’action culturelle sous le Front Populaire

1ère chose est question financière : situation financière difficile de manière générale. Crise de
1929. Peu d’argent dispo et encore moins pour la culture.

Culture sous financé par rapport avec d’autres pays européens.

Actions menés de patronage plus. Direction des Beaux-Arts soutien ou salut des initiatives :
subvention limité et donne label à telle ou telle intervention.

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Tient aussi à manière dont on se représentait la culture à cette époque : Secteur pas économique
en tant que tel. Un artiste vivait ou pas de son art et les « animateurs » (=toute personne
travaillant dans culture sans être artiste) pas métier mais vocation bénévole. Gens qui devaient
avoir un autre métier (limite a classes moyennes et supérieures). >> pas intéressant d’y investir
de l’argent.

20 ans de digestion de réflexion FP qui mènent à vrai changement en 1959.

Idée de rapprochement entre les pouvoirs publics et la culture.

III. L’État français et la culture

Contexte : WWII mai juin 1940 : effondrement armée française. Armistice demandé par le
France et s’accompagne d’un changement de régime. Régime de Vichy (1940-1944) guerre est
occasion de transformer la France. Idée d’une révolution nationale justifié par PETAIN par idée
que France des années 30 était décadente > à cause de ça qu’on a perdu la guerre. Rejet de la
démocratie. Revenir à un régime autoritaire (réactionnaire > tourné vers le passé pour
régénérer la France et remédier à cette décadence). Rien n’obligeait un changement de régime.

1940 : choc général de la défaite. Nombreuses personnes tente expérience de Vichy. Beaucoup
de gens proche de Vichy au début et s’en éloigne pour presque évoluer vers Résistance.
Beaucoup dans le milieu de la culture.

2 caractéristiques pour la culture :

 Surpolitisation des acteurs de la culture. Rare sont les acteurs de la culture qui ne
prennent pas position

Exemple : Drieu LAROCHELLE écrivain reconnu s’engage à fond dans collaboration car « salut
de la France » contre Résistant : VERCORS, ARAGON.

Rare sont ceux qui ne prennent pas position comme Picasso.

 Volonté de Vichy de promouvoir une certaine vision de la culture : fait éloge campagne,
petites communauté, paysans, fêtes traditionnelle. Application par Vichy des lois raciales
touche des domaines notamment édition (exemple : édition Calmann-Lévy)

A. L’administration de la culture sous Vichy

Renforcement de l’administration de la culture.

Exemple : Georges HILAIRE, collabo proche de Pierre LAVAL, nommé secrétaire général aux
Beaux-Arts considère que pas de liberté totale dans l’art. État doit contrôler création artistique
dans « réforme du gout » pour créer un art pouvant « orienter les masses »

Organisation corporative de la culture. Propose organisation par métier au lieu d’organisation


syndicale. Formation de communauté qui doit travailler ensemble (patron et ouvriers)

>> ordre des médecins et des pharmaciens existent encore aujourd’hui.

Pour cinéma, 1ère forme CNC sous Vichy.

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Au niveau des musées : loi de 1941 accroît contrôle administration sur les musées.
Conservateurs sont désormais des fonctionnaires > prise en charge financière par l’État plus
importante. Extension du contrôle mais financement plus important.

Loi du 27 septembre 1941 : loi sur les antiquités nationales permet à État d’intervenir pour
protéger patrimoine archéologique national. Augmente moyens de protection des sites
archéologiques nationaux.

B. « Jeune France » : des réflexions novatrices sur les politiques


culturelles

Mouvement particulier : associations à la base dont les subventions sont de l’État français. Lié à
l’État. Animateurs ont adhérer à Vichy a un moyen mais s’en éloigne pour la Résistance. Mise en
avant haute culture française. Mais aussi promoteur d’une culture populaire du quotidien. Censé
parler à des franges plus larges de la population.

À l’origine : Pierre SCHAEFFER (vient du milieu de la culture) ingénieur de haut niveau (avait fait
polytechnique) dans le domaine de la radio. Un des inventeurs de la musique concrète. Créateur
de pièce de théâtre.

1940 : responsable de Radio jeunesse > principal média pour toucher les masses, grand outil de
propagande. Idée de radio pour la jeunesse. Idée de relayer les espoirs de la jeunesse. Pur
régime de Vichy.

Dans ce cadre-là créé jeune France > mouvement assez ambiguë. À la fois les Fêtes de Jeanne
d’Arc et conférence sur Picasso (à l’époque, pas considéré dans les canons esthétiques de Vichy).
Organisation d’une série de spectacle pour donner du travail aux artistes au chômage et amener
la culture au peuple.

Vision où il y aurait élite culturelle illuminant le peuple.

Mouvement annonce décentralisation culturelle. Spectacle fait un peu partout en France. À


Paris : 52 théâtres dans les années 1940. 51 théâtres dans le reste de la France. Organisation de
‘tournées’ assez novateur.

Commence à être automne. Mars 1942 : jeune France dissoute.

C. Les limites de la révolution nationale culturelle

Vichy ne parvient pas à imposer forme d’art spécifique. Dure peu de temps. Manque d’élan et de
moyen.

Politique culturelle de l’occupant allemand. Vie culturelle sous contrainte de Vichy et de


l’occupant. Opposant politique et artistes, ingénieurs juifs ne peuvent pas travailler.

Mais pas que contrainte. Idée de séduire certaines parties de la pop.

Radio Paris à l’époque où Paris occupé par l’armée all. Opposant du côté émission BCC « Radio
Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris allemand »

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Programmation musicale de qualité, de compositeur all. Jouer par des orchestres all > faire
rayonner culture all >> culturelle essentielle d’Europe.

Exemple difficile : mise en avant de la collaboration culturelle à partir de 1941. Ambassade de


France en Allemagne invite des artistes français en Allemagne : pour conférence, représentation
artistiques. Centre culturel de l’Europe nouvelle doit être Allemagne.

Vaudra à beaucoup artistes ennui à la libération. Dépend du type d’artistes > écrivains par
exemple plus incriminés car écrits restes.

Différentes formes de politique culturelle de l’occupant décrédibilisent et concurrence politique


culturelle de Vichy.

Réflexion de la Résistance : réfléchir à la France d’après avec Charte du conseil national de la


Résistance : importance grande. Mesure de création État providence créé par la suite. En terme
culturel, reste principe vague >> démocratisation de la culture.

Après libération et 4ème République : espoir de société nouvelle et politique culturelle nouvelle et
différente. >> décevante

IV. Les espoirs contrariés sous la IVe République

Contexte : libération en 1944. Mise en place IVe République 1946-1954 > essor de l’État
providence. Idée que État doit se préoccuper du bien-être de sa population. Allocations
familiales, création sécurité sociale, réduction tps de travail, 3ème semaine de congé payé... État
légitime pour intervenir dans tous les domaines de la société.

Contexte de décolonisation pèse sur ensemble société française. Guerre Indochine 45-54 et
Algérie 54-62. Pèse du point de vue financier. 20% budget de l’État pour guerre Algérie.

Contexte de la guerre froide : 2 camps. Se joue au niveau politique en France : isolement du PCF
(20/25% des voix). SFIO fait des alliances au centre. Idée de choisir son camp. Soit lié au PCF,
soit contre. Compliqué pour monde de la culture car idée PCF leur plaisait. >> répercussion sur
monde de la culture. Intérieur du parti très hiérarchisé et contrôle expression culturelle de ces
membres entraine des tensions. Rajoute clivage au sein milieu de la culture.

A. « Peuple et culture » : vers une professionnalisation des métiers


de la culture

Émerge en 1944. Guerre continue. Mais effervescence de création culturelle : idée d’éducation
populaire.

Différentes associations émergent : « travail et culture » lié au CGT aligné au PCF à l’époque. Tire
profit des comités d’entreprises qui viennent d’émerger. Organise sorties culturelles notamment
aux théâtres pour des populations de salariés éloignés des milieux culturels.

« Tourisme et travail » : idée de lier voyage et loisirs culturels. > proposer séries activités
culturelles.

Beaucoup mouvement d’inspiration catholiques aussi.

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« Peuple et culture » émerge en août 1944 à Grenoble autour de Joffre DUMAZEDIER, résistant,
membre comité départemental de la Résistance à Grenoble. Chargé des problèmes d’éducation
et de culture. Programmes éducation culturelle > crée donc associations. Gens passé par « Jeune
France ».

Attitude pragmatique voire technicienne. Culture est savoir-faire, professionnalisé. Font des
colloques, stages de formations, centre de ressources pour personnes voulant travailler dans
culture > proclamation d’une expertise dans la culture>> totalement nouveau.

Dès 1945, subventions relativement importante pour remplir rôle de formation. Nommé
inspecteur général jeunesse et sport> proximité avec les pouvoirs publics.

Difficultés proviennent assez vite : catho de gauche et communistes> tensions entre membres
avec guerre froide. Tensions avec les pouvoirs publics aussi à cause des communistes.

Mais ne disparait pas.

B. De nouveaux principes, des pratiques anciennes

Constitution de 1946 « légal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation


professionnelle et à la culture. »

Sur le plan institutions, ne changent pas grand-chose.

Institution des Beaux-Arts renommé Direction générale des « Arts et lettres » > implique les
bibliothèques, soutien à l’édition rejoignent secteur.

Confié à Julien CAIN, était administrateur de bibliothèque nationale de France, un des créateurs
de l’UNESCO en 1946.

Action décisive dans ouverture bibliothèque municipale : environ 100 bibliothèques créés et
financés par cette administration.

 Les arts plastiques


 Les musées
 Les bibliothèques
 Les archives nationales
 Spectacles et musiques

Tendance à élargissement de direction générale

Néanmoins à extérieur

 Cinémas (rattaché à industrie) : contrôle de l’État. Idée que cinéma mérite une aide
particulière : aides publiques, relatif contrôle des films dans contexte des accords Blum-
Burnes. (Léon BLUM envoyé aux USA pour discuter aides financières > concerne cultures
et cinéma. Films américains diffusés en français, peur dans le cinéma français d’être
submergé par Hollywood)
 Radio et télévision : relève ministère de l’information. Balbutiement (plus grand nb de
poste dans les années 1960). Contrôle des médias importants dans la France de cette

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époque, notamment avec le ORTF sous Ve république (radio : État français avait
monopole des ondes. Radio périphériques : diffusé de l’extérieur du territoire)

Problème du budget de la culture : 0,17% du budget de l’État pour la culture. 1954 : perte de la
guerre Indochine, début guerre Algérie > part descend à 0,10%.

Très peu de parlementaire s’intéresse à la culture.

Ministère du budget considère que les Beaux-Arts ne savent pas gérer argent >> opposition de
principe à donner de l’argent à la culture.

C. L’enjeu de la décentralisation théâtrale

Théâtre peut se faire presque partout, par rapport à exposition de peinture.

Expression culturelle de proximité.

Énorme centralisation du théâtre sur Paris (intramuros) > réserve accès théâtre à petite partie
population.

Idée de décentralisation porté par 3 personnes dont Jeanne LAURENT (a fait école des Chartes, à
travailler dans administration monuments historiques, passe par « Jeune France », finit dans
Résistance. 1946 : nommé sous directrices des spectacles et de la musique) > idée de diffuser les
spectacles en dehors de Paris.

État reste à la manœuvre. Observation d’une déconcentration. > état à la manœuvre pour
budget et décision.

Une réussite : soit avant-garde théâtrale total soit ‘comédie de boulevard’ pour tout le monde.
Réussisse à faire entre les 2 : des pièces classiques mais aussi contemporaines.

TNP de Jean VILAR (1912-1971) : mi carrière quand il investit dans le TNP. Homme de théâtre
qui a fait ses armes dans les années 1930. Passé par « Jeune France ». A fait du théâtre un peu
expérimental.

1947 : crée le Festival d’Avignon : à la base série de rencontre théâtrale dans un cadre
prestigieux. Mais juste dans cadre déconcentration (pas théâtre constant)

1951 : confit responsabilité du Théâtre National Populaire. Se vie comme un service public.

« Le TMP est donc un service public, tout comme le gaz, l’eau ou l’électricité » Jean VILAR

S’installe dans la banlieue de Paris (déjà un énorme effort car désert culturel à l’époque).

S’inscrit dans mouvance de l’éducation populaire. Culture est vu comme moyen de faire
progresser la démocratie.

Du répertoire classique français, étranger. Choses changent : places a tarif faible (plus
accessible) et représentation en fin d’après-midi, début de soirée (pour travailleurs qui doivent
se lever tôt le lendemain).

Symbole : acteur Gérard PHILIPPE : acteur de ciné et théâtre. S’illustre avec Le Cid de Corneille
au théâtrale et Fanfan la Tulipe au ciné. Entre culture classique et de masse.

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Expérience est succès. Dure 12 ans avec environ 1500 à 2000 spectateurs par représentation.

Jusqu’en 1963 avec d’incontestable succès. Départ de Jean VILAR à cause du climat de Guerre
froide (était dans ceinture rouge de Paris, ‘contrôlé’ par des communistes), changement avec le
Ministère des Affaires culturelles (changement institutionnel, TMP plus vraiment ‘sur les rails’).

Conclusion : Dans 2nd moitié des années 1950, consensus sur idée que modèle à revoir.
En plein dans la guerre d’Algérie (1954-1962) > pèse sur politique publique de la culture.

Jeanne LAURENT publie La République des Beaux-Arts en 1955 > livre montre que la culture
pauvre et besoin de vrai politique culturelle qui doit passer par ministère des Arts > solution :
ministère de plein exercice. Arrive 1959 : Ministère des Affaires culturelles.

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